dossier de présentation LA MUSIQUE SANS MARTEAU jeudi 12

Transcription

dossier de présentation LA MUSIQUE SANS MARTEAU jeudi 12
La musique sans marteau
concert-spectacle
imaginé par le Quatuor Béla
jeudi 12 novembre 2015 à 10h et 14h30
La Scène Watteau / Place du Théâtre / Nogent-sur-Marne
locations 01 48 72 94 94
www.scenewatteau.fr
La Scène Watteau est une scène conventionnée subventionnée par la Ville de Nogent-sur-Marne,
la DRAC Ile-de-France, le Conseil départemental du Val-de-Marne et la Région Ile-de-France
Le propos
Le répertoire
Le jeune et brillant Quatuor Béla propose une traversée
ludique de l’histoire de la musique contemporaine
destinée aux jeunes oreilles.
Les musiciens jouent à chaque fois des extraits durant ce
concert-spectacle :
Que d’événements dans le paysage musical de ces
cinquante dernières années ! L’explosion des formes,
l’amplification, la déconstruction de la mélodie,
l’informatique, les musiques du monde, la
mondialisation, les machines, le hasard, le mélange des
genres, l’improvisation…
Une telle aventure mérite que l’on s’y intéresse et le
Quatuor Béla, porté par sa joie de transmettre, se
propose d’entraîner les oreilles de nos plus jeunes
contemporains dans les péripéties de cette fresque
musicale.
Les musiciens du quatuor expliquent les révolutions
sonores du 20ème siècle avec des exemples clairs et
imagés, n’hésitant pas à faire une courte parenthèse
pour donner quelques notions de solfège, faisant preuve
de pédagogie pour évoquer les plus illustres
compositeurs, invitant le public à chanter selon la
construction d’un mouvement de Ligeti avant de le jouer
sur leurs instruments.
Ce parcours très ludique nous rend perméable l’univers
de compositeurs aux approches multiples, aux
expérimentations passionnantes. Un concert-spectacle
indispensable pour découvrir la musique contemporaine
de l’intérieur et comprendre comment celle-ci s’est
construite à travers le temps et l’histoire.
In Vivo pour quatuor à cordes
de Raphaël Cendo (2007) - France
Langsamer Satz pour quatuor à cordes
d’ Anton Webern (1905) - Autriche
6 Bagatelles pour quatuor à cordes
d’Anton Webern (1910) - Autriche
3 Pièces pour quatuor à cordes
d’Igor Stravinsky (1915) - Russie
Quatuor n°3
de Béla Bartók (1929) - Hongrie
ST/4, 1-080262 pour quatuor à cordes
de Iannis Xenakis (1956) - Grèce
Quatuor n°4
de Giacinto Scelsi (1964) - Italie
Quatuor n°2
de György Ligeti (1968) - Hongrie
Gran Torso pour quatuor à cordes
de Helmut Lachenmann (1976) - Allemagne
Company pour quatuor à cordes
de Philip Glass (1984) - Etats-Unis
Four pour quatuor à cordes
de John Cage (1992) - Etats-Unis
À côté pour quatuor à cordes
de Jean-Pierre Drouet (2009) - France
Quelques repères
Le début du 20ème siècle
Ce parcours musical commence au début du 20ème
siècle avec un très jeune compositeur, Anton Webern,
qui écrit un ravissant quatuor, le « Langsamer Satz »,
empreint d’un romantisme mélodieux. Puis les « 6
Bagatelles » écrites à peine 5 ans plus tard et là (stupeur
!), que s’est-il passé ? La langueur romantique a fait place
à une musique ascétique, belle mais glaciale. Le dégoût
des conventions est passé par là, le refus de produire une
musique bourgeoise qui cautionne tout le capitalisme
sauvage du 19e siècle, l’envie de provoquer, de déranger
en proposant un style à l’encontre de la mode luxuriante
des opéras et des valses de salons. La lutte s’engage...
L’expérimentation
On commence par détruire cette bonne vieille tonalité,
sur laquelle est basée toute notre musique occidentale
depuis des siècles, chacun à sa manière : Stravinsky, par
exemple, en superposant plusieurs tonalités (ce qui
donne lieu à des collages étonnants) ou Bartok qui puise
dans la musique populaire de son pays pour inventer de
nouvelles gammes (ce qui dérange visiblement : Bartok
est inscrit par les autorités du 3ème Reich sur la liste des
artistes dégénérés).
La guerre
L’histoire de la musique rejoint l’Histoire tout court. La
Seconde guerre mondiale éclate et l’on découvre avec
horreur la barbarie des camps d’extermination. Notre
société occidentale, cultivée, policée, a été capable de
mettre en place la pire des atrocités. Le traumatisme est
profond, inégalé, la prise de conscience des intellectuels
et des artistes immédiate : on ne peut plus pratiquer les
arts comme avant. La révolution musicale, l’Avant-garde,
se manifeste d’une manière plus véhémente encore
qu’au début du siècle.
L’avant-garde
Désormais, pour innover, on cherche dans toutes les
directions. Xenakis laisse à un ordinateur (parmi les
premiers de l’histoire), le soin de composer sa musique.
Elle est le produit de savants calculs statistiques dans
lesquels l’émotion de l’artiste n’a aucune place, il n’y a
plus que l’intuition du chercheur.
