Guide pour la mise en place de plantations Mellifères

Transcription

Guide pour la mise en place de plantations Mellifères
2012
Guide pour la mise en
place de plantations
Mellifères
Auribeau-sur-Siagne - Grasse - Mouans-Sartoux - Pégomas - La Roquette-sur-Siagne
GUIDE POUR LA MISE EN PLACE DE PLANTATIONS MELLIFÈRES
L
a France compte environ soixante-neuf mille apiculteurs possédant 1 345 000
ruches. Les professionnels, exploitant plus de 50 ruches, représentent deux pour
cent du nombre d’apiculteurs et exploitent quarante pour cent du total des
ruches ; ils ont donc un poids important dans la filière mellifère et jouent – avec les
apiculteurs amateurs - également un rôle dans la pollinisation des espèces végétales
cultivées et sauvages, nécessaire au maintien d’une biodiversité durable.
Les départements méditerranéens sont parmi les plus importants de France pour la
production de miel, tout en étant parmi les plus boisés. Les deux filières, apicole et
forestière sont donc intimement liées et représentent chacune un poids économique,
direct et indirect, important dans les Alpes-Maritimes.
Conscients de la disparition massive des abeilles en France et de ses conséquences
sur l’environnement, les élus de la Communauté d’Agglomération Pôle Azur Provence
(Auribeau-sur-Siagne, Grasse, Mouans-Sartoux, Pégomas, la Roquette-sur-Siagne),
garants du développement durable de leur territoire, ont souhaité réagir. Ainsi, l’action
81 de la Charte pour l’environnement, « La promotion de plantations mellifères
comme gestion possible des petites parcelles », a pour objectif de relier sur le territoire
les préoccupations générales de maintien des populations d’abeilles et celles des
propriétaires privés qui souhaitent à l’échelle de leurs parcelles intervenir pour la
qualité paysagère et biologique de leur environnement. Outre l’édition du présent
guide, cette action prévoit la mise en place d’une plantation mellifère pilote sur le
territoire de la communauté d’agglomération.
Attentifs à l’écosystème entourant leurs ruchers, la botanique et l’entomologie font
souvent partie des champs d’intérêts des apiculteurs, mais tout citoyen peut également
contribuer au développement de cette filière. Ce guide s’adresse tout particulièrement
aux personnes possédant des terrains et/ou des ruches dans l’ouest des Alpes-Maritimes.
Il a pour objectif de répondre à un ensemble de questions que peuvent se poser les
personnes désireuses d’améliorer le couvert de leur terrain pour favoriser le butinage
des abeilles.
Jean-Pierre LELEUX
Sénateur des Alpes-Maritimes
Maire de Grasse
Président de la communauté d’agglomération Pôle Azur Provence
2 2
SOMMAIRE
I
LA VIE DE LA RUCHE
II
LE RÔLE POLLINISATEUR DES ABEILLES
III
LE BUTINAGE
IV
LES PLANTES APICOLES
V
VOUS POSSÉDEZ UN TERRAIN, UN POTAGER, UN
JARDIN, METTEZ-LE EN VALEUR ET ÉVITEZ LES
ERREURS !
VI
VII
VIII
IX
PLANTER POUR AIDER LE DÉVELOPPEMENT
DES COLONIES D’ABEILLES
AUTRES INTÉRÊTS D’UNE PLANTATION
D’ESSENCES MELLIFÈRES, JOINDRE L’UTILE À
L’AGRÉABLE !
QUELQUES RECOMMANDATIONS POUR
BIEN PLANTER UN ARBRE OU UN ARBUSTE
AMÉNAGER UN EMPLACEMENT POUR LE RUCHER
GLOSSAIRE
3 3
I
La vie de la ruche
U
ne colonie d’abeilles est une société très organisée et hiérarchisée. La reine (en
rouge sur la photo ci-contre) a la charge d’organiser la vie en société et assure
seule la reproduction et donc le développement de la colonie. Elle est capable
de pondre plus de mille œufs par jour dès que la température devient clémente. Ils
donnent, au bout de 21 jours, les ouvrières, dévouées aux tâches collectives.
Dès les premiers beaux jours, les abeilles ouvrières partent à la recherche de nourriture,
du pollen en particulier, essentiel pour les jeunes larves qui se développent après la
ponte de la reine. La colonie s’agrandit et constitue des réserves pour la mauvaise saison.
Quand les conditions météorologiques deviennent mauvaises, les abeilles se mettent en
grappe à l’intérieur de la ruche pour économiser l’énergie dépensée et vivent sur leurs
réserves.
Conservatoire des différents modèles de ruches, la Brigue. Stéphane Nalin, CRPF.
4
I
Reine entourée d’ouvrières. Stéphane Nalin, CRPF.
5
I
Les produits de la ruche
Le nectar est élaboré par des organes spécifiques, les nectaires, souvent situés à la
base des fleurs. Les abeilles le récoltent en l’aspirant, le stockent dans leur jabot, et le
restituent à la ruche légèrement transformé. Une fois concentré à l’intérieur de la ruche,
il fournit le miel après un certain temps de maturation.
Le miellat est élaboré par des pucerons, des psylles ou des cochenilles qui extraient
la sève sucrée des feuilles, des aiguilles ou des écorces pour y prélever des substances
nécessaires à leur développement et
rejettent le miellat.
