Comparaisons de proportions
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Comparaisons de proportions
Une proportion Deux proportions Comparaisons de proportions Pr. Nicolas MEYER ——————— Laboratoire de Biostatistique et Informatique Médicale Fac. de Médecine de Strasbourg ——————— Janvier 2011 Une proportion Plan 1 Comparaison d’une proportion à une référence 2 Comparaisons de deux proportions Deux proportions Une proportion Plan 1 Comparaison d’une proportion à une référence 2 Comparaisons de deux proportions Deux proportions Une proportion Deux proportions Comparaison d’une proportion à une référence Comparaison d’une proportion observée et d’une proportion théorique proportion observée p proportion théorique π • Contexte : savoir si dans une population P, une proportion diffère ou non d’une valeur de référence • Exemple 1 savoir si la fréquence d’une maladie dans un pays diffère de celle d’une valeur de référence • Exemple 2 comparer la fréquence d’un phénotype avec les fréquences attendues sous la loi de Mendel. Une proportion Deux proportions Exemple de comparaison proportion observée/ théorique • soit un couple d’allèle A dominant et a recessif. • ces allèles expliquent-ils les phénotypes A et a ? • On s’attend à avoir 75 et 25 % de A et a respectivement • Sur un échantillon de 200 sujets, on observe 65% de A. La répartition suit-elle une loi de Mendel ? Une proportion Deux proportions Une proportion observée et une proportion théorique Utilisation d’un test reposant sur une approximation par la loi normale p−π z=q π×(1−π) n où p est la proportion observée et π la proportion théorique ou de référence Une proportion Deux proportions Une proportion observée et une proportion théorique Utilisation d’un test reposant sur une approximation par la loi normale p−π → N (0; 1) z=q π×(1−π) n où p est la proportion observée et π la proportion théorique ou de référence Une proportion Deux proportions Une proportion observée et une proportion théorique Utilisation d’un test reposant sur une approximation par la loi normale p−π → N (0; 1) z=q π×(1−π) n où p est la proportion observée et π la proportion théorique ou de référence • conditions d’applications du test : pour une valeur π donnée, les effectifs n doivent être suffisamment grands et tels que nπ > 5 et n × (1 − π) > 5 • poser H0 : p = π et H1 : p 6= π (bil.), choisir un seuil de rejet de H0 (par exemple α = 0.05) puis calcul de la statistique de test Une proportion Deux proportions Exemple sur la loi de Mendel • les conditions de validité sont ici vérifiées : 200 × 0,25 = 50 • donc utilisation de la loi normale et du test z • le test : 0.65 − 0.75 = −3,27 zobs = q 0.75×0.25 200 • donc |zobs | > 1,96 d’où l’on rejette l’H0 d’égalité de la proportion dans la population d’intérêt et de la proportion théorique. • notion d’adéquation à une valeur → test du χ2 , vu plus tard Rem : si H0 n’avait pas été rejetée, la théorie de Mendel n’en aurait pas été prouvée pour autant, suivant le concept fréquentiste de test statistique Une proportion Plan 1 Comparaison d’une proportion à une référence 2 Comparaisons de deux proportions Deux proportions Une proportion Deux proportions Test de comparaison de deux proportions : Contexte Comparaison de deux groupes : très souvent basée sur des taux de succès ou d’échec ex. : succès de deux chimiothérapies, de deux antibiothérapies, % d’animaux présentant une anomalie, etc. l’absence de différence de taux de succès ⇒ πA = πB et donc pA − pB nulle en moyenne B pB Soit pc = nAnpA +n la proportion commune sous H0 et A +nB qc = 1 − pc Une proportion Deux proportions Test de comparaison de deux proportions : Contexte Comparaison de deux groupes : très souvent basée sur des taux de succès ou d’échec ex. : succès de deux chimiothérapies, de deux antibiothérapies, % d’animaux présentant une anomalie, etc. l’absence de différence de taux de succès ⇒ πA = πB et donc pA − pB nulle en moyenne B pB Soit pc = nAnpA +n la proportion commune sous H0 et A +nB qc = 1 − pc On peut montrer que : pA − pB z=q pc qc pc qc nA + nB Une proportion Deux proportions Test de comparaison de deux proportions : Contexte Comparaison de deux groupes : très souvent basée sur des taux de succès ou d’échec ex. : succès de deux chimiothérapies, de deux antibiothérapies, % d’animaux présentant une anomalie, etc. l’absence de différence de taux de succès ⇒ πA = πB et donc pA − pB nulle en moyenne B pB Soit pc = nAnpA +n la proportion commune sous H0 et A +nB qc = 1 − pc On peut montrer que : pA − pB z=q → N (0 ; 1) pc qc pc qc + nA nB Une proportion Deux proportions Commentaire • On a vu que : pc = nA pA +nB pB nA +nB pour tester l’écart entre deux proportions, on utilise une variance de la différence avec la proportion commune pc en raison de l’H0 : pas de différence entre les proportions pA et pB sont alors deux estimations d’une même proportion π la meilleure estimation possible de la variance s’obtient sur B pB l’ensemble des deux groupes donc avec pc = nAnpAA +n +nB Conditions de validité du test z de comparaison de deux proportions : nA · pA > 5, nA · qA > 5, nB · pB > 5, nB · qB > 5 Par ailleurs, lien avec le test du χ2 → voir suite du cours. Une proportion Deux proportions Exemple Soit deux traitements anti-VHC : deux groupes A et B , de taille nA = nB = 50 on définit un critère de jugement d’efficacité on pose H0 : πA = πB et H1 : πA 6= πB , en bilatéral à la fin de l’essai on observe : pA = 0,52 et pB = 0,38 on calcule la variance de la différence sous H0 : pc = (50 · 0,52 + 50 · 0,38)/(100) = 0,45 p le test : (0,52 − 0,38)/ (0.45 · 0.55 · (2 · 1/50)) = 1,41 |z | < 1,96 : on ne rejette donc pas H0 dans l’exemple : 50 · 0,38 = 19, donc test valide