CARACTERISTIQUES ET PROBLEMES DE
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CARACTERISTIQUES ET PROBLEMES DE
PREMIER MINISTRE COMMISSARIAT C E A - R 2690 A L'ÉNERGIE ATOMIQUE CARACTERISTIQUES ET PROBLEMES DE CONSTRUCTION D'EL 4 par Rémy CARLE, Pierre SCHULHOF COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE Philippe SEVIN ELECTRICITE DE FRANCE Jean BUTTIN SOCIETE INDATOM Rapport C E A - R 2690 Genève 1964, A Conf. 28/P/ 40 1964 Ba C E N T R E D ' E T U D E S NUCLÉAIRES DE FONTENAY-aux-ROSES CEA-R 2G90 - CARLE Rémy, SCIIULHOF Pierre, SEVIN Philippe, BUTTIN Jean, CARACTERISTIQUES ET PROBLEMES DE CONSTRUCTION D'EL4. Sommaire. EL 4 est le prototype d'une filière originale de réacteurs modérés à l'eau lourde et refroidis au gaz carbonique. Son étude a été menée dans la double optique de : - réaliser un réacteur suffisamment important et complet pour y tester l'ensemble des problèmes de construction et d'exploitation de la filière. - ménager dans l'installation les possibilités de tenir compte deB améliorations (matériaux nouveaux, éléments combustibles améliorés) qui sont étudiées par ailleurs. Le premier objectif n'était envisageable que sous réserve d'un volume d'études préliminaires important. A ce titre, ont été réalisés et essayés de 1962 à 1964 plusieurs canaux prototypes, hors pile, mais dans les conditions réelles de température et de pression. Ces essais ont montré la bonne tenue . / . CEA-R 2690 - CARLE Rémy, SCHULHOF Pierre, SEVIN Philippe, BUTTIN Jean, CHARACTERISTICS AND CONSTRUCTION PROBLEMS OF EL 4. Summary. EL 4 is the prototype of a new series of reactors moderated with heavy water and cooled by carbon dioxyde. It was studied with a double purpose : - to realize a sufficiently large and complete reactor for testing the problems of construction and operation of this type of reactors. - to keep in this installation the possibility of adapting the improvements (new materials, improved fuel elements) studied in the R. and D. program. The first objective could not be considered without a considerable volume of preliminary work. This work included particularly the construction and testing from 1962 to 1964 of several prototype channels, out of pile, but under the actual temperature and pressure conditions. These tests showed the proper behaviour of the materials under the severe mechanical and chemical conditions of the reactor. . /. N des matériaux aux difficiles conditions mécaniques et chimiques du projet. Ces installations seront d'ailleurs disponibles pour éprouver, avant mise en pile, les modifications ultérieures. D'importants essais touchant la sécurité du réacteur en cas d'explosion du circuit de CO-, ont été réalisés. La construction proprement dite a démarré en juillet 1962, sous la double direction du Commissariat à l'Energie Atomique et de l'Electricité de France. La phase de génie civil s'achèvera en 1964. L'enceinte étanche (dans laquelle, compte tenu du caractère prototype du réacteur, il a été jugé préférable de l'enfermer) a été réalisée en béton précontraint, méthode apparaissant, comme particulièrement rapide et élégante. La pièce maîtresse du réacteur est la cuve destinée à recevoir l'eau lourde. Cette cuve consiste en 2 fonds entretoisés par 216 fourreaux et reliés par une virole. Des problèmes de soudure difficiles, compte tenu des spécifications imposées ont été résolus dans la fabrication des fonds. Un contrôle sévère par radiographie et méthodes ultrasoniques a été adapté à une géométrie • /• These installations will, furthermore, be available for testing further modifications before adapting them to the reactor. Important tests concerning the safety of the reactor in the avent of an explosion of the CO circuit have 2 also been carried out. Construction itself began in July 1962 under the double direction of the Commissariat à l'Energie Atomique and E'ectricité de France. The civil engineering work will be finished in 1964. The airtight containment (in which it was considered preferable to house the reactor because of its prototype character) was built in pre-stressed concrete, a method which appeared to be particularly rapid and easy. The main piece of the reactor is the heavy water tank. This tank is composed of two double end plates equipped with 216 tubes and joined by a steel cylinder. Some difficult welding problems according to the specifications were solved during the construction of these bottoms. A rigorous series of controls by radiographie and ultrasonic methods was adapted to a complicated geometry. The assembly of the reactor unit, and particularly of the array of tubes supplying. /. CEA-R 2690 - Suite 3 compliquée. Le montage de l'ensemble du bloc réacteur, et en particulier du réseau des tubulures destinées â alimenter les 216 canaux, a fait l'objet d'une étude détaillée et d'essais approfondis du type de raccord retenu. L'ensemble du circuit est réalisé en