Les abeilles le récoltent et le
transforment comme le nectar.
Les différents miels de la
région :
Nectar et miellat sont transformés en
miel par les abeilles.
La flore variée de l’espace
méditerranéen permet d’avoir de
multiples variétés de miels, aux goûts
et propriétés différents.
La dénomination du miel fait référence
soit à la plante principale qui le
compose, soit à l’aire géographique de
butinage.
Le miel stocké dans les rayons qui
garnissent les cadres est récolté
par les apiculteurs. Les cadres sont
entrainés dans une rotation rapide dans
l’extracteur, pour en expulser le miel.
6
Ruche vitrée de démonstration, © Fotolia_photographe22
I
Cadres dans l’extracteur, Stéphane Nalin, CRPF.
La fête du miel, qui se tient sur la commune de Mouans-Sartoux le dernier week-end de
mai depuis 1994, offre l’occasion de déguster les miels de Provence tout en assistant à
des animations pédagogiques sur les produits de la ruche ou les plantes mellifères.
Citons quelques exemples :
Miel de bruyère blanche : Couleur ambre, très odoriférant à saveur de caramel,
il cristallise rapidement avec une texture fine et onctueuse.
Miel de châtaignier : Couleur ambre foncée, marron à l’état solide avec une
cristallisation assez grossière. Odeur forte et goût corsé, avec une certaine amertume.
Qualités cicatrisantes et bénéfique pour la circulation sanguine.
7
I
Miel de lavande ou lavandin :
Un des fleurons des miels français, que
les apiculteurs vont souvent chercher
dans les Alpes de Haute-Provence en
transhumant leurs ruches. Miel très
clair dégageant un bouquet de saveurs
fruitées et colorées, cristallisant assez
finement.
Miel de romarin : miel très clair
qui cristallise rapidement, à grains fins.
Arôme discret et goût subtil, réputé
depuis l’antiquité.
Miel de garrigue
: assez clair,
ambré, allant du jaune clair au brun
soutenu. Parfums et saveurs variables
selon la flore dominante, romarin,
thym, sarriette, badasse (Dorycnium
pentaphyllum), lavande, etc. Il dégage
toujours des effluves aromatiques,
son goût est charpenté et racé ; il est
apprécié par les amateurs de miels
typés.
Lavandin , © G. Carlo Barbiero
Miel de montagne ou haute montagne : ces miels traduisent la richesse
botanique d’un environnement souvent préservé. Leurs couleurs et leurs goûts sont
variables ; ils sont souvent très odoriférants et ont des saveurs fruitées.
Miel d’arbousier : de couleur sombre, il émane des effluves puissantes, agréables,
mais une fois en bouche : surprise ! Une forte amertume au goût épicé séduit de plus
en plus les amoureux de miels robustes. Utilisé dans la fabrication du vinaigre de miel, il
garde aussi sa réputation d’aphrodisiaque.
Il y en a donc pour tous les goûts, il ne faut pas s’en priver !
8
I
Un rucher en montagne, Stéphane Nalin, CRPF.
9
I
Magasin de vente d’un apiculteur, une large gamme de miel disponible, Marie Gautier, CRPF.
Le pollen : fine poussière produite par les
étamines des fleurs, les abeilles le récoltent
sous forme de petites pelotes qu’elles
transportent à la ruche dans les corbeilles de
leurs pattes. Le pollen est primordial pour la
nourriture des jeunes abeilles et pour leur
développement. Les apiculteurs peuvent
aussi prélever une partie du pollen en le
piégeant à l’entrée de la ruche.
Pelotes de grains de pollen récoltées par l’apiculteur,
René Celse, apiculteur.
La propolis : elle est récoltée par les abeilles sur les écailles des bourgeons de certains
arbres (peupliers, marronniers...) pour boucher toutes les aspérités de la ruche et momifier
les cadavres d’éventuels intrus. Très importante pour la santé des abeilles par ses propriétés
fongicides et bactéricides, elle peut être extraite et commercialisée pour élaborer des
produits pharmaceutiques ou parapharmaceutiques.
10
I
Abeilles chargées de pollen (petites pelotes
accrochées à leurs pattes) à l’entrée de la ruche, René
Celse, apiculteur.
Les alvéoles de ce cadre sont remplies de pollen
provenant d’une flore variée, René Celse, apiculteur.
Les vertus antiseptiques de la propolis sont connues depuis longtemps ; les égyptiens
de l’époque pharaonique l’utilisaient pour embaumer leurs momies, les légionnaires
romains pour cicatriser les plaies. La science moderne a démontré ses propriétés
antiseptiques, et on utilise aussi son pouvoir anesthésique, cicatrisant et antiinflammatoire, sous forme de pâte, teinture mère, etc.
La gelée royale : après la ponte de la reine au fond des alvéoles, les abeilles nourrissent
les larves avec de la gelée royale pendant quelques jours, ensuite c’est le pollen et le miel
qui prennent le relais, sauf pour les futures reines qui sont alors nourries exclusivement avec
la gelée royale. Cette gelée royale, produite par les glandes salivaires des abeilles
peut être récoltée par les apiculteurs, ce qui demande un travail méticuleux. Elle est
commercialisée sous différentes formes.
