Depression and Anxiety Among Canadian Women in the Workplace
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Depression and Anxiety Among Canadian Women in the Workplace
La dépression et l’anxiété chez les travailleuses canadiennes Sommaire exécutif Présentation : La présente étude a été menée par Léger Marketing au nom de Wyeth Canada dans le but de mieux comprendre l’incidence de la dépression et ses effets sur les Canadiennes en milieu de travail. Cette étude vise à mesurer la prévalence de ces affections parmi les femmes au travail et évaluer a) les effets de ces maladies sur la vie quotidienne des travailleuses, b) leur impact, le cas échéant, sur le cheminement professionnel des femmes et c) les effets positifs d’une guérison (ou d’une rémission) sur la carrière des femmes qui ont participé à l’étude. Méthodologie : Au total, 1508 travailleuses âgées de 18 ans et plus et souffrant de dépression et/ou d’anxiété ont été sondées à travers le Canada. Les participantes avaient soit déjà reçu un diagnostic de dépression, ou répondaient aux critères diagnostiques de dépression grave ou d’anxiété généralisée, selon le Mini International Neuropsychiatric Inventory (MINI). Ces entrevues ont eu lieu entre le 12 août et le 21 septembre 2004. Avec un échantillon de 1508 répondantes, la marge d’erreur de ces résultats est de plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20. Résultats et statistiques : Une travailleuse sur cinq au Canada souffre de dépression ou d’anxiété Une travailleuse sur cinq (soit 20%) au Canada a été diagnostiquée comme souffrant de dépression ou d’anxiété, ou montre des symptômes liés à ces troubles. La plupart des femmes souffrant de dépression ou d’anxiété généralisée ont entre 35 et 55 ans, vivent en ville ou en banlieue et ont des enfants. On retrouve ces femmes dans presque tous les secteurs d’activité et il existe, entre elles, de grandes différences en termes de revenus et de scolarité. Les femmes sont plus susceptibles de discuter de leurs symptômes avec leurs ami(e)s (87%), leur famille (85%) ou même leurs collègues (55%), mais ont moins tendance à se confier à leur patron/employeur (35%). La plupart des femmes consultent un professionnel de la santé moins d’un an après l’apparition des premiers symptômes de dépression ou d’anxiété, et 53% d’entre elles le font au cours des six premiers mois. Si elles n’ont pas déjà consulté quelqu’un au sujet de leur dépression ou anxiété, elles seront peu susceptibles de le faire au cours des six mois suivants (79%). Si elles n’ont pas consulté un médecin, c’est surtout parce qu’elles pensent qu’elles peuvent se soigner toutes seules (83%), parce qu’elles espèrent que le problème disparaîtra de lui-même (74%), ou simplement parce qu’elles n’ont pas le temps de s’en occuper (58%). 23% 23% 21% 20% 19% Canada C.-B. AB 19% Prairies ON 19% QC Atlantique Incidence de dépression/anxiété chez les travailleuses au Canada La dépression et l’anxiété au travail sont perçues comme les plus grandes barrières au succès professionnel Les symptômes de la dépression et de l’anxiété sont perçus par les répondantes comme les plus grandes barrières au succès professionnel, devant certains autres facteurs traditionnels comme la grossesse (71% pour la dépression et l’anxiété contre 23% pour la grossesse), élever des enfants (49% contre 44%), le sexisme (54% contre 37%) et les soins aux aînés (51% contre 39%). En raison des symptômes associés à la dépression et à l’anxiété, plusieurs femmes ont déclaré vivre des expériences négatives au travail. En effet, trois femmes sur quatre (74%) se sentent débordées par le travail, 59% ne sont pas motivées à accomplir les tâches liées à leur métier, alors que 55% trouvent pénible d’aller au travail, certaines ne s’y rendant même pas (44%). Une femme sur quatre (25%) souffre de symptômes si graves qu’elle se cache dans son lieu de travail ou s’isole dans les toilettes pour éviter ses collègues. Près de sept femmes sur dix (73%) sentent que la dépression et l’anxiété