Transformation des combles - Agence Qualité Construction
Transcription
Transformation des combles - Agence Qualité Construction
S uivre les techniques Transformation des combles : Une intervention à haut risque Rendre habitables des combles sous fermettes industrielles est une opération lourde et à haut risque dans certains cas. Elle requiert de grandes compétences professionnelles, tant pour la préconisation des solutions techniques que pour leur mise en œuvre. Au “hit parade” des malfaçons : la faiblesse des assemblages. (hauteur libre supérieure à 1,80 m), une surélévation de toiture est nécessaire, ou la création d’une ouverture sur une façade ou un pignon s’impose. Dans les autres cas de figure, par exemple maintien de la toiture et ouverture de fenêtres de toit, une déclaration préalable de travaux suffit. Doc. Harnois Modifier une charpente est un acte lourd. Il convient d’analyser la construction existante pour déterminer les solutions techniques adaptées et proposer des aménagements éventuels. De plus, un permis de construire est nécessaire dans les trois cas suivants : la surface habitable créée est supérieure à 20 m² SYCODÉS Informations n° 72 - mai - juin 2002 19 Transformation des combles : Une intervention à haut risque S u i v re l e s t e c h n i q u e s Un marché, trois segments La pente détermine le type de travaux. Lorsqu’elle est supérieure à 30° ou 70 %, le comble perdu devient habitable. L’aménagement représente alors 40 à 60 % de la surface au sol, sous une hauteur suffisante. Le chantier se déroule sous abri, avec des détuilages légers et partiels, sans gêner les habitants et sans surcoût important pour la modification de la charpente. Enfin, l’aspect extérieur de la maison ne change pas, au point d’ailleurs de n’exiger qu’une déclaration en mairie des fenêtres créées en toiture ou en pignon. Des pentes de toitures inférieures à 30° ou 70 % conduisent à d’importantes modifications de structure et créent des gênes pour les occupants. Il faut en effet procéder à une découverture. De plus, le permis de construire est obligatoire. Enfin, dans les régions à tuiles romanes et similaires, la surélévation impose les mêmes gênes que dans le cas précédent et nécessite d’importants renforts de la structure porteuse, afin de reprendre certaines descentes de charges, parfois trop ponctuelles. L’architecture régionale limite toujours la surface aménageable. Pour des entraxes inférieurs à 0,90 m, les éléments de charpente apportent de faibles surcharges ponctuelles en haut des murs, ce qui convient bien aux réalisations maçonnées courantes ou en béton cellulaire. Avec un entraxe de 0,60 m, l’effort transmis par chaque appui vaut 336 kg en vertical et 35 kg en horizontal. Les charpentes traditionnelles en bois se rencontrent dans les maisons de standing. L’effort transmis sur chaque appui vaut environ 2 500 kg en vertical et 265 kg en horizontal. Tout accroissement de l’entraxe de pose à 4,50 ou 5 m crée assez souvent des sinistres. La charpente métallique développe des systèmes constructifs en portiques où l’ensemble des matériaux participe à la stabilité de l’ouvrage. On ne peut modifier un élément sans une étude d’ensemble et mieux vaut déléguer toute intervention au constructeur d’origine qui dispose d’un département spécialisé dans la transformation de ce système constructif particulier. ■ Prendre les murs en compte Doc. Giagnoni Les maisons soumises à des transformations de combles datent en général d’une dizaine d’années. Les finances du ménage se sont améliorées en même temps que les enfants ont grandi. L’aspiration à une augmentation de la surface habitable s’opère vers le haut, lorsque le jardin ne peut offrir de surface constructible. Les murs sont souvent maçonnés, en majorité érigés avec des parpaings, et dans une moindre mesure avec des briques creuses, qui reposent le plus souvent sur un terre-plein. Théoriquement, un chaînage périphérique couvre l’ensemble des murs. Plus rarement, les angles sont traités par des parpaings coffrants dans lesquels on coule du béton. Les constructions industrialisées utilisent des panneaux en béton, soit lourds et de grandes dimensions, soit petits et manuportables. Tous ces systèmes exigent