La cire : utilisée par les abeilles pour construire les rayons dans lesquels elles stockent
leurs réserves de miel et de pollen, elle entre dans la composition de nombreux produits,
(encaustique pour les meubles ou cosmétiques, bougies, etc…).
Le venin : On l’utilise aujourd’hui pour soigner (ou soulager !) les affections
rhumatismales, les arthrites chroniques, et certaines maladies inflammatoires. Il peut être
administré, soit sur les zones à soigner directement par des piqûres d’abeilles ou sur
certains points d’acupuncture. On le trouve sous diverses présentations : crèmes, lotions,
comprimés, gouttes, etc.
11
II
Le rôle pollinisateur des abeilles
L
a pollinisation, transport des grains de pollen vers les stigmates (voir glossaire),
extrémités des pistils, organes femelles des plantes à fleurs, par le vent ou les animaux,
notamment les insectes, est une nécessité pour la reproduction sexuée des plantes
à fleurs.
Plus de 70% des cultures dépendent fortement d’une pollinisation par les insectes. Les
abeilles tiennent une place prépondérante dans ce processus.
Une abeille peut visiter plus de 200 fleurs en une heure, et elle stocke plus de 500 000
grains de pollen sur une seule de ses pattes, sans compter tous les grains qui s’accrochent
à ses poils et vont ainsi fertiliser les autres fleurs visitées.
Dans nos pays industrialisés, les populations de pollinisateurs déclinent de jour en jour
(sont en cause l’usage des pesticides, mais aussi la diminution des haies et bosquets, la
raréfaction des plantes sauvages, le « syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles »
encore mal expliqué, etc.).
Les abeilles pollinisent de nombreuses plantes à fleurs, comme ce Pittosporum, Olivier Deberghe, CRPF.
12
II
Vous pouvez contribuer au développement de l’apiculture, en préservant les ressources
naturelles existantes et en favorisant la plantation d’espèces mellifères, dans votre jardin,
les haies, les espaces en friches et même en forêt.
13
III
Le butinage
L
’aire de butinage ne peut excéder un rayon de 3 km autour de la ruche.
L’éloignement des sources de nectar est un élément déterminant des récoltes et
des quantités de miel stockées.
Le butinage est contrarié par le froid (les abeilles sortent peu s’il fait moins de 12°C) et
surtout par le vent. Celui-ci peut gêner le vol des abeilles, mais surtout, il dessèche les
plantes et les fleurs et stoppe les sécrétions de nectar (le mistral est particulièrement
néfaste). Le butinage est également stoppé par la pluie et même par le brouillard. Si
des « mauvais temps » peuvent gêner le butinage épisodiquement, c’est encore la
sècheresse qui est la plus crainte des apiculteurs parce qu’elle réduit considérablement
et durablement la production de nectar par les fleurs.
L’aire de butinage efficace, cercle de 1 km de rayon, (soit environ 300 ha) doit donc offrir
des ressources précises et correctement évaluées par l’apiculteur tant en qualité qu’en
quantité. Il faut que les disponibilités du milieu, sur cette aire restreinte correspondent
aux besoins des colonies pendant le temps où elles doivent y séjourner.
Le regroupement des plantes et surtout des fleurs facilite le travail des butineuses. Un
arbre isolé peut être une très bonne source mellifère si la floraison est abondante et
attractive.
Les abeilles d’une même ruche se déplacent en groupe sur les sources d’abord évaluées
par les «éclaireuses» matinales.
Abeille butinant de la Filaire (Phillyrea
latifolia), René Celse, apiculteur.
14
IV
Les plantes apicoles
L
’intérêt mellifère d’une espèce d’arbre, d’arbuste ou d’une herbacée se traduit
par la production d’une ressource utilisée par les abeilles pour élaborer un
produit qui permet d’abord à la ruche de vivre et que peut éventuellement
récolter l’apiculteur. La dénomination « plante mellifère » (plante avec laquelle les
abeilles font du miel) est ainsi restrictive, nous préférons parler de plantes apicoles.
Les plantes à fleurs mellifères, qui produisent du nectar
Parmi les arbres, les plus intéressants sont les érables, les tilleuls, le robinier, les fruitiers,
les alisiers et sorbiers, le châtaignier.
Parmi les arbustes, on peut citer les bruyères, l’arbousier, les aubépines, la ronce, la
callune, les cistes, la lavande, le romarin, le thym, presque toutes les plantes des garrigues
et maquis qui donnent leur spécificité aux miels de la région.
Parmi les herbacées, les adventices et
« mauvaises herbes » sont importantes
à maintenir en zone méditerranéenne
où il y a peu de « grandes cultures ». On
retiendra particulièrement le diplotaxis fausseroquette qui est l’adventice à la fois la plus
butinée et la plus fréquente en Provence,
le coquelicot et les centaurées (Bleuet),
les trèfles, la moutarde, la phacélie, etc.
Le lierre est également important pour sa
floraison d’automne.
Il faut savoir que certaines plantes ne sont
mellifères que lorsqu’elles poussent dans une
région donnée et sous certaines conditions
climatiques. Les exemples les plus connus sont
ceux du Robinier faux acacia, du Colza et du
Tournesol qui ne sont pas suffisamment mellifères
en Provence pour permettre une récolte de miel
régulière.
