Sensibiliser les adolescents à ne jamais prendre la première cigarette

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Sensibiliser les adolescents à ne jamais prendre la première cigarette
ÉVÈNEMENT
Pr Rachid Abdelaziz*, à Santé Mag,
Sensibiliser les adolescents
à ne jamais prendre la première cigarette
A l’occasion du 31 mai, journée internationale de lutte contre le tabagisme, le professeur Habib Douagui, membre du comité de
lutte anti-tabac et son équipe du CHU de Beni-Messous ont organisé une causerie, à l’auditorium de cet hôpital, en direction des
élèves des CEM de Beni-Messous et Chéraga.
Par Tanina Ait
C
’est, donc, une journée de sensibilisation qui se veut, aussi,
pédagogique, sur les méfaits
du tabagisme et comment s’en
prémunir.
Cette population-cible nous dira, parmi
les conférenciers, le Pr Rachid Abdelaziz, a été choisie opportunément; car,
généralement, c’est à cet âge qu’on
s’aventure à prendre sa première cigarette. On devient, alors, accro à la nicotine et l’addiction au tabac est d’autant
plus difficile à s’en défaire que fumer
procure un certain plaisir; plaisir dangereux. «Il faut, donc, sensibiliser, pour ne
pas commencer».
Dans un premier temps, des vidéos et
communications ont été présentées
par ces médecins, afin d’expliquer le
ravage que peut causer le tabagisme
sur la santé humaine, avec des maladies comme les cancers, les problèmes
cardiovasculaires, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)
et bien d’autres pathologies encore, qui
peuvent tuer, précocement.
Par la suite, un débat a été ouvert et les
conférenciers n’ont pas été avares de
réponses, aux questions posées par les
adolescents, sur les conséquences, au
plan santé, dues à la consommation du
tabac.
Tout comme ses confrères, le Pr Rachid
Abdelaziz a marqué sa satisfaction,
quant à l’engouement des jeunes pour
ce genre d’initiative et les enfants été
mis en garde sur les dangers du mimétisme, par rapport aux comportements
des adultes. En effet, on fume pour faire
comme les grands; or, rien de plus faux.
On est grand, dès lors qu’on se sent responsable.
Il importe de noter que ce type de journée de sensibilisation se fait à chaque
occasion; comme lors des congrès sur
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Santé-MAG
N°41 - Juin 2015
l’asthme, la bronchopneumopathie
chronique obstructive; nous précisera le
Pr Rachid Abdelaziz.
A la question de savoir comment ces
médecins procèdent au sevrage des
intoxiqués; il expliquera; alors; que cela
relève de tout un processus; car, il n’est
pas facile de tirer une personne du naufrage de la nicotine.
Aussi, des consultations de sevrage
existent dans pratiquement tous les
hôpitaux, au niveau des services de
pneumologie et bien entendu, au sein
du CHU de Béni-Messous.
Le patient, je dis bien patient car, être
accro à la nicotine devient une pathologie, qui peut se révéler grave, si on
ne le prend pas en charge, a souligné
l’intervenant.
En dernier lieu, le Professeur Rachid
Abdelaziz a réitéré son appel aux jeunes
à ne pas commencer, donc, à fumer et
recommande la consultation, pour toute
personne prise dans le piège de l’addiction; de se rapprocher des structures de
sevrage et il conclura en disant que cesser de fumer est, d’abord, une volonté et
pour se faire, aujourd’hui, nous disposons
de méthodes modernes. Il faut arrêter
insiste t-il, car la personne qui fume nuit à
sa santé, à son entourage et à son budget.
A la fin de cette matinée pédagogique,
des brochures sur les méfaits du tabagisme et des conseils, pour s’en sortir, ont
été distribué aux élèves
* Professeur Rachid Abdeaziz,
pneumologue au CHU de Béni-Messous.