une stabilisation par la charpente, conçue dans ce sens, et ils demandent des positions précises pour les descentes de charge. Les constructions en bois, très marginales (moins de 5 % du marché de la maison individuelle) font l’objet d’une étude de stabilité précise, traitée principalement par la charpente. Système le plus répandu, la fermette se diffuse en France depuis les années 60. Dans le secteur de la maison individuelle, marché potentiel de la transformation des combles, la fermette industrielle représente 63 % du marché de la charpente, avec des pointes à 80 % dans le Nord de la France. Les éléments, également appelés fermes-chevrons, sont posés à entraxes réduits afin de supporter les matériaux de couverture et de plafond : un entraxe de 0,60 m qui “évolue” parfois jusque 1,40 m ! 20 Doc. Giagnoni Charpentes : attention à l’entraxe Transformation d'une charpente traditionnelle en vue d'aménager les combles de façon plus spacieuse. la première transformation avait supprimé les contrefiches et les jambes de force travaillaient en compression sur l'entrait bas. Réparation. Un portique, des contrefiches et des goussets convenablement dimensionnés remplacent la structure existante. Le poinçon central, utile pour le déroulement du chantier et qui descend jusqu'au plancher, sera raccourci jusqu'à l'entrait haut. SYCODÉS Informations n° 72 - mai - juin 2002 Transformation des combles : Une intervention à haut risque S u i v re l e s t e c h n i q u e s Techniques et… difficultés techniques Les solutions techniques proposées sont diverses. Mais encore une fois, la qualité a un prix ! Vouloir réduire le prix de revient pour mieux vendre est source de désordres ultérieurs, qu’au bout du compte le professionnel paiera. Nouveaux éléments porteurs perpendiculaires aux fermettes existantes On met en place des poutres porteuses qui prennent appui de pignon à pignon. Elles supportent les charges de la charpente et celle du plancher, par l’intermédiaire d’un solivage qui leur est perpendiculaire. Plusieurs techniques de poutres peuvent être utilisées : ■ Poutres porteuses en bois reconstitué de type Kerto ou Lamibois, ou bien en lamellé collé, parfois composées de plusieurs parties qui sont assemblées sur place par un gousset ; ■ Poutres porteuses en bois massif moisés, triangulées, montées sur place et assemblées par boulons et pointes (la poutre treillis très répandue pour les ponts de chemin de fer) ; ■ Poutres porteuses en acier, partiellement triangulées ou sous-tendues par un câblage, assemblées sur le site par des boulons. Cette technique est utilisée par le système Gary qui ne porte plus son nom. Le recours aux poutres en acier est séduisant sur le plan intellectuel, mais pas toujours bien maîtrisé. Défaut courant, on oublie généralement de venir retendre le câblage... Éléments porteurs et poteaux Cette variante du système précédent se justifie lorsque la portée des poutres est incompatible avec leur inertie. Notamment utilisée par Harnois, cette technique réalise un compromis qui facilite le déroulement du chantier en maximalisant l’espace disponible. Les poteaux sont dissimulés dans les cloisons ou placards existant au rez-de-chaussée. Ils reposent sur la dalle et non sur la chape flottante. Surélévations Dans ce cas de figure, il s’agit de construire un volume total ou partiel en prenant appui sur la structure existante du rez-de-chaussée. Les charges sont généralement transmises aux murs de façade par des poutres parallèles aux fermettes existantes. ■ Doc. Harnois Éléments porteurs parallèles aux fermettes existantes Les diverses solutions consistent à mettre en œuvre des éléments en bois ou dérivés, des produits industrialisés ou en bois reconstitués, selon un entraxe réduit à 0,60 m en moyenne. On traite ainsi les entraits haut et bas, les arbalétriers et les jambes de force. Il est nécessaire de constituer des assemblages et de ne pas se contenter de ceux existant à l’origine. L'ensemble des caissons bois sont suffisamment rapprochés pour que les panneaux porteurs supportent les charges prévues, sans le moindre affaissement. DIFFICULTÉS TECHNIQUES En général, travailler en réhabilitation ou en transformation de l’existant demande une