Mardi 8 mars 2016

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Mardi 8 mars 2016
Mardi 8 mars 2016
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Cheraga Alger.
.
SOMMAIRE
Synthèse ................................................................................................................................................................. 4
A la une .................................................................................................................................................................. 4
Il a dévoilé hier son programme d’action ...................................................................................... 4

Jil’FCE propose 11 leviers pour soutenir l’entrepreneuriat chez les jeunes
(LIBERTE) ................................................................................................................. 4
Section jeunes du FCE ............................................................................................................................... 5


Un plan d’action pour 2016(ELWATAN) .................................................................. 5
Soutien à l’entrepreneuriat Des jeunes : JIL FCE dévoile son plan d’action (El
Moudjahid) .................................................................................................................. 5
Jil-FCE dévoile sa feuille de route ...................................................................................................... 6



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


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
11 commandements pour aider les jeunes entrepreneurs(LE SOIR d’Algerie) .......... 6
Lancé en octobre 2015 : Jil FCE, le nouvel acteur économique (Le Temps
d’Algérie) .................................................................................................................... 7
Paiement en ligne : Pourquoi le retard?(ELWATAN) ................................................ 8
Zone arabe de libre échange : nette hausse des produits certifiés algériens exportés
en 2015 (APS) ........................................................................................................... 11
Les femmes algériennes de plus en plus nombreuses à créer des entreprises (APS) 12
ANGEM : Plus de 62% des bénéficiaires de micro-crédits sont des femmes (APS) 13
Les algériennes de plus en plus nombreuses dans le commerce informel (Algérie
Eco) ........................................................................................................................... 14
Bourse d’Alger : Un milliard de dollars de capitalisation en 2016(ELWATAN) .... 16
Yazid Benmouhoub, DG de la Bourse d’Alger, au forum économique d’El
Moudjahid : « L’appui des pouvoirs publics un signal fort » (El Moudjahid) ......... 17
“Les journées du textile algérien” sont prévues du 14 au 24 mars à Alger ........... 20


L’Algérie ne produit que 4% des besoins du marché national(LIBERTE) .............. 20
Industrie textile : A peine 4% des besoins satisfaits par la production
nationale(ELWATAN).............................................................................................. 21
Amar Takdjout. Secrétaire général de la Fédération textile et cuir de l’UGTA ...... 23


«Le partenariat est un atout pour la filière»(ELWATAN) ........................................ 23
Sonatrach : Les nouvelles raffineries livrées d’ici à 2020(ELWATAN) .................. 24
Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (Casnos) .................................... 25

Le nombre d’affiliés en hausse(LIBERTE) .............................................................. 25
Définition des règles d’origine des produits : ........................................................................... 27

Un appui pour les exportateurs(LE COURRIER d’Algerie) .................................... 27
Le président du SNAPO à propos de la contrefaçon de médicaments ........................ 28

“La chaîne du médicament est très contrôlée en Algérie”(LIBERTE) ..................... 28
OBG évoque le nouveau port du centre du pays ...................................................................... 29

Les avantages d’une infrastructure économico-stratégique(LIBERTE) ................... 29
Salon international oléicole de Tlemcen ....................................................................................... 30


Promouvoir l’exportation de l’huile algérienne(LIBERTE) ..................................... 30
Le ministre de l'Energie bousculé par ses entreprises (Le Quotidien d’Oran).......... 31
Une nouvelle variété a été créée ...................................................................................................... 33

Une labellisation pour sauver la clémentine de Messerghin(LIBERTE) .................. 33
Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 36



Prix des matières premières : En hausse (APS) ........................................................ 36
D.R ............................................................................................................................ 36
L’Algérie exporte 287 tonnes de pomme de terre vers l’Europe (APS) ................... 38
Coopération ......................................................................................................................................................... 39
2


Les études d'engineering pour les raffineries de Hassi Messaoud, Biskra et Tiaret
confiées à une compagnie britannique (APS) ........................................................... 39
La diversification de l'économie en discussion entre Bouchouareb et un représentant
du FMI (APS) ........................................................................................................... 40
Veille ..................................................................................................................................................................... 41

