Tourisme dans la Zone du Ventoux

Transcription

Tourisme dans la Zone du Ventoux
Comité de Bassin d’Emploi des Pays du Ventoux
Février 2004
Tourisme dans la
Zone du Ventoux
Etat des lieux du secteur touristique et des
besoins en formation des professionnels
Cette étude a été réalisé par :
M. Iain HAPPS
Chargé de Mission
Observatoire économique
CBE des Pays du Ventoux
Avec le concours financier de :
Sommaire :
• Le poids de l’activité
touristique dans
l’économie locale
• Le type de clientèle
attiré par la zone de
Ventoux
• Les tendances de
l’activité touristique
• Les enjeux pour le
développement du
tourisme local
• L’offre et la
demande en
formations
professionnelles
Le territoire du Mont
Ventoux et du Comtat
Venaissin est pourvu d’une
très forte attraction
touristique. Bénéficiant d’une
situation climatique, d’un
patrimoine culturel et naturel
exceptionnels, le territoire est
un haut lieu de fréquentation
des touristes en provenance
de la France, de l’Europe et
du monde entier.
pour le patrimoine naturel, et
enfin à l’intensification de la
concurrence régionale et
internationale en ce qui
concerne les vacances et les
excursions. Cependant, ces
tendances ont permis au client
d’être de plus en plus exigeant
quant aux prix et à la qualité
des produits offerts.
Au cours de l’année 2002, le
territoire a accueilli près de
644 000 touristes, soit plus de
3,4 millions de nuitées
représentant une dépense
globale de plus de 100
millions d’Euros (environ 16
% des dépenses au niveau
départemental). Avec
l’agriculture, le tourisme
constitue le premier secteur
de création de richesses et
d’emploi sur le territoire.
L’évolution des habitudes de
voyage vers des séjours plus
courts, mais plus fréquents et
moins prévisibles, ainsi que la
spécialisation croissante des
services liés au tourisme,
contribuent à précariser les
activités et les emplois et
entraînent le besoin d’une
p l u s
g r a n d e
professionnalisation des
acteurs et une préparation
professionnelle adaptée à des
métiers entièrement
nouveaux.
Cette forte activité touristique
s’est développée au cours des
dernières années grâce à
l’accroissement des moments
de détente de plus en plus
courts, au regain d’intérêt
Le tourisme local implique
une grande diversité
d’acteurs : hébergeurs,
prestataires de loisirs,
restaurateurs, gestionnaires de
sites culturels et offices de
tourisme, mais également
prestataires de l’ensemble des
services et activités de support
à l’activité touristique
(commerçants, transporteurs,
agriculteurs…). Force est de
constater que les prestations
touristiques offertes sur le
territoire du Ventoux ne sont
pas toujours développées par
des professionnels à
proprement parler du secteur.
Un grand nombre, en effet,
résulte par exemple de la
diversification d’activités de
particuliers et d’agriculteurs
(cas des gîtes et des chambres
d’hôtes).
Aussi, il est apparu primordial
pour le Comité de Bassin
d’Emploi (CBE) des Pays du
Ventoux d’impulser une
réflexion
sur
la
professionnalisation des
acteurs locaux afin de
répondre, de façon
pragmatique aux réalités et
aux besoins spécifiques des
acteurs en matière de
formation professionnelle.
Le contexte et les objectifs de cette étude
Cette étude s’inscrit dans le
cadre d’un projet porté par le
CBE des Pays du Ventoux
visant la professionnalisation
des acteurs du tourisme en
Ventoux.
proposer un cadre
d’intervention qui viendra
compléter, enrichir et assurer
une meilleure utilisation des
dispositifs de formation
existants.
Il s’agit de mutualiser les
informations, les analyses et
les compétences au sein d’un
groupe de travail local. Le
travail du groupe permettra de
L’objectif de cette étude est
donc de dresser un premier
état des lieux de l’activité
touristique locale et de mettre
en exergue les besoins et les
exigences des acteurs locaux
en termes de formations
(langues étrangères,
bureautique, comptabilité…).
L e s r é s u l ta t s d e v r o n t
permettre la mise en œuvre
des réponses rapides et
pertinentes au regard des
besoins formulés par les
acteurs du tourisme locaux.
