Cryoscopie - associations
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17 novembre 2004 .. .. .. .. .. Victor De Almeida Soheila Emamzadah [email protected] Tél : 076 / 422.20.36 078 / 859.80.27 Chimie Physique I Cryoscopie . . . . . . . Etudes des propriétés colligatives dans le cas d’un abaissement cryoscopique . . . Cryoscopie Etudes des propriétés colligatives dans le cas d’un abaissement cryoscopique But de l’expérience Le but de cette expérience consiste à étudier les propriétés colligatives dans le cas de l’abaissement cryoscopique d’une solution de sel et d’urée dans l’eau. Notions théoriques Une propriété dites colligative signifie qui ne dépend pas de la nature du composé mais du nombre de particules. Cette propriété s’applique notamment dans les cas de la pression osmotique, de l’élévation ébullioscopique (augmentation du point de fusion) et, celui dont nous allons nous intéresser plus spécifiquement, l’abaissement cryoscopique (abaissement du point de fusion). Afin de développer la partie théorique, nous considérons 3 hypothèses afin de rendre la démonstration plus facile : 1. Le soluté n’est pas volatil, il ne contribue pas à la phase vapeur 2. Le soluté ne se dissout pas dans le solvant solide 3. La quantité de soluté reste faible et l’on peut poser asolvant=xsolvant Constante cryoscopique Kf Toutes les propriétés colligatives ont leur origine dans la diminution du potentiel chimique du solvant liquide (A) associé à la présence d’un soluté (B): µ *A pour le solvant pur, devient µ *A + RT ln x A (0<xA<1, potentiel diminue) Selon les hypothèses, nous pouvons en déduire que l’influence du soluté sur le potentiel n’a lieu qu’en phase liquide car il ne se trouve pas dans les autres. En utilisant la formule de l’énergie libre de Gibbs de fusion et admettant que l’enthalpie et l’entropie ne dépendent pas de la température nous trouvons : ∆T = K f ⋅ m B Kf = RT *2 ⋅ MM A ∆ fus H 1 Avec T*=température de fusion du solvant pure et mB=molalité du soluté et T est la différence de température entre la température de fusion du solvant pur et la température de fusion avec mB de soluté. MMA et exprimé en Kg par mole. Nous pouvons donc constater que la différence de température de fusion ne dépend que de la quantité de soluté ainsi que de la nature du solvant, ce qui prouve cette propriété colligative. (pour l’augmentation ébullioscopique, la formule ne change pas, il suffit de prendre l’enthalpie standard de vaporisation au lieu de celle de fusion pour obtenir ce que l’on appelle la constante ébullioscopique). Cryoscopie Nous avons donc vu comment déterminer une constante de cryoscopie. Montrons maintenant comment s’en servir afin d’obtenir une méthode analytique : la cryoscopie Comme la relation précédente à été démontrée en admettant que la molalité du solvant soit faible, nous pouvons obtenir la constante cryoscopique expérimentalement en calculant la valeur de Kf à dilution infinie. K f = lim mB →0 ∆T mB De plus, il est possible en connaissant Kf, de déterminer la masse moléculaire du soluté en faisant un changement de variable. mB = D’où p MM B Kf MM B avec p=masse du soluté en grammes/Kg de solvant = lim p →0 ∆T p 2 Partie expérimentale Principe On prépare une série de solutions d’urée (MM 60.06gr/mole) de concentrations différentes et l’on mesure leur température de solidification. Nous comparons ensuite ces données avec une solution de NaCl (MM 58.44gr/mole) ainsi que de l’eau pure ( T). Nous pourrons ainsi calculer expérimentalement la masse moléculaire des différents solutés en connaissant la constante cryoscopie. Descriptif expérimental L’expérience se déroulera dans un bécher de mélange d’eau-glace-NaCl assurant ainsi une température entre -17° et -20°C. En mesurant la température toutes les 15 secondes à partir du moment où la solution a atteint les 1°C, tout en remuant calmement, on obtient un «palier » qui correspond à la température de solidification de la solution. Voici un schéma du montage expérimental. Initiation 1. Peser l’éprouvette sèche précisément 2. Introduire