Déclarations d’investissement : En baisse de -20% en 2015 (Algérie Eco) ............. 41
3
Synthèse
A la une
Il a dévoilé hier son programme d’action
Jil’FCE propose 11 leviers pour soutenir l’entrepreneuriat
chez les jeunes (LIBERTE)
Jil’FCE, une section de jeunes entrepreneurs créée au sein du Forum des
chefs d'entreprise, ambitionne de stimuler l’audace d’entreprendre chez les
jeunes. Créée, il y a à peine 5 mois, l’organisation, qui compte déjà 400
membres, a dévoilé, hier à l’hôtel El-Aurassi, son plan d’action pour l’année
2016. Toufik Lerari, le président du Jil’FC, a affirmé avoir construit le plan
d’action sur quatre importantes difficultés rencontrées par les chefs
d’entreprise. Il a évoqué, entre autres, la carence d’information et de
conseil, l’accès au financement et le manque d’expertise. Le plan d’action
est structuré sur 11 leviers pour soutenir l’entreprenariat chez les jeunes.
Jil’FC compte élaborer un document-cadre synthétisant les mesures les plus
urgentes attendues par les jeunes entrepreneurs. Le document sera remis
aux autorités en avril prochain. Toufik Lerari cite, comme exemple, le délai
nécessaire pour créer une entreprise évalué à 8 mois. “C’est top long. C’est
tellement long que cela tue beaucoup d’entreprises avant même qu’elles
naissent”, a-t-il estimé. Jil’FCE veut ramener ce délai à 8 jours à travers la
mise en place d’un guichet unique pour la création d’entreprise. Le président
du Jil’FCE annonce, également, le lancement d’un programme de rencontre
avec des Business Angels. Une fois par mois, cinq candidats rencontreront
des membres séniors désireux d’investir dans des projets. Ils disposeront
d’un cadre formel pour faire une présentation rapide de leur projet. Le
Business Angel est un complément au fonds d’investissement du FCE. Toufik
Lerari a parlé aussi des rencontres de coaching de membres de Jil’FCE par
des seniors du FCE. Une fois par mois, cinq membres candidats
rencontreront pendant 3 heures un membre senior du FCE pour une session
de partage d’expériences, d’échanges et de coaching. Jil’FCE compte
élaborer deux guides de soutien à l’entreprenariat des jeunes (Entreprendre
un projet et Créer sa société). Ces documents seront très largement diffusés
auprès des institutions et des écoles et universités algériennes.
L’organisation lancera de grandes études sur la jeunesse algérienne et
l’entrepreneuriat. Ces études seront remises aux autorités et feront l’objet
d’une forte médiatisation pour amplifier l’entrepreneuriat chez les jeunes.
Par ailleurs, auront lieu des rencontres mensuelles entre membres Jil’FCE
avec un invité d’honneur pour un débat et un cocktail de networking. En
2016, quatre “afterworks” se tiendront en région. Jil’FCE produira, en outre,
un film documentaire inédit qui fait le portrait de 40 entrepreneurs algériens
et décrypte les mécanismes qui animent l’esprit entrepreneurial.
L’organisation lancera une plateforme de connexion entre les membres du
4
FCE. “Ce réseau social de chefs d’entreprise ambitionne d’être la plateforme
BtoB la plus puissante d’Algérie.
Section jeunes du FCE
Un plan d’action pour 2016(ELWATAN)
La section Jil’FCE a présenté, hier à Alger, son plan d’action pour l’année
2016. Selon les données compilées par les animateurs de Jil’FCE auprès des
jeunes entrepreneurs du Forum, les entreprises algériennes souffrent
essentiellement de quatre «carences», lesquelles ont motivé l’engagement
de Jil’FCE pour l’année 2016.
Le déficit en information, en orientation et en conseil, le financement, le
manque d’expertise et la solitude sont les principales contraintes auxquelles
est confronté le chef d’entreprise, selon le président de Jil’FCE, Toufik Lerari.
Des obstacles souvent cités par les jeunes entrepreneurs du FCE et pour
lesquels sont par moment réticents à s’engager pleinement dans l’acte
d’entreprendre. Pour étayer son constat, il fait appel à deux statistiques ;
l’Algérie dispose d’une moyenne de 20 entreprises pour 100 000 habitants,
alors que la moyenne régionale est de 50 entreprises pour la même
proportion d’habitants.
Le président de Jil’FCE regrette le fait qu’un temps nécessaire à la création
d’une entreprise en Algérie est de 8 mois. En quatre mois, les données
récoltées auprès des jeunes leaders du FCE ont permis de concocter un plan
d’action pour 2016 qui s’articule sur 11 leviers. Des pistes de travail qui, au
final, devraient aboutir, entre autres, à l’allégement du poids procédural qui
s’érige en obstacle face à l’acte d’entreprendre, mais aussi à la création de
synergies et une banque de données au plan de l’expertise, explique Toufik
Lerari.
Jil’FCE plaide, entre autres, pour la création d’un guichet unique devant
faciliter l’acte d’entreprendre à même de ramener les délais nécessaires à
une création d’une entreprise à 8 jours. D’autres mécanismes, non moins
incitatifs et efficaces, devraient se mettre en place, dont certains ont été
intégrés dans le plan d’action de Jil’FCE pour 2016.
L’organisation entend rapprocher ses adhérents à travers l’organisation
d’afterworks, des rencontres de débat autour de l’entreprise, ainsi que des
coachings day et des business angels avec les seniors du FCE. Il est question
également d’éditer trois guides de soutien à l’entrepreneuriat des jeunes,
la production de trois grandes études sur les jeunes et l’entrepreneuriat,
etc. Jil’FCE nourrit aussi la volonté de se déployer en horizontal avec
l’objectif de créer des délégations locales, mais aussi en vertical, avec
l’ambition d’atteindre 1000 membres à fin 2016.
Soutien à l’entrepreneuriat Des jeunes : JIL FCE dévoile son plan
d’action (El Moudjahid)
Le président du Forum des jeunes entrepreneurs (JIL’FCE), Toufik Lerari, à
l’occasion d’une conférence de presse organisée à l’hôtel El-Aurassi, s’est
5
étalé sur le plan d’actions pour l’année 2016. Un plan qualifié par les
membres du bureau exécutif de programme riche et porteur de nouvelles
solutions et propositions visant à soutenir l’entrepreneuriat des jeunes.
Toufik Lerari a exprimé sa pleine satisfaction quant à son élaboration qui
compte 11 leviers pour soutenir l’entrepreneuriat chez les jeunes, indiquant
qu’il permettra « au jeune de contribuer efficacement à l’émergence de
l’économie nationale.»
Depuis le lancement de notre organisation, a-t-il dit, « il y a eu plusieurs
rencontres et débats constructifs avec différents acteurs et responsables
dans l’importance et l’urgence d’impliquer les jeunes dans le processus de
création de valeur économique », avant d’ajouter que « depuis le
lancement de notre association nous avons en premier lieu concentré et
déployé beaucoup d’efforts pour sensibiliser les jeunes entrepreneurs
d’adhérer au JIL FCE et ensuite nous nous sommes rapprochés de cette
jeunesse pour connaître les problèmes et les freins qui les empêchent
d’améliorer leur création et de développer leurs entreprises. » Le jeune
entrepreneur trouve regrettable le fait qu’il y a 20 entreprises pour 1.000
habitants, alors que selon les standards internationaux, il faut au moins 100
entreprises
pour
1.000
habitants.
Chose, selon lui, qui peut se réaliser, mais avec le déploiement de beaucoup
d’efforts. Et de poursuivre : « Nous avons actuellement un déficit d’un
million d’entreprises. » Le président du JIL FCE n’a pas manqué de mettre
l’accent sur quatre problèmes à savoir : la carence d’information,
d’orientation et de conseil, de l’accès au financement et le manque
d’expertise. Quant au quatrième, il a souligné que « celui-ci est lié à Net
Working ».
S’agissant des 11 leviers du plan d’actions lancé pour 2016, JIL FCE
souligne qu’il y a lieu entre autres, de mettre en place un Coaching Day,
c'est-à-dire la création d’un programme de coaching de membre de JIL FCE
par des seniors du FCE, la mise en place d’un plaidoyer pour les jeunes
pour la production d’un document-cadre synthétisant les mesures les plus
urgentes par les jeunes entrepreneurs
pour accélérer l’audace
d’entreprendre chez les jeunes et la mise en place d’un Afterworks, c'est-àdire la tenue mensuelle de rencontres entre membre de JIL FCE avec un
invité d’honneur pour un débat.
Jil-FCE dévoile sa feuille de route
11 commandements pour aider les jeunes
entrepreneurs(LE SOIR d’Algerie)
Onze leviers pour soutenir l’entrepreneuriat chez les jeunes. C’est l’idée clé
autour de laquelle s’est articulée la conférence de presse animée, hier, par
le président de JIL-FCE, M. Toufik Lerari. Pour ce dernier, à travers cette
section, le FCE compte se rapprocher des jeunes entrepreneurs et porteurs
de
projets
algériens.
Le conférencier, qui s’exprimait pour la première fois devant la presse, cinq
mois après la création de JIL-FCE, a déclaré que «cette section donnerait
ainsi la parole aux entrepreneurs, qui pourraient se réunir autour de la
6
même plateforme et mettre en avant les problématiques auxquelles ils font
face».
«Jil-FCE est un espace d’échanges et de confrontation d’idées, où des
jeunes viendront s’exprimer sur leur expérience en matière de création
d’entreprises et pour d’autres, de découvrir les opportunités et les
mécanismes pouvant les aider à lancer leur propre projet», a-t-il expliqué.
En somme, lors de cette rencontre avec la presse, le conférencier,
accompagné en la circonstance de son staff, a mis en relief les onze leviers
qui
auront
à
soutenir
le
jeune
entrepreneur.
Il cite le coaching dans, soit la «création d’un programme de coaching de
membres de JIL-FCE par des séniors du FCE, les guides d’entrepreneuriat,
soit des documents qui seront très largement diffusés auprès des
institutions et des écoles et universités algériennes, le plaidoyer pour la
jeunesse, le business Angel -180°, qui consiste en la création d’un
programme de rencontre avec des Busniess Angels, un déploiement local à
travers la mise en place d’une feuille de route «pour le recrutement des
délégués adjoints JIL-FCE dans toutes les délégations FCE et l’animation
d’un premier cercle de jeunes entrepreneurs locaux etc. M. Lerari a estimé
qu’il existe des possibilités de «créer 1 million d’entreprises dans le pays, à
raison de 10 employés pour chacune d’entre elles, cela représente en
moyenne
10
millions
d’emplois.
Pour sa part, le responsable en charge de la promotion de JIL-FCE, M. Soufi,
a fait une intervention sur la nécessité pour les jeunes entrepreneurs de
«fédérer les énergies» et créer des passerelles entre «les jeunes et les
seniors»
du
monde
de
l’entreprise
dans
notre
pays.
Le patron de la société d’assurances Macirvie a, par ailleurs, indiqué que
parmi les initiatives qui seront prises dans le futur proche par les animateurs
de Jil-FCE – qui se prévaut déjà d’une «base d’adhésion de plus de 100
jeunes chefs d’entreprise» – celle d’être présent dans les salons en Algérie
comme à l’étranger pour rencontrer tous les jeunes opérateurs. Un pari que
les
«juniors»
du
FCE
comptent
atteindre.
Lancé en octobre 2015 : Jil FCE, le nouvel acteur économique (Le
Temps d’Algérie)
Le développement de l’univers économique est au cœur de Jil FCE. Les
jeunes entrepreneurs algériens de moins de 40 ans visent cette année à
redynamiser la scène économique nationale à travers leur nouveau projet
de 2016. L’organisation Jil FCE, née en octobre 2015, a tenu, hier, son
premier «afterwork» pour l’année en cours. Ses membres ont clairement
affiché leur ambition d’être «acteur» et non pas «spectateur» de tout ce qui
a trait au développement économique. Ils ont présenté, lors d’un point de
presse, le plan d’action pour l’année 2016.
Un programme qui s’annonce riche et porteur de nouvelles solutions et
propositions visant à soutenir l’entrepreneuriat des jeunes. «Nous sommes
allés à la rencontre de ces jeunes et avons écouté les diverses embûches
qu’ils rencontrent au cours de leur création», disait Toufik Lerari, président
7
de Jil FCE. Les problèmes soulevés par les nouveaux entrepreneurs sont liés
principalement à la lenteur des procédures administratives, le manque de
fonds de commerce et la difficulté à trouver du foncier. Pour répondre à
leurs attentes, les membres de cette organisation économique ont élaboré
11 leviers. Il s’agit, entre autres, de la création d’un programme de coaching
de membres de Jil FCE par des seniors du FCE.
«Une fois par mois, 5 membre candidats rencontreront pendant 3 heures
un membre senior du FCE pour une session de partage d’expériences,
d’échange et de coaching», explique son président. Les jeunes
entrepreneurs sont, selon lui, en manque de contacts. «Ils ont besoin de
mieux apprivoiser leur projet avant de se lancer», estime Lerari. D’ailleurs,
il annonce que parmi leur programme figure la production de 3 guides de
soutien à l’entreprenariat des jeunes (entreprendre un projet, créer sa
société et valeurs de l’entrepreneur). Ces documents seront «très
largement diffusés auprès des institutions et des écoles et universités
algériennes», disait-il. Par ailleurs, et concernant la lenteur des procédures
administratives, Jil FCE projette de défendre leur proposition de limiter ce
temps à 8 jours au lieu de 8 mois.
500 adhérents déjà
Cette section réunit, seulement six mois après sa création, 500 adhérents.
Ces derniers se rencontrent autour de la même plate-forme pour mettre en
avant les problématiques auxquelles ils font face. «Notre objectif au départ
était de 300 membres, nous en sommes à 500», s’est félicité le président,
projetant que d’ici un an Jil FCE pourrait atteindre 1000 membres. Pour se
faire, il compte se concentrer sur le déploiement local. Une feuille de route
est tracée, d’ailleurs, dans leur nouveau plan. Il aura pour objectif de
recruter des délégués adjoints Jil FCE dans toutes les délégations FCE et
l’animation d’un premier cercle de jeunes entrepreneurs.
Paiement en ligne : Pourquoi le retard?(ELWATAN)
En dépit de l’absence de cadre réglementaire, le shopping en ligne fait
désormais partie du paysage commercial algérien.
Alors que l’usage de la carte bancaire reste insignifiant, de plus en plus de
sites internet offrent aux Algériens la possibilité de faire leurs emplettes
sans
se
déplacer.
Du smartphone aux gros appareils électroménagers en passant par les
cosmétiques, l’habillement ou les ustensiles de cuisine, une nouvelle culture
s’installe. Batolis, Kamyu, Jumia, DZ Boom, Guiddini, etc. des plateformes
d’achat en ligne émergent avec des offres de produits oscillant entre luxe
et bon marché. La marchandise est livrée dans un délai de 2 à 10 jours en
moyenne et le client devra payer un supplément pour les coûts de transport
d’environ 500 DA.
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Parmi ces plateformes, Batolis.com, lancé par la Sarl Mams Bros le 1er juin
2015, dont le gérant Samir Bouazabia reconnaît que «l’arrivée de la 3G et
son déploiement rapide en Algérie ont nettement contribué au lancement
du projet». Le site propose une large gamme de produis et de marques
«authentiques», assure le responsable qui dit ne travailler «qu’avec des
distributeurs et importateurs officiels». Et les choses semblent bien marcher
même si notre interlocuteur préfère rester discret sur les chiffres.
D’autres évoquent des taux de croissance à deux chiffres et plus. Le marché
bien qu’au stade «embryonnaire» est jugé «porteur» et la concurrence
«faible». Seul hic, au lieu de payer en ligne avec sa carte bancaire, le client
règle en cash, à la livraison. Pourtant l’entreprise a bien tenté d’introduire
le paiement en ligne. «Nous nous sommes rapprochés de la Satim et des
banques, pour proposer ce moyen de paiement à nos clients, mais
malheureusement, la vente de biens matériels n’est pas concernée par cette
mesure», explique le gérant de Batolis. Le blocage réside «dans l’absence
d’un encadrement juridique et légal».
Les acteurs sont donc en attente «de la promulgation des textes de loi clairs