Abeille butinant de la lavande maritime au mois
d’avril, Marie Gautier, CRPF.
15
IV
Alisier torminal en fleurs au mois d’avril, Stéphane Nalin, CRPF
Bruyère blanche en fleurs, mois d’avril, Jean-Louis Lautard, apiculteur.
16
IV
Ciste à feuille de sauge en fleur au mois d’avril sur le massif du Tanneron, Marie Gautier, CRPF.
Aubépine, floraison abondante et attractive, Stéphane Nalin, CRPF.
17
IV
Les plantes pollinifères
Leurs produits sont rarement récoltés par les apiculteurs mais elles sont nécessaires
pour un bon développement des ruches. On peut citer les saules, les cistes, les chênes,
le coquelicot, le châtaignier, le noisetier, le buis, etc. Beaucoup d’espèces d’arbres ou
arbustes à chatons constituent tôt en saison une source de pollen importante qui peut
fortifier la ruche avant la pleine saison de production.
18
Le chêne pubescent, source de pollen au printemps, René Celse, apiculteur.
IV
Des arbres sources de miellat
Beaucoup d’espèces d’arbres, conifères (sapin, épicéa, mélèze) ou feuillus (chênes,
érables, tilleuls), sont source de miellat, sous réserve de la présence des insectes
intermédiaires. La grosse production correspond souvent aux montées de sève de
printemps, et des productions secondaires sont possibles chez certaines espèces comme
le chêne en début d’été et en automne.
© Daniel Nimmervoll - Fotolia
19
Intérêt apicole et zones appropriées pour quelques espèces - arbustes
Li : Littoral de 0 à 600 m AP : Arrière pays : au-delà de 600 m
Nom commun
Nectar Pollen
Floraison
Li
Li
AP
sec fertile sec
Bourrache
xx
x
Mai
x
x
x
Calament
xx
x
Sept-Oct
x
x
x
Callune
xxx
xx
Sept-Oct
a
a
a
Ciste cotonneux
xxx
Avril- Mai
c
c
c
Ciste de Montpellier
xxx
Mai
a
a
Diplotaxis fausse-roquette
xx
xx
Janv-Dec
x
x
Inule visqueuse
xx
xx
Sept-Oct
x
x
Badasse
xx
Juin
x
x
x
Vipérine vulgaire
xx
x
Mai-Juin
x
x
x
Bruyère blanche
xxx
xxx
Mars-Avr
a
a
Lierre
xxx
xx
Sept
x
x
Lavande fine
xxx
Juilt
Lavande aspic
xx
Juin-Juilt
c
c
Lavande maritime
xx
Avr
a
a
Lotier corniculé
xx
Mai-Août
x
x
x
Melilot
xx
x
Mai-Sept
x
x
x
Odontite jaune
xx
xx
Sept
x
x
x
x
x
c
c
Réséda raiponce
xx
x
Mars- Oct
x
x
x
Romarin
xxx
xx
Fev-Avr
x
x
x
Ronces
xx
x
Mai-Juin
x
x
x
Sauge sclarée
xx
Juin
c
c
Sarriette
xx
Sept
x
x
Crapaudine hérissée
xx
Juin-Août
x
Pissenlit
xxx
x
x
Germandrée petit chêne
xx
Mai-Sept
x
x
x
Serpolet
xx
Juin-Juilt
x
x
x
Thym
xx
x
Avr-Juin
x
x
x
Trèfle rampant
xxx
x
Mai-Sept
x
x
x
xx
Juin- Août
x
x
x
Molène floconneuse
x
xx
Mars-Nov
x
x
Sources : Contribution à la connaissance des plantes mellifères en Provence – René CELSE – janv
et herbacées adventices - à conserver pour leur intérêt mellifère
a : sol acide uniquement
c : sol calcaire uniquement
AP
fertile
x
Commentaires
Rudérale réputée très mellifère.
Omniprésent dans les campagnes provençales, odeur forte, mentholée.
a
Plante strictement silicicole, craint la sècheresse, miel à consistance de gelée, recherché.
c
C’est le ciste des terrains calcaires, bon pourvoyeur de pollen de couleur orange.
Ciste des terrains siliceux, le plus productif en pollen, prolifère après incendie.
Fleuri presque toute l’année, adventice très commune de toutes les cultures.
Adventice pionnière sur talus, bord de chemin, friches agricoles.
x
Apports mellifères intéressants à une période creuse.
x
Lieux arides. Plante au potentiel mellifère élevé mais en peuplement souvent dispersé.
Permet le démarrage des colonie et la première récolte de miel de l’année.
x
Fleurs très attractives et généreuses. Miel à cristallisation rapide rarement récolté.
c
Haute provence calcaire, dans les Alpes du sud de 500 à 1800 m.
c
Plaines de basse Provence calcaire.
Lavande printanière sur terrains siliceux, floraison succédant à la bruyère blanche.
x
Espèce fourragère, prairies naturelles.
x
Près, champs, chemins, talus, commun de 0 à 1600 m.
x
Colonise les milieux ouverts de 0 à 1800 m, mellifère importante.
x
Adventice et pionnière, colonise les cultures, rocailles, zones incendiées, très attractive.
x
Principal composant des plantes de la garrigue. Miellée capricieuse et recherchée.
x
Récolte de miel possible, pollen gris.
