L`incompréhension de l`entourage… Ouf ! 8h30 du matin : il est parti

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L`incompréhension de l`entourage… Ouf ! 8h30 du matin : il est parti
L’incompréhension de l’entourage…
Ouf ! 8h30 du matin : il est parti, cet ami à qui j’avais demandé d’éteindre son cellulaire à son arrivée
chez moi hier soir, et qui m’avait entendue au cours de la dernière année décrire à quelques reprises
l’électrosensibilité qui m’afflige.
Qui avait peut-être vu l’icône "pas de cellulaire"" sur la porte d’entrée, ou lu sur la porte de mon bureau
la pancarte qui demande aux visiteurs d’éteindre tout équipement émetteur de radiofréquences.
Cet ami à qui j’avais demandé, pas plus tard qu’avant-hier, d’éteindre son cellulaire puisque nous allions
passer plusieurs heures ensemble, mais… que j’avais vu recevoir des textos quelque temps après.
Eh bien, hier soir, le message n’a pas passé non plus, je me suis réveillée à 2 h du matin [1], aux prises
avec un mal de tête, des palpitations et la sensation de manquer d’air.
Mon visiteur dormait dans la chambre à côté.
Je suis allée chercher mon acoustimètre [2], un appareil sonore qui mesure les radiofréquences, afin de
comprendre ce qui se passait.
Quelle ne fut pas ma surprise de voir le niveau grimper une vingtaine de fois plus haut que ce que je
retrouve habituellement dans mon domicile et les voyants rouges signaler le dépassement de la zone
sécuritaire en clignotant et sonnant presque sans arrêt.
Comme je e respecte le sommeil de mes invités, j’ai décidé de ne pas aller réveiller mon ami. J’ai passé
les deux heures suivantes à essayer de me rendormir.
Ce matin, il repartait chez lui, et mon conjoint s’est levé, moi, je ne me suis pas levée…
Non seulement j’étais fatiguée mais je n’aurais pas pu faire semblant et ne rien dire.
Peut-être avait-il laissé son cellulaire allumé ?
Peut-être la fonction du WiFi du cellulaire était-elle activée ?
Peut-être avait-il un iPad ouvert ?
Je ne sais pas, je ne suis pas allée voir…
Ce n’est pas la première fois que l’incompréhension de l’entourage se manifeste face à mes besoins.
Une amie à qui je rendais visite et à qui j’avais demandé d’éteindre son Wifi - elle était au courant de ma
condition et avait déjà accepté de coopérer antérieurement - a alors levé les yeux au ciel.
Lors d’une rencontre familiale, tout le monde a accepté d’éteindre son cellulaire, mais une demi-heure
après, j’en voyais un qui pitonnait sur le sien, et ensuite un autre, puis un autre…
Un autre ami, médecin, à qui je faisais la même demande en allant dormir chez lui, a suggéré que je
souffrais plutôt d’un syndrome d’anxiété, même mon conjoint a mis du temps à reconnaître ma
condition.
Heureusement, il y a des proches qui manifestent de l’empathie et qui éteignent leur appareil (cellulaire,
iPad), ou désactivent la fonction WiFi de leur ordinateur en ma présence.
À commencer par mes enfants, d’une génération pourtant non habituée à se passer de cette technologie.
Et ces membres de ma belle-famille venus récemment passer dix jours à la maison.
Ils ont même accepté de ne pas utiliser leur moniteur pour bébé !
Ou encore les membres de ma chorale, à qui je dis un gros merci !
L’incompréhension d’écologistes…
Il n’y a pas que l’entourage mal informé ou sceptique qui ne comprenne pas.
Étonnamment, c’est aussi le cas de gens qui se disent préoccupés par l’environnement ou l’écologie.
C’est ainsi que deux années de suite, lors d’un évènement axé sur l’environnement, ma demande (écrite,
faite à l’avance) de faire éteindre les cellulaires dans l’assistance [3] durant les conférences a été
« oubliée », m’a-t-on expliqué, et il y avait au programme ces deux années-là des conférences sur
l’électrosmog ! Je ne suis pas sûre d’y retourner l’an prochain…
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Pourquoi ce comportement ?
Le manque d’information ou la désinformation, oui, mais aussi la difficulté de changer ses habitudes,
acquises très rapidement avec cette technologie sans fil si attirante, qui permet d’être joignable 24
heures sur 24...
Et je dirais surtout la dépendance à ses équipements.
« Voyons, je ne peux pas m’en passer quelques heures, et si quelqu’un essayait de me contacter ? », on
appelle cela le FoMO (Fear of Missing Out), soit la peur de manquer quelque chose.
Quelqu’un peut-il m’expliquer comment l’humanité a pu survivre jusqu’à l’invention du cellulaire ?
Comprenez-moi, je ne suis pas "contre" la technologie sans fil, j’ai un cellulaire, mais il est généralement
éteint, il reste dans la voiture et je l’utilise surtout lors de mes courses en ville, quand j’ai oublié ma liste
d’épicerie… ou bien à prévenir des proches de mon arrivée imminente, en cours de route [4].
Cet appareil, partagé entre mon conjoint et moi, n’est pas dernier cri, mais il fonctionne, et je vous écris
à partir de mon ordinateur portatif, sans Internet Wifi, câblé comme « dans le bon vieux temps... ».
Cet ordinateur est posé sur un tapis mis à la terre, qui diminue le champ électromagnétique qu’il dégage.
Pour certains, je suis sûrement très handicapée parce que je ne possède pas de tablette style iPad, ni de
liseuse.
Ce n’est pas que je n’aimerais pas en avoir, mais sans connexion WiFi, cela servirait à quoi ? Je n’ai
jamais aimé lire de longs textes sur l’écran, de toute façon.
Qu’en pensez-vous ?
Vous êtes-vous butés à des attitudes semblables ?
Avez-vous développé des "trucs" pour ce genre de situation ?
Vous pouvez me répondre dans la boîte de commentaires au bas de cette page.
Au plaisir d’échanger avec vous...
[1] Pour une raison que j’ignore, mes symptômes neurologiques ou cardiaques se manifestent environ 4 heures
après le début de mon exposition aux radiofréquences.
[2] Un équipement très utile pour quiconque souhaite savoir quel niveau de radiofréquences pénètre son
environnement.
Le mien, fabriqué par EMFields est un RF Meter, modèle AM-10, qui mesure les fréquences entre 200 MégaHertz et 8
GigaHertz.
[3] Plus il y a de cellulaires allumés dans une pièce, plus c’est difficile pour une personne électrohypersensible.
[4] Malheureusement, certaines personnes électrohypersensibles ne peuvent même pas se servir d’un cellulaire, ne
serait-ce que très brièvement.
Saviez-vous qu’une des rares personnalités à avoir révélé son électrohypersensibilité est Gro Harlem Brundtland, en
mars 2002, alors qu’elle était directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé ?
En 1987, ce médecin et ancienne première ministre de la Norvège a signé le fameux rapport Brundtland sur le
développement durable (intitulé Notre avenir à tous), de la Commission mondiale sur l’environnement et le
développement des Nations unies.
Elle a raconté son intolérance aux ondes en Ontario en 2012 : http://www.magdahavas.com/gro-harlem-brundtland
-talks-at-the-university-of-waterloo/
Lettre d'une électrosensible sur le site https://maisonsaine.ca/
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