L`immersion en eau froide

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L`immersion en eau froide
L’immersion en eau froide
Facteur contributif dans 21 % des noyades sur les plans d’eau du Québec entre 2000 et 2006,
l’immersion en eau froide est méconnue et souvent négligée. En étant davantage informés sur
les effets de l’eau froide sur le corps, les plaisanciers seraient peut-être plus conscientisés à
l’importance de porter un gilet de sauvetage et des noyades pourraient ainsi être évitées
90 % des victimes canadiennes ne portaient pas de gilet de sauvetage
Le faible taux du port du gilet de sauvetage est souvent expliqué par les plaisanciers par la
proximité de la rive, leur habileté à la nage et leur capacité à pouvoir mettre le gilet de sauvetage
en cas de chute dans l’eau.
Pourtant, lors d’une chute en eau froide, aucune de celles-ci n’est valable. En effet, sur les 130
victimes canadiennes en 2004 :
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43 % des victimes se trouvaient à moins de 2 mètres de la rive ou d’un lieu
sûr et 66 % étaient à moins de 15 mètres
32 % savaient bien nager
60 % se sont noyés dans de l’eau à moins de 10 degrés
34 % dans de l’eau entre 10 et 20 degrés
28 % des victimes sont tombées où ont été jetée par-dessus bord
48 % se trouvaient dans un bateau qui a chaviré ou a été submergé
Les 4 stades critiques
Lors d’une immersion en eau froide, quatre stades distincts peuvent causer la mort.
Contrairement à la croyance populaire, il faut entre une demi-heure et une heure d’immersion
pour que le corps humain tombe en hypothermie.
1. État de choc causé par l’immersion en eau froide : Les premiers symptômes sont la
panique, le souffle coupé, l’hyperventilation et le rythme cardiaque qui augmente
radicalement. Le choc dû au froid s’estompe en une minute environ. Pendant ce temps, il
faut essayer de reprendre son souffle et tenter de se maintenir hors de l’eau pour éviter
la noyade.
2. Perte de dextérité manuelle ou épuisement à la nage : Comment expliquer que de
bons nageurs se noient? Sous les 20 °C, la coordination des mouvements devient très
pénible, on perd progressivement l’usage des membres de son corps et il est ainsi
difficile de s’agripper à l’embarcation ou d’enfiler un vêtement de flottaison individuel. Les
dix prochaines minutes sont critiques puisque l’on cessera de pouvoir nager.
3. L’hypothermie : Il faut environ 1 heure au corps humain pour que sa température tombe
sous les 35°C. Au départ, de simples frissons se font ressentir, à moins de 30°C, il y a
une perte de conscience. Les signes vitaux diminuent sous les 28°C jusqu’à l’arrêt
cardiaque.
4. Effondrement post-sauvetage : 25% des décès surviennent pendant ou à la suite d’un
sauvetage. Se sentant en sécurité, la personne cesse de lutter réduisant ses chances de
survie.
L’immersion en eau froide
Conseils pour survivre en cas d’immersion
Prévention
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Port du gilet de sauvetage : En plus d’offrir une protection thermique, donc de retarder
l’hypothermie, il augmente considérablement les chances de survie lors des deux
premiers stades. En cas de chute, il permettra à la victime de reprendre son souffle et
d’éviter de s’épuiser à la nage.
Port de vêtements adaptés aux conditions atmosphériques : Idéalement on conseille
de porter des vêtements multicouches et faits de matériaux synthétiques ou de laines
puisqu’ils conservent leurs propriétés thermiques même s’ils sont mouillés.
En cas d’immersion
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Sortir de l’eau : La chaleur corporelle diminue 25 fois plus vite dans l’eau que dans l’air
ambiant. À défaut d’être incapable de se sortir complètement de l’eau, maintenir la plus
grande partie du corps possible à l’extérieur.
Éviter de nager : En eau froide, la distance franchie équivaut à 1/10 de celle en
parcourue eau tempérée. Il est donc préférable de rester sur place pour conserver son
énergie.
Attacher ses vêtements : De cette façon, la couche d’eau à l’intérieur des vêtements se
réchauffera graduellement.
Adopter la position caucus ou fœtale : Cette position aide à conserver la chaleur
corporelle et peut rallonger le temps de survie de 50 %. Évidemment, le port du gilet de
sauvetage facilite beaucoup cette technique.
Aider une victime :
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En cas d’une hypothermie légère : Éliminer les sources de froid en remplaçant les
vêtements mouillés par des vêtements secs. Couvrir et réchauffer la victime grâce à une
chaleur modérée. On peut également offrir un breuvage tiède et sucré en s’assurant
toutefois que la victime ne risque pas de s’étouffer.
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En cas d’une hypothermie modérée et grave : On doit absolument conduire la victime
dans un centre hospitalier. En attendant les secours, on peut étendre la victime à
l’horizontale, remplacer ses vêtements, l’isoler du froid en la couvrant. Tenter de
maintenir la victime réveillée et vérifier fréquemment ses signes vitaux
Dans les deux cas, ne jamais réchauffer la victime en lui faisant prendre une douche ou un
bain chaud ou lui proposer du tabac ou de l’alcool
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Informations :
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Jade St-Jean / Marie-Claude Leroux
Morin Relations Publiques
Tél. : (514) 289-8688, poste 235 / 224
Cell. : 514 716-7530 / 514 705-5897

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