qui seront en mesure de protéger les acheteurs et les vendeurs et surtout
de réguler les litiges et les infractions.»
Le payement en ligne n’étant pas encore possible en Algérie, régler à la
livraison est donc contraint, mais ce n’est pas pour déplaire à des clients
déjà frileux. Il faut rappeler que les cartes bancaires sont largement sousutilisées en Algérie. Entre les commerces qui rechignent à s’équiper en TPE
(terminaux de payement électroniques) et les clients qui n’utilisent leur
carte que pour le retrait d’argent, le cash a encore de beaux jours devant
lui.
Selon des chiffres officiels donnés par le directeur du Groupement d’intérêts
économiques et monétique (GIE), le payement par carte représenterait
moins de 1% des transactions bancaires. Le million de cartes de payement
distribuées n’auraient généré que 11 000 transactions à travers 193 TPE,
alors que l’on compte près de 2800 TPE installés.
Selon le global Findex Data de la Banque mondiale, qui mesure l’inclusion
financière dans le monde, moins de 8% de la population âgée de plus de 15
ans utilisent une carte bancaire pour effectuer des payements. La Tunisie
ne fait pas mieux, l’Egypte ne dépasse pas les 3,5% mais le taux avoisine
les 20% au Liban et les 60% aux Emirats arabes unis. Selon cet index,
moins de 6% des plus de 15 ans ont utilisé l’internet pour payer des factures
ou faire des achats.
C’est sans doute pour cela que pour les investisseurs dans le commerce en
ligne, l’absence de la possibilité de payement sur internet n’est pas aussi
pénalisante. «Cela n’entrave pas le développement de ce marché», estime
Samir Bouazabia. Il existe des alternatives comme «le paiement comptant
à la livraison que la plupart des acteurs du e-commerce utilisent en Algérie».
Selon lui, les consommateurs préfèrent le cash, «demeurent réticents et
préfèrent faire confiance aux moyens classiques».
Retard
Du point de vue de certains experts en TIC, on ne comprend pas encore le
retard dans le lancement du paiement en ligne. «Techniquement on est prêt
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depuis dix ans, mais on trouve de faux prétextes. Il faut une plateforme
réseau qui interconnecte les banques, les commerçants, mais la télé
compensation existe déjà», estime Younès Grar. Selon lui, le gros problème
pour le moment c’est qu’on ne sait pas qui doit «gérer et chapoter ce projet
et qui doit en assumer la responsabilité».
Plusieurs secteurs sont concernés, les ministères du Commerce, de la Poste
et des Télécommunications, la justice, les banques. Selon une source
bancaire, le lancement du payement en ligne a nécessité que les banques
se mettent «aux normes en matière de traitement des opérations de epayement», mais il semblerait que le processus n’a pas été mené au même
rythme par tous les établissements bancaires et Algérie Poste, qui compte
le plus gros réseau de détenteurs de cartes magnétiques. «Un
établissement public serait encore à la traîne», nous dit-on. Il dépend par
ailleurs de la mise en place d’un cadre réglementaire pour le commerce en
ligne qui doit également prendre en compte «l’aspect des restrictions de
change» qui existent, indique la même source.
La mise en place d’un cadre réglementaire est actuellement «en phase de
préparation», selon la ministre de la Poste et des TIC. Cette dernière a, par
ailleurs, considéré récemment qu’il serait plus judicieux de développer le
payement mobile (m-payement) que d’insister sur le e-payement, qui serait
«dépassé».
Vers le m-paiement
Des déclarations qui ont surpris quelques-uns, d’autant que le m-payement
est considéré comme «un support pour le payement électronique», explique
Younès Grar. «Si on ne règle pas le e-payement, on ne peut pas résoudre
celui du m-payement», insiste l’expert. Pour autant, le choix du mpayement se justifierait à voir les expériences ailleurs dans le monde.
Au Kenya, le système électronique M-Pesa a fait de ce pays le champion du
monde du m-payement. Il compte plus de 14 millions d’utilisateurs et
permet l’échange de plus d’un milliard de dollars tous les mois. Il est aussi
utilisé pour régler des factures ou pour recharger le crédit de son téléphone.
Le m-payement est donc un bon support pour le payement électronique,
estime Younès Grar. «Si on doit installer les TPE au niveau des
commerçants, cela va prendre beaucoup de temps et de l’argent, le
payement à travers le site web est une bonne chose, mais ce n’est pas tout
le monde qui a un accès à un PC et internet. En revanche, pour le mobile,
il y a beaucoup de gens qui ont un smartphone et qui sont connectés à
travers la 3G», explique-t-il.
Le mobile serait un support idéal pour rendre le e-payement opérationnel.
Les commerçants auront besoin d’avoir des sites web ou des TPE, ou alors
des applications mobiles qui sont aujourd’hui plus «abordables du point vue
investissement». Selon le cabinet d’affaires Deloitte, cette année, 50
millions de consommateurs dans le monde seront adeptes des solutions de
paiement mobile. En Europe, ils représenteraient près de 30% des
paiements en ligne.
En attendant, les gérants des plateformes d’achat en ligne tentent de
s’adapter. Certains autorisent le payement par un versement sur un compte
CCP. C’est le cas de DZ Boom. D’autres, pour éviter les mauvaises surprises
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à la livraison et les fausses commandes, font signer à leurs clients un
formulaire dans lequel ils s’engagent à payer la commande.
Il semblerait que certains citoyens, trop incrédules de voir enfin l’achat en
ligne possible, ont fait des commandes uniquement pour s’assurer que les
offres étaient réelles. De faux achats qui coûtent chers en temps et en
argent et qui peuvent représenter jusqu’à 20% des commandes sur
certaines plateformes.
Zone arabe de libre échange : nette hausse des produits certifiés
algériens exportés en 2015 (APS)
Le nombre de produits détenant des certificats d'origine algérienne exportés
vers la Grande zone arabe de libre échange (Gzale) est passé de 891, en
2014, à 1.427 en 2015, a indiqué lundi à Alger une responsable à la
Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI).
Intervenant lors d'un séminaire sur les règles d'origine et les régimes
préférentiels, la directrice des relations internationale à la CACI, Ouahiba
Behloul, a attiré l'attention sur le fait que l'augmentation enregistrée, en
2015, a été tirée par le nombre important de certificats visés par la
CACI devant accéder au marché tunisien, même si l'Algérie et la Tunisie
sont liés, depuis 2014, par l'accord commercial préférentiel.
"Nous avons constaté que 591 certificats pour des transactions couvertes
par l'accord de la Gzale concernaient la Tunisie. Certains exportateurs ont
visiblement trouvé plus d'avantages douaniers dans le cadre de la Gzale ",
explique la représentante de la CACI.
Elle rejettera, cependant, l'idée selon laquelle l'accord algéro-tunisien ne
serait pas intéressant. D'après elle, il s'agit de savoir tirer profit de chacun
des deux accords en fonction des produits à exporter.
"Pour les produits agricoles et agroindustriels, la Gzale est idéale car elle
offre de nombreux avantages aux exportateurs. Pour le reste des produits,
l'accord préférentiel algéro-tunisien est plus intéressant ", a-t-elle indiqué.
Concernant, l'accord d'association liant l'Algérie à l'Union européenne, Mme
Behloul a estimé qu'il était temps pour l'Algérie d'exiger sa révision. Il
faudra revoir essentiellement le système des contingents et la liste des
produits destinés à être exportés par l'Algérie. Une liste qui comporte des
produits que l'Algérie est encore loin de pouvoir exporter, ajoute-t-elle.
11
Concernant la Gzale, le mal semble moindre, puisque cet accord prévoit une
liste de produits dit négatifs, non autorisés à être exportés, poursuit Mme
Behloul.
La Gzale regroupe actuellement 19 pays: Algérie (membre depuis 2009),
Arabie saoudite, Bahreïn, Egypte, Emirats Arabes Unies, Irak, Jordanie,
Koweït, Liban, Libye, Maroc, Mauritanie, Oman, Palestine, Soudan, Syrie,
Tunisie, Qatar et Yémen.
Sur l'année 2014, la balance commerciale de l'Algérie avec Gzale avait
réalisé un excédent de plus de 1 milliard de dollars.
L'inspecteur divisionnaire, à la Direction générale des douanes, M. Mourad
Tebbi a attiré l'attention, de son côté, sur le fait que la définition des
produits d'origine n'est pas la même, selon les pays, ce qui implique que
les critères définissant l'origine doivent se faire suivant les accords conclus
entre pays.
A titre d'exemple, l'accord commercial algéro-jordanien considère comme
produit d'origine, tout produit ayant un taux d'intégration local égal ou
supérieur à 40%.
L'accord d'association avec l'UE, quant à lui, considère comme produit
d'origine algérienne un produit totalement algérien ou ayant été fabriqué à
partir de matières premières importés d'Europe.
Les femmes algériennes de plus en plus nombreuses à créer des
entreprises (APS)
Le nombre de femmes entrepreneurs a augmenté d'environ 18% sur les
cinq dernières années, une évolution timide mais qui révèle que les femmes
algériennes sont de plus en plus attirées par l'entrepreneuriat.
En fonction de la nature juridique commerciale en vertu de laquelle ces
femmes d'affaires exercent leurs activités, ces dernières se répartissent en
deux
catégories:
Femmes
commerçantes-gérantes
d'entreprises
(personnes morales) et femmes commerçantes- personnes physiques.
Jusqu'à fin 2015, l'Algérie comptait 136.204 femmes d'affaires (les deux
catégories confondues) contre 130.416 en 2014 et 115.241 en 2010, selon
le Centre national du registre du commerce (Cnrc).
En cinq ans, le nombre de femmes gérantes d'entreprise (personnes
morales) a presque doublé passant de 4.451 en 2010 à 8.754 en 2015.
Quant aux femmes commerçantes-personnes physiques, elles étaient à
127.450 en 2015 contre 122.253 en 2014 et 110.790 en 2010.
Mais sur l'ensemble des commerçants que compte le pays (1,84 million),
les femmes commerçantes n'en représentent que 7,4%.
12
Elles représentent 5,3% de l'ensemble des commerçants-personnes
morales lesquels sont au nombre de 164.332 sociétés, et 7,6% du total des
commerçants-personnes physiques lesquels sont au nombre de 1,67
million.
Par secteur d'activité, les femmes commerçantes-personnes physiques
exercent notamment dans la distribution en détail (48,4% des femmes
d'affaires), les services (38,1%), la production de biens (9,6%), la
distribution en gros (3,4%), la production artisanale (0,28%) et
l'exportation (0,01%).
Les femmes gérantes de société exercent, de leur côté, dans les services
(39,4% du total des sociétés dirigées par les femmes), la production de
biens (25,4%), l'importation pour la revente en l'état (17%), la distribution
en gros (10,3%), la distribution en détail (6,1%), la production artisanale
(1,3%) et l'exportation (0,5%).
S'agissant de la répartition par wilaya, les femmes commerçantes exercent
dans toutes les wilayas, avec une prépondérance pour Alger qui vient en
tête avec un nombre de 14.247 (11,6% du total national des femmes
d'affaires), suivie d'Oran avec 8.809 (7,2%), de Tlemcen avec 5.400
(4,4%), de Sidi Bel Abbes avec 5.162 (4%).
A Constantine, 5.110 commerçantes y exercent (4,2%), 4.512 à Blida
(3,7%), 4.249 à Tizi Ouzou (3,5%), 3.843 à Chlef (3,1%) et 3.281 à Tipaza
(3,1%).
Selon l'étude du CNRC, mis à part Tindouf et Ilizi, il existe dans les autres
wilayas restantes entre 1.000 et 3.000 femmes commerçantes.
En moyenne nationale, il existe donc de 2.856 femmes commerçantes par
wilaya.
Par rapport à la population totale nationale (39,5 millions d'habitants), il y
a une (1) femme commerçante inscrite au registre du commerce pour 301
habitants.
Par ailleurs, le CNRC indique qu'entre le 1er janvier 2016 et le 25 février
2016, le nombre de femmes commerçantes s'est accru avec 871 nouvelles
inscriptions au registre du commerce dont 140 pour les personnes morales
(sociétés) et 731 pour les personnes physiques.
ANGEM : Plus de 62% des bénéficiaires de micro-crédits sont des
femmes (APS)
Les femmes représentent plus de 62% des bénéficiaires de micro-crédits
octroyés par l'Agence nationale de gestion de micro-crédits (ANGEM),
depuis le lancement de ce dispositif de soutien à l'emploi en 2005, indique
lundi un bilan de cette Agence.
"Au total 763.954 personnes ont bénéficié de micro-crédits pour la
réalisation de leurs projets d'activités, dont 476.834 sont des femmes, soit
un taux de 62,42%, depuis le lancement du dispositif ANGEM en 2005
jusqu'au 31 décembre 2015", a-t-on précisé de même source.
Par ailleurs, sur le total des bénéficiaires, 4.284 sont des personnes de la
catégorie spécifique, parmi elles 1.461 personnes handicapées, dont 524
femmes, a-t-on ajouté de même source.
13
Par tranche d'âge, l'ANGEM révèle que sur les 283.260 bénéficiaires de
micro-crédits âgés entre 18 et 29 ans, 52,95% sont des femmes et sur les
241.408 bénéficiaires des 30 à 39 ans, 61,05% sont de la gente féminine.
Le même bilan fait également ressortir que sur les 135.794 bénéficiaires de
micro-crédits de la tranche des 40 à 49 ans, 72,34% sont des femmes, alors
que pour les 75.091 bénéficiaires âgés entre 50 et 59 ans, les femmes
représentent 77,23%, et sur 28.401 bénéficiaires ayant 60 ans et plus,
75,01% sont de sexe féminin.
S'agissant de la totalité des projets réalisés par les femmes et les hommes,
la Très petite industrie (TPI) a bénéficié de la plus grande part de microcrédits octroyés par l'ANGEM avec un taux de 38,54%, contre 20,85% pour
les Services, 17,46% pour l'artisanat et 8,43% pour le BTP.
Le bilan a également démontré que 90,74% de micro-crédits octroyés
étaient destinés à l'achat de matières premières contre 9,26% aux
financements triangulaires (Angem-banque-postulant au crédit).
Les algériennes de plus en plus nombreuses dans le commerce
informel (Algérie Eco)
Si les activités économiques informelles étaient jusqu’au début des années
1990 l’apanage quasi exclusif de la gente masculine, depuis une vingtaine
d’années, on observe que les femmes sont de plus en plus nombreuses à
s’adonner au commerce informel qui irrigue l’économie algérienne.
Ces pratiques marchandes informelles ont induit de profondes
transformations dans le mode de vie de celles, de plus en plus nombreuses,
qui s’y adonnent. Les profits substantiels engrangés par les plus
dynamiques d’entre elles, leur ont permis de prendre possession de certains
espaces publics autrefois réservés exclusivement aux hommes avec, à la
clé, une notable promotion sociale et une relative émancipation vis-à-vis
des archaïsmes patriarcaux.
Des milliers d’algériennes trouveront ainsi la voie de l’émancipation dans
les pratiques lucratives du business informel qui permettront à bon nombre
d’entre elles de relever le niveau de vie de leurs familles, de s’affranchir des
archaïsmes patriarcaux et, dans certains cas, de se constituer des
patrimoines consistants.
Moins exposées aux pesanteurs sociales, les émigrées algériennes
réaliseront davantage de prouesses en matière de négoce informel en
entretenant des courants d’affaires permanent entre le pays d’accueil et
leur pays d’origine. Les émigrées disposant en Algérie d’une boutique
qu’elles approvisionnent à partir du pays où elles résident (notamment la
14
France) sont non seulement déjà très nombreuses mais, de surcroît, en
constante progression.
Mais, le commerce informel pratiqué par les femmes entre les deux rives
de la méditerranée n’est en réalité pas nouveau, puisque depuis longtemps
déjà (fin des années 1960) les algériennes émigrées ou, seulement en
voyage dans les pays d’Europe à forte migration maghrébine, ont eu
tendance à mettre à profit leurs vacances au bled pour y vendre des
marchandises objets de pénuries et, bon nombre d’entre elles, en avaient
même fait une activité lucrative substantielle et régulière.