matériaux relativement classiques (aciers faiblement alliés) dont la tenue au gaz carbonique à 500° a été vérifiée. Le montage des circuits de CO_ et d'eau lourde débutera en octobre 1964. Des essais aérodynamiques ont été effectués sur les soufflantes hélico centrifuges (d'une puissance unitaire de 9 MW). L'adoption d'une pression aussi 2 élevée que 60 kg/cm ne semble pas devoir poser de problèmes nouveaux dans l'étanchéité sur l'arbre des machines. Enfin le choix d'un type d'échangeur CCL - eau vapeur à circulation forcée a amené l'Electricité de France à tester le fonctionnement et la stabilité d'un échangeur prototype dans ses installations d'essais. La Centrale sera équiCEA-R 2690 - Suite 3 the 216 channels, was studied in every detail and the connections to be employed were tested. The whole circuit is made in fairly classical materials (slightly alloyed steels) whose behaviour in the carbon dioxyde at 500°C was proved. The CO, and heavy water circuits construction will begin in October 1964. Aerodynamic tests were carried out for the helico-centrifugal blowers 2 (of unit power 9 MW). The choice of a pressure as high as 60 kg/cm does not seem to induce new problems in connection with leaks on the machine shafts. Finally, the choice of a type of CO? - steam heat exchanger with forced circulation led Electricité de France to test the operation and stability of a prototype exchanger in its test plant The reactor will be equipped with a depressurizing and desuperheating system .vhich will allow the reactor to operate at 20 p. 100 of its nominal power whether the turbo-alternator is available or not. • /• pée d'une installation de détente-dôsurchauffe permettant le fonctionnement du réacteur à 20 p. 100 de la puissance nominale, indépendamment des indisponibilités du groupe turbo-alternateur. 1964 - Commissariat à l'Energie Atomique - France 1964 - Commissariat à l'Energie Atomique - France 16 p. 16 p. Les rapports du COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE sont, à partir du n<> 2200, en vente à la Documentation Française, Secrétariat Général du Gouvernement, Direction de la Documentation, 16, rue Lord Byron, PARIS VHIème. The CE,A. reports starting with n° 2200 are available at the Documentation Française, Secrétariat Général du Gouvernement, Direction de la Documentation, 16, rue Lord Byron, PARIS VHIème. CARACTERISTIQUES ET PROBLEMES DE CONSTRUCTION DtEL4 par Rémy CARLE et Pierre SCHULHOF, Commissariat à l'Energie Atomique Philippe SE VIN, Electricité de France Jean BUTTIN, Société Indatom C'est en 1958 que furent entreprises les premières études françaises concernant un type de réacteur susceptible d'être développé à moyen terme parallèlement à la filière gaz-graphite. Ainsi qu'il a déjà été exposé par ailleurs QJ p j , la combinaison de la modération par eau lourde et du refroidissement par gaz carbonique à haute pression, offrait de prime abord de grands avantages : - économie de neutrons très favorable, permettant l'emploi d'oxyde d'uranium naturel, sous une puissance spécifique importante. - propriétés thermodynamiques intéressantes (en particulier bon rendement du cycle de vapeur approchant les performances des centrales thermiques conventionnelles et permettant d'utiliser la technologie correspondante). - conjonction des deux principales expériences acquises en France en matière de gros réacteurs. Le concept résultant de ce double choix et d'un certain nombre d'autres options telles que : horizontalité des canaux de combustibles, emploi de tubes de force (froids) de préférence aux caissons, amenée et évacuation du gaz carbonique par tubulures individuelles, n'en soulevait pas moins 'de graves difficultés : - juxtaposition d'un fluide à haute température et d'un modérateur maintenu froid. - emploi de matériaux de structure nouveaux dans des conditions difficiles. - mise en oeuvre d'un élément combustible original, gainé en matériaux peu absorbants tels que le béryllium. - problème de sécurité lié à l'emploi d'un gaz à pression élevée. Un programme de recherche et d'essais [2J J4J [S / fut entrepris en 1959 et se poursuit encore aujourd'hui sur certains points. Des 1961, les expériences faites permettaient d'assurer que l'emploi du zircaloy ne devait pas soulever de problèmes sérieux. C'est en juin 1962 que furent choisis les types de jonction destinés à lier de façon étanche (à l'eau et au gaz) les tubes de force en zircaloy et la cuve en acier inoxydable. L'isolement thermique destiné à maintenir froids les tubes de force fut développé dans 2 voies distinctes : tube composite à base de magnésie, structure nid d'abeilles J5j : fin 1963, cette deuxième solution fut définitivement choisie comme solution de base. Quant au combustible, il fut l'objet d'un programme très étendu touchant les propriétés de la gaine, le type d'assemblage. Il se révéla assez rapidement que le béryllium soulevait de