La Manufacture 10 ans de factory
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La Manufacture 10 ans de factory
La_Manufacture_2010_def.qxp 02/06/2010 11:42 Page 1 La Manufacture 10 ans de factory cahier spécial La_Manufacture_2010_def.qxp 08/06/2010 20:10 Page 2 Mouvement, nouveau numéro juillet-septembre, 196 pages 9 € en kiosque et dans plus de 150 librairies en France, Suisse et Belgique à partir du 23 juin. Abonnez-vous (4 numéros par an, de nombreux cadeaux et avantages pour 33€) Retrouvez l'actualité de la création mise à jour chaque semaine sur www.mouvement.net La_Manufacture_2010_def.qxp 02/06/2010 Prologue --Editorial 11:42 Page 3 Invita itation à fai faire navette n • L’an passé (2009), l’un des « spectacles » les plus probants qu’il m’ait été donné de voir au Festival actequasiment I d’Avignon est passé inaperçu des chroniqueurs et critiques qui suivent le Festival. Le titre avait attiré mon attention : Koltès version slam. Et son « générique » tout autant : « Un spectacle issu d’ateliers de slam à Saint-Chamand. » Nous ne fûmes qu’une poignée de spectateurs, dans la petite salle de la Manufacture, à aller à la rencontre de Madame Berthe et Mehdi Dix, deux slammeurs entourés de jeunes amateurs, faisant singulièrement écho à l’œuvre de Koltès, « pointant du bout de la langue En couverture : Borges vs Goya, mise en scène Arnaud Troalic/ la Cie Akté, lors de la saison d'ouverture à la Patinoire en 2008. Deux soliloques de Garcia sont joués en parallèle en espagnol et en français à un rythme effréné. Photo : Olivier Roche. acte II Cahier spécial / MOUVEMENT n° 56 (juillet-septembre 2010) réalisé en coédition avec la Manufacture Coordination : Jean-Marc Adolphe et Bruno Tackels Conception graphique : Sébastien Donadieu et Guillaume Neim Édition : David Sanson, Pascaline Vallée Partenariats/publicité : Alix Gasso Ont participé : Jean-Marc Adolphe, Bruno Tackels, Matthieu Goeury, Jean-Louis Sagot-Duvauroux MOUVEMENT, l’indisciplinaire des arts vivants 6, rue Desargues - 75011 Paris - France Tél. +33 (0)1 43 14 73 70 - Fax +33 (0)1 43 14 69 39 www.mouvement.net la vie de leur temps avec une énergie empreinte d’humour, de révolte, d’engagement, d’amour et d’humanité », comme disait (sans mentir) le programme. Ce même an passé, Bruno Tackels, qui participe depuis le début à l’aventure de Mouvement, était accueilli en résidence par le Festival Off d’Avignon. Je n’étais pas encore arrivé que Bruno Tackels m’appelait pour me faire part de son enthousiasme après avoir rencontré des jeunes filles de Saint-Chamand qui réalisaient quotidiennement une Web TV sur le Festival d’Avignon. Koltès version slam et Web TV : que ce double projet, mené avec le centre social « La Fenêtre » du quartier Saint-Chamand, ait été baptisé « le centre du festival » en dit long sur l’aventure de la Manufacture. Entre « centre » et « périphérie », quelles identités en friche, quels passages à opérer ? Un jour viendra où, en Avignon, les cartes seront redistribuées entre « In » et « Off ». Est-il si délicat de prétendre qu’il n’y a, en juillet, qu’un seul Festival d’Avignon, avec ses multiples entrées possibles ? Dans ce gigantesque work in progress, la Manufacture joue, depuis dix ans, une partition singulière. Intra-muros (rue des Ecoles) et extramuros (la Patinoire de Saint-Chamand), faisant quotidiennement navette, grâce aux écritures qui s’y déploient et y prennent corps, entre le monde du théâtre et le théâtre du monde. Esthétique et politique, comme il est également mentionné en sous-titre de Mouvement. Quoi de plus logique, donc, qu’à l’occasion du dixième anniversaire de la Manufacture, ce tiré-à-part nous réunisse, une revue et un théâtre, observateurs et acteurs des mutations dont nous sommes les contemporains. Parce que l’heure n’est plus à l’isolement, chacun dans son camp retranché, mais à de nouvelles alliances, il n’est pas indifférent, aux yeux de Mouvement, que la Manufacture s’engage aujourd’hui sur la voie d’un collectif où des artistes sont appelés à réfléchir ensemble, à décider ensemble d’invitations (plutôt que d’une simple « programmation »), mettant ainsi en œuvre, concrètement, ce « partage du sensible » auquel appelle le philosophe Jacques Rancière. Et on peut rêver qu’une telle dynamique fasse école un peu partout, et que le Off avignonnais devienne le foyer d’émergence de nouvelles pratiques artistiques et culturelles. Ce à quoi contribue la Manufacture. --- Jean-Marc Adolphe Mouvement est édité par les Editions du Mouvement, SARL de presse au capital de 4 200 €, ISSN 125 26 967 Directeur de la publication : Jean-Marc Adolphe © mouvement, 2010. Tous droits de reproduction réservés Cahier spécial Mouvement n° 56. Ne peut être vendu. Le collectif contemporain : Alexis Armengol, Renaud Cojo, David Gauchard, Mael Le Goff, Pascal Keiser, Fabrice Murgia, Matthieu Roy, Diane Scott, Cyril Teste, Arnaud Troalic, Jean-Michel Van den Eyden Coordination : Pierre Holemans assisté de Vanessa Vallée L’équipe de la Manufacture : Directeur : Pascal Keiser Administrateur : Pierre Holemans Secrétaire générale : Sabine Voegtlin Relations extérieures : Vanessa Vallée Coordination « Le Centre du festival » : Elisabeth Bouëtard Attachée de presse : Murielle Richard Partenaires/associés : Thierry Fastenakels et Baudouin Joseph Cuisine : Julien Charvet ([email protected]) Régie générale/Montage : Eric Blondeau ([email protected]) Régie : Wilfrid Vanderstuyfs et Alice Dussart Webdesign : Nils Mechin, [email protected] Nous remercions : l’association Avignon Festival & Compagnies qui avait permis à Bruno Tackels, lors de l’édition 2009, d’assurer un travail de « critique en résidence » dont le présent tiré à part est pleinement redevable ; ainsi que la famille Richard, propriétaire du lieu, pour sa collaboration à notre projet. Administration année & festival : Audience production (Bruxelles) Tél. +32 (0)2 640 14 50 / [email protected] Remerciements particuliers à Sylvie Leroy (Audience), au Théâtre National (Belgique), Thierry Alcaraz, Jeanne Hebbelinck, Patricia Boucharlat, Line Guellati. L’association La Manufacture est financée par : 3 acte III La_Manufacture_2010_def.qxp Le Rire du roi, de et par Achille Grimaud, 2007. Photo : Nicolas Joubard. 4 02/06/2010 11:42 Page 4 La_Manufacture_2010_def.qxp 02/06/2010 acte I --Histoire d'un « théâtre du Off » 11:42 Page 5 La Manufacture, M unee presqu'île en n Avignon A • acte IIvertigineux du Festival Dans le fourmillement Off, la Manufacture apparaît comme un lieu qui tranche. Un « théâtre du off » qui a su, en dix ans, marquer le Festival d’Avignon dans son ensemble, en lui proposant, tout en douceur, une véritable marque de fabrique. Un lieu à part, juste assez retiré pour oublier le tournoiement des rues, mais au cœur de la ville néanmoins. Une bonhomie, un sens de l’accueil et de l’espace commun qui tient beaucoup à l’« animateur » de ce lieu, Pascal Keiser, qui déplace chaque année avec toute son équipe la fameuse « convivialité belge », au cœur du Festival d’Avignon. Cet esprit présidait déjà à ses tous premiers pas de « programmateur ». C’était il y a onze ans, le vidéaste Grégory Hiétin, qui a réalisé ensuite plusieurs films sur le lieu, se souvient : « J’étais étudiant en pédagogie de la mise en scène. Passionné de théâtre, à la recherche de formes nouvelles, je me plonge acte III dans le programme du Off à la recherche de pépites. Là, je tombe sur une forme intimiste (12 spectateurs), chez un particulier (Pascal Keiser), mêlant un pianiste Joel Forrester (élève de Thelonious Monk), improvisant sur des films muets de Buster Keaton, Harold Lloyd et Starevitch. Le tout accompagné par une danseuse de claquettes ! La force et l’originalité de ce spectacle m’ont charmé. En sortant de la maison, je discute avec l’équipe et Pascal Keiser m’annonce qu’il compte créer un lieu en Avignon, qu’il appellera : “La Manufacture Scènes Contemporaines”. Je lui propose alors de faire un film sur cette ouverture et la programmation de cette première année. » Ce témoignage en dit long sur la force d’attraction de la Manufacture. Il faut dire que le lieu lui-même, une ancienne usine de chaussures, dans un quartier très populaire, n’y est pas pour rien. Il appelle irrésistiblement le pas de côté. Sa cour ombragée et calme fait le reste, et le genius loci diffuse ses ondes agréables. « Une presqu’île en Avignon », selon la belle formule du metteur en scène Alexis Armengol, artiste fortement lié au lieu. C’est d’ailleurs vrai de beaucoup de ceux qui y jouent. La Manufacture se distingue par son appétit de découverte de jeunes talents, mais aussi par son souci de fidélité, et d’accompagnement de longue haleine. mais il faut dire que le terrain est en apparence plutôt hostile, et cela fait maintenant quarante ans que les commentateurs glosent à l’infini sur la dangereuse dérive du Off, devenu une foire aux spectacles, qui a payé sa force de rayonnement festif au prix d’une inquiétante dilution artistique. Le Festival Off est né d’une révolte anarchique libertaire, emmenée par le Théâtre des Carmes d’André Benedetto, qui revendiquait le droit de pouvoir tout jouer, et partout, en dehors des carcans étouffants de l’Institution, à l’époque représentée par la statue du Commandeur, Jean Vilar. Il est assez vertigineux de vérifier qu’en effet les ardeurs donjuanesques des premiers artistes du Off se sont trouvées dévorées par les flammes de l’enfer du « Marché ». L’édition 2010 sera le premier festival en l’absence d’André Benedetto. Comme si un nouveau chapitre était au bord de s’écrire. Et à y regarder de près, on pressent que le Festival Off est en pleine mutation. Une transformation qui passe par les lieux, clé névralgique du Festival. Quand la Manufacture ouvre ses portes en 2001, il ne s’agit pas d’une salle à louer en plus. Son initiateur n’a rien d’un loueur spéculant sur les vieilles pierres d’Avignon. Pascal Keiser fait même un métier d’administrateur culturel à Mons, à l’origine du Centre des écritures contemporaines et numériques, qui pourrait parfaitement le dispenser de ce second métier estival ! La force de son projet est justement d’avoir retourné cette pseudo-évidence. En décidant d’une programmation exigeante et cohérente, il prenait à rebrousse-poil l’opinion de tant de programmateurs, qui se plaignent justement du chaos régnant dans le Off. La critique du Off repose souvent sur son impossible lisibilité - le prix à payer lorsqu’on maintient volontairement une stricte égalité sans hiérarchie, dans la communication des quelque 900 spectacles proposés chaque année dans le fameux « programme du Off ». Etrangement, les lieux se sont toujours conformés à cet esprit de démocratie horizontale, hérité des premières années du Off. La Manufacture a choisi de s’engager sur cette voie passionnante (et fragile) de l’invention en dehors des sentiers battus. Construire un lieu fondé sur une certaine idée du théâtre d’aujourd’hui, et se donnant les moyens de les traduire par des choix artistiques, mais aussi politiques. L’enjeu est bien d’accueillir des compagnies au projet ambitieux, nourri par des écritures nouvelles, et en prise avec les questions qui nous entourent. Mais cela ne suffit pas à faire un lieu. Il y faut encore une position, une éthique – en l’occurrence, la volonté de rejouer à nouveau frais la question prétendument achevée de la démocratisation culturelle. D’où les extensions de la Manufacture extra-muros, dans ces quartiers d’Avignon qu’aucun festivalier ne connaît, et qui le leur rendent bien : les habitants de ces quartiers ne connaissent pas le Festival… S’il est vrai que le travail des pionniers de la décentralisation produit des résultats incontestés dans les grandes villes de province, il reste cruellement vrai que cette même décentralisation n’a pas eu lieu, depuis les centres-villes, vers les banlieues de ces villes. Tout reste à faire. L’occupation par la Manufacture de la Patinoire de Saint-Chamand est un signe fort. Il indique tout ce qui reste encore possible, y compris de faire à Avignon du théâtre sur des plateaux aussi grands que celui de l’Opéra Bastille ! C’est tout ce que nous pouvons souhaiter à l’équipe de la Manufacture. --- Bruno Tackels 5 acte IV La_Manufacture_2010_def.qxp 02/06/2010 11:43 Page 6 Dans Et puis j’ai demandé à Christian de jouer l’intro de « Ziggy Stardust », Renaud Cojo utilise notamment l’outil YouTube pour convoquer un musicien épris de David Bowie sur le plateau, et traiter des dérives de personnalités. Un spectacle OVNI qui a marqué le Festival 2009. Photo : Marc GInot. 6 La_Manufacture_2010_def.qxp 02/06/2010 acte II --Entretien avec Pascal Keiser 11:43 Page 7 L'« esprit Maanufacture » • Comment est né le projet de la Manufacture ? « Le projet est né d’une volonté de développer acte III au sein du Off un lieu orienté vers les propositions et les écritures contemporaines. Avec quelques uns, dont Sabine Voegtlin, nous étions déçus de l’absence d’un lieu fort autour du contemporain dans le Off. Nous avons démarré le lieu avec les moyens du bord, à partir de la possibilité de louer le lieu situé rue des Écoles, qui appartenait à des voisins et amis, la famille Richard. Mais tout était à faire, et nous avons vraiment créé ce théâtre de nos mains. Y a-t-il un « esprit Manufacture » ? Comment décrire son univers ? Comment définissez-vous cette notion de « contemporain » au cœur du projet ? « C’est un lieu engagé. Je dirais que le centrage sur le contemporain a amené une communauté d’esprit des compagnies présentes, inévitablement. D’autre part, bien que le Théâtre des Doms soit apparu en 2002, la majeure partie du staff acte IVde Belgique ou du Nord. de la Manufacture vient Ceci déteint sur l’ambiance du lieu, qui est extrêmement conviviale – et a été voulue comme telle –, ce qui a constitué également une rupture dans le Off. Prendre soin du spectateur, lui proposer un bar, une bonne restauration, des livres sur le théâtre, des rencontres-débats comme celles organisées avec Emile Lansman et la SACD, des suppléments du Monde, de Libération, des Inrocks sur le festival créent un environnement propice à la réception du spectacle et à son analyse. Ceci va jusqu’à gérer nous-mêmes les déplacements en bus pour emmener les spectateurs à la Patinoire, notre grand plateau situé extra-muros. L’univers de la Manufacture est aussi et surtout organique : c’est un lieu qui s’est toujours déployé, outre ses salles de théâtre, sur des espaces de performance, sur l’extra-muros en fonction des projets proposés, ce qui est singulier et unique dans le Off. Comment vous y prenez-vous pour choisir les compagnies ? « Nous recevons beaucoup de propositions et allons voir systématiquement les spectacles, lisons les textes, dans de rares cas nous travaillons à partir d’une captation. Nous devons conjuguer une exigence artistique avec la capacité des compagnies de payer la location du lieu. C’est un exercice difficile, très différent de ce que je pratique à l’année dans une structure institutionnelle importante comme le manège.mons. Mais les enjeux sont peut-être plus importants ici. Pour quelle raison ? « La densité des choses est ici plus grande. Plus de 1 500 programmateurs et 15 000 spectateurs sur vingt jours créent une dynamique et une pression très différentes de celle d’un travail à l’année. Avec des enjeux de diffusion et donc de tournées pour les formes et les esthétiques proposées. Il faut se rendre compte que 1 500 programmateurs, c’est 7 ou 8 fois plus que le nombre de programmateurs qui fréquentent un grand festival comme le Kunstenfestivaldesarts à Bruxelles ou VIA avec le Focus théâtre à Maubeuge/Mons. Il existe cependant un lien fondamental pour moi entre les deux aventures, car le travail à Mons est aussi un travail de sensibilisation d’un