Ces pratiques marchandes informelles prendront une toute autre tournure
au début des années 1990 à la faveur de la démonopolisation du commerce
extérieur et la crise économique qui avait mis au chômage plus de 500.000
travailleurs. Ces deux facteurs contribueront, d’une part, à amplifier la
pratique du commerce informel et, d’autre part, à pousser les femmes à
aider financièrement leurs maris, si ce n’est à se substituer à lui en matière
de source de revenus.
L’argent gagné par les femmes à la faveur des pratiques commerciales
informelles servira en effet, avant tout, à faire vivre la famille, à assurer le
« pain quotidien » et à maintenir un niveau de vie perdu dans les années
90 avec la crise politique et économique qui avait touché de plain fouet les
classes moyennes, subitement reléguées dans la précarité. C’est dire
l’importance du rôle de stabilisateur de budgets familiaux qu’ont joué ces
femmes durant la récession des années 90. Elles ont dans certains cas
empêché leurs familles à sombrer dans la détresse sociale, voire même,
l’extrême pauvreté.
Si elle est déjà fortement impulsée en termes de circulation commerciale
(Les femmes se déplaçant à l’étranger pour effectuer des achats destinés à
la vente étant de plus en plus nombreuses), la dynamique de conquête de
l’espace public (ouverture de boutiques, création d’ateliers de confection et
autres) témoigne d’une entrée de plus en plus massive des algériennes dans
des activités commerciales, voire même industrielles. La mixité dans les
espaces commerciaux urbains a, de ce fait, pris beaucoup d’ampleur au
cours de ces dix dernières années.
L’association des Femmes Entrepreneures (SEVE) a recensé pas moins de
12OO sociétés (EURL et SARL) détenues par des algériennes, mais les
services du Registre de Commerce en avaient déjà comptabilisé pas moins
de 445O à la fin de l’année 2010. Le nombre de sociétés détenues par les
femmes dépassera allégrement 7000 à la fin de l’année 2014, selon cette
même source.
S’agissant de celles qui continuent à activer, pour une raison ou une autre,
dans l’informel, le chiffre pourrait allégrement dépasser une quizaine de
milliers, si évidemment on y intègre les activités artisanales à domiciles qui
alimentent le commerce informel. Cette offensive économique et
commerciale des femmes a toutes les chances de gagner à terme, les
espaces ruraux desquels elles étaient exclues pour des raisons
essentiellement
culturelles.
Poussées par la recherche du meilleur rapport qualité/coût les algériennes
ont
considérablement
élargi
leurs
espaces
d’achats
autrefois
15
essentiellement limités à la France et la Turquie. Nos femmes trabendistes
fréquentent désormais de nombreuses places marchandes en Europe et en
Méditerranée, certaines poussant même leurs déambulations commerciales
jusqu’en Asie, comme le prouvent les étiquettes des marchandises
proposées à la vente. Les espaces de vente auraient connu, eux aussi, un
élargissement significatif, marqué par un glissement du privé (domicile)
vers le public (ouverture de boutiques et de sociétés commerciales
légalement constituées ou, comme c’est plus souvent le cas, informelles).
L’entrepreneuriat privé algérien est, de ce fait, de plus en plus mixte.
Dans le sillage des pionnières des premières années d’ouverture
économique, qui ont apporté la preuve que des femmes pouvaient émerger
socialement et financièrement au moyen du commerce informel, les
algériennes n’hésitent plus à investir ce créneau, notamment quand les
conditions d’insertion sociales leur sont refusées (chômage, revenus
salariaux insuffisants, mal logées etc.).
Convaincues que la réussite est au bout de l’effort, elles ne se contentent
plus de revendre des marchandises achetées en Algérie, prenant le risque
d’aller chercher elles-mêmes les produits sur les marchés étrangers offrants
le meilleur rapport qualité-prix. Elles sont devenues tout au long des années
de fines connaisseuses en matière d’achats et approvisionnements qu’elles
mettront utilement à profit dans les boutiques ou entreprises qu’elles
finiront
par
créer.
On constate, par ailleurs, que les femmes ne se cantonnent plus, comme
aux toutes premières années de l’ouverture économique, à la vente à
domicile. Elles sont de plus en plus nombreuses à aider leurs maris à
revendre les produits que ces derniers ont rapportés de l’étranger en leur
prêtant main forte ou, en les remplaçant aux commandes des boutique
familiales, en cas d’absence. Les femmes sont, de ce fait, de plus en plus
visibles dans les espaces commerciaux, notamment, dans les grandes villes.
Mais l’implication croissante des femmes dans les activités marchandes
implique de leur part de plus en plus de disponibilité et de mobilité dans
l’espace urbain. Les absences fréquentes et souvent prolongées de leurs
foyers auxquels elles se consacraient quasi exclusivement avant que les
activités marchandes n’accaparent l’essentiel de leur temps, vont
brutalement remodeler leurs rapports avec leurs familles et la société en
général. Nos sociologues gagneraient à se pencher sur ces profondes
mutations qui sont en train de bouleverser profondément la société
algérienne dans son ensemble.
Bourse d’Alger : Un milliard de dollars de capitalisation
en 2016(ELWATAN)
Des objectifs de capitalisation estimés à 10 milliards de dollars pour les cinq
ans à venir.
Yazid Benmouhoub, directeur général de la Bourse d’Alger, table sur des
perspectives de capitalisation équivalant à 1 milliard de dollars dès la fin
2016, grâce à la prochaine introduction en Bourse de Biopharm et de la
cimenterie de Aïn El Kebira via une opération publique de vente (OPV). Par
ailleurs, la Société de gestion de la Bourse des valeurs mobilières (SGBV)
16
pourrait atteindre plus tôt que prévu, selon son directeur général, ses
objectifs de capitalisation estimés à 10 milliards de dollars dans les cinq ans
à venir.
Un objectif qui pourrait être réalisé dans un délai de trois ans grâce à
l’introduction en Bourse d’entreprises publiques, actuellement en cours
d’évaluation, et dont deux pourraient obtenir le visa de la Commission
d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) dans les
tout prochains mois. M. Benmouhoub ne précise pas quelles sont ces deux
entreprises arguant que les deux entités concernées ne souhaitent pas
encore rendre publique leur prochaine adhésion à la Bourse d’Alger.
La conjoncture économique marquée par la baisse des revenus pétroliers
du pays semble sourire paradoxalement à la Bourse d’Alger qui, après une
longue période d’hibernation, se prépare à jouer un rôle plus dynamique
dans la sphère économique et financière du pays, à en juger le plan d’action
déroulé hier par M. Benmouhoub lors de son passage au forum d’El
Moudjahid.
Le directeur général de la Bourse d’Alger se réjouit également de la
perspective du grand emprunt obligataire national, annoncé par les pouvoirs
publics, et y voit les prémices d’une large adhésion qui permettra de drainer
l’épargne, en vue notamment de «financer les grands projets lancés» par
les pouvoirs publics.
Yazid Benmouhoub souligne qu’il n’a pas encore tous les détails sur
l’opération annoncée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, mais
estime d’ores et déjà que si l’emprunt est coté en Bourse — ce qui est très
probable s’agissant d’un emprunt ouvert au large public —, il sera couronné
de succès au vu de l’exonération d’impôt sur les dividendes calculés sur le
taux de 5% annoncé par les pouvoirs publics. «Un taux qui est en soi très
avantageux par rapport au taux de 2,75% offert au maximum par les
banques» , ajoute-t-il.
S’agissant de l’effet que pourrait avoir le lancement de l’emprunt obligataire
national sur la sphère informelle, le directeur général de la Bourse d’Alger
estime que «l’objectif des pouvoirs publics est plus général et ne cible pas
particulièrement cette catégorie, expliquant qu’il pourrait en outre avoir un
impact sur les récalcitrants».
M. Benmouhoub a, par ailleurs, souligné qu’au lieu du recours à
l’endettement extérieur proposé par Sonelgaz et Sonatrach «qui présente
quelques risques, l’ouverture de la Bourse d’Alger aux fonds souverains
étrangers pourrait être une alternative intéressante, car elle permettrait
une disponibilité de liquidités importantes en n’ayant aucun des impacts
négatifs que peut avoir le recours à l’endettement extérieur».
Yazid Benmouhoub, DG de la Bourse d’Alger, au forum économique
d’El Moudjahid : « L’appui des pouvoirs publics un signal fort » (El
Moudjahid)
17
Une introduction en Bourse pour la Compagnie algérienne d’assurance et
de réassurance (CAAR), le Crédit populaire d’Algérie (CPA), Cosider
Carrières, filiale de la société de travaux publics Cosider, l’Entreprise
nationale des aménagements hydrauliques, ainsi que trois cimenteries
détenues par le Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA) et Mobilis.
Ph :Louisa
Depuis son entrée en fonctionnement, en 1998, la Société de gestion de la
Bourse des valeurs (SGBV) n’a pu franchir le seuil de cotation adéquat, pour
des raisons évidentes. Bien que les préalables d’introduction en Bourse
soient des plus incitatifs, notamment au plan fiscal, le bilan établi traduit un
niveau de capitalisation qui demeure faible et très en deçà du potentiel du
marché.
Actuellement, la Bourse d’Alger compte dans son portefeuille quatre titres
de capital ou d’actions, Saïdal et El-Aurassi pour le secteur public et Alliance
Assurances et NCA Rouiba pour le secteur privé sachant que le marché des
obligations n’est pas alimenté présentement. Les indicateurs présentés,
hier, par le DG de la SGBV, à l’occasion de son passage au forum
économique du quotidien El Moudjahid font état d’un niveau de
capitalisation de l’ordre de 15 milliards de dinars alors que, plus de 400
milliards de dinars constituent l’encours généré par les obligations
assimilables émises par le Trésor public, le marché OAT étant créé en 2008
et compte actuellement 28 lignes cotées. Aussi, cette faiblesse du marché
boursier s’explique, en grande partie, par la nature des entreprises
algériennes essentiellement de grandes sociétés financées par le
gouvernement, d’où la spécificité de la démarche de cotation, et de petites
entreprises
familiales.
Absence
d’une
culture
boursière
M. Yazid Benmouhoub, qui a dressé un état des lieux de la Bourse d’Alger,
a souligné, à ce titre, « le rôle important du marché boursier dans le
financement de l’économie nationale », un rôle qui aujourd’hui n’a pas
encore atteint la maturité nécessaire en l’absence d’une culture boursière
mais aussi, du fait, a-t-il dit, que « l’octroi du crédit bancaire ne soit pas
favorable à la Bourse ». De ce fait, la Bourse qui a entamé un processus de
modernisation, dès 2012, compte s’investir davantage dans son plan de
communication pour « essayer de se positionner dans un environnement
qui n’est pas habitué au marché financier et d’aller vers un nouveau mode
de financement de l’entreprise ». Le DG de la SGBV estime que « le marché
algérien est vierge et peut être un propulseur de l’économie ». Un avantage
favorable à la Bourse d’autant plus que « la position des pouvoirs publics,
quant à ne plus financer les grands projets sur le budget de l’Etat, est
18
susceptible de dynamiser le marché boursier ». Aussi, les différentes
mesures prises au titre des lois de finances de 2014 et de 2016 ainsi que la
récente annonce du Premier ministre d’aller vers un emprunt obligataire
national constituent des « signaux forts » dans cette direction. M. Yazid
Benmouhoub dira dans ce sens que « le marché boursier a l’appui des
pouvoirs publics afin qu’il puisse jouer un rôle très important ».
L’autre point positif évoqué par l’invité du forum a trait à la décision du CPE
de donner son aval à huit entreprises publiques pour une introduction en
Bourse, en l’occurrence, la Compagnie Algérienne d’Assurance et de
Réassurance (CAAR), le Crédit Populaire d’Algérie (CPA), Cosider Carrières,
filiale de la société de travaux publics Cosider, l’Entreprise Nationale des
Aménagements Hydrauliques, ainsi que trois cimenteries détenues par le
Groupe
Industriel
des
Ciments
d’Algérie
(GICA)
et
Mobilis.
Un
milliard
de
dollars
de
cotations
fin
2016
A ce propos, il indiquera que, deux introductions en Bourse sont prévues au
courant de ce semestre et concernent l’entreprise Biopharm et la cimenterie
d’Aïn Kebira (Sétif). Deux autres opérations sont prévues pour le second
semestre de l’année sachant, a-t-il précisé que, les évaluations pour les
entreprises publiques sont toujours en cours. Des projections qui font que
la Bourse « approchera le premier milliard de dollars de cotations, fin
2016 ». Aussi, avec l’entrée en Bourse de ces sociétés, « nous pourrons,
dans trois années, dépasser les objectifs fixés », dira M. Benmouhoub pour
qui « cet intérêt des pouvoirs publics pour le marché financier renforce notre
conviction que la Bourse sera au centre du financement de l’économie
nationale ». Dans le même ordre d’idées, l’intervenant plaidera pour le
développement de fonds d’investissements et de sociétés à capital risque,
des instruments nécessaires à l’encouragement des entreprises pour
recourir au marché boursier. La Bourse qui poursuit son processus de
déploiement à travers la révision de la législation régissant ses missions,
notamment en matière d’intermédiation et de formation aux métiers de la
Bourse, un projet d’une école de la Bourse étant également retenu, est en
phase de mise place de « points boursiers, au niveau des banques pour
mieux informer les entreprises sur les préalables à l’introduction sur le
marché.
Une application mobile pour accéder aux données de la Bourse
Toujours dans le cadre de sa stratégie de vulgarisation de la culture
boursière, la SGBV a lancé, le 2 mars 2016, son application mobile,
« Bourse d’Alger », gratuite et téléchargeable, un outil de suivi du marché
qui permet aux utilisateurs d’accéder facilement et à temps, aux données
boursières et à l’actualité de la Bourse. Dans le cadre de sa démarche, la
Bourse entend modifier son mode de cotation pour une action en continue,
et renforcer son déploiement sur le terrain pour tenter de convaincre les
investisseurs et les PME à rejoindre la Bourse. Ces dernières gagneraient
en visibilité, en gouvernance, en matière d’accès au partenariat et au
19
financement. A ce propos, le DG de la SGBV a tenu à préciser que
l’ouverture du capital n’induit pas une perte de contrôle de la gestion,
encore moins une privatisation, « un cliché négatif » à l’origine des
réticences des PME. Dans sa lancée, M. Benmouhoub dira qu’« il serait idéal
aussi de permettre à des fonds étrangers de venir investir sur la place
d’Alger, ce qui garantirait une disponibilité de liquidité et limiterait les
risques de change ». Une suggestion qui rejoint des avis d’experts qui
estiment que « les autorités devraient amender les réglementations de la
Banque d’Algérie, qui ne permettent pas aux investisseurs étrangers de
rapatrier les dividendes, et les empêchent ainsi d’investir dans les Bourses
locales
».
Emprunt
obligataire
national :
une
bonne
option
« La décision de l’Etat de lancer un emprunt obligataire national, en avril
prochain, est une bonne option », estime le DG de la SGBV. Bien que les
détails ne sont pas encore connus, a déclaré M. Yazid Benmouhoub, « la
démarche est intéressante, en ce sens qu’elle va permettre de drainer et de
capter l’épargne publique et d’encourager la solidarité nationale pour
financer et parachever les grands projets structurants ». Dans ce cas de
figure, a-t-il expliqué, « c’est l’Etat qui émet des actions, soit en direction
des institutionnels, soit pour le grand public, avec un taux d’intérêt de 5% ».
Un niveau jugé « très intéressant ». L’emprunt en question « est garanti
car il est souverain ». Aussi, dans le cas ou « cet emprunt est coté, les 5%
