Une Affaire de Viol de Boris Sagal avec Elizabeth Montgomery

Transcription

Une Affaire de Viol de Boris Sagal avec Elizabeth Montgomery
Le Magazine des Séries
Une Affaire de Viol de Boris Sagal avec Elizabeth Montgomery, William Daniels,
Ronny Cox.
Soumis par Christophe Dordain
15-02-2015
Dernière mise à jour : 15-02-2015
Un téléfilm réalisé par Boris Sagal.Un dossier conçu par Christophe Dordain.Crédits photographiques : Universal
Television.
UNE AFFAIRE DE VIOL(A CASE OF RAPE)(1974) "Une Affaire de Viol" est le protoype du téléfilm qui démontre toutes
les qualités de la télévision américaine des années 70. Retour sur une oeuvre télévisuelle diffusée à deux reprises en
France, et mettant en vedette Elizabeth Montgomery dans une prestation à des années-lumières de la série "Ma Sorcière
Bien Aimée". Diffusion USA : le 20 février 1974 sur NBC. Diffusion France : le 18 octobre 1977 sur Antenne 2.
Rediffusion le 18 mai 1982 sur Antenne 2. A PROPOS D'ELIZABETH MONTGOMERYConstamment baignée depuis
son enfance dans le milieu artistique américain, Elizabeth Montgomery ne se fait pas prier pour devenir actrice. Née à
Los Angeles le 15 avril 1933, fille de l'acteur américain Robert Montgomery (qui fut populaire au cinéma entre 1929 et
1960) et de l'actrice de théâtre Elizabeth Allan, c'est avec son père qu'elle fait ses débuts. En effet, dans les années
cinquante, Robert Montgomery anime et produit sa propre émission à la télévision : « Robert Montgomery Presents »,
une anthologie théâtrale. C'est précisément en 1951 qu'Elizabeth Montgomery débute, dans l'épisode « Top Secret ».
Elle fera partie de la distribution régulière de la série de son père jusqu'en 1957 (parmi les pièces présentées, notons «
Home Town » en 1954 et « Summer Players » en 1956), tout en participant aussi à d'autres séries du même style, dont
« Studio One » et « Kraft Theater ». Parallèlement à cela, elle fait du « vrai » théâtre, sur Broadway, avec plusieurs
comédiens débutants, dont le fameux James Dean, et gagne un prix en 1953 (Theater World Award) pour la qualité de
ses interprétations. En 1955, alors âgée de 22 ans, elle entre de plein fouet dans le septième art. Elle tourne aux côtés de
Gary Cooper et de Rod Steiger dans « Condamné au silence » (« The Court Martial of Billy Mitchell ») du cinéaste Otto
Preminger. Étant la seule femme du film, et n'étant certainement pas dépourvue de charme, elle se fait rapidement
remarquer. Elle tourne encore au cinéma dans « La revanche du sicilien » (« Johnny Cool », 1962) avec Sammy Davis
Jr., Telly Savalas et Henry Silva, ainsi que dans « Mercredi soir neuf heures » (« Who's been sleeping in my bed ? »,
1963) aux côtés de Dean Martin et de son amie Carol Burnett. Elle reste aussi fidèle à la télévision en participant à
plusieurs séries populaires, dont « Alfred Hitchcock Présente » (1958), « Thriller » (1961), « La Quatrième Dimension »
(l'épisode « Two » avec Charles Bronson, en 1961) et « Les Incorruptibles » (« The Untouchables ») avec Robert Stack,
en 1961, émission qui lui vaut d'ailleurs sa première d'une série de dix nominations aux Emmy Awards. Elle tourne en
1962 son premier téléfilm, « Mr. Lucifer », une comédie noire où elle interprète la secrétaire du Diable, et où le Diable
est interprété par... Fred Astaire ! Elle joue par la suite le rôle principal du téléfilm « The Spiral Staircase » (1962) avec à
ses côtés Eddie Albert et Gig Young, ce dernier étant son mari depuis 1957. Elle multiplie ses apparitions à la télévision
en participant aux séries « Rawhide » (avec Clint Eastwood, en 1963), « L'Homme à la Rolls » (1963) et « 77 Sunset