public non acquis aux formes contemporaines. Peut-on dire qu’il y a une « esthétique Manufacture » ? Des lignes de force, des thématiques, des partis pris scéniques, qui relient toutes ces propositions artistiques ? « Un jour du festival 2008, un spectateur m’a interpellé sur le choix d’un spectacle que je défendais : “Ce spectacle n’est pas dans la ligne artistique de la Manufacture.” Cette anecdote est assez révélatrice de l’image que le lieu a développée au niveau esthétique et des contenus, de son identité forte, mais aussi et surtout d’une certaine forme d’appropriation collective de cette image. Ce phénomène, qui m’étonne beaucoup, est très affectif – ce que l’on retrouve dans peu de lieux culturels. Nous avons participé au cours de ces dix années à l’émergence, auprès du public et des professionnels, d’un certain nouveau théâtre contemporain français porté par ce que l’on appelle des “jeunes compagnies”. Elles font un théâtre clairement engagé, politique, axé sur les textes contemporains loin du “répertoire”, qui s’est assez souvent éloigné du jeu traditionnel “à la française”, dans le fond et dans la forme, par diverses hybridations et ouvertures, notamment en Belgique flamande et francophone. En dix ans, les codes de représentation ont fortement changé. Dans le paysage actuel, on remarque de plus en plus une approche scénique clairement dessinée, “à plat”, et basée sur ce jeu non déclamatoire, utilisant des créations lumières parfois radicales, de la vidéo mais de manière non conventionnelle, et surtout l’amplification de la voix. Nous avons également beaucoup développé le nouveau conte, avec la complicité de Maël Le Goff, qui dirige le Festival Mythos à Rennes, ainsi qu’une programmation consacrée à la performance sous toutes ses formes. C’est sans doute dans ce champ de la performance que notre image s’est affirmée de la manière la plus complète, car nous avons pu confronter des propositions très novatrices à un public du Off souvent habitué à des codes plus traditionnels. Je pense par exemple à des spectacles comme Jane de Jeanne Dandoy, produit avec le Groupov, Ostéoblastes de Martine Viale, Je ne veux plus manger de Jeanne Dandoy/Artara, Poupée anale nationale de Thierry Alcaraz, et d’autres, qui ont marqué le public du festival et bouleversé les codes de représentation et de réception. Lorsque vous évoquez des artistes « engagés », à quel type de parole politique pensez-vous ? S’agit-il chez eux de prises de position directes et frontales, comme on en a vues beaucoup dans la génération précédente, ou mettent-ils en œuvre d’autres stratégies pour dire la réalité du monde ? « Il subsiste une prise de parole politique “directe“, comme on a pu le voir dans différents spectacles comme Discours sur le colonialisme mis en scène par Jacques Delcuvellerie, ou 7 acte V La_Manufacture_2010_def.qxp 02/06/2010 11:43 diverses propositions de Slimane Benaïssa. Notre théâtre a été menacé d’attentat par des extrémistes musulmans lors de la présentation de Confessions d’un musulman de mauvaise foi, de ce dernier auteur. Depuis quelques années, je sens une évolution nette dans la nouvelle génération vers un théâtre politique et engagé qui s’appuie sur une recherche documentaire. C’est une évolution très sensible dans des travaux comme Elf, la pompe Afrique qui démonte les mécanismes du procès Elf, le travail de Nicolas Bonneau dans Sortie d’usine et même dans le théâtre africain si l’on prend des projets comme Un fou noir au pays des Blancs de Pie Tsibanda, ou Carte d’identité de Diogène Ntarindwa… Comment percevez-vous l’arrivée des nouvelles technologies sur les plateaux de théâtre ? La Manufacture les intègre-t-elle au rang d’une écriture contemporaine ? « En dix années, les technologies numériques sont entrées dans nos vies. Le théâtre, étant un lieu de questionnement sur notre monde, les intègre dans le fond et la forme. Je peux citer différents exemples des dernières années qui montrent cette arrivée des technologies, non seulement Page 8 comme outil technologique mais aussi comme moteur d’écriture et de dramaturgie. Kiwi de Daniel Danis, proposition de théâtre filmé dans laquelle les comédiens jouent dans le noir devant une caméra night shot. Et puis j’ai demandé à Christian de jouer l’intro de « Ziggy Stardust » de Renaud Cojo, qui intègre dans l’écriture dramaturgique des éléments pris sur YouTube, et convoque sur le plateau des personnes trouvées par ce biais de moteurs de recherche. Ou encore L’Amour conjugal de Matthieu Roy, où chaque spectateur est plongé dans un univers sonore avec un casque audio et spatialisation du son. Ce sont des mutations d’écriture importantes dont la Manufacture a été le révélateur, et souvent un vecteur de reconnaissance large et de diffusion. Quel rôle joue la Manufacture dans le paysage du Festival Off d’Avignon ? « J’espère que nous continuerons à être un lieu agitateur du festival, à faire bouger les lignes au niveau artistique, mais aussi sur le sens du festival. Et pour y arriver, pensez-vous judicieux de vous associer à d’autres lieux qui souhaite Jane, 2002. Jeanne Dandoy a choisi la provocation du peep-show pour travailler sur l’image de la femme, sur le masochisme ambigu de ses soeurs, sur la force de leur rapport aux figures paternelles CATHERINE BEDARIDA, Le Monde. Photo : Samantha Wiggons. raient travailler dans un esprit proche du vôtre ? « Nous sommes très proches artistiquement et humainement du Théâtre des Doms. Des synergies se sont aussi développées avec les Hivernales autour de notre programmation danse. Aujourd’hui, le travail dans le quartier de Saint-Chamand nous rapproche d’autres structures actives en périphérie comme “Théâtre pour tous“, ou la compagnie BlonBa. Existe-il un réseau autour du lieu, qui permette d’aider à la diffusion des spectacles programmés ? « La Manufacture accueille chaque été pendant le festival près de 1 500 programmateurs, soit près de 75 par jour. Notre ligne artistique a permis de développer ce réseau, qui est tout à fait informel. Au fil des années, le lieu est rapidement devenu une plate-forme de diffusion exceptionnelle. C’est ici que la diffusion de formes contemporaines novatrices se joue, avec chaque année plusieurs centaines de dates de représentation à la clé, des emplois pour des artistes, des techniciens. C’est aussi un outil pour faire connaître ou re-connaître certains artistes ou spectacles : Daniel Danis en tant que metteur en scène, la compagnie Akté (Borgès vs Goya), Alexis Armengol/théâtre à cru, Renaud Cojo, Pépito Mattéo, Nicolas Bonneau, et tant d’autres qui ont pu faire connaître leur travail ici, et le diffuser très largement. L’Afrique est au cœur du projet artistique de la Manufacture. Un sujet brûlant qui insiste ? Pour quelles raisons ? « L’Afrique exacerbe les inégalités de notre monde, et le théâtre est un vecteur idéal pour parler de l’Afrique autour de projets forts. Malheureusement, le Off n’avait pas toujours présenté ce type de projets. Nous avons fait le pari de proposer diverses petites formes fortes, engagées, pédagogiques sur l’Afrique, grâce à un réseau de partenaires comme le Groupov à Liège, la Charge du Rhinocéros à Bruxelles, le manège.mons/centre dramatique, ou aujourd’hui la compagnie franco-malienne BlonBa. La Manufacture a engagé plusieurs projets qui cherchent à décloisonner le Festival d’Avignon, en cherchant à prolonger le geste de Vilar, tou jours en quête de publics inattendus . Pourriezvous décrire ces initiatives ? Ont-elles un carac t è r e s o c i a l , u n e d i m e n s i o n d ’ « animation culturelle » – d e s n o t i o n s q u i n ’ o n t p a s t o u j o u r s eu bonne presse ces derniers temps ? « Les idées et la révolution de Vilar sont toujours d’actualité, nous ne devons pas être myopes. L’enjeu n’est plus aujourd’hui de décentraliser les moyens et les pratiques culturelles de Paris vers la province mais de tenter d’agir sur les inégalités qui existent au sein des territoires eux- 8 La_Manufacture_2010_def.qxp 02/06/2010 11:43 mêmes dans l’accès à la culture. Avignon est un terrain exemplaire de politique territoriale déséquilibrée. L’enjeu à Avignon est de résister à la logique d’un festival esthétisant, centré sur l’intra-muros, couplé à différents lieux de l’extramuros isolés de leur voisinage. Il est urgent d’actualiser la démarche de Vilar, de sorte qu’elle prenne en compte l’écosystème d’aujourd’hui. Pouvons-nous accepter en 2010, avec l’histoire et les valeurs de ce festival (In et Off), que des personnes qui vivent à 2 kilomètres à vol d’oiseau de l’intra-muros ne soient aucunement concernées par le festival ? Pouvons-nous admettre que le festival n’ait aucune démarche vers ces publics ? La réponse est non. Nous avons donc pris nos responsabilités très tôt, autour de diverses démarches qui ont tenté de briser ces fractures. Nous avons engagé différentes actions en direction du secteur social et de l’animation culturelle, même si la presse a peu suivi ces projets : des concerts dans des cités du Pontet, du Valletti à la salle des fêtes de Montfavet en 2001, trois années avec un centre d’aide par le travail à Montfavet, avec des personnes qui avaient eu des dérives psychiques assez lourdes. Nous intervenons depuis trois ans dans le quartier de Saint-Chamand, où nous développons des projets de Web TV consacrées au festival, et réalisées avec les jeunes du quartier. Cette année, nous organisons une exposition photographique grand format en territoire urbain de l’artiste sud-africaine Zanele Muholi, qui sera en résidence en juin à Saint-Chamand. Ces projets ne sont pas évidents à mener, parce que les financements à Avignon sont largement monopolisés par des structures traditionnelles situées intra-muros. Sans volonté politique, il est difficile de faire bouger les lignes. Notre association pilotant les projets à Saint-Chamand est aidée directement par le Conseil Général de Vaucluse (André Castelli, politique de la ville), et par des financements européens FSE complétés par la Région Paca et le Conseil Général. Les projets de l’association sont gérés par Élisabeth Bouetard. Le décloisonnement ne se fait pas seulement en termes de publics et de rapport aux populations, mais aussi et surtout en termes de typologies de lieux, donc de propositions. A l’hyperconcentration du centre répondent l’espace et les grandes friches négligés de l’extra-muros. Et de nouvelles perspectives artistiques et économiques. La Manufacture, c’est aussi un nouveau modèle économique, qui tranche avec les pratiques habituelles du Festival Off... « Depuis 2004 et l’arrivée notamment de Pierre Holemans, nouvel administrateur, nous avons décidé de jouer la transparence financière en mettant notre budget détaillé en ligne sur Internet. Nous sommes engagés dans le projet par passion. Tout en restant dans un modèle de location aux Page 9 Kiwi, de et mis en scène par Daniel Danis, présenté en 2008 lors de la première saison à la Patinoire. Photo : Anne Rasquin. compagnies, nous proposons une série de services très professionnels au niveau technique, presse, accueil, brochures, etc. Il nous paraissait nécessaire, à prix de location sensiblement égal, de nous distinguer d’autres salles, dont certaines subventionnées, proposant des services moindres. Cette transparence est fondamentale, car elle casse l’opacité qui règne souvent dans le Off, et facilite la compréhension des acteurs, intérieurs et extérieurs, quant aux coûts opérationnels d’un lieu indépendant efficace. Nous souhaitons que d’autres lieux nous accompagnent dans cette démarche. La Manufacture s’est organisé en collectif d’artistes. De quoi s’agit-il exactement ? « Après une première décennie, il nous est apparu important de définir un nouveau projet générationnel pour les années à venir, en intégrant un certain nombre d’artistes faisant partie de la “communauté“ Manufacture, impliqués comme nous dans le Festival Off d’Avignon. J’ai beaucoup réfléchi durant l’été 2009 en essayant de trouver une formule novatrice, tirant parti de cette force communautaire. J’ai senti qu’un cap difficile était à franchir si nous voulions garder une image moderne et dynamique pour le lieu. L’idée d’une direction artistique omnipotente m’est apparue dépassée à l’époque du travail en réseau, des réseaux sociaux, mais aussi et surtout d’enjeux de développements territoriaux pour nos projets. Un artiste associé annuel était une solution très limitée. Au manège.mons en Belgique, où je travaille à l’année, Yves Vasseur a développé une direction partagée entre quatre secteurs (centre dramatique, musique contemporaine, maison folie, écritures numériques). Nous sommes allés plus loin en regroupant dix personnes ou artistes gravitant autour de la Manufacture, sous la coordination de notre administrateur Pierre Holemans, assisté de Vanessa Vallée. Je suis le plus âgé du groupe, et c’est très clairement un projet de génération. Du coup, notre méthode de travail a changé : avec Alexis Armengol, Renaud Cojo, David Gauchard, Mael Le Goff, Fabrice Murgia, Matthieu Roy, Diane Scott, Cyril Teste, Arnaud Troalic, Jean-Michel Van den Eyden, nous nous réunissons tous les mois à Paris, de septembre à mars, pour définir la programmation et les projets de l’année. Le processus d’échange est très riche et créatif pour chacun. Le résultat va beaucoup plus loin que ce que j’aurais pu développer ou imaginer seul. Mais nous restons fidèles à l’esprit et à l’identité de la Manufacture. Votre plus beau souvenir de la Manufacture ? « Le lancement du lieu initial, rue des Écoles, cet instinct qui nous a poussés à créer notre théâtre de nos mains. Une aventure rare, très différente de la direction d’un théâtre installé, déjà construit. Ce fut aussi la création de lieux organiques comme celle d’un peep-show la nuit pour Jane rue Thiers, l’aventure Cécilia 84 dans le médico-social, le lieu magnifique de la Patinoire ou la création de divers autres espaces de performance dans le contexte très difficile du festival, grâce à une équipe engagée et passionnée que je remercie. Mais surtout, c’est la rencontre particulière et singulière avec le public du festival qui m’a touché et m’anime, et cela ne pouvait se produire qu’à Avignon. » --- Propos recueillis par Bruno Tackels 9 La_Manufacture_2010_def.qxp Ostéoblastes, 2003. Dans un garage désaffecté, Martine Viale, venue du Québec, disciple de Kazuo Ohno et Min Tanaka, casse les codes de représentation : lenteur du mouvement issu du Butoh, interaction avec les mouvements des spectateurs et la musique improvisée de Martine Crispo. Photo : © Grégory Hiétin. 