Sedifin – Plan stratégique 2008-2010
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Sedifin – Plan stratégique 2008-2010
SEDIFIN Association Intercommunale Coopérative Plan Stratégique 2008-2010 Table des Matières Rétroactes 1 Etat des lieux financier 2 Lignes stratégiques Gestion financière Services aux communes Eléments administratifs 6 6 7 10 Budget 11 Modifications statutaires 12 Sedifin – Plan stratégique 2008-2010 Le conseil d’administration a approuvé le présent document lors de sa séance du 6 novembre 2007. Il est conforme aux dispositions du décret du 19 juillet 2006 et est présenté à l’assemblée générale du 14 décembre 2007 pour approbation. Rétroactes Sedifin a été mise en place en 19961, lors de l’implémentation des statuts de 3ème génération des intercommunales mixtes, afin de détenir la participation des communes en Electrabel : les accords entre Electrabel et le secteur public prévoyaient, en effet, la prise de participation indirecte des communes – par le biais des intercommunales pures de financement – dans Electrabel. Les missions de Sedifin se sont depuis lors considérablement élargies notamment dans le contexte de la réorganisation du secteur en vue de la libéralisation des marchés de l’électricité et du gaz. Sedifin organise, par exemple, le financement de la montée en puissance du secteur public au capital de Sedilec pour le compte des communes2. L’assemblée générale d’avril 2006, relative à l’affectation de la contrepartie de l’offre publique mixte de Suez sur Electrabel, a encore donné une dimension supplémentaire avec la nécessaire régulation des dividendes et la constitution de Sedifin Power Invest SA3. Enfin, début 2007, Sedifin s’est vue confier l’organisation d’un achat groupé d’électricité et de gaz pour le compte des pouvoirs locaux du Brabant wallon (et de la commune liégeoise et des deux communes hennuyères associées). Les statuts de Sedifin prévoient trois secteurs de compte dont deux sont aujourd’hui actifs (« Electricité » et « Gaz »). Le troisième secteur de compte statutaire (« Distribution de signaux » ou « télédistribution ») n’a jamais été activé mais pourrait l’être ou disparaître avec la cession en cours des activités de Seditel. 1 Afin de ne pas créer une nouvelle intercommunale en Brabant wallon, Sedifin a été constituée en 1996 sur les bases de l’ex-CIEJE devenue obsolète suite à la reprise de ses activités de distribution d’électricité par Sedilec. 2 Il s’agit d’un des éléments des accords entre le secteur public communal et Electrabel appelés Memorandi of Understanding ou MoU. Le MoU « électricité » s’est clôturé en 2007 tandis que le MoU « gaz » est en cours jusque 2012. 3 Voir axe 3 ci-dessous. SEDIFIN – Plan Stratégique 2008-2010 1 Etat des lieux financier Le tableau ci-dessous présente l’évolution du résultat de Sedifin depuis 2003. 2003 2004 2005 2006 Ventes et prestations Coût des ventes et prestations 27.071.579,97 € 48.145,15 € 26.439.571,33 € 51.210,74 € 27.593.331,66 € 64.513,72 € 29.592.084,53 € 86.944,74 € Bénéfice d'exploitation 27.023.434,82 € 26.388.360,59 € 27.528.817,94 € 29.505.139,79 € Produits financiers Charges financières 2.395.533,75 € 717.679,93 € 2.855.694,89 € 525.040,40 € 26.971.055,68 € 419.642,73 € 8.082.468,56 € 293.487,15 € Bénéfice courant avant impôts 28.701.288,64 € 28.719.015,08 € 54.080.230,89 € 37.294.121,20 € Impôts 2.167,75 € 2.323,05 € 20.688,51 € 179.797,12 € Bénéfice de l'exercice Bénéfice reporté 28.699.120,89 € 1.481.492,38 € 28.716.692,03 € 3.595.032,59 € 54.059.542,38 € 4.322.427,57 € 37.114.324,08 € 4.684.823,15 € Bénéfice à affecter 30.180.613,27 € 32.311.724,62 € 58.381.969,95 € 41.799.147,23 € Prélèvements sur les capitaux propres Affectations aux capitaux propres Bénéfice à reporter 463,93 € 5.525.401,74 € 3.595.032,59 € 660,72 € 5.738.599,85 € 4.322.427,57 € 823,89 € 25.316.369,94 € 4.684.823,15 € 739,00 € 15.483.158,34 € 1.851.764,62 € Bénéfice à distribuer 21.060.642,87 € 22.251.357,92 € 28.381.600,75 € 24.464.963,27 € Apurement des créances "gaz" Fonds de rachat de parts Sedilec Apurement du capital appelé non versé Dividende "Electricité" Dividende "Gaz" 1.509.149,35 € 5.315.393,13 € 463,93 € 14.235.636,46 € - € - € 5.000.000,00 € 660,72 € 14.563.056,10 € 2.687.641,10 € - € 5.800.000,00 € 823,89 € 19.854.317,23 € 2.726.459,63 € - € 7.761.470,38 € 739,00 € 15.001.989,05 € 1.700.764,84 € Commentaires : Dividende gaz versé par Sedilec directement aux communes Impact de la plus value sur titres Electrabel (24,8 M€) Impact de la plus value sur titres Suez (3,5 M€) et énergie en compteurs (5 M€) Les chiffres présentés mettent en évidence le fait que l’impact de la libéralisation des marchés wallons de l’électricité et du gaz ne s’est pas encore fait ressentir en raison d’éléments ponctuels et non récurrents tels que les plus value réalisées sur les titres Electrabel (2005) puis Suez (2006) ainsi que la perception d’une partie de l’énergie en compteurs4 (2006). 4 L’énergie en compteur est le jargon utilisé pour les créances dues par les consommateurs au fournisseur d’électricité ou de gaz. En effet, en électricité (basse tension) et gaz (basse tension), les paiements des consommateurs entre deux relevés sont provisionnels, les factures ne pouvant être établies qu’à l’issue du relevé du compteur. Généralement, les provisions sont inférieures à la consommation réelle du consommateur en raison de l’augmentation du coût de l’énergie et des consommations. Le consommateur a donc consommé davantage qu’il n’a payé et est généralement appelé à payer un supplément lors de la facturation suivant le relevé de son compteur. Etant donné que Sedilec a cessé de fournir de er l’énergie depuis le 1 janvier 2007 avec la libéralisation totale des marchés de l’électricité et du gaz, les comptes de l’ensemble des clients de Sedilec ont dû être soldés (virtuellement à travers des accords entre Sedilec et le fournisseur par défaut). L’énergie en compteur a dès lors été valorisée au 31 décembre 2006 et génère un impact positif non récurrent sur le résultat de Sedilec et donc les dividendes versés à Sedifin pour les exercices 2006 et 2007 (l’énergie en compteur étant valorisée en plusieurs tranches en raison de la complexité des calculs liés à sa détermination). SEDIFIN – Plan Stratégique 2008-2010 2 Les résultats probables de Sedifin de 2007 à 2010 sont présentés dans le tableau ci-dessous. Il s’agit bien entendu de données indicatives. 2007 2008 2009 2010 Ventes et prestations Coût des ventes et prestations 16.700.000,00 € 300.000,00 € 15.700.000,00 € 400.000,00 € 11.700.000,00 € 400.000,00 € 11.700.000,00 € 400.000,00 € Bénéfice d'exploitation 16.400.000,00 € 15.300.000,00 € 11.300.000,00 € 11.300.000,00 € Produits financiers Charges financières 3.000.000,00 € 150.000,00 € 3.500.000,00 € 125.000,00 € 3.500.000,00 € 100.000,00 € 3.500.000,00 € 75.000,00 € Bénéfice courant avant impôts 19.250.000,00 € 18.675.000,00 € 14.700.000,00 € 14.725.000,00 € Impôts 250.000,00 € 250.000,00 € 250.000,00 € 250.000,00 € Bénéfice de l'exercice Bénéfice reporté 19.000.000,00 € 1.851.764,62 € 18.425.000,00 € - € 14.450.000,00 € - € 14.475.000,00 € - € Bénéfice à affecter 20.851.764,62 € 18.425.000,00 € 14.450.000,00 € 14.475.000,00 € Prélèvements sur les capitaux propres Affectations aux capitaux propres Bénéfice à reporter - € 4.251.764,62 € - € - € 1.725.000,00 € - € 2.350.000,00 € - € - € 2.425.000,00 € - € - € Bénéfice à distribuer 16.600.000,00 € 16.700.000,00 € 16.800.000,00 € 16.900.000,00 € Apurement des créances "gaz" Fonds de rachat de parts Sedilec Apurement du capital appelé non versé Dividende "Electricité" Dividende "Gaz" - € - € - € 14.800.000,00 € 1.800.000,00 € - € - € - € 14.800.000,00 € 1.900.000,00 € - € - € - € 14.800.000,00 € 2.000.000,00 € - € - € - € 14.800.000,00 € 2.100.000,00 € Commentaires : Impacts libéralisation (9 M€ récurrent) et Impact fin convention énergie en compteurs ex-Interénergie (4 M€) (5M€) On constate que l’impact de la libéralisation devrait encore être partiellement neutralisé en 2007 et 2008 mais qu’il devrait se faire pleinement ressentir dès 2009. Dès ce moment, il pourrait être nécessaire de puiser dans les réserves pour permettre de maintenir les dividendes versés aux associés. L’évolution du résultat et des dividendes versés par les secteurs de compte « électricité » et « gaz » est présentée ci-dessous. Secteur de compte « électricité » Les perspectives d’évolution des revenus du secteur de compte « électricité » sont présentées dans le schéma suivant. Ce schéma ne tient pas compte d’éléments non récurrents ni de l’impact de la déduction de la prise en charge du Plan Communal pour l’Emploi (PCE). SEDIFIN – Plan Stratégique 2008-2010 3 DONNEES INDICATIVES SEDIFIN ELECTRICITE 5,0 0,2 14,3 14,6 14,9 14,8 3,3 Minimum à générer 1,0 Participations 3,5 Redevance de voirie 7,0 Sedilec 2003 2004 2005 Dividendes communaux 2006 2007 Projection des revenus de SEDIFIN (hors effet PCE) Il met en avant la chute importante des dividendes issus de Sedilec (induite par la libéralisation) dans un contexte en outre instable en raison de l’impact sur Sedilec des décisions arbitraires de la CREG5. On constate également que la redevance de voirie qui a été mise en place pour les autorités wallonnes pour compenser l’impact de la libéralisation sur les budgets communaux ne compense que partiellement ce manque à gagner. Outre les revenus des participations, il serait nécessaire que les liquidités disponibles génèrent un revenu d’au moins € 3 millions pour pérenniser le niveau actuel des dividendes distribués aux communes. Sur base du bilan arrêté au 30 juin 2007, les réserves du secteur de compte « électricité » s’élevaient à € 45 millions. La dette, elle, s’élevait à € 2,8 millions qu’il n’est pas prévu de rembourser de manière anticipée en raison des indemnités de réemploi6. Secteur de compte « gaz » Les perspectives d’évolution des revenus du secteur de compte « gaz » sont présentées dans le schéma ci-dessous. Ce schéma ne tient pas compte d’éléments non récurrents ni de l’impact de la déduction de la prise en charge du Plan Communal pour l’Emploi (PCE). 5 La CREG est la Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz, compétente pour arrêter les tarifs de distribution de Sedilec. 6 Une indemnité de réemploi de 6 mois est prévue contractuellement même en cas de remboursement simultané à une révision du taux. Cet élément contractuel s’explique par le fait que la dette concernée avait été contractée en 1996 avant la généralisation de l’utilisation des taux IRS et que les cahiers des charges utilisés ne prévoyaient pas de possibilité de remboursement anticipé sans frais. SEDIFIN – Plan Stratégique 2008-2010 4 DONNEES INDICATIVES SEDIFIN GAZ 1 € / MWh Redevance de voirie 0 € / MWh 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 Participations Sedilec 2,7 2,7 2,7 1,7 1,4 1,4 1,5 1,6 1,6 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Dividendes communaux Projection des revenus de SEDIFIN (MoU en cours jusque 2012) (hors effet PCE) -0,6 -0,7 -0,6 -0,5 -0,5 Financement MoU La situation du secteur de compte « gaz » est la suivante : - il n’y a pas de redevance de voirie en gaz – bien qu’elle soit prévue par les dispositions légales le Gouvernement n’en a pas encore arrêté le montant (une redevance de 0,5 € par MWh comblerait le trou) –, - liquidités disponibles réservées pour le financement du MoU « gaz » 7 (en cours jusque 2012), - chute des revenus inéluctable légèrement compensée par le MoU et éventuellement par les revenus générés par les liquidités. Sur base du bilan arrêté au 30 juin 2007, les réserves du secteur de compte « gaz » s’élevaient à € 10 millions. La dette, elle, s’élevait à € 0,6 million qu’il n’est pas prévu de rembourser anticipativement en raison des indemnités de réemploi. 7 Le MoU « gaz » ou Memorandum of Understanding « gaz » (voir également rétroactes) est l’accord entre Electrabel et les pouvoirs locaux associés aux intercommunales mixtes de distribution de gaz dans le cadre de la réorganisation du secteur gazier dans le contexte de libéralisation. Le MoU « gaz » prévoyait notamment, d’une part, qu’Electrabel Customer Solutions devienne le fournisseur par défaut de la clientèle « gaz » des intercommunales mixtes après son éligibilité, et d’autre part, que le secteur public puisse acquérir à Electrabel des parts de l’intercommunale de distribution de gaz à valeur statutaire (inférieure à la valeur économique) moyennant un étalement