N° 225

Transcription

N° 225
N
U
M
É
R
O
225
19 mai 2004
A N A LY S E
ACTUALITÉS
Super! Et encore
mieux demain…
La société Vivalis investit dans
une usine de production de vaccins
Le rapport d’Ernst and Young
sur les biotechnologies mondiales
met en exergue la bonne santé
du secteur industriel. Et pas
seulement aux Etats-Unis.
Vivalis (Nantes, Loire-Atlantique) vient d’annoncer l’installation
dans cette ville d’une usine de production de protéines et de lots
de vaccins humains destinés aux phases I et II des essais cliniques.
Selon la société, spécialiste des cellules souches et de la transgenèse
aviaires, ces vaccins sont conçus pour certains cancers et,
à un moindre titre, pour le HIV et le paludisme. L’investissement
se monte à 3 millions d’euros. La nouvelle unité pourrait démarrer
en juin 2005, avec cinq nouveaux salariés. Elle comprendra
aussi des équipes de recherche et développement. Les premiers lots
seraient fabriqués en novembre 2005. Le laboratoire travaillera
à partir des lignées de cellules souches aviaires EBX. Selon
Franck Grimaud, directeur général, dix sociétés, soit 50 %
du marché européen et américain, testent les lignées de Vivalis.
Certaines fabriqueront les vaccins en interne, sous licence, d’autres,
plus petites, utiliseront le service de production de Vivalis.
A
près une récession notable, en
2001-2002, l’industrie américaine des biotechnologies s’est
redressée de façon remarquable en 2003
et 2004, selon la dernière étude du cabinet de conseil et de stratégie Ernst and
Young. Quelle est la raison de ce rétablissement ? On est passé d’une industrie technologique à fort potentiel à de
vrais produits. Médicaments, vaccins,
diagnostics et plus de 190 composés
issus des biotechnologies sont désormais approuvés pour la commercialisation. En outre, les investisseurs sont
séduits de nouveau grâce à une combinaison de décisions stratégiques de qualité et d’avancées dans les thérapies. La
Bourse des biotechnologies a retrouvé
des couleurs en 2003 et dépassé les performances du marché en général. Et la
tendance devrait continuer en 2005.
Cette confiance des financiers a considérablement accru le nombre S U I T E P A G E 2
SOMMAIRE
SOCIÉTÉ ÉMERGENTE
IF Tech lance trois prédateurs
naturels de lutte biologique
PAGES 4 ET 5
TECHNOLOGIE
Des nanotubes pour des
articulations artificielles
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EN BREF
La société Vivalis investit dans une
usine de production de vaccins
L’Agence européenne du médicament lance
une base de données des essais cliniques
L’Inserm et les maladies cardio-vasculaires
Bourse et Ils bougent
Internet, Rendez-vous, Etude
La technopole Nîmes Rhône Cévennes lance le concours Innov’up,
ouvert à tout projet d’entreprise ou aux jeunes sociétés spécialisées
dans les technologies ou les services innovants – nouvelles
technologies de l’information et de la communication (NTIC),
matériaux, chimie, technologie du vivant. En fonction de
la maturité du projet, les candidats pourront, avant la date limite
du 24 septembre, porter leur choix sur le dossier « idée »,
« création » ou « développement ». Les projets présélectionnés
seront suivis par un chargé de mission. Enfin, les six meilleurs seront
dotés de prix allant de 9 000 à 20 000 euros et bénéficieront d’un
pack « création ». Une formule qui comprend un accompagnement
sous forme de journées de conseil ainsi qu’un accès à des locaux
dans un incubateur, à un service de veille, à des bourses de création.
Les relations avec les médias et les partenaires seront facilitées.
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ÉPIDÉMIOLOGIE
Paludisme : les chercheurs
sur la piste des moustiques
transgéniques
Nîmes Rhône Cévennes organise un
concours d’innovation dans le Midi
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Cellectis et Murinus ensemble
dans la recombinaison homologue
Cellectis (Romainville, Seine-Saint-Denis) et Murinus (Hambourg,
Allemagne) viennent de conclure un accord de licence non exclusif.
Cellectis a cédé à Murinus les droits sur sa famille de brevets,
relative à la recombinaison homologue pour le remplacement
spécifique ou l’insertion d’un gène dans le génome d’une souris.
Murinus pourra ainsi développer et vendre, en Europe et au
Moyen-Orient, des souris génétiquement modifiées pour l’industrie
et les académiques. D’après Isabelle Pelletier-Bressac,
vice-présidente du « business development » chez Cellectis, c’est
le septième accord de ce type pour le français. Murinus pourra
ainsi offrir un large choix de services à ses clients. L’allemand
appartient au Centre universitaire médical Eppendorf.
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EN BREF
Le chiffre d’affaires
consolidé de Cerep
(Rueil-Malmaison,
Hauts-de-Seine), au premier trimestre, atteint
11,58 millions d’euros
(+46,8 % par rapport
à 2003). Ce chiffre inclut
l’intégration d’Hesperion.
Les activités de services
en « drug discovery »
comptent pour 8,43 millions, les services cliniques
représentant 3,14 millions.
Le suisse Arpida (Bâle),
lève 51,3 millions
de francs suisses dans
un troisième tour de
table mené par Swissfirst
et Temasek. La société,
qui a rassemblé en tout
105 millions de francs,
veut démarrer la phase III
des essais cliniques
de l’Iclaprim destiné
aux infections de la peau.