10 02/06/2010 11:43 Page 10 La_Manufacture_2010_def.qxp 02/06/2010 acte III --Émergence et invention • 11:43 Page 11 Écrire ire dans ans le Off C’est bien connu, les compagnies viennent dans le Off pour se « faire voir ». Le célèbre, acte IV et bien réel, « bouche à oreille avignonnais ». Mais paradoxalement, ce passage symbolique obligatoire se paie souvent au prix fort. Conditions de travail précaires et résultats dangereusement aléatoires sont le lot commun des artistes qui tentent l’aventure. Et puis le Off a mauvaise réputation, chez de nombreux professionnels du spetacle, sans doute parce qu’il est leur mauvaise conscience politique, le signe d’un système qui a perdu toute boussole. Jouer dans le Off est rarement un tremplin, même si quelques contre-exemples existent, toujours mis en avant : Bartabas, Robert Gironès, Yves Ferry et BernardMarie Koltès, Stanislas Nordey, Éric Lacascade et quelques autres. Et puis le paysage artistique d’ensemble est plutôt classique, dans sa forme comme dans les textes défendus : une sorte de classique moderne, où prédominent les auteurs du XXe siècle, vivants, ou morts. Mais les écritures acte V strictement contemporaines sont globalement absentes. Il y avait donc une place à occuper, et à inventer. Très vite la performance va devenir l’un des enjeux essentiels de la Manufacture. Dès les balbutiements, des formes sans étiquette possibles vont investir l’ancienne usine de roues, et au-delà. Dès la première édition, en 2001, des artistes interviennent dans des quartiers délaissés d’Avignon, extra-muros (une ville qui n’existe pas, pour la majorité des festivaliers…). En partenariat avec la Mairie de Montfavet, Christophe Corréa a présenté de Carton plein, de Serge Valletti, en plus des représentations qu’il donnait tous les soirs à la Manufacture. Le pianiste de jazz Joël Forrester a donné des concerts au milieu des zones HLM du Pontet, au contact de spectateurs pour le moins inhabituels. Tout l’enjeu est de déplacer les paramètres et les habitudes. Deux ans de suite, le collectif américain Attack Theater a proposé des « process performances » dans trois galeries d’art d’Avignon, calquées sur leur travail au MoMa de New York. Avec Jane, la performeuse belge Jeanne Dandoy recevait un seul spectateur à l’intérieur d’une sorte de peep-show imaginaire et mental. En collaboration avec Martine Crispo, Martine Viale proposait des « installations vivantes », les Ostéoblastes, construits à partir de dispositifs visuels et sonores impliquant physiquement les « spectateurs ». Sans oublier les « massages sonores » d’Isa Belle, ou encore Etoiles, le spectacle d’Isabelle Wéry, dans le noir, et pour un spectateur. Autant de formes singulières et inclassables, qui transforment profondément la relation que les spectateurs entretiennent avec la « scène ». L’écriture d’aujourd’hui est le poumon de la Manufacture. Les grands aînés – Jean-Luc Lagarce, Rémi De Vos, Rodrigo Garcia, BernardMarie Koltès... – y ont leur place. Gabily (Imprécations calmes, mis en scène par JeanFrançois Matignon), Daniel Danis (qui a lui-même monté sa pièce Kiwi), Agota Kristof (Le Grand Cahier, mis en scène par la Helvetic Shakespeare Compagnie), Henri Michaux, Alina Reyes... la liste est longue de ces écrivains apprivoisés pour rejoindre le plateau de la Manufacture. Mais ce qui donne véritablement au lieu sa couleur particulière, c’est la confiance qu’y ont trouvé d’emblée de tout jeunes écrivains. Avec Sortie d’usine et Inventaire 68, Nicolas Bonneau empoigne le monde ouvrier, ses violences et ses rêves fracassés. Avec Je suis et Toi tu serais une fleur et moi, à cheval, Alexis Armengol renouvelle l’écriture théâtrale en la métissant avec d’autres formes de langage, la vidéo, le concert, le conte, la danse et les nouvelles technologies. Ils sont nombreux, les artistes de la Manufacture, à concevoir l’écriture comme un élément fondamental du plateau, et non comme une autorité littéraire a priori. Jeanne Dandoy (Jane, Je ne veux plus manger), Fabrice Murgia (Le Chagrin des ogres), Renaud Cojo (Et puis j’ai demandé à Christian de jouer l’intro de « Ziggy Stardust ») – autant d’« écrivains de plateau », qui renouvellent en profondeur la grammaire du théâtre. Et qui du coup peuvent y faire entrer de plain-pied tous les bruits du monde. C’est le cas d’Hala Ghosn, qui a franchi le Rubicon de l’écriture en faisant revivre son propre pays, le Liban, qu’elle n’a jamais connu à cause des ravages de la guerre. Beyrouth Adrenaline sera publié par l’éditeur belge Emile Lansman, allié de la Manufacture depuis ses commencements : « Je garde le souvenir ému de "trialogues" dans la cour de la Manufacture où, malgré l’exiguïté des lieux, le bruit des entrées et sorties, et la chaleur ambiante, des auteurs importants venaient nous livrer des bribes de leurs écritures en cours et parvenaient à créer une émotion vraie chez ceux, de plus en plus nombreux, qui nous rejoignaient. Je me rappelle aussi le nombre impressionnant de visiteurs de la librairie improvisée que mon épouse tenait au milieu de la cour durant les premiers festivals… » Et comme souvent, les origines recouvertes laissent des souvenirs que le temps ne pourra rattraper : « Par la qualité, la diversité et l’origine des spectacles, la Manufacture a très rapidement constitué un lieu incontournable à mi-chemin entre le In et le Off. Sa cour intérieure permettait des rencontres conviviales et productives… ce qui créait un esprit particulier un peu estompé aujourd’hui par le nombre de spectacles et de spectateurs. La rançon du succès ! » Mais ce succès n’a pas que des inconvénients : nombre des artistes qui y ont joué ont vu leur travail grandir, franchir des étapes décisives, en termes de diffusion et de rencontres avec le public. Avignon restera toujours Avignon, à condition d’entrer dans les bonnes cours… --- Bruno Tackels 11 La_Manufacture_2010_def.qxp Being – Katlego Mashiloane et Nosipho Lavuta, Ext. 2, Lakeside, Johannesburg, 2007. Une photographie de l’artiste Zanele Muholi, qui sera en résidence à Saint-Chamand en juin et dont une exposition de tirages grands formats sera organisée sur divers lieux liés à la Manufacture. © Zanele Muholi - Courtesy Michael Stevenson, Cape Town. 12 02/06/2010 11:44 Page 12 La_Manufacture_2010_def.qxp 02/06/2010 acte IV --Une tribune pour l'Afrique 11:44 L'Afr frique, tach he voy oyante • acte V « Sur cette tribune beaucoup m’ont précédé, d’autres viendront après moi. Mais seuls quelques uns feront la décision. Pourtant nous sommes officiellement présentés comme égaux. Eh bien, je me fais le porte-voix de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde ils peuvent se faire entendre. Oui, je veux donc parler au nom de tous les “laissés-pour-compte”, parce que “je suis homme, et rien de ce qui est humain ne m’est étranger”. » Thomas Sankara, le 4 octobre 1984. En déroulant la programmation de la Manufacture depuis dix ans, on remarque clairement, outre des problématiques souvent très directement politiques, une attention incessante portée aux réalités sensibles du continent africain. La provenance « belge » d’une partie des VIdoute pas pour rien. compagnies n’yacte est sans L’histoire de la Belgique est intrinsèquement liée à la colonisation de l’Afrique, et les Belges ont avec le Congo un rapport comparable à celui que les Français entretiennent avec l’Algérie. Une relation faite de proximité et d’étrangeté, de cynisme vulgaire et d’humanisme pervers, de mauvaise conscience et de paternalisme – une relation historique encore à vif, qui a visiblement besoin de la scène pour s’énoncer et trouver, peut-être, des formes plus apaisées. Ces questions sont au cœur du collectif Artara, qui réunit Jeanne Dandoy, Vincent Hennebicq et Fabrice Murgia. Proches du Groupov, en 2005, Lorem ipsum à dolor sit amet, consetetur sadipscing elitr, sed diam nonumy Anathème , ils joueront la fois dans le spectacle eirmod Lorem ipsum dolor Page 13 que Jacques Delcuvellerie présentait dans le In, et dans leur propre création à la Manufacture, Je ne veux plus manger. Prenant à bras-le-corps la question de la faim dans le monde (2,8 milliards d’être humains vivent avec moins de deux dollars par jour… ; un enfant meurt de faim toutes les trois secondes), Jeanne Dandoy et ses acolytes optent pour le « théâtre poing dans la gueule », impliquent fortement, et réellement, les spectateurs dans ces questions, pour tenter de lever de véritables réponses. Dès 2002, le Groupov avait fait entendre à la Manufacture Le Discours sur le colonialisme d’Aimé Césaire, sans doute l’un des textes les plus essentiels de la culture africaine contemporaine. Pour la faire entendre, la Manufacture s’est très tôt associée avec l’association belge La Charge du Rhinocéros, qui regroupe une dizaine d’artistes francophones, « sensibles à toutes les formes de métissage ». C’est dans ce cadre qu’on a pu entendre, en juillet 2007, le récit bouleversant de Pie Tshibanda. Cet écrivain congolais, spécialiste de littérature belge et menacé de mort dans son pays, décide de s’exiler en Belgique pour sauver sa peau. Il découvrira avec stupéfaction qu’elle ne lui donne aucun droit, et que son amour de la littérature belge ne lui sera d’aucun secours. Quoique. C’est par les mots qu’il réussira à exorciser la violence qui lui est faite, retournée en douceur grâce à son art de conter. Avec Un fou noir au pays des Blancs. Je ne suis pas un sorcier, Pie Tshibanda renverse la situation qui lui est faite : de réfugié anonyme et sans dignité, il devient l’ethnologue lucide d’un Occident sans boussole. Toujours dans le cadre de La Charge du Rhinocéros, on ne peut manquer d’évoquer Diogène Ntarindwa, lui aussi conteur politique par la force de l’Histoire, qui a durablement marqué le public de la Manufacture. Compagnon de route du Groupov (il jouait dans le spectacle, devenu mythique, Rwanda 94), il raconte sa Carte d’identité, forgée par l’histoire ordinaire d’un homme broyé par une guerre ordinaire, de celles que le Nord a pris l’habitude de délocaliser au Sud. Du théâtre aussi documentaire qu’autobiographique, et qui en dit long non seulement sur le continent africain, mais aussi, et surtout, sur le nôtre. Cette remarque prend tout son sens dans le spectacle, Elf, la pompe Afrique, conçu et joué par Nicolas Lambert. La scène prend le relais du tribunal, pour raconter comme la compagnie pétrolière, durant des années, a alimenté une caisse noire destinée à financer les partis politiques français. Avec la complicité de nombreux dirigeants africains, la corruption a concrètement et directement soutenu une « certaine idée de la France ». Quand la réalité dépasse de loin toutes les fictions de l’imagination. Dans L’Invisible, de l’écrivain d’origine iranienne Philippe Blasband, le comédien congolais Dieudonné Kabongo passe lui aussi toutes les limites de la fiction, racontant ses tentatives d’intégration dans un pays européen, à la recherche d’un frère jamais visible, mais qu’il persiste à inventer auprès de lui, comme un double pour survivre. Dans ces divers univers, c’est l’art du conte qui nous ouvre la porte de l’imaginaire. Bien au-delà de ces questionnements autour de l’Afrique, la Manufacture a toujours mis l’accent sur les conteurs, en accueillant Pépito Matéo (avec sa trilogie, Urgence, Parloir et Dernier Rappel), Titus (La Chose et Quand mémé est montée au ciel et autres rêveries) ou encore Achille Grimault, qui frotte le monde du conte au cinéma d’animation avec Le Rire du roi. Il y eut aussi Abbi Patrix, qui a largement contribué à rapprocher le conte des ressorts de la théâtralité, qui a présenté un spectacle intitulé Les Portes, dont le point de départ est la découverte d’une porte au Mali… De la cohérence d’une programmation. --- Bruno Tackels 13 acte VII La_Manufacture_2010_def.qxp Depuis 2008, la Manufacture a investi la Patinoire de SaintChamand, qui offre un plateau de 12x18 mètres et des espaces de stockage décors inédits pour le off. © Thierry Alcaraz pour La Manufacture/ Collectif Contemporain 2010 02/06/2010 11:44 Page 14 La_Manufacture_2010_def.qxp 02/06/2010 11:44 Page 15 grands théâtres nationaux, implantation lumière de qualité, scénographies lourdes et complexes, temps de répétitions conséquents – autant de qualités qui sont rigoureusement inenvisageables dans la presque totalité des théâtres intra-muros. acte V --Jouer hors les murs Le centre du festtival estt partout • Dès sa naissance, la Manufacture ne s’est jamais considérée comme une scène de plus dans la cour acte VI des miracles avignonnais. Elle a cherché, et elle cherche encore, à desserrer l’étau qui oblige les lieux à formater les propositions artistiques accueillies. Tout l’enjeu était de sortir du cercle vicieux d’un rapport strictement commercial, qui contrait mécaniquement les lieux à louer aux compagnies un « créneau » temporel extrêmement serré, qui interdit tout montage de scénographie et toute installation technique spécifique, au plan du son comme de la lumière. Pour éviter ces pièges, lors des premières éditions, la Manufacture proposait aux artistes des « contrats de co-réalisation », qui exclut la location, et propose un partage de la billetterie. L’annulation de l’édition 2003, suite au mouvement de grève des intermittents, a fait voler en éclat ce modèle artisanal, fondé sur la bonne volonté de chacun. Pour renforcer le projet artistique d’ensemble, acte VII s’est mise en quête l’équipe de la Manufacture d’un autre modèle de fonctionnement économique. Un système de location s’est donc instauré, mais pour renforcer et professionnaliser le lieu, ainsi que différents services mis à disposition des différentes compagnies : équipement enrichi, direction technique de haute qualité, service de presse et de communication avec les professionnels, géré pour le lieu dans son ensemble, site Internet dynamique et transparent, précisant sans tabou tous les coûts occasionnés, et les recettes obtenues. Et puis bien sûr il y a eu ces appels d’air, impulsés de l’autre côté des remparts. Il y a eu ces spectacles présentés au Pontet ou à Montfavet, de manière ponctuelle au départ, puis un projet plus structuré s’est mis en place, dès 2005, avec le Centre d’Aide par le Travail (CAT) Cécilia 84, situé dans la « banlieue » de Montfavet. Cette structure accompagne des personnes en difficulté, sur le plan social et psychologique, et les aide à se réinsérer par la pratique des différents métiers du théâtre (régie, accueil du public, billetterie, restauration…). Sous l’impulsion de son directeur, Laurent Hemery, Cecilia achète une usine en friche de 3 000 m2, qu’il s’agissait de réhabiliter en lieu de spectacle. Avec une dizaine de stagiaires, la Manufacture se jette dans l’aventure, percevant immédiatement les potentialités d’un tel espace (lieu de représentations, mais également espace de travail et de répétitions pour les compagnies invitées – un dispositif infiniment précieux, dans le contexte sur-saturé du Off !). Ce partenariat actif va se poursuivre durant trois saisons, le lieu connaîtra différentes phases d’aménagements, jusqu’à proposer un plateau absolument professionnel, avec un véritable plancher de danse et un grill motorisé, d’immenses lieux de stockage et des espaces de répétition. Un dispositif miraculeux, qui s’arrêtera en 2007, mais qui trouvera une nouvelle vie grâce à la Patinoire de Saint-Chamand. Dès l’année suivante en effet, dans un autre quartier « décentré » d’Avignon, la Manufacture va investir cet équipement logiquement déserté en saison estivale. Plateau immense, dégagements impressionnants dignes des plus Ce saut qualitatif sur le plan artistique s’accompagne également d’un travail rigoureux en direction de nouveaux publics. Depuis deux ans, une Web TV accompagne la programmation du Festival. Elle ouvre ses portes à de jeunes gens et jeunes filles du quartier de Saint-Chamand, qui découvrent souvent un double baptême, festivalier et journalistique d’un seul mouvement. Des ateliers de sensibilisation sont également conduits, notamment par le biais du slam, et pour cette nouvelle édition, la photographe sud-africaine Zanele Muholi, reconnue internationalement, notamment pour son travail dans les townships, où elle a photographié des femmes comme on ne les montre jamais, en particulier des femmes lesbiennes ou des groupes marginalisés. Cette artiste profondément engagée dans les combats de la liberté sera en résidence dans le quartier de Saint-Chamand durant le mois de juin. Pendant deux semaines, le quartier s’offrira à son regard, qui ira à la rencontre de ses habitants, de ses activités, de ses codes et de ses rites. Cette résidence donnera lieu à une exposition, durant tout le festival. Les photographies seront accrochées au centre social « la Fenêtre », mais aussi dans les rues qui relient la Patinoire et le « Château », occupé par la Cie BlonBa (voir page suivante la chronique que lui consacre l’un de ses instigateurs, Jean-Louis Sagot-Duvauroux). Et puis retour au centre, et au père fondateur, comme il se doit : des photographies de Zanele Muholi seront également proposées dans la cour de la maison Jean Vilar. Il aurait sans doute aimé jouer à Saint-Chamand – cette patinoire si loin de tout théâtre lui va très bien. Les héritages sont assurés, même là où on les attend peu. On se plaît bien vite à rêver d’une patinoire de théâtre, ouverte aux artistes et aux publics, été comme hiver. Il y a fort à parier que les propositions initiées par la Manufacture vont se répandre dans le paysage. Son esprit d’exigence, de curiosité et de partage des inconnues font de ce lieu une véritable « promesse » pour les artistes francophones, selon la belle formule de Daniel Danis, « une fenêtre satellite », ouverte sur toutes les facettes du théâtre contemporain. --- Jean-Marc Adolphe 15 acte VIII La_Manufacture_2010_def.qxp Tour HLM, quartier de SaintChamand. Au pied d’une de ces tours est installé le centre social qui abrite la Web TV de l’opération « le centre du festival». © Thierry Alcaraz pour La Manufacture/ Collectif Contemporain 2010. 