nombreuses difficultés d'ordre fondamental (en particulier fragilité et corrosion) ; il fut décidé alors, tout en poursuivant l'effort de recherche sur ce métal féTj , de mettre au point un combustible provisoire légèrement enrichi et gainé en acier inoxydable destiné à assurer en tout état de cause le démarrage du prototype. En mai 1964 des éléments combustibles de cette première charge vont être placés dans 4 boucles de Pégase, pour y être irradiés dans les conditions réelles de température, de pression et de puissance spécifique ; des combustibles gainés en matériaux moins absorbants (béryllium, alliage de zirconium) suivront en 1965. Enfin, en mai 1962, furent mis en fonctionnement 2 canaux prototypes reproduisant en vraie grandeur l'ensemble des structures du canal telles qu'elles étaient alors définies. Des essais sous conditions variables et des essais d'endurance ont permis de montrer que les performances des matériaux, à la température moyenne nominale et sous pression,étaient conformes aux prévisions ; en particulier la perte de calories dans l'eau lourde fut vérifiée avec les 2 isolements thermiques retenus. Ces essais apportent aujourd'hui à la réalisation d'EL 4 une sécurité incontestable. Il va d'ailleurs être réalisé en juillet 1964 un 3 canal prototype, reproduisant les caractéristiques définitives du canal ; ce canal sera ensuite transporté sur le site du réacteur ; il permettra l'essai avant introduction en pile de tout aménagement ultérieur des canaux et également l'entretien et les essais des dispositifs de - 2 - manutention des éléments combustibles. 1° - LE REACTEUR PROTOTYPE Dès le début de ce programme, il était évident que la confirmation des possibilités de la filière ne pouvait être acquise sans la réalisation d'un prototype. Le développement parallèle des réacteurs modérés au graphite et la nécessité de disposer d'éléments de comparaison valables, au phis tard vers 1966-1968, imposaient au Commissariat à l'Energie Atomique de ne pas multiplier les étapes et de réaliser tout de suite, grâce aux assurances données par les études préliminaires, un ensemble industriel comportant une certaine production d'électricité, qui fut fixée à un ordre de grandeur de 100 MW. Les délais de réalisation amenèrent à figer les caractéristiques du réacteur en 1961 (l'avant-projet fut terminé en décembre 1961, f4j ) ; il importait alors de conserver à cet ensemble la souplesse nécessaire et des possibilités très variées. EL 4 ne doit pas être considéré seulement comme un réacteur de moyenne puissance^mais surtout comme un véritable banc d'essai de la filière. En voici les principaux exemples : a) Le réacteur pourra recevoir des éléments combustibles de types variés, gainés en béryllium, en alliages de zirconium, en fer-aluminium. Dès le démarrage du réacteur, un certain nombre de canaux seront donc chargés en éléments avancés. De ce point de vue, la disposition par tubes de force et tubulures indivi- . duelles peut se prêter facilement dans certaines limites, à des conditions particulières de refroidissement ou d'irradiation. b) Corrélativement, le dispositif de manutention a été voulu particulièrement simple : ringard rigide, à vision directe et accessible en tous temps pour s'adapter à des types divers d'éléments combustibles. c) Des facilités pour examiner certains combustibles et les remettre en pile sont prévues. Un petit laboratoire chaud permet un examen plus complet des combustibles définitivement usés. d) L'ensemble des structures internes du canal (isolement thermique, tube de guidage, cliquet de retenue des éléments combustibles) a été conçu facilement démontable. e) A un degré moindre, le tube de force est également démontable, ainsi que l'ont prouvé la mise .au point et l'essai des appareillages à distance correspondants. *« - 3 - , f) Deux types de jonctions zircaloy-acier inox ont été retenus, seule l'expérience à long terme sous flux pouvant éventuellement les départager, g) Le circuit de gaz carbonique a reçu la souplesse maximum que lui procurent trois soufflantes installées, les conditions transitoires de refroidissement de ce type de réacteur restant à adapter aux possibilités des éléments combustibles, malgré les programmes de simulation déjà effectués sur machines analogiques. h) Le système de détection de rupture de gaine a été muni de deux types de détecteurs en série, l'évolution de la rupture d'un combustible très irradié en oxyde en présence de gaz n'étant pas complètement élucidée actuellement. i) Différents types de contrôle seront expérimentés sur le réacteur :• à coté des barres absorbantes traditionnelles, le Commissariat a développé un système de "barres gazeuses", agissant par variation de pression dans un mélange d'hélium-3 et permettant une absorption uniforme tout le long du tube le contenant ; des essais dynamiques ont démontré la validité hors pile de ce système pour la compensation