du rachat jusque 2012. Un accord identique a été mis en œuvre pour l’électricité avec un étalement moins long des rachats ayant pris fin en 2007. Des moyens sont bloqués au sein du secteur de compte « gaz » pour permettre de financer les acquisitions de parts de Sedilec jusqu’au terme de l’accord. SEDIFIN – Plan Stratégique 2008-2010 5 Lignes stratégiques Gestion financière Le portefeuille de Sedifin est décrit dans le rapport de gestion soumis pour approbation aux communes associées préalablement à l’assemblée générale du 15 juin 2007 qui l’a approuvé. Axe 1 : Régulation du dividende versé par le secteur de compte « électricité » La décision de l’assemblée générale du 28 avril 2006 d’utiliser principalement la contrepartie de l’offre publique mixte de Suez sur Electrabel en vue d’essayer de maintenir le niveau de dividende versé aux communes à partir du secteur de compte « électricité » implique la régulation des dividendes. Cette régulation a été organisée. La part du dividende perçu individuellement par chacune des communes a donc été figée. Dans ce contexte, la répartition bénéficiaire complexe du secteur de compte « électricité » n’est plus pertinente, d’autant plus que la libéralisation a eu lieu et que le MoU « électricité » a été clôturé au 1er janvier 2007. En outre, ne pas figer la répartition bénéficiaire pourrait rompre l’équilibre entre les associés s’il devait être décidé à l’avenir de faire fluctuer le dividende8. Il est donc proposé de simplifier la répartition bénéficiaire actuelle en figeant la répartition bénéficiaire dans les statuts qui est également figée par la régulation. Axe 2 : Evolution prudente du dividende versé par le secteur de compte « gaz » En gaz, le MoU est en cours jusque 2012. En outre, le secteur de compte « gaz » dispose de liquidités limitées qui sont en partie nécessaires au financement du MoU. Après la chute importante du dividende due à la libéralisation (d’autant plus importante qu’il n’y a pas de redevance de voirie en gaz), il est proposé de réguler le dividende versé en gaz de sorte à tenter de le faire croître d’ici à 2012. Axe 3 : Poursuite de la diversification du portefeuille notamment dans le secteur des énergies renouvelables à travers Sedifin Power Invest S.A. La majorité des liquidités de Sedifin sont placées dans des produits à capital garanti (produits obligataires, branche 21 et branche 26, voir rapport de gestion approuvé par l’assemblée générale du 15 juin 2007). A côté de ces placements, il est proposé, conformément aux décisions de l’assemblée générale du 28 avril 2006, que Sedifin poursuive de façon prudente la diversification de son portefeuille principalement dans le secteur de l’énergie et dans une moindre mesure dans les services d’intérêt économique général à travers Sedifin Power Invest SA9. 8 En effet, modifier le niveau de dividende aurait une influence uniquement sur le solde du dividende (« 3ème dividende » – voir annexe 2 des statuts –) dont la répartition est bien entendu différente du dividende total vu que celui-ci est également er nd déterminé par les 1 et 2 dividendes. 9 Sedifin Power Invest SA est l’outil mis en place par Sedifin suite à la décision de cette même assemblée générale d’avril 2006 pour développer plus en avant ses activités dans le secteur de l’énergie (renouvelable) en acceptant un certain niveau de risque de sorte à viser des rendements supérieurs. Le rôle de Sedifin Power Invest est notamment de financer et mettre en œuvre des projets et d’ensuite, une fois les projets « sécurisés », soit de générer des revenus SEDIFIN – Plan Stratégique 2008-2010 6 A l’heure actuelle, Sedifin Power Invest SA détient plusieurs participations (10% en Xylowatt – cogénération par gazéification du bois – et en Droben – production de panneaux photovoltaïques –, ainsi qu’une participation non significative en Air Energy – développement de parcs éoliens –) et développe plusieurs projets dont le plus abouti est un projet d’activité de tiers investisseur à l’attention des pouvoirs publics en matière de panneaux photovoltaïques. Outre ce projet d’équipement en panneaux photovoltaïques (qui devrait permettre de