02/06/2010 11:44 Page 16 La_Manufacture_2010_def.qxp 02/06/2010 acte VI --La compagnie malienne BlonBa 11:45 Page 17 notre place publique. Nous nous pelotonnons alors les uns contre les autres, en deçà des mots : tu manges comme moi, tu bouges comme moi, tes cheveux ressemblent aux miens, nous devrions nous entendre… Mais il n’y a pas grand-chose à entendre dans ces bruitages infralangagiers. Surtout, c’est s’interdire de parler avec les autres. L'Afri Afrique à SSaint-Chamand • Pour la seconde fois, BlonBa, structure artistique bamakoise qui acte disposeVII désormais d’une solide antenne en France, s’installe avec deux moments de spectacle et un dîner en musique dans le Château de Saint-Chamand. Un coin de mur ancien vaut à ce centre de loisirs entouré d’arbres l’appellation aristocratique de Château. SaintChamand est un quartier populaire d’Avignon, situé approximativement au centre géographique du territoire communal, mais que l’imaginaire social régnant situe obstinément en périphérie. C’est que l’appellation centre-ville est déjà prise, mentalement attribué au palais des Papes, pourtant coincé sur la bordure occidentale de la cité. L’Afrique connaît ça. L’imagination la place au sud bien que son sol soit majoritairement situé dans l’hémisphère nord (au sud de quel Nord ?). Sa perspective est le développement (vers quoi ?), la formation (à quoi ?), l’intégration (dans quoi ?). Si elle veut pouvoir actecompter VIII pour de bon, il faut d’abord qu’elle accède à la modernité, c’est-à-dire qu’elle se raccorde à l’histoire occidentale, détentrice du brevet, alors même que le procédé est en voie d’obsolescence. Dans cette java du Off et du In, la Manufacture, tient une place disons… centrale. Bien qu’elle soit du Off, l’aristocratie du In lui prête attention. Elle ouvre un lieu de théâtre off off à la Patinoire, dans le quartier de Saint-Chamand, mais pour y conduire les festivaliers, elle invente le in off de transports réservés. Et puis, l’an dernier, en même temps que les Maliens de BlonBa s’installent au Château, la Manufacture lance au centre social du quartier une opération qu’elle baptise orgueilleusement « Le centre du festival ». Et ça prend, et ça se marie joyeusement avec les Maliens du Château, les familles du quartier, les festivaliers « de l’intérieur ». La rencontre amicale et féconde qui s’établit entre la Manufacture et BlonBa tient sans doute dans cette convergence de cheminements hétéroclites. Le travail de BlonBa s’ancre dans les lignées maliennes de production du symbolique pour lesquelles les paradigmes de l’art, de l’artiste, du théâtre ne fonctionnent que par approximation, par analogie. Ainsi, dans les cités des Bamanans ou des Mandingues, les farces satiriques du kotèba ou la grande récitation épique du maana sont d’abord vécues comme des moments politiques, pratiques où la société se constitue. La Manufacture propose du théâtre, sans besoin d’analogie ni d’approximation. Même si sa programmation rayonne sur des territoires connexes, et d’ailleurs inclut l’Afrique, elle se dit dans le flux des mots d’ici. Les deux se retrouvent à SaintChamand. Belle et curieuse confluence entre de grandes façons d’inventer librement le langage des humains d’aujourd’hui, des façons différentes de s’engager dans la conversation. Saint-Chamand est ce qu’on appelle aujourd’hui par euphémisme un « quartier » : revenus modestes, jeunesse nombreuse, intenses liens familiaux avec l’autre rive de la Méditerranée, méfiance vis-à-vis des pouvoirs de tous ordres vécus comme hostiles, marginalisation, démembrement du peuple. Quand les gens, de guerre lasse, soumettent leurs représentations à ce démembrement, on rejette souvent sur eux la faute : communautarisme ! Or ces régressions sont d’abord une perte de confiance dans le langage, Nous avons connu l’an dernier des moments d’émerveillement artistique et civique qui rompaient avec cette malédiction. Nous avons vécu de façon palpable l’effet recherché par les kotèdenw du Mali comme par les artistes d’Occident : produire un événement où la réunion du peuple éprouve joyeusement sa commune humanité, sa grandeur. De multiples déplacements l’ont permis : déplacement de Bamako vers Avignon, des habitants de Saint-Chamand vers la scène du théâtre, des festivaliers et des Avignonnais « du centre » vers le quartier Saint-Chamand, de l’œuvre-fétiche vers l’événement émancipateur, du grand bazar nomade vers la réunion d’habitants soucieux d’alimenter ensemble leur cœur et leur esprit… Cette année, le lien entre BlonBa et la Manufacture se renforce et aussi, on l’espère, les va-et-vient entre le Château, la Patinoire, le centre social. En première partie (à 19 heures), le Château accueille des conteurs programmés par le Festival Théâtr’enfants. Ensuite, comme l’an dernier, Marguerite Diop propose un repas africain en musique sous l’ombrage de grands platanes. Enfin, à 21 heures, un spectacle musical hip-hop, qui réunit les trois pionniers du rap malien, nous plonge en dialogues et en chanson dans le creuset bouillonnant de la jeunesse bamakoise, cinquante ans après l’indépendance du Mali. Brutal retour sur terre : les moyens financiers réunis ne permettent pas d’aller du 8 au 27 juillet, comme initialement annoncé. « BlonBa à Saint-Chamand » prendra donc fin le 18 juillet. Le Nord et le Sud, unis par la précarité ! --- Jean-Louis Sagot-Duvauroux --- Repères Jean-Louis Sagot-Duvauroux se partage entre la pensée politique – De la gratuité (éd. de l’Éclat), On ne naît pas noir, on le devient (Points/Seuil), Émancipation (La Dispute)… – et le théâtre. Il est un des fondateurs de BlonBa, compagnie malienne pour laquelle il a écrit plusieurs pièces diffusées en Afrique et en Europe. Un court essai intitulé « Les utopies à l’épreuve de l’art », inclus dans un ouvrage consacré à la compagnie Ilotopie (L’Entretemps), résume sa réflexion sur les enjeux culturels et artistiques. Il dirige le Théâtre de l’Arlequin, à Morsang-sur-Orge (91). 17 dixième saison La_Manufacture_2010_def.qxp acte VII --Un travail collectif inédit 02/06/2010 11:45 La Manufacture M est une u fact actory • acte VIII Utilisant des espaces bruts (un garage, une patinoire, un commerce à l’abandon), la Manufacture - scènes contemporaines se démarque des autres lieux avignonnais montés pour le festival Off en proposant une sélection de spectacles et rencontres qui fédèrent publics et professionnels autour de l’image sociale d’une création contemporaine énergique. $ $ $. Pour y présenter son travail, comme le veut le deal non-équitable du Off, les artistes, compagnies ou producteurs y acquièrent un créneau de dixième saison Page 18 temps et font leur affaire des conditions techniques et d’accueil. Néanmoins, l’addition semble moins douloureuse à régler là qu’ailleurs, notamment car les professionnels et autres VIP fréquentent this place to be en nombre. Ce contexte, synonyme d’accélérateur de carrière pour les spectacles à succès, est plus rude pour ceux qui ne parviennent pas à tirer leur épingle du jeu. C’est la loi du business. La sélection de la Manufacture reflète le parcours et le réseau d’artistes et de partenaires de son directeur Pascal Keiser, directeur du Centre des Ecritures Contemporaines Numériques à Mons en Vue du site du CAT Cécilia 84 à Montfavet (2005-2007). L’accueil du public est géré par les stagiaires du CAT en phase de réinsertion sociale et professionnelle après des troubles psychologiques ou dépressifs. Photo : © Thierry Alcaraz pour La Manufacture/ Collectif Contemporain 2010 Belgique. Ce dernier a récemment pris l’initiative de s’entourer d’un « collectif contemporain » où l’on retrouve un certain nombre d’artistes trentenaires présentés à la Manufacture actuellement ou par le passé. Cette ouverture à une plus jeune génération et à un fonctionnement collectif devrait être source d’inspiration pour un certain nombre d’institutions culturelles. Cet été, la Manufacture est un garage rock. Le side-programme Nightshot#1 est proposé par David Gauchard et la Cie l’Unijambiste. On peut y entendre les concerts de Laëtitia Shériff et Psykick Lyrikah qui méritent à eux-seuls le déplacement à Avignon. Cette collusion entre les formes théâtrales ou chorégraphiques et les musiques actuelles n’est pas nouvelle. Mais elle rejaillit actuellement tel un bol d’air frais. En atteste, par exemple, la présence importante de Rodolphe Burger au Festival d’Avignon. Le collectif de programmation de « la Manuf’ » se saisit également de cette tendance et (le) fait bien. On vient à la Manufacture pour s’extirper du programme officiel du festival d’Avignon parfois aussi lourd que le cagnard de juillet à Avignon ou pour retrouver ses marques après s’être volontairement perdu dans le grand fourre-tout du Off. On y débarque avec l’impression que la découverte et le défrichage seront au rendez-vous. C’est parfois le cas. La Manufacture fait partie des lieux préalablement repérés par les habitués du Off. Sa spécificité est d’être un lieu temporaire, a contrario du Théâtre des Doms ou des Hivernales, également au menu des aficionados d’Avignon. Mais la grande réussite de ce projet c’est que l’on va à La Manufacture pour être à la Manufacture. Warhol a dit « une personne c’est de la compagnie, deux c’est la foule, trois c’estc une réception ». Je mets ainsi un terme à ce parallèle audacieux en confirmant avec entrain ma participation à la réception cet été. --- Matthieu Goeury --- Repères Matthieu Goeury a produit ou diffusé les projets des chorégraphes, metteurs en scène et performers Joanne Leighton, Groupe TOC, Clinic Orgasm Society, Antoine Defoort, Halory Goerger, Delgado Fuchs et Dorina Fauer. En Belgique, il a participé au développement du projet de lieu de recherche et d’accompagnement pour la jeune création de L’L, du festival Vrak, et du festival BRXL BRAVO. Il est depuis peu en charge de la programmation du studio et de l’auditorium du Centre Pompidou à Metz. 18 La_Manufacture_2010_def.qxp 02/06/2010 11:45 Page 19 Blumenthal (BE)/danse - La Sonde, de et par Martine Viale et Christophe Bailleau (QUE/BE)/danse - Massages sonores, de et par Isa Belle (FR) 2007 acte VIII --Calendrier Dixx ans d'in nvention dan ns le Off - Ramallah/Avignon, vidéoconférences - Le Rire du roi, de et par Achille Grimaud (FR) - Histoires du monde, de et m.e.s. Richard Demarcy (FR) - Beyrouth adrénaline, de Hala Ghosn et Jalie Barcilon, m.e.s. Halan Ghosn (FR) Urgence & Parloir, de Pépito Matéo (FR) - Les Portes, de et par Abbi Patrix (FR) - Le Groenland, de Pauline Sales, m.e.s. de MP Bessanger (FR) Jardinage humain, de Rodrigo Garcia, de et par Interlude T/O (FR) - Orson or not Orson ?, de et m.e.s. Philippe Forgeau (FR) Je suis, m.e.s. Alexis Armengol (FR) - Les Enfants, d’Edward Bond, m.e.s. Gilles Martin (FR) - Un fou noir au pays des Blancs & Je ne suis pas sorcier, de et par Pie Tshibanda (RDC/BE) - Vies courtes, de et m.e.s. Richard Demarcy (FR) - La Mystérieuse Histoire d’Adrien Lafeuille, par Cécilia 84, m.e.s. Sophie Rufflé (FR) - Melancolia, de et m.e.s. Thierry Alacaraz (FR) - Le Drap, de Yves Ravey, de et par Interlude T/O (FR) - Imprécations calmes, fragments, de DG Gabily, m.e.s. JF Matignon (FR) 2008 • dixième saison d’auteurs SACD Belgique/ 2001 - Vent du nord/rencontres Repliq - Reviens-moi vite, de et par Gilles Amiot (FR) - When Looking, You Weren’t, de et par Attack Theater (USA)/danse Diablerie, de Mikhail Boulgakov par Teatr Mozkai (FR) - Plateforme Cosmos Medina, par Patrick Lowie (Maroc) - Carton plein de Serge Valleti, m.e.s. Christophe Correia (FR) - Improvisations, de et par Joel Forrester (USA) - Some Assembly Required, de et par Attack Theater (USA)/danse 2002 - Discours sur le colonialisme, Groupov m.e.s. Jacques Delcuvellerie (BE) - Pierre et Papillon, de Murielle Magellan, m.e.s. de Christophe Luthringer (FR) - Ocre rouge, d’Eduardo Pavlovsky, m.e.s. de Prosper Diss (FR) - Croisades, de Michel Azama, Black Tent Theater (JP) - Jane, de et par Jeanne Dandoy (BE) - Jeux de massacre, d’Eugène Ionesco, m.e.s. Jean-Louis Crinon (FR) - Le Malade imaginaire, Bouffon théâtre, m.e.s. Richard Arselin (FR) - Boxed In, de et par Attack Theater (USA)/ danse - Some Assembly Required, de et par Attack Theater (USA)/ danse - Trialogues, rencontres d’auteurs par Emile Lansman 2003 - Wanoulélé, que s’est-il passé ?, de et m.e.s Layla Nabulsi (BE) - Ostéoblastes, de et par Martine Viale et Martine Crispo (QUE)/danse - Manon 45 kg 7000 m2, de et m.e.s. Virginie Thirion (BE) - Dom Juan à moi tout seul, par Serge Dangleterre (FR) - Pas d’avis de tempête en cours ni prévu, de Kham Lhane Phu (FR) - À la recherche du sens de la vie perdu, Panach’Club (BE) - Marchands de sable, de et M.e.s. Sandrine Delsaux (FR) Sentinelle, de et m.e.s. Philippe Beheydt (FR) - Tango Tangage, de JM Piemme, m.e.s. Benoit N’guyen Tat (FR) - Les Becs salés, de et par Isabelle Caubère (FR) - Le Voyage en Italie, de et par Dorothée Velut (FR) - Amacharou, de et par Aini Iften (FR) Compte-rendu pour une académie, de Kafka, m.e.s de Erik Alker (FR) - Trialogues, rencontres d’auteurs par Emile Lansman En grève : Combat de nègre et de chiens, de BM Koltès, m.e.s. Serge Catanese (FR) La Manufacture 2004 - Emma, quatre solos, Ida de Vos, théâtre les Tanneurs (BE)/danse - Off Key et Sketches for, de et par Claudio Bernardo (BE)/danse - SWOT, de et par Johanne Saunier (BE)/danse- One Human Show, de Bernard Breuse et Sam Touzani (BE) - Plume, de Henri Michaux, m.e.s. Sylvain Maurice (FR) - Un fou noir au pays des Blancs, de et par Pie Tshibanda (RDC) - Est-ce qu’on ne pourrait pas s’aimer un peu ?, m.e.s. Jaco Van Dormael (BE) Lou, de et par Sylvie Landuyt (BE) - Le Grand Cahier, d’Agotha Kristof, m.e.s. Valentin Rossier (CH) - La Dernière Lettre, de Vassili Grossman, m.e.s Michel Tanner (BE) - L’Apprentissage, de Jl Lagarce, m.e.s. Sylvain Maurice (FR) - Le Terrier, de Franz Kafka, m.e.s. Eric De Staercke (BE) - Les Trialogues, rencontres d’auteurs par Emile Lansman 2005 - La Tige, le poil et le neutrino, de Thierry Gibault, m.e.s. Didier Bezace (FR) - Zephira, les pieds dans la poussière, de Virgine Thirion, m.e.s. Régine Achille-Fould (FR) - Des-illusions, de et par Bruno Cohen (FR) - Les Ch’mins d’Couté, de Gaston Couté, de et par Daniel Delabesse (FR) - Jardinage humain, de Rodrigo Garcia, de et par Interlude T/O (FR) - Mr Septime, Solange et la casserole, de Philippe Fenwick, m.e.s. William Mesgish (FR) - Je ne veux plus manger, de Artara/Groupov, m.e.s. Jeanne Dandoy (BE) - Les Confessions d’un musulman de mauvaise foi, de et par Slimane Benaïssa (FR) - L’Illusion chronique, de Panach’club, m.e.s. Eric De Staercke (BE) - Foto, de et par JL Danvoye (BE) - Dormir accompagné, d’Antonio Lobo Antunes, m.e.s. Delphine