Tourisme dans la Zone du Ventoux
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Le poids de l’activité touristique dans l’économie locale
En 2002, les touristes dans la
zone ont dépensé plus de 100
millions d’Euros, ce qui fait
du secteur touristique l’une
des principales activités
économiques de la zone du
Ventoux.
EMPLOI TOURISTIQUE
Il n’est pas aisé d’évaluer de
façon exhaustive le nombre
d’emplois liés au tourisme
dans la zone du Ventoux. Le
tourisme n’est pas un secteur
d’activité homogène et de ce
fait, aucune statistique
classique d’emploi ne reprend
les volumes globaux de
travailleurs attachés à ce
secteur.
Cependant, selon l’INSEE, le
tourisme génère plus de 1 500
emplois salariés directs
dans le territoire du Ventoux.
Ces emplois représenterait
quelque 5,5% de l’ensemble
des emplois salariés de la
zone.
Les métiers du tourisme sont
principalement des métiers de
proximité puisqu’au niveau
régional, seulement 36% des
actifs ont un emploi en
dehors de leur commune de
résidence (contre 43% en
moyenne).
Une disparité importante
existe dans ce secteur entre les
emplois salariés (les cuisiniers,
employés et agents de maîtrise
de l’hôtellerie) qui présentent
des conditions d’emploi
plutôt
défavorables
(chômage élevé, recours
important aux CDD,
saisonnalité forte) et les
emplois non salariés
(boulangers, hébergeurs et les
patrons d’hôtels, cafés,
restaurants) qui bénéficient de
conditions plus favorables.
Alors que l’emploi féminin a
augmenté plus fortement que
l’emploi masculin dans ce
métier entre 1990 et 1999, il a
plus souvent un caractère
précaire : les femmes
connaissent
plus
fréquemment les CDD alors
que les hommes sont plus
nombreux à bénéficier d’un
c ontr at d ’appr e ntissage
(ORM, 2003).
Globalement, les emplois
tour istique s sont plu s
précaires que dans d’autres
secteurs économiques. Les
parts d’apprentis et de salariés
en CDD et en temps partiel
sont supérieures à la
moyenne.
Selon l’Observatoire Régional
des Métiers, les métiers de
l’hôtellerie, restauration,
alimentation représentent près
de 8% de la demande
d’emploi en région PACA. Le
chômage
concerne
principalement les employés
et agents de maîtrise de
l’hôtellerie, qui représentent
plus de deux tiers des
demandeurs d’emploi dans ce
secteur.
ETABLISSEMENTS
En ce qui concerne les
entreprises touristiques, on
peut identifier entre 200 et
300
établissements
touristiques dans le bassin
d’emploi de Carpentras
(SIRENE, 2003).
Le nombre d’établissements a
augmenté de 26% depuis
1992, ce qui indique un
secteur économique en forte
croissance.
DÉPENSES JOURNALIÈRES
Cependant, chaque touriste
dépense en moyenne
seulement 23€ par jour dans
la zone du Ventoux, ce qui est
largement inférieure au niveau
départemental.
Près de la moitié de ces
dépenses (11€), est consacrée
à la nourriture qui prend une
part beaucoup plus
importante qu’ailleurs dans le
Vaucluse.
Alors que la pratique de loisirs
est la principale activité des
touristes dans cette zone, ils
dépensent moins de 2€ par
jour et par personne sur ce
type d’activité.
Avec une clientèle favorisant
les
hébergements
« économiques », elle ne
consacre qu’un quart de ses
dépenses sur ce poste.
Une forte proportion de touristes intra régionaux et suisses
Selon les chiffres du Comité
Départemental de Tourisme
de Vaucluse, le tourisme
intra régional est encore plus
présent dans la zone du
Ventoux que dans le reste du
département.
Plus des trois-quarts des
touristes sont français, dont
la plupart sont originaires de
la Région PACA (36% de
l’ensemble de séjours).
Les touristes rhonalpins et
ceux venant de l’Est de la
France sont relativement bien
présents dans la zone du
Ventoux, par rapport au
niveau départemental.
Cependant, la zone attire
moins de touristes originaires
de l’Ouest de la France.
