FICHE Développement de consortiums d`exportation au Maroc et au

Le Programme Consortiums d’Exportation de l’ONUDI
FICHE
Développement de consortiums d’exportation au
Maroc et au Pérou: des partenariats public-privé
exemplaires
Le cas du Maroc
Depuis 2004, l’ONUDI, le Ministère
marocain du Commerce Extérieur et
l’Association
Marocaine
des
Exportateurs (ASMEX) promeuvent la
création et le développement de
consortiums d’exportation à travers un
projet financé par la Coopération au
Développement
italienne.
Une
campagne nationale de sensibilisation
des PME a été conduite par les experts
de l’ONUDI avec plusieurs organisations
publiques et privées. Le résultat est
aujourd’hui
de
20
consortiums
juridiquement constitués et 13 en
gestation. 120 entreprises, représentant
près de 14.000 emplois, 9 différents
secteurs
(textile-habillement,
agroalimentaire, cosmétique, tourisme,
etc.) dans 10 villes du pays, sont
activement engagées dans le projet.
Tous les consortiums ont développé leur
outils promotionnels (logo, brochures,
sites Internet), négocié des tarifs
préférentiels avec des fournisseurs de
services
(transitaires,
banques,
assurances, etc.) et participé á des
foires internationales et á des missions
commerciales.
Les consortiums d’exportation sont
considérés par les autorités marocaines
comme un outil efficace, non seulement
pour l’accès aux marchés, mais aussi
pour la mise à niveau des PME. Les
efforts visant à créer un cadre incitatif
pour le développement de consortiums
d’exportation ont mené á d’importants
résultats, notamment:
-
Mise en place, par le Ministère du
Commerce Extérieur, d’un fonds
d’appui pour les consortiums
d’exportation: ce fonds cofinance
principalement
les
activités
promotionnelles des consortiums
pendant les trois premières années.
Il s’agit d’un exemple remarquable
de partenariat public-privé: la
gestion du fonds est en effet
Stand du consortium textile-maison Fonoon
-
-
-
confiée á l’ASMEX et son Comité de Gestion, qui est
présidé par le Ministère du Commerce Extérieur, compte
aussi des représentants de l’ASMEX, de Maroc Export
(le Centre Marocain de Promotion des Exportations) et
de l’ANPME (Agence Nationale pour la Petite et
Moyenne Entreprise).
Maroc Export offre aux consortiums un tarif préférentiel,
par rapport aux entreprises individuelles, pour la
participation aux salons et aux missions commerciales, et
organise des missions exclusivement dédiées aux
consortiums.
La SMAEX (Société Marocaine d’Assurance à l’Export)
prévoit, pour les consortiums d’exportation, un taux
préférentiel pour l’utilisation de ses services et leur
garantit des budgets plus élevés pour la participation aux
foires.
L’ANPME soutient les frais d’expertise pour des actions
de mise à niveau groupée.
Le concept de consortium a été introduit parmi les
priorités et les plans d’action d’organisations du secteur
privé et notamment par l’Association Marocaine des
Industries du Textile et de l’Habillement (AMITH). Cette
association, qui représente le 25% des exportations
marocaines, a explicitement inclus le développement de
consortiums dans sa stratégie industrielle et a créé une
unité de promotion de consortiums. Elle organise
périodiquement des événements pour promouvoir le
concept parmi ses entreprises adhérentes.
Développement de consortiums d’exportation au Maroc et au Pérou: des partenariats public-privé
exemplaires
Le cas du Pérou
Les exportations jouent un rôle clé dans
le dynamisme et la croissance
de l’économie péruvienne; cependant, la
contribution des PME aux ventes
extérieures du Pays ne représente qu’un
3%. L’ONUDI n’a donc pas hésité á
démarrer en 2006, á la demande des
autorités péruviennes et avec le
financement de la Coopération italienne,
un projet de développement de
consortiums d’exportation visant á
permettre aux PME de surmonter leurs
contraintes face á l’export.
Les résultats de ce projet, au cours de
moins de trois ans de travail, ont
largement dépassé les attentes initiales:
les consortiums d’exportation créés á ce
jour au Pérou sont 30, dans 8 régions du
Pays et dans plusieurs secteurs allant de
la bijouterie jusqu’aux nouvelles
technologies de l’information, en passant
par le tourisme, pour ne citer que
quelques exemples.
Les ressources du projet de l’ONUDI
n’ont jamais été utilisées pour financer
les coûts de fonctionnement des
consortiums. Les efforts on plutôt été
concentrés sur l’accompagnement des
entreprises dans le processus de
constitution et développement de
consortiums et pour la création, au sein
des institutions publiques et privées,
d’une capacité nationale pour la
promotion de consortiums d’exportation.
L’ONUDI s’est engagée avec la
contrepartie officielle, le Ministère de la
Production, á promouvoir une alliance
comprenant une vingtaine d’institutions
publiques et privées locales, dont la
Chambre de Commerce de Lima est la
principale.
Afin de créer les capacités d’un bon
nombre d’acteurs clé, 6 ateliers de
formation ont été organisés au bénéfice
de 293 participants. L’impact positif de
ces ateliers est dû en bonne partie á la
méthodologie
de
formation
spécifiquement élaborée par l’ONUDI
pour le contexte péruvien. De
nombreuses institutions publiques et
Défilé du groupement textile-habillement Andes Consortium
privées participantes ont en effet inclus le concept de
consortium dans leurs politiques de développement des
exportations.
L’engagement de ces institutions a été d’ailleurs démontré á
travers la mise á disposition, de la part de plusieurs d’entre
elles, de ressources pour les consortiums d’exportation. Ces
aides ne sont pas uniquement destinées aux activités
promotionnelles mais aussi á la mise á niveau des membres
des consortiums.
Quand dans un futur prochain, comme il est prévu, un fonds
renouvelable public destiné uniquement aux consortiums
d’exportation sera mis en place, une nouvelle étape vers la
pérennisation de l’approche aura été atteinte.