OCE: La grosse boulette qui enfonce El Fassi

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OCE: La grosse boulette qui enfonce El Fassi
MARDI 4 OCTOBRE 2011
NUMERO 3629 - PRIX MAROC: 4 DH - FRANCE: 1 € - DEPOT LEGAL: 100/1991 - DIRECTEUR DE PUBLICATION: ABDELMOUNAIM DILAMI
LE PREMIER QUOTIDIEN ECONOMIQUE DU MAROC
ES avatars de l’OCE, Office de commercialisation et d’exportation,
sont la meilleure leçon de ce
qu’il ne faut pas faire dans la
gestion publique, c’est-à-dire
différer les décisions, renoncer à les
appliquer… et croire que les problèmes
se résolvent en les oubliant.
Reprenons les faits. 1965, le départ
des grands colons donne un effet inattendu, les pertes des réseaux d’exportation. L’idée alors est de récupérer ce
savoir-faire avec un monopole d’Etat.
C’était la mode. L’OCE naquit et se mit
à travailler sur les réseaux. Symbole de
sa puissance, un grand immeuble sur
l’avenue la plus chère de Casablanca.
Dix ans plus tard, des doutes naissent:
cette puissance ne cache-t-elle pas des
incompétences, des opportunités ratées? Mais il faut encore attendre dix
ans et une féroce lutte d’influence autour du Roi Hassan II lui-même, pour
poser le problème. Finalement, en
1987, on coupe la poire en deux: c’est
la «démonopolisation».
Beaucoup pensent alors que la compétition tuera le produit Maroc ou que
l’OCE écrasera ses compétiteurs tant il
est en avance sur eux.
Tout faux!
Les exportations se diversifient et
croissent tandis que les Domaines,
Delassus ou d’autres encore, prennent
sous leurs ailes les offres des trop petites exploitations. L’OCE plonge dans
l’atonie: en gros, il n’existe plus que
par le budget qu’on lui verse chaque
année, sans que personne ne demande à
quoi cela sert. Deux images disent tout:
de son grand immeuble, il n’occupe
plus que quelques étages et quand il
veut se lancer dans le commerce équitable, il demande l’aide de l’INDH!
Trente-cinq ans d’indécision de
l’Etat produisent naturellement des
montagnes de gaspillages, lesquelles
attirent irrésistiblement les politiciens
qui veulent se faire un nom facilement
en trouvant des hommes à clouer au
pilori, avec un maximum d’effets de
manches.
Mais, finalement, on n’a encore rien
fait de constructif dans cette affaire.o
L
Nadia SALAH
OCE: La grosse
boulette qui
enfonce El Fassi
Marchica
Coup d’envoi
royal
• Il demande la dissolution de la
Commission d’enquête
• Réunion chaude aujourd’hui
à la Chambre des conseillers
(Ph. MAP)
Editorial
Voir page 2
Voir page 10
Affaire CNSS
I
■ Céréales: Gel des
droits de douane à
l’import
Les têtes qui risquent
de tomber
L s’agit sans doute de l’un des plus importants et plus controversés scandales
financiers de l’histoire du pays. Les audiences publiques concernant l’affaire de la
CNSS, qui trouve son origine dans le rapport
d’une commission parlementaire en 2002, devraient commencer aujourd’hui à la Cour d’appel de Casablanca. «Dilapidation des deniers
Voir page 12
publics, mauvaise gestion, gabegie, détournements et malversations de manière directe et
indirecte ayant ciblé l’institution et ses biens»,
sont les griefs reprochés à de grands responsables et cadres de la Caisse de 1971 à 2001.
L’affaire, qui traîne depuis déjà trop longtemps,
pourrait enfin trouver un dénouement.o
Voir Focus pages 4 & 6
Comment sortir
de la dépression
Une analyse de George Soros
Voir page 31
■ Dégraissage à la
Chambre des conseillers
Voir page 34
■ Résultats semestriels:
Seules les banques et les
minières ont assuré
Voir pages 22 & 23
Promopharm
raflé par les
Jordaniens
Voir page 9
Dossier de presse: 19/91 - L’ECONOMISTE 70, Bd Massira Khadra - Casablanca - Tél. : 05.22.95.36.00 (LG) - Fax: Rédaction 05.22.39.35.44 - 05.22.36.59.26 - Commercial 05.22.36.46.32 - www.leconomiste.com - [email protected]