En ce qui concerne les
touristes étrangers, qui
représentent donc le quart des
touristes de la zone, la Suisse
jouit d’un quasi monopole
touristique : elle représente
les deux tiers des nuitées
étrangères.
Le nombre de pays émetteurs
de touristes dans le Ventoux
(6) est nettement plus faible
qu’au niveau départemental,
où 14 états sont représentées.
Les principales origines des
touristes étrangers séjournant
dans la zone sont la Suisse, la
Belgique, l’Allemagne, la
Grande Bretagne, les Pays-Bas
et le Danemark.
Origines des touristes étrangers dans la zone du Ventoux
0%
5%
11%
Suisse
Belg-Lux
Allemagne
Royaume Uni
Pays Bas
Danemark
Tab. 1
Source : CDT Vaucluse, 2003
Traitement : Observatoire socio-économique du Bassin d’Emploi de Carpentras
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Tourisme dans la Zone du Ventoux
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Les loisirs de plein air, l’activité dominante des touristes
reste la seconde activité
pratiquée pendant le séjour
(20% des séjours).
I l e x i s te t r o i s p ô le s
touristiques dans la zone
(Carpentras, le Plateau de
Sault et le Mont Ventoux) et
les activités de loisirs sont
variées et bien réparties sur
l’ensemble du territoire : les
randonnées pédestres,
l’escalade, la pêche, le vélo,
sans oublier le ski de fond,
l’accro branches, la parapente,
la spéléologie…
Mais la zone du Ventoux est
aussi appréciée pour son
patrimoine culturel (visite de
monuments, musées, sites,
villes, villages) sans oublier la
visite de la famille/amis qui
On peut identifier un certain
nombre de zones (cf. Carte 1)
homogènes en ce qui
concerne les principales
causes d’attraction touristique
par commune. C’est le cas,
bien sûr, pour les communes
autour du Ventoux, mais
également pour les communes
viticoles de la Vallée du
Rhône, et pour le Plateau de
Sault où la chasse constitue
l’une des principales
attractions.
Cette diversité est un atout
important pour la zone
puisqu’elle permet de limiter
les
impacts
d’une
concentration trop forte de
touristes dans certains lieux
(comme on peut constater
Sablet
Gigondas
Saint-Legerdu-Ventoux
Malaucene
Beaumont-du-Ventoux
Brantes
Suzette
Lafare Le Barroux
La RoqueAlric
Bedoin
CrillonSaint-Hippolyte le-Brave
Beaumes-de-Venise
Modène
Flassan
Caromb
Saint-PierreSarrians
Aubignan
des-Vassols
LoriolMormoiron
du-Comtat
Villes-sur-Auzon
Savoillan
Vacqueras
Carpentras
Mazan
Blauvac
Monteux
MalemortSaint- du-Comtat
Didier
Althendes-Paluds
Pernes-les-Fontaines
Velleron
Le territoire bénéficie donc
d’un potentiel important mais
qui n’est pas suffisamment
organisé et valorisé : il faudrait
pouvoir rendre accessible et
consommable les atouts
culturels, naturels, sportifs et
de loisirs. En effet, avec une
dépense de moins de 2 € par
jour et par personne, la
pratique des loisirs de plein air
dans cette zone reste peu
porteuse de retombées
économiques.
Principale cause d'attraction
touristique par commune
Carte 1
Entrechaux
ailleurs dans le département),
et elle renforce la durabilité
de l’activité touristique.
Aurel
SaintTrinit
Sault
Monieux
SaintChristol
Methamis
Le
Venasque
Beaucet
La Roquesur-Pernes
Réalisation : Observatoire socio-économique, février 2004
Ville étape
Vignoble
Sportive (sauf mer, montagne)
Plan d'eau
Monument, architecture, musée, trésor
Montagne
Forêt
Curiosité naturelle, site ou ouvrage d'art
Culture (festival, exposition artistique...)
Chasse
Campagne
Autres
Sources : Inventaire communal, 1998
IGN BDCarto 2000©
Au cœur d’une destination où
le Mont Ventoux jouit d’une
réputation dépassant les
frontières pour ses qualités
environnementales, ainsi que
par les conditions optimales
qu’il réunit pour la pratique
des sports de plein nature, il
semble logique que l’activité
dominante pratiquée par les
touristes soit les loisirs de
plein air (40% des séjours).
