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if t c e j Ob action & N° 321 • Avril-mai-juin 2014 • 1,75 € • Trimestriel • ISSN: 0154-8530 ASSEMBLÉES GÉNÉRALES 2015-2020 Elections des délégués « GÉNÉRATION ÉCRANS » Accompagner plutôt qu’interdire THYROÏDE Trop d’ablations systématiques CONTRACEPTION Au masculin aussi Arthrose souffrir n’est pas une fatalité MIP De la loi à effet rétroactif à l’erreur sur votre déclaration d’impôt Madame, Monsieur, cher ami et adhérent, J’avais dit à vos délégués, lors des réunions régionales d’automne, que les adhérents « actifs » allaient devoir porter une grande attention au montant qu’ils auraient à indiquer sur leur déclaration d’impôt établie en 2014 (sur les revenus de 2013). Les cotisations versées au titre Georges Renouard, d’un contrat collectif de complémentaire président MIP. santé étaient, jusqu’en 2012, entièrement déductibles de l’impôt sur le revenu, qu’elles soient versées par l’employeur ou par le salarié. Désormais, et ce grâce à une loi de finances votée très tardivement, avec effet rétroactif au 1er janvier 2013, la part patronale de cette cotisation doit être réintégrée au revenu et donc soumise à l’impôt, ainsi que le dépassement du plafond de cotisation déductible retenu pour celle des salariés. En clair, si vous bénéficiez d’une mutuelle dans votre entreprise, le revenu net imposable annuel affiché sur votre bulletin de salaire de décembre n’est pas celui que vous retrouverez sur l’attestation de revenus 2014 qui vous sera adressée par votre entreprise. Puisque l’occasion m’en est donnée et que votre déclaration de revenus n’est probablement pas encore établie à l’instant où vous lisez ces lignes, je vous engage à y faire très attention. DR Le mot du président IActualité de la mutuelle La MIP, spécialiste des contrats collectifs Les évolutions, depuis le nouveau Code de la mutualité des années 2000, ont conduit à faire de notre mutuelle – qui était une association où tous les adhérents s’inscrivaient en tant qu’individuels – un organisme connu et reconnu comme l’une des mutuelles spécialistes de la couverture santé collective. L’arrivée de ces contrats collectifs n’a pas facilité le rôle des délégués, pas plus que celui des instances dirigeantes. C’est d’ailleurs d’autant plus étonnant pour nous que notre mutuelle a été créée en son temps par les entreprises elles-mêmes, donnant ainsi naissance, de fait, à une mutuelle de branche où chaque collaborateur signait un contrat individuel, l’entreprise prenant en charge une partie de la cotisation. Les contrats collectifs obligatoires, dont l’objectif initial était de faire en sorte qu’une complémentaire santé soit offerte à tous les salariés des entreprises, deviennent aujourd’hui des machines à « pressurer » les fournisseurs concernés. Que les donneurs d’ordre et les gestionnaires fassent bien attention à ne pas nuire ainsi au but recherché. Certes, le monde s’est fortement modifié depuis les sociétés de secours mutuel de nos parents et grands-parents, mais cet esprit d’entraide si positif, déjà bien écorné, sera détruit si chacun des donneurs d’ordre n’y prête pas suffisamment attention et limite la couverture santé à un problème d’argent, en oubliant allègrement mutualisation et accès aux soins. J’aurai, je pense, l’occasion d’actualiser les évolutions dont je vous parlais dans ma précédente contribution dans ces pages, en début d’année. La démocratie, élément fondamental de la mutualité L’année 2014 sera pour vous l’occasion d’élire vos délégués MIP, pour une durée de six ans, et vous êtes toutes et tous appelés pour cette élection à remplir votre rôle d’adhérent, quel que soit le contrat auquel vous avez souscrit. Après des explications et des évolutions qui se révélaient nécessaires, au détour des assemblées générales récentes, quelques mesures approuvées en AG vont nous permettre d’avancer ensemble dans les limites de cet exercice, où chacun pourra prendre sa part de responsabilité. Vous êtes, d’ordinaire, beaucoup plus participatifs à ce scrutin que bien d’autres dans le monde de la mutualité. Continuez, c’est tout ce que je souhaite. Ce numéro de la revue Mutualistes vous rappelle en détail les principes et les règles déjà approuvés en assemblée générale et qui vont constituer la mandature à venir : • tous les adhérents sont électeurs ; • tous les électeurs sont éligibles ; • les droits et les devoirs des délégués élus sont identiques, quel que soit leur contrat de référence. L’esprit mutualiste et le bon sens sont la base de vos rapports avec la mutuelle, qui s’honore de vous avoir comme adhérent. L’AG, là où se tissent les