couvrir jusqu’à 4 à 5% des consommations des communes suivant leur évolution), il est proposé que Sedifin Power Invest SA se profile comme un soutien aux pouvoirs locaux en vue du développement de leurs capacités d’autoproduction locale d’origine renouvelable. Le choix individuel et unanime des adhérents à l’achat groupé d’électricité d’opter pour une fourniture d’électricité 100% verte est d’ailleurs interprété par Sedifin comme une confirmation supplémentaire de l’adéquation des orientations prises ou proposées en cette matière avec les attentes des communes. Services aux communes La volonté de Sedifin est d’accroître l’aide apportée aux communes à travers les différents axes présentés ci-dessous. Axe 4 : Extension des activités d’achat groupé A l’approche de la libéralisation des marchés de l’électricité et du gaz, le conseil d’administration lors de sa séance du 1er mars 2006 a anticipé l’impact tarifaire pour les communes et proposé de prévoir dans l’objet social la possibilité de mettre en œuvre une centrale d’achat d’électricité et de gaz. Cette proposition a ensuite été approuvée par l’assemblée générale du 28 avril 2006. Les communes n’ont, cependant, marqué un intérêt pour le développement d’une telle activité au sein de Sedifin qu’en janvier 2007. Suite aux demandes de plusieurs communes, le conseil d’administration a alors décidé, à l’unanimité, de se lancer dans ce projet lors de sa séance du 24 janvier 2007. Le projet a abouti en juillet 2007. A ce stade on peut conclure que le projet a été un succès, sur base des éléments suivants notamment : - il a pu être mis sur pied et mené à son terme dans des délais très courts (moins de 6 mois), - l’ensemble des associés de Sedifin (à l’exception de la commune de Lincent, seul associé issu de la Province de Liège et resté attaché à sa province) et des pouvoirs locaux du Brabant wallon, de même que de nombreuses autres institutions publiques10 ont pris part au projet, - le nombre de fournisseurs ayant demandé le cahier des charges (6) ou ayant remis offre (5) était le plus élevé des projets wallons de centrales d’achat d’énergie avec pour conséquence que les prix obtenus pour l’électricité sont très compétitifs (parmi les meilleurs complémentaires pour Sedifin, soit de permettre à Sedifin de diversifier son portefeuille en se substituant (partiellement) à Sedifin Power Invest au capital de ces projets. 10 Les communes, CPAS et zones de police (directement ou indirectement) ont été rejoints par la Province, l’IECBW, les sociétés de logement « Notre Maison » et du « Roman Pays », plusieurs fabriques d’Eglise, la clinique « Le Domaine », … SEDIFIN – Plan Stratégique 2008-2010 7 - - obtenus), et même les meilleurs prix obtenus par une centrale d’achat pour une fourniture d’électricité 100% verte à un prix fixe pendant 3 ans, ainsi, la remise obtenue sur le prix final (toutes taxes comprises) de l’électricité est en moyenne supérieure à 5%, ce qui est supérieur à l’objectif initial et représente une économie annuelle globale de près de 500.000 € (le marché étant évalué à un peu moins de € 10 millions) dont environ la moitié serait due à la mise en concurrence et le solde à l’économie d’échelle, à cette économie, il y a en outre lieu d’ajouter les frais administratifs évités et la simplification dans le chef des participants puisque les communes ont externalisé la mission, notamment la rédaction du cahier des charges, dans un contexte de spécificité de plus en plus pointue des marchés publics (en particulier dans le cas de la libéralisation des marchés de l’électricité et du gaz). Toutefois de cette première expérience, il est apparu que certains points pourraient être améliorés à l’avenir : - en raison des moyens humains limités de Sedifin (voir ci-dessous), la communication de Sedifin vers les participants a parfois été défectueuse ou insuffisante à la fois lors de la préparation du projet et après l’attribution du marché pour la communication des données de facturation, - le montage juridique retenu est complexe et devrait être simplifié pour éviter de nombreuses contraintes (approbation du cahier des charges par l’ensemble des adhérents