Coteaux arides, pentes rocailleuses, miellée capricieuse.
x
Miellée recherchée dans le moyen et haut pays.
Pentes calcaires rocailleuses, terrains arides.
x
Floraison échelonnée.
x
Commun de 0 à 1000 m.
x
Près secs, bois clairs, rocailles, de 0 à 3000 m
x
Marque olfactive et gustative pour le miel monofloral et le miel de garrigue.
x
C’est le trèfle blanc, le plus commun et le plus mellifère.
x
« Bouillons blancs », colonise les terrains incultes, particulièrement attractif.
vier 2010 et Rapport Sylvapi - CRPF Languedoc Roussillon, décembre 1999.
Intérêt apicole et zones appropriées pour quelques espèces pouvant être
Nom commun
Mimosa
Nectar Pollen Miellat Florai- Li
Li
AP
son
sec fertile sec
x
xx
Fev
Erable champêtre
xxx
x
Avr-Mai
Erable de Montpellier
xx
x
Avr
Aulne blanc
x
Fev
a
a
x
c
x
c
x
Amorpha
xx
xx
Mai-Juin
x
x
x
Arbousier
xxx
x
Oct-Dec
a
x
a
Buplèvre
xx
Juin-Août
c
c
Buis
x
xx
Avr
x
x
Arbre de Judée
xx
x
Avr
x
x
Baguenaudier
x
x
Avr
c
c
x
Fev-Mars
xx
x
Avr-Juin
Néflier
x
x
Déc
x
x
x
Eucalyptus
xx
x
Janv_Déc
a
a
a
Evodia, arbre à miel
xxx
Juin-Août
x
x
x
Mars
x
x
x
Juin-Août
x
x
x
x
Mai
x
x
x
Noisetier de Byzance
Aubépine
Frêne à fleurs
x
Savonnier
x
Cytise
x
x
x
x
x
x
Myrte
xx
xx
Juin-Août
a
a
Paliure, Arnavé
xx
x
Juin
x
x
Cerisier Ste Lucie
x
x
Mars-Avr
x
x
x
Buisson ardent
x
xx
Mai
x
x
x
Nerprun alaterne
x
x
Mars-Avr
x
x
x
Sumac des corroyeurs
xx
Mai-Juin
c
c
Robinier faux acacia
xxx
Saule cendré
x
x
xx
Avr-Mai
x
Fev-Mars
x
x
Sophora
xxx
Juilt-Août
Alisier blanc
xx
Mai
Cormier
xx
Avr-Mai
Alisier torminal
x
x
x
x
x
x
x
x
Mai
Tilleul à petites feuilles
xxx
x
Juin
Tilleul argenté
xxx
x
Juin-Juil
utilisées en plantations mellifères - arbres et arbustes AP
fertile
Commentaires
Envahissant sur sols acides.
x
Préfère les milieux plus frais, mellifère importante, belles couleurs d’automne.
Erable méditerranéen, on le trouve jusqu’à 800 m.
x
Espèce pionnière, tolère nombreux type de sols, apport de pollen en hiver.
x
Introduit d’Amérique du nord, très bel arbuste, très attractif, miel clair délicat.
x
Floraison généreuse clôturant l’année apicole.
x
Pollen très précoce, nectar libéré plus tard en saison.
Arbuste à attrait paysager.
A l’état spontané sur coteaux secs, jusqu’à 300 m, valeur paysagère et mellifère.
Butinage du nectar par l’extérieur de la corolle, pollen orange, jusqu’à 1500 m.
x
Chatons hivernaux contribuant à l’approvisionnement en pollen de la ruche.
x
Floraison abondante et attractive, mais brève.
x
Participe à rendre les zones urbaines attractives en hiver.
a
De nombreuses espèces, choisir la mieux adaptée.
x
Originaire de Chine, utilisé pour production de miel en Roumanie et Hongrie.
x
Arbre résisitant, donne de bons résultats en plantation, floraison précoce.
x
Résiste bien à la sècheresse, atout paysager tout au long des saisons.
x
Rustique, convient à tous types de sols et climats, port arbustif ou arboré.
Arbuste buissonnant à odeur suave.
Port élégant mais très épineux.
x
Petit arbre, exigeant en lumière, fruits appréciés de la petite faune.
x
Cultivé, pouvant se disperser naturellement.
x
Rôle mellifère discret mais efficace du fait de sa précocité.
Maquis, lieux arides, bord de routes.
x
De nombreuses sélections hongroises, préférence pour milieux acides.
x
Ripisylve et bord de plan d’eau.
x
Originaire de Chine, floraison abondante, résiste bien aux pollutions.
x
Ces trois Sorbus ont un bois de qualité et donnent de beaux arbres sur terrains
fertiles. Ils sont intéressants pour leur qualité paysagère, mellifère et
cynégétique et tolèrent une grande diversité de milieux.
x
x
x
x
Les tilleuls font partie des feuillus précieux, c’est un des genres les plus
mellifères.
V
Vous possédez un terrain, un
potager, un jardin, mettez-le en
valeur et évitez les erreurs !