liens entre délégués et administrateurs Vos délégués ont reçu les documents relatifs à la convocation pour la 85e assemblée générale de notre mutuelle, qui se tiendra à Rueil-Malmaison les 22 et 23 mai, comme cela vous a été annoncé. Cette assemblée leur donnera, je l’espère, un peu plus de temps de parole, puisque nous serons, par la force des choses, moins nombreux. Je remercie les délégués qui ont animé au cours de ces quatre dernières années les assemblées générales et les réunions régionales. ◆ Georges Renouard, président MIP Assemblée générale 2014 L’assemblée générale de MIP se tiendra les 22 et 23 mai à Rueil-Malmaison (92500). Les documents d’inscription et de réservation ont été adressés à l’ensemble des délégués titulaires début mars. Nous vous remercions de bien vouloir retourner votre bulletin d’inscription accompagné du règlement avant le 4 avril. I 4 mutualistes n° 321 Si vous ne pouvez pas participer à cette assemblée générale, adressez l’ensemble des documents à votre suppléant éventuel, afin qu’il puisse s’inscrire rapidement. Pour plus d’infos : contactez directement le secrétariat MIP par téléphone, au 01 55 80 49 16, ou par e-mail, à [email protected]. IActualité de la mutuelle Départ de Total Les explications de Michel Lagrange, directeur général de MIP Michel Lagrange, directeur général de MIP, revient sur la décision du groupe Total, annoncée dans le précédent numéro de « Mutualistes », de quitter la mutuelle. Il répond aux questions de Maria Ballard, responsable de la communication. ▶ Quels sont les éléments qui peuvent avoir conduit à cette décision ? Plus particulièrement, quelle incidence a eu le souhait exprimé par Total d’un rapprochement de MIP avec une autre structure d’assurance mutualiste et paritaire ? Le groupe Total et ses partenaires sociaux ont entamé en juin 2012 une démarche d’information sur ce souhait qualifié d’« adossement » – terme pas toujours évident à définir – de MIP à un organisme plus important. C’est à la suite de cette démarche que la mutuelle a très rapidement, en octobre 2012, signé une lettre d’intention avec le groupe Humanis, puis travaillé avec celui-ci pour proposer en février 2013 un protocole d’accord validé par son conseil d’administration et signé par son président. Le groupe Humanis, créé seulement en septembre 2012, a beaucoup tardé à retourner à MIP le protocole avec sa signature, celui-ci © Thinkstock Maria Ballard. – Nos adhérents ainsi que les personnels de la MIP et du GIE groupe Nation, réunis depuis octobre 2013 dans une unité économique et sociale (UES), s’interrogent sur les circonstances et les raisons du départ de Total de la MIP. Pouvez-vous nous donner votre appréciation sur cette décision ? ▶ Michel Lagrange. – Les décisions d’un client, surtout lorsqu’il s’agit d’une entreprise importante comme l’est Total en France, dépendent le plus souvent d’éléments que son fournisseur ne connaît pas ou qu’il ne connaît en tout cas que très partiellement. Total a fait partie des fondateurs de la MIP et nous a, depuis 2004, renouvelé sa confiance pour la couverture santé de l’ensemble de ses salariés et de ses anciens salariés du « périmètre pétrole », au travers de deux contrats collectifs : l’un obligatoire, pour les actifs ; l’autre facultatif, pour les retraités. Cela a déjà entraîné le départ vers d’autres organismes assureurs de sociétés du groupe (comme GPN, qui ne faisait pas partie de ce périmètre) pour des raisons tenant à la stratégie de ce dernier. Et la stratégie d’un groupe évolue. Il y a sans doute eu une évolution dans celle de Total en matière de taille de son assureur santé sur le cœur de son activité ou par rapport aux évolutions anticipées de ce cœur de métier. n’a donc pas pu être signé pour la date souhaitée par Total. Les participants aux réunions avec Total ont bien ressenti que ce retard n’était pas accepté par le groupe. La date de réalisation cependant très rapide de la mise en œuvre de ce protocole avec le groupe Humanis, finalement signé le 24 avril 2013, a donc probablement été l’une des raisons importantes du choix par Total d’un autre opérateur, malgré les liens de « partenariat » souvent évoqués dans sa communication lors de nos rencontres. ▶ Voyez-vous d’autres raisons à ce choix ? Il est difficile de penser que, pour une entreprise bénéficiant des ressources de Total, en matière de relations humaines et de compétences dans le domaine des assurances, d’autres éléments aient réellement eu un impact significatif. Si le poids de Total a été important dans le portefeuille client de la MIP et que cela pouvait présenter des inconvénients dans le