des empoisonnements à longue période. L'empoisonnement du modérateur par un sel absorbant, sera également expérimenté, nos préférences allant actuellement aux composés de lithium enrichis en Li 6 qui ne donnent aucune activation du circuit. j) Enfin, le système de contrôle-commande devait tenir compte de l'automatisme relativement développé des centrales modernes mais sans compromettre une très grande souplesse (certaines expériences exigeront en effet d'abandonner les automatismes, les programmes de démarrage et d'arrêt ne seront fixés qu'à l'issue d'essais de fonctionnement importants et pourront varier au cours de l'existence de la pile). Par ailleurs, les périodes d'essais exigeront le dépouillement de mesures nombreuses. D'où d'une part, un traitement centralisé d'informations relativement puissant, d'autre part, un système d'automatismes par enchaînement de sous-séquences commandé par programmateur ; d'où enfin des possibilités de commande pas à pas, de l'ensemble de l'installation à partir d'un bloc secondaire. Cette volonté de disposer d'un outil aussi complet que possible a évidemment entraîné un prix relativement élevé de l'installation, qui est par ailleurs loin de la taille optimum de la filière. Cette philosophie pourra également pendant «° - 4 - les premieres années, détourner l'exploitation du simple but de produire des kWh au profit d'un programme d'essais neutroniques et thermodynamiques tant à basse puissance qu'à pleine puissance. Le Commissariat à l'Energie Atomique a démarré en 1964 un programme d'études d'exploitation, qui traitera en particulier du passage du chargement initial au chargement à l'équilibre, suivant les principes de chargement et déchargement continus déjà développés dans G2 et G3. La description de l'installation a déjà été publiée | 4 , 8» 9] ; nous rappelons ici les principales caractéristiques de la Centrale : Caractéristiques principales d'EL 4 Puissance thermique nominale évacuée par le gaz carbonique 242 MW Puissance électrique 73 (77) MW Puissance spécifique moyenne : 1) gaines acier + UO enrichi à 1, 4 % ù grappes de 19 crayons de 11 mm de diamètre 17 MW/T 2) gaines béryllium + UO naturel ; \ Lé grappes de 19 crayons de 13 mm de diamètre 12, 2 M f / T Température d'entrée du gaz 235 (260)° C Température de sortie du gaz 475 (5 00)° C Pression du gaz à l'entrée du réacteur 60 kg/cm 2 Pression de vaporisation dans le circuit secondaire 69 (83)kg/cm2 Nombre de canaux du réacteur 216 Pas du réseau carré 234 mm Volume d'eau lourde dans la cuve 73, 4m3 2° - LES PRINCIPAUX PROBLEMES DE CONSTRUCTION La construction d'EL 4 ayant débuté mi 1962, et devant se poursuivre jusqu'en 1966, il est prématuré d'en tirer une conclusion générale. Nous n'indiquerons donc ci-dessous que les points les plus saillants de notre expérience actuelle. Rappelons que cette réalisation est dirigée conjointement par le Commissariat à l'Energie Atomique, plus spécialement chargé des installations du coeur, des circuits primaires et de la manutention, et par l'Electricité de France, chargée du circuit eau vapeur et des installations d'évacuation de l'énergie (partage des responsabilités déjà appliqué à Mar coule). La coordination des études et de - 5 - la réalisation, ainsi que la direction du chantier, sont assurées par la Société Indatom, Architecte Industriel, seul représentant des Maîtres de l'Oeuvre visà-vis des chargés d'études, constructeurs et entrepreneurs. a) Génie civil Parmi les ouvrages de génie civil de l'ensemble EL 4, le plus original est sans conteste le bâtiment de la pile. Compte tenu du caractère prototype du réacteur, il a été en effet jugé préférable de l'enfermer dans une enceinte étanche destinée à contenir les gaz radioactifs en cas de fuite accidentelle et calculée pour résister à la pression intérieure en cas d'accident maximal hypothétique. Cet accident maximal est, pour EL 4, la rupture d'un collecteur de CO_ assoù ciée à une rupture sur le circuit vapeur : la pression d'équilibre correspondante s'élève à environ 0, 6 k g/cm2, la température prise en compte étant de 80° C. La solution choisie, et réalisée par les Entreprises Campenon Bernard, réside dans la construction d'une enceinte étanche en béton précontraint. Cette enceinte cylindrique a un diamètre intérieur de 46 m et une hauteur totale de 5 6 m. L'étanchéité réalisée par le béton précontraint est améliorée par une peinture intérieure bien que les expériences faites tendent à prouver que l'étanchéité du béton serait suffisante. L'accès à l'intérieur de l'enceinte n'est nécessaire en exploitation normale que pour l'entretien et les rondes périodique semais la plupart des salles seront cependant accessibles. Le radier de l'enceinte est constitué par une dalle d'épaisseur 1, 40 m, armée par 404 câbles de précontrainte disposés suivant un double réseau orthogonal et prenant appui dans sa plus grande partie sur le granit en