L’Essec (Cergy-Pontoise,
Val-d’Oise) et Aventis
créent une chaire
d’éthique et biotechnologie. Selon les partenaires, il s’agit de former
les futurs acteurs de
l’industrie de la santé
au management. A cette
occasion, il est nécessaire
de développer une
réflexion éthique sur
l’ingénierie du vivant.
L’Essec et Aventis participent au débat citoyen
sur les biotechnologies.
Pieris (Freising, Allemagne), société de biotechnologie spécialisée
dans l’ingénierie des protéines, vient de recevoir
une bourse de 2 millions
d’euros du ministère
de l’Education et de
la Recherche, à la suite
de son succès au concours
BioChance Plus. La
société pourra ainsi valider son produit Anticalin
destiné à l’oncologie et
aux maladies cardiaques.
Avidex (Oxford, RoyaumeUni) et Active Biotech
(Lund, Suède) vont
collaborer pour aboutir
à des immunothérapies
contre le cancer.
Erratum : Aptanomics
se termine par
« cs » et non par « x ».
ACTUALITÉS
L’Agence européenne du médicament lance
une base de données des essais cliniques
L’Agence européenne du médicament (EMEA) vient de lancer EudraCT, une base
de données des essais cliniques se déroulant en Europe. Les sociétés n’auront pas
d’accès direct mais pourront télécharger des formulaires et envoyer aux autorités
de régulation un disque contenant les informations sur des essais proposés.
Seules les autorités en question pourront entrer l’information dans la base, car
EudraCT ne sera pas rendue publique. Cependant, il sera possible d’inclure certaines données dans une base publique de produits médicaux, notamment pour
les composés déjà commercialisés. Les Etats membres et la Commission européenne détermineront quelles portions d’EudraCT ne seront pas confidentielles.
Roche et la biotech Syrrx s’allient dans
les domaines du diabète et du cancer
Roche (Bâle, Suisse) et la société de biotechnologie Syrrx (San Diego, Californie,
Etats-Unis) viennent de conclure un partenariat pour la découverte et le développement de médicaments destinés au traitement du cancer et du diabète
de type 2. Les programmes précliniques concernent deux nouvelles cibles :
le complexe HDAC, cible oncologique qui régule la transcription
génique, et l’enzyme 11-bêta HSD-1, cible métabolique qui réduit la production
de cortisol, hormone surexprimée chez les diabétiques. L’accord renforce
l’alliance technologique conclue entre les deux partenaires en mai 2002.
Syrrx sera responsable des phases de recherche et de développement précoce
et, éventuellement, de la preuve du concept. Roche disposera d’une option
sur la commercialisation. La totalité des versements préliminaires et des
« milestones » atteindrait 178 millions de dollars, sans compter les redevances.
A N A LY S E S U I T E
(SUITE DE LA PAGE 1)
Super! Et encore mieux demain…
et la valeur des transactions et des
actions en Bourse. En fait, depuis
l’émergence des biotechnologies,
2003 est la deuxième meilleure
année. Les sociétés américaines ont
levé 14,4 milliards de dollars, ce qui
représente une somme très supérieure à celle rassemblée chaque
année avant 1999. Les Européens
ont réuni pour leur part 2,6 milliards
de dollars et les Canadiens, 1,3 milliard. Et Ernst and Young de s’enthousiasmer, car selon l’étude, les
jours meilleurs sont devant nous
et la profitabilité approche. La productivité s’accroît dans l’industrie ;
auparavant, elle n’était pas une préoccupation. Ces résultats, alliés
à l’existence de pipelines de plus en
plus solides, devraient faire progresser les thérapeutiques. Les sociétés seraient bénéficiaires d’ici 2008.
Seule incertitude outre-Atlantique :
la politique de remboursement des
services sociaux. Ailleurs, tout n’est
pas si rose. Car si l’industrie américaine a connu une croissance de
60 %, les Européens ont atteint un
modeste 17 %. Les problèmes de trésorerie sont légion sur le Vieux Continent et au Canada, avec à la clé des
dépôts de bilan. Malgré ces relatives
faiblesses, le consultant indique que
le secteur des biotechnologies mène
la danse dans la nouvelle économie
de la santé. En effet, ces dernières
créent un réseau d’innovation qui
soigne les gens à des coûts réduits.
Selon Ernst and Young, les hôpitaux,
les sociétés de biotechnologie ainsi
que les laboratoires pharmaceutiques
œuvrent pour des technologies révolutionnaires. C’est ainsi que la moitié des 25 produits issus des entreprises de biotechnologie viennent
de collaborations avec les grands
laboratoires pharmaceutiques. Quant
aux hôpitaux et aux cliniques, ils
jouent un grand rôle pour faire accepter les produits et peuvent aider les
entreprises en leur fournissant des
informations précises pour favoriser
les avancées de la recherche. ■
HÉLÈNE GUYOT
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SOCIÉTÉ ÉMERGENTE
IF Tech lance trois prédateurs
naturels de lutte biologique
Des champignons et des insectes pour protéger et développer
les plantes. C’est la mission d’IF Tech, société créée en mars,
après deux ans d’incubation au parc technologique d’Angers.