cadre de la loi LME par exemple (le fait notamment que Total aurait pu être considéré comme responsable d’éventuelles difficultés financières de MIP), cela avait aussi des avantages importants pour le groupe, puisque dès lors que les conditions des contrats signés par les deux parties ne lui étaient pas favorables, il pouvait aisément – et il le faisait – nous demander de ne pas les appliquer, ce à quoi nous acquiescions obligatoirement, pour des raisons commerciales que chacun comprendra. Dans ce cadre, des différences économiques ne pouvaient exister que le temps d’un exercice au maximum et ne pouvaient pas raisonnablement être prises en compte par des personnes informées comme un élément déterminant du choix. D’autres traits liés à l’effectif de notre organisation et à nos moyens (décidés par le conseil d’administration, dont le représentant du groupe Total était membre) ont pu être évoqués, comme le besoin de renforcement de notre développement (sans proposition sur les moyens) ou encore la taille de notre structure de management, qui repose bien entendu, pour des raisons de coût, beaucoup plus fortement sur un nombre de personnes limité – dont le directeur général que je suis. ▶ Des éléments ont-ils défavorisé MIP ? Certains aspects économiques nous ont pénalisés. Le premier, c’est l’existence d’un fonds social MIP-Total important, auquel les adhérents MIP et le conseil n° 321 mutualistes I5 IActualité de la mutuelle d’administration dans son ensemble sont très attachés. Le coût de ce fonds social représentait 0,60 % des cotisations encaissées sur ces contrats et atteignait 0,72 % des cotisations en y incluant les frais de gestion naturellement lourds sur des dossiers très confidentiels et individualisés. Deuxième élément : il nous était demandé une réponse commune avec notre partenaire, le groupe Humanis, et la législation ne nous permettait pas de faire de la coassurance (deux assureurs pour un même contrat). Cela n’aurait été possible que si les deux assureurs avaient été des mutuelles, et pour des raisons de stature économique – là aussi pour répondre aux souhaits de Total –, c’est l’institution de prévoyance Humanis qui répondait avec MIP. La loi Hamon, à partir de 2014, devrait permettre cette possibilité, sur le seul contrat obligatoire des salariés, le moins important en montant des cotisations. L’impossibilité de recourir à la coassurance impliquait d’avoir recours à la réassurance. La situation financière du groupe Humanis, connue du groupe Total, représenté dans son conseil d’administration comme dans celui de MIP, ne lui permettait pas d’assumer cette réassurance sans demander à MIP une participation, même inférieure à 1 % des cotisations. Celle-ci, même atténuée par une prise en charge par l’ensemble des adhérents de la mutuelle, obérait la proposition économique faite par MIP. Enfin, le choix récent fait par notre partenaire dans le domaine des réseaux de soins impliquait naturellement (ce que chaque entreprise, lorsqu’elle est bien gérée, essaie de faire comprendre à ses salariés et à son environnement) une rémunération de l’utilisation de ce service. L’existence de réseaux déjà amortis ou dont le financement était payé par certains acteurs pour d’autres chez certains fournisseurs consultés, ont aussi pénalisé notre réponse. L’entrée récente d’Humanis dans le réseau Itelis n’était pas encore formalisée juridiquement en septembre 2013 et n’a pas permis d’emporter l’adhésion du groupe Total sur ce point. Si ces éléments n’avaient pas existé, notre réponse aurait nettement été la mieux placée en termes de coût, certains services très appréciés de nos adhérents, mais coûteux, étant de plus spécifiques à la réponse MIP, qui se basait sur les souhaits exprimés par Total (envoi immédiat d’un décompte pour les remboursements significatifs…). ▶ Et qu’en est-il de notre gestion ? C’est une question qui intéresse beaucoup et nos adhérents, et les salariés du GIE groupe Nation. Il est très important de noter qu’à aucun moment, malgré une utilisation de nos services de près de dix ans, la qualité de la gestion de MIP et de son GIE n’a été remise en cause. Elle a même été reconnue comme positive lors de la dernière rencontre entre MIP et le groupe Total. Bien évidemment, si des critiques avaient dû être émises, elles auraient été formulées au sortant et non aux « challengers », ces derniers ne pouvant présenter qu’une solution en théorie idéale. Ce point est pour nous extrêmement important et montre combien l’implication du personnel, la qualité des outils et l’attachement aux vraies valeurs mutualistes permettent de créer les conditions du