place. Chacun des câbles a une résistance à la rupture de 200 tonnes, sa tension permanente pouvant dépasser 130 tonnes ; le béton du radier est ainsi précontraint à 33kg /cm2 environ dans toutes les directions, ce qui le rend apte à supporter les différents efforts auxquels il peut être soumis, en particulier ceux dus à un éventuel séisme. Pour sa réalisation le radier a été découpé en plots, constituant des damiers successifs ; l'ensemble a été bétonné en 8 semaines, et les précontraintes exercées au fur et à mesure de la construction qui n'a donné lieu à aucun incident. La construction de la partie cylindrique de l'enceinte (ou jupe) posait des problèmes beaucoup plus difficiles à résoudre ; d'une hauteur de 44 m et d'un diamètre intérieur de 46 m, elle est constituée par un voile en béton précontraint 40 - 6- de 0, 60 m d'épaisseur. La contrainte est assurée dans le sens vertical par 178 câbles qui solidarisent le radier et la coupole avec la jupe, et dans le sens horizontal par 122 groupes de 4 câbles, chaque câble couvrant un quart de circonférence, et par 2 ceintures extérieures de renfort de section 1, 80 m2 ; tous ces câbles sont du même type que ceux utilisés pour le radier (il y en a au total près de 50 km). Cette jupe a été réalisée en bétonnage continu par coffrage glissant, méthode particulièrement rapide et élégante qui présentait l'avantage de ne nécessiter aucune reprise de bétonnage. Le mouvement du coffrage était assuré au moyen de vérins hydrauliques, alimentés par une centrale hydraulique unique s'appuyant sur des tiges métalliques allongées au fur et à mesure de la montée du coffrage. L'emploi de cette méthode nécessitait la mise au point d'un programme d'exécution très détaillé ; malgré les difficultés liées aux dimensions de l'ouvrage, à l'importance des armatures à mettre en place et au franchissement des dormants métalliques limitant les plus grandes ouvertures, l'opération globale n'a pas pris plus de 25 jours, ce qui représente une vitesse ascensionnelle de près de 2 m par jour. A sa partie supérieure, l'enceinte est fermée par une coupole sphérique de rayon intérieur 35 m et d'épaisseur 0, 60 m ; sa précontrainte est assurée par 159 cables disposés suivant trois familles de cercles de la sphère. Cette coupole a été coulée en trois rouleaux successifs de 0, 15 m et 0, 30 m, au moyen d'un coffrage autoporteur. b) La cuve La pièce maîtresse du réacteur est la cuve destinée à recevoir l'eau lourde et le combustible. D'une longueur de 5, 50 m et d'un diamètre intérieur de 4, 80m, d'un poids de 75 tonnes, elle est constituée d'une partie cylindrique horizontale en acier inoxydable au molybdène, d'épaisseur 30 mm, et de deux doubles fonds verticaux en acier inoxydable bas carbone formant écrans d'eau, réunis par les tubes de force qui jouent le rôle de tirants. Ces fonds sont eux-mêmes constitués de deux plaques circulaires d'épaisseur 35 mm et distantes de 380 mm, réunies à leur périphérie par une virole ; dans la zone centrale, ces plaques sont percées et entretoisées par 216 fourreaux de diamètre extérieur 177 mm, suivant un pas carré de 235 mm, fourreaux qui assurent la continuité du canal en recevant d'un côté les tubes de force et de l'autre les prolongements de canaux ; dans la zone - 7 - périphérique, les_ plaques sont entretoisées par des âmes radiales. La partie cylindrique comporte, par ailleurs, dans sa partie horizontale, les pénétrations nécessaires pour les barres de contrôle, les mesures de flux et les sorties de différentes mesures internes. La cuve, actuellement réalisée dans les ateliers de la Compagnie des Ateliers et Forges de la Loire à Firminy (Loire), apparaît ainsi comme une pièce monobloc de grandes dimensions qui s'apparente à la grosse chaudronnerie par son mode de fabrication, mais avec une précision nettement supérieure à celle ordinairement appliquée à cette technique, précision fixée par la nécessité d'obtenir une géométrie assez correcte du réseau et par les besoins du montage d'autres organes tels que les canaux et les barres de contrôle. Une première cause de difficultés est due aux déformations et retraits dus aux soudures des fonds. Les tolérances que l'on veut tenir sur l'ensemble du fond sont en effet de l'ordre de 1 mm, et sur le pas du réseau de "+ 0, 25 mm, non cumulatifs. Les essais faits sur maquette ont heureusement permis d'évaluer l'importance de ces déformations et d'en tenir compte pour la réalisation en surdimensionnant les pas de perçage des plaques et les épaisseurs des fourreaux ; les retraits se sont montrés en fait conformes aux prévisions : après soudage des fourreaux, le diamètre du fond s'est raccourci d'environ 1 %, soit 45 mm. Mais la principale difficulté réside dans la densité particulièrement importante du réseau de 216 fourreaux qui traversent les fonds : les soudures sont très difficiles à exécuter en raison de l'accessibilité très réduite