Lequenne (FR) Le Soir de la générale, de Claire Béchet, m.e.s. Nabil El Azan (FR) 2006 - L’Invisible, de Philippe Blasband, m.e.s. Astrid Mamina (BE/RDC) - Parloir, de et par Pépito Matéo (FR) - Le prince de la pluie, de René Bizac, m.e.s Véronique Dumont (BE) Stabat Mater Furiosa, de JP Siméon, m.e.s. Anne Conti Lambeaux, de Charles Juliet, m.e.s. Sylvie Mongin-Algan (FR) Vous avez de si jolis moutons …, de et m.e.s. Mohammed Guellati (FR) - Poupée anale nationale, d’Alina Reyes, m.e.s. Thierry Alcaraz et Nancy Ben Bougeurra (FR) - La Maison sur la place, de Philippe Minyana, m.e.s. Eric de Dadelsen (FR) Décalogue du dernier jour, Emmanuel Darley, m.e.s. denis Lanoy (FR) - La Patrouille, de Pierre Gripari, m.e.s. Marc Frémond (FR) - Elf, la pompe Afrique, de et par Nicolas Lambert (FR) Po’s Vague & Do while Loop, de et par Cie Hybrid/Bud - Étoiles, de et m.e.s. Martina Winkel (OS) - Comment mémé est montée au ciel, de et par Titus (FR) - La Chose, de et par Titus (FR) - Kiwi, de et m.e.s. Daniel Danis (QUE) - Sortie d’usine, de et par Nicolas Bonneau (FR)- Beyrouth adrénaline, de Hala Ghosn et Jalie Barcilon, m.e.s. Halan Ghosn (FR) - En suivant les pointillés, de Aude Drossaert, m.e.s. Alberto Garcia (BE) - Bordgès vs Goya, de Rodrigo Garcia, m.e.s. Arnaud Troalic (FR) - Récits de bain, de et m.e.s. Marielle Remy et Guillaume Servely (FR) - La Mort du roi Tsongor, de Laurent Gaudé, m.e.s. Olivier Letellier (FR) - Je suis, de et m.e.s. Alexis Armengol (FR) - Toi tu serais une fleur et moi à cheval, de et m.e.s. Alexis Armengol (FR) - Et si ma vie n’était pas là, de et m.e.s. Thierry Alcaraz (Fr) Pourquoi j’ai tué Serge G…, de et m.e.s. Jean de Pange (FR) Au-delà du voile, de Slimane Benaïssa, m.e.s. Agnès Renaud (FR) - Cannibale, de Didier Daeninckx, m.e.s. Sylvie Malissard (FR) - Furie, de et par Jérôme Rouger (FR) - Les Sirènes de Bagdad, de Yasmina Khadra, m.e.s. René Cheneaux (FR) Inevntaire 68, de et par Nicolas Bonneau (FR) 2009 - Le centre du festival #1 : Web TV & Koltès version slam - Carte d’identité, de Diogène Ntarindwa, m.e.s. Philippe Laurent (Rwanda/BE) - Une chenille dans le coeur, de Stéphane Jaubertie, m.e.s. Bruno Lajara (FR) - Temps de chien, de Achille Grimaud et Alain Le Goff, m.e.s. Cédric Gourmelon (FR) Words…words…words, de Léo Ferré, adapté et m.e.s. cédric Gourmelon (FR) - Histoire d’amour, de JL Lagarce, m.e.s. Matthieu Roy (FR) - L’Amour conjugal, d’Alberto Moravia, adapté et m.e.s. Matthieu Roy (FR) - Et puis j’ai demandé à Christian de jouer …, de et m.e.s. Renaud Cojo (FR) - Sortie d’usine & Inventaire 68, de et par Nicolas Bonneau (FR) - Occident, de Rémi De os, m.e.s. François Bergoin (FR) - Pavane Objekt II, de Barbara Mavro Thalassis (BE)/danse - Dernier rappel, de et par Pépito Mattéo (FR) - Dieu !?, de et par Hamadi (BE) - Cahier d’un impossible retour, de et m.e.s. Valréi Goma (FR) - L’Enfer, de Marion Aubert, m.e.s. Laurent Fraunié (FR) - Rituels, de Saadallah Wannous, m.e.s. Fida Mohissen (FR/Syrie) - Baal, de Bertholt Brecht, m.e.s. JF Matignon (FR) - Mon corps en neuf parties, de Raymond Federman, m.e.s. JP Hollebecq (FR) 19 La_Manufacture_2010_programme_def.qxp 02/06/2010 11:27 Page 1 La Manufacture Avignon édition 2010 cahier spécial La_Manufacture_2010_programme_def.qxp 08/06/2010 20:11 Page 2 Team-newtork et Mouvement présentent Le Yearbook 2009/2010 du réseau de revues européennes 20 contributions (textes, reportages, portfolios) multilingues (anglais/langue originale) explorant la " pluralité de narrations " à l'œuvre dans les relations entre Europe de l'Ouest et de l'Est. Avec Alvis Hernanis, Arpád Schilling, Charles Tordjman, AES+F, Einstürzende Neubauten, Philippe Paret, Ville Lenkeri… 130 pages - 6 € en librairies ou sur www.team-network.eu Mouvement.net le site indiscipliné Depuis 2001, la lecture de Mouvement se prolonge au quotidien sur le site Internet www.mouvement.net, qui fidélise chaque mois plus de 150 000 internautes et propose un suivi réactif de l'actualité artistique et culturelle. L'espace critique (comptes rendus, portraits, entretiens, chroniques, etc.) comme le " vrac " (agenda culturel éditorialisé en ligne), régulièrement actualisés, permet de suivre au plus près l'actualité artistique et culturelle. Ils font de www.mouvement.net le prolongement naturel de la revue papier. L'actualité du site Internet est relayée et amplifiée par la newsletter de www.mouvement.net qui permet de fidéliser, deux fois par mois, plus de 17 000 abonnés. Image tirée du portfolio de Philippe Parret publié dans East/West... Photo : D. R. East/West: Distorting Mirrors La_Manufacture_2010_programme_def.qxp 02/06/2010 Accueil/Billetterie 11:27 Page 13 La Manufacture/Collectif contemporain Pour la presse et les professionnels 40 rue Thiers, 84000 Avignon - Ouvert du 8 au 14 juillet Espace lecture/librairie 2 rue des Écoles, 84000 Avignon Renseignements/réservations : 06 21 65 57 04 de 11h00 à 16h00 et du 15 au 26 juillet de 11h00 à 19h00 (à partir du 1er juillet) Renseignements /réservations Relations extérieures : Vanessa Vallée Le blog [email protected] Participez au blog forum en ligne pour créer un dialogue Tél. : 04 90 85 12 71 tous les jours de 10h00 à 21h30 Presse : Murielle Richard - 06 11 20 57 35 avec les équipes artistiques de la Manufacture. relâche lundi 19 juillet - www.lamanufacture.org [email protected] Laissez vos commentaires et connectez-vous sur : Tarifs L’abonnement Tarif plein : 16 € et 17 € - Tarif Off : 11 € et 12 € L’abonnement 3 spectacles au choix est disponible Tarif professionnels - enfants de moins de 12 ans : 5 € et 6 € à la billetterie au prix de 30 euros http://lecentredufestival.blogspot.com Rejoignez la Manufacture sur Facebook La carte Off est en vente à la billetterie au prix de 14 € Spectacles Horaires Dates de représentation en juillet Hiroshima mon amour [p4] Théâtre - durée : 1h45 10h45 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 Knüt / Benoît de Touraine… [p4] Théâtre - spectacles en alternance - durée : 1h15 11h00 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 Apprivoiser la panthère [p5] Théâtre - durée : 1h55 12h35 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 Je me souviens [p5] Théâtre - durée : 1h20 12h45 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 Une minute encore [p6] 14h30 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 14h40 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 15h50 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 16h20 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 17h00 et 20h00 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 Théâtre - durée : 1h15 17h45 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 Les grands débats Manufacture/DOMS 18h00 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 Fermez vos yeux, Monsieur Pastor [p9] 18h10 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 19h25 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 20h05 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 Théâtre - durée : 55’ 21h05 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 Nightshot #1 [p11] Théâtre/Musique - durée : 1h00 22 h 3 0 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 Bar à champagne 23h00 - 00h30 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 Théâtre - durée : 55’ Le Chagrin des ogres [p6] Théâtre - durée : 1h30 Mais que sont les révoltés… [p7] Théâtre - durée : 1h20 Mémoire de papillon [p7] Théâtre - durée : 1h20 Insert Coin [p8] Performance/Danse - durée : 1h30 et 1h00 8 760 heures… [p8] Théâtre - durée : 1h50 Mythomane [p9] Théâtre - durée : 1h15 Esse que quelqu’un sait… [p10] Théâtre - durée : 2h00 King Kong Théorie [p10] (Attention : relâche générale le lundi 19 juillet) 13 La_Manufacture_2010_programme_def.qxp 02/06/2010 11:27 Page 3 et au Théâtre des Doms. Des lectures et temps d’échanges avec les auteurs seront proposés. Soutiens : WBI, CED-WB, Promotion Théâtre, Délégation Wallonie-Bruxelles de Paris. --Rencontres autour de t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e Effacement des frontières entre disciplines dixi dixième La Mme anufacture saison ----- pratiques Infos Duagenda 7 au et 27 juillet 2010 le 12 juillet de 18h45 à 19h45 - 40 rue Thiers - entrée libre La Manufacture M colle ollectif ccontemporain Nos projets s’inscrivent dans une recherche interdisciplinaire où nous nous intéressons à la contamination réciproque entre les différents médias et à l’effacement des frontières entre disciplines. Nous tentons de faire naître une relation ambiguë, non hiérarchisée et percutante, entre corps, espaces, dramaturgie et technologies. Dispositifs hybrides en milieu urbain Mercredi 14 juillet (18h45-19h45) - 40 rue Thiers - entrée libre Focus sur le caractère hybride et protéiforme de nos projets dans lesquels nous interrogeons le contexte urbain de représentation et la place du spectateur, son implication entre témoin et voyeur. --- de cette communauté. Si elle s’attache à des sujets difficiles, Les grands débats de la Manufacture / Théâtre des Doms photographie parfois les corps meurtris, les marques de Dans le souhait de partager sa réflexion autour du théâtre violence, c’est toujours pour montrer l’homme, la femme contemporain et de son rôle dans notre société, la Manufacture qui se cache derrière ces stigmates. Toujours avec pudeur, propose, en association avec le Théâtre des Doms, sensibilité et délicatesse, elle dévoile l’humain qui affleure. Ce deux rencontres coordonnées par Diane Scott. parcours d’une vingtaine de photos de 2 x 2 m sera proposé en --- La Manufacture est un lieu de rencontres original et engagé, extérieur : à la Patinoire d’Avignon, rue des Écoles (intra-muros), 1- CULTURE / TERRITOIRE : QUELS RAPPORTS AUJOURD’HUI ? autour de l’écriture contemporaine. En septembre 2009, au château de Saint-Chamand, et à la Maison Jean Vilar. le 14 juillet à 18h00 au Théâtre des Doms - 1 bis rue des Loin des stéréotypes et des tabous, le travail de Zanele nous Renseignements/réservations tél. 04 90 85 12 71 tous les jours de 10h00 à 21h30 www.lamanufacture.org • La Manufacture offre la possibilité d’entrevoir la richesse et la complexité elle décide de créer un collectif afin d’insuffler une nouvelle Escaliers Sainte-Anne - 84000 Avignon - entrée libre dynamique dans sa programmation. Ce collectif pluridisciplinaire L’injonction faite au théâtre de fabriquer notre communauté et générationnel est composé d’Alexis Armengol, Renaud Cojo, n’a peut-être jamais été aussi forte qu’aujourd’hui. Il en résulte David Gauchard, Pascal Keiser, Maël Le Goff, Fabrice Murgia, --- une grande attente à l’égard de l’action de la culture et des Matthieu Roy, Cyril Teste, Arnaud Troalic, Diane Scott et Jean- Web TV questions qu’il est nécessaire de poser : comment la culture Michel Van Den Eeyden. Il se réunit mensuellement à Paris pour y examiner en coordination avec Pierre Holemans les candida- Dans le cadre de son opération « Le centre du festival#2 », structure culturelle ? Comment penser le rapport entre un lieu tures qu’il reçoit et proposer une réflexion sur les enjeux et la Manufacture/Collectif Contemporain poursuit l’opération et « son » territoire ? Qu’est-ce qu’un « territoire » ? objectifs de la Manufacture. Web TV permettant à sept jeunes du quartier de St-Chamand --- --- de se former à la critique théâtrale et de développer une 2- OFF, ÉMERGENCE, DIFFUSION : QUELS POSSIBLES ? La Manufacture essaime son état d’esprit autour de diffé- émission Web TV. http://lecentredufestival.blogspot.com le 15 juillet à 18h00 au Théâtre des Doms - 1 bis rue rents lieux : la Manufacture/intra-muros, rue des Écoles - --- des Escaliers Sainte-Anne - 84000 Avignon - entrée libre la Manufacture/la Patinoire, accessible par la navette - Les Nightshot # 1 Les rapports entre institution et paysage théâtral ont la Manufacture/40 rue Thiers - la Manufacture/extra-muros, à Saint-Chamand. du 9 au 23 juillet à 22h30 d’après-guerre : accès aux outils de travail, évolution des --- À l’initiative de son collectif, la Manufacture propose en soirée carrières, panorama esthétique : les coordonnées ne sont plus Expo photo Muholi du 9 au 23 juillet à 22h30 les « Nightshot #1 » Un choix les mêmes. Comment le théâtre se renouvelle-t-il aujourd’hui ? de performances et de spectacles alternatifs et gourmands Comment le Off contribue-t-il à cette question ? Quelle est Dans le cadre de son opération « Le centre du festival#2 », où se mêlent paroles, images et musiques. Soirées singulières la place de la diffusion dans le fonctionnement du système la Manufacture/Collectif contemporain, avec l’aide du Conseil proposées par David Gauchard/Cie L’unijambiste. théâtral actuel ? Général de Vaucluse, la Fondation J.P. Blachère, développe avec --- --- les habitants du quartier de la rue des Écoles, de la rue Buffon et de St-Chamand une résidence et une exposition de l’artiste Espace / 40 rue Thiers sud-africaine Zanele Muholi. Lecture & Librairie - du 8 au 14 juillet de 11h00 à 16h00 En couverture : Zanele Muholi, Between Friends I: Nico Bhengu and Jabu Radebe, 2006. Courtesy Michael Stevenson, Cape Town. © Zanele Muholi. Exposée à Bamako – prix Casa Africa aux dernières rencontres et du 15 au 26 juillet de 11h00 à 18h00 photographiques –, mais aussi à Bruxelles ou à New York, ses En partenariat avec Prothédis et les Éditions Lansman, un espace photographies offrent une vue de l’intérieur, une perspective sera consacré aux éditeurs belges ainsi qu’aux différents ouvrages personnelle de la communauté homosexuelle en Afrique du Sud. ayant un lien avec les spectacles présentés à la Manufacture s’adresse-t-elle à nous ? Qu’est-ce que le territoire d’une radicalement changé depuis les grands équipements territoriaux 3 La_Manufacture_2010_programme_def.qxp 02/06/2010 11:27 Page 4 « - Et pourquoi voulais-tu tout voir à Hiroshima ? - Ça m’intéressait. J’ai mon idée là-dessus. Par exemple, tu vois, de bien regarder, je crois que ça s’apprend. » Auteur, directeur artistique et comédien : Fred Tousch - Metteur en scène : Gwen Aduh - Création lumière : Nicolas Gilly - Création sonore : Dominique Forestier. Avec le soutien de la Région Midi-Pyrénées, d’Idéactif et du Sentier des Halles. La Manufacture --Programme 2010 à 10h45 • --- --- Auteur : Marguerite Duras - Avec : Vanessa Liautey, Ramzi Choukair, Cie Le Nom du titre - 23 rue du Colonel Naudy - 81300 Graulhet - Dimoné - Scénographie : Emmanuelle Debeusscher et JB - +33 (0)5 63 34 43 52 - [email protected] - www.lenomdu- Création vidéo : Laurent Rojol et JB - Création lumière : Christophe titre.com - Responsable de la compagnie/Diffusion : Fabienne Mazet - Musique : Dimoné - Costumes : Marie Delphin - Travail Quéméneur - +33 (0)6 61 84 44 81 - [email protected] chorégraphique : Hélène Cathala - Univers sonore : Eric Guennou --Avec l’aide à la création de la Région Languedoc-Roussillon, avec le • soutien de l’Institut français de Barcelone, et de LA SPEDIDAM (Société à 11h00 de Perception et de Distribution des Droits des Artistes-Interprètes d u 8 a u 2 6 j u i l l e t uniquement les jours pairs, de la Musique et de la Danse). Ce spectacle est créé dans le cadre de relâche le 19 juillet la résidence de la Cie Adesso e Sempre au Théâtre des Treize Vents - durée 1h15 - Prix : 16€/ 11€/5€ CDN de Montpellier Languedoc-Roussillon. La Compagnie est subven- --- tionnée par le ministère de la Culture/DRAC Languedoc-Roussillon Benoît de Touraine ou la véritable histoire du fils du pintadier, au titre des compagnies conventionnées, la Région LanguedocRoussillon, Le Département de L’Hérault et la Ville de Montpellier. --- d u 8 a u 2 7 j u i l l e t , re l â c h e l e 1 9 j u i l l e t Adesso e Sempre - 42 Rue Adam De Craponne - 34000 Montpellier durée tot ale spec t