de rémunération seront nets, donc sans imposition », a-t-il expliqué.
Affaire Cevital-NCA
Rouiba : des
proportions non souhaitées
Concernant l’opération boursière qui devait porter sur l’acquisition par le
groupe Cevital, de parts dans le capital de NC Rouiba, M. Yazid Benmouhoub
a précisé que la Cosob « n’a jamais obtenu d’ordre d’achat sur cette
opération qui a pris des proportions que nous n’avons pas souhaitées ». La
COSOB, pour rappel, a fait valoir le droit de préemption de l’Etat dans cette
transaction.
Dans une correspondance adressée à NCA Rouiba, quelques jours après
l’annonce de la transaction, la Cosob avait notifié au groupe industriel que
cette suspension était liée “à la décision de l’État algérien d’exercer son
droit de préemption”.
“Les journées du textile algérien” sont prévues du 14 au
24 mars à Alger
L’Algérie ne produit que 4% des besoins du marché
national(LIBERTE)
La société A.I.D.A. Consult organise du 14 au 24 mars prochains “Les
journées du textile algérien”. Ces rencontres réuniront des acteurs du
secteur du textile, public et privé, les organismes de soutien à
l’investissement, des représentants du patronat algérien et des designers
20
algériens et étrangers. C’est ce qu’ont annoncé, hier, les organisateurs lors
d’une conférence de presse organisée à la salle Frantz-Fanon du complexe
Riadh el-Feth à Alger. “Les journées du textile algérien” débuteront par un
forum qui se tiendra le 14 mars prochain à l’hôtel El-Aurassi. À partir du 15
mars, “Les événements autour du textile et de la mode algériennes”, les
stands d’exposition et les ateliers pédagogiques se dérouleront à l’office
Riadh El-Feth. La Fashion Week, un ensemble de défilés de mode, est
prévue du 18 au 24 mars avec des participants locaux et internationaux
venus d’Italie, de Jordanie, des USA ou encore du Yémen. Intervenant lors
de la conférence de presse, le P-DG du groupe Confection et Habillement
(C&H Fashion), M. Benayad Ahmed, a indiqué que l’Algérie ne produit que
4% des besoins du marché national du prêt-à-porter, estimés à 400
milliards de dinars, avec une moyenne de 10 000 dinars par habitant par
an. 96% des besoins du marché algérien sont comblés par les importations.
Le groupe Getex est pratiquement absent du marché grand public et
continue
à
fonctionner
grâce
à
la
commande
publique.
La part du groupe Getex dans la production globale de la filière
textile/habillement représente à peine 10%. M. Benayad Ahmed a évoqué
11 milliards de dinars de chiffre d’affaires, réalisé en 2015 dans le textile et
la
confection.
Exposant les forces du secteur/textile public, le P-DG du groupe Confection
& Habillement a cité, entre autres, 9 complexes aux normes ISO, un
personnel technique expérimenté. Une grande partie des équipements de
production
est
récente.
Le groupe s’est doté de son propre circuit de distribution. Cependant, le
secteur est confronté à des faiblesses liées notamment au niveau limité de
la qualification du personnel récemment recruté. Le système salarial est
très peu attractif. La réactivité du secteur public à la demande du marché
est
faible.
M. Benayad Ahmed a, également, relevé le départ massif du personnel
qualifié. “Malheureusement, il n’y a pas de relève. Nous avons des difficultés
de recrutement pour certains métiers”, a-t-il regretté. La stratégie du
groupe textile public est de maintenir son leadership sur le marché
intentionnel et de reconquérir progressivement les parts de marché national
grand public. À terme, avec les partenariats, le groupe vise l’insertion dans
le
marché
international.
Le P-DG du groupe Confection & Habillement a indiqué que les travaux de
réalisation du complexe industriel des textiles, algéro-turc, ont été lancés.
“Des capacités de production seront prêtes d’ici à la fin de l’année”, a
indiqué M. Benayad Ahmed, appelant le secteur privé à investir dans la
confection.
Industrie textile : A peine 4% des besoins satisfaits par
la production nationale(ELWATAN)
Conscients des dangers qui menacent tout un pan de l’industrie nationale,
les pouvoirs publics ont finalement songé à relancer cette filière à travers
21
le lancement de plusieurs projets sous forme de partenariat avec des
opérateurs, notamment étrangers, connus pour leur maîtrise du secteur.
Doté d’une enveloppe financière de 2 milliards de dollars, le plan de
redressement initié par les pouvoirs publics, en mars 2011, au profit du
secteur de l’industrie manufacturière du textile et du cuir semble n’avoir
pas encore atteint tous ses objectifs. A part le lancement du projet de
création d’un grand complexe textile algéro-turc à Relizane, la branche
industrielle textile ne couvre, à ce jour, que 4% des besoins du marché
national du prêt-à-porter, dont la valeur est estimée à 400 milliards de
dinars.
Intervenant, hier à Alger, lors d’une rencontre consacrée à ce thème,
Ahmed Benayad, président-directeur général de l’entreprise nationale
Confection et habillement (C&H), a indiqué que l’industrie publique du
textile, représentée par le groupe Gitex, est pratiquement «absente du
marché grand public» et toutes les entreprises du secteur ne fonctionnent
que grâce à la commande institutionnelle.
Dressant un tableau des plus sombres de l’état actuel du secteur, le même
responsable a fait savoir que l’industrie textile algérienne vit toujours sous
des menaces et des contraintes l’empêchant de «reprendre la place qui lui
sied». Outre le plan de charge insuffisant, notamment pour l’activité textile
qui dispose d’un outil de production assez important, les entreprises
publiques du secteur subissent une rude concurrence «déloyale» du fait des
importations et du marché informel.
Le système salarial peu attractif, pratiqué dans ces entreprises, n’encourage
pas le renouvellement du personnel, pourtant nécessaire au vu des départs
massifs à la retraite des employés et autres cadres hautement qualifiés. La
forte dépendance aux importations pour les intrants et les matières
premières posent également un sérieux problème, d’autant que les projets
de relance de la culture du coton en Algérie n’ont toujours pas abouti.
Pour les intrants chimiques, les spécialistes trouvent inconcevables que
l’industrie du textile reste indéfiniment dépendante de l’importation des
fibres synthétiques, notamment le polyester, l’acrylique et le polyamide
(nylon), alors que leur matière première provient des hydrocarbures. Le
marché national continue, ainsi, à être approvisionné quasi-exclusivement
de produits d’importation, souvent en provenance des pays asiatiques, en
particulier de Chine. Coût des importations : 6 milliards de dinars (80
millions de dollars) par an.
Aujourd’hui, la part du textile dans le PIB est inférieure à 2%, selon les
chiffres de l’ONS. Conscients des dangers qui menacent tout un pan de
l’industrie nationale, les pouvoirs publics ont finalement songé à relancer
cette filière à travers le lancement de plusieurs projets sous forme de
partenariat avec des opérateurs, notamment étrangers, connus pour leur
maîtrise du secteur.
C’est ainsi qu’est né le projet de réalisation du grand pôle industriel des
textiles Tayal, issu d’un partenariat algéro-turc, avec un coût de réalisation
de 155 milliards de dinars. Selon Ahmed Benayad, les premières opérations
de production débuteront fin 2016. Dans une première étape, le projet
prévoit la réalisation, sur une superficie de 100 ha, de huit usines intégrées
22
qui seront spécialisées dans la production des tissus denim (jean), des filets
textiles et d’autres types de tissus, de confection des chemises, des
pantalons jean, des articles de bonneterie et de finissage de tissus, préciset-il.
Rien que pour le tissu denim, il est prévu une production de 30 millions de
mètres par an, dont 15 millions, soit 50% de la production globale, seront
transformés pour la fabrication de pantalons jean, tandis que le reste sera
exporté vers une usine du partenaire turc Taypa en Egypte. A l’issue de
cette première phase du projet, une dizaine d’autres usines, spécialisées
essentiellement dans la production de linge de maison, d’accessoires de
confection et de tissus non tissés, seront réalisées dans une seconde étape
du projet sur les 150 ha restants de la superficie prévue.
Amar Takdjout. Secrétaire général de la Fédération
textile et cuir de l’UGTA
«Le partenariat est un atout pour la filière»(ELWATAN)
Le gouvernement a initié, il y a quelques années, un plan de sauvetage de
la filière des textiles, doté d’une enveloppe financière de 2 milliards de
dollars. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Pour l’instant, nous n’avons pas encore dressé un bilan définitif. Cela dit,
nous avons noté une évolution par rapport au passé. La situation du secteur
commence peu à peu à changer. Grâce au plan en question, le secteur a
bénéficié d’un assainissement financier, d’aides bancaires, fiscales et
parafiscales. Nous avons constaté des prémices de stabilité. Par exemple,
Il n’y a plus de salaires impayés. Il y a eu même une reprise de l’activité de
production. Depuis la réduction des importions, le marché commence aussi
à réagir. Il y a une légère évolution qui reste loin de ce que nous espérions.
L’un des mérites de l’opération réside dans le renouvellement des effectifs.
Nous avons enregistré une légère augmentation des postes de travail dans
certaines usines où la demande se fait sentir. Je peux dire que 5% des
effectifs du secteur ont été remplacés. Outre le renouvellement des
effectifs, on peut considérer qu’on a créé plus de 2000 postes d’emploi à
travers le territoire national. Globalement, il y a des points positifs. Le
carnet de commande est meilleur que celui des années passées. Nous
espérons maintenant aller vers le marché domestique.
Nous avons aussi un partenariat avec le groupe turc Taypa, spécialisé en
tissage, qui avance. Celui-ci prévoit la réalisation d’un grand complexe de
textile à Relizane. Nous espérons qu’en fin 2016, une partie du complexe
démarrera son activité. Cela pourrait être un atout pour l’ensemble du
secteur. Personnellement, je suis optimiste pour l’avenir de la filière. D’ici
2017, nous aurons fait un pas très significatif. Le plus important pour nous
est de maintenir cette cadence. Et nous espérons avoir prochainement des
résultats positifs.
- Pensez-vous que la relance de la filière textile passe obligatoirement par
la multiplication de partenariats publics- privés comme c’est le cas avec le
complexe de Relizane ?
23
Je pense que le partenariat est un atout pour la filière notamment en
matière de savoir-faire. Nous sommes en train de discuter avec beaucoup
de personnes pour voir la possibilité d’un éventuel partenariat. Je citerais
par exemple le cas de jeunes Franco-Algériens formés dans de grandes
écoles désireux d’investir en Algérie.
A mon avis, la filière textile commence à susciter un intérêt de la part de
potentiels investisseurs locaux et étrangers. Nous sommes aussi en contact
pour asseoir une formation avec les centres d’apprentissage professionnel,
dans le sillage de la reprise des programmes du textile avec l’Institut de
Boumerdès.
- La concurrence chinoise pourrait-elle constituer à l’avenir une menace
pour le secteur des textiles ? Devrait-on mettre en place des mécanismes
de protection ?
La réussite des textiles chinois et turc est passée par la production. Le mot
concurrence est trop fort, car aujourd’hui, nous produisons presque rien.
C’est un marché ouvert au service des importations. Le plus important est
de créer les conditions pour une relance de la production nationale. Après,
on verra bien si la production chinoise concurrencera la production locale.
Pour l’instant, nous ne pouvons pas savoir sur quels critères le produit local
sera concurrencé par le produit chinois. Aujourd’hui, nous devons nous
réadapter. La Chine et la Turquie payent leurs mains-d’œuvre plus cher que
nous.
Idem pour l’énergie. Donc, nous avons des atouts qui peuvent jouer en
notre faveur pour peu qu’on produise. Car aujourd’hui, le marché local est
livré aux produits chinois. Il faudrait bien, dans ces conditions, aider
l’entreprise locale en amont et en aval, en jouant sur des leviers comme la
fiscalité. Le peu qui reste de l’outil de production, même s’il tourne à pleine
capacité, ne va pas couvrir 15% du marché interne. C’est pourquoi il
faudrait multiplier le nombre d’entreprises dans les filières des textiles et
de confection.
- Est-ce que des entreprises du secteur à l’arrêt depuis plusieurs années
ont été remises en activité ?
Nous avons enregistré la reprise d’une seule entité. Il s’agit d’une usine à
Chéraga, à Alger. Deux unités ont étés créées sur le même site, l’une pour
la fabrication de la chaussure et l’autre pour la confection. Nous avons aussi
le complexe de textile de Relizane qui va générer plus de 20 000 salariés.
Sa production sera destinée au marché local et à l’exportation. Cela fait plus
20 ans que les autres usines du secteur (Tiaret, Sidi Bel Abbès, Mascara,
Annaba, etc.) ont été fermées et remises aux actifs des
Domaines. Maintenant, il faudrait leur trouver des repreneurs.
Sonatrach : Les nouvelles raffineries livrées d’ici à
2020(ELWATAN)
Le groupe Sonatrach entend investir dans trois nouvelles raffineries à
Tiaret, Hassi Messaoud et Biskra.
24
C’est dans cette optique que la compagnie nationale des hydrocarbures a
signé un contrat feed (études d’engineering de base) avec la société
britannique Amec Foster Wheeler. La firme a été sélectionnée à l’issue d’un
process qui a induit une préqualification pour les entreprises disposant de
licences. Sur une dizaine d’entreprises préqualifiées, l’offre Amec Foster
Wheeler a été retenue, dans un deuxième temps, parmi les offres de
Tecnicas Reunidas, Wood Group et Fluor.
Un contrat qui marque, selon le propos du président-directeur général de
Sonatrach, Amine Mazouzi, la première étape de réalisation des nouvelles
raffineries qui auront une capacité de 5 millions de tonnes chacune. Celuici explique que «la réalisation de ces raffineries vise en premier lieu à
satisfaire la demande nationale en carburants et à réduire ainsi les
importations». M. Mazouzi précise aussi que Sonatrach a choisi l’un des
«leaders mondiaux de la conception et d’installations Oil & Gas
d’envergure» pour l’élaboration des études de base type feed.
La signature du contrat intervient, d’ailleurs, en marge de la visite d’une
importante délégation du conseil Energy Industries Council, qui se rendra
dès aujourd’hui aux installations de Sonatrach à Hassi Messaoud. Notons
que les études de base pour les raffineries devraient prendre 12 mois pour
les raffineries de Tiaret et de Hassi Messaoud, et dureraient deux mois de
plus pour celle de Biskra. Celles-ci seront conçues pour produire des
carburants aux normes soit du gasoil à très faible teneur en soufre, des
essences de grande qualité, notamment du sans-plomb, du kéro jet et du
GPL. La raffinerie de Biskra produira aussi des lubrifiants.
La seconde étape consiste en la sélection d’entreprises EPC pour la
réalisation des raffineries. Et afin de s’assurer d’un maximum de gain de
temps, Sonatrach n’attendra pas la livraison des études pour entamer le
processus de sélection. Le groupe national sera d’ailleurs assisté dans ce
processus par Amec Foster Wheeler. Le délai de réalisation des raffineries
variera entre 34 et 36 mois. Selon le PDG de Sonatrach, les nouvelles
installations devraient être livrées à la fin de 2019 ou au début de 2020.
Des unités qui, au-delà des programmes de réhabilitation des unités
reforming de Skikda et de la raffinerie d’Arzew, ainsi que la réalisation d’une
unité d’hydrocracking de fuel, permettront ainsi de pallier au manque à
gagner en matière de production de carburants. M. Mazouzi n’omettra pas
de préciser que les réalisations de Sonatrach s’illustrent aussi dans l’amont