D
epuis deux ans, la société
IF Tech est en gestation à la
technopole d’Angers (Maineet-Loire). Sa holding a été créée
officiellement le 17 mars 2004,
suite à la signature d’un premier
contrat de 30 000 euros. Elle est
dirigée par Christian Hecker,
spécialiste depuis vingt ans de la
lutte biologique intégrée. IF Tech
est développé sur trois axes d’innovation – les chrysopes, les champignons symbiotiques, appelés
mycorhizes, et un champignon antagoniste, le K2P – pour des réseaux
de distribution à 60 % grand public
et à 40 % professionnels, sur les
marchés des pépiniéristes, de l’horticulture, de la viticulture, de l’arboriculture, de la jardinerie ou du
maraîchage… « L’Agenda 21 favorise le développement durable des
villes, et les dispositions européennes
impliquent le retrait du marché,
d’ici 2005, de 200 molécules chimiques », avance l’un des deux associés, Laurent Garbay, ingénieur en
développement.
Une larve avide de pucerons
« Déjà commercialisée depuis avril,
dans les collectivités locales et
auprès de certains professionnels,
la chrysope est un prédateur indigène adapté au climat, qui se nourrit à son stade larvaire de nombreux
ravageurs : pucerons, thrips, aleurodes, jeunes cochenilles farineuses
ou doryphores. Au stade L3 de sa
croissance, après deux mues, la
larve mange jusqu’à 50 pucerons par
jour, explique Christian Hecker. Nous
sommes les seuls, à ma connaissance, à commercialiser les œufs.
Après deux ou trois cycles de production (au printemps et en été),
la chrysope entre en hibernation.
L’adulte pond environ 1 000 œufs,
qui donneront 800 larves. » Trois
types de chrysopes, l’affinis, la lucasina et la carnea, sont commercialisés en fonction des hauteurs de
plantes à protéger. Karine Pellet,
docteur en microbiologie végétale,
la troisième associée, a travaillé sur
un champignon antagoniste, le K2P,
qui agit de façon préventive et
curative contre des maladies du sol
comme la fusariose, réduisant le
rendement des cultures maraîchères.
Ce champignon phytopathogène
sera commercialisé en 2006, à l’instar des mycorhizes, troisième innovation d’IF Tech. Utilisable dans
l’ensemble de l’agriculture raisonnée, de l’asperge au raisin, le mycorhize a été cultivé in vitro par l’équipe
du professeur Strullu de l’université d’Angers. IF Tech a obtenu les
droits d’exploitation mondiaux du
brevet de l’université d’Angers, visant
à l’isoler et à le reproduire, innovation
qui a reçu le prix Innovact de la
chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Reims, en 2002, et celui
de l’Anvar, en 2003. « Le mycorhize
est un champignon de quelques
centaines de microns vivant en symbiose avec 90 % des espèces végétales, depuis 400 millions d’années.
Tandis qu’il améliore et protège
la croissance de la plante, celle-ci
le nourrit. » IF Tech s’est adjoint la
collaboration de plusieurs spécialistes
mondiaux de la protection biologique intégrée et a pour partenaire
l’Institut national d’horticulture dans
ce même domaine. « Outre les professionnels, le grand public est de
plus en plus sensible à une lutte biologique utilisant le moins de traitements possible. » ■
AMP
FICHE D’IDENTITÉ
LIEU : Angers Technopole (Maine-et-Loire)
SPÉCIALITÉ : protection biologique intégrée
CRÉATION : mars 2004
FINANCEMENT : 150 000 euros (Anvar) ;
52 500 euros (créateurs) ;
100 000 euros (premier tour) ;
100 000 euros espérés à l’automne
EFFECTIF : 2 personnes
CONTACT : Christian Hecker
Tél. : 02 41 72 14 27
E-mail : [email protected]
EN BREF
Genzyme (Cambridge,
Massachusetts) a cédé
à Peptimmune (même
ville) une licence mondiale et exclusive pour
développer et commercialiser le GT389-255, un
traitement de l’obésité.
Genzyme, pour qui le
domaine de l’obésité
n’est pas un enjeu stratégique, recevrait des «milestones» et des redevances.
Sirenade (Munich, Allemagne) vient de recevoir
une licence exclusive
de Polichem (Lugano,
Suisse) pour développer
une formule retard
d’un récepteur de
la dopamine, le DHEC,
destiné à traiter la
maladie de Parkinson,
la maladie d’Alzheimer
et à prévenir la migraine.
Le suédois Biovitrum
(Stockholm) va fabriquer
pour Symphogen (Copenhague, Danemark)
un anticorps polyclonal
recombinant spécifique
au rhésus D. L’anticorps
est en développement
préclinique et est destiné
à prévenir la maladie
hémolytique chez les
nouveaux-nés. Biovitrum
est ici rétribué comme
prestataire de services.
Monsanto reporte
le lancement du blé
transgénique Round-up
Ready jusqu’à ce que
d’autres produits équivalents soient introduits.
La société transférera ses
budgets sur le maïs et
le coton génétiquement
modifiés. Cette décision,
notamment appréciée
par Greenpeace et
d’autres organisations
écologistes, est due à la
baisse de 25 % des surfaces plantées en blé aux
Etats-Unis et au Canada.