bonne connaissance du bâti et des différentes technologies utilisées dans la construction. Chaque système constructif a ses limites et la modification d’un seul élément peut entraîner des catastrophes, éventuellement en chaîne. Or, la clientèle pour ce type de marchés, recherche un maximum de surface au moindre coût. Il conviendrait de la guider dans ses aspirations et de limiter ses ambitions. Mais bien souvent, le dossier technique d’une transformation des combles se réduit au plan type du projet initial, plus ou moins différent de la construction réalisée. Toute intervention dans la charpente devrait tenir compte des objectifs suivants : ■ La modification d’une charpente isostatique peut entraîner d’importants changements dans la transmission des efforts par les barres. Une barre en traction peut devenir en compression, ce qui demande à changer le système d’antiflambage des barres. ■ La technique de mise en œuvre devrait tenir compte des contreventements, du système de stabilité ainsi que des réseaux de fluides existants. ■ De façon générale, il faut éviter les charges ponctuelles afin de ne pas surcharger les maçonneries ou les fondations de façon différentielle, ou afin d’éviter des reprises en sous-œuvre spécialisées, coûteuses mais pas forcément réalisées. Le choix des systèmes recourt de préférence à des éléments manuportables à l’intérieur d’un comble, facilement adaptables à l’existant, et dont les reprises d’efforts éviteront des risques aux supports. SYCODÉS Informations n° 72 - mai - juin 2002 21 Transformation des combles : Une intervention à haut risque S u i v re l e s t e c h n i q u e s Pathologies rencontrées : Les 13 péchés capitaux Première intervention en charpente : renforcer les arbalétriers. À condition de le réaliser sur l'ensemble de leurs longueurs et de mettre en œuvre suffisamment de clous... TOITURES ROMANES Les toitures romanes conduisent généralement à une surélévation et à l'érection de murs. La solution maçonnée apporte une charge ponctuelle sur les façades parfois trop importante. De plus, reposant sur une structure bois, la comptabilité des matériaux n'est pas idéale. Mieux vaudrait ériger une structure verticale en bois. Éléments porteurs perpendiculaires aux fermettes existantes Gros inconvénient, ces systèmes ponctualisent des charges importantes en bout de poutre porteuse sur les murs pignons. Une poutre longue de 10 m apporte une charge généralement supérieure à 3 500 kg, parfaitement incompatible avec les appuis sur une paroi maçonnée ordinaire. Les systèmes, plus exigeants sur le plan technique, en théorie comme en pratique, génèrent plus facilement des sinistres qui sont, en conséquence, les 22 SYCODÉS Informations n° 72 - mai - juin 2002 Doc. PAP Nailweb Éléments porteurs parallèles aux fermettes existantes Les sinistres ne sont pas les plus nombreux. Au poids d’origine de la toiture, on ajoute celui des nouvelles pièces de bois ainsi que le plancher (150 kg/m²). La répartition des charges pour chaque appui (650 kg) n’exclut pas de veiller à la bonne rigidité des éléments, en particulier à la section de bois par rapport à la portée. Cependant, on peut noter quelques erreurs “type”. 1. Le mauvais renforcement des arbalétriers (insuffisant, absent ou partiel) modifie la géométrie de chaque fermette. Notez que la flèche d’un arbalétrier est calculée à 1/300ème et que les parois en plâtre (plafond ou rampant) imposent 1/400ème. Les arbalétriers fléchissent en creux, ce qui entraîne des fissures sur les plafonds des combles. 2. Un renfort partiel des entraits entraîne plusieurs conséquences : - Les arbalétriers fléchissent en creux, ce qui entraîne une flèche du plafond et des fissures. - Le plancher des combles se transforme en “trampoline”. - L’ensemble du comble repose sur les cloisons du rez-de-chaussée et les portes deviennent difficiles à ouvrir. 3. Les éléments rapportés manquent de rigidité et les flèches créées sont trop importantes. L’importante flexion des poutres entraîne un creux sur chaque rampant de toiture. Le plancher se transforme encore en “trampoline”. 4. Une mauvaise reconstitution du contreventement de la charpente entraîne une déformation générale de celle-ci, ce qui peut conduire à la fissuration des pignons. 