meilleur service dans des situations économiques compétitives. C’est notre fierté d’être une mutuelle, de participer à la contribution de la compréhension du monde économique par nos salariés, nos adhérents et leurs représentants, et c’est aussi un encouragement fort à maintenir et à renforcer cette situation. ▶ Et pour 2014 ? Nous avions été « autorisés » à contacter seulement 1 800 anciens salariés de Total. A ce jour, plus de 1 200 anciens salariés ont expressément souhaité rester à la MIP, la moitié d’entre eux ayant volontairement abandonné la participation patronale dont ils bénéficiaient. Toutes les personnes qui ont été adhérentes de MIP pourront, si elles le souhaitent et si elles nous contactent, bénéficier à nouveau de leurs garanties dans notre mutuelle. Ce point répond à notre vocation de mutuelle et à notre volonté de toujours être présents pour répondre à l’un des besoins les plus essentiels de la vie, le maintien de sa santé, ce à quoi MIP a toujours été très attachée. En 2014, plus que jamais, nous apporterons toute notre attention à être proches de nos adhérents et prêts à répondre à leurs souhaits, dans un environnement économique que nous savons difficile et qui peut avoir des incidences sur le moral de toute personne et donc sur sa santé. Tous nos adhérents peuvent être certains de l’attachement que nous avons et continuerons d’avoir au meilleur service à leur apporter et à notre attention individuelle à chacun d’entre eux. ◆ © Thinkstock Ayez l’esprit tranquille avec l’application MIP Flashez ce QR code à l’aide de votre téléphone (sous iOS-Apple ou Android) et téléchargez directement l’application MIP pour bénéficier de ses fonctionnalités : • votre carte de tiers payant s’affiche directement sur votre mobile. Vous l’avez à tout moment à portée de main ; • vos données personnelles et vos derniers remboursements MIP sont directement accessibles ; • vous pouvez créer des notes santé et accéder aux numéros d’urgence. Vous n’avez jamais flashé de QR code ? Téléchargez gratuitement une application comme Mobiletag, Scan ou I-nigma, puis placez votre smartphone face au QR code. I 6 mutualistes n° 321 IMieux comprendre Hôpital Foch, à Suresnes Une prise en charge diversifiée pour les patients diabétiques Selon les prévisions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre 1999 et 2016 le nombre de personnes traitées pour un diabète en France augmenterait de 44 %. Une progression alarmante. L’hôpital Foch, à Suresnes (92), a mis en place en 2009 une unité de diabétologie, spécialisée notamment dans le diagnostic et la prise en charge de la maladie. Ses structures accompagnent et soutiennent les patients à travers des programmes spécifiques. On distingue plusieurs types de diabète. > Le diabète de type 1, ou diabète insulinodépendant. Il touche 10 % des malades et est surnommé « diabète du jeune », car il s’attaque principalement aux enfants, aux adolescents et aux jeunes adultes. Il s’agit d’une maladie auto-immune qui se caractérise par la disparition des cellules bêta du pancréas. Celles-ci ont pour rôle de sécréter l’insuline, l’hormone qui permet au glucose d’être assimilé par l’organisme. Ce type de diabète peut être dû à des prédispositions génétiques, mais également à d’autres causes encore inconnues. Le traitement actuel se fait par l’apport d’insuline, soit sous forme d’injection à l’aide d’une seringue ou d’un stylo, soit grâce à une pompe à insuline, qui assure une diffusion en continu. > Le diabète de type 2, ou diabète non insulinodépendant. Il touche 85 % des diabétiques et est surnommé « diabète de l’âge mûr », car il survient principalement à partir de 40 ans. C’est une maladie qui peut rester longtemps silencieuse si elle n’est pas dépistée lors d’une prise de sang. Ses mécanismes sont, d’une part, © Thinkstock Plusieurs types de diabète Le diabète de type 1, ou insulinodépendant, apparaît souvent durant l’enfance ou l’adolescence. une insulinorésistance (l’insuline n’est pas assez active) et, d’autre part, dans une moindre mesure, un manque d’insuline (insulinopénie). Le facteur familial s’ajoute à plusieurs facteurs environnementaux, comme une alimentation déséquilibrée, un manque d’activité physique ou encore le surpoids ou l’obésité, qui favorisent l’apparition de la maladie. Cette dernière est évolutive, mais peut être traitée par une meilleure alimentation et une activité physique régulière, associées à des traitements antidiabétiques oraux ou injectables. > Le diabète gestationnel. Cette maladie touche 2 à 6 % des femmes enceintes, mais concerne deux populations différentes : • les femmes qui