The Guennol Lioness

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The Guennol Lioness
Communiqué de presse Paris
Paris | 33 (0)1 53 05 53 66 | Sophie Dufresne | [email protected]
ARTS D’AFRIQUE ET D’OCEANIE
Couple de statues d'autel Yoruba / Nago (estimation : 400.000 – 600.000 € chacune)
Deux exceptionnelles statues Yoruba/Nago, Bénin
Cinq masques emblématiques des Arts d’Afrique
Trois chefs-d’œuvre en ivoire
Un ensemble d’objets remarquables d’Océanie
Paris, novembre 2011 – La prochaine vente d’Arts d’Afrique et d’Océanie qui aura lieu le
14 décembre prochain à Paris proposera un ensemble extrêmement sélectif de 100 lots
certains de provenance remarquable et d’autres apparaissant pour la première fois sur le
marché.
Deux exceptionnelles statues Yoruba/Nago, Bénin
Les deux statues d'autel Yoruba / Nago que Sotheby’s a l’honneur de mettre en vente sont
extraordinaires tant par leur qualité que par leur rareté. Il existe très peu de statues d'autel
documentées provenant de cette région du Bénin. Elles sont l'œuvre d'un artiste
remarquablement talentueux et doté d'une imagination merveilleuse. Plus encore, elles
représentent des objets rituels complémentaires destinés à un autel spécifique. A l'instar de
nombreuses statuettes d'autel et de vérandas s'impose dans ces œuvres très
Agrément N° 2001 – 002 du 25 octobre 2001
Vente dirigée par Alain Renner
anciennes l'affirmation du partage de la société Yoruba : le pouvoir affirmé de l'homme, du
chasseur/guerrier, du cavalier, et celui intime, caché de la femme (estimation : 400.000 –
600.000 € chacune).
Cinq masques emblématiques des Arts d’Afrique
Comptant d'après William Rubin parmi les esthétiques qui inspirèrent
Picasso, un masque Boa provenant de la République
Démocratique du Congo contraste entre la force de l'expression et
l'épure géométrique de la forme. Si les peuples installés dans cette
région utilisaient peu de masques, ceux des Boa s'inscrivent parmi les
plus rares et dont l'esthétique compte aujourd'hui parmi les plus
emblématiques (estimation : 200.000 – 300.000 €).
Un puissant masque Bété-Guro provenant de la Côte d'Ivoire
s'impose, dans la tension des lignes et l'acuité des formes, comme
l'un des plus remarquables témoins d'un corpus très restreint. Celui-ci relève d'un style
ancien comptant parmi les plus pointus des arts de la Côte d'Ivoire. Parmi les témoins les
plus remarquables de ce groupe figure un masque aujourd'hui exposé au musée du quai
Branly et un conservé au British Museum (estimation : 120.000 – 180.000 €).
Un très ancien masque Yoruba-Nago en bois utilisé à l’occasion de la cérémonie EfeGelede est caractéristique des Yoruba du Sud-Ouest du Bénin. Il se distingue comme l’un
des plus remarquables pour la finesse des modelés, le visage et les yeux pénétrants
renvoient à l'essentielle beauté et à l'autorité des femmes ancêtres (estimation : 150.000 –
200.000 €).
Il est paradoxal d'imaginer que certains chefs-d'œuvre de la sculpture africaine aient été
façonnés pour finalement ne pas être vus lors des rituels dans lesquels ils intervenaient.
C'est pourtant le cas des masques Punu noirs, dont la teinte symbolise leur rapport avec
les forces du monde des esprits. Un très petit nombre de masques, de morphologie
analogue aux masques blancs mais entièrement teintés de noir existent. Ce masque Ikwara
du Sud du Gabon, aujourd'hui révélé à l'admiration du monde après avoir longuement
animé des rituels secrets de la forêt équatoriale, est une œuvre majeure et rare tant par son
exceptionnelle qualité formelle que par son ancienneté (estimation : 350.000 – 450.000 €).
Dans la typologie des masques Kwélé se distinguent ceux dits
«à cornes enveloppantes» - auquel ce rare masque de
l’ancienne collection Félix Fénéon se rattache – identifiés comme
les emblèmes de la société initiatique du Beete. Regroupant
notables et guerriers, le Beete avait pour rôle de mobiliser les
forces magiques de la communauté en vue de résoudre des
situations de crise, de conjurer un
danger ou de favoriser la vie collective
du village. Ce masque emblématique
évoque à la fois l'ancêtre tutélaire et un
esprit de la forêt dans la réinterprétation
des cornes de grandes antilopes
(estimation : 200.000 – 250.000 €).
Les grandes effigies commémoratives de chefs Yombé visant
à perpétuer la mémoire des personnalités qu'elles honoraient,
sont très rares et comptent parmi les fleurons de plusieurs
institutions majeures comme le Metropolitan Museum of Art de
New York ou le musée de Tervuren. La statuaire des Yombé
exprime, à travers la gestuelle des personnages, le code moral,
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politique et religieux de la civilisation Kongo à laquelle ils se rattachent. L’effigie mise en
vente se distingue par la charge magico-religieuse dont l'ancienne présence est attestée par
la large cavité creusée dans l'abdomen, signifiant l'importance remarquable de l'individu
portraituré et des pouvoirs d'intercession et de protection qui lui étaient conférés (estimation :
250.000 – 400.000 €).