le soluté et peser 3. Introduire avec une pipette 20ml d’eau et repeser 4. Agiter pour dissoudre complètement le soluté 5. Placer l’éprouvette avec son contenu dans le mélange glace-eau-sel 3 Solutés • Solution A : Urée 0.5g • Solution B : Urée 1.0g • Solution C : Urée 1.5g • Solution D : NaCl 0.5g • Solution E : Eau pure Résultats Voici tout d’abord le résultat de nos pesées. Masse Soluté [g] Volume Solvant [ml] A B C D E 0.5099 0.995 1.5005 0.4994 ---- 20.1 20.6 20.1 20.1 20 Puis les résultats de nos mesures de temps. t[s] TA [°C] TB [°C] TC [°C] TD [°C] TE [°C] 0 0.6 1 0.6 1 1 15 0.5 0.7 0.2 0.65 0.75 30 0.43 0.45 -0.1 0.35 0.65 45 0.3 0.2 -0.3 0.1 0.55 60 -0.1 0 -0.5 -0.2 0.4 75 -0.35 -0.3 -0.8 -0.5 0.3 90 -0.45 -0.45 -1 -0.75 0.1 105 -0.6 -0.7 -1.3 -1 -0.05 120 -0.8 -0.8 -1.6 -1.5 -0.2 135 -0.95 -1.3 -1.8 -1.8 -0.35 150 -1.1 -1.45 -2 -2 -0.55 165 -1.3 -1.7 -2.1 -2.4 -0.65 180 -1.5 -2 -2.5 -2.65 -0.75 195 -1.7 -2.3 -2.65 -2.9 -0.85 210 -1.8 -2.5 -2.9 -1 225 -1.95 -2.6 -3 -1.15 240 -1.3 -1.8 -3.2 -1.2 4 255 -1 -1.7 -1.65 -1.3 270 -1 -1.7 -1.65 -1.4 285 -1 -1.7 -1.65 -1.5 300 -1 -1.7 -1.65 -0.1 315 -1 -1.7 -2.7 -1.65 -0.1 330 -1 -1.7 -2.5 -1.65 -0.1 -1 -1.7 -2.4 -1.65 -0.1 360 -1 -1.7 -2.4 -1.65 -0.1 375 -1 -1.7 -2.4 -1.65 -0.1 Certaines valeurs n’ont pas pu être lu sur le thermomètre car la température descendait en dessous de la limite du thermomètre (cases rouges). Cependant, ce n’est pas d’une très grande importance dans notre cas car le principal est de connaître la forme de la fonction et surtout Tfus. Voici les données reportées sur un même graphique. T[°C] T[°C]=f(t[s]) 1.5 1 0.5 0 -0.5 -1 -1.5 -2 -2.5 -3 -3.5 TA [°C] TB [°C] TC [°C] TD [°C] TE [°C] 0 100 200 300 400 t[s] Comme cela a été dit précédemment, le plus important c’est Tfus, ce qui est plus intéressant à analyser sur un graphique plus spécifique en éliminant les premières données. 200 220 240 260 280 300 320 340 360 380 400 0.5 0 -0.5 -1 -1.5 -2 -2.5 -3 -3.5 5 Nous pouvons maintenant avec l’aide de T procéder au calcul de la constante cryoscopique. Pour cela, nous allons comparer nos mesures avec des mesures expérimentales prises dans la littérature. Mais avant cela, certains calculs s’imposent. Masse B ⋅ 1000 MM B mB = VA p= avec 1000ml = 1Kg et VA en [ml] MasseB ⋅ 1000 = m B ⋅ MM B VA Ce qui nous donne les valeurs expérimentales suivantes : UREE DANS L' EAU Experimental mB[mol/kg] p[gr/Kg] T[K] T/p T/mB 0.4224 25.3682 0.9 0.0355 2.1308 0.8042 48.3010 1.6 0.0331 1.9895 1.2430 74.6517 2.3 0.0308 1.8504 Littérature mB[mol/kg] p[gr/Kg] T[K] T/p T/mB 0.0701 4.2096 0.1298 0.0308 1.8523 0.1389 8.3423 0.2559 0.0307 1.8423 0.2526 15.1724 0.4634 0.0305 1.8343 0.3737 22.4432 0.6807 0.0303 1.8215 0.5256 31.5681 0.9491 0.0301 1.8057 1.5213 91.3693 2.6732 0.0293 1.7572 T/mB(mB) 2.2000 2.1000 y = -0.341x + 2.271 T/mB 2.0000 Valeurs Expérimentales 1.9000 Valeurs Littérature Linéaire (Valeurs Littérature) 1.8000 y = -0.063x + 1.8491 Linéaire (Valeurs Expérimentales) 1.7000 1.6000 1.5000 0.0000 0.2000 0.4000 0.6000 0.8000 1.0000 1.2000 1.4000 1.6000 mB 6 Nous pouvons comparer graphiquement les valeurs et déterminer la valeur de la constante par extrapolation de la droite de T/mB en fonction de mB (graphique ci-dessus). Nous obtenons donc une valeur de 2.271 pour la constante cryoscopique (et 1.8491 pour les valeurs de la littérature) ce qui n’est pas très satisfaisant sachant que la valeur de la constante donnée dans la littérature est égale à 1.86, ce qui nous fait une erreur de l’ordre de 22%. Ces erreurs seront discutées plus en détail. Détermination de la masse moléculaire Tout comme précédemment, nous pouvons procéder graphiquement à la détermination de la masse moléculaire du soluté puis la comparer avec la valeur réelle (60.06 g/mole). T/p(p) 0.0370 0.0350 T/p 0.0330 y = -9E-05x + 0.0378 Valeurs Littérature 0.0310 0.0290 y = -2E-05x + 0.0308 0.0270 0.0250 0.0000 Valeurs Expérimentales Linéaire (Valeurs Littérature) Linéaire (Valeurs Expérimentales) 20.0000 40.0000 60.0000 80.0000 100.0000 p 7 Analyse et discussions Conclusion 8