souffraient d’un diabète méconnu et que la grossesse va révéler ; • les femmes qui développent le diabète pendant la grossesse. Celui-ci disparaîtra après la naissance. Le diabète gestationnel peut entraîner des complications chez la mère et l’enfant. > Une complication de la mucoviscidose. Le diabète est une complication fréquente chez les patients souffrant de mucoviscidose : un tiers des malades de plus de 30 ans en sont atteints. D’une part, la mucoviscidose détruit les cellules bêta et provoque une chute de l’insuline et, d’autre part, les infections récurrentes et les traitements lourds provoquent une insulinorésistance. L’hôpital Foch est un centre de ressources et de compétences de la mucoviscidose (CRCM). A ce titre, l’unité de diabétologie accueille de nombreux patients souffrant de mucoviscidose et de diabète. L’unité de diabétologie L’unité de diabétologie de l’hôpital Foch est spécialisée dans le diagnostic et la prise en charge du diabète sucré, des maladies hormonales et de certaines maladies métaboliques. Huit cents patients diabétiques y sont suivis annuellement, auxquels s’ajoutent trois cents femmes enceintes souffrant de diabète gestationnel. Créée en 2009 au sein du service de médecine De 2 à 6 % des femmes enceintes présentent un diabète dit gestationnel. © Thinkstock L e diabète est une maladie chronique qui touche 4 % de la population des pays industrialisés. C’est un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres (glucose) apportés par l’alimentation. Il se caractérise par un taux élevé de glucose dans le sang (hyperglycémie). Au cours d’un diabète mal équilibré, différentes complications peuvent survenir, au niveau des yeux, des reins, des nerfs, du cœur et des vaisseaux, qui justifient une prise en charge adaptée et qui peuvent être évités si la maladie est décelée et suivie précocement. n° 321 mutualistes I21 IMieux comprendre Méthode de soins : l’insulinothérapie fonctionnelle L’insulinothérapie fonctionnelle s’adresse aux patients diabétiques insulinodépendants (qui réalisent une injection d’insuline à chaque repas ou portent une pompe à insuline) qui souhaitent une plus grande liberté alimentaire et une meilleure prise en compte de leur rythme de vie (travail, sport, voyages, etc.), tout en améliorant l’équilibre de leur diabète. Cette méthode consiste à déterminer de manière personnalisée les besoins en insuline correspondant aux quantités alimentaires ingérées. Cela nécessite d’apprendre à évaluer précisément les quantités de glucides contenues dans les aliments (pain, féculents, fruits, sucreries, etc.) et d’acquérir la technique de calcul des doses d’insuline. L’hôpital Foch propose un programme d’apprentissage approfondi sur cinq jours et un programme court en hôpital de jour, tous deux basés sur l’application concrète de cette méthode autour de repas-tests pris en petits groupes de patients encadrés par les formateurs. éducatifs particuliers, tels que l’apprentissage de la méthode d’insulinothérapie fonctionnelle ou la mise en place d’une pompe à insuline externe (lire l’encadré « Méthodes de soins »). L’hôpital de jour, quant à lui, prend en charge des patients pour des programmes éducatifs plus courts (diabète de type 2, diabète gestationnel et insulinothérapie fonctionnelle) ou pour des bilans, notamment celui, annuel, du retentissement du diabète ou celui, annuel également, des patients traités par pompe à insuline. Entretien des lentilles : les règles à respecter En réponse à l’alerte lancée par le magazine 60 Millions de consommateurs selon laquelle les produits d’entretien pour lentilles de contact seraient inefficaces, voire toxiques, l’Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament (ANSM) souligne que, depuis 2005, elle mène une série d’investigations, notamment des contrôles en laboratoire, et qu’elle étudie les données de matériovigilance. Or « à ce jour, indique-t-elle, aucun élément ne fait émerger de nouveau sujet de préoccupation ». Dans un point d’information, l’agence en profite pour rappeler ses recommandations : respecter la durée d’utilisation de la lentille, ainsi que les instructions figurant sur la notice du produit d’entretien et la date de péremption après ouverture, se laver les mains avant toute manipulation et consulter son médecin en cas d’intolérance. I 22 mutualistes n° 321 Depuis cinq ans, l’unité de diabétologie de l’hôpital Foch a permis de diversifier et d’améliorer la prise en charge des patients diabétiques adressés par les médecins de ville, mais aussi des patients posant des problèmes médicaux plus complexes et suivis dans d’autres services de l’hôpital (greffe rénale ou pulmonaire, mucoviscidose, pathologies cardiovasculaires). ◆ Barbara Néraud, diabétologue Hôpital Foch : 40, rue Worth, 92151 Suresnes. Tél. : 08 26 20 72 20. Site : Hopital-foch.org. Surdi. info : tout savoir sur la perte d’audition Lancé il y a peu dans le cadre du dispositif national d’information sur le surdité, le site Surdi.info s’adresse à tous ceux qui sont confrontés à ce handicap, et notamment aux personnes devenant sourdes ou aux parents découvrant la surdité de leur enfant. Géré par l’association Œuvre des villages d’enfants (OVE) et piloté par le Centre national d’information sur la surdité (Cnis), ce site bien pensé répond à toutes les questions que se posent les publics concernés : signes d’alerte, dépistage, scolarité, insertion professionnelle, langue des signes… Les différentes thématiques sont classées surdité, par rubriques facilement identifiables. où s’informer ? Une plateforme téléphonique d’inforwww.surdi.info mation et d’orientation, accessible au 0 812 040 040, complète le dispositif. Crédit photo : Fotolia interne, l’unité est composée de trois structures, dirigées par les docteurs Bouilloud, Néraud et Veyrie : • une unité d’hospitalisation de semaine (qui accueille douze patients en hospitalisation complète du lundi au vendredi) ; • un hôpital de jour (qui accueille chaque jour jusqu’à cinq patients) ; • des consultations médicales de diabétologie, d’endocrinologie et de maladies métaboliques. L’activité de l’unité s’articule autour de plusieurs axes de prise en charge, auxquels correspondent notamment différents programmes d’éducation thérapeutique. Ainsi, des programmes spécifiques pour le diabète de type 2, le diabète insulinodépendant, notamment dans le cadre de la mucoviscidose ou du diabète de type 1, et le diabète des femmes enceintes, sous forme d’ateliers collectifs (lire l’encadré « Méthodes de soins »), ont été élaborés. La structure d’hospitalisation de semaine est destinée à accueillir durant plusieurs jours des patients avec un diabète très déséquilibré ou compliqué, par exemple pour la mise en place de schémas d’insulinothérapie intensifiée, lors d’une infection sur un pied diabétique, d’une découverte de diabète ou lorsqu’ils souhaitent bénéficier de programmes © Thinkstock Les patients diabétiques doivent apprendre à évaluer précisément la quantité de glucides contenue dans les aliments. 0 812 040 040 Tarif SFR Com’locale* avec le soutien de la fondation OVE www.surdi.info s’orienter en un seul clic ! * coût de la mise en relation 0,065 € ensuite 0,023 € la minute en heures pleines (de 8 h à 19 h, du lundi au vendredi) et 0,012 € la minute en heures creuses (samedi, dimanche et jours fériés et de 19 h à 8 h du lundi au vendredi), depuis un poste fixe. Pour plus d’infos : Surdi.info. IInitiatives Assemblées générales MIP 2015-2020 Elections des délégués La fi n de l’année 2014 marquera celle du mandat des délégués élus en 2010. Au terme du processus électoral exposé dans la présente circulaire et qui débute dès à présent, de nouveaux délégués seront élus ou réélus pour les six années suivantes. A voir une couverture santé au travers d’une mutuelle, ce n’est pas être le « client » d’une compagnie d’assurances qui vend ses services contre paiement et rémunère ses actionnaires. Ce qui est fondamental, c’est d’être un adhérent, appelé aussi participant dans votre mutuelle, qui a le droit et le devoir moral de participer à la vie de celle-ci par l’intermédiaire de ses délégués élus. De tout temps à la MIP, les candidats délégués ont été nombreux et la participation au scrutin a été bien supérieure à la moyenne rencontrée dans le même type d’élections. Nous souhaitons que cette tradition se perpétue à l’occasion de ce scrutin, même si le rôle du délégué a déjà évolué et évoluera encore au cours des prochaines années. Tous les adhérents à jour de leur cotisation au 31 janvier 2014, non radiés à la date du scrutin et quel que soit leur contrat de référence sont électeurs. Tous les électeurs âgés d’au moins 16 ans au 1er janvier 2015 sont éligibles pour être candidat délégué, sans limite d’âge, contrairement aux administrateurs. Les organisations syndicales n’ont pas de rôle statutaire en mutualité. Elles sont malgré tout présentes chez MIP au travers de la notion de « sensibilité ». Chaque candidat peut donc s’en prévaloir et le mentionner sous sa propre responsabilité, parmi les trois fonctions facultatives qu’il aura choisies d’indiquer, et il pourra ainsi faire savoir s’il est présenté par telle ou telle organisation syndicale. Tous les délégués élus ont les mêmes droits et les mêmes