Le suisse Syngenta
(agrochimie) et l’américain Fox Paine annoncent
l'acquisition d'Advanta BV,
une entreprise leader
dans le domaine des
semences, pour 400 millions d'euros. Advanta
appartenait à AstraZeneca (Londres) et à
Royal Cosun (Pays-Bas).
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ÉPIDÉMIOLOGIE
Paludisme: les chercheurs s
des moustiques transgéniqu
En marge des recherches sur les antipaludéens et un éventuel vaccin, de plus en plus
de travaux visent à créer des moustiques transgéniques résistant au Plasmodium. Un
récent rapport s’interroge sur les enjeux techniques et réglementaires de cette approche.
C
haque année, le paludisme
D’AUTRES INSECTES TRANSGÉNIQUES
touche de 300 à 500 millions de personnes dans le
BUTS
STATUT et DATE
MODIFICATIONS
TYPES D’INSECTES
DE PUBLICATION
APPORTÉES
monde ; plus d’un million en meuAbeilles
Résistance
rent. A l’heure actuelle, la résisEssais en
Protection de ces
aux insecticides
laboratoire (1997)
insectes indispensatance du parasite aux médicaments
bles à l’agriculture
antipaludéens s'étend, de même
que celle des moustiques aux insecVers à soie
Gènes de protéines
Essais en
Production de
thérapeutiques
laboratoire (2000)
médicaments
ticides. En outre, les perspectives
de lutte sont assombries par la difEphémères
Marqueur
Essais en plein
Evaluation de la
ficulté à mettre au point de nouveaux
(« pink
de fluorescence
champ avec
compétitivité des
médicaments et un vaccin. Dans
bollworm »)
cages (2001)
larves transgéniques
ce contexte, le contrôle de la transTriatomes
Création de bactéries
Essais sous serre
Eradication de la
mission du parasite par le moustique
symbiotiques tuant
et, bientôt, en
maladie de Chagas
apparaît comme une solution intéles trypanosomes
plein champ au
Guatemala (2002)
ressante pour lutter contre la maladie. Plusieurs équipes de recherche
Création de bactéries
Fulgores
Essais en
Protection des
se sont donc tournées vers la transsymbiotiques bloquant
laboratoire
cultures de riz
genèse. Leur but : manipuler le
la transmission
du tenuivirus
génome du moustique vecteur du
Plasmodium falciparum, afin qu’il ne
soit plus capable d’inoculer le pathogène à l’homme. En octobre 2002, la revue « Science » mâles sauvages, en raison des aberrations chromopubliait les résultats du séquençage d’Anopheles gam- somiques provoquées par les radiations, l’opération ne
biae, réalisé grâce aux efforts préliminaires du Geno- permet pas de contrôler efficacement les populations.
scope (Evry, Essonne) et de l’Institut Pasteur (Paris). Pour contourner cet obstacle, Luke Alphey et son
De quoi permettre aux chercheurs d’identifier plus équipe de l’université d’Oxford (Royaume-Uni) ont mis
vite les gènes cibles.
au point un gène létal contrôlant lui-même son expression. Mais il est si efficace que les femelles qui en sont
Des mâles transgéniques peu compétitifs porteuses meurent avant d’être capables de se reproduire. Il a donc très peu de chances de quitter un jour
Jusqu’à présent, en matière de prévention des para- le laboratoire. Plutôt que de tuer radicalement les
sites, la méthode traditionnelle consistait à créer des moustiques, l’approche de transgenèse la plus vraiinsectes mâles stérilisés par radiation. Cette approche semblable consiste alors à améliorer la résistance de
a déjà été envisagée avec succès aux Etats-Unis contre l’insecte au pathogène. Ainsi, des découvertes très
les invasions de drosophiles sauvages, puis testée récentes (voir « Biotech Info » n° 218) ont permis d’idendans la lutte contre la mouche tsé-tsé (porteuse de la tifier des gènes du système immunitaire du mousmaladie du sommeil). Mais cette technique s’est révé- tique impliqués dans le contrôle de la résistance au
lée inefficace pour les anophèles. Les mâles stériles Plasmodium. De nouvelles perspectives pour les chern’étant pas suffisamment compétitifs par rapport aux cheurs, qui, par ailleurs, s’intéressent de plus en plus
aux ARN interférence (ARNi). Mais ces techniques présentent deux inconvénients : d’abord, les gènes de résistance au Plasmodium identifiés pour l’instant chez le
moustique montrent une efficacité toute relative ;
ensuite, il faut que le gène modifié se répande dans
les populations sauvages. Pour la plupart des équipes
de recherche travaillant sur ce sujet, l’obstacle actuel
réside dans le manque de compétitivité des moustiques
L’efficacité de ces moustiques et leur innocuité
pour les autres espèces
devront être prouvées.
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BOURSE
sur la piste
ues
transgéniques par rapport aux individus sauvages. En
effet, en présence de leurs cousins sauvages, leur succès reproducteur n’est jamais suffisant pour permettre
aux gènes d’intérêt de se répandre dans la population. C’est pourquoi, plutôt que de modifier le génome
du moustique, certains chercheurs préfèrent lui ajouter un gène compétitif. Matthew Hahn et Sergey Nuzdhin, de l’Université de Californie, ont décidé d’utiliser un transposon qui confère un avantage évolutif aux
moustiques déjà porteurs de gènes de résistance au
Plasmodium, afin que ceux-ci se répandent au mieux
dans les populations. Ils décrivent leurs travaux dans
le numéro du 6 avril dernier de « Current Biology ».
