Pari tenu: Le Banner abat Van Damme en un round
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Pari tenu: Le Banner abat Van Damme en un round
Pari tenu: Le Banner abat Van Damme en un round Post Tenebras Cup. Le Français conserve son titre WKN des poids lourds. JEAN-ANTOINE CALCIO Publié le 02 mai 2005 C'est incroyable l'aura que Jérôme Le Banner dégage. L'homme avenant se transforme soudain en un guerrier impitoyable. La foule le sent et le pousse au paroxysme de sa détermination et de ses moyens physiques inouïs. ©GAVILLET Jérôme Le Banner.Il regagne fièrement son coin, son devoir accompli - La guerre commence. Samedi elle fut atomique et courte. Même si les porte-parole de l'action «Le respect ça change la vie» faisaient campagne. A peine l'espace d'un round terrifiant pour le pauvre Allemand Oliver Van Damme. En dépit de ses 2 m 07 et de ses 130 kg. On le sentait craintif, au moment de monter sur le ring pour affronter le champion que les organisateurs de la Post Tenebras Cup avaient drapé dans une toge d'empereur romain. Un attribut diablement seyant, qui le rendait encore plus impressionnant. Van Damme n'eut même pas le temps d'esquisser le moindre geste de défense. Trente secondes ne s'étaient pas écoulées qu'il se retrouvait précipité à terre. Son calvaire commençait. Puis il encaissa une terrible gauche au foie, avant d'être terrassé par un foudroyant crochet du droit à la face. Celui que l'on surnomme le «roi sans couronne» car il attend toujours de s'emparer du sceptre du K1 mondial a ainsi conservé son titre WKN des poids lourds sans coup férir. Il avait annoncé un K.-O. rapide. Il a tenu son pari: «Le style des très grands adversaires me convient. Je le cadre avant qu'ils aient le temps de se déplacer» avait-il prédit. De même il affirmait avant le combat: «je réussis 80% de mes K.-O., grâce à des techniques de poings». Ce qui fut dit fut fait. Aussi... Attention, celui que ses fans surnomment Jéronimo est de retour. Peut-être plus fort que jamais.... En revanche on a éprouvé beaucoup de peine samedi pour le grand Hamilton. Victime d'une blessure à la cheville ce champion d'exception a souffert le martyre avant d'être contraint à l'abandon face au Lyonnais Pinca. -------------------------------------------------------------------------------- Kinigamazi et M’Laïka confirment La soirée avait très mal commencé pour les combattants genevois: De la Pena battu, Bassi et Coralie K.-O. Puis Sabina Ritter subissait une défaite imméritée face à l'Irlandaise Barbara Delaney, vaillante certes, mais qui encaissa les coups le plus nets. Arrivèrent Farid M'Laïka et Patrick Kinigamazi. Le premier remporta un combat d'une intensité folle qui l'opposa au Nîmois Dondourid. En puisant au fond de lui-même, comme seuls les champions savent le faire. Quant à Kinigamazi, il a mis un deuxième champion du monde à son palmarès. Après Bakir, c'est El Quandili, l'homme aux 7 titres mondiaux, «le meilleur léger de tous les temps», qui s'est incliné face à Lui. Le Genevois est monté en puissance tout au long d'un affrontement superbe qui en dit long sur ses possibilités. Ses séries ont sapé la résistance d'un adversaire, au fil des reprises. Alors, la confiance grandissant, il sut exprimer pleinement son immense talent. Pour remporter un succès indiscutable qui lui ouvre de belles perspectives. jac -------------------------------------------------------------------------------- Soirée géante Comme espéré, la Post Tenebras Cup s'est terminée en apothéose. La compétition de semi-contact s'est taillée un succès d'estime. Elle a réuni près de 700 participations sur un jour. La soirée de gala, qui marquait la dixième et dernière édition, a connu un succès fabuleux. Ce fut un événement géant qui nous a rappelé d'inoubliables souvenirs. L'engouement de ce public des sports de combat, qui existe bel et bien massivement à Genève, s'est révélé tel, qu'il a fallu serrer les spectateurs comme des harengs victimes d'un mauvais sort pour ne pas laisser trop de malheureux en dehors de ce qui était devenu l'arène du Bout-du-Monde. Cette ambiance surchauffée incita les combattants à se surpasser. Ce qui permit d'assister à des affrontements d'un niveau et d'une intensité exceptionnels. L'émotion passa aussi. Puissante et sincère. Pour Abel El Quandili, athlète mythique, devenu écrivain et défenseur de la cause des banlieues. Et qui faisait ses adieux à l'Europe, au terme d'une carrière époustouflante, jalonnée de quelque 180 combats professionnels. Ernesto Hoost, figure légendaire du K1 et auteur d'un championnat du monde homérique face à Thériault aux Vernets, fut aussi dignement fêté. Mais le moment le plus fort, ce fut l'invité surprise qui nous le fit vivre. Marvin Hagler en personne s'était déplacé pour découvrir un monde qu'il ne connaissait pas. «Je lui ai téléphoné et l'ai convié, au culot, sous prétexte que nous sommes nés le même jour. Il a dit banco et a tenu parole», lance Olivier Muller. Dont le geste a ému aux larmes Tonus et Emery, qui retrouvaient leur idole en chair et en os. Le public ne s'y est pas trompé, lui qui a offert une «standing ovation» à -Marvelous, ravi. Allez les gars, remettez ça! jac