DIX CONTES DE FANTÔMES

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DIX CONTES DE FANTÔMES
Éditeur : Hachette
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Genre : Contes
Nombre de pages : 154
Niveau conseillé : Collège
Difficulté de lecture : 2 à 3
DIX CONTES DE FANTÔMES
Jacques Cassabois
Illustration de couverture de Yann Tisseron, alias Corbeau
RÉSUMÉ
L’homme qui ne voulait pas mourir : Pierre juge qu’il mérite mieux que de travailler à la ferme. Ses exploits dans
l’armée lui valent d’être nommé premier ministre par le roi. Devenu arrogant et méprisant, il décide que la mort ne
posera pas la main sur lui. Parti à la recherche d’un pays où elle n’existe pas, il découvre une terre dont les
habitants non seulement ne la connaissent pas mais la regrettent. Trois siècles passent jusqu’au jour où un
oiseau engloutit tout sur son passage. Pierre repart alors en quête. Il mène la belle vie durant six siècles sur une
île invisible au milieu de l’Océan. Il doit la quitter lorsqu’un monstre marin, d’une voracité extrême, l’en chasse.
Une mouche qu’il sauve d’une toile d’araignée se transforme en fée. Elle le conduit à travers la voie Lactée. Le
temps passant et l’ennui venant, il obtient de sa bienfaitrice, un cheval qui lui permettra d’aller faire un tour sur
Terre, dans son ancien village. Pierre ne devra pas poser le pied sur le sol. Se laissant piéger par la mort qui a
pris l’apparence d’un charretier, il oublie l’interdiction et voit la faux s’abattre sur lui. Le retour de la mère : LouiseYvonne meurt le jour où elle met au monde Rosen, une petite fille. Yann, son père, se console bien vite avec
Jeanne. Comme le couple veut faire la fête, il laisse Rosen, tous les dimanches, à la garde de la mère Pébel.
Celle-ci, en fait, reste chez elle sans s’occuper de l’enfant qui devient pourtant aussi vive que si elle était
entourée. Les voisines découvrent que c’est Louise-Yvonne, revenue chez elle, qui allaite et donne de l’affection
à son enfant. Yann et sa nouvelle femme décident alors de veiller sur Rosen pour qu’elle ne soit plus jamais
seule. La petite fille dépérit et meurt, rejoignant ainsi sa mère bien-aimée. Le boiteux et son beau-frère l’ange :
Louis et sa sœur Marie, de trois ans son aînée, sont inséparables et ne se disputent jamais. Devenue une belle
jeune fille, Louise ne veut se marier qu’avec un homme ressemblant à un ange. Celui-ci se présente un jour.
Louise, très heureuse, ne connaît pas les activités de son mari. Louis, qui a toujours boité, le suit jusqu’à
découvrir qu’il le mène au paradis où l’attendent Louise et leurs parents. Le fantôme de Timgaard : Pour éloigner
un fantôme, un jeune homme met en place toute une stratégie en donnant aux animaux de la ferme un rôle à
jouer. Les béliers, dérangés, envoient valser le fantôme. Les oies, à leur tour, le mordent à travers son linceul. Le
chat le griffe. Gêné par son drap, le fantôme qui n’est autre qu’un plaisantin, croit avoir été attaqué par un géant
ou des dragons. Maritza et le vampire : Un inconnu, beau et pâle, demande sa main à Maritza. La tante de cette
dernière conseille à la jeune fille de suivre l’étranger après lui avoir attaché le bout d’une pelote de laine à son
veston. Maritza découvre que l’inconnu est un mort-vivant. On la retrouve morte. Sur sa tombe, fleurit une fleur
prodigieuse que l’Empereur emporte dans sa chambre. Il s’agit de Maritza qu’il va épouser. Ne pleure plus : A
force de se désoler, une mère obtient que son enfant mort lui apparaisse. Une nuit, l’enfant lui demande de ne
plus pleurer car ses larmes débordent sur lui. La mère lutte contre sa peine afin que son fils puisse dormir en
paix. Le miroir épave : Après une tempête sur l’île de Sein, Jos et Adélaïde Quéguiner reçoivent un miroir qui a dû
orner la cabine du capitaine d’un trois-mâts norvégien naufragé. Sur celui-ci apparaît un soir un visage de femme
aux cheveux souillés d’algues pleurant sûrement son amour perdu. Adélaïde et Jos rendent le miroir à l’océan.
Geneviève et le fantôme de la comtesse : Une fois par siècle, dans les ruines de Passavant, erre le fantôme de la
Comtesse Berthilde. Elle demande à Geneviève, une bergère, de l’aider à retrouver son trésor en arrachant la clé
de ses trois coffres aux démons qui les gardent. Le marié et le revenant : Un fossoyeur qui a découvert un fémur
de grande taille dit, en plaisantant, qu’il serait bon d’avoir à son banquet de noces un costaud comme devait l’être
son propriétaire. En rêve, un homme apparaît à la fiancée du fossoyeur en lui rappelant le vœu de son futur mari.