BIOMÉRIEUX
Le numéro 8 mondial du diagnostic,
la société BioMérieux, pourrait
s’introduire prochainement en
Bourse. Wendel Investissement, qui
détient actuellement 35 % du capital du lyonnais, souhaitant se
désengager en 2004, le spécialiste
du diagnostic envisage actuellement deux voies d’action :
l’introduction en Bourse ou le placement privé de cette participation.
La décision devrait être
connue au cours de l’été… Aucune
information concernant les modalités envisagées n’a été communiquée par le groupe. Rappelons
que si l’IPO (Initial Public Offering)
a lieu, l’affaire sera de taille,
puisque BioMérieux a enregistré
en 2003 un chiffre d’affaires
de 915 millions d’euros et un
résultat net de 55 millions d’euros !
Le groupe détient en outre 95 %
du capital d’Apibio…
Les insectes sont sans frontières
Avant qu’un moustique transgénique ne soit relâché
dans la nature, les chercheurs devront apporter les
preuves de son efficacité et de sa totale innocuité
pour les autres espèces. Cette approche pose des
questions en ce qui concerne la réglementation actuelle
en matière d’insectes transgéniques. Le rapport du
groupe américain Pew Initiative on Food and Biotechnology, rendu public en février dernier, s’interroge
d’ailleurs à ce sujet : qui, de la FDA, de l’Environment
Protection Agency (EPA) ou du département américain
de l’Agriculture (USDA), sera le plus à même de s’exprimer sur ce sujet ? Jusqu’à présent, seul l’USDA est
intervenu, car c’est lui qui autorise la conduite d’essais en plein champ. « Bien qu’il faille compter plusieurs
années avant que les scientifiques ne soient prêts
à une dissémination à grande échelle d’insectes transgéniques, les recherches menacent de dépasser les préparatifs réglementaires », souligne Michael Rodemeyer,
directeur de Pew. « Sans un “prévisionnel“ clair et transparent de la part des instances réglementaires, il est
difficile pour les chercheurs de savoir comment procéder avec leurs projets, et le public a peu de raisons
de croire que les risques et les bénéfices sont évalués
correctement. » Et même si la situation semble clarifiée aux Etats-Unis, il faudra bien qu’elle le devienne
aussi dans les pays où ces insectes transgéniques
seront les plus utiles, là où sévit le paludisme, en Asie
et en Afrique. Puisque ces insectes ne respecteront vraisemblablement pas les frontières, la seule solution
réaliste consiste à réfléchir à ces questions au sein d’une
instance supranationale. Pour l’instant, seul le protocole de Carthagène sur l’importation d’organismes
vivants modifiés (voir « Biotech info » n° 191) semble
pouvoir apporter un cadre réglementaire international à ces insectes d’un nouveau genre. ■ ÉMILIE GILLET
POUR EN SAVOIR PLUS
Rapport Pew sur les insectes transgéniques (2004) :
http://pewagbiotech.org/research/bugs/bugs.pdf
ZELTIA
Seconde chance pour PharmaMar,
la branche pharmaceutique
de l’espagnol Zeltia ! Après les
déboires du Yondelis, le premier
anticancéreux du groupe, un
second produit entre en
phase II des essais cliniques :
l’Aplidin destiné à traiter le cancer
du poumon. Si cette bonne
nouvelle n’a pas encore redonné
confiance aux investisseurs,
ceux-ci resteront certainement
très attentifs à l’évolution
de ce nouveau produit… A Madrid,
l’action Zeltia ne cotait encore
que 5,6 euros, jeudi dernier,
en très faible croissance sur
la semaine, et très loin
des 8,5 euros de juillet 2003…
ILS BOUGENT
■
BIONEST PARTNERS
MARK LARKIN a été nommé consultant
senior au sein du cabinet parisien
de conseil en finance et en management
pour les entreprises de biotechnologie.
Expert dans le domaine des
marchés européens des sciences
de la vie, il s’occupera de stratégie
et de finance « corporate ».
■ NEORX
JERRY MCMAHON a été nommé P-DG
de la société américaine de développement de thérapeutiques contre
le cancer. Il succède à JACK BOWMAN,
qui conserve un siège à la présidence
du comité de direction.
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EN BREF
Les ARN messagers présents dans les gamètes
mâles seraient transmis
aux ovules et participeraient à des étapes
essentielles de la fécondation et du développement embryonnaire,
comme la mise en place
de l’empreinte parentale.
Cette découverte expliquerait les limites techniques rencontrées lors
du clonage ou de la parthénogenèse, au cours
desquels aucun spermatozoïde n’est en jeu.
(« Nature », 13 mai)
En collaboration avec
l’université de Malaga,
l’andalou Vircell est sur
le point de breveter deux
kits diagnostiques pour
détecter Legionella
pneumophila et Mycoplasma pneumoniae. Les
chercheurs utilisent des
microparticules de latex
sur lesquelles sont fixés
des antigènes bactériens.
Si ces derniers sont en
contact avec des anticorps, la configuration
du latex est modifiée.