et nécessité de décisions simultanées pour l’attribution du marché « électricité »), - le projet n’a pas conduit à des prix attractifs pour le gaz et le marché n’a, dès lors, pas été attribué et devra être relancé dans les prochains mois. Fort de ce succès et sur base de cette expérience, le conseil d’administration lors de sa séance du 7 août 2007 a décidé de permettre d’étendre l’activité d’achat groupé à d’autres matières qui ne seraient pas encore couvertes par des centrales d’achat publiques et représentant un poste budgétaire important pour les communes (tels que les télécommunications, les assurances, …). Certains besoins ponctuels des communes en matière de services tels que les audits énergétiques pourraient également faire l’objet d’achats groupés. Il est donc proposé d’étendre les activités d’achat groupé à de telles matières. Axe 5 : Développement d’un service de « subsidiologie » pour les investissements dans des infrastructures ou dans la réduction des consommations énergétiques ou des émissions de gaz à effet de serre Toujours à la suite du succès de l’achat groupé d’énergie, lors de cette même séance du 7 août 2007, le conseil d’administration de Sedifin a proposé de développer un service de « subsidiologie ». Cette proposition part du principe que de nombreuses sources de financement ne peuvent pas être suffisamment exploitées par les communes en raison du volume important d’opportunités comparé à des ressources humaines parfois limitées ou d’un manque d’informations spécifiques. En outre, certains dossiers doivent parfois être montés dans des délais très courts. Enfin, les dossiers de plusieurs communes différentes dans le cadre d’un même appel présentent généralement des similitudes permettant probablement de dégager des économies d’échelle. Cette formule pourrait, par exemple, être utilisée pour aller chercher les possibilités de financement offertes aux pouvoirs locaux à des conditions très attractives par le fédéral en vue de réduire leurs consommations énergétiques (mécanisme de tiers investisseur). SEDIFIN – Plan Stratégique 2008-2010 8 Il est donc proposé de développer un service de subsidiologie à l’attention des associés ou d’autres pouvoirs publics qui le souhaiteraient. Ce service serait payant sur base d’un pourcentage à déterminer des subsides obtenus (il ne serait donc payant que si des subsides sont obtenus) et ne serait mis à disposition des communes que pour des investissements d’une certaine importance. Axe 6 : Soutien aux communes en vue de les aider à réduire leur facture d’éclairage public La consommation de l’éclairage public représente environ 55% de la consommation en électricité des communes du Brabant wallon11. L’impact de la libéralisation sur les factures d’électricité s’est en outre surtout marqué au niveau de l’éclairage public. Au-delà de l’achat groupé, il est nécessaire d’aider les communes à réduire davantage leurs factures et leurs consommations d’éclairage public. Plusieurs pistes sont actuellement à l’étude en partenariat avec Sedilec : - le placement de compteurs sur les réseaux d’éclairage public12 ; - la possibilité de couper l’éclairage public à des endroits ou moments déterminés (par exemple, couper l’éclairage des monuments après minuit) ; - le développement de solutions technologiques dans les centres urbains (« diming ») ; - l’intervention en tant que tiers investisseur au-delà et complémentairement aux interventions de la Région wallonne (« plans EPURE ») ; - … Dans le but de réaliser correctement ces opérations, il est nécessaire d’effectuer au préalable des phases de test en vue de valider les mécanismes et de pouvoir ensuite proposer de les généraliser. Il est également opportun de réaliser un inventaire du parc (en cours). Il est donc proposé de lancer plusieurs projets pilotes en vue d’étudier des mesures de réductions des factures et des consommations de l’éclairage public et d’ensuite, suivant la pertinence des différents projets, d’éventuellement les généraliser à l’ensemble des communes. A côté de ces initiatives pour l’éclairage public, des initiatives similaires pourraient être lancées en matière d’éclairage intérieur des bâtiments. 