La sensibilisation de l`Assemblée nationale burkinabé sur
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La sensibilisation de l`Assemblée nationale burkinabé sur
La sensibilisation de l’Assemblée nationale burkinabé sur la thématique de MGF/E et le travail fait jusqu’à présent BoyoJean Célestin KOUSSOUBE Membre de la CEASC Novembre 2013 INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 3 I) LES TEXTES JURIDIQUES INTERNATIONAUX EN MATIERE DE LUTTE CONTRE LES MGFs ............ 3 - LA CEDEF ...................................................................................................................................... 4 - LE PROTOCOLE DE MAPUTO ....................................................................................................... 4 - LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DES ENFANTS .............................................................. 4 II) LES ACTIONS ENTREPRISES DANS LE CADRE DES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX ............... 5 1‐ L’engagement burkinabé et le CIAF ........................................................................................ 5 2‐ L’engagement burkinabé et l’UIP ............................................................................................ 5 3‐ L’engagement burkinabé et le système des nations unies ..................................................... 7 4‐ L’engagement burkinabé et l’AWEPA ..................................................................................... 8 III) LES TEXTES JURIDIQUES NATIONAUX EN MATIERE DE LUTTE CONTRE LES MGFs ................. 9 CONCLUSION ......................................................................................................................................... 10 INTRODUCTION Les mutilations génitales féminines ont longtemps été considérées comme un élément fondamental de l’identité culturelle ; sa pratique est très répandue dans de nombreuses sociétés africaines et au sein des communautés d’immigrants en Europe et aux Etats-Unis d’Amérique et en Asie du Sud. Basée sur des croyances traditionnelles, la pratique relève de l’ignorance et de l’obscurantisme. Au Burkina Faso, au titre des violences sociétales et de la discrimination à l’encontre des femmes et des enfants figure tout comme la traite des personnes,la discrimination à l’encontre des personnes handicapées et travail des enfants, la pratique de la mutilation génitale féminine. En 2012, les statistiques mondiales sur la santé, annoncent entre 100 et 140 millions de jeunes filles et femmes victimes de cette pratique dans le monde et plus de 3 millions de jeunes filles qui en courent le risque chaque année, rien qu’en Afrique. Toutefois, grâce aux nombreux efforts déployés aux niveaux international, régional et national par les acteurs œuvrant dans la promotion de l’abandon de la pratique, les mutilations génitales féminines connaissent un léger recul. Au nombre des acteurs de promotion,nous avons les organisations de la société civile, les acteurs et structures étatiques et les parlementaires. En effet, le parlement burkinabé n’a jamais été à l’écart dans la lutte contre ces pratiques erronées. Le parlement à l’image de son pays s’est beaucoup investit dans la lutte que cela soit de manière officiel ou non. I) LESTEXTESJURIDIQUESINTERNATIONAUXENMATIEREDE LUTTECONTRELESMGFs Au Burkina Faso, tous ont compris que la mutilation génitale féminine/excision constitue une violation des droits humains des femmes et des filles. Ainsi, l’engagement politique, associé à un environnement juridique favorable, est un élément important de la promotionde l’abandon des MGF/E.Toute action tendant à accroître la mobilisation politique aux niveaux mondial, régional et national est essentielle pour atteindre cet objectif.Tout comme la communauté internationale notre pays exprimedepuis longtemps son rejet decette manifestation extrême de l’inégalitéentre les sexes, notamment parle biais des instruments internationaux qu’il a ratifié. Il s’agit de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), de la Convention relative aux droits de l’enfant (CRC) et de la Charte africaine sur les droits humains et les droits des personnes. - LACEDEF La CEDEF, adoptée en 1979 par l’Assemblée générale des