En comparant les
génomes d’une algue
ciliée, de la plante Arabidopsis thaliana et de
l’homme, des chercheurs
américains, canadiens
et anglais ont découvert
688 gènes caractéristiques des organismes
ciliés. Ils se sont servis de
ces données pour étudier
le syndrome BardetBiedl, lié à des défauts
ciliaires, et ont mis en
évidence l’implication du
gène BBS5. («Cell», 14 mai)
Par la technique d’isolation des cellules tumorales ISET, brevetée en
2000 par l’équipe Inserm
de Patrizia Paterlini–Bréchot, des chercheurs
d’une unité Inserm ont
isolé, avec un filtre comprenant des pores de
8 microns, des cellules
tumorales dans le sang
de patients atteints de
cancer primitif du foie. Ils
montrent que le nombre
de cellules tumorales
circulantes est associé au
temps de survie. (« Hepatology », mars 2004)
TECHNOLOGIE
Des nanotubes pour des
articulations artificielles
Des nanotubes «autoassemblants» et utilisant
la même chimie que l’ADN pourraient mieux convenir
aux articulations que les implants traditionnels.
L
es cellules osseuses adhèrent
mieux au titane revêtu de nanotubes qu’au métal conventionnel. Cette découverte a été réalisée
par les chercheurs de l’université
Purdue (Indiana, Etats-Unis), de l’université d’Alberta (Canada) et de l’Institut canadien des nanotechnologies.
Pourquoi ce résultat ? Le titane
conventionnel possède des reliefs en
surface à l’échelle du micron. Dans
ce cas, le corps reconnaît la pièce
comme étrangère et entraîne une
réaction de rejet. Cette réaction affaiblit l’adhésion des implants, ce qui
les rend plus lâches et douloureux,
rendant alors nécessaire une chirurgie de remplacement.
Anneaux en forme de roses
Les petits reliefs des nanotubes
à l’échelle du nanomètre miment au
contraire les traits de surface des
protéines et des tissus naturels. L’effet est radical : les cellules adhèrent
mieux et les nanotubes favorisent la
croissance des cellules. L’os et les
tissus collent aux pièces du corps
étranger, car les cellules s’attachent
aux implants. Une telle chirurgie
apporte l’espoir d’une plus grande
durabilité de l’opération. Ces structures « autoassemblantes » utilisent
la chimie de l’ADN. On fabrique ainsi
une série de molécules programmées
pour se lier par six, en construisant
des anneaux en forme de petites
roses. Les anneaux en nombre se
combinent alors pour créer une structure en forme de bâtons de 3,5 nanomètres de largeur. L’« autoassemblage » est un principe bien connu en
biologie ; un mélange adapté de molécules interagissent pour former des
structures définies : ADN, cellules,
voire organes complets. Les anneaux
en forme de roses sont ici composés
de guanine et de cytosine. Outre les
applications biomédicales, les nanotubes peuvent aussi créer de nouveaux
matériaux, pour l’électronique et les
systèmes de délivrance des médica-
ments (voir « Biotech Info » n° 222).
L’université Purdue travaillait sur les
tissus osseux et celle d’Alberta, sur
les nanotubes. Elles ont uni leurs
efforts dans cette recherche. Les
scientifiques ont revêtu le titane de
nanotubes qu’ils ont placés dans des
boîtes de Pétri contenant une suspension de cellules osseuses colorées
avec un produit fluorescent. Après
quelques heures, le titane revêtu a été
lavé et on a compté le nombre d’ostéoblastes colorés ayant adhéré au
produit. Sur 2 500 cellules osseuses,
2 300 à 2 400 y adhéraient. Un score
bien plus élevé que celui des
1 500 cellules collant au titane non
revêtu. La rapidité de l’adhésion
constitue un paramètre critique pour
créer un lien solide entre les implants
orthopédiques et l’os naturel. Le résultat s’applique aussi à d’autres matériaux qui possèdent une surface
bosselée : céramiques, métaux et
nanotubes à base de carbone. L’ajout
de nanotubes en forme de « rosettes »
a un avantage certain. En effet, les
composants à base de protéines, ou
les aminoacides, comme la lysine ou
l’arginine, s’attachent aisément à la
surface des nanotubes ; on peut donc
les concevoir sur mesure, pour qu’ils
soient reconnus par les cellules et les
parties du corps spécifiques. En fait,
de nombreuses séquences d’acides
aminés sont reconnues par les cellules osseuses : arginine, glycine,
acide aspartique… Autre résultat de
ces travaux : de faibles concentrations de nanotubes ont le même effet
que les fortes concentrations. Le procédé pourrait donc être abordable.
Et le marché est là :152 000 opérations de hanche ont été réalisées aux
Etats-Unis en 2000 (plus 33 % par
rapport à 1990). On s’attend, d’ici à
2030, à un nombre de 272 000 opérations de ce type dans ce seul pays,
surtout en raison du vieillissement des
baby-boomers. ■
HÉLÈNE GUYOT
POUR EN SAVOIR PLUS
«Nanotechnology», Avril 2004
NUMÉRO 225 — 19/05/04 — PAGE 6
TECHNOLOGIE
L’Inserm et les maladies cardio-vasculaires
Le seul et unique réseau européen d’excellence dans le domaine des maladies
cardio-vasculaires, le European Vascular Genomics Network (EVGN), sera
coordonné par l’Inserm. Financé dans le cadre du 6e PCRD, ce réseau aura pour
but d’accélérer le transfert des connaissances entre recherches fondamentale
et clinique en vue d’améliorer le diagnostic et le traitement de ces maladies.