Tourisme dans la Zone du Ventoux
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Les touristes souvent hébergés par la famille ou par des amis
Les résidences secondaires se
trouvent principalement sur
les communes rurales, dont
la population augmente
sensiblement pendant la
période estivale.
Ce type de clientèle, qui
effectue en général des séjours
plus courts mais plus
fréquents dans la zone, est
difficile de cibler. Les
retombées économiques
sont donc très faibles par
rapport aux meublés et aux
campings.
Dans l’hébergement
marchand, ce sont les
campings et les meublés de
tourisme (hors gîtes et
chambres d’hôtes) qui attirent
le plus grand nombre de
touristes. Ainsi, plus d’une
nuitée sur cinq dans le
Ventoux est réalisée dans
les meublés et autres
locations saisonnières. De
plus, les touristes restent
La fréquentation des
campings est également
relativement plus importante
dans le Ventoux que dans le
reste du département. Ces
campings représentent une
offre de catégorie moyenne
avec de faibles équipements et
d e s é tablisse me nts d e
quantités réduites : seulement
quelques campings dépassent
les cent emplacements, dont
le domaine de Bélézy sur la
commune de Bedoin (cf. carte
2)
L’offre des gîtes et des
chambres d’hôtes est en
progression continue,
notamment sur le Plateau de
Sault et dans la Vallée du
Toulourenc où ce type
d’hébergement est éligible à
des subventions européennes.
Le poids de l’hôtellerie est
particulièrement faible
dans la zone, avec
seulement 4% des nuitées
(13% sur l’ensemble du
Vaucluse). Cependant, la
demande pour ce type
d’hébergement
est
également très faible : le
taux d’occupation hôtelier
était de 52% en 2000, soit le
plus mauvais score du
département.
Capacité d'accueil des campings
Carte 2
Entrechaux
Bassin d'Emploi de Carpentras
Saint-Legerdu-Ventoux
Brantes
Sablet
Malaucene
Beaumont-du-Ventoux
Savoillan
Suzette
Gigondas
Lafare Le Barroux
La RoqueAurel
Vacqueras
Alric
Bedoin
CrillonSaint-Hippolyte le-Brave
Beaumes-de-Venise
Modène
Flassan
Caromb
Saint-PierreSarrians
Aubignan
des-Vassols
Sault
LoriolMormoiron
du-Comtat
Villes-sur-Auzon
Monieux
Mazan
Carpentras
SaintTrinit
SaintChristol
Blauvac
Monteux
MalemortSaint- du-Comtat
Didier
Methamis
Althendes-Paluds
Pernes-les-Fontaines
Le
Venasque
Beaucet
La Roquesur-Pernes
Velleron
Nombre d'emplacements
720
360
Sources :CDT de Vaucluse, 1999
IGN BDCarto 2000©
L’hébergement
non
marchand, c'est-à-dire les
résidences secondaires et les
résidences des parents/amis,
représente les deux tiers des
séjours dans la zone du
Ventoux (cf. tab. 2).
généralement plus longtemps
dans ce type d’hébergement :
plus de deux semaines dans
les meublés, alors que la durée
moyenne de séjour dans la
zone est inférieure à 6 jours.
72
Nombre d'emplacements
Réalisation : Observatoire socio-économique, février 2004
Poids des nuitées par type d’hébergement
Camp ing
13 %
Tab. 2
Hô tellerie
4%
Héberg ement
rural
4%
No n marchand
58 %
Meub lés
2 1%
Source : CDT Vaucluse, 2003
Traitement : Observatoire socio-économique du Bassin d’Emploi de Carpentras
Carte 3
Capacité d'accueil des hôtels
Entrechaux
Malaucene
Beaumont-du-Ventoux
Sablet
Bassin d'Emploi de Carpentras
Saint-Legerdu-Ventoux
Brantes
Savoillan
Suzette
Gigondas
Lafare Le Barroux
La RoqueVacqueras
Alric
Bedoin
CrillonSaint-Hippolyte le-Brave
Beaumes-de-Venise
Modène
Flassan
Caromb
Saint-PierreSarrians
Aubignan
des-Vassols
LoriolMormoiron
du-Comtat
Villes-sur-Auzon
Monieux
SaintChristol
Blauvac
MalemortSaint- du-Comtat
Didier
Althendes-Paluds
Pernes-les-Fontaines
Velleron
SaintTrinit
Sault
Mazan
Carpentras
Monteux
Aurel
Methamis
Le
Venasque
Beaucet
La Roquesur-Pernes
Nombre de lits
150
75
Sources :CDT de Vaucluse, 1999
IGN BDCarto 2000©
La clientèle touristique
dépense relativement peu
sur l’hébergement dans cette
zone où la visite de la famille
ou des amis reste l’une des
principales activités des
touristes.