pétrolier. Il précisera, à ce titre, que le groupe devrait signer, d’ici à la fin
du mois, un contrat pour le revamping des satellites sud de Hassi Messaoud
qui devrait non seulement «sécuriser et moderniser les installations, mais
aussi permettre un gain de production de 3000 t/jour».
Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (Casnos)
Le nombre d’affiliés en hausse(LIBERTE)
25
La Casnos a engrangé quelque 43 milliards de dinars de recettes durant
l’année 2015 et ses prévisions affichent un montant de 57 milliards de
dinars de rentrées d’ici à la fin de l’exercice actuel.
Le nombre de cotisants de la Caisse nationale de sécurité sociale des non
salariés (Casnos) est passé de 500 000 à plus de 750 000 depuis l'entrée
en vigueur de la loi de finances complémentaire exigeant de cette catégorie
le paiement de ses cotisations afin de régulariser sa situation. Selon le DG
de la Casnos, Acheuk Youcef Chawki, de plus en plus de travailleurs non
salariés veulent s’affilier à son organisme. Un tiers seulement des 3 millions
de travailleurs non salariés pratiquant une activité libérale était affilié à la
Caisse, avant le lancement de l'opération de régularisation. Depuis, affirme
M. Acheuk, les choses ont beaucoup évolué et la situation de la caisse est
passée “au vert”. Le DG souligne que depuis, les recettes de la Caisse se
sont accrues de 58%. Cette institution a engrangé quelque 43 milliards de
dinars de recettes durant l’année 2015 et ses prévisions affichent un
montant de 57 milliards de dinars de rentrées d’ici à la fin de l’exercice
actuel. M. Acheuk rappelle que cette affiliation est obligatoire,
contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes pour lesquelles cela
est facultatif. Cette incompréhension a poussé la Caisse, affirme-t-il sur les
ondes de la radio Chaîne III, à lancer une action d’information et de
sensibilisation d’envergure dans le but de faire connaître ses missions et les
avantages dont peuvent bénéficier ceux qui décident d’y adhérer,
notamment la couverture sociale pour soi-même et ses proches et le droit
à une pension de retraite. M. Acheuk Youcef Chawki a fait savoir que le
potentiel des non-salariés non affiliés est estimé à 3 millions de personnes
qui travaillent pour leur propre compte dont des commerçants, des artisans,
des agriculteurs et des membres de professions libérales (médecins,
avocats, notaires,...). Il a déploré que 40% des avocats exerçant dans des
cabinets privés ne sont toujours pas à jour du règlement de leurs
cotisations. Il s'agit, pour lui, de ceux qui enseignent dans des universités
et
disposant
de
la
couverture
sociale
pour
salariés.
Pour convaincre les non-salariés récalcitrants à s’affilier, il a fallu, expliquet-il, dépasser certains obstacles, dont ceux relatifs au paiement du passif
des cotisations et aux procédures d’affiliation. L’une des facilitations
accordées aux travailleurs non salariés pour les amener à adhérer à la
Casnos, ajoute-t-il, est de leur permettre de s’affilier, avant le 31 mars, en
s’acquittant seulement des cotisations de l’année en cours pour pouvoir,
aussitôt après, ouvrir droit aux diverses prestations offertes par la Caisse.
En termes plus clairs, cette opération permet aux non-salariés de payer
leurs cotisations de l'année en cours et de bénéficier d'un échéancier de
paiement pour la mise à jour de leurs cotisations antérieures et de
l'exonération de majoration et de pénalité de retard. La caisse compte
actuellement 1,6 million de travailleurs non salariés affiliés, dont plus de
750
000
sont
à
jour
dans
leurs
cotisations.
Ce qui a porté le taux de la mise à jour des cotisations des non-salariés à
plus de 50% de l'ensemble des affiliés. “Près de 300 000 travailleurs non
salariés débiteurs de cotisations ont régularisé leur situation auprès de la
Casnos, permettant à la caisse de recouvrer 23 milliards de dinars”, avait
26
annoncé, il y a quelques mois, faut-il le rappeler, le DG qui précisait que
100 000 nouveaux affiliés ont été enregistrés jusqu'à février dernier.
Concernant le conventionnement du médecin traitant, ouvert aux
généralistes et spécialistes, dans le cadre du système tiers payant, M.
Acheuk a indiqué que 800 000 cartes Chifa ont été remises aux nouveaux
assurés.
Définition des règles d’origine des produits :
Un appui pour les exportateurs(LE COURRIER d’Algerie)
Les règles d’origines des différents produits, notamment ceux destinés à
l’exportation, ont été débattues lors d’un séminaire organisé hier, par la
Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), en partenariat avec
les Douanes algériennes. Cette rencontre a été destinée aux chefs
d’entreprise
activant dans tous les secteurs économiques hors
hydrocarbures. Mourad Tebbi, inspecteur divisionnaire à la direction
générale des Douanes algériennes a abordé les contenus des différents
accords signés par l’Algérie avec d’autres pays, en bilatéral et multilatéral.
Il a décortiqué certaines dispositions de l’accord d’association avec l’Union
européenne, celui de la Grande Zone arabe de libre-échange et ceux
préférentiels avec la Tunisie et la Jordanie. Il expliqué, à ce titre, la
définition de l’originalité du produit aussi bien celui totalement fabriqué en
Algérie à base de matières premières locales, que celui fabriqué localement,
mais avec des intrants importés ou encore celui transformé tout
simplement. Il a donné également des détails techniques sur les conditions
qui font qu’un produit peut être destiné ou non à l’exportation, en citant des
exemples concrets (sucre, bouteille et boissons gazeuses…). Le conférencier
a invité les présents à se rapprocher des structures de la douane et de
s’informer aussi via son site web où les documents et référentiels sont
téléchargeables. Mme Ouahiba Behloul, directrice des relations
internationales à la CACI a informé les participants qu’un accord peut offrir
plus d’avantages qu’un autre, en citant l’accord de la Zone arabe de libreéchange et celui préférentiel avec la Tunisie. Elle a précisé que le nombre
de certificats d’origine établis par la CACI pour les produits algériens
destinés à l’exportation vers la Tunisie a diminué en 2015 par rapport à
2014, alors qu’elle en a délivré 831 et 1421 respectivement en 2014 et
2015 pour les produits destinés vers d’autres pays arabes. Pour ce qui est
de l’accord d’association avec l’UE, elle a tenu à rappeler les évaluations des
spécialistes le qualifiant de nettement défavorable pour l’Algérie, en raison
du déficit net de la balance commerciale (on exporte pou 1 dollar et on
importe pour 20 dollars). Elle les rejoint, dans ce sens, en appelant à une
renégociation urgente de ses dispositions, étant donné que notre pays est
dans une conjoncture différente de celle de la signature de l’accord, en
2012.
La représentante de la CACI a signalé, par ailleurs, que l’organisation de ce
séminaire a pour objectif de faciliter la perception de ces accords par les
opérateurs économiques ainsi que leur sensibilisation sur les opportunités
27
d’exportation et les avantages financiers et fiscaux contenus dans ces
accords, et ce, dans l’objectif de promouvoir l’exportation hors
hydrocarbures. Il intervient, selon elle, dans le cadre de la mise en œuvre
d’un programme d’actions en direction de l’ensemble des opérateurs
économiques algériens publics et privés, structurés au sein d’instances
officielles et organisations patronales ou encore intervenant sur le marché
de manière individuelle. Le programme en question contient différents types
d’actions, notamment l’accompagnement des opérateurs pour les aspects
administratifs, ainsi que la diffusion de tous types d’information via le site
internet de la Chambre, en plus du portail dédié à la promotion des
exportations algériennes hors hydrocarbures (www.exportal.dz) qu’elle a
mis en ligne depuis la mi-2014. Une vitrine qui donne aux exportateurs la
possibilité d’exhiber, sur la Toile, leurs produits et d’afficher leurs
informations techniques et commerciales correspondantes. L’autre activité
importante est la formation. La CACI offre des formations très ciblées et de
courtes durées sur les métiers de l’exportation, destinées aux chefs
d’entreprise. Elle y traite les aspects relatifs aux dispositions administratives
et douanières, les procédures bancaires, les conditions fiscales, le calcul des
prix et autres techniques de marketing et de promotion des produits.
Le président du SNAPO à propos de la contrefaçon de
médicaments
“La chaîne du médicament est très contrôlée en Algérie”(LIBERTE)
Dans une déclaration à Liberté, Messaoud Belambri, président du Snapo,
juge que l'ampleur de ce qui a été rapporté par la presse ces derniers jours
à propos des produits “cabas”, des produits contrefaits et de ceux non
contrôlés, n'est pas aussi grande que ce qu'on lui a donné. Pour lui, “le
marché du médicament en Algérie est très réglementé quant à la qualité du
produit commercialisé dans les officines”, en précisant que “les 9 500
officines exercent dans le cadre légal, donc ce sont des officines agréées
par le ministère de la Santé et qui ne peuvent s'approvisionner qu'auprès
de grossistes distributeurs agréés, lesquels, à leur tour, ne
s'approvisionnent qu'auprès de producteurs locaux dûment agréés aussi par
le ministère de la Santé et qui exercent dans un cadre de contrôle complet
et aussi auprès de laboratoires et d'importateurs agréés”. La chaîne du
médicament est très contrôlée en Algérie, nous disposons d'un LNCPP
(Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques), de
référence mondiale, agréé par l'OMS et qui subit des contrôles périodiques
approfondis d'expertises de missions spéciales de l'OMS et tous les produits
commercialisés au niveau des officines sont contrôlés par le LNCPP.
Revenant sur la contrefaçon, il dira qu’“on parle de contrefaçon dans quel
cas ? Et de répondre, dans le cas où le trafic du médicament serait d'une
ampleur très importante par le biais de réseaux hautement organisés. La
contrefaçon touche dans le monde principalement les pays qui ne jouissent
pas d'une réglementation solide en matière de gestion du médicament. Elle
sévit également dans les pays où le pouvoir d'achat est très faible et où il
n'y a pas d'outil d'inspection et de surveillance”. Pour le président du
28
syndicat : “Parler aujourd'hui des produits cabas, c'est un phénomène qui
existe certes, mais l'ampleur n'est pas aussi grande, c'est un phénomène
rare, très limité et qui ne se rencontre que dans certaines situations
vraiment isolées, la commercialisation des produits cabas, ce sont des
produits introduits de manière frauduleuse à travers les frontières et cela
répond en majorité à des cas de besoins familiaux et individuels. C’est
un phénomène très restreint qui n'est pas général, toutes les officines
exercent dans un cadre légal et ne commercialisent que les produits
autorisés à la vente.”
OBG évoque le nouveau port du centre du pays
Les avantages d’une infrastructure économicostratégique(LIBERTE)
“Avec le nouveau projet, les flux de transbordement actuels pourraient
dévier vers le sud de la Méditerranée”, prédit le cabinet international qui
loue le partenariat avec les Chinois.
Le cabinet de recherche économique et de conseil Oxford Business Groupe
(OBG) a mis en exergue, dans une récente analyse publiée sur son portail
électronique, les avantages économico-stratégiques que l’Algérie est
appelée à tirer du partenariat envisagée avec des sociétés chinoises dans
le cadre de la réalisation d’un grand port en eau profonde près de Cherchell.
Estimant d’emblée que cette collaboration, entre l’Algérie et le partenaire
chinois “n'est pas surprenante au vu du rapprochement depuis plusieurs
années entre la Chine et l'Algérie sur le plan commercial et au niveau des
investissements”, OBG souligne que cette nouvelle infrastructure maritime
devrait permettre à l'Algérie de drainer davantage de trafic chinois, alors
qu'une compétition bat son plein dans la région pour attirer les activités
maritimes du géant asiatique. Insistant sur l’apport de ce nouveau port de
transbordement sur le transport maritime de marchandises dans la région,
le cabinet international pense que le projet en question “a le potentiel
d'altérer de manière significative les flux du commerce maritime dans
l'ouest de la Méditerranée, alors que les ports régionaux, dont Valence,
Algésiras et Barcelone en Espagne, et Gioia Tauro en Italie, concourent pour
devenir la plaque tournante chinoise de l'ouest de la Méditerranée”.
Évoquant l’impact attendu de la construction de ce port en partenariat avec
les géants chinois, OBG rappelle qu’un volume significatif de cargaisons en
vrac destinées à terme à l'Algérie font une première escale au port de
Valence, qui gère aujourd'hui environ 4,5m d'EVP par an, où elles sont
divisées en chargements plus petits pour la suite du transport. “Avec de
nouvelles installations, insiste OBG, une grande partie du dégroupage
pourrait ainsi être directement gérée par le nouveau port algérien”. Dans le
cadre de cette bataille maritime qui se profile avec la réalisation de ce grand
port, en partenariat avec des géants mondiaux du trafic maritime des
marchandises, OBG prédit que les autorités du port de Valence, en
particulier, vont probablement suivre de très près le mégaprojet algérien.
“Avec le nouveau projet, les flux de transbordement actuels pourraient
dévier vers le sud et d’importants investissements étrangers, qui auraient
sinon été destinés à la côte nord de la Méditerranée, pourraient être
29
perdus”, pronostique le cabinet international qui relève que ces facteurs
“pourraient impacter la levée de fonds et les opportunités de partenariats
pour le projet d'expansion portuaire de Valence, dont l'appel d'offres est
prévu à la fin de l'année”. OBG rappelle que l’une des sociétés partenaires
de l’Algérie pour la réalisation du port “vise actuellement des ports de
l'ouest de la Méditerranée afin de renforcer son rôle dans la région, selon
les médias locaux”, relevant que l'entreprise avait remporté, en 2009, une
concession d'une durée de 35 ans pour exploiter deux terminaux à
conteneurs dans le port du Pirée en Grèce, qui est devenu sa plaque
tournante régionale pour l'est méditerranéen. Au même moment, la
compagnie est actuellement en train de fusionner avec un géant maritime
public chinois, la China Shipping Company ce qui fera de ce tandem la
quatrième compagnie maritime la plus importante au monde, contrôlant
environ 8% du trafic maritime mondial. L'installation portuaire qui devrait
coûter, selon les prévisions, quelque 3,3 milliards de dollars s'étendra sur
2000 ha, et devrait permettre de tripler la capacité de manutention de fret
du
pays,
pour
atteindre
35
millions
de
tonnes
par
an.
La réalisation de cette infrastructure de 23 quais avec un débit annuel de
6,5 millions d'équivalents vingt pieds (EVP), a été confiée aux deux géants
chinois du secteur, la China State Construction Engineering Corporation et
la China Harbour Engineering Company, en l’occurrence.
Salon international oléicole de Tlemcen
Promouvoir l’exportation de l’huile algérienne(LIBERTE)
“Salon par les professionnels et pour les professionnels”, c’est sous cette
appellation que se tient, depuis hier et pour quatre jours, le Salon
international oléicole de Tlemcen, ouvert au centre des arts de Koudia, sous
le patronage du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la
Pêche. Une quarantaine d’exposants y prennent part dont des firmes
étrangères (États-Unis d’Amérique, Turquie, Allemagne, Espagne)
spécialisées dans la fourniture des équipements industriels d’huilerie,
chaînes continues, accessoires pour les plantations d’arbres, appareils de
stérilisation par lampes UV, outils de nettoyage, pressage et filtration des