les limitent dans leur travail. En moyenne, ces femmes estiment leur niveau de productivité à environ 75% de ce qu’il devrait être. Près d’une femme sur dix (7%) a perdu son emploi pour cause de dépression ou d’anxiété. Les femmes sont plus susceptibles de quitter leur emploi (23%) ou de prendre un long congé de maladie (21%). Même si le fait de quitter le travail représente une solution aux yeux des femmes interrogées, ce geste a entraîné des difficultés financières pour bon nombre d’entre elles (25%), a aggravé leurs symptômes (12%) et a causé une baisse de l’estime de soi (8%). Notons, par contre, que 13% des femmes déclarent que leur congé leur a procuré un certain soulagement, en leur permettant de mieux gérer les symptômes de dépression et d’anxiété. À peine la moitié des femmes interrogées savent que leur employeur offre un programme d’assistance aux employés (47%). Une femme sur cinq (20%) a profité de ces programmes et la plupart d’entre elles en étaient satisfaites (82% de celles qui ont cherché de l’aide à travers ces programmes). Un plus grand nombre de professionnelles (61%), de femmes qui occupent des postes de direction/gestion (57%), des postes techniques/de technicienne (60%) et administratifs (57%) sont au courant des programmes d’assistance aux employés aux prises avec des problèmes de dépression et d’anxiété, contrairement aux femmes qui travaillent en marketing/ventes (36%) et dans les services (27%). En conséquence, les femmes qui travaillent en marketing/vente (10%) et dans les services (7%) sont beaucoup moins susceptibles de profiter des programmes d’assistance aux employés, que ne le sont les travailleuses des autres domaines. 57% 61% 57% 60% 36% 25% 25% 27% 32% 26% 27% 30% 16% 10% 7% 12% 17% 11% Services Métiers* Admin. Direction Manoeuvres* Techniciennes Market./Ventes Professionnelles Entrepreneures* L’employeur offre une aide/assistance Ont eu recours à cette assistance Pour ce qui est des femmes qui n’ont pas tenté de trouver de l’aide à travers leur emploi, 25% d’entre elles indiquent qu’elles obtiennent déjà une aide ailleurs, 14% d’entre elles croient qu’elles peuvent se soigner toutes seules, 12% ne savent pas si une aide est offerte, 12% sont préoccupées par des questions de confidentialité et enfin, 5% des femmes ne veulent pas que l’on sache qu’elles souffrent de ces affections. Presque toutes les femmes (91%) disent souhaiter une aide plus complète et une plus grande disponibilité des ressources à travers leur employeur/entreprise, pour mieux traiter la dépression/l’anxiété. Parmi ces ressources et actions, notons la présence d’un(e) professionnel(le) de la santé sur le lieu de travail (22%), une plus grande disponibilité des ressources de l’entreprise (18%), une meilleure publicité faite autour des ressources auprès des employé(e)s (12%) et un employeur qui soit plus compréhensif ou plus conscient de ces problèmes (10%). 15% Accès à un(e) conseiller(ère) au travail 22% 13% Accès à plus de ressources auprès de l’employeur 18% 7% Mieux faire connaître les ressources 12% 7% Réduire la charge de travail 9% 7% Un employeur plus compréhensif 10% 6% Éduquer l’employeur pour le rendre plus compréhensif 8% 4% Plus de congés payés 8% Offrir un service de garde pour les enfants Mention totale 3% Ne pas stigmatiser les employées qui souffrent Offrir de meilleurs avantages Première mention 8% 2% 3% 1% 1% Améliorations suggérées dans le cadre du travail chez les femmes en rémission La rémission et le mieux-être : trois femmes sur quatre croient que la rémission est possible La plupart des femmes qui souffrent de dépression ou d’anxiété voient le traitement d’un bon oeil, comme l’ont indiqué 75% d’entre elles, qui estiment qu’il est possible d’éliminer tous les symptômes. Alors que presque toutes les femmes interrogées disent qu’elles se sont senties mieux à un certain moment (87%), un peu plus de la moitié d’entre elles disent avoir profité d’une rémission, avec 58% des répondantes qui affirment s’être senties mieux à 70-100%. Celles