5. Un espacement trop important des poutres peut s’avérer incompatible avec l’épaisseur du panneau plancher. Un aggloméré de 22 mm ne suffit pas dans tous les cas de figure. Les panneaux du plancher subissent des flexions et l’ensemble se transforme en trampoline. Doc. Alain Camparot-ERIbois Chaque système entraîne, en cas de mauvaise application, des pathologies plus ou moins importantes. Tour d’horizons des problèmes rencontrés sur le terrain. S u i v re l e s t e c h n i q u e s Transformation des combles : Une intervention à haut risque plus nombreux. En règle générale, les systèmes mis en œuvre ne prennent pas en compte deux points essentiels, le cumul des flèches entre éléments porteurs et éléments portés, et le fait que ce cumul est incompatible avec les déformations admissibles ou en cours dans le système d’origine. Parmi les erreurs types : 6. Un manque de rigidité des éléments entraîne des flèches en partie centrale des rampants de toiture, des flèches en plafond et parfois des fissures, un effet de “trampoline” du plancher des combles, le report de charge sur les cloisons du rez-de-chaussée et des difficultés pour ouvrir les portes intérieures à ce niveau. 7. Une mauvaise exécution de l’ancrage des poutres et la négligence de la reprise des efforts entraînent une fissuration des murs pignons sous les appuis des poutres, un abaissement général du comble, des flèches en plafond et parfois des fissures, le report de charge sur les cloisons et des difficultés pour ouvrir les portes au rez-de-chaussée. Dans le pire des cas, un effondrement est même possible. 8. Pour éviter une flexion trop importante de la poutre, la mise en place d’un appui intermédiaire mal calculé apporte jusqu’à 5 tonnes sur 50 cm². Ceci entraîne le flambement du poteau s’il a été dimensionné en petite section afin de se faire discret dans une cloison mince, épaisse de 52 mm ; une fissure du dallage qui supporte deux tiers de la charge totale sans disposer d’un système de répartition en surface, un abaissement général du comble, une flèche en plafond et des fissures éventuelles, le report de charge sur les cloisons et des difficultés pour ouvrir les portes au rez-de-chaussée. Transformation d’une charpente traditionnelle 9. La ferme traditionnelle comprenant poinçon et contrefiches est modifiée afin de créer un “tunnel” aménageable. Les bois supports de plafond se transforment en solives supports de plancher, avec les conséquences suivantes : flexibilité importante du plancher, flèche en plafond engendrant des fissures, creux sur les rampants de toiture, les assemblages dans les bois de charpente prennent du jeu et entraînent des fissures dans les habillages du comble ; la suppression du poinçon et des jambes de force sur la panne faîtière entraîne d’importants problèmes de contreventement ; la reprise des efforts des pieds de ferme entraîne des fissures en maçonnerie puisque chaque ferme supporte jusqu’à 4 700 kg en vertical et 260 kg en horizontal, sur des maçonneries non prévues à cet effet. 10. À l’origine, des solivettes de section 50 x 150 mm supportent le plafond. Les négliger et ne pas renforcer les entraits bas entraîne : un abaissement général du comble, des flèches en plafond et parfois des fissures, le report de charge sur les cloisons. SYCODÉS Informations n° 72 - mai - juin 2002 23 Transformation des combles : Une intervention à haut risque S u i v re l e s t e c h n i q u e s Transformation des charpentes portiques métalliques ou bois 11. L’intervention est très risquée parce que la tenue globale de la construction intègre tous les éléments de structure, charpente et murs préfabriqués. Le système constructif comprend de véritables poutres industrialisées de contreventement, posées à plat ou verticalement. Les entraxes de pose des fermes correspondent à des calepinages de panneaux de façade qui atteignent parfois 1,80 à 2,40 m. Néanmoins, des transformations sont entreprises en renforçant les fermes métalliques avec du bois, ou en renforçant les membrures de fermes en bois avec des bois moisés, mais sans reprendre les assemblages. Avec pour conséquences : - La flexion des fermes ; - L’abaissement général du comble ; - Une flèche en plafond et parfois des fissures ; - Le report de charge sur les cloisons ; - Des difficultés pour ouvrir les portes au rezde-chaussée. Au chevet des chevêtres 12. Les chevêtres d’escalier mal réalisés ou manquant de renforcement ne supportent pas la charge d’un escalier droit. Le plancher se déforme ponctuellement, les cloisons du rezde-chaussée sont mises en charge et la toiture peut “suivre” le mouvement général. Les escaliers hélicoïdaux sollicitent moins le plancher. 