15
Nombre de lits
Réalisation : Observatoire socio-économique, février 2004
Une saisonnalité certaine, mais à relativiser
Alors que la plupart des
séjours dans le Ventoux sont
concentrés pendant la période
e stivale , le pr in te mp s
regroupe tout de même plus
d’un quart des séjours dans
cette zone (cf. Tab. 3).
Le phénomène de saisonnalité
est donc relativement moins
important qu’ailleurs dans le
département,
grâce
notamment aux diverses
activités de loisirs possibles
sur le Mont Ventoux en été
comme en hiver.
Les touristes développent plus
volontiers des courts séjours
dans le Ventoux pendant la
période hivernale, et
dépensent généralement
moins qu’en été.
Cependant, la saisonnalité
continue de poser des
problèmes en terme de
gestion des ressources
humaines au sein des petites
entreprises touristiques.
Printemps
26%
Tab. 3
Hiver
9%
Automne
7%
Eté
58%
Source : CDT Vaucluse, 2003
Tourisme dans la Zone du Ventoux
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Les enjeux pour le développement du tourisme dans la zone
Suite à l’analyse des statistiques et des enquêtes menées auprès des professionnels locaux, on peut identifier un certain nombre
d’enjeux pour le développement du tourisme dans la zone du Ventoux. Afin de rendre plus lisibles ces enjeux, les analyse
forces/faiblesses mais également opportunités / risques sont présentées ci-après sous forme de fiches synthétiques.
Forces
Faiblesses
La zone du Ventoux possède une attirance
touristique certaine, grâce à :
La zone du Ventoux subit néanmoins quelques
faiblesses qu’il faudrait prendre en compte :
•
La renommée mondiale du Mont Ventoux et de
la Provence,
•
Les loisirs de plein air sont peu porteuses de
retombées économiques,
•
Ses espaces naturels (le Mont Ventoux, le Pays
de Sault, la Vallée du Toulourenc…) et ses
patrimoines bâtis et culturels (Carpentras « Ville
d’Art et d’Histoire », Pernes les Fontaines, Le
Barroux…),
•
Des besoins en formation des professionnels
non satisfaits,
•
Les infrastructures internes et notamment le
transport en commun ne sont pas suffisantes en
été,
•
Ses activités de loisirs de plein air, qui attirent la
majorité des touristes dans la zone,
•
Le taux d’occupation
particulièrement faible,
•
Sa gastronomie et son tissu artisanal (vins,
fruits, truffes et olives)...
•
Selon des enquêtes de satisfaction, il existe des
lacunes au niveau de l’accueil des touristes...
des
hôtels
est
Opportunités
Risques
Afin de développer le tourisme autour du Ventoux,
les acteurs doivent exploiter au mieux les
opportunités locales :
Les acteurs locaux doivent veiller à ce que les
menaces n’empêche pas le développement
touristique local :
•
La volonté croissante de la part des professionnels
locaux de travailler en commun afin de se
distinguer des autres destinations touristiques,
•
•
La création d’un parc naturel régional, source de
développement de projets touristiques et
d’emplois,
La zone du Ventoux est attractive grâce à la
qualité de son environnement naturel et de son
patrimoine bâti, qu’il faudrait préserver sans
pour autant limiter l’activité touristique,
•
Le secteur du tourisme est particulièrement
sensible aux crises économiques (l’impact de la
canicule en 2003, la grève des intermittents, le
budget tourisme est le premier à être réduit par
l’Etat et par les consommateurs…),
•
Une concurrence de plus en plus forte d’autres
territoires, notamment des pays de l’Est…
•
La création d’un Pôle Culturel et d’une Maison de
Pays permettant d’accueillir des activités culturelles,
•
Les financements publics disponibles qui
soutiennent des projets de développement
touristique (LEADER+, Objectif 2, Contrat de
Plan Etat Région…).