Nations Unies, a été saluée comme l’acte législatif international promulguant les droits de la femme. Le Burkina Faso l’a ratifié le 14 octobre 1987. À sa neuvième session, en 1990, le Comité CEDEF a publié sa recommandation générale N°14, recommandant « aux États Membres de prendre des mesures appropriées et efficaces en vue d’éliminer la pratique de la circoncision féminine » (Division de la promotion de la femme 2000-2009). En 2002, l’Assemblée générale a appelé les États Membres à ratifier la CEDEF ou à yadhérer dans sa résolution sur les pratiques traditionnelles ou coutumières. Des recommandations concernant les MGF/E émanant des rapports des États Membres sont régulièrement utilisées à des fins de plaidoyer en vue d’encourager l’application des Conventions. - LEPROTOCOLEDEMAPUTO Le Protocole de la Charte africaine sur les droits humainset les droits de la personne concernant les droits de lafemme en Afrique, connu sous le nom de « Protocole deMaputo », a été adopté par l’Union africaine en juillet2003 à Maputo (Mozambique). L’article 5, relatif àl’élimination des pratiques nuisibles, oblige les États à prendre toutes les mesures nécessaires pour éliminer ces pratiques, notamment en suscitant une prise de conscience publique par la sensibilisation et l’éducation; en interdisant par des mesures législatives toutes les formes de MGF/E, la scarification, la médicalisation et la paramédicalisation des MGF/E ; en aidant les victimes et en protégeant les femmes en danger. - LACONVENTIONRELATIVEAUXDROITSDESENFANTS Ratifiée par le Burkina Faso en 1992, la Charte est entrée dans l’ordonnancement juridique du pays qui s’efforce de rendre sa législation conforme aux dispositions de celle-ci et de ratifier les autres conventions relatives aux enfants telles que les conventions en matière d’adoption, de travail des enfants, de trafic. II) LESACTIONSENTREPRISESDANSLECADREDES ENGAGEMENTSINTERNATIONAUX 1‐ L’engagementburkinabéetleCIAF Outre ces textes, on retient de l’engagement international, au sein duquel notre pays a toujours répondu présent, son adhésion auprès des militantes anti-MGFà travers le Comité Inter Africain (CIAF) sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants (CIAF) en vue de mener la guerre contre les coutumes africaines néfastes à la santé telles que le gavage, les tabous nutritionnels, mais surtout, les mutilations génitales féminines (MGF-excision) depuis bientôt trente (30) ans (1984-2013). Cette lutte a permis d’instaurer la journée internationale Tolérance zéro pour les MGFlorsde la Conférence sur la tolérance zéro aux MGF en 2003. Notre parlement à travers notre pays y est très engagé, j’en veux pour preuve la nomination de la première dame du Faso en tant qu’ambassadrice de bonne volonté du CIAF. Depuis cette époque, le CIAF a toujours eu à cœur d’observer cette journée avec tous ses partenaires, de longue ou fraîche date. C’est ainsi que le comité a célébré le 6 février 2008 au siège del’UIP, avec la collaboration et la participation de partenaires importants. Le CIAF est pleinement conscient du rôle important que peut jouer l’UIP. Selon M. Abdoulaye Sow, Professeur en Faculté des Lettres de l’Université de Nouakchott (Mauritanie), « une mutilation ne saurait être élevée au rang d’acte culturel » et « ces mutilations violent l’intégrité physique des femmes en en faisant de simples objets sexuels et je ne peux, en tant qu’Africain, accepter de vouer mes filles à un tel sort ».A l’image de ce professeur, les pays ont besoin de lois et d’engagement de la part du parlementet du gouvernement, qui doivent affecterdes crédits à l’éducation et à l’informationet légiférer contre cette pratique. L’article 5 du Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes, qui porte sur l’élimination des pratiques néfastes, stipule que les Etats parties ont le devoir de protéger lesfemmes et les filles contre les MGFs. 2‐ L’engagementburkinabéetl’UIP En 2001 s’est tenue, à Ouagadougou, la 106èmeConférence del’Union interparlementaire. Cette conférence a été l’occasion d’un débatparlementaire intitulé « Une violence contre les femmes : les mutilations sexuelles féminines ». Dirigée en son temps, par lePrésident de l’Assembléenationale du Burkina Faso,MauriceMélégué Traoré,également chef coutumierdans