acle, trajet navette Patinoire - +33 (0)4 67 99 25 07 - [email protected] - www.adessoe- compris 1h45 - prix : 17€/ 12€/6€ sempre.com - Responsable de la compagnie : Julien Bouffier - --- +33 (0)6 37 77 79 25 - [email protected] - Diffusion : Fatiha de Fred Tousch - Cie Le Nom du Titre - Graulhet / Ici Même Hiroshima mon amour Schlicht - +33 (0)6 08 01 43 81 - [email protected] production - Rennes de Marguerite Duras - un spectacle de Julien Bouffier Cie Adesso e Sempre - Montpellier à 11h00 épisode 1, la quête de la rigolade • d u 7 a u 2 7 j u i l l e t uniquement les jours impairs relâche le 19 juillet Durée 1h15 - prix : 16€/ 11€/5€ --- Knüt de Fred Tousch - Cie Le Nom du Titre - Graulhet / Ici Même © Dominique Trillaud production - Rennes © Marc Ginot Pour sauver son peuple de la misère et de l’alcoolisme, Benoît, fils de pintadier du roy, doit faire rire Chancelin Maubert, « l’homme Duras choisit pour lieu de rencontre amoureuse Hiroshima, qui ne rit jamais ». Commence alors pour lui une quête longue terre symbole d’inhumanité. Comment faire évoluer ces amants et difficile, « la quête de la rigolade ». Seul en scène, Fred Tousch étrangers l’un à l’autre sur les cendres d’une civilisation nous emmène dans un univers loufoque, proche de l’univers anéantie par la bombe atomique ? Julien Bouffier s’empare du des Monty Python, mêlant mimes, histoires et chansons. scénario de Duras, lui associe vidéo et chant pour questionner notre époque et notre rapport aux autres : qui, aujourd’hui, Fred Tousch, comédien, poète, philosophe de l’absurde serait le « Japonais » de Duras ? Qui, dans notre société (Bérurier Noir, Archaos, Edouard Baer, François Rollin…). mondialisée, est notre étranger ? Dans quelle mesure le bonheur individuel doit-il tenir compte du malheur collectif ? © Philippe Cybille Il crée le Nom du Titre, théâtre fonctionnant sur la méthode des sucres lents, c’est-à-dire par pénétration du tissu culturel pour le faire gagner en endurance. Son but est de plonger le Julien Bouffier, metteur en scène Knüt est un engagement personnel sur le plan politique, moral, public dans un bain d’innocence ludique et de sensibilité Depuis 1991, Julien Bouffier met en scène des pièces mêlant juridique et militaire. C’est aussi la traduction grammaticalo- jubilatoire. Il se prononce favorablement pour l’introduction théâtre et vidéo et questionnant le rapport au spectateur. orthographique du son émis par la sirène du manège avant son dans le corps social d’une dimension iconoclaste, surréaliste En 1997, il obtient le prix de la jeune création au Festival départ. Car c’est bel et bien dans un manège iconoclaste et sur- et poétique en phase avec la réalité. Gaillard et enthousiaste d’Alès avec Suerte de Claude Lucas. L’Etat conventionne réaliste que Fred Tousch nous emmène. Et pour attraper le pom- il ne craint ni l’échec ni le succès. la compagnie, accueillie dans le même temps par la pon il propose de punir sévèrement ceux qui mettent à mal l’éco- --- Scène nationale de Sète pendant six ans. De 2006 à 2009, nomie mondiale, de parler librement de soi, de se chamailler puis Auteur, directeur artistique et comédien : Fred Tousch - Metteur en il est en résidence au Théâtre des Treize Vents/CDN de de se réconcilier. Attention ! Une fois ce manège enclenché, il scène : Philippe Nicolle - Création son : Bertrand Lenclos - Création Montpellier Languedoc-Roussillon. En 2009, il fonde le vous sera impossible de redescendre… lumière : Cédric Cambon - Avec le soutien de la Région Midi- festival Hybrides. --- Pyrénées, de l’Amuserie et de Derrière le Hublot. 4 La_Manufacture_2010_programme_def.qxp à 12h35 02/06/2010 • 11:27 Page 5 Antilles et Ménilmontant. Tout en menant une carrière de comédienne (entre autres avec E. Nekrosius, F. Jaïbi, S. Benaissa…), elle signe aujourd’hui sa cinquième mise en scène. d u 8 a u 2 7 j u i l l e t , re l â c h e l e 1 9 j u i l l e t Après avoir présenté Beyrouth adrénaline à la Manufacture en 2007 durée tot ale spec t acle, trajet navette Patinoire et 2008, elle revient avec une création collective, menée avec la compris 1h55 - prix : 17€/ 12€/6€ complicité de Jalie Barcilon (Prix Beaumarchais, Bourse CNL). Sur ses --- plateaux, l’équipe est internationale. On traite de thèmes actuels, Apprivoiser la panthère et si l’on est invité à réfléchir, c’est toujours avec humour et vitalité Création de Jalie Barcilon & Hala Ghosn - Cie La Poursuite/ Création collective - Auteurs associées : Jalie Barcilon et Hala Makisart - Limoges - Librement inspiré des Identités Ghosn - Metteur en scène : Hala Ghosn - Collaboration artistique : meurtrières d’Amin Maalouf Nicolas Petisoff - Comédiens : Hélène-Lina Bosch, Jérémy Colas, --- Céline Garnavault, Darko Japelj, Jean-François Sirérol, Rida Solé, Kirsten Marchand, Donat Donat et Lucas Prigent - Création lumière : Isabelle Picart et Christophe Rouffy Scénographie, vidéo & son : Jérôme Faure et Frédéric Picart Logiciel de scénographie : Stéphane Cottin --Avec le Concours de la DRAC et le soutien ODIA Normandie du Conseil Régional du Limousin et du Conseil Régional de HauteNormandie Coproduction : Scène Nationale d’Aubusson/Théâtre Jean Lurçat, Théâtre de l’Union/CDN de Limoges, Théâtre du Cloître-Scène-Conventionnée de Bellac, Collectif La Poursuite, Cie Makizart. Soutiens : Théâtre Romain Rolland/Scène conventionnée © Jean-Pierre Poget de Villejuif, Le Manège.mons/CECN, Le Volcan, Scène Nationale du Havre. En partenariat avec les Centres Culturels Municipaux de la © Nathalie Mazéas Comment les membres d’une même famille, d’une même Ville de Limoges, La Fabrique Éphéméride, SMOL.org. Jérôme Rouger, auteur et comédien --- Déformé en hautes-écoles, il dirige la compagnie La Martingale Cie La Poursuite - c/o Fabrique Éphéméride - Ile du Roi - 27 Val de qui crée des spectacles à partir d’écritures contemporaines Reuil - 16 rue des Arènes - 87000 Limoges - +33 (0)6 62 80 90 42 inédites : Trapèze (2003), Furie (2006), Je me souviens (2008), [email protected] - www.lapoursuite.org - et une performance théâtrale, Police culturelle. Ces spectacles www.makizart.org - Responsable de la compagnie : Hala Ghosn, parlent d’identité, interrogent les codes sociaux, ceux du +33 (0)6 62 80 90 42, [email protected] - Diffusion : Élodie spectacle…, s’intéressent à leur transgression, explorent Couraud, +33 (0)6 18 36 92 90, [email protected] les rapports acteurs/spectateurs, art/société, et s’interrogent culture, peuvent-ils suivre des destins totalement opposés ? Comment des individus coexistant dans la paix basculent dans l’hystérie meurtrière ? Perdus entre des causes apparemment • sur les fonctions du théâtre et de l’art en général. Cela prend parfois le chemin de nouveaux territoires artistiques : performances, théâtre de rue, interventions impromptues… justes et sincères, comment réagir ? Quelles sont les limites à 12h45 de notre propre tolérance ? d u 7 a u 2 7 j u i l l e t , re l â c h e l e 1 9 j u i l l e t Après Beyrouth Adrénaline, spectacle présenté à la Manufacture en durée 1h00 - Prix : 16€/ 11€/5€ 2007 et 2008, nous continuons notre réflexion autour des identités. --- « Comme une madeleine dont Rouger évacue la saveur À travers des situations absurdes et drôles, nous interrogeons Je me souviens nostalgique pour en faire un festin où le passé nourrit ce qui nous bouscule profondément. Nous dépeçons la bête identitaire. Pour guetter ensemble cette sauvagerie que Théâtre-récit, de Jérôme Rouger - Cie La Martingale - L’Express nous abritons. Pour s’approcher de notre part d’ombre. Pour Parthenay / Ici Même production - Rennes - tout public apprivoiser notre panthère… le présent : on rit beaucoup et intelligemment » « Qu’il soit pour chaque spectateur un martien ou un frère, S’il existait une famille pour les comédiens qui corresponde Kirsten : « Par réaction, mon oncle Karl est entré dans les R.A.F, la bande à Baader. Il n’était pas dans les meurtres mais il était recherché. Alors on l’a caché et on a déménagé dans le Schleswig-Holstein, vers Kiel enfin entre Kiel et Lübeck… Bon, à Plön, quoi ! C’est le village de ma grand-mère. De ce côté, j’ai un héritage protestant mais comme mon père est un Français espagnol, j’ai aussi la culture catholique. En vrai, je suis rien… Enfin religieusement ! » « Je ne me souviens plus du début. » au rock’n’roll pour les musiciens, Jérôme Rouger en serait : un souffle, une énergie, une même attirance pour la liberté. il touche par l’authenticité, attaché qu’il est à la beauté de l’infime saisi par l’intime » Gilles Costaz, Webthea.com Il s’amuse avec les codes du spectacle et fait naître des univers singuliers d’où se dégagent une fraîcheur, une naïveté proche --- de l’enfance, un goût pour l’inattendu et la surprise. Après le De et par : Jérôme Rouger - Direction d’acteur : Jean-Pierre succès de Furie en 2008, il revient et s’inspire ici du procédé de Mesnard - Réalisation de la bande son : Laurent Baraton - Perec pour évoquer ses propres souvenirs d’enfance. Original ? Création lumière : Cédric Ridouard - Production : Cie La Martingale, Bof ! La singularité de ce Je me souviens tient en un dispositif Coproduction : La Palène - Rouillac. d’images projetées, souvent utilisées à contre-emploi, qui Avec l’aide de la Région Poitou-Charentes, du Conseil Général appuie le texte ou produit un sens nouveau. Reposant sur des Deux-Sèvres et de la Ville de Parthenay Hala Ghosn, auteur, metteur en scène un collectage intime, Je me souviens résonne de façon --- Franco-libanaise, elle est très jeune quand ses parents quittent universelle. On rit et soudain on se laisse happer par Ici Même production - 57 quai de la Prévalaye - 35000 Rennes un pays déchiré par la guerre civile. Elle grandit entre les une émotion qui ne s’était pas annoncée. +33 (0)2 99 79 24 35 - [email protected] - www.icimeme.fr 5 La_Manufacture_2010_programme_def.qxp 02/06/2010 • 11:27 Page 6 les 8, 12, 15, 22 et 26 juillet - durée : 1h00 - prix 5 € - gratuit et musiciens soucieux de témoigner du monde avec le regard sur présentation du billet du spectacle Une minute encore. et le langage de leur génération. Il est aujourd’hui artiste associé Projection, à la place du spectacle, du film de Claude-Alice au Théâtre National de Bruxelles où il prépare deux autres mises d u 7 a u 2 7 j u i l l e t , re l â c h e l e s 8 , 1 2 , 1 5 , 1 9, 2 2 e t Peyrottes et Alain Cheraft, Le Convoi du 24 janvier 1943 en scène. Parallèlement, il poursuit sa carrière d’acteur. 2 6 j u i l l e t - durée 55’ - prix : 16€/ 11€/5€ Auschwitz-Birkenau, témoignage de femmes déportées avec Une rencontre avec Fabrice Murgia, animée par Emile Lansman, --- Charlotte Delbo. est prévue dans le cadre des Apér’auteurs le 17 juillet à 18h00 à 14h20 Une minute encore À partir de l’œuvre Auschwitz et après de Charlotte Delbo Thomas Germaine - Scène nationale de Petit-Quevilly/MontSaint-Aignan au Théâtre des Doms. « Quand j’ai vu ce que j’ai vu Souffrir Comme j’ai vu souffrir Mourir Comme j’ai vu mourir J’ai su que rien Rien n’était trop dans cette lutte. » --- Dolores : « Mesdames et Messieurs, bonsoir. Ce soir, ne cherchez surtout pas à distinguer le vrai du faux. Quoi qu’il arrive ce soir, retenez juste que tout cela est réel. Je suis réelle. Je suis réelle parce que tout ce qui peut être imaginé est réel. Je suis réelle, comme un cauchemar peut être réel. Un cauchemar en commun. Un cauchemar que n’importe lequel d’entre nous écrit, ou aurait pu écrire un jour de sa vie. » Texte : Auschwitz et après de Charlotte Delbo, publié aux éditions de Minuit - Mise en scène et interprétation : Thomas Germaine - --- Sous le regard complice de Pierre Maillet - Création lumières : Le texte est publié par les éditions Hayez dans la collection Jean-Claude Caillard - Création sonore : Dominique Lafontaine - Hayez&Lansman - Auteur : Fabrice Murgia - Metteur en scène : Régie générale : Hervé Pujervie. Fabrice Murgia - Comédiens : Emilie Hermans, David Murgia --- et Laura Sépul - Régisseur général : Michel Ransbotyn Avec le soutien de l’ODIA Normandie/Office de Diffusion et Assistante à la mise en scène : Catherine Hance - Création et régie d’Information Artistique de Normandie lumière : Manu Savini - Environnement sonore et régie son : --- Maxime Glaude - Création vidéo : Jean-François Ravagnan - Régie Scène nationale de Petit-Quevilly/Mont-Saint-Aignan vidéo : Matthieu Bourdon - Scénographie : François Lefebvre - B.P. 14 - 76141 Le Petit-Quevilly cedex Costumes : Marie-Hélène Balau +33 (0)2 35 72 67 55 - [email protected] Un spectacle de la compagnie Artara, produit par le Théâtre à 14h40 • National - Bruxelles avec l’aide du Festival de Liège et de Théâtre&Publics --Responsable de la compagnie : Fabrice Murgia, auteur, metteur d u 8 a u 2 7 j u i l l e t , re l â c h e l e 1 9 j u i l l e t en scène - +32 (0) 493 / 712 646 [email protected] durée tot ale spec t acle, trajet navette Patinoire Diffusion : Virginie Demilier - +32 (0) 474 / 839 895 - compris 1h30 - prix : 17€/ 12€/6€ [email protected] Un plateau nu, un tapis roulant, un comédien et cinquante-cinq --- --- minutes de monologue dans l’énergie d’une course pour la survie. Le Chagrin des ogres Artara asbl / production du Théâtre National Thomas Germaine s’empare des textes de Charlotte Delbo, déportée à Auschwitz en 1943. Dans sa trilogie Auschwitz et de Fabrice Murgia - Artara asbl/Théâtre National - Bruxelles +32 (0) 478 / 640 916 - [email protected] © Emmanuel Noblet après, d’où sont extraits les textes du spectacle, elle retrace 63 rue de l’Académie - 4000 Liège - Belgique www.lechagrindesogres.be l’expérience ineffable des camps et raconte avec une force Un garçon et une fille sont au pied du mur. Grandir ou pas, étonnante sa lutte pour rester en vie. C’est au cœur de cette le moment est venu de choisir. Le Chagrin des ogres explore le entreprise de destruction de l’humain que Charlotte Delbo malaise d’une génération et s’adresse à la part d’enfance tapie nous exhorte à toujours croire en l’humain. Courir devient dans un coin de l’esprit du spectateur, souvent étouffée par la métaphore centrale du spectacle : est-ce une fuite ou la responsabilité et les lois qui le conditionnent. un élan ? Une Prière pour les vivants. Nourri du blog personnel de Bastian Bosse – jeune Allemand qui a ouvert le feu dans son ancien lycée avant de se donner Charlotte Delbo, auteure la mort – et des interviews de Natascha Kampusch – jeune Charlotte Delbo est une des 230 femmes qui, dans le convoi Autrichienne kidnappée pendant plus de dix ans –, Fabrice du 24 janvier, partent en 1943 de Compiègne pour Auschwitz. Murgia tisse, avec Le Chagrin des ogres, un conte onirique qui Elle a à peine trente ans et portera, le reste de sa vie, le numéro dépasse la matière des faits divers. Au service de la narration, 31661 tatoué sur le bras. Elle retrace cette expérience dans les interactions vidéo-plateau et la musique électro live nous la trilogie Auschwitz et après. englobent dans une abondance de sensations et d’images. Thomas Germaine, metteur en scène Thomas Germaine est metteur en scène et comédien. Après une Fabrice Murgia, auteur et metteur en scène formation au Conservatoire national de la Région de Rouen, Né à Liège en 1983, il a étudié le métier d’acteur à l’ESACT dans il entre à l’École internationale de théâtre de Jacques Lecoq la classe de Jacques Delcuvellerie. Il travaille pour le cinéma, à Paris. Il poursuit ses études à l’École internationale de théâtre la télévision et le théâtre. En 2009, il crée au Festival de Liège Estudis à Barcelone. Le Chagrin des ogres, son premier spectacle. Il est à l’origine du --- collectif Artara, un ensemble de performers, vidéastes, plasticiens 6 © Cici Olsson La_Manufacture_2010_programme_def.qxp à 15h50 02/06/2010 • d u 7 a u 2 7 j u i l l e t , re l â c h e l e 1 9 j u i l l e t durée 1h20 - prix : 16€/ 11€/5€ --- Mais que sont les révoltés de Bounty devenus ? 