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Les besoins en formation des professionnels du tourisme
UN FAIBLE NIVEAU DE
QUALIFICATION
Une étude réalisée par l’ORM
au niveau régional en 2003
révèle une concentration
importante des actifs
occupés dans les niveaux
de formation inférieurs au
niveau V : 42% des effectifs
ont un diplôme de type CAP BEP (contre 28% tous
métiers confondus) et 37% ne
possèdent aucun diplôme.
Les parts des jeunes et des
demandeurs d’emplois sont
particulièrement importantes
dans le niveau V.
LES BESOINS LOCAUX
Deux enquêtes ont été
menées sur le bassin d’emploi
concernant les besoins en
formation des professionnels
du tourisme : en 2001, par la
Sous-préfecture de Carpentras
et en 2002, par le Lycée
Agricole Louis Giraud. De
plus, un certain nombre de
personnes ont déjà répondu
au questionnaire qui a été
envoyé avec l’invitation à la
réunion du 26 février 2004.
Ces enquêtes ont permis
d’identifier les besoins et les
carences de notre territoire
en matière de formation
touristique.
Les enquêtes ont révélé une
vraie volonté de la grande
majorité des acteurs locaux de
s’investir dans les différentes
formations et pour qu’elles
soient mis en place le plus
rapidement possible.
Cependant, il est difficile de
donner avec précision le
no mbr e d e pe r s o nne s
susceptibles de suivre ces
formations à partir de ces
enquêtes.
La distance géographique, la
durée et la périodicité des
formations sont ressenties
comme des contraintes
importantes. En effet,
seulement 12,5% des acteurs
seraient prêts à faire plus de
50km de trajet.
Il n’y a pas eu de consensus
concernant la forme que
devront prendre les futurs
dispositifs de formation :
certains souhaitent la création
de formations continues en
cours du soir ou en
alternance, alors que d’autres
veulent suivre des formations
plus approfondies, des
formations diplômantes, voire
des stages professionnels.
Plus de la moitié des
acteurs sont favorables à
des formations sur une
journée, tandis que seulement
15% souhaitent des
formations sur plusieurs
demi-journées.
Il est intéressant de noter que
la vaste majorité des
personnes rencontrées ont
acquis leur connaissance des
métiers du tourisme sur le
terrain et non pas dans les
formations initiales.
L’expérience tient en effet une
place importante, voire
capitale, dans les métiers du
tourisme.
Langues étrangères :
•
Perfectionnement en anglais, en allemand et en italien. Des connaissances en anglais-culturel représente une des plus
grandes lacunes chez les employés des métiers du tourisme sur le territoire.
•
Renforcement de connaissances en vocabulaire, afin de mieux accueillir un public touristique étranger.
Accueil :
•
Connaissance des techniques d’accueil au téléphone et au comptoir.
•
Connaissance de notre patrimoine et des différentes activités, musées, expositions, qui ont lieu régulièrement sur le territoire.
•
Gestion des réservations en utilisant un logiciel informatique.
Promotion et communication :
•
Création de documents de visite, gestion de sites internet, rédaction de dossiers de presse en utilisant l’outil informatique.
Selon l’enquête du Lycée Agricole, près de trois-quarts des personnes ressentaient un manque de connaissances dans le
domaine informatique.
•
Connaissance de notre patrimoine et des différentes activités, musées, expositions, qui ont lieu régulièrement sur le territoire.
•
Création de nouveaux produits touristiques, notamment sur les thèmes des activités sportives et produits locaux.
D’autres carences ont été identifiées par certains acteurs lors des enquêtes :
•
Formations dans le domaine administratif, comptable et juridique,
•
Informations sur la réglementation dans le secteur du tourisme (hygiène, sécurité, droit du travail…),
•
Informations sur la démarche qualité / plan qualité,
•
Aide au montage de projets touristiques et événementiels...