son village, la tableronde avait pour objet deprésenter diverses pratiquestraditionnelles, telles l’excisionet l’infibulation, qui affectentdes millions de fillettes etde femmes dans plus detrente pays, spécialement enAfrique sahélienne, et aussi desensibiliser les parlementaires,hommes et femmes, àl’importance de parvenir àl’élimination de ces pratiquesdans le respect des cultures etdes personnes. A cette date, les participants s’étaient convenus qu’une législation de nature à prévenir, combattre et punir les mutilations sexuelles féminines devait être adoptée dans les pays où ces pratiques perdurent et qu’il était souhaitable que les législations et programmes en la matière soient harmonisés afin d’éviter que les jeunes filles d’un pays touché par l’interdiction ne soient soumises à ces pratiques dans un pays où la loi reste tolérante. Par ailleurs, sous l’impulsion du l’UIP, notre pays en général et le parlement en particulier organise au cours du mois de décembre de chaque année une journée de réflexion sur les violences faites aux femmes et aux filles.En effet, la Résolution de l'UIP, adopté lors de sa 114ème Assemblée, le 12 mai 2006, au paragraphe 6, dit ceci je cite « L'Union interparlementaire engage les gouvernements, les parlements et les organisations non gouvernementales à organiser des activités pour sensibiliser l'opinion publique au problème de la violence contre les femmes, notamment à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, célébrée le 25 novembre de chaque année ». L’organisation de cette journée rentre dans le cadre des 16 jours d'activisme contre la violence faite aux femmes et aux filles qui est une campagne mondiale qui date de 1991 et qui tire son origine Centre pour le leadership mondial des femmes.Les dates de début et de fin de la campagne sont respectivement le 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes et le 10 décembre, Journée internationale des droits de l'homme. Ces dates ont été choisies pour lier symboliquement la violence faite aux femmes aux droits humains et pour souligner que cette violence constitue une violation des droits de la personne. Au cours de cette journée, les parlementaires burkinabés échangent avec les associations et organisations de la société civile, les partenaires techniques et financiers, les leaders des communautés religieuses et coutumières sur les violences faites aux femmes. Ces journées servent de cadre d’échanges entre les acteurs du pays. Ils y partagent les expériences et les bonnes pratiques et en tirent des recommandations pour la poursuite de la lutte. Dans sa lutte contre la pratique des mutilations génitales, le parlement burkinabé a pu toujours compter sur l’appui de l’Union interparlementaire (UIP). Cette institution parlementaire s’est toujours prononcée contre de telles pratiques. En 2009, M. Anders B. Johnsson, Secrétaire général de l’UIP caractérisait les mutilations génitales féminines d’une atteinte à la dignité humaine. Pour lutter contre les MGF, il faut absolument que se dégage entre les acteurs de la vie privée et publique une synergie, seule à même de permettre la concrétisation de l’objectif visant à l’abandon de cette pratique en l’espace d’une génération. Depuis 2001, l’UIP a commencé à prendre des mesuresplus précises et plus concrètes. Ellea créé une base de données contenanttoutes les lois et toute la réglementation sur les MGF dans plusieurs pays, afin que les législateurs disposent des outils indispensables pour légiférer dans ce domaine. C’est dans cette optique que, l’Assemblée nationale du Burkina Faso a organisé en collaboration avec l’UIP et le national démocratique institut (NDI), les 29 et 29 mars et le 30-31-1er avril 2011, deux séminaires sur « le rôle du parlement dans la mise en œuvre de la CEDEF » et « Légiférer contre les violences faites aux femmes : le rôle des parlements d’Afrique centrale et de l’ouest ». Ces ateliers avaient pour objectifs de déterminer le rôle des parlementaires dans la mise en œuvre de la CEDEF et de donner aux parlementaires de la région, hommes et femmes, des éléments pour apporter une réponse globale et multisectorielle à la violence faite aux femmes et à les informer sur les principaux instruments internationaux et régionaux applicables. Ces