13. Pour ce qui est des fenêtres de toit, il conviendrait parfois d’adapter le format aux entraxes de la charpente. Les modèles de grande taille perturbent les structures des rampants, surtout si le chevêtre a été bâclé, sans renforcer les arbalétriers proches. Par ailleurs, un écartement important entre les fermettes conduit les liteaux à faire des vagues. Réparer et payer Les pathologies et les conséquences relevées montrent des erreurs types : manque de rigidité des éléments porteurs, absence de fiabilité des appuis, et parfaite hétérogénéité des assemblages. Certains sinistres sont issus d’un premier sinistre apparu malgré le renfort des bois par moisage. La flexion d’une charpente provient parfois d’appuis défaillants ou d’un mauvais contreventement qui entraîne le flambement de membrure d’une poutre porteuse. Les contraintes de calcul des structures imposent des exigences que le bois naturel ne peut pas toujours assumer. Aussi, mieux vaut souvent envisager d’utiliser des produits industriels comme des poutres industrialisées au profil en I, du lamellé collé ou bois reconstitué de type Kerto ou Lamibois, des étriers métalliques et chevilles adaptées au support, des pointes et boulons performants incorporant, si nécessaire, des crampons. Dans les cas simples de déformation, les réparations s’effectuent en ajoutant ces éléments de façon à recréer un système homogène et porteur. Dans les cas extrêmes, lorsque le comble repose sur les cloisons du niveau inférieur, une étude conduit à remplacer l’ensemble des composants du comble. En effet, généralement, les structures porteuses sont incompatibles. Évoquons les coûts uniquement pour la charpente, en délaissant les autres corps d’état et les dommages causés aux occupants. Le coût initial des travaux vaut 7 000 à 16 000 euros. De façon générale, on aboutit aux chiffres suivants : ■ En cas de renfort de charpente sans démontage, les travaux s’opèrent en sous-œuvre à l’intérieur du comble = 2 à 2,5 fois le coût de la charpente transformée ; ■ En cas de remplacement complet de la charpente et de ses habillages, après découverture et protection du bâti = 5 à 6 fois le coût de la charpente transformée. ■ Pascal Graindorge Pour la réalisation de cet article, nous tenons à remercier MM. Beaunier (Socabat), Faure (Reppel), Pierre Giagnoni (FFB), Georges Harnois, et tout particulièrement M. Camparot (ERIbois) pour sa connaissance du sujet et son incomparable photothèque. DÉSORDRES DU TROISIÈME TYPE ■ Les conduits de fumées maçonnés sont fissurés et fendus pour plusieurs raisons. La charpente fléchit parce que le chevêtre est malheureusement solidaire des autres éléments de charpente. La pointe du pignon bouge sous les méfaits du vent, ou a bougé parce que la charpente se déplace. Conséquences, on peut perdre l'étanchéité dans un conduit qui n'est pas tubé, ce qui diffuse le monoxyde de carbone... On peut également favoriser les risques d'incendie... ■ Assez souvent l'électricité est reprise en dépit des règles normatives et même, du moindre bon sens. Pas la moindre trace d'une boîte de dérivation, mais une profusion de dominos volants et de raccordement sur les prises du rez-de-chaussée. ■ La ventilation haute, extraction de la VMC, est souvent “simplifiée”. L'extraction aboutit, “un peu au petit bonheur la malchance”, dans les combles avec une profusion d'humidité, de manque d'hygiène et d'odeurs qui se disputent le palmarès des désagréments. ■ L'isolation thermique, pour faire bon poids, est bourrée entre les fermettes. L'épaisseur de 20 cm empêche ainsi les liteaux de respirer. Il faudrait que les arbalétriers des fermettes mesurent 23 cm dans le sens de l'épaisseur du toit. 24 SYCODÉS Informations n° 72 - mai - juin 2002