11:27 Page 7 « Mon nom est Mary Ann Christian et je suis morte il y a bien longtemps On m’a oubliée mais je suis toujours là Ceci est mon histoire, celle de mon père Fletcher et de ma mère Maimiti, celle de mon île, Une histoire de sang et de malheurs, Une histoire d’amour aussi Voici mon chant voici ma danse Voici mon aventure de la Vie » Mohamed Guellati, auteur et interprète - Kader Attou, chorégraphe --- s’est émancipée du hip-hop performeur pour s’imposer à la tête Texte et mise en scène : Sébastien Laurier - Collaboration du Centre Chorégraphique National de La Rochelle. ou la recherche du paradis perdu expliquée à ma fille artistique : Laurent Laffargue - Avec : Sébastien Laurier - Avec de Sébastien Laurier - Cie du Soleil Bleu - Bordeaux Arène - Création sonore : David Chazam - Création lumière : les voix de : Océane Mozas, Salomé Renaud, Repa Simonnet Scénographie : Philippe Casaban, Eric Charbeau - Vidéo : Benoît Yannick Anche. --Coproduction Théâtre de Suresnes-Jean Vilar, Compagnie du Soleil Bleu, OARA - Office Artistique de la Région Aquitaine. « C’est à la convergence de leur histoire qu’ils se sont reconnus. C’est à la convergence des mots et de la danse qu’ils se sont trouvés. » Une vraie complicité et connivence lie les deux frères d’élection : l’aîné, c’est le comédien et metteur en scène Mohamed Guellati, le cadet, c’est le danseur et chorégraphe Kader Attou. Du premier, on connaît l’engagement politique arrimant son théâtre aux classiques comme à ses propres textes ; du second l’écriture chorégraphique et poétique qui « … Dans mon récit, y a du français, du mélange, du souvenir, du vrai, du bobard qui dit Vrai. Y’a des personnages, des figures, des fantômes. Souvenirs si proches… … Un immeuble tombe et j’ai la mémoire qui flanche, je ne me souviens plus très bien. Moins il y a de traces, plus c’est facile d’effacer. » Avec le soutien de la Région Aquitaine, du Théâtre du Fon du Loup de Carves, du Glob’Théâtre - Bordeaux. La Compagnie --- du Soleil Bleu est conventionnée par le ministère de la Auteur, direction artistique, Texte, interprétation : Mohamed Culture/DRAC Aquitaine, subventionnée par le Conseil Régional Guellati - Chorégraphie, interprétation : Kader Attou - Mise d’Aquitaine, le Conseil Général de la Gironde et la Ville en scène : Mohamed Guellati avec la complicité de Kader Attou de Bordeaux. Assistante à la mise en scène : Claire Mathaut - Dramaturgie : --- Mohamed Guellati et Claire Mathaut - Création lumière et direction Cie du Soleil Bleu - 26 Cours du Chapeau Rouge - 33000 technique : David Mossé - Régie plateau et régie son : Julien Bordeaux - +33 (0)5 56 44 24 90 - [email protected] - Mariotte - Choix vidéos, musiques et images : Kader Attou, www.compagniesoleilbleu.fr Mohamed Guellati - Mise en image, mise en son : Kader Attou Assistante montage vidéo : Elisabeth Guthmann - Voix : Claire © Phannara Bun Responsable de la compagnie/Directeur artistique : Laurent Mathaut et Kader Attou - Scénographie : Claude Acquart - Laffargue - +33 (0)5 56 44 24 90 - [email protected] Costumes : Stéphane Thomas Diffusion : Morgan Helou - +33 (0)5 56 44 24 90 - --- [email protected] Le 15 janvier 1790, Fletcher Christian et huit mutins du Bounty fuient la Royal Navy. Accompagnés d’hommes et de femmes de Tahiti, ils s’installent sur une île déserte au fin fond des mers du Sud. 15 hommes, 12 femmes. 9 Blancs, 18 Polynésiens. • Près de vingt ans plus tard, on retrouve leur trace : il y a neuf à 16h20 femmes, vingt-trois enfants et un seul homme. Sur les quatorze d u 8 a u 2 7 j u i l l e t , re l â c h e l e 1 9 j u i l l e t hommes morts, treize se sont entre-tués. Partis pour vivre durée tot ale spec t acle, trajet navette Patinoire un nouvel Eden, ils ont bâti la première société métisse du compris 1h55 - prix : 17€/ 12€/6€ Pacifique dans le chaos. Que s’est-il passé ? Deux cents ans --- après les événements, un homme cherche à comprendre. Mémoire de papillon Voici l’histoire d’un Robinson contemporain qui, face à des sources incertaines, va mener l’enquête sur cette histoire désenchantée du monde et qui se bat avec la réalité de Mohamed Guellati et Kader Attou Cie La grave et burlesque équipée du cycliste - Besançon pour continuer de rêver. © Yves Petit Coproducteurs : Centre Chorégraphique National de La Rochelle/ Poitou-Charentes, Kader Attou/Cie Accrorap dans le cadre du dispositif « Résidence en partage », Théâtre le Granit - Scène nationale M et K viennent assister à la démolition d’un immeuble de Belfort, Centre Chorégraphique National de Franche-Comté Sébastien Laurier, Auteur d’enfance de la Sonacotra. Le temps d’une déflagration à Belfort, Beaumarchais-SACD, Mairie de Morteau, Association Passionné d’histoire, il l’étudie à l’université et en même temps et le temps des éboulements, M et K évoquent et tentent S’il vous plaît, Théâtre de Thouars-Scène conventionnée au Conservatoire de Théâtre de Bordeaux. Sa route croise de faire coïncider leurs souvenirs. C’est l’enfance qui --- celle de Laurent Laffargue au moment où il invente l’histoire ressurgit, l’atmosphère familiale, les cages d’escaliers, Cie La grave et burlesque équipée du cycliste de la Compagnie du Soleil Bleu. Il s’embarque dans cette les amours platoniques de l’école primaire, musette 52 rue Battant - 25000 Besançon - +33 (0)3 81 83 54 39 - aventure, d’abord comme assistant à la mise en scène (théâtre et couscous du dimanche, Gare au gorille et Ras el Hanout, [email protected] - www.lagbec.com - Responsable et opéra), puis comme comédien. Il participe à une douzaine Johnny et les petits Arabes de chez Peugeot… de la cie : Mohamed Guellati - +33 (0)6 81 78 87 71 - de spectacles du Soleil Bleu. Il collabore également avec Puis se découvrir immigré quand on se croyait fils d’ouvrier [email protected] Jean-Louis Thamin, Dominique Unternehr, Jean-Jacques dans une cité mélangée… Enfance, cité idéale, Diffusion : Aurélie Lescaffette - +33 (0)3.81 83 54 39 - Mattheu, Richard Piper, entre autres. Il signe ici son témoignage d’une osmose populaire des années 1960-70, [email protected] premier texte. révolue ? 7 La_Manufacture_2010_programme_def.qxp 02/06/2010 • 11:27 Page 8 ou le contrôle physique et mental. « J’aime le sang. Cru. Boudin noir. Période de chasse cyclique, Adicte. […] Un Gibier à la chair tendre et repu de sang. De quoi être capable pour me désaltérer de l’élixir Carmin ? Pour siroter du flux sanguin ? Plaisir carnivore. Jusqu’où je pourrais aller pour manger cru De la chair ? De la viande ? Des abats ? Jusqu’où je pourrais aller pour rogner des os Devenir bouchère ? Charcutière ? Non. Être bestiale. » « Pour entrer en contact avec ces poupées vivantes, il faut --- et une envie sans cesse renouvelée, de trouver cette espérée mettre un casque. La poupée se met à parler. Un poème, Auteur : t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e - Directeurs artistiques rencontre entre la forme et le fond, en questionnant la place une improvisation, une chanson. Puis s’arrête, vaque à ses et metteurs en scène : Pierre Larauza et Emmanuelle Vincent - du texte, du corps, de la musique… » activités dans son aquarium. Un face-à-face étrange se met Texte : Cécile Cozzolino - Scénographie : Pierre Larauza - en place, séparé par une vitre. Commandant, commandé, Directeurs artistiques : Pierre Larauza et Emmanuelle Vincent - à moins que ce ne soit l’inverse. » Odile de Plas, Le Monde Performeuses : Séverine Faramond, Cécile Cozzolino, à 17h00 et 20h00 du 9 au 14 juillet - durées 1h30 et 1h00 - performance gratuite - 40 rue Thiers - pas de rés ervation --- Insert Coin une performance interactive urbaine de t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e Bruxelles Insert Coin est une performance urbaine interdisciplinaire où trois spectateurs-joueurs peuvent entrer en interaction avec trois performeuses inscrites derrière une vitrine avec pour seul lien un casque sonore et un boîtier de navigation. Le public témoin et voyeur évolue librement devant elles dans un esprit de proximité et d’intimité. Textes, danses et dérisions se mêlent autour de problématiques telles que la manipulation © Frank Ternier Alexis Armengol, metteur en scène Après Toi, tu serais une fleur, et moi à cheval, Je suis… et 7 fois dans ta bouche (Avignon 08, 07 et 05), Alexis Armengol continue d’explorer les frontières entre personnage et interprète et met en place une autre narration : « Au fil des années, un groupe s’est constitué autour d’un projet artistique. Nous nous interrogeons sur une écriture qui puisse rendre compte du réel, de notre regard sur le monde. Nous tentons, avec passion Emmanuelle Vincent - Création son/Musique originale : Des rencontres à thème sont proposées sur place entre Shoubi or not? les performances, le lundi 12 juillet de 18h45 à 19h45 --- et le mercredi 14 juillet de 18h45 à 19h45 (voir p. 3) Une création de t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e - Production : Transcultures. Avec le soutien de l’agence WBTD Wallonie Bruxelles Théâtre Danse « Priorités pour les 8 760 heures à venir… et plus. Ne pas oublier. mais ne pas ressasser. Je finirai les travaux. écrirai des cartes postales. créerai des mondes avec ma bouche. n’aurai toujours pas de chien. Je ne me ferai pas tatouer au trait épais une femme en pagne sous un palmier. Je sourirai. Je retournerai dans le même café pour que l’on puisse me retrouver. J’irai bien. » et de Wbi Wallonie-Bruxelles International. --- --- t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e - rue d’Édimbourg, 16 - 1050 Bruxelles - Conception, mise en scène et interprétation : Alexis Armengol - +32(0)2 503 24 75 - [email protected] - Batterie et régie son : Stéphane Bayoux - Création et régie ww.transitscape.net lumière : François Blet - Scénographie : James Bouquard Régie générale : Rémi Cassabé - Production musicale et création Responsable de la compagnie, producteur et diffuseur : Surround : Frédéric Duzan - Costumes et diffusion : Audrey Gendre - Pierre Larauza - +32(0)484 42 17 68 - [email protected] Interprétation : Alexandre Le Nours et Laurent Seron-Keller - Pro- • duction : Marie Lucet - Réalisation photo et vidéo : Frank Ternier - d u 7 a u 2 7 j u i l l e t , re l â c h e l e 1 9 j u i l l e t - durée 1h15 - DRAC Centre, la Région Centre et la Ville de Tours, et reçoit une aide prix : 16/11€/5€ spécifique de la Région Centre pour son projet de collaboration --- à l’étranger. Associée au Théâtre de l’Agora, Scène nationale d’Evry 8 760 heures combien de temps dure un souvenir ? et de l’Essonne pour la période 2007-2011, la compagnie Elle est née en 2003 de la rencontre entre l’architecte réalisateur un concert d’après des textes d’Yvan Markarian, grains-Scène nationale de Blois, à L’L - Bruxelles (Belgique) et au Pierre Larauza et la danseuse chorégraphe Emmanuelle Vincent. un spectacle d’Alexis Armengol - Théâtre à Cru - Tours Théâtre de l’Agora à Evry. à 17h45 © t.r.a.n.s.i.s.c.a.p.e t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e, la compagnie Composition musicale et interprétation : Camille Trophème --Théâtre à cru est conventionné par le ministère de la Culture - subventionnée par le Département de l’Essonne. 8 760 heures est coproduit par le Théâtre de l’Agora, Scène nationale d’Evry et de l’Essonne et le manège.mons/CECN (Belgique) et a été accueilli en résidence de création au Volapük, à Tours, à la Halle aux --- Tous deux désiraient croiser leur discipline avec les arts visuels et les arts sonores. Basé à Bruxelles, le collectif rassemble 8 760 heures est un concert de théâtre, dont les différents Théâtre à Cru - 12 bis rue Lobin - BP 61315 - 37013 Tours cedex 1 des collaborateurs internationaux de différentes disciplines. « Chants » écrivent une sorte d’album musical. +33 (0)2 47 44 02 45 - [email protected] - Leurs projets s’inscrivent dans une recherche interdisciplinaire Nous y interrogeons les obsessions, les pulsions, www.theatreacru.org effaçant les frontières entre disciplines. Des fables contempo- les deuils, le désir. De ce tableau musical et textuel raines où les spectateurs – entre témoins et voyeurs – sont face émerge une question : que vivons-nous dans Directeur de la cie : Alexis Armengol - [email protected] à une narration fragmentée dans un dispositif non traditionnel. une année, que retenons-nous de ces 8 760 heures ? Diffusion : Audrey Gendre - +33 (0)2 47 44 02 45 8 La_Manufacture_2010_programme_def.qxp à 18h10 02/06/2010 • d u 8 a u 2 7 j u i l l e t , re l â c h e l e 1 9 j u i l l e t - durée tot ale spec t acle, trajet navette Patinoire compris 1h50 - prix : 17€/ 12€/6€ --- 11:27 Page 9 mes yeux s’éveillent je vois le plafond je renverse ma joue sur le tapis ma tête lourde Enfoncé dans le tapis je me répands je me vide je reprends forme humaine couleuvre rampante je deviens » Mythomane est un florilège de textes de Serge Valletti, démontés, montés, regonflés et brodés de pépites inédites autour d’un de ses thèmes de prédilection : la mythomanie. C’est aussi, en filigrane, une réflexion en forme de résistance à cette société qui broie de l’humain à longueur de journée. Le rire est encore une arme, autant s’en servir à volonté. Véritable pamphlet poético-burlesque, Mythomane est le sep- Fermez vos yeux, Monsieur Pastor --- ou irrite, son écriture est un éclat de rire. » de Gilles Pastor - Cie Kastor Agile - Lyon Écriture et mise en scène : Gilles Pastor - Avec Jean-Philippe Un des duos les plus en verve du théâtre contemporain pour Salério et Gilles Pastor et la participation de Catherine Dantoine- un spectacle dont le thème se prête à merveille aux digressions Bouchetal et de Paulette Dantoine - Scénographie : Pierre David - verbales de tous acabits et autres délires jubilatoires. tième spectacle de Christian Mazzuchini en complicité avec Serge Valletti (Prix SACD 2009). « Qu’il amuse, agace, dénonce Collaboration artistique : Catherine Bouchetal - Vidéo : Vincent Boujon d’après des vidéos de famille de Gilles Pastor - Création Christian Mazzuchini, concepteur du spectacle lumière : Yoann Tivoli - Création sonore : Jean Luc Simon - Régies Serge Valetti, auteur générale et son : Véronique Dubin - Régie lumière : Magali Foubert Christian Mazzuchini entre dans la danse et s’oriente - Administration/Production : Marjorie Glas rapidement vers le théâtre comme comédien et metteur --- en scène. Il travaille également pour la télévision et le cinéma. La compagnie KastorAgile et conventionnée par la DRAC Rhône- Il rencontre l’écriture de Valletti et crée en trois volets Alpes et la Région Rhône-Alpes et subventionnée par la Ville de l’aventure théâtrale des Gens d’ici présentée à la Chartreuse de Lyon. Production : KastorAgile, Les Intranquilles - Festival # 5, Les Villeneuve-lez-Avignon l’été 2002. Comme pour ses précédents Subsistances/Villa Gillet spectacles, Gens d’ici, Psychiatrie/déconniatrie et Jésus --- de Marseille, il accueillera sur scène des gens de passage, Kastor Agile - 44 rue de la Favorite - 69005 Lyon rencontrés à l’occasion de tchatchades organisées dans le cadre +33 (0)6 99 62 66 89 - [email protected] d’un projet mené en juin par la Manufacture dans le quartier www.kastoragile.com avignonnais de Saint-Chamand. Ma main droite a projeté mon bol de lait sur le lino de la cuisi- Responsable de la compagnie : Gilles Pastor ne. Un geste débile, un membre qui se désolidarise de mon +33 (0)6 83 17 39 63 - [email protected] corps. Je suis épileptique depuis l’âge de 15 ans, atteint du “Mal Diffusion : Isabelle Muraour - +33 (0)6 18 46 67 37 d’Hercule”. Mes crises sont des temps perdus à jamais. Mon [email protected] « Je n’ai pas la force de faire de la philosophie. Je n’ai pas la force de