Parmi le corpus très restreint des grandes statues lekat, la statue Bangwa, Cameroun,
mise en vente par Sotheby’s s'impose comme la plus magistrale. A l'intensité du visage
répond la force exprimée par la puissance des volumes et par la multiplication des
réceptacles à charges magico-religieuses. Les Bangwa orientaux ont créé un art des plus
expressionnistes, dont témoignent magistralement les grandes statues nommées lekat.
Conservées sur plusieurs générations plutôt que remplacées, très rares sont celles à avoir
été cédées (estimation: 250.000 – 350.000 €).
Après le record obtenu pour le siège à cariatide féminine d’Harry
Bombeck, un chef-d’œuvre du Maître de Buli, adjugé 5.4 M€ en
décembre 2010 à Paris, sera mise en vente une tête reliquaire de 8
cm de haut attribuée à la même main. A l'événement que constitue
la découverte d'une œuvre inédite du célèbre sculpteur Luba, s'ajoute
ici le caractère exceptionnel d'un type – reliquaire - jusqu'ici inconnu
dans ce corpus emblématique. Par-delà les liens entre de l'histoire
politique et religieuse de la principauté de Buli dont elle témoigne,
cette tête s'impose comme une très rare et émouvante miniature du
Maître de Buli (estimation : 70.000 – 100.000 €).
Trois chefs-d’œuvre en ivoire
Un exemplaire inédit de figure anthropomorphe Hungaan,
République Démocratique du Congo, est l’un des superbes
témoins d'une civilisation, d'un «âge d'or de la sculpture en ivoire» qui
a dû connaître son apogée il y a plus de deux cents ans. Elle s’ajoute
aux seuls quatre autres figurines connues de
ce type, dont celle de la collection Charles
Ratton, exposée au Pavillon des Sessions
(Musée du Quai Branly). Ces figurines
pourraient être liées à la notion de fertilité, à
celle de métempsychose, ou encore au culte
des ancêtres (estimation : 30.000 – 50.000 €).
Provenant de la République Démocratique du Congo aussi, la
statuette Lega de l'ancienne collection Julius et Josefa
Carlebach de New York est une démonstration idéale de la
complexité des styles des ivoiriers Lega. Cet isengo - objet d'initiation
sacré - à la magnifique patine lustrée résulte du génie créatif d'un
artiste individuel (estimation : 200.000 – 300.000 €).
Cette section proposera également un bracelet Kikuyu, Kenya, le plus beau du type,
collecté en 1906, d'une grande élégance, dessinant deux croissants se rejoignant à
l'extrémité des courbes. A la perfection et à l’audace de sa forme épurée répond la patine
tout en nuances, miel et brun rouge sur les faces externes, brune et profonde sur la partie
interne (estimation : 80.000 – 120.000 €).
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Objets rituels d’Océanie
Un exceptionnel Dieu-bâton délicatement gravé relève du célèbre
corpus de sculptures traditionnelles en bois provenant de Rarotonga,
îles Cook, Polynésie. Les sculptures de cette forme sont
extrêmement rares et celle-ci s'inscrit parmi les seuls seize bâtons
complets de ce type aujourd'hui conservés dans des collections
publiques ou privées. Ces objets sont interprétés en tant qu’emblème
matériel dans lequel l'esprit du dieu élit temporairement domicile
pendant les cérémonies religieuses. Il a aussi été suggéré que ces
sculptures soient des bâtons généalogiques du lignage de la famille
royale (estimation : 200.000 – 300.000 €).
Parmi les énigmatiques représentations sculptées de l'île de Pâques,
les statues Moai tangata moko dites d' «hommes-lézards »
comme celle que Sotheby’s mettra en vente, relèvent des expressions
les plus singulières. La mythologie pascuane accorde une importance particulière au lézard
et à la notion de métamorphose. Leur signification demeure en grande partie inconnue.
Pendant près de quarante ans, cette statue a été considérée par l'écrivain et galeriste
d'avant-garde Daniel Cordier - qui participa en 1964 à la célèbre exposition Le Surréalisme à
la galerie Charpentier - comme l'une des œuvres les plus
significatives de sa collection (estimation : 150.000 – 200.000 €).
Une rare statue Mundogomor, Aire Biwat, Papouasie NouvelleGuinée, inédite, est remarquable pour sa signification à la fois
sociale, cérémonielle et religieuse. Pour la figure humaine,
l'esthétique Biwat constitue sans aucun doute l'expression la plus
puissante des arts de Nouvelle-Guinée. Ces sculptures qui
couronnaient les grandes flûtes sacrées en bambou étaient
considérées par les Biwat eux-mêmes comme les plus importantes
de leurs sculptures et revêtaient un caractère sacré (estimation :
80.000 – 120.000 €).
Exposition
Samedi 10 décembre 10h-18h
Lundi 12 décembre
10h-18h
Mardi 13 décembre
10h-18h
Mercredi 14 décembre 10h-12h
* Les estimations sont hors commission d’achat
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