huiles végétales, emballage plastique. Plusieurs producteurs de la wilaya de
Tlemcen ont été invités à participer à ce salon pour mettre en valeur
l’ampleur économique de cette activité susceptible de contribuer à
rehausser l’exportation, surtout en cette période où les revenus issus des
hydrocarbures ont considérablement baissé. Avec une production de 340
000 q d’olives réalisée en 2014 dont 250 000 q destinés à l’huile, la filière
oléicole occupe dans cette wilaya de l’Ouest la quatrième place à l’échelle
nationale. La superficie réservée à l’oléiculture couvre environ 7000 ha avec
un total de 930 000 oliviers, dont 780 000 en production. Le rendement se
situe entre 20 et 25 q/ha en nette évolution par rapport aux années
précédentes. La région de Maghnia occupe la première place avec 1600 ha
plantés en oliviers, suivie en seconde position de Remchi avec une superficie
de 1000 ha. Les variétés cultivées les plus connues sont la sigoise, la
sévillane, la rougette et la chemlal. En vue de garantir une production
30
d’huile de qualité tout en préservant l’environnement contre ce que la
transformation des olives pourrait engendrer, les responsables des services
agricoles ont pris des mesures visant la sensibilisation des agriculteurs aux
bonnes méthodes de cueillette (éviter le gaulage) et de transport. De même
que les producteurs ont été invités à appliquer rigoureusement les
méthodes et les techniques appropriées pour l’entretien des oliveraies après
chaque campagne de cueillette. En marge du salon est programmé un cycle
de conférences sur le mode de conduite en intensifs de l’oléiculture dans les
nouveaux territoires, la protection phytosanitaire de l’olivier, la diversité
génétique des ressources oléicoles en Algérie et leur gestion, les marques
et labels dans la filière oléicole algérienne, l’influence de facteurs
écologiques sur la qualité de certaines huiles d’olive de la région de
Tlemcen.
Le ministre de l'Energie bousculé par ses entreprises (Le
Quotidien d’Oran)
Par Abed Charef
Deux discours s'affrontent sur les énergies renouvelables en Algérie, celui
du ministère et celui des entreprises. L'un des deux est de trop.
Que dit le ministre de l'Energie à propos du développement des énergies
renouvelables en Algérie, sur le long terme ? M. Salah Khebri annonce que
l'Algérie va installer 22.000 mégawatts en production d'énergie
renouvelable d'ici 2030. Cela va représenter 27% de la consommation
totale
d'énergie,
qui
s'élèvera
alors
à
82.000
mégawatts.
Que dit M. Noureddine Bouterfa ? Le PDG de Sonelgaz, principale entreprise,
avec Sonatrach, de ce projet gigantesque, estime que cet objectif relève de
la fiction. C'est «techniquement une pure utopie», dit-il, tranché, se
démarquant nettement de la position de son ministre de tutelle. Que disent
les spécialistes et experts de l'énergie ? M. Bensaad, ancien responsable du
programme éolien au centre des énergies renouvelables, affirme qu'il est
«quasiment impossible» de réaliser le programme des énergies
renouvelables «dans les conditions actuelles de crise, à moins de s'endetter,
ou de gager nos richesses minières et notre souveraineté».
Ces avis aux antipodes montrent le décalage qui existe entre des
spécialistes du même secteur, maniant les mêmes données, les mêmes
chiffres, et supposés travailler sur des données techniques identiques.
Pourquoi arrivent-ils à des résultats aussi différents, voire aussi opposés, à
commencer par le ministre de l'Energie ? Car M. Khebri est lui aussi
considéré comme un spécialiste du secteur : il a notamment occupé le poste
de directeur de l'Institut algérien du pétrole, où il a eu la charge de former
une partie des jeunes ingénieurs qui travaillent actuellement sur le terrain.
Il est dans son rôle quand il annonce des projets, mais il assume une lourde
31
responsabilité au cas où ces projets se révéleraient irréalisables.
Discours traditionnel et innovation
Son argumentaire relève de la langue de bois traditionnelle du ministère de
l'Energie. La consommation algérienne d'énergie a doublé entre 2000 et
2015, passant de 30 millions de tonnes équivalant pétrole (TEP) à 58
millions TEP. La plupart des experts estiment qu'elle connaîtra la même
évolution entre 2016 et 2030, les besoins de rattrapage étant encore
importants, aussi bien pour l'industrie que pour les ménages.
Comment satisfaire cette demande ? En augmentant les réserves, et donc
la production, dans des proportions telles qu'il sera toujours possible de
consacrer une part non négligeable aux exportations. Mais au moment où
ce défi est lancé, le constat, alarmant, s'impose : la production décline
depuis plusieurs années, malgré les discours rassurants. Ce sont donc les
énergies renouvelables qui offriront cette marge. De manière caricaturale,
l'Algérie va produire de l'énergie à partir de ressources renouvelables, et
économiser ainsi des quantités de gaz qui seront orientées vers
l'exportation. 300 milliards de mètres cubes, soit l'équivalent de près de
quatre années de production, seront ainsi réorientés d'ici 2030, selon les
prévisions
du
gouvernement.
Sortir
de
la
logique
des
bas
prix
Impossible, répondent les techniciens. M. Bensaad note que la
consommation envisagée en 2030 représenterait cinq fois les capacités
installées actuellement. Personne n'est en mesure de couvrir un tel écart.
Tous les facteurs sont défavorables : financements, management,
investissement, lancement et réalisation des projets, prix, rentabilité, tous
les indicateurs sont défavorables, assure-t-il. Il estime que le prix risque
d'être
prohibitif.
Noureddine Bouterfa abonde dans le même sens. Il pointe du doigt les
faibles prix de l'énergie, qui ne donnent pas de marge de manœuvre. Avec
des prix ainsi écrasés, Sonelgaz est ligotée. Il faut d'abord sortir de cette
situation où tout le monde est ligoté : les recettes de Sonelgaz sont
dérisoires, elle ne peut donc assurer les investissements massifs
nécessaires, elle ne peut pas non plus améliorer la production et la qualité
de service, et ne peut de ce fait exiger une meilleure rémunération. Le pays
est clairement en face de deux logiques antagoniques. Celle du ministre ou
celle de M. Bouterfa. Le premier tient un discours de convenance, mais il ne
pourra pas tenir ses engagements. Le second a un discours réaliste, mais il
n'est pas qualifié pour le concrétiser : il était déjà en poste quand Chakib
Khelil achetait pour deux milliards de dollars des centrales électriques qui
en valaient moins de la moitié. Le vrai piège est là : le projet du ministre
est une chimère, mais celui qui se propose comme alternative n'est pas
crédible.
32
Une nouvelle variété a été créée
Une labellisation pour sauver la clémentine de
Messerghin(LIBERTE)
À Messerghin, commune située à 14 km d’Oran, la nostalgie est bien là,
presque autant enracinée que les vieux vergers de clémentiniers
centenaires, indissociables de l’histoire de ces lieux.
De part et d’autre de la petite route menant à la Vierge, un peu au-dessus
de Messerghin, les alignements des arbres deviennent plus clairsemés, et
avec un peu d’imagination, on pourrait presque retrouver ce parfum si
particulier et si précieux des fleurs de clémentiniers embaumant toute la
région. Mais aujourd’hui, les vergers ont presque disparu, certains
abandonnés, parfois arrachés, alors que les derniers anciens maîtres
greffeurs
voient
leur
savoir-faire
s’étioler
faute
de
relève.
Car la clémentine se meurt en son berceau au point où ce fruit succulent a
failli rejoindre les livres d’histoire renforcer les colonnes d’espèces végétales
disparues, et cela n’aurait pris que quelques lignes, comme pour évoquer
celui qui la fit naître : le père Clément. Ce religieux, directeur de culture de
l'orphelinat des Pères-Blancs, au début du XXe siècle à Messerghin, de nos
jours centre de formation professionnelle d’agriculture (CFPA), réussira
après de longs essais et travaux à créer cette nouvelle variété d’agrume qui
porte encore son nom. Historiquement, c’est vers 1902 que le père Clément
obtient “la clémentine” en procédant à la fécondation des fleurs de
mandarine avec du pollen de bigaradier. Malheureusement, au fil des
années et de l’évolution de l’agriculture dans la région, ce patrimoine
n’occupe guère plus que quelques hectares. D’ailleurs, la direction des
services agricoles de la wilaya d’Oran (DSA) ne dénombre plus que 92 ha
de “clémentine d’origine de la région” sur un total de 237,08 ha consacrés
aux agrumes en général. En 1999, il y avait encore 250,23 ha de clémentine
pour 521 ha d’agrumes, une lente et presque irrémédiable disparition au
profit d’autres cultures et variétés. Mais pas seulement…
33
Facteurs
climatiques
et
désintéressement
Le désintérêt pour le clémentinier originel s’est accentué au fil des années,
remplacé par d’autres variétés, des plants venus d’Espagne, du Maroc ou
parfois même de Blida et de Boufarik, au rendement plus rapide et
demandant moins d’efforts. Un ingénieur agronome de la DSA a résumé la
situation par “le service rapide”. Car la culture des agrumes, de la
clémentine plus particulièrement, n’est pas aisée et demande en effet
beaucoup d’efforts et un savoir-faire avéré pour des récoltes pas avant trois
voire quatre ans. “La presque disparition de la variété de la clémentine
locale est la cause de plusieurs facteurs. Il y a d’abord un sérieux problème
de relève, les anciens qui connaissaient bien le travail ne sont plus là et il
n’y a pas eu de transmission de savoir-faire pour la plantation, la greffe et
la taille. L’arbre demande un calendrier de travail, il faut aussi connaître la
nature des sols, les maladies qui déciment le clémentinier, savoir à quel
moment le traiter et comment”, explique notre interlocuteur. À ce propos,
il faut évoquer l’utilisation abusive et intempestive des produits
phytosanitaires. À la DAS, c’est une chose qu’on déplore, expliquant que les
agriculteurs ne prennent pas le soin de contacter les spécialistes et autres
structures adéquates pour s’informer de l’utilisation des pesticides. Leur
vente est libre et donc leur maniement se fait sans contrôle, loin des
techniques d’utilisation. Car selon la maladie, il faut pouvoir utiliser le bon
produit, en quelle quantité et à quelle fréquence ? Les conséquences et les
dégâts peuvent être terribles pour l’agriculture, les arbres, les nappes
phréatiques et surtout la santé des consommateurs. Et des vergers sont
morts à cause de cela. D’ailleurs, la station régionale de préservation des
végétaux de Messerghin est là pour accompagner les agriculteurs. Mais c’est
une démarche que ces derniers n’ont majoritairement pas suivie. Si la
situation de l’agrumiculture et de la clémentine est aussi liée au
réchauffement climatique, une pluviométrie de plus en plus faible et une
salinité de l’eau plus importante avec la présence de la sebkha, d’autres
34
causes semblent avoir été déterminantes. Et c’est un agriculteur, Khaled,
qui a investi de son temps pour reprendre et perpétuer les vergers de son
père, qui l’explique en quelques mots : “Vous savez, le clémentinier est un
arbre qui ne va produire qu’au bout de quatre ans, alors que beaucoup
d’agriculteurs ne veulent pas attendre, ils sont pressés et s’orientent vers
des variétés d’agrumes plus précoces, et donc rentables plus rapidement.”
Le plein rendement du clémentinier local est atteint, nous dit-on, après 10
ans. Au fur et à mesure de nos rencontres et de nos interrogations sur les
raisons qui font que le clémentinier local a été abandonné, l’explication la
plus partagée est celle du profit immédiat. “Les AEC et EAI préfèrent les
céréales parce que c’est plus facile et cela rapporte plus. Même le
maraîchage les attire plus que le clémentinier”, explique Youcef de la DAS.
Même son de cloche chez Bachir, un enseignant du CFPA de Messerghin,
qui, après plus de 20 ans d’expérience, a vu arriver, ces dernières années,
“la mentalité” des nouveaux agriculteurs. “Au centre, on fait de la formation
pour les jeunes, avec une partie importante de pratique, mais pas
seulement. Nous proposons des formations accélérées dans plusieurs
domaines, mais aujourd’hui les gens ne s’intéressent plus. Dans le même
temps, on voit arriver au centre des personnes qui n’ont rien à voir avec
l’agriculture et sont demandeurs de formations spécifiques accélérées. Il y
a cette mentalité du commerce, on achète, on vend”, déplore notre
amoureux de la clémentine et de la terre. Tout autour des anciens bâtiments
de l’orphelinat des Pères-Blancs, le CFPA dispose de plusieurs hectares, et
par le passé les vergers produisaient plus de 100 t annuellement dont une
partie même était commercialisée à Messerghin. En 30 ans, les
changements de statuts et de la vocation du centre ont eu leur impact. Un
clémentinier de plus de cent ans subsiste presque comme une relique,
rappelant l’ancien temps. Une image au goût amer, contrairement à son
fruit. Mais depuis deux ans, un renouveau semble s’amorcer, fragile mais
bien réel. Ce renouveau est venu de la rencontre avec d’autres amoureux,
d’autres passionnés comme Bachir, jaloux de ce patrimoine qu’est la
clémentine. Ce sont des bénévoles de l’association locale de l’office du
tourisme, où les femmes sont majoritaires, et ce n’est pas peu de le dire.
Grâce à une convention signée avec le CFPA, un projet a été mis en place
pour faire renaître la clémentine dans son berceau, la vraie clémentine, celle
du porte-greffe du “bigaradier indigène”.
Les
bénévoles,
de
la
pépinière
au
label
Pour ce faire, ce n’est ni plus ni moins qu’une pépinière de clémentine qui
a vu le jour au sein du CFPA, une sorte d’élevage de plants, choyés, presque
chouchoutés par les mains des bénévoles comme Hadja, Ghania, avec
toujours Bachir qui a été l’un des formateurs dans ce projet. Il nous faudra
quelques minutes pour mettre à l’aise Hadja, que nous avons surprise en
compagnie de Ghania s’afférant dans la pépinière. Pour elles, il est
inconcevable de ne pas réagir alors que la clémentine risque de disparaître
au
profit
d’autres
agrumes.
“Il y avait de plus en plus d’arrachage. Les oliviers remplaçaient la
clémentine, qui a souffert aussi avec la tristeza, une maladie virale qui vous
décime l’arbre en quelques jours. Beaucoup ont abandonné à cause de cela
35
aussi”,
nous
racontent
les
deux
femmes.
Ghania vient de loin, de Zahana, une commune à la lisière de la wilaya de
Mascara, plusieurs fois par semaine, laissant ses instruments de dentiste
pour s’occuper de la pépinière et des plants. “Travailler ici est un privilège,
c’est magnifique, et nous avons le sentiment d’être utiles, faire renaître la
clémentine et c’est toute la région qui peut en profiter”, explique-t-elle. Et
comme premier résultat concret, 160 clémentiniers ont été plantés dans le
centre, un petit début, précisent nos interlocuteurs. Quant à la pépinière,
qui a deux ans d’existence, cela a nécessité beaucoup de travail, beaucoup
d’abnégation. L’appui du CFPA a été bien utile, d’autant que nos bénévoles
se sont lancé le défi dans le même temps de créer un label “Clémentine de
Messerghin”. Selon Hadja, “il a fallu trois sortes de porte-greffes dans la
pépinière pour avoir un taux de réussite, mais celui qui est le meilleur, le
plus résistant aux conditions de la région, c’est le bigaradier indigène”. Pour
le label, c’est une autre exigence, car pour réhabiliter la clémentine, il fallait
que ce soit celle du berceau local et pas une autre variété importée.
Et à nos bénévoles, devenues presque des spécialistes, de s’expliquer :
“Nous avons contacté l’institut technique des arbres fruitiers (ITAF) d’Alger.
Nous avons sélectionné des greffons que nous avons ramené de la Vierge,
là où subsistent les derniers vergers de clémentiniers qui ont 140 ans d’âge.
L’ITAF a supervisé la sélection des arbres selon des caractéristiques
précises.” Le chemin pour arriver au label est encore loin, mais Hadja et