et de la nécessité d'obtenir une pénétration totale tout en assurant un bon centrage et le parallélisme des fourreaux dans les fonds. Aussi ces derniers ont-ils été montés sur des manipulateurs bridant les plaques avec une grande rigidité et permettant de réaliser les soudures alternativement sur une plaque et sur l'autre ; pour la passe à l'envers, effectuée entre les deux plaques, une méthode spéciale de soudage a été mise au point avec une machine automatique sans métal d'apport. De nombreux essais ont permis la mise au point de ces procédés de soudage, des conditions d'accessibilité, de la sélection des meilleures électrodes, ainsi que la définition du traitement thermique de détentionnement. Un contrôle très sévère est appliqué à l'ensemble des opérations de fabrication ; pour les soudures, et en particulier celles des fourreaux, les contrôles - 8 - suivants sont imposés : ressuage (après meulage), gammagraphie, et, dans certains cas, ultrasons. Après épreuve hydraulique de la cuve, les soudures doivent subir de plus une épreuve d'étanchéité à l'ammoniac. Pour la soudure des fourreaux, des gammagraphies systématiques sont entreprises après les premières passes ; les réparations sont ensuite effectuées, suivies elles-mêmes de nouvelles gammagraphies. Chaque radio étant prise sur le quart de la circonférence des fourreaux, cette seule opération de contrôle représente près de 10. 000 clichés pour les deux fonds. Pour l'ensemble de la cuve, on peut estimer que 20 à 30. 000 clichés seront pris. La plupart de ces contrôles sont effectués de nuit, afin de ne pas retarder l'exécution déjà suffisamment freinée par la sévérité des normes exigées. c) Les tubes de force Les tubes de force forment les canaux de combustible à l'intérieur de la cuve, aux fourreaux de laquelle ils sont liés par des jonctions soudées. Ils subissent les efforts dus aux réactions de la cuve et à la pression interne du gaz., mais sont protégés des effets thermiques par un isolant. Ils sont constitués dans leur partie courante d'un tube de zircaloy 2 épais de 3 mm et d'un diamètre intérieur de 107 mm. Ce tube est surépaissi à ses extrémités et vissé dans deux écrous en acier inoxydable eux-mêmes soudés à la cuve. L'étanchéité du joint vissé est assurée par une brasure à l'argent. En fait, chaque tube de force est composé de l'assemblage de 5 pièces car les extrémités surépaissies ne peuvent être élaborées en même temps que la partie courante obtenue par filage à chaud et étirage sur mandrin. A chaque • extrémité la vis en zircaloy, brasée au four sous vide à son écrou en acier inoxydable est soudée par bombardement électronique à la partie courante. Le tube proprement dit est fabriqué par la Compagnie de Filage des Métaux et Joints Curty à partir d'un métal élaboré par Ugine. Si-le filage à chaud du zircaloy est assez facilement réalisable au prix d'une protection par cuivrage du métal contre l'oxydation de l'air, l'étirage sur mandrin et surtout le démandrinage posent des problèmes ardus , les réactions du zircaloy sont souvent déconcertantes pour des constructeurs habitués à l'acier, et les tolérances serrées imposées au tube pour permettre l'enfournement ultérieur des équipements internes des canaux ne permettent pas d'expandre le métal par galetage, dans de grandes proportions, pour le décoller du mandrin. Un polissage 40 - 9- interne peut être parfois nécessaire. Néanmoins, après quelques difficultés initiales la fabrication est maintenant . mise au point et les tubes sortent à une cadence de 40 par mois. Les pièces d'extrémité sont plus faciles à fabriquer, bien qu'un four de brasage sous vide de dimension inusitée soit nécessaire pour respecter les cadences de fabrication. La principale difficulté réside dans l'assemblage par soudure des deux pièces d'extrémité sur la partie courante sans entraîner de rétreint local, ou de désalignement des pièces. La Société Nationale d'Etude et de Construction de Matériel Aéronautique assure cet assemblage. Pour les tubes de force aussi, les contrôles de fabrication sont importants : analyse du métal avant et après transformation, essais de corrosion sur des éprouvettes témoins prélevées cnv le tube et les pièces brasées, métrologie soignée, contrôle par ultrasons, radiographie des soudures, épreuve hydraulique et contrôle d'étanchéité à l'hélium. Un certain nombre de tubes sont prélevés au cours de la fabrication et soumis à des essais destructifs par traction ou éclatement. d) Les turbo-soufflante s La circulation du gaz (890 kg / s à 60 bars) est assurée par trois turbo-soufflantes de 9 MW à 5 000 t/m dont une en réserve, d'une puissance totale de 19 MW, fournies par la Compagnie Electro-Mécanique. Le type centrifuge à un seul étage a été chosi tant en raison de l'allure favorable des courbes caractéristiques que de la ^implicite de la conception mécanique : le rouet étant monté en porte à faux, la soufflante