devoirs, quelle que soit la section de vote qui les a élus. Un rôle essentiel Réunis chaque année en assemblée générale (AG), les délégués : • se prononcent sur le rapport de gestion du conseil d’administration, présenté par le trésorier général, et sur les rapports du commissaire aux comptes et donnent aux administrateurs quitus de leur gestion. I 28 mutualistes n° 321 Le rapport de gestion leur donne une vue 62 59 exhaustive de la situation économique de 80 MIP et des actions conduites 08 76 02 l’année précédente par le 60 bureau, le conseil et la direc95 14 50 57 27 51 55 tion générale ; 78 67 Normandie - Nord-Est 61 54 77 • votent ou 91 22 29 28 délèguent 10 88 35 53 52 68 72 au conseil 45 56 89 70 90 d’administraIle-de-France 44 41 49 21 tion le pouvoir de 37 Centre 25 faire évoluer les coti18 58 39 36 sations pour l’année sui71 85 79 86 03 vante. Cette délégation est 74 01 votée après présentation des 23 69 87 17 hypothèses économiques dans 63 16 42 73 le domaine d’activité de MIP et 19 38 de ses objectifs d’équilibre ; 43 15 24 Grand Sud-Est • votent le budget annuel de Atlantique 05 07 26 33 06 46 l’action sociale et de la préven48 47 12 tion MIP ; 04 82 06 30 84 40 • votent les modifications des 81 32 13 statuts et des règlements 34 31 83 mutualistes de MIP impo64 11 65 sées par l’évolution du cadre 09 législatif et réglementaire ou pro66 2B posées par le conseil d’administration ; • arbitrent en dernier ressort des accords des organisations syn2A ou des ruptures de partenariat qui leur dicales. Les délégués sont soumis par le conseil ; MIP ne connaîtront en • votent les résolutions qui orientent AG que l’équilibre économique général. l’action du conseil d’administration pour Des réunions régionales permettent, l’année ou les années suivantes ; deux fois par an (au printemps et à l’au• élisent les membres du conseil d’admitomne), de réunir les délégués de chaque nistration, représentant les adhérents et région autour du président régional ou d’un membre du bureau et du directeur les entreprises. général. Ces réunions permettent une Chacun des votes est précédé de débats large concertation et des débats d’idées largement ouverts. A noter : les contrats spécifiques sont des toujours fructueux, dont certains préaccords conclus entre MIP et des sociétés parent les décisions de l’AG annuelle. signataires. A ce titre, leurs clauses et leurs conditions ne sont pas débattues Répartition administrative en AG et présentent le caractère de confides électeurs dentialité propre à tout contrat. Les coti> Sont électeurs tous les membres participants à jour de leur cotisation sations et les prestations sont négociées par des comités de suivi (quelle qu’en soit au 31 janvier 2014 et non radiés à la l’appellation) internes à chaque entreprise date de l’élection. contractante, composés de membres de Important : le membre participant est la direction et de représentants nommés le signataire de la demande d’adhésion IInitiatives et le responsable du paiement des cotisations. Les autres membres de la famille, qu’ils soient redevables ou non d’une cotisation, ne peuvent prendre part à l’élection et ne sont pas éligibles. Les électeurs sont répartis en quatre sections régionales, en fonction de l’adresse de leur résidence principale au 31 janvier 2014. • Ile-de-France Centre : départements 18, 28, 36, 37, 41, 45, 75, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95, 97, 98, 99. • Normandie Nord-Est : départements 02, 08, 10, 14, 21, 25, 27, 39, 50, 51, 52, 54, 55, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 67, 68, 70, 71, 76, 80, 88, 89, 90. • Grand Sud-Est : départements 01, 03, 04, 05, 06, 07, 11, 13, 15, 20, 26, 30, 34, 38, 42, 43, 48, 63, 66, 69, 73, 74, 83, 84. • Atlantique : départements 09, 12, 16, 17, 19, 22, 23, 24, 29, 31, 32, 33, 35, 40, 44, 46, 47, 49, 53, 56, 64, 65, 72, 79, 81, 82, 85, 86, 87. Au sein de chaque section régionale, les électeurs sont répartis en sections locales, en fonction des principes suivants : • une section locale « Individuels », comprenant les membres participants qui adhèrent à titre individuel à la mutuelle ; • une section locale « Entreprises groupées », comprenant les membres participants des entreprises qui adhèrent dans le cadre d’un contrat collectif obligatoire ou facultatif dont l’effectif adhérant à la MIP est inférieur à 250 ; • des sections locales « Entreprises autonomes », comprenant les membres participants des entreprises qui adhèrent dans le cadre d’un contrat collectif obligatoire ou facultatif dont l’effectif adhérant à la MIP est égal ou supérieur à 250. Le nombre de délégués à élire est