faire de la politique. Je n’ai pas la force de ne pas regarder la télévision. Je n’ai pas la force d’aller soigner les blessés. Je n’ai pas la force d’aller m’occuper des sans-abri. Je n’ai pas la force de résoudre les problèmes de notre monde. Je me laisse entraîner par des histoires qui me rentrent dans le cerveau et qui ont de la peine à en sortir » © Thierry Chassepoux « 15 ans à peine, je rends de l’écume par la bouche. écriture, en forme de convulsions de l’image et de la parole, réinvente les béances et le ressenti cotonneux de l’adolescent en métamorphose et de sa vie entravée par les sursauts de • son corps indomptable. Je fouille ma mémoire, détourne à 19h25 mes vidéos de famille et plonge dans le théâtre intime de ma d u 7 a u 2 7 j u i l l e t , re l â c h e l e 1 9 j u i l l e t maladie. Metteur en scène de mon intimité, le récit traverse les durée tot ale spec t acle 1h15 - prix : 16€/ 11€/5€ annales antiques, médicales, mais aussi l’intimité amoureuse --- --- et sexuelle de ce “Monsieur Pastor”. » Gilles Pastor Mythomane Conception et interprétation : Christian Mazzuchini - Collaboration Gilles Pastor, auteur et metteur en scène d’après des textes de Serge Valetti, un spectacle de Christian artistique et scénographie : Marilyne Le Minoux - Collaboration Gilles Pastor est metteur en scène, auteur et comédien. Il Mazzuchini - Cie Pile Poil/Production déléguée Ici Même artistique et création lumières : Jean-Pierre Chupin développe un théâtre personnel et intime en y introduisant production - Rennes --- artistique et direction d’acteur : Alain Reynaud - Collaboration des matériaux autobiographiques (vidéos de famille, sexualité, Une production de la Cie Pile Poil, production déléguée maladie…). Il a mis en scène Frigos de Copi (Théâtre de la Cité, Ici Même - Rennes Villa Gillet, 2003/2004). Requiem pour Derek Jarman, Lily, Coq Coproductions Théâtre Le Sémaphore - Port de Bouc, L’Aire Libre - à boches, performance-vidéo, Fermez vos yeux, Monsieur Saint-Jacques de la Lande, Théâtre Le Strapontin, Scène des arts Pastor, Conversation avec la Léa, performance-vidéo (aux de la parole - Pont-Scorff, Théâtre Comoedia - Aubagne, La Ville Subsistances, 2005 à 2008). Treize Degrés Sud (2009, Salvador de Mont-de-Marsan. Soutiens du Théâtre de l’Olivier/Régie da Bahia, puis Théâtre du Point du Jour). Marguerite et François Culturelle Scènes et Cinés Ouest Provence - Istres de La Minoterie - (Théâtre de l’Élysée, 2010). Marseille, de La Cascade - Bourg Saint-Andéol La compagnie Pile Poil est subventionnée par le ministère de la Culture. Avec l’aide « Quinze ans à peine Je rends de l’écume par la bouche couleuvre allongée sur le tapis du salon en jus je me répands sur les arabesques du tapis un filet de bave s’introduit dans mes narines renversées ma tête regarde le plafond de la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. --Ici Même production 57 quai de la Prévalaye - 35000 Rennes © A. Offredo +33 (0)2 99 79 24 35 - [email protected] www.icimeme.fr 9 La_Manufacture_2010_programme_def.qxp 02/06/2010 • 11:27 Page 10 Auteur : Éric Da Silva - Directeur artistique : Henri Devier - Metteur contours de nouvelles figures féminines : des femmes en scène : Éric Da Silva - Comédiens : Marie Charlotte Biais, anti-mythe. Des femmes réelles. Elle y pose, aux antipodes Isabelle Benkémoun, Véronique Prune, Fleur Sulmont, Eric Da Silva, de la femme idéale, les jalons d’une femme virile, susceptible d u 8 a u 2 7 j u i l l e t , re l â c h e l e 1 9 j u i l l e t - durée totale Henri Devier, Frédéric Fachena, Hervé Gaborio, Arnaud Le Glanic - d’exister sous un autre regard masculin. Une femme anti- spectacle, trajet navette Patinoire compris 2h00 - prix : Création lumière : Julia Grand assistée de Frédéric Valet - Création mythe… Despentes s’adresse aussi aux hommes, elle énonce 17€/12€/6€ sonore : David Carbonnel - Décors : Jeff Garraud assisté de Sabrina clairement que les enjeux des rapports féminin-masculin --- Noiraux - Costumes : Louise Trévaux du Fraval sont l’affaire de tous. Ce qu’elle écrit est direct, parfois brutal, Esse que quelqu’un sait où on peut baiser ce soir ? J’ai répondu au bois. --- souvent très drôle. Mais surtout, accessible et passionnant. Coproductions : Théâtre National de Bordeaux Aquitaine, Office Elle sait poser les questions qui gênent et oser les jeux Artistique de la Région Aquitaine, Agence Culturelle Départemental de mots : “Je suis plus King Kong que Kate Moss, Dordogne Périgord, Collectif 12 Friche Adré Malraux, Drac Ile de comme fille.” » Cécile Backès de Éric Da Silva - Melkior Théâtre/Emballage Théâtre - Bergerac à 20H05 France avec le soutien de l’Adami. La Cie Melkior Théâtre est soutenue par la Ville de Bergerac, le Conseil Général de la Dordogne, Virginie Despentes, auteure le Conseil Régional d’Aquitaine, la Direction Régionale des Affaires Son style innovant fait d’elle une madone de la littérature trash. Culturelles d’Aquitaine Après l’adaptation au cinéma de son livre Baise-moi, elle publie --- en 2006 King Kong Théorie, son premier essai de non-fiction. Melkior Théâtre - La gare mondiale Espace René Coicaud Rue du sergent Rey - BP 54 - 24105 Bergerac cedex Cécile Backès, metteuse en scène +33 (0)5 53 57 90 77 - [email protected] - Ancienne élève de Vitez, elle a mis en scène Perec, Brecht, www.melkiortheatrelagaremondiale.com Duras, Valletti, Pommerat, H. Levin, Bégaudeau, et cette saison Directeur artistique, production et diffusion : Vaterland, le pays du père d’après Wenzel. Sa compagnie est Henri Devier, +33 (0)6 14 88 45 58, [email protected] implantée en Lorraine depuis 2004. © Véronique Prunet à 21h05 • « Il est une fois un bois, libido de cette ville. Passera, qui y pas- d u 7 a u 2 7 j u i l l e t , re l â c h e l e 1 9 j u i l l e t - sera, y viendra n’y viendra pas ? La scène est une fois une île durée totale spectacle 55mn - prix : 16€/11€/5€ splendeur dont la ville se pare sans besoin, une scène en --- bordure… Ce qui s’y passe n’est jamais loin. Des femmes « J’écris de chez les moches, pour les moches, les vieilles, les camionneuses, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, les hystériques, les tarées, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf. Et je commence par là pour que les choses soient claires : je ne m’excuse de rien, je ne viens pas me plaindre. » s’approchent, sont-ce des femmes ? Elles-mêmes hommes et King Kong Théorie femmes “en désaccord avec le sexe” ? Dans un drôle de mouve- de Virginie Despentes - Création de Cécile Backès - --- ment, un drôle de vent… d’avenir grondant… C’est une histoire Cie Les Piétons de la Places des Fêtes Texte publié aux éditions Grasset en 2006 - Auteur : Virginie de nuit… discordante… des femmes féminisantes… Je regarde Despentes - Version scénique : Salima Boutebal et Cécile Backès - donc le Bois de Boulogne, gigantesque lupanar à ciel ouvert Direction artistique et mise en scène : Cécile Backès - Avec : une fois la nuit venue, comme le lieu de passage, de lutte, Salima Boutebal et la voix de Félicien Juttner - Création sonore : de vie et de plaisir, de personnages qui n’ont pour la plupart Benoît Faivre - Création lumière : Jean-Yves Courcoux - Costumes : pas encore de représentations authentifiées ou affichées dans Élise Baldi - Régie générale : Frédérique Steiner Sarrieux le théâtre d’aujourd’hui. » Éric Da Silva --Coréalisation : Les Piétons de la Place des Fêtes - compagnie Le Melkior Théâtre conventionnée avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles Il a engagé depuis 2004 un travail autour de l’écriture d’Éric de Lorraine - et soutenue par le Conseil Régional de Lorraine Da Silva. Les diverses confrontations sur le plateau avec cet et le Conseil Général de la Meuse, Scènes Vosges, le Théâtre auteur/acteur/metteur en scène conduisent la compagnie à du Peuple de Bussang. Production : Les Piétons de la Place poursuivre l’aventure avec la création d’un nouveau texte qui des Fêtes - compagnie conventionnée avec la Direction Régionale s’ajoute à la dizaine déjà regroupés sous le titre générique des Affaires Culturelles de Lorraine - et soutenue par le Conseil de Je ne pourrais pas vivre si je croyais que je faisais du mal. Régional de Lorraine et le Conseil Général de la Meuse, Ce onzième texte s’intitule Esse que quelqu’un sait où on peut en Résidence à Scènes Vosges, Epinal. Remerciements au Théâtre baiser ce soir ? J’ai répondu au bois. Ce travail a été l’occasion du Peuple de Bussang. d’une résidence à Montréal et d’une bourse d’écriture attribuée --- par l’OARA. Cie les Piétons de la Place des Fêtes - Siège social : Château © Thomas Faverjon « Au crépuscule, les yeux sont des bêtes apeurées dont il faut ne pas effrayer les sens en alerte, n’apercevoir que la demande d’amitié, s’efforcer d’éviter le manque et la frus tration qui se tiennent serrés dans le noir… Nous nous emboîtions symétriques, nous nous jumelions, nous conjuguions avant que le plaisir, prédateur du désir ne nous décompose et nous repousse, hagards, nauséeux... » 10 Stanislas 55200 Commercy - Adresse postale : 38 rue du Borrégo 75020 Paris - +33 (0)1 43 49 36 80 - [email protected] www.cieppf.com « Je suis plus King Kong que Kate Moss, comme fille. » Responsable de la Compagnie/Directrice artistique : Cécile Backès - +33 (0)1 43 49 36 80 - [email protected] - « King Kong Théorie est souvent présenté comme un manifeste Production/Diffusion : Olivia Peressetchensky - du féminisme moderne. Virginie Despentes y définit les + 33 (0)6 62 06 61 87 - [email protected] La_Manufacture_2010_programme_def.qxp 02/06/2010 • 11:27 Page 11 Robert Le Magnifique Dieu est un Dj de Falk Richter - Performance/rencontre Nightshot ##1 Ulysse Productions - Concert l e 1 5 j u i l l e t - durée 50mn l e 2 2 j u i l l e t - durée 2h à 22h30 du 9 au 23 juillet, relâche les 12 et 19 juillet Aussi à l’aise au théâtre qu’en club électro, Robert le Magnifique Dirigé par Fabrice Murgia / Avec Falk Richter durée 1h - prix : 10€/ 7€/5€ développe un spectre musical d’une ampleur salvatrice. Après la diffusion de sa pièce radiophonique Dieu est un DJ --- Une basse, machines et scratches sont les attributs qui lui dans sa version originale, l’auteur Falk Richter rencontre Fabrice Un choix alternatif et gourmand où se mêlent théâtre, musique permettent d’assembler son cocktail dansant à base de Murgia, au sujet de la pièce que le jeune metteur en scène et vidéo. Une proposition de David Gauchard - Cie L’unijambiste. hip-hop, de rock, d’électro et de pop. montera la saison prochaine. Une soirée d’échange pour www.myspace.com/robertlemagnifique et avec le public. Beat Box - Ezra / L.O.S [email protected] Aladesh Production Acte l e 9 j u i l l e t - durée 45mn Psykick Lyrikah, idwet - Concert En ouverture des Nightshot #1, deux des meilleurs beatboxers l e 1 6 j u i l l e t - durée 50mn Performance + Dj set Vodka + Relou Krew de France s’allient et proposent un set mélodieux, explosif Dans sa version duo guitare/voix qui lance des passerelles L’unijambiste et inoubliable. vers le blues, post-rock et la pop, le hip-hop de Psykick Lyrikah l e 2 3 j u i l l e t - durée 50mn www.myspace.com/ezrabox - www.myspace.com/los_beatbox conserve par ses textes toute sa dimension poétique. Mais il Soirée de clôture organisée par David Gauchard & Nicolas Feu & Glace réussit également à sublimer sa part sensible, tout en renvoyant Petisoff, Vodka, petite eau, eau de vie, eau de ma vie… est un nos stars nationales du slam en 1ère littéraire… spectacle-performance où l’auteur rassemble par le biais de la www.myspace.com/psykicklyrikah vidéo nombre de ses amis et vous invite à boire de la vodka en Cie Shonen - Danse hip-hop l e 1 0 j u i l l e t - durée 30mn citant les poètes. www.unijambiste.com / www.myspace.com/reloukrew Chorégraphie : Éric Minh Cuong Castaing / Avec : Entissar Herem Al-Hamdany, Ingrid Estarque & Gilles Pausanias d’André Markowicz, L’unijambiste - Poésie L’intime usure et la renaissance d’un couple aux croisements l e 17 j u i l l e t - durée 50mn BlonBa à St-Chamand de l’énergie du hip-hop, du Tanztheater et de la langue Mise en scène : David Gauchard / Avec : Arm, Olivier Mellano, à 21h00, du 8 au 18 juillet des signes, sur une adaptation musicale électro-acoustique. Vincent Mourlon & Pierre Ménasché. prix : 5€/ 10€/ 15€ - rés ervations : 06 75 32 00 45 www.myspace.com/shonenn Herem équivaut dans la confession juive, au plus haut niveau Le Château de Saint-Chamand accueille pour la deuxième Petit catéchisme à l’usage de la classe inférieure de censure. Il désigne l’excommunication irrémédiable année consécutive l’initiative de BlonBa (voir page 17). Cette d’une personne de la communauté. Un poème fleuve, compagnie malienne y réunit deux « périphéries », l’Afrique et vibrant hommage à l’homme, veille de la nuit éternelle, le quartier populaire de Saint-Chamand. Du 8 au 18 juillet, une lorsqu’il se sait « Herem de la vie ». soirée est organisée autour de deux spectacles : un moment www.unijambiste.com de contes proposés par le festival Théâtr’enfants (19h) et le d’August Strindberg - L’unijambiste - Théâtre l e 1 1 j u i l l e t - durée 50mn spectacle musical hip-hop Bama Saba, dernière création de BlonBa (21h). Entre les deux, Marguerite Diop propose Mise en scène : David Gauchard / Avec : Philippe Labonne Pop/Rock Insolentes, provocatrices, drôles, subversives ou désespérées, Laëtitia Shériff/François Jeanneau, idwet - Pop/Rock les réponses apportées aux multiples questions de morale l e 1 8 j u i l l e t - durée 50mn Bama Saba (Les Trois Caïmans) ou de société posées dans ce petit catéchisme cachent, L’une des plus belles voix de la scène pop/rock indé Ramsès, King et Amkoullel, trois pionniers du rap malien sous leur allure parodique, l’homme contesté, l’écrivain française joue ponctuellement en solo, adaptant ainsi son unissent leur énergie pour chroniquer la société bamakoise controversé et l’époux tourmenté que fut Strindberg. répertoire à des ambiances intimistes propices aux émotions en dialogue et en chansons. www.unijambiste.com fortes. Le saxophoniste François Jeanneau la rejoint exceptionnellement, apportant avec lui cinquante années À nos héros Ici Même production - Récit-Concert www.myspace.com/laetitiasheriff Vitrine interactive sur 2x2m www.myspace.com/francoisjeanneau La Cie des Ouvriers-Thierry Alcaraz et Isabelle Provendier de jazz libre et d’improvisations sans œillères. l e 1 3 & 1 4 j u i l l e t - durée 60mn Texte et voix : Nicolas Bonneau / Musique : Mikael Plunian / un dîner africain en plein air et en musique. d u 1 8 a u 2 9 j u i l l e t - de 22h00 à minuit Lieu à confirmer auprès de la Manufac ture - Lumières : Jean-Charles Esnault / Regard extérieur : Maël Le Goff La Mâchoire vous parle Délaissant le collectage de Sortie d’usine le temps d’une explo- Diane Scott - Performance Un miroir… ça renvoie le reflet… Un miroir rend-il une autre ration des émotions en musique, Nicolas Bonneau convoque l e 2 0 & 2 1 j u i l l e t - durée 45mn image ou le double identique ? Par des appositions de leurs Lasko pour créer À nos Héros. Un récital de textes en forme Performance à partir d’un poème de Heiner Müller ou mains sur la vitrine, les passants pourront la faire évoluer, d’expérimentation qui oscille entre journal intime et parole la question de la chute du Mur vingt ans plus tard. transparence, apparition, projection d’images… Cet ensemble politique, confidences sonores et poésie radiophonique. www.lescorpssecrets.fr d’interactions ouvrira un trouble entre le réel et le reflet qui www.myspace.com/laskolectif tél. : 04 90 16 92 49 évolue indépendamment. Transformation du réel ou autre réel ? 11 La_Manufacture_2010_programme_def.qxp 02/06/2010 11:27 Page 12 La Manufacture --Infos pratiques et agenda Photo : D. R. 12