Les activités de recherche de l’EVGN se concentreront sur trois domaines
thérapeutiques : la dysfonction endothéliale qui joue un rôle dans
le développement de l’athérosclérose, l’instabilité de la plaque d’athérome
et l’angiogenèse thérapeutique qui vise à améliorer l’oxygénation du cœur.
Les nouvelles approches postgénomiques, biomédicales et biotechnologiques
seront intégrées dans les compétences de ce réseau, qui réunit 28 partenaires
européens, dont deux sociétés de biotechnologie : Ark Therapeutics
(Londres) et Technoclone (Vienne). La première réunion, qui a eu lieu le 14 mai à
Amsterdam, concernait la « génomique et la protéomique de la plaque instable ».
Des ARN interférents stables et fonctionnels
Le manque de stabilité est l’un des problèmes majeurs que rencontrent in vivo
les ARN interférents (ARNi) thérapeutiques. Pour les protéger des nucléases
et prolonger leur durée de vie, l’une des approches consiste à modifier
chimiquement ces molécules. Seulement, cette technique a tendance à réduire
leur fonctionnalité. La société allemande Atugen (Berlin), qui a breveté une
technique de stabilisation au cours de laquelle le squelette carboné des ARNi
est modifié de manière covalente, vient de montrer sur des souris l’efficacité
de sa méthode. Dans cette application, les ARNi stabilisés ciblent un acteur clé du
métabolisme du glucose. Après injection, les chercheurs ont constaté des taux de
glucose significativement réduits et un retour à la normale au bout de deux
heures. « La grande difficulté était de produire des molécules stables sans perte
de fonction », explique André Lochter, directeur du “ business development“
d’Atugen. « Nous avons montré que cela est possible avec notre technique. »
Une fusion moléculaire protège les plantes
Faire exprimer par la plante des peptides antifongiques ou des anticorps pour
la protéger contre l’attaque d’un pathogène est courant. En revanche, l’utilisation
combinée de ces deux approches n’avait encore jamais été explorée.
Pour protéger les céréales des attaques du Fusarium, un pathogène qui provoque
d’importantes pertes, chaque année, et génère des mycotoxines néfastes pour
la santé humaine, des chercheurs allemands ont expérimenté cette approche.
Ils ont généré un anticorps de poulet dirigé spécifiquement contre des éléments
à la surface du Fusarium. Puis ils ont fusionné cet anticorps à un peptide
antifongique. Des plants d’Arabidopsis thaliana, modifiés génétiquement pour
exprimer ces molécules de fusion, ont montré une résistance accrue à l’attaque
du champignon. (« Nature Biotechnology » on line, 16 mai)
Extension quasi illimitée du code génétique
Plusieurs tentatives ont déjà été réalisées pour étendre le code génétique
et permettre l’incorporation d’acides aminés non naturels dans des chaînes
peptidiques. Cependant, comme la technique utilisée consiste à exploiter
les codons non-sens (non codants), assez peu nombreux, du code
génétique, l’intégration d’acides aminés non naturels différents reste limitée.
Voilà pourquoi, des chercheurs californiens ont dessiné et généré un couple
synthétase-ARNt, responsable de la reconnaissance et de l’incorporation
des acides aminés lors de la traduction des protéines, pour qu’il
incorpore de façon efficace et sélective un acide aminé non naturel en réponse
à un codon formé de quatre bases au lieu de trois. Les chercheurs ont incorporé
deux acides aminés non naturels différents dans une chaîne de
myoglobine sans affecter le rendement en protéines ni la croissance cellulaire.
Selon eux, il n’y a désormais plus de barrière à l’extension du code génétique.
(« PNAS » on line, 11 mai)
EN BREF
Avec la société Affymetrix (Santa Clara, Californie), des scientifiques
du Maryland ont mis
au point un outil nommé
« MitoChip » pour le
séquençage et la détection à haut débit des
mutations de l’ADN mitochondrial. Ces mutations
permettent le dépistage
précoce de nombreux
cancers. (« Genome
Research », mai)
Une nouvelle protéine
antigel a été découverte
dans le sang du poisson
Pleuronectes americanus.
Cette molécule hyperactive, qui se lie aux cristaux de glace et les
empêche d’endommager
les cellules, permet au
poisson de résister à des
températures de 1,9 °C.
(« Nature », 13 mai)
L’enzyme CDPK4, qui
présente des similitudes
avec certaines protéines
du monde végétal, est
essentielle à la reproduction de Plasmodium
berghei dans le sang des
moustiques. Cette découverte, réalisée par des
chercheurs européens,
ouvre la voie à de nouvelles cibles pour lutter
contre le paludisme.
(« Cell », 14 mai)
En utilisant deux gènes
issus d’algues et un
de champignon, des chercheurs anglais et irlandais ont transformé Arabidopsis thaliana pour
qu’elle produise à la fois
des acides gras oméga 6
et oméga 3. Ce dernier
acide gras se retrouve
essentiellement dans
les poissons d’eau froide.
(« Nature Biotechnology »
on line, 16 mai)
En vue de promouvoir
le développement
d’insecticides spécifiques, l’Agence allemande pour la recherche
(DFG, Bonn) va financer
un projet visant à étudier
par ARN interférence
le rôle des neuropeptides
d’un grillon et d’une
chenille, impliqués dans
la reproduction
et le développement.