11 L’achat groupé d’électricité organisé par Sedifin portait sur environ 75,0 GWh dont 58,8 GWh pour les communes au sein desquels 32,5 GWh ou 55% étaient destinés à l’éclairage public. 12 La facturation aux communes de l’éclairage public correspond depuis toujours à une consommation théorique basée sur la puissance totale installée et ne tient pas compte du taux de défection des lampes. Une estimation du taux de défection des lampes estime celui-ci entre 5 et 12%, c’est la raison pour laquelle il était prévu de facturer 95% de la consommation théorique annuelle dans le cadre du lot 3 relatif à l’éclairage public du cahier des charges de l’achat groupé. Cependant, ce constat n’a pu être formalisé en raison de dispositions réglementaires strictes imposées par les gestionnaires de réseaux de distribution. Aussi, Sedifin propose d’étudier la possibilité et l’intérêt de placer des compteurs sur le réseau d’éclairage public pour permettre la facturation de la consommation réelle d’éclairage public des communes et ainsi réduire la facture des consommations. Théoriquement favorable, l’intérêt d’une telle action pourrait être neutralisé, d’une part, par le coût de placement des compteurs, et d’autre part, par le fait que les compteurs mesurent les pertes en aval sur les réseaux (« effet Joule ») non comptabilisées dans la facturation actuelle. Le sujet mérite néanmoins une étude plus approfondie dans la mesure où les dispositions légales prévoient que les pertes en réseau soient supportées par les gestionnaires de réseau. SEDIFIN – Plan Stratégique 2008-2010 9 Axe 7 : Mise en oeuvre et gestion d’un cadastre énergétique Dans le cadre de l’organisation de l’achat groupé d’énergie, Sedifin s’était engagée à mettre en œuvre et gérer un cadastre énergétique. Conformément à cet engagement, il est proposé de développer cet outil à l’attention des pouvoirs locaux ayant participé à l’achat groupé d’énergie. Limité dans un premier temps à l’électricité et au gaz, ce cadastre pourrait éventuellement, dans un second temps, être étendu à d’autres matières (consommation de carburant par exemple), éventuellement suivant les nouveaux achats groupés organisés. Axe 8 : Mise en œuvre de produits financiers spécifiques pour les communes dans le cadre particulier de la cession des activités de Seditel Dans le cadre de la cession des activités de Seditel, il est prévu qu’une moitié du cash généré par l’opération soit redistribuée aux communes tandis que l’autre moitié (incluant la garantie conventionnelle de 30% pendant 5 ans) soit bloquée. Les intérêts des montants bloqués seraient distribués aux communes pour maintenir un revenu récurrent dans leur chef13. La situation ferait l’objet d’une évaluation au terme de la période initiale de 5 ans. Il est proposé que Sedifin gère les montants bloqués pour le compte des communes de sorte à permettre de bénéficier d’économies d’échelle et donc d’un rendement supérieur. Suivant le même raisonnement et pour les communes qui préfèreraient continuer à recevoir un revenu récurrent plutôt que du cash, Sedifin peut également organiser un marché financier pour regrouper les avoirs que les communes souhaiteraient maintenir placés afin d’en tirer un revenu récurrent qu’elles puissent affecter à leurs budgets ordinaires. Axe 9 : Développement de services financiers à l’attention des communes Il est également proposé, qu’en fonction des souhaits et des besoins des communes, une réflexion soit menée sur l’opportunité de développer d’autres services financiers au profit des communes ou de la collectivité brabançonne au niveau de Sedifin. Un exemple type, déjà effleuré plus haut, concerne une activité de tiers investisseur à l’égard des associés. Eléments administratifs En raisons d’impositions légales ou d’autres contraintes, d’autres axes complémentaires doivent également être abordés. Ils sont présentés ci-dessous. Axe 10 : Autonomie de Sedifin Sedifin ne dispose historiquement pas de ressources propres, l’ensemble de celles-ci étant mises à disposition gratuitement par Sedilec. Cette situation est devenue problématique au moins à deux titres : d’une part, la charge