Strip » (1964). Ayant quitté l'acteur Gig Young, avec qui elle vivait une relation plutôt tumultueuse depuis quelques
années, pour se marier avec le réalisateur William Asher, Elizabeth Montgomery décide de s'associer avec son
nouveau mari et tourne en 1963 un pilote de la future série « Ma sorcière bien-aimée » (« Bewitched »). L'émission est
présentée à l'automne et obtient un tel succès que les deux associés décident d'en faire une série hebdomadaire. La
belle aventure de Samantha, la sorcière bien-aimée de tous, débutera officiellement en septembre 1964, et ne prendra
fin que huit ans plus tard, au printemps 1972. Le feuilleton deviendra une véritable série culte, et Elizabeth Montgomery
sera nominée cinq fois de suite aux Emmy Awards, entre 1965 et 1970. Les autres artisans de la série le seront aussi à
plusieurs reprises, et les acteurs, dont Dick York (Jean-Pierre), la grande Agnes Moorehead (dans le rôle de la vilaine
Endora) et Marion Lorne (dans celui de la charmante Tante Clara) ont fait ici un merveilleux travail digne de mention. «
Ma sorcière bien-aimée » est une série amusante, intelligente, et attachante. Elizabeth Montgomery deviendra alors
l'une des actrices les plus populaires des années soixante, et ce partout dans le monde. Après la fin de cette populaire
et longue série, en 1972, Elizabeth Montgomery change de registre et tente de faire oublier Samantha. Elle devient alors
la reine des téléfilms, et elle en tourne au moins un par année. Elle débute avec le suspense « Qui a tué Susan ? » («
The Victim ») en 1972. Elle divorce de William Asher (de qui elle a eu ses trois enfants : deux fils, Robert et William
Junior, et une fille, Rebecca) et s'installe avec l'acteur Robert Foxworth, qu'elle rencontre en 1973 lors du tournage du
film « Marquée par le destin » (« Mrs Sundance »). En 1974, elle renoue avec le succès dans le premier film qui traite
avec sensibilité du grave sujet du viol des femmes, « Une affaire de viol » (« A Case of Rape »). Elle est nominée une
septième fois aux Emmy Awards, grâce à ce rôle. Ce film a d'ailleurs eu un réel impact sur la société américaine. Le fait de
voir ainsi la douce et gentille Samantha se faire violer en a alors choqué. Le film a pu ainsi contribuer à faire tomber
quelques préjugés sur ce sujet encore tabou en 1974. Elizabeth Montgomery poursuit dans sa lancée avec « La
légende de Lizzie Borden » (« The Legend of Lizzie Borden ») en 1975, l'un des plus grands rôles de cette actrice (et elle
y héritera d'une huitième nomination aux Emmy Awards). Une légende qui n'en est pas une en fait, puisque Lizzie
Borden a réellement existé, et ce film raconte l'histoire véridique de cette femme froide et sinistre qui a été accusée
en 1892, à tort ou à raison, d'avoir assassiné sauvagement ses parents à coups de hache. Ce téléfilm a eu un vif succès,
et c'est normal, puisque la mise en scène est sobre et solide, la photographie soigée, et le jeu d'Elizabeth Montgomery
est retenu et efficace. Fritz Weaver, Katherine Helmond et Fionnuala Flanagan complètent la distribution de cette
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production. Suivront les films « Dark Victory » (1976) avec Anthony Hopkins, pour lequel elle sera nominée une
neuvième fois, « A Killing Affair » (1977) aux côtés du fameux O. J. Simpson, et « The Awakening Land » (1978), une
mini-série de huit heures pour laquelle Elizabeth obtiendra sa dixième et dernière nomination aux Emmy Awards sans
jamais gagner la fameuse statuette. Idem aux Golden Globes Awards d'ailleurs, où l'actrice sera nominée quatre fois
pour son rôle de Samantha (en 1964, 1966, 1968 et 1970), mais où la chance ne sera pas encore au rendez-vous.