actions entre dans le cadre de l’engagement international des parlements quistipulant qu’ilsse fixent pour objectif la disparition de cette pratique en l’espace d’une génération. Enfin de le cadre de l’engagement des parlementaires dans la lutte contre ces pratiques néfastes nous avons bon nombres de session de l’APF auxquels les députés burkinabés ont eu soit à y participer soit à y donner des communications sur la thématique de l’excision. L’exemple le plus récent est la participation du député GUIGMA Gisèle la session de l’APF qui s’est tenue à Bruxelles (Belgique) du 8 au12 juillet 2012. Au cours de cette session elle a présenté une communication sur la pratique de l’excision au Burkina (état des lieux, stratégies et actions développées, acquis et difficultés, défis et perspectives). 3‐ L’engagementburkinabéetlesystèmedesnationsunies Hormis ces séminaires, en 2012, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté à l’unanimité la résolution 67/146, condamnant les MGF et les pratiques nuisibles connexes et exhortant les États Membres à prendre les mesures nécessaires pour en accélérer l’élimination : adopter une législation interdisant la pratique et l’appliquer, sensibiliser aux effets des MGF etaffecter des ressources adéquates à la protection des femmes et des filles contre cette forme de violence. En plus de l’UIP, le Burkina a toujours pu compter sur le soutien de partenaires tels l’UNICEF et UNFPA. Notre pays a bénéficié en 2008, d’un programme quinquennal conjoint changement sur les MGFs. UNICEF-UNFPA pour accélérer le 4‐ L’engagementburkinabéetl’AWEPA Egalement, le Burkina Faso a le soutien de l’Association des parlementaires européens pourl’Afrique (AWEPA), ONG internationale fondée par lesparlementaires européens pour réduire la pauvreté etprotéger les droits humains en soutenant le fonctionnementefficace des parlements en Afrique. L’AWEPA estime que les parlementaires ontun rôle important à jouer dans l’effort conduit pourmettre fin aux MGF/E. Il est parvenu à obtenir l’attention desparlementaires intéressés aux problèmes d’égalité dessexes (par ex., violence à l’égard des femmes et MGF/E)au Burkina Faso, au Sénégal et au Mali dans le but desoutenir leurs activités en cours, de les sensibiliser auxMGF/E et, en fin de compte, de catalyser les alliancesnationales et transnationales entre ces parlementaires. Au cours de l’année 2012, l’assemblée nationale du Burkina Faso a organisé en partenariat avec l’AWEPA, deux ateliers nationaux (25 et 26 avril et 5 et 7 septembre 2012)dans le cadre de son projet « Le rôle des parlementaires dans l’abandon des mutilations génitales féminines (MGF/E) » L’objectif principal du programme MGF/E de l’AWEPA est l’abandon complet de la pratique des mutilations génitales féminines/excisions en Afrique et en Europe d’ici à 2015. Plus spécifiquement, le programme vise au renforcement des capacités des parlements africains afin qu’ils puissent exercer leurs fonctions de contrôle, de représentation et de législation dans le but d’œuvrer pour l’abandon des mutilations génitales féminines/excisions. L’accent est mis, d’une part, sur la promulgation de lois MGF/E et sur leur mise en œuvre et, d’autre part, sur la nécessité d’une approche communautaire au problème.Les résultats visés sont une plus forte prise d’action parlementaire contre les MGF/E, le renforcement de la coopération afro-européenne sur cette thématique, la mobilisation de fonds supplémentaires pour cette action et une interaction accentuée avec la société civile. Afin d’appuyer les discussions des parlementaires, au cours des deux ateliers, les parlementaires ont réalisé des visites terrain dans la région su nord, plus précisément à Ouahigouya, dans les villages de Filly, de Zogoré et de Sissamba. Au cours de ces visites, les parlementaires ont touché du doigt l’engagement des populations dans la lutte contre la pratique des MGFs. Ces efforts ont été possibles grâce aux associations actives dans la région telle que l’association AMMIE qui œuvre dans le domaine de l’Appui Moral, Matériel et Intellectuel à l'Enfant. III) LESTEXTESJURIDIQUESNATIONAUXENMATIEREDELUTTE CONTRELESMGFs En 1996, le parlement burkinabé a révisé son code pénal. Cette révision a permis de prendre des dispositions, donnant la possibilité