comporte une seule sortie d'arbre et pas de palier intérieur. Du fait de la haute pression adoptée pour le gaz carbonique, l'étanchéité sur l'arbre des machines a été particulièrement étudiée, elle comporte un dispositif d'étanchéité dynamique à joint hydraulique et barrage de CO? neutre interdisant tant les fuites de ^O primaire vers l'extérieur que la pénétration à l'intérieur du circuit de l'hui- le de graissage, et une étanchéité statique à membrane. De nombreux essais sur maquette ont été effectués pour la mise au point de ces dispositifs d'étanchéité. e) L'installation de production d'énergie Le mode d'entraînement des soufflantes par turbines à contre pression étant déterminé, le choix du cycle a été fait en considérant que la sécurité d'exploitation et la simplicité du schéma étaient prédominantes sur les performances de rendement. D'où un cycle de vapeur à un seul étage de pression sans resurchauffe, les <D - 1 0 - turbines des turbo-soufflante s étant en parallèle sur le corps H. P. de la turbine principale. La vapeur restituée par les turbo-s ouf fiante s est introduite à la sortie du corps H. P. puis détendue dans le corps M. P. et B. P. de la turbine principale. La présence d'un seul étage de pression simplifie beaucoup les échangeurs et le schéma eau-vapeur en ne mettant qu'une seule chaîne d'alimentation en eau. Ce cycle simplifié diminue légèrement les performances de la centrale, le rendement de celle-ci est encore excellent pour une centrale nucléaire expérimentale puisque, grâce aux hautes performances du réacteur, les qualités de la vapeur 455° - 68 bars en 1ère étape, 490° - 83 bars en 2e étape se rapprochent de celles des centrales conventionnelles. L'échangeur de conception originale, est du type à circulation forcée sans ballon. Il est réalisé par la Société Heurtey. Il est divisé en deux demi-échangeurs comprenant chacun 8 tours identiques en parallèle. Chaque tour est constitué essentiellement d'une enveloppe cylindrique de 18, 600 m de hauteur et 0, 94 m de diamètre capable de tenir la pression du CO (60 bars). A l'intérieur est suspendu le faisceau tubulaire formé de doubles ù tubes droits, concentriques, assemblés entre eux pour se raccorder sur deux sphères collectrices côté eau et côté vapeur. J-<e CQ, circule à l'extérieur des tubes, deux tubes sur trois sont enveloppés d'un plat en hélice dressé sur champ qui fait entretoise avec les autres tubes de façon que le faisceau soit compact de lui-même. Ce plat assure le guidage de la veine de CO autour du tube et améliore la surface d'échange. ù L'eau, l'émulsion et la vapeur circulent dans l'espace annulaire entre les deux tubes concentriques ; un fil d'acier assure une giration hélicoi'dale du fluide. Le tube central, ouvert à sa partie supérieure, constitue une réserve d'eau. Une tour prototype est en cours de contrôle à la station d'essais d'Electricité de France à Saint-Denis ; les premiers résultats connus sont en parfaite concordance avec les prévisions et ont montré une parfaite stabilité de fonctionnement et une grande facilité de conduite. Le schéma général eau-vapeur est conçu de façon à évacuer en cas de déclenchement ou d'indisponibilité du groupe turbo-alternateur la puissance thermique du réacteur en toute sécurité et de permettre une reprise de charge rapide. La - 11- centrale fonctionne alors en déverseur de puissance thermique par l'intermédiaire d'un poste de détente désurchauffe principale associé au condenseur principal du groupe turbo-alternateur et de deux postes de détente désurchauffe auxiliaire associés à deux condenseurs auxiliaires pour la vapeur de restitution des turbosoufflantes. Les trois réchauffeurs B. P. n'étant plus alimentés, tout le réchauffage s'effectue alors au niveau du dégazeur de la bâche alimentaire, ce qui permet de maintenir constante la température de l'eau d'alimentation des échangeurs. En cas d'indisponibilité du groupe turbo-alternateur, il est prévu de ramener la puissance du réacteur à 20 % de sa puissance nominale, la puissance thermique du réacteur étant évacuée par un des postes de détente désurchauffe auxiliaire, le deuxième étant en réserve. 3° - LE PLANNING DE REALISATION Les travaux de génie civil ont commencé sur le site de 1er juillet 1962, et doivent durer jusqu'à la fin de l'année 1964. La jupe de l'enceinte étanche a été coulée en mai 1963, et la coupole au cours de l'hiver 1963-64. Les bétons seront bien avancés, mais pas encore terminés, lorsque les travaux de montage débuteront à la mi 64 par la mise en place des collecteurs chauds et froids du bloc réacteur. La séparation des différents circuits à l'intérieur de l'enceinte étanche permettra de monter simultanément courant 1965 les circuits de gaz carbonique (fabriqués par la Société Babcok et Wilcox) extérieurs au bloc réacteur, les circuits d'eau lourde(réaliséa par Stein et Roubaix) et les circuits auxiliaires. Les précautions