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L’offre de formations professionnelles en tourisme
Accueil
"Etre performant dans ses pratiques d'accueil"
Cours (Exploitants agricoles)
Chambre d'Agriculture
Il semblerait qu’il existe sur le
territoire un problème de
communication concernant les
formations existantes. D’un côte,
des carences existent mais ne
sont pas comblées, de l’autre, des
formations sont peu suivies
parce qu’il y a une mauvaise
information.
"Réceptionniste en hôtellerie"
Titre professionnel
INFREP Carpentras
"Accueil des clients et pratique de téléphone"
Cours
EHA Avignon
"Agent d'accueil receptif"
Formation continue
EHA Avignon
"Accueil téléphonique"
Cours
CCI Avignon
"Réceptionniste"
Formation continue
EHA Avignon
Sources : CARIF PACA
IGN BDCarto 2000©
"Accueil / Réception"
Mention complémentaire
Lycée Professionnel DUMAS, Cavaillon
Réalisation : Observatoire socio-économique, février 2004
"Aménagement des lieux d'accueil en milieu rural"
Stage (Exploitants agricoles)
AFVMA Valréas
"Création d'un produit touristique"
Titre professionnel
AFPA Avignon
La difficulté n’est pas de trouver
les opérateurs ou des financements,
mais plutôt de connaître les
besoins en compétences, le
nombre de personnes à former
et les pré-requis demandés afin
d’être le plus efficace possible.
Commercialisation /
Promotion
"Vente directe de ses produits"
Stage (Exploitants agricoles)
AFVMA Carpentras
Vaison la Romaine
"Promotion touristique"
Cours (Adhérents)
CETA Bedoin
"Aménager les abords pour l'accueil"
Cours (Exploitants agricoles)
Chambre d'Agriculture
Carpentras
"Vente et productions touristiques"
BTS Formation en alternance
IFC Avignon
"Conduite d'une activité agritouristique"
Cours
Chambre d'agriculture de Vaucluse
Apt
"Quelle rentabilité pour l'agritourisme (niv. 1 et 2)"
Cours (Exploitants agricoles)
Chambre d'Agriculture
Sources : CARIF PACA
IGN BDCarto 2000©
"Commercialisation de son hôtel"
Cours
EHA Avignon
Avignon
Cavaillon
Pertuis
Réalisation : Observatoire socio-économique, février 2004
Langues étrangères
"Pratiquer l'anglais pour la vente"
Stage (Exploitants agricoles)
AVFMA Valréas
"l'Anglais spécialisé"
Cours
GRETA Bollène
"Langues étrangères"
Cours
CCI de Carpentras
Vaison la Romaine
"Pratiquer l'anglais pour la vente"
Stage (Exploitants agricoles)
AVFMA Mazan
Carpentras
"Perfectionnement de l'anglais"
Cours
EHA Avignon
Apt
Cavaillon
Réalisation : Observatoire socio-économique, février 2004
Pertuis
Sources : CARIF PACA
IGN BDCarto 2000©
"Pratiquer l'anglais pour la vente"
Stage (Exploitants agricoles)
AVFMA Bonnieux
Avignon
Il serait intéressant donc d’adopter
une démarche plus collective de la
part des professionnels du
tourisme afin de définir les besoins
et d’identifier l’offre existante.
L’offre de formations est
relativement concentrée dans le
pôle urbain d’Avignon. L’Ecole
hôtelière d’Avignon (EHA)
propose plusieurs programmes de
formations dans le domaine de la
restauration / hôtellerie ainsi qu’un
certain nombre de cours plus
généraux.
Cependant, la création d’antennes
départementales permet de
« décentraliser » les formations,
comme c’est le cas pour les
chambres consulaires.
Il est important de noter que les
formations proposées dans le
domaine de la commercialisation /
promotion de produits touristiques
sont, pour la plupart d’entre elles,
limitées à un public spécifique.
Ce type de formation est
généralement proposé par des
cabinets de consultants spécialisés
dans le domaine. Les prix sont, par
conséquent, relativement élevés par
rapport à d’autres formations.
Cependant, dans le cadre d’une
démarche collective, ces
formations pourront être
proposées à un prix plus abordable
pour les personnes intéressées.

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