Ligeti s’inspire des phénomènes naturels, questionne
l’infiniment petit, étudie les musiques africaines, les
machines. Sa musique est une révélation, au sens littéral
du terme, inouïe.
Scelsi, lui, se contente souvent de deux notes très
proches pour écrire toute une partition. Mais il
s’intéresse à ce qu’il y a entre ces notes, et même s’il
s’agit d’un demi-ton, une infinité de sons les sépare.
Lachenmann ne s’intéresse que de très loin aux notes. Ce
qui lui plait, ce sont les sons et les timbres. Il les classe
méthodiquement : sons frottés, grattés, grincés,
perforés, soufflés, boisés...
Dans le même temps, mais loin de là, de l’autre côté de
l’Atlantique, un personnage extravagant, John Cage,
réfute même l’idée d’intervenir personnellement dans le
processus de création d’une oeuvre. Il compose par
exemple des musiques en suivant la constellation des
étoiles, laisse faire le jeu du hasard, la nature. Les sons se
télescopent dans l’air et l’espace quand bon leur semble.
Le temps des hippies n’est pas loin….
Steve Reich et Philip Glass suivront, on les appellera « les
minimalistes ».
Aujourd’hui
Aujourd’hui, la musique écrite est riche de toutes ces
découvertes, mais les compositeurs actuels se doivent
encore de sonder le futur, de surprendre toujours nos
oreilles vite endormies. À l’inventivité des sons, se
mêlent aujourd’hui celle des formes. Le théâtre musical
exige des musiciens une participation de leur corps, mais
jamais encore le quatuor à cordes n’avait eu de pièce de
ce style à son répertoire. C’est pourquoi le Quatuor Béla
a fait une commande au percussionniste-compositeur
Jean-Pierre Drouet qui a écrit « à côté », une pièce de
théâtre et une musique à la fois désopilante et
alarmante. C’est avec elle que nous achevons ce voyage
musical à travers les 20ème et 21ème siècles.
Quatuor Béla
Le Quatuor Béla réunit les musiciens suivants : Julien
Dieudegard - violon, Frédéric Aurier - violon, Julian
Boutin - alto, Luc Dedreuil - violoncelle
Le Quatuor Béla est considéré comme l’un des meilleurs
quatuors à cordes de la scène musicale d’aujourd’hui, ses
interprétations engagées et exigeantes sont très souvent
saluées par une presse unanime. Fondé en 2006 par des
musiciens des CNSM de Lyon et Paris, le Quatuor Béla
s’est réuni autour du désir de défendre le fabuleux
répertoire du XXe siècle ainsi que la création. L’ensemble
se produit en France et à l’étranger sur des scènes
éclectiques : Cité de la musique à Paris, Festival d’Aix-enProvence, Flâneries de Reims, Biennale Musique en
Scène de Lyon, Why Note, Les Musiques à Marseille, Villa
Médicis, Les Suds à Arles…
Le Quatuor Béla se distingue par sa volonté d’être à
l’initiative de nouvelles compositions et de nourrir le
dialogue entre interprètes et compositeurs. Il a créé ou
s’apprête à créer des oeuvres de Philippe Leroux,
Francesco Filideï, Daniel D’Adamo, Thierry Blondeau,
Benjamin de la Fuente, Karl Naegelen, Alvaro Léon
Martinez, Sylvain Lemêtre, Frédéric Aurier, Jérôme
Combier, Frédéric Pattar… Il publie en 2013 deux disques
remarquables : l’un, « Métamorphoses nocturnes »,
consacré à la musique de Ligeti chez AEON, l’autre à une
oeuvre co-écrite par Thierry Blondeau et Daniel
D’Adamo, « Plier/ Déplier », chez Cuicatl/la Buissonne.
Côté pratique
spectacle tout public, dès 9 ans
durée estimée : 1h
Revue de presse
« La démonstration a été magistrale, John Cage ou
György Ligeti sont des musiciens géniaux et leurs
interprètes des visionnaires éclairés. »
Le Dauphiné libéré
« 4 jeunes garçons qui savent tout jouer avec deux
violons, un alto et un violoncelle, vous sculptez les sons
sur des chemins tordus, vous faites découvrir des
compositeurs d’avant-garde et ça ne vous fait même pas
peur, vous rendez accros à Ligeti, à Cage, à Crumb, vous
êtes des diables, dealers de bonnes fréquences et
d’expériences harmoniques. »
France Inter
« C’est un quatuor magnifique, troublant, intense. Ne
manquez pas de découvrir les Béla... Passionnant. Rare. »
Télérama Sortir
« Le Quatuor Béla, une jeune formation lyonnaise qui se
plait à cultiver une approche panoramique de la
musique : en témoignent par exemple ses collaborations
avec Albert Marcoeur mais aussi la manière à la fois
décomplexée et éminemment sensible dont il aborde le
répertoire savant contemporain. »
Mouvement
représentations scolaires :
jeudi 12 novembre 2015 à 10h - complet
jeudi 12 novembre 2015 à 14h30 - complet
prix des places pour les représentations scolaires
5 euros la place pour les élèves
places gratuites pour les enseignants accompagnateurs
Vos contacts
Prune Lefèvre et Corine Erre
tél 01 48 72 94 94
mail [email protected]
La Scène Watteau Place du Théâtre Nogent-sur-Marne
face à la station RER E Nogent-Le Perreux
www.scenewatteau.fr