L
e potentiel apicole d’un espace peut être préservé voire augmenté en suivant les
quelques conseils suivants.
24
•
Les haies peuvent être constituées entièrement de plantes mellifères allant
du petit arbuste au grand arbre. On pourra choisir des essences parmi : le
Baguenaudier, l’Olivier de Bohème, le Cornouiller sanguin, le Cornouiller mâle, le
Laurier tin, le Laurier cerise, le Nerprun alaterne, la Ronce à mûres, l’Aubépine, le
Prunelier épineux, le Paliure, le Phœtinia et encore bien d’autres arbustes et arbres
mellifères. Elles peuvent être disposées pour protéger les emplacements de ruchers
des vents dominants. La haie mélangée possède plusieurs avantages : garnissage
optimum, accueil de la petite faune sauvage et de nombreux insectes, bonne
résistance aux maladies. Les arbres et arbustes peuvent être conduits en forme libre
et rabattus seulement lorsqu’ils sont trop grands ou dégarnis.
•
Parmi les « mauvaises herbes », beaucoup sont mellifères – l’Inule visqueuse,
le Diplotaxis fausse-roquette, le Pissenlit, la Bourrache, etc, n’en faites pas la chasse
systématique ! Pour obtenir un couvert herbacé du sol propice aux abeilles, semez
du trèfle, de la moutarde, du lotier, etc.
•
En dehors des zonages où le débroussaillement est obligatoire, conserver
les arbustes méditerranéens. La garrigue et le maquis ne sont pas des
milieux « sales » mais abritent de nombreuses essences mellifères : Thym,
Cistes, Lavandes, Callune, Romarin, Ronces. Dans les secteurs où une obligation
de débroussaillement s’applique, il est possible de conserver quelques spécimens
d’espèces mellifères en les maintenant à distance.
•
Dans les bois, donnez de la lumière à vos arbres en les éclaircissant ; les feuillus
pourront ainsi mieux fleurir et un sous bois pourra se développer. Inutile aussi
de « libérer » systématiquement les arbres du lierre, qui les tue rarement. Cette
liane profite aux abeilles et en hiver, aux oiseaux.
•
Dans les plantations forestières, on applique une taille classique pour former une
bille (partie du tronc sans nœud) ; pour les arbres ou arbustes d’accompagnement
ou à intérêt mellifère, on pourra au contraire rechercher un développement latéral
ou en boule qui favorise la floraison et l’aspect paysager.
V
Et dans tous les cas, l’usage d’insecticides, pesticides ou désherbants est à
proscrire, y compris sur votre balcon !
© G. Carlo Barbiero
25
VI
Planter pour aider le
développement des colonies
d’abeilles
P
our de petits ruchers sédentaires, une plantation d’arbres et arbustes peut
permettre la correction d’une carence saisonnière et l’étalement des floraisons. On
pourra utiliser une palette d’espèces adaptées au terrain et choisies en fonction de
leur date de floraison en les regroupant par bouquets plutôt que mélangées pied à pied.
Objectif : Correction d’une carence saisonnière ou étalement des floraisons
26
ESSENCES
PERIODE DE
FLORAISON
INTERET
Sophora, Evodia,
Savonnier
Juin à Août
Fleurissent à un moment
où
peu
d’espèces
fleurissent
en
région
méditerranéenne.
Arbousier
Novembre
Sur le lieu d’hivernage
du rucher, permettra de
limiter le nourrissage.
Frênes, Noisetiers, Saules
Février - Mars
Apport
de
pollen
qui permet un bon
développement
du
couvain en début de
printemps.
Cerisier de Sainte Lucie,
Erables, Alisiers, Cormiers
Mars à Mai
Floraison assez précoce
permettant de poursuivre
le démarrage de fin
d’hiver. Ils consituent un
premier apport de nectar.
Arnavé ou Paliure,
Tilleul, Dorycnium ou
Badasse
Mai - Juin
Permettent
notamment
d’apporter une nourriture
aux colonies en rucher
sédentaire
pour
la
fabrication d’essaims.
VI
On pourrait également rechercher la production d’une masse monoflorale. Pour
être réaliste, il faudrait dans ce cas constituer un peuplement assez étendu (plusieurs
hectares minimum), et veiller à ne pas mélanger les espèces à floraison simultanée si l’on
veut un miel monofloral original. Pour produire un miel monofloral, le choix que font
les apiculteurs est davantage de se déplacer que d’introduire de grandes surfaces de
plantation.
Les apiculteurs professionnels transhument généralement leurs ruches d’un emplacement
à un autre afin de trouver toute l’année de quoi permettre le développement des
colonies et produire des miels spécifiques.
Toutefois, sur certains emplacements de ruchers, il peut être utile de réaliser des
plantations : protection du rucher contre le vent, démonstration ou information auprès
du public ou de la clientèle, image de marque près d’un lieu de vente, ou tout
autre objectif à but pédagogique à imaginer, complément pour l’alimentation
des abeilles de quelques ruches sédentaires même si cela ne constituera pas
l’essentiel de la miellée.
Plantation d’un bosquet d’évodias par un apiculteur professionnel à proximité de son siège d’exploitation, à
but de production estivale et de « vitrine ». Bernard Cabannes, CRPF.