Le jour des noces, le marié conduit le fantôme dans un bâtiment qu’il a fait construire exprès pour lui et où lui est
préparé un repas de terre et d’eau. Le chasseur maudit : Un seigneur, épris de chasse, voit son aïeul décédé prêt
à se faire dévorer par une meute humaine formée de ceux, dont, vivant, il ravageait les terres. Le seigneur décide
alors d’affranchir ses serfs et fonde un monastère pour échapper au sort de son aïeul.
© EDDL Paris 03, 2010
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
Les couvertures : On fera tout d’abord décrire la première de couverture (un bateau échoué, un miroir sur
la surface de l’eau, une forme humaine qui s’en échappe, le soleil qui se couche ou qui se lève à l’horizon, etc.).
Les livres de Jacques Cassabois reprennent des récits de plusieurs traditions. Les lecteurs rechercheront
dans les titres cités sur le premier rabat de couverture leur origine (Folklore allemand pour le Joueur de flûte de
Hamelin, Les Mille et une Nuits pour Sindbad le marin, etc.).
Feuilletage : Dans la table des matières, quel titre semble correspondre à l’illustration de la première de
couverture (Le miroir épave) ? D’où viennent les contes nos 2, 4, 5 et 9 (On se reportera à leur fin pour en
découvrir les origines.) ?
II . Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : Dans le conte n° 4, on reliera chaque intervention d’un animal avec l’interprétation
qu’en fait le fantôme (pp. 60 et 64, bélier et attaques de géants / pp. 61 et 64, les oies et ouvrières armées de
leurs ciseaux dans un atelier de tailleurs / pp. 61, 62 et 64, le chat et une sorcière / pp. 62 et 64, l’âne et le dragon
de la sorcière / pp. 62 et 65, le coq et un régiment de lanciers / pp. 63 et 65, la bassine des canetons et la mort /
pp. 63 et 65, les poussins et la faux de la mort).
Dans le conte n° 5, quel message l’enfant adresse-t-il à sa mère (Voir pp. 90 et 91 : Il faut qu’elle cesse de
pleurer car sa douleur retombe sur lui. Il est noyé par son chagrin au propre, puisque ses vêtements sont
trempés, ainsi qu’au figuré et ne peut donc dormir en paix.) ?
Dans le conte n° 8, que symbolisent les trois dragons (P. 111, les trois défauts qui ont dirigé la vie de
Berthilde, à savoir l’hypocrisie, la cruauté et l’égoïsme.) ?
Échanges / Argumentation et Débats : La classe échangera sur le désir d’immortalité du héros du
premier conte. Pierre est étonné de ce que le vieillard se plaigne que la mort ait oublié les habitants de son pays
(p. 14). Quelles peuvent bien être les raisons qui le poussent à dire qu’ils ne méritent pas un tel supplice ? Pierre,
lui-même, finit par s’ennuyer. Quels motifs expliquent son besoin de revoir la Terre (Pp. 19 et 20 : il veut retrouver
ce qu’il a connu mais il espère aussi pouvoir se vanter de sa réussite…) ?
Que penser de l’irresponsabilité aussi bien du père et de sa nouvelle femme que de la mère Pébel dans le
conte n° 2 ? Sans la présence de Louise-Yvonne, Rosen aurait-elle pu être aussi épanouie (voir p. 29) ? L’amour
d’un parent ou d’un proche est-il essentiel pour l’épanouissement d’un enfant ?
Activités en relation avec la lecture : Avec l’aide des enseignants, les élèves pourraient organiser la
venue d’un conteur ou d’une conteuse en bibliothèque centre documentaire.
III. Dire / Quelques suggestions
Pour le présenter à une autre classe, on apprendra à raconter oralement l’intégralité du conte Le fantôme
de Timgaard qu’on aura préalablement travaillé de façon à l’alléger. En éducation artistique, les acteurs
fabriqueront des masques correspondants aux rôles : de béliers, d’oies, de chat, d’âne, de coq. Les fantômes
porteront les attributs habituels : drap, chaînes, etc.
IV. Écrire / Quelques propositions
Dans le premier conte, p. 20, Pierre, de retour après plusieurs siècles, ne reconnaît plus son ancien
village. Les forêts sont rasées, les charrettes sont remplacées par des véhicules inconnus, etc. Les lecteurs
imagineront la vie dans leur village ou dans leur ville en l’an 3000 (paysage, habitat, transport…).
Dans le conte n° 7, on ne sait qui est la femme apparue dans le miroir (voir p. 103). On tentera de lui
inventer une histoire en correspondance avec le naufrage.
© EDDL Paris 03, 2010