nécessaires sont prises pour la protection des surfaces, tant pour leur traitement en usine que pour leur conservation lors du montage et jusqu'à la mise en exploitation de la pile. Un dispositif de by-pass permettra d'essayer le circuit de gaz carbonique et en particulier les soufflantes à chaud et en pression avant la fin du montage du bloc réacteur, réduisant ainsi la durée de la mise au point lors des essais d'ensemble de la centrale. Dans le même temps se fera le montage de l'installation de production d'énergie électrique, de contrôle-commande, des différents services auxiliaires et des installations de traitement et de stockage du combustible irradié. La cuve ne sera amenée sur le site qu'à la fin de l'été 1965. Elle sera mise en place avec ses écrans latéraux dans le bloc réacteur, et c'est seulement alors que doivent être montés les tubes de force et réalisées les jonctions dont nous avons parlé précédemment, au moyen de machines automatiques travaillant depuis 40 - 12 - l'extérieur des fourreaux (machines à mandriner, à usiner, à souder, etc.. . ). Le montage des prolongements de canaux et tubulures, fermant le circuit de gaz carbonique entre les canaux et les collecteurs, doit être réalisé au cours de l'année 1966. Ce montage rendu délicat par le nombre et l'enchevêtrement de plusieurs kilometres de tubulures demande une préparation très minutieuse et a fait l'objet d'une étude détaillée : les soudures de raccordement sur une tubulure devenant pratiquement inaccessibles des qu'à été mise en place la tubulure voisine, il est nécessaire de ne mettre en place un circuit que lorsque toutes les opérations et tous les contrôles sont achevés sur le circuit précédent. L'ensemble de ces opérations, qui doit durer neuf mois, sera exécuté par quatre équipes travaillant simultanément, deux sur chaque face du réacteur, l'avancement se faisant du bas vers le haut et^pour chaque rangéejde la périphérie vers le centre. Toutes les soudures seront contrôlées par radiographies exécutées de nuit, le planning actuel tenant compte de retouches et des radiographies de retouches ; à la fin de l'opération sur chaque tubulure aura lieu une épreuve pneumatique suivie d'un test d'étanchéité à l'ammoniac. Il ne restera plus alors qu'à mettre en place l'équipement interne des canaux y compris leurs organes d'extrémité et les machines de manutention du combustible, ce qui, sauf accident, nous amènera au seuil de l'an 1967 ; la pile EL 4 sera prête à recevoir son premier chargement de combustible. Plusieurs mois d'essais sont alors prévus avant la montée enpuissance, sans qu'on puisse encore en préciser la durée. CONCLUSION La réalisation d'EL 4 se poursuit conformément à nos prévisions. Sur le plan technique, les difficultés rencontrées sur certains points, la construction de la cuve en particulier, sont d'ores et déjà riches d'enseignements et sans doute les problèmes de montage, importants dans .ce type de réacteur, seront-ils éclairés par la réalisation du prototype. Financièrement, l'enveloppe de l'opération est aujourd'hui respectée et une certaine marge pour aléas doit permettre de couvrir les incertitudes restante.s. La divergence est prévue pour la fin de l'année 1966, la montée en puissance aura lieu en 1967. 40 - 13 - Le Commissariat à l'Energie Atomique a manifesté sa confiance dans la nouvelle filière en démarrant des 1963 des études sur des réacteurs plus importants qui pourraient succéder à EL 4. L'Electricité de France est également associée à ces études. 110 BIBLIOGRAPHIE HOROWITZ J. , BAILLY DU BOIS B., NAUDET R. Réacteurs de puissance à eau lourde refroidis par gaz Colloque S. E.E. A. Majorque I960 C E . A. collectif Exposé des principaux problèmes et des études préliminaires effectués dans le cadre du projet EL 4 Colloque S. E. E. A. Majorque I960 [3] HOROWITZ J. La place d'EL 4 dans le programme français Energie Nucléaire, Novembre-Décembre 1961 H BAILLY DU BOIS B. , NAUDET R. Présentation de l'avant-projet EL 4 Energie Nucléaire, Novembre-Décembre 1961 H BERNARD J. L. , FOULQUIER M. et THOME P. Structures du coeur du réacteur eau lourde-gaz EL 4 Communication à cette conférence WEISZ M. , MALLEN J. et al. L'utilisation du béryllium comme matériau de gaine Communication à cette conférence H CARLE R. , EL 4, centrale nucléaire expérimentale modérée à l'eau lourde Bulletin d'Information de l'A. T. E. N., Mai-Juin 1963 CARLE R. , SCHULHOF P. EL 4, an advanced uranium îeactor Nuclear Engineering, Juillet 1963 H CARLE R. , SCHULHOF P. La Centrale EL 4 Atompraxis, Novembre-Décembre 1963 H BAILLY DU BOIS B. , BERNARD J. L. , NAUDET R. et ROCHE R. Filière eau lourde-gaz Communication à cette conférence. " - 14 - Photo n° 1 - Vue de l'enceinte étanche en février 1964 - 15 - .. J1/- Photo n° 2 - Photo n 6 3 . - ^ « — '.-t '•*•: *•- Réalisation des fonds de cuve en usine Machine à souder entre les plaques de fonds de cuve - 16 - N