27
VII
Autres intérêts d’une plantation
d’essences mellifères, joindre
l’utile à l’agréable !
Production de bois « précieux »
C
ertaines essences, si elles sont correctement formées durant leur croissance
(taille de formation à appliquer) peuvent fournir du bois de qualité ; c’est
le cas notamment des Alisiers et de certains fruitiers. Pour obtenir de bons
résultats, il pourra être nécessaire de les associer dès la plantation avec des espèces
accompagnatrices. D’autres arbres ou arbustes, n’ayant pas une forme qui permette
la production de bois sciable, peuvent être utilisés pour la tournerie et la fabrication
d’objet d’art.
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Implantation d’un bosquet de merisiers à larges espacements, élagués pour former un tronc droit et sans
nœud, futur producteur de bois de qualité, mais aussi de nectar.
Bernard Cabannes, CRPF.
VII
Plantation de cormiers en mélange avec des érables champêtres sur une friche agricole. Les érables, de taille
inférieure aux cormiers, aident ces derniers à avoir un port élancé.
Bernard Cabannes, CRPF.
29
VII
Aspect paysager
Certaines espèces décrites précédemment ont des qualités paysagères remarquables
par leur floraison (abondance, couleur), la couleur de leur feuillage à diverses périodes
de l’année, leur port, leurs fruits. Les floraisons précoces des érables, du poirier commun,
de l’arbre de Judée ou du Cerisier de Sainte Lucie, surviennent avant les feuilles et
produisent des couleurs vives qui égayent un environnement encore hivernal. D’autres
espèces comme le Sophora du Japon, l’Evodia, le Savonnier, l’Amorpha ou le Cytise, ont
des floraisons plus tardives, voire même estivales, abondantes et qui contrastent avec
la couleur du feuillage. Nombreuses sont les espèces pouvant être plantées qui offrent
à l’automne des couleurs vives et contrastées (Erables, Savonnier, Alisier torminal).
Certaines fructifications ont également un intérêt visuel : Evodia, Sorbier des oiseleurs,
Arbousier, le Pyracantha coccinea ou Buisson ardent.
Le choix des espèces utilisées peut prendre en compte leur dimension, leur forme, leurs
couleurs aux différentes saisons, leur floraison, leur vitesse de croissance initiale, etc.
Plantation à objectif paysager et mellifère, Bernard
Cabannes, CRPF.
30
Plantation à objectif paysager et mellifère, Bernard
Cabannes, CRPF.
VII
Jardin d’agrément à l’entretien
limité
Une plantation d’arbres et arbustes divers, au
milieu d’anciennes planches de culture permet
de valoriser les restanques tout en préservant
la biodiversité.
Feuillage coloré de l’érable de Montpellier à l’automne,
Marie Gautier, CRPF.
Augmentation de la biodiversité
La réalisation d’une plantation de plusieurs essences, pour constituer une haie ou un
boisement, ne profitera pas uniquement aux abeilles. La faune pollinisatrice mais aussi la
petite faune sauvage en général seront favorisées par la présence de fruits, fleurs, refuge
créés par la végétation, etc...
Rucher ancien, emplacement pour des ruches au sein de restanques, Figanière (83). Stéphane Nalin, CRPF.
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VIII
Quelques recommandations
pour bien planter un arbre ou
un arbuste
N
ous rappelons ici les quelques grands principes à respecter pour réussir une
plantation.
1. s’assurer que l’essence est bien adaptée aux conditions de la station (sol et climat).
2. bien travailler le sol, mais sans le retourner (un bon volume de terre meuble
permettra aux racines de bien s’implanter).
3. utiliser de jeunes plants, bien équilibrés entre la tige et les racines qui doivent
avoir du « chevelu » (fines racines).
4. Planter pendant la période de repos de la végétation, et ne pas exposer les racines
au vent ou au soleil pour les plants en racines nues.
5. bien étaler les racines sans les recourber (il vaut mieux les rafraichir), ne pas
enterrer le collet et bien tasser la terre autour du plant.
6. Si nécessaire, arroser la première année si la terre est sèche, mais surtout éliminer
la végétation herbacée qui fait concurrence au plant et protéger le plant du
gibier. Eventuellement pratiquer ensuite des tailles, soit pour former une tige, soit
pour au contraire avoir un port en boule. Des plantes couvre-sol ayant elles-mêmes
un intérêt mellifère peuvent être utilisées pour prévenir la pousse d’adventices
indésirables (surtout les premières années de vie du plant), attention toutefois dans
notre région à la concurrence en eau sur les stations les plus sèches.
7. Planter par bouquets : beaucoup d’espèces feuillues qui se rencontrent
généralement disséminées à l’état naturel, comme le merisier ou les alisiers, sont très
bien adaptées à la plantation par bouquets allant de 0,2 à 2 ha. Le regroupement
des sujets de même espèce favorise leur repérage par les abeilles et ainsi
l’efficacité du butinage.
32
PARTIE AERIENNE
COLLET
PARTIE SOUTERRAINE
Bien placer les racines
trop haut
trop bas et racines retournées
plantation oblique
la bonne profondeur
IX
Aménager un emplacement
pour le rucher
L
es apiculteurs sont souvent à la recherche d’emplacements pour déposer leurs
ruches, de façon permanente ou temporaire. Les apiculteurs ne passent pas de
bail agricole pour l’exploitation des terrains, l’usage est plutôt un prêt sous accord
verbal en échange d’une certaine quantité de miel.