fonction de l’effectif de la section : • de 250 à 1 249 membres participants, un délégué ; • de 1 250 à 2 499 membres participants, deux délégués ; • de 2 500 à 3 999 membres participants, trois délégués ; • de 4 000 à 5 749 membres participants, quatre délégués ; • de 5 750 à 7 749 membres participants, cinq délégués ; • de 7 750 à 9 799 membres participants, six délégués ; • 9 800 membres participants et plus, sept délégués. Les élections se font par correspondance et à bulletin secret pour toutes les sections locales. Chaque électeur peut voter pour autant de candidats dans sa section locale qu’il y a de postes à pourvoir dans ladite section. > Sont électeurs les membres honoraires inscrits à la MIP au 31 janvier 2014 et non radiés à la date de l’élection. Ce sont : • soit des personnes physiques qui paient une cotisation ou font des dons, sans pouvoir bénéficier des prestations offertes par la mutuelle ; • soit des personnes morales qui ont souscrit un contrat collectif à adhésion obligatoire ou facultative avec participation de tout ou partie de la cotisation. Ils auront à élire huit délégués : quatre seront présentés au titre de l’Union française des industries pétrolières (Ufip) et quatre au titre des autres entreprises. Les membres honoraires ne forment qu’une seule section nationale. > Sont électeurs les autres membres inscrits à la MIP au 31 janvier 2014 et non radiés à la date de l’élection. Ce sont : • soit des collectivités territoriales ; • soit des personnes morales qui ont souscrit un contrat risques statutaires. Ils se constituent en une seule section nationale pour l’ensemble de la mutuelle. Cette section est composée d’un délégué. Le calendrier des élections Chaq ue électeur recev ra courant avril 2014 un courrier lui indiquant : • sa section régionale ; • sa section locale ; • le nombre de postes à pourvoir ; • les modalités pour faire acte de candidature. La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 2 juin 2014 (cachet de la poste faisant foi). A la mi-septembre 2014, tous les électeurs recevront le matériel de vote, qu’ils devront avoir retourné au plus tard le jeudi 23 octobre 2014 (cachet de la poste faisant foi). L’ensemble du dispositif – organisation, arbitrages statutaires, dépouillement – est placé sous la surveillance d’une commission de contrôle, dite commission élections. Désignée par le conseil d’administration, elle est composée de Catherine Couret, trésorière générale adjointe ; Jacques Dautricourt, administrateur ; A la i n Dela ma re, d eu x ième v ice - président ; Henri Gruhier, premier viceprésident ; Jean-Claude Jolly, président régional Ile-de-France Centre ; Georges Renouard, président ; Olivier Schmid, secrétaire général adjoint. Les candidats élus seront avisés par courrier individuel des résultats. Le numéro de janvier 2015 de Mutualistes publiera la liste des délégués qui participeront aux réunions de printemps 2015 dans les sections régionales. Les candidatures Peuvent être candidats tous les membres participants à jour de leur cotisation, adhérant à la MIP depuis le 31 janvier 2014 et âgés d’au moins 16 ans au 1er janvier 2015. Les candidats doivent appartenir à la section locale dont ils souhaitent être les mandataires. La durée du mandat est de six ans. Tout candidat peut, s’il le souhaite, s’adjoindre un suppléant (qui doit relever de la même section régionale et de la même section locale). Dans ce cas, l’acte de candidature est établi par chacun des candidats (titulaire et suppléant). L’acte de candidature fera mention : • des nom et prénom du candidat (« titulaire » ou « suppléant de ») ; • de son âge ; • de son entreprise ou de son ex- entreprise ; • et pourra comporter trois fonctions laissées à l’appréciation du candidat, par exemple délégué MIP sortant, syndiqué, élu local, membre du comité d’entreprise, animateur associatif… Tout candidat pourra envoyer, soit collec tivement, soit individuellement, une profession de foi qui ne peut excéder dix lignes (sept à dix mots par ligne) si elle est individuelle, quarante lignes (sept à dix mots par ligne) si elle est collective. Ces informations seront portées à la connaissance des électeurs. L’acte de candidature (titulaire et suppléant éventuel) doit être adressé par lettre recommandée individuelle avec accusé de réception à l’attention du président de la MIP, Elections 20152020, 178, rue Montmartre, 75096 Paris cedex 02, au plus tard le 2 juin 2014 (cachet de la poste faisant foi). ◆ Pour plus d’infos : adressez-vous par courrier à la MIP, 178, rue Montmartre, 75096 Paris, ou par e-mail à [email protected]. n° 321 mutualistes I 29