Un projet d`épicerie ambulante se dessine à Saint-Jean

LE PROGRÈS VENDREDI 8 JANVIER 2016
26 ACTU VILLEURBANNE
n Isabelle Pontoizeau et Alexis Artru, créateurs de l’Épicerie mobile (au centre) et les habitants du quartier Saint-Jean, où le camion magasin va
s’installer un jour par semaine. Photo Laura LEPINE
VILLE URB A NNE
COM M ER C E
Un projet d’épicerie ambulante
se dessine à Saint-Jean
Sollicité par plusieurs habitants, le camion magasin
de l’Épicerie mobile pourrait s’installer une fois par
semaine, le vendredi, dans
le quartier Saint-Jean.
D
u fromage de chèvre
frais, de la soupe de potimarron ou du poulet fermier,
le tout à quelques mètres de
chez vous. Isabelle Pontoizeau et Alexis Artru, créateurs de l’Épicerie mobile,
ont mis l’eau à la bouche des
habitants de Saint-Jean avec
leur impressionnant catalogue.
Leur concept ? Proposer des
produits frais, issus de l’agriculture locale, dans des quartiers dépourvus de commerces de proximité à bord de
leur camion magasin. Séduits par ce concept, plusieurs habitants de SaintJean espèrent bien les voir
débarquer dans leur quar-
À SAVOIR
n Produits frais et locaux
Depuis trois mois, l’Épicerie mobile propose
des produits frais issus
de l’agriculture locale
dans différents quartiers
de la Métropole dépourvus de commerces
de proximité.
INFOS www.epicerie-mobile.fr
www.leprogres.fr
tier. À commencer par Renée
Mariton, à l’initiative du projet : « C’est en lisant un article dans Le Progrès que j’ai
découvert l’Épicerie mobile.
J’ai tout de suite adhéré à leur
concept de proposer des produits de qualité à des prix intéressants, avec une possibilité de livraison à domicile.
Et puis, ils vendent aussi des
aliments que l’on ne trouve
pas à Viva market, comme la
charcuterie ou le vin. » De
son côté, l’Épicerie mobile
compte bien participer à la
vie du quartier en organisant
« des rencontres et séances
de dégustation », comme elle le fait dans le 9e arrondissement de Lyon, à Francheville et à La Mulatière.
Une initiative pour pallier
le manque de commerces
« Leur installation à Villeurbanne/Saint-Jean permettrait de développer le lien social, de créer un véritable lieu
de vie », confirme Pauline
Schlosser, référente du conseil de quartier. Privés de bureau de poste, de distributeur
automatique et de boulangerie, les habitants font en effet
face à un manque de commerces et services de proximité. « L’épicerie fonctionne
bien dans les secteurs où les
habitants sont mobilisés, et
c’est le cas à Saint-Jean ! »,
ajoute Isabelle Pontoizeau.
Réunis à la Maison des servi-
n Dans le camion de l’Épicerie mobile, on trouve une large variété de produits issus
de l’agriculture locale. Photo archives Laura LEPINE
ces publics, riverains et gérants de l’Épicerie mobile se
sont mis d’accord sur un
point : le camion ambulant
devrait s’installer chaque
vendredi après-midi, période
à laquelle le Viva market est
fermé.
Quant au lieu, plusieurs sites
ont été évoqués : les rues de
Saint-Jean, du Marais et de
Verdun. Pour l’heure, tous
attendent le feu vert de la Ville pour obtenir la place de
stationnement et la source
d’électricité nécessaires à
l’installation du camion.
L’appel est lancé.
De notre correspondante
locale Laura Lepine
Ce qu’en pensent les commerçants
présents sur le quartier…
Initiée par plusieurs habitants du quartier, l’installation
de l’Épicerie mobile à Saint-Jean est encore à l’état de
projet, mais fait parler. Du côté des commerçants, le projet semble récolter tous les suffrages : « C’est une excellente initiative. Et puis, si plusieurs habitants ont lancé cette
idée, c’est qu’il y a un réel besoin », note Bechir Hedia,
gérant du Viva market, unique supérette du quartier. Pour
Hakim Belaouiche, buraliste au Tabac presse Saint-Jean,
le camion magasin représente un réel service, surtout
pour « les personnes âgées qui ne peuvent pas toujours se
déplacer pour faire leurs courses ». L’Épicerie mobile
« pourrait aussi subvenir aux habitants à cours de pain ou
d’autres aliments le vendredi soir », note encore Françoise Allabert, propriétaire de la pharmacie Sorlin-Allabert.
69X