Introduction au Forum des Laboratoires Hors Murs (LHM) Pascale

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Introduction au Forum des Laboratoires Hors Murs (LHM) Pascale
Introduction au Forum des Laboratoires Hors Murs (LHM) Pascale MOITY-­‐MAIZI Bienvenu à Supagro (et dans les locaux de l’Institut des Régions Chaudes), pour ce Forum qui vient clore la dynamique du Projet de recherche-­‐action Laboratoires Hors Murs. Ce projet de recherche-­‐action a été financé par Agropolis Fondation pour une durée de deux années, Supagro en a été gestionnaire et j’en étais la coordinatrice en tant qu’enseignante-­‐
chercheure Supagro, membre de l’UMR INNOVATION. Merci aux personnes à Supagro qui ont géré de très près ce budget : C. Cornier, I. Sanz, C. Blayac, C. Pickett. Merci à la direction de Supagro, à la direction de l’IRC et à la direction de l’UMR Innovation d’avoir « abrité » ce projet. Ce projet avait pour ambition de mettre en place et tester de nouvelles façons de faire de la recherche avec les agriculteurs et à leur demande. Nous avons voulu expérimenter sur différents terroirs en France, en Algérie et au Bénin, des dispositifs de rencontre, de réflexion, de recherche et d’action, autour de questions posées par des agriculteurs à la recherche. Ces rencontres et expérimentations ont bien eu lieu sur ces terroirs et nous avons réalisé ces deux derniers jours un séminaire de clôture pour en faire un premier bilan, pour en tirer des leçons et pour envisager la suite de nos collaborations. Le Forum aujourd’hui est pensé comme événement qui vient clore ce projet, et aussi comme espace de rencontre avec le public autour des deux grands axes structurants. Premier Axe : la valorisation – sous de multiples formes – de la biodiversité cultivée comme moyen essentiel, stratégique, i/ d’aller vers la transition écologique, ii/ de garantir une autonomie semencière et alimentaire des communautés paysannes et plus largement de nos sociétés, iii/ enfin comme moyen de lutte ou d’adaptation aux effets du changement climatique. Second axe : la démocratisation de la recherche comme condition institutionnelle mais aussi épistémologique pour : i/ prendre en compte ce qu’on désigne communément comme les « savoirs paysans » sur la biodiversité cultivée, sur des variétés ou pratiques anciennes, et ii/ pour co-­‐construire des connaissances et des innovations avec les agriculteurs. IL s’agit de faire de la science autrement, avec les agriculteurs : c’est en cela que notre projet est bien participatif. Globalement, vous comprenez là que les partenaires de ce projet international – en France, en Afrique – partagent les mêmes perspectives de long terme : -
La première c'est d’interroger quelle recherche on veut faire et d’imaginer du coup, forcément, de nouvelles formes d’interaction, de partenariat, entre « chercheurs » et « non chercheurs », et à terme de faire pression sur les politiques pour que s’opèrent des changements nécessaires dans nos institutions de recherche et d’accompagnement ou d’appui. -
La seconde c’est de nous positionner dans le débat sur l’agroécologie en considérant celle-­‐ci comme une condition ou une perspective socio-­‐technique et politique de l’autonomie paysanne et de la sécurité alimentaire. -
Enfin la troisième perspective c’est d’être présent dans le débat sur la démocratisation de la recherche, pas seulement en Europe mais aussi en Afrique, sachant qu’il y a là un défi puisque cette question ne se pose pas de la même manière partout. Ayant ainsi rapidement résumé le projet Laboratoires Hors Murs, avec ses deux axes structurants, je présenterai maintenant les deux Table-­‐rondes qui rythmeront ce forum : -
la première TR (1h15), sera animée par un panel de membres du projet LHM : un paysan -­‐ Omer -­‐ , une médiatrice -­‐ Chafia -­‐ et un chercheur -­‐ Timothée -­‐ : Le panel témoigne d’expériences mais aussi de métiers, de cultures et de positions spécifiques dans le projet : leurs témoignages doivent permettre, entre autres, de préciser en quoi leur place est stratégique pour co-­‐construire une recherche participative. Une seule question sera proposée à ce panel : Partant de votre expérience, en quoi le dispositif LHM est-­‐il une expérience innovante ? Chaque personne du panel aura quelques minutes pour donner son point de vue. Puis un débat aura lieu avec la salle. Nous ferons ensuite une courte pause. Puis viendra la seconde Table-­‐Ronde. -
la seconde TR (1h15), est animée par des personnes qui ont une réflexion et une expérience des processus de démocratisation de la recherche. Un paysan-­‐
syndicaliste -­‐ Guy Kastler -­‐ et une chercheuse -­‐ Isabelle Goldringer -­‐ qui a monté au moins deux programmes de recherche avec les paysans sur la sélection participative, et qui a donc une longue expérience des processus de démocratisation de la recherche en France ; un représentant de la FSC -­‐ Cyril Fiorini -­‐ qui a été partenaire associatif du projet. Ces acteurs seront sollicités par Bob Brac de la Perrière, animateur de cette seconde Table-­‐
Ronde et coordinateur de l’association BEDE, pour expliquer ce qu’ils entendent par transition paysanne ou agroécologique puis en quoi un projet comme LHM permet de contribuer à la démocratisation de la recherche. Je vous remercie de votre attention et de vos contributions à ce Forum par vos questions et j’espère que les débats seront riches en perspectives. Place maintenant à la première Table-­‐
Ronde…