Si vous n’avez pas vous-même de ruches, seul un apiculteur sera à même de dire si
l’emplacement est adapté au besoin de son rucher. aussi, la première chose à faire –
avant d’engager d’éventuels travaux - est de se rapprocher d’apiculteurs pour savoir si
votre terrain est situé dans un endroit pouvant les intéresser.
Pour aménager un emplacement, il est nécessaire de prévoir un accès carrossable sur
un terrain abrité des vents dominants (pourquoi ne pas planter une haie de feuillus
mellifères ?) et assez large pour déposer les ruches sans trop les serrer entre elles
car les abeilles pourraient confondre leur habitation avec les voisines. Il faut prévoir
d’isoler les ruches du sol.
Un point d’eau est également nécessaire près du rucher, les abeilles en consomment
beaucoup en cas de fortes chaleurs pour refroidir la ruche par évaporation. Un point
d’eau artificiel peut être mis en place.
34
Emplacement d’un rucher : zone plane, accessible, protégée des vents
dominants, Marie Gautier, CRPF.
IX
Glossaire
Corbeille : La troisième paire de pattes des ouvrières est spécialement équipée pour
recevoir le pollen avec sur la face interne, un peigne et une brosse et sur la face externe,
des petits réceptacles : les corbeilles. Lorsque l’abeille butine, les milliers de grains
de pollen s’accrochent à son corps velu. Avec ses pattes avant, elle repousse le pollen
vers les pattes arrière où le peigne de la patte gauche gratte la brosse de la patte droite,
et inversement, de façon à former de petites pelotes de pollen qui se logent dans les
corbeilles.
Jabot : Le jabot est une poche formée par un renflement de l’œsophage, qui est utilisé
par les abeilles ouvrières butineuse comme réservoir à nectar lors des prélèvements au
niveau des fleurs et du transport jusqu’à la ruche.
Pelotes de pollen accrochées aux corbeilles des pattes des
abeilles , René Celse, apiculteur.
35
IX
Nectaire : Les nectaires sont des petites glandes qui transforment la sève brute en
nectar (composé d’eau et de divers sucres). Le plus souvent les nectaires sont situés au
cœur même des fleurs (voir schéma).
Stigmate : Le stigmate correspond à l’extrémité du pistil, c’est cette partie qui permet
de recueillir le pollen pour féconder la fleur.
Nectaire
36
IX
Contacts
Le Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF)
Le CRPF a pour vocation de conseiller et d’assister les propriétaires privés dans leur
gestion sylvicole, il pourra vous accompagner pour la mise en place de plantations
mellifères. Vous pouvez contacter le siège régional qui vous mettra en relation avec les
techniciens départementaux.
CRPF PACA
7 impasse Ricard Digne
13004 Marseille
Tél : 04 95 04 59 04 ; Fax : 04 91 08 86 56
Courriel : [email protected]
Site internet : www.ofme.org/crpf
Communauté d’agglomération Pôle Azur Provence
Direction de l’Environnement et du Cadre de vie
57 avenue Pierre Sémard
B.P 91015
06131 Grasse Cedex
Contact : Katia Torelli ; Tél : 04 97 01 12 98
Courriel : [email protected]
Site internet : www.poleazurprovence.com
Association pour le développement de l’apiculture provençale, ADAPI
Maison des agriculteurs,
22, avenue Henri Pontier
13 626 Aix en Provence
Tel : 04 42 17 15 00 ; Fax : 04 42 17 15 01
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IX
Bibliographie
Bruneau E, Barbançon JM, Bonnafé P, Clément H, 2002. Le Traité Rustica de l’Apiculture.
Editions Rustica, Paris.
Balleux P, Van Lerberghe P, 1980. Boisement des terres agricoles, Guide technique.
Institut pour le développement forestier.
Louveaux J, 1980. Les abeilles et leur élevage. Hachette.
Le Conte Y, Prost PJ, 2007. Apiculture, Connaître l’abeille, Conduire le rucher. Editions
Tec et Doc, Paris.
Numéro hors série de la revue abeilles et fleurs, «l’abeille, l’arbre et la forêt» de juin
2011 (UNAF -union nationale de l’apiculture française- 26 rue des Tournelles, 75004
Paris - tél. 01 48 87 47 15).
Un grand merci aux relecteurs de ce guide et particulièrement à M. René Celse pour
l’apport de ses photos.
Rédaction : Bernard Cabannes et Marie Gautier, CRPF PACA.
Les photos sans mention Fotolia
© volff, © guy, © herreneck, © photographe22, © The physicist
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IX
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Conception : crpf paca et service communication du Pôle Azur Provence - Crédits photos : CRPF PACA - Pôle Azur Provence
Imprimé sur papier PEFC par Sud Graphic - 1er trimestre 2013
Pôle Azur Provence
57 av Pierre Sémard
BP 91015 - 06131 Grasse cedex
www.poleazurprovence.com
[email protected]
Tel : 04.97.05.22.00
Fax : 04.92.42.06.35

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