qui ont profité d’une rémission (et qui se sentaient mieux à 70-100%) sont plus susceptibles de se sentir mieux au travail également. Lorsqu’on leur a demandé à quel point leur productivité au travail s’en était trouvée améliorée, 87% des femmes en rémission affirmaient que leur productivité atteignait 90 à 100%. Une fois en rémission, la plupart des femmes interrogées se disent plus motivées (86%) et plus efficaces au travail (84%); elles trouvent le réveil et le départ au travail plus faciles et se sentent moins débordées par le travail (79% pour ces deux derniers aspects). La qualité de leur travail s’en trouve améliorée (75%), comme le sont les relations avec les collègues (71%); elles font également moins d’erreurs (69%), entre autres. Sont plus motivées 86% Sont plus efficaces 84% Trouvent le réveil plus facile 79% Se sentent moins débordées au travail 79% Plus grande qualité du travail 75% 71% Meilleurs relations avec les collègues 69% Font moins d’erreurs 64% Effectuent plus de travail 61% Ont un meilleur rapport à l’autorité Prennent moins de congés de maladie 57% Moins susceptible de quitter le travail tôt Cherchent à obtenir des promotions 54% 40% Changements constatés au travail Aperçu par régions Mis à part quelques petites différences bien précises de comportement et d’attitude, les résultats sont comparables à travers l’ensemble du Canada. Cela signifie que l’impact des symptômes de la dépression et/ou de l’anxiété sur la réussite professionnelle et personnelle des femmes ne varie pas de manière significative en fonction des différentes régions; ces symptômes affectent uniformément les travailleuses canadiennes de tous les milieux. Voici quelques-unes des différences régionales que l’on a relevées : • Plus de femmes en Colombie-Britannique (18%) ont reçu un diagnostic de dépression et d’anxiété que dans l’Est du Canada (12% en Ontario, 12% au Québec et 13% dans les provinces de l’Atlantique), alors que plus de femmes du Québec reçoivent un diagnostic d’anxiété générale (12%) que partout ailleurs. Plus de la moitié des résidantes de la Colombie-Britannique ont profité d’un programme d’assistance aux employés offert dans leur lieu de travail (57%). • Il y a plus de répondantes qui discutent avec leur médecin de famille dans les Prairies (87%) qu’en Ontario (81%) ou au Québec (78%), alors que les Québécoises sont plus nombreuses à consulter un psychologue (52%) que partout ailleurs au pays. • Les femmes des Prairies sont également plus susceptibles de discuter de leurs symptômes avec un membre de la famille (92%), un(e) ami(e) (90%), ou même un(e) collègue de travail (63%) ou encore leur patron(ne) (43%). • Lorsqu’on demande aux répondantes de nous expliquer les raisons pour lesquelles elles ont tenté de trouver de l’aide pour soigner leur dépression, les Québécoises sont plus nombreuses à indiquer qu’elles trouvent difficile de se motiver à aller au travail (78%). Les répondantes de la Colombie-Britannique indiquent que leurs relations avec la famille et les amis en souffrent (78%), alors que les répondantes des Maritimes invoquent le fait qu’elles ne prennent plus de plaisir à rien (76%). • Les femmes des Prairies sont moins susceptibles de tenter de trouver de l’aide, car elles considèrent qu’elles doivent apprendre à vivre avec leur mal (91%). • Alors que la plupart des femmes perçoivent la dépression et l’anxiété comme la plus grande barrière à la réussite au travail, les Ontariennes sont plus nombreuses à penser qu’élever des enfants représente une difficulté légèrement plus grande (47%). • Les femmes des Prairies trouvent que le fait de ne pas travailler affecte leur situation financière, avec 42% d’entre elles qui disent avoir de la difficulté à joindre les deux bouts. D’ailleurs, 15% des Albertaines sont du même avis. Il est à noter qu’il y a plus de femmes en Alberta que dans le reste du pays qui considèrent que le fait de ne pas travailler empire les symptômes de la dépression (28% contre 12% de l’ensemble des répondantes).