de travail demandée par Sedifin a augmenté de façon régulière depuis 2002 et explosé ces derniers mois, et d’autre part, la CREG refuse que Sedilec prenne encore en 13 Le versement de cash en « one shot » doit être affecté au budget extraordinaire tandis qu’un revenu récurrent peut être affecté au budget ordinaire. SEDIFIN – Plan Stratégique 2008-2010 10 charge des coûts qui ne sont pas liés à son activité de gestionnaire de réseau14. En outre, la mise à disposition de personnel est réglementée et limitée dans le temps. Une réorganisation ainsi qu’une prise en charge des besoins en ressources humaines s’imposent donc inévitablement. Celles-ci sont décrites dans le volet du texte concernant les ressources humaines. A côté de l’acquisition de ces ressources humaines propres, et dans ce contexte d’autonomie de Sedifin, il semble nécessaire que Sedifin puisse disposer de locaux identifiés et regroupés15. Il est proposé que les ressources humaines de Sedifin (à l’exception du secrétariat et de l’expert, liés à Sedilec) soient regroupés sur un site unique et indépendant d’autres institutions. Axe 11 : Mise en ligne d’un site internet Le code coordonné de la démocratie locale impose désormais que chaque intercommunale dispose de son propre site internet et y publie certaines informations clés. Afin de se mettre en conformité avec ledit code, il est impératif que Sedifin développe son propre site internet. Outre les informations générales et légales, Sedifin propose d’y renseigner une série d’informations relatives aux projets mis en œuvre et spécifiquement destinées à ses associés afin de les aider dans leurs démarches diverses. Budget Le budget de fonctionnement de Sedifin sur base des propositions avancées est de 500 k€, ventilés comme suit : Emoluments, jetons de présence, réviseur : 100 k€ Ressources humaines : 350 k€. Le budget proposé résulte d’une évaluation des besoins en personnel dans le cadre du plan stratégique proposé. Cette évaluation a été volontairement estimée à la baisse pour réduire au maximum les coûts. Il est à remarquer que ce budget est largement couvert par le seul gain obtenu sur le marché « électricité ». Toute réduction supplémentaire de coûts induite dans le chef des communes par les nouveaux services proposés par Sedifin correspond donc à un gain net sur le budget ordinaire des communes qui pourrait être substantiel. Les revenus éventuels du service de « subsidiologie » (voir axe 5) viendraient bien entendu en déduction de ce budget. Locaux et fournitures diverses (IT/COM notamment) : 50 k€ Ce budget représente 3% des recettes annuelles de Sedifin et est totalement neutralisé au travers des gains obtenus dans le marché groupé d’électricité. A côté de ce budget de fonctionnement, il y a éventuellement lieu d’ajouter des éléments budgétaires ponctuels tels que les coûts qui seraient engendrés par les projets pilotes en matière 14 La CREG est la Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz, compétente pour arrêter les tarifs de distribution de Sedilec (cf. supra également). Dans le cadre régulatoire au sein duquel évolue Sedilec depuis la libéralisation, un coût rejeté par la CREG ne peut être répercuté sur la clientèle et constitue une perte pour Sedilec et donc pour ses associés. 15 A l’heure actuelle, Sedifin est hébergée à la fois chez Sedilec (où il n’est plus possible d’occuper davantage de locaux) et à l’IECBW. La situation actuelle présente donc des difficultés et un manque de souplesse. SEDIFIN – Plan Stratégique 2008-2010 11 d’éclairage public ou par le recours à la consultance technique ou juridique pour les achats groupés. Modifications statutaires Adaptation de l’article 4 des statuts en vue de modifier l’objet social. (…) Adaptation de l’article 4 des statuts en vue de modifier les secteurs de compte pour adapter le secteur de compte « distribution de signaux » aux besoins (service financier offert aux communes dans le cadre de la gestion de la garantie de la cession de Seditel). (…) Adaptation de l’annexe 2 des statuts en vue de figer la répartition bénéficiaire du secteur de compte « électricité ». (…) SEDIFIN – Plan Stratégique 2008-2010 12