Ghania y croient. “On se bat pour ça, on y croit. Nous espérons des appuis
dans ce sens”, lâchent-elles, le sourire barrant leur visage.
Banque/bourse/Assurance
Prix des matières premières : En hausse (APS)
D.R
Les cours des matières premières sur les marchés internationaux ont connu,
pour la plupart, une tendance haussière durant la semaine dernière, à
l'exception
de
ceux
du
blé,
du
maïs
et
du
cacao.
- Céréales : les cours européens des céréales étaient stables vendredi,
soutenus par une météo américaine défavorable aux cultures, mais
pénalisés par une hausse de l'euro préjudiciable pour les exportations. Le
marché européen profite de la nette hausse du blé jeudi à Chicago, «dans
un contexte de léger déficit hydrique sur les plaines américaines», explique
le cabinet Agritel dans une note. L'enthousiasme des opérateurs est
cependant tempéré par la remontée de l'euro face au dollar, qui pèse sur la
compétitivité à l'export des productions européennes. Malgré des
exportations stables la semaine dernière, les volumes de blé vendus hors
de l'UE sont encore en baisse de plus de 10% par rapport à la campagne
36
précédente, à 18,4 millions de tonnes depuis juillet (dont 5,9 mt pour la
France). Sur Euronext, la tonne de blé perdait 25 centimes sur l'échéance
de mars à 144 euros, et gagnait 1,75 euro sur celle de mai à 155,50 euros.
Près de 25.000 lots avaient été échangés. Le maïs perdait 1 euro sur
l'échéance de mars à 146 euros et était stable sur celle de juin à 152 euros.
Près
de
1.500
lots
avaient
été
échangés.
- Café, Sucre et cacao : les cours du café se sont consolidés à Londres,
après avoir souffert la semaine précédente d'un mouvement de ventes
spéculatif. Le prix de la livre d'Arabica échangée à New York est tombé lundi
à 113,40 cents, son niveau le plus faible en près d'un mois et demi, mais
est toutefois parvenu ensuite à se reprendre. Sur le Liffe de Londres, la
tonne de Robusta pour livraison en mai valait 1.397 dollars vendredi, contre
1.372 dollars le vendredi précédent. Sur l'ICE Futures US de New York, la
livre d'Arabica pour livraison en mai valait 119,20 cents, contre 116,60
cents sept jours auparavant. À Londres, la tonne de sucre blanc pour
livraison en mai valait 427 dollars, contre 407,30 dollars le vendredi
précédent. À New York, la livre de sucre brut pour livraison en mai valait
14,90 cents, contre 14,23 cents sept jours auparavant. À Londres, la tonne
de cacao pour livraison en juillet valait 2.192 livres sterling, contre 2.194
livres sterling le vendredi précédent mais pour livraison en mai.
- Métaux : les prix des métaux de base échangés sur le London Metal
Exchange (LME) ont confirmé, cette semaine, la reprise amorcée depuis la
mi-février, s'affichant au plus haut en plusieurs mois, alors que la Chine a
annoncé de nouvelles mesures de soutien à son économie. Les cours du
cuivre ont nettement progressé la semaine dernière, à l'image de ceux des
autres métaux industriels, jusqu'à atteindre vendredi 4.933 dollars la tonne,
un plus haut en près de quatre mois. L'aluminium a également accru ses
gains la semaine dernière, grimpant jeudi jusqu'à 1.595 dollars la tonne,
soit un maximum depuis la mi-octobre 2015. De leur côté, les prix du plomb
ont grimpé vendredi jusqu'à 1.848 dollars la tonne, un maximum en plus
de deux semaines, tandis que ceux du nickel ont atteint le même jour 9.085
dollars, au plus haut en près de trois mois. La tonne de zinc est montée,
pour sa part, vendredi jusqu'à 1.850 dollars, au maximum depuis près de
cinq mois, tandis que celle d'étain a signé le même jour un plus haut depuis
la mi-avril 2015, à 16.645 dollars. Sur le LME, la tonne de cuivre pour
livraison dans trois mois s'échangeait à 4.922 dollars vendredi, contre 4.731
dollars le vendredi précédent. Le plomb valait 1.848 dollars la tonne, contre
1.724 dollars. L'étain valait 16.610 dollars la tonne, contre 15.995 dollars.
Le nickel valait 9.060 dollars la tonne, contre 8.635 dollars. L'or a repris sa
marche en avant, bénéficiant d'un accès de faiblesse du billet vert et
toujours conforté par son statut de valeur refuge malgré un regain d'appétit
pour le risque sur les marchés mondiaux. Sur le London Bullion Market,
l'once d'or a terminé à 1.277,50 dollars vendredi au fixing du soir, contre
1.226,50 dollars le vendredi précédent. L'once d'argent a clôturé à 15,43
dollars,
contre
15,17
dollars
il
y
a
sept
jours.
37
- Pétrole : les cours du pétrole ont, d'autre part, terminé la semaine en
nette hausse soutenus par l'affaiblissement du dollar et par la poursuite des
discussions autour de la possibilité d'une nouvelle réunion entre pays
producteurs ce mois-ci. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison
en mai valait 38,53 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de
Londres, en hausse de 1,46 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Sur le
New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude»
(WTI) pour livraison en avril gagnait 1,23 dollar à 35,80 dollars. La
publication du rapport mensuel sur l'emploi américain, selon lequel les
créations d'emplois ont été nettement supérieures aux attentes en février,
a galvanisé les cours du brut déjà orientés à la hausse peu après le début
des échanges européens. Ces chiffres sont de bon augure pour la demande
du premier consommateur d'or noir au monde. Autre facteur haussier, les
espoirs du marché de voir les grands producteurs de brut s'entendre pour
limiter la production alors que l'Arabie saoudite, membre dominant de
l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et la Russie ont
annoncé, mi-février, un accord sur un gel de leur production à ses niveaux
de janvier, une initiative à laquelle d'autres pays ont depuis apporté leur
soutien. Les investisseurs ont, en effet, pu trouver de quoi alimenter leur
optimisme dans les déclarations jeudi du ministre nigérian du Pétrole,
Emmanuel Ibe Kachikwu, qui a indiqué que «dans le cadre de mesures pour
stabiliser les prix du pétrole, certains membres de l'Opep avaient prévu de
se réunir avec la Russie le 20 mars à Moscou», selon un communiqué de la
Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), la compagnie pétrolière
nationale du Nigeria.
Commerce
L’Algérie exporte 287 tonnes de pomme de terre vers l’Europe
(APS)
L’Algérie a exporté dernièrement quelque 287 tonnes de pomme de terre à
partir de Mostaganem vers plusieurs pays européens, a-t-on appris auprès
de la direction des services agricoles.
L’opération exportation, concrétisée par des opérateurs privés à partir du
port de Mostaganem vers l’Espagne, l’Allemagne, la France, et les Pays-Bas,
a été favorisée par le surplus enregistré dans la production de pomme de
terre hors saison dépassant les 900.000 tonnes, réalisée sur une superficie
38
de 3.623 has soit un rendement variant entre 230 et 250 quintaux par
hectare.
Dans ce contexte, la direction du secteur a appelé les fellahs à améliorer le
rendement et la qualité de la récolte à large consommation en respectant
les calibres des tubercules et les normes de l’emballage exigés pour assurer
une pérennité de l’exportation.
Pour rappel, une quantité similaire a été exportée ces dernières années à
partir de Mostaganem vers plusieurs pays européens dont 260 t vers
l’Espagne en 2013.
Plus de 200 fellahs se sont spécialisés dans la production de la pomme de
terre d’arrière-saison dans la wilaya de Mostaganem, signale-t-on.
Coopération
Les études d'engineering pour les raffineries de Hassi Messaoud,
Biskra et Tiaret confiées à une compagnie britannique (APS)
Sonatrach et la compagnie britannique Amec Foster Wheeler FID ont signé
lundi à Alger un contrat portant sur la réalisation des études d'engineering
relatives aux trois projets de raffineries de Hassi Messaoud, Biskra et Tiaret
pour un montant de 17,28 millions d'euros.
Le contrat, signé par le vice-président de Sonatrach chargé de liquéfaction,
de raffinage et de pétrochimie, Akli Remini, et le directeur exécutif d'Amec
Foster Wheeler, Marco Moresco, prévoit la réalisation par la firme
britannique des études de type FEED, c'est-à-dire études d'engineering de
base pour les futures unités de raffinage implantées à Hassi Messaoud,
Biskra et Tiaret.
Les résultats de ces études, dont le délai de mise en oeuvre a été fixé à 15
mois, constitueront, en effet, une base de référence pour élaborer les
cahiers de charges relatifs à la réalisation de ces trois projet, explique-t-on
lors de la cérémonie de signature.
Les trois raffinerie auront une capacité globale de traitement de 15 millions
de tonnes par an, soit cinq (5) millions de tonnes/an de produits pétroliers
et gaziers chacune et qui répondent aux exigences européennes et
internationales en matière d'environnement avec une faible teneur en
soufres, plombs et additifs chimiques.
Il s'agit notamment de gaz propane, de GPL, d'essence sans plomb, de
kérosène, de gasoil et de bitumes, tandis que l'unité de Biskra produira des
lubrifiants, a-t-on ajouté.
La signature de cet accord marque, en effet, "la concrétisation des
engagements de Sonatrach par la réalisation de son programme de
développement du raffinage, qui permettra de passer du statut
d'importateur de carburants à celui d'exportateur", a souligné le PDG du
groupe algérien des hydrocarbures, Amine Mazouzi, dans une intervention.
39
Les trois raffineries en question, dont la mise en service est prévue entre
2019 et 2020, font partie d'un programme global de pétrochimie qui porte
sur l'augmentation de la production nationale en carburants et produits
pétroliers à 60 millions de tonnes par an à l'horizon 2019 contre 27 millions
de tonnes actuellement.
M. Mazouzi a, par ailleurs, annoncé la signature avant fin mars d'un autre
contrat de revamping (travaux de rénovation et modernisation d'unités de
production) à Hassi Messaoud, un projet destiné à "sécuriser et moderniser
les installations de production avec un apport supplémentaire de 3.000
tonnes par jour de production de pétrole brut.
La diversification de l'économie en discussion entre Bouchouareb
et un représentant du FMI (APS)
Le ministre de l'Industrie et des mines, Abdesselam Bouchouareb, et le chef
de division du FMI chargé des pays maghrébins, Jean-François Dauphin, ont
évoqué, lundi à Alger, les réformes engagées par l'Algérie pour diversifier
son économie dans un contexte de chute des prix du pétrole.
La visite de M. Dauphin à Alger entre dans le cadre des discussions
annuelles menées entre cette institution de Bretton Woods et ses Etats
membres au titre de l'article IV des statuts du FMI pour l'évaluation annuelle
de l'économie des pays.
A l'issue de l'audience accordée à M. Dauphin, le ministre a déclaré à la
presse que les discussions avaient porté sur les réformes engagées par
l'Algérie pour diversifier son économie à travers, notamment, l'amélioration
du climat des affaires et des investissements.
"Tout ceci est un soubassement pour lancer une nouvelle économie telle
qu'énoncé dans la Constitution qui a, d'ailleurs, donné, pour la première
fois, une identité économique à notre pays", a souligné M. Bouchouareb.
Il a indiqué avoir également abordé avec son hôte "certaines formes de
financement de l'économie nationale comme l'emprunt obligataire interne".
"La situation que l'on vit aujourd'hui ne remet pas en cause la solvabilité de
notre pays. Nous avons juste une situation particulière et nous avons les
moyens pour l'aborder, et le FMI est totalement d'accord avec la démarche
du gouvernement", a souligné M. Bouchouareb.
Pour sa part, M. Dauphin a indiqué que sa mission en Algérie "intervient
dans un contexte particulier de la forte chute des prix du pétrole et de son
impact sur l'économie (algérienne)".
"Notre discussion a porté sur (la façon) de saisir cette conjoncture comme
une opportunité pour pouvoir diversifier l'économie et réduire sa
40
dépendance du secteur pétrolier, et faire du secteur privé un engin de
croissance et d'emploi pour une croissance économique plus durable dans
l'avenir", a ajouté le représentant du FMI.
A rappeler que le FMI a prévu, en octobre dernier, sur une croissance
économique de l'Algérie de 3,9% en 2016 et de 3,5% pour 2020.
Par ailleurs, le Fonds a indiqué que pour l’inflation, elle devrait passer à
4,1% en 2016 (contre 4,2% en 2015).
Pour ce qui concerne la balance des comptes courants, le FMI a prédit qu'elle
devrait rester négative à -16,2% du PIB en 2016 (contre -17,7% en 2015).
Pour l'année 2020, le FMI prévoit une amélioration de la balance des
comptes courants même si elle reste négative pour se situer à -9,1%.
En outre, il table sur un taux de chômage de 11,7% en 2016 (contre 11,6%
en 2015.
Veille
Déclarations d’investissement : En baisse de -20% en 2015
(Algérie Eco)
La tendance générale des investissements déclarés au niveau de
l’ANDI (Agence nationale de développement des investissements) connait
une courbe relativement descendante déjà constaté lors des 09 premiers
mois (-12%) pour atteindre une baisse en fin d’exercice 2015 à (-20%) soit
1.954 projets et ce après une très bonne année 2014. C’est ce qui ressort
du dernier bilan de
l’Agence nationale de développement des
investissements (ANDI).
Réparties à 98.6% ( 99% en 2014) pour les investissements locaux soit
7.838 projets (9.799 projets en 2014) et de 112 projets soit 1,4% (105
projets en 2014) pour les investissements en partenariat impliquant des
étrangers alors que dans le même temps, on note une décélération des
montants affectés à ces investissements passant au total de 2.192.530
Millions de DA en 2014 à 1.473.414 Millions de DA en 2015 soit
consécutivement 92.3% (92% en 2014)aux investissements locaux et
7.7% (8% en 2014)aux investissements en partenariat mais tout en
gardant les mêmes proportions en général.
Le rapport ajoute que ces investissements vont générés 143.330 emplois
directs réparties en majeure partie au bénéfice des investissements locaux
soit 89.6% et de manière non négligeable aux investissements en
partenariat (soit 10.4%). Concernant les régions, Alger détrône pour
concernant la part des déclarations d’investissement avec 21 973 projets.
Notons que des mesures ont été prises pour booster les investissements
qu’ils soient étrangers ou nationaux en citant entre autres l’exonération de
la cotisation globale pour tout employeur qui engage des actions de
formation ou de perfectionnement en faveur de ses travailleurs. La
cotisation globale de sécurité sociale est prise en charge par la caisse
nationale d’assurance-chômage pendant une période pouvant aller jusqu’à
41
trois (3) mois ; l’abattement complémentaire de la quote-part patronale de
cotisation à la sécurité sociale pour tout employeur recrutant neuf (9)
travailleurs ou plus et qui aura doublé son effectif initial. L’abattement est
consenti pour une durée d’une année ; prise en charge par l’Etat de la quote
part patronale de sécurité sociale fixée à 7 % de la rémunération brute en
faveur des employeurs et maîtres artisans qui recrutent dans le cadre du
Dispositif d’Aide à l’Insertion Professionnelle (DAIP), octroi pendant trois
(3) ans d’une subvention mensuelle à l’emploi à tout employeur pour
chaque recrutement lorsque le contrat de travail est conclu pour une durée
indéterminée.
Il s’agit également de la prise en charge par la caisse nationale d’assurancechômage du différentiel de cotisation découlant des abattements ainsi que
la subvention à l’emploi et de l’abattement de la part patronale de la
cotisation de sécurité sociale pour tout recrutement de demandeurs
d’emploi, y compris les primo-demandeurs, régulièrement inscrits auprès
des agences de placement, effectués dans les secteurs du tourisme, de
l’artisanat, de la culture, de l’agriculture, dans les chantiers du bâtiment et
travaux publics et dans les sociétés de services, pour une durée de six (6)
mois.
42