COMPLIC. LIPECTOMIES ABDO
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COMPLIC. LIPECTOMIES ABDO
COMPLICATIONS DES LIPECTOMIES ABDOMINALES DR V. DARSONVAL - 2003 Interventions très fréquentes, les lipectomies sont sources de complications qui dépendent à la fois : * du type de geste technique réalisé : - Lipectomie antérieure. - Associée ou non à une lipoaspiration, une suture de la ligne blanche. - Abdominoplastie sus-pubienne localisée - Haute tension supérieure * du terrain : - Obésité Tabagisme Diabète Interventions abdominales antérieures. Nous différencierons schématiquement : • • les complications immédiates, post-opératoires, secondaires, les imperfections de résultats. A - COMPLICATIONS IMMEDIATES GRAVES 1 - HEMATOME pouvant justifier une réintervention urgente, soit par l’importance du saignement, soit par les risques qu’ils font courir sur le plan vital (hématome des grands droits), soit par les risques d’ischémie du lambeau abdominal. 2 - PERFORATION DIGESTIVE DIRECTE, en présence d’une hernie non diagnostiquée en préopératoire ou par canule de lipoaspiration traumatisante. 3 - DETRESSE RESPIRATOIRE par augmentation de la tension abdominale pour cure de hernie ou éventration avec suture pariétale sous tension (avec plasties musculaires ou aponévrotiques associées) entraînant une ascension des coupoles diaphragmatiques. Une insuffisante respiratoire, un tabagisme majeur sont des facteurs favorisant à dépister au cours de l’interrogatoire préopératoire. B - COMPLICATIONS POST-OPERATOIRES survenant le plus souvent au cours de l’hospitalisation 1 - ACCIDENTS THROMBOEMBOLIQUES bien qu’assez rares ils peuvent être très graves, prévenus par : - l’interrogatoire à la recherche d’antécédents, d’insuffisance veineuse, l’arrêt de la prise de contraceptifs oraux ou traitements hormonaux à risques, traités par une position préopératoire adaptée, jambes surélevées, le port de bas anti-thrombose, un lever précoce, éventuellement un traitement anticoagulant. 2 - INFECTION ( survenue fréquemment sur hématome ou nécrose adipeuse) nécessitant un drainage chirurgical et une antibiothérapie adaptée après prélèvement et antibiogramme. 3 - SEROMES ET EPANCHEMENTS POST-OPERATOIRES : assez fréquents, d’autant plus que le décollement ou la lipoaspiration associée auront été étendus, à traiter parfois par ponction dans des conditions d’aseptie rigoureuse. 4 - NECROSES CUTANEES essentiellement suspubiennes, parfois ombilicales, survenant chez les patientes à terrains prédisposé (tabagisme, diabète) à prévenir en sélectionnant les indications, en réalisant un geste adapté, sans tension excessive sans décollement et électrocoagulation excessifs. 5 - RETARD DE CICATRISATION : chez des patients à peau lésée, vergeturée, à prévenir en dépistant les patients sous traitement corticoïde, en évitant une tension excessive sur les sutures. C - COMPLICATIONS TARDIVES 1 - CICATRICELLES secondaires à des troubles de la cicatrisation (cicatrices hypertrophiques sus-pubiennes assez fréquentes) survenant plus fréquemment sur des peaux épaisses, des patients jeunes : - à traiter si possible par compression, ou dues à des défauts de suture ou de cicatrisation primaire ( nécrose partielle….) accessible à une simple résection suture secondaire. 2 - LYMPHOEDEME ou poche séreuse plus ou moins indurée, sous ombilicale à traiter par ponction parfois injection de corticoïdes in situ, plus rarement par reprise chirurgicale. 3 - DOULEURS ET TROUBLES DE LA SENSIBILITE RESIDUELS : une altération de la sensibilité sus-pubienne est souvent observée même si la récupération réapparaît le plus souvent en 6 à 12 mois. D - LES IMPERFECTIONS ET INSUFFISANCES DE RESULTAT Elles ne sont pas des complications vraies mais ressenties comme telles par les patients : excédents cutanés, adipeux, emplacement cicatriciel inadaptés pourront faire l’objet d’une reprise chirurgicale. Ces complications bien que rela tivement rares doivent être abordées systématiquement dans la discussion préopératoire afin d’obtenir le consentement « éclairé » du patient.