aux femmes de poursuivre certaines violences. Parmi ces dispositions nous pouvons retenir les articles 380 à 382 du code Pénal sur l’excision qui réprime le fait de porter atteinte à l’organe génital de la femme par ablation, excision, infibulation, insensibilisation ou par tout autre moyen. L’article 380 dit ceci : Est puni d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 150 000 à 900 000 francs CFA ou l’une de ces deux peines seulement, quiconque porte ou tente de porter atteinte à l’intégrité de l’organe génital de la femme par ablation totale, par excision, par insensibilisation ou par tout autre moyen. - Si la mort en est résultée, la peine est d’un emprisonnement de cinq à dix ans. - Aussi les auteurs et les coauteurs des MGF sont punis d’un emprisonnement de 6 mois à trois ans et d’une amende de 150 000 FCFA à 900 000 FCFA ou l’une de ces deux peines seulement. - En l’espèce, non seulement l’acte est sanctionnée par le législateur, mais même la tentative est considéré comme une infraction punissable : quiconque porte ou tente de porter atteinte à l’intégrité de l’organe génitale féminine. - Le législateur a voulu par-là montrer le caractère sacré de la vie qui doit être préservée par toute personne en tout lieu et en tout temps. A l’article 381 il est dit : - Les peines sont portées au maximum si le coupable est du corps médical ou paramédical. La juridiction saisie peut en outre prononcer contre lui l’interdiction d’exercer sa profession pour une durée qui ne peut excéder cinq ans. - En effet, s’il existe des circonstances atténuante pour le citoyen profane qui se rend coupable de mutilations génitales féminines parce que ignorant leurs conséquences néfastes sur la santé des femmes et des filles, il n’est pas de même pour les médecins, infirmiers, sagesfemmes ….sensés savoir mieux que quiconque que les complications liées aux MGF sont souvent catastrophiques sur la santé Et à l’article 382 : - - Est puni d’une amende de 50 000 à 100 000 FCFA, toute personne qui ayant connaissance des faits prévus à l’article 380 n’en avertit pas les autorités compétentes. Au regard de la loi, cette personne est considérée comme une complice « passive » Au Burkina Faso, sept affaires de MGF/E concernant 33filles âgées de 0 à 15 ans, dont 4 étaient décédées, ontété signalées au cours de l’année 2012. Trois exciseusestraditionnelles et leurs neuf assistants ont été arrêtés. Àl’issue de quatre auditions, toutes les exciseuses et cinqde leurs complices ont été condamnés à des peines deprison allant d’un mois à un an, et en outre à deux moisde liberté conditionnelle. Les autres complices attendentactuellement de connaître le verdict les concernant. Le parlement burkinabé participe dans la lutte contre les MGFs aux côtés de ses partenaires de la société civile, des associations et des partenaires techniques et financiers. Il me serait difficile ici de vos citer les nombreux ateliers auxquels les députés ont participés. En juillet 2012, avec l’appui de l’UIP, certains députés membres de la Commission de l’emploi, des affaires sociales et culturelles (CEASC) et de la commission des affaires générales institutionnelles et des droits humains CAGIDH ont eu à rédiger une proposition de loi sur les violences faites aux femmes et aux filles, qui a été remis au gouvernement. Nous sommes en entente de leur amendement afin de son éventuel adoption. Ladite proposition prend en compte tous types de violences faites aux femmes telles le mariage forcé,le lévirat, et l’excision. CONCLUSION Au terme de cet exposé, je reste persuadé que les parlementaires burkinabés disposent d’une part d’assez de connaissances sur la pratique des MGFs dans notre pays et d’autres part son en même de s’impliquer davantage dans sa lutte. En effet, nous avons la chance que notre parlement a pu nouer des relations avec des partenaires internationales et avec nos homologues de pays voisins. Au niveau local, une synergie d’action a déjà été mise en place afin de nous faciliter la lutte. Les actions menées dans ce cadre ont beaucoup porté ; cependant, cette pratique persiste, les formes changent et vont au-delà des frontières. Par conséquent, je nous exhorte à mieux recadrer nos interventions pour son éventuel éradication. Je vous remercie !!!!!!!!!!