NUMÉRO 225 — 19/05/04 — PAGE 7
LES LIENS DE LA SEMAINE
ou pharmaceutiques... Il aide
à la croissance professionnelle
et promeut aussi informations
et connaissances par
des formations et des études,
des publications thématiques, des
offres de carrières et d’emplois,
des conférences. Le portail donne
accès aux activités des membres
et aux alliances technologiques
que l’institut entretient avec
l’industrie et le gouvernement.
www.car-analyse.com
Le Centre d’analyses
et de recherches (Car), issu
de l’université Louis-Pasteur
et du groupe Carso, est un expert
de l’analyse. Il est constitué
de « Larebron », laboratoire
d’analyses alimentaires, organisme
de formation professionnelle
et cabinet d’audit, de conseil
et d’assistance technique ; de
« Médicament et cosmétiques »,
département spécialisé dans
le développement analytique
des substances naturelles ;
d’«Hydrologie et environnement»,
division intervenant dans le bilan
de pollution, le contrôle
sanitaire des eaux, la surveillance
des rejets, la recherche des
contaminants des sols pollués…
Ce centre dispose de technologies
pointues et fait preuve d’exigence
en matière de législation.
RENDEZ-VOUS
ÉTUDE
• Le Conseil national
des ingénieurs et scientifiques
de France (CNISF), « Industrie
et Technologies » et
« L'Usine Nouvelle » organisent
le Prix des Ingénieurs et
Scientifiques de l'année 2004.
Plus que six semaines pour
vous inscrire sur le site internet :
www.lesingenieursdelannee.com
et au 01 56 79 96 30.
Les capteurs chimiques pour la santé
• Dans le cadre des rendez-vous
santé de la Mutualité, une
conférence « Environnement
et allergies » est donnée,
le 25 mai, à Paris. Sous forme
de table ronde, les problématiques des allergies,
le rôle de l’environnement
dans leur développement,
les traitements actuels et futurs
seront débattus. Le rôle des
associations sera aussi abordé
Contact : Fédération mutualiste
interdépartementale
de la région parisienne
Tél. : 01 40 46 10 90
• Un salon, un forum,
des rencontres, des villages
d’animation seront au cœur
d’« Hôpital Expo-Intermedica »,
✂
du 25 au 28 mai, à Paris.
L’événement présentera
l’éventail des matériels,
équipements, technologies
et services de santé ; se
concentrera sur l’hôpital public,
les secteurs social et médicosocial, les formations
de la Fédération hospitalière
de France ; et organisera
ateliers, colloques,
et rencontres autour de
l’innovation, la santé publique,
l’emploi, les nouvelles
technologies…
Contact : Pluriels Evénements
Fax : 01 49 46 98 66
Site internet :
www.pluriels.com/heim
Le marché des capteurs chimiques appliqués à la santé
représente, selon Alcimed (Paris), plus des deux tiers
du marché des capteurs, avec 2,1 milliard d’euros, notamment
grâce au capteur de glucose (pour le diabète). Le marché
devrait croître de 40 à 70 % dans les cinq ans à venir.
On trouve ces produits en R&D dans le milieu académique
ou l’industrie pharmaceutique. Les biopuces ont ainsi
révolutionné l’étude de l’expression des gènes. Le marché
mondial des puces à ADN atteindrait, hors instrumentation,
360 millions d’euros en 2006 et sera relayé par les puces
à protéines. Des capteurs chimiques pour l’autodiagnostic et
le diagnostic moléculaire sont aussi développés. Selon Alcimed,
l’absence de grands leaders nationaux n’empêcherait pas
le succès de la France dans la biophotonique et les biopuces.
• Le « Forum 4i », ou plutôt
« Innovation, Industrie,
Investissement, International »,
donne rendez-vous
aux créateurs d’entreprises
innovantes, le 27 mai
à Grenoble (Isère).
Contact : Le Hérisson bavard
Tél. : 04 76 58 08 04
Email : eli
[email protected]
Site internet :
www.ville-grenoble.fr/forum4i
Une publication de « L’Usine Nouvelle » - 12-14, rue Médéric 75815 Paris Cedex 17
Tél. : 01-56-79-41-00 – Fax : 01-56-79-45-60
Prix de l’abonnement 2003, France, 1 an (44 numéros) : 565 € TTC,
6 mois (22 numéros) : 298 € TTC (TVA 2,10 %). Étranger : nous consulter
Service abonnements: 4130 – Fax: 41 34 – Petites annonces: Georges Marécaux: 4157.
Rédaction : Hélène Guyot (rédactrice en chef) : 45 48 ; Stéphanie Cohen : 39 02
Groupe Industrie Services Info : Président : Philippe Clerget.
Dépôt légal 2e trimestre 2004 - Éditeur : Groupe Industrie Services Info (principal actionnaire :
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Directeur de la publication : Philippe Clerget. Imprimé par Dupliprint, 2, rue Descartes
95330 Domont. Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse : 0601 I 78859.
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4CBT
www.aiche.org/
L’association American Institute
of Chemical Engineers regroupe
environ 50 000 membres de
professionnels en génie chimique.
L’institut s’efforce de venir
en aide aux entreprises, aux usines
et aux acteurs de ce domaine
qui souhaitent résoudre
des problématiques scientifiques
et techniques, environnementales,
biologiques, thermophysiques