Qu'importe les prix, elle poursuit son chemin et tourne ensuite l'excellent film « Violence dans la ville » (« Act of Violence
») et la production « Jennifer: A Woman Story », tous deux en 1979. « Belle Star » (1980), « La vie est un cirque » («
When the circus came to town », 1981, où elle affronte Christopher Plummer et Eileen Brennan), « The Rules of
Marriage » (1982, avec Elliot Gould comme partenaire), « Pièces à conviction » (« Missing Pieces », 1983) et « Emma »
(« Second Sight », 1984) suivront. Elizabeth Montgomery décide en 1985 d'être moins « gentille » dans ses films, et
elle devient l'abominable infirmière en chef d'une pension pour personnes âgées qui assassine les résidents ! Le film en
question, « Amos », obtient un grand succès, et Elizabeth fait face ici à d'autres comédiens chevronnés, dont Kirk
Douglas, Dorothy McGuire et Pat Morita. Elle tourne l'année suivante (1986) à nouveau avec Dorothy McGuire dans «
Between the Darkness and the Dawn » et décide de prendre un temps d'arrêt. Elle se lance alors dans la narration de
divers documentaires, dont « Coverup: Behind the Iran-Contra Affair » (1988) et « The Panama Deception » (1989), tout
deux gagnants de l'Oscar du meilleur documentaire de leur année respective. Elle prend aussi des positions sociales
importantes, ce que peu d'acteurs américains peuvent se vanter d'avoir fait jusqu'à présent. Notons ici, entre autres, la
défense des droits des femmes, des gays et des lesbiennes, des minorités ethniques. Elle ira même jusqu'à défiler, en
1992, à la parade de la fierté gay de Los Angeles, avec son ami l'acteur Dick Sargent, afin d'exposer à tous ses
convictions sociales libérales. Elizabeth Montgomery retourne aux téléfilms en 1990 avec « Tendre Choo » (« Face to
Face »), qu'elle tourne en Afrique pendant plusieurs mois avec son conjoint Robert Foxworth. Elle tourne par la suite «
Les péchés d'une mère » (« Sins of the mother », 1991, avec Dale Midkiff dans le rôle de son fils), « État de peur » (« With
Murder in Mind », 1992, pour une troisième fois avec Robert Foxworth), « Black Widow Murder: The Blanche Tyler
Moore Story » (1993), « The Corpse as a Familiar Face » (1994) et un ultime film en 1995, « Deadline for Murder », sur
la vie de la journaliste-criminologiste Edna Buchanan, gagnante du Prix Pulitzer. Elizabeth Montgomery décède d'un
cancer foudroyant le 18 mai 1995, à l'âge de 62 ans, à peine cinq semaines après avoir appris la nouvelle de sa maladie. Se
sachant condamnée, elle épouse Robert Foxworth, son conjoint des 22 dernières années, sur son lit de mort. Adorée
de toute une génération, elle fut l'une des plus grandes dames de la télévision américaine des années cinquante à
quatre-vingts dix. Une actrice hors pair. Donald Jr. Bilodeau (avec l'aimable autorisation de Cinémémorial) A PROPOS
DE BORIS SAGALNé le 18 octobre 1917 à Dnepropetrovsk en Ukraine), Boris Sagal est surtout reconnu par les
professionnels de la télévision pour les nombreux téléfilms qu'il a tournés, bien qu'il ait également mis en images des
épisodes de séries télévisées notamment pour "Combat !" avec Vic Morrow.Boris Sagal a régulièrement collaboré
avec de solides comédiens tels que Lorne Greene, Shelley Fabares, David McCallum, Jim Davis, Claude Rains, Myrna
Loy, Edward G. Robinson, etc... En France, indépendamment du téléfilm qu'il a mis en scène, "Une Affaire de Viol", on
a vu la série de prestige "Ike", avec Robert Duvall, qu'il a co-réalisée avec Melville Shavelson, en 1978 ou bien encore
le téléfilm "La Poursuite Sans Nom" avec Lorne Greene et Ben Murphy. N'oublions pas, pour le cinéma, qu'il a réalisé
également un film devenu un classique de la science-fiction, "Le Survivant", en 1971, avec le fabuleux Charlton Heston,
d'après un roman de Richard Matheson.Boris Sagal est décédé accidentellement le 22 mai 1981 à Portland dans l'Etat
de l'Oregon, alors qu'il participait au tournage du téléfilm : "World War III". DISTRIBUTIONElizabeth Montgomery (Ellen
Harrod)William Daniels (Leonard Alexander) Cliff Potts (Larry Retzliff) Rosemary Murphy (Muriel Dyer) Ronny Cox
(David Harrod) Patricia Smith (Marge Bracken) Ken Swofford (Détective Riley) Jonathan Lippe (Détective Parker)
Robert Karnes (Juge Sandy Kenyon) Anthony Carbone (Officier Carbone) Mario Gallo (Un photographre) Lionel
Johnston (Officier Kimbel) Charles Macauley (Docter Marsden) Polly Middleton (Judy) Davis Roberts (Officier Kane) Tom
Selleck (Stan) FICHE TECHNIQUERéalisation : Boris Sagal Producteur : Louis Rudolph Producteur exécutif : David
Levinson Producteur associé : Steven Halpern Scénario : Robert E. Thompson D'après une histoire de : Louis Rudolph
Directeur de la photographie : Terry K. Meade Montage : Richard Bracken Musique : Hal Mooney Production : Universal
Television (1974)
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