Les banlieues françaises sont-elles des ghettos
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Les banlieues françaises sont-elles des ghettos
Les banlieues françaises sont-elles des ghettos ? http://ma-tvideo.france3.fr/video/iLyROoaft-Ef.html http://www.ina.fr/fresques/jalons/fiche-media/InaEdu01081/la-construction-des-grands-ensembles-a-la peripherie-des-grandes-villes-la-remise-en-cause.html http://www.ina.fr/video/CAF97065335 http://www.dailymotion.com/video/x35uiv_les-lascars-faut-qu-on-branche_news#.UVFkGxlAQfE http://www.youtube.com/watch?v=mnWWmjXxGyw http://www.youtube.com/watch?v=LLLBuly4hnQ La banlieue comme Ghetto dans les domaines médiatique , politique et scientifique Sociologue Journaliste au monde Loi Borloo de 2003 : limiter l’effet « ghetto » De la banlieue aux banlieues Neuilly Vitry sur Seine Les banlieues populaires Banlieue : 4 sens • • • • Notion juridique issue du Moyen Age Notion géographie : ceinture urbanisée dépendante du centre Notion sociologique : marginalité d’une population (mise à l’écart) Notion symbolique (se rapporte aux grands ensembles en crise) Banlieue, cité, grand ensemble, les barres, ghetto, cité-ghetto Le ghetto juif à Varsovie Ghetto • un espace imposé par le pouvoir à une catégorie de population, • un lieu ethniquement homogène, • la constitution d'une micro-société interne • une stigmatisation venant de l'extérieur Problématique : en quoi les cités françaises sont-elles des banlieues en crise mais ne peuvent être pour autant considérés comme des ghettos ? I) La crise des grands ensembles A) La banlieue délaissée en crise 1) Ses caractéristiques Localisation : soit proximité immédiate du centre-ville soit relativement éloignée Paysage : grands ensembles (des tours) Activités : aucune activité économique + disparition progressive des services quotidiens Habitants : classes sociales pauvres + population d’origine immigrée sur-représentée Pourquoi : loyers pas chers + logements sociaux I) La crise des grands ensembles A) La banlieue délaissée en crise 2) l’exemple de la Grande Borne à Grigny 3695 logements plus de 13 000 habitants ouverts en 1971 Taux de chômage de 26,2 % 46 % pour les 19-25 ans Une périphérie de Paris Un espace dépendant de Paris Un espace mis à l’écart (difficultés de transport) Un espace autonome (écoles et commerces à l’intérieur) Un espace pauvre : chômage Une population d’origine immigrée sur-représentée Un espace stigmatisé : perçu comme dangereux (insécurité, violence, etc.) I) La crise des grands ensembles B) Petit histoire des grands ensembles 1) Les cités patronales Améliorer les conditions de vie de l’ouvrier… …Pour mieux le controler XIXème siècle Avec la révolution industrielle Exode rural Syndicalisation Afin de loger les cheminots qui travaillent dans des ateliers de construction et de réparation de machines, la Compagnie du Nord construisit une importante cité ouvrière à Tergnier. I) La Lescrise « cités-ghettos des grands »ensembles B) Petit histoire des grands ensembles 2) Les HBM (habitations bon marchés) La question du logement commence à relever de l’Etat L’Etat (la caisse des dépôts)et les communes financent à partir de 1894 HBM paris 13ème HBM de la Muette à Drancy en 1931 5 tours de 15 étages I) La Lescrise « cités-ghettos des grands »ensembles B) Petit histoire des grands ensembles Le Corbusier 3) La chartre d’Athènes (1933) Paris vu par le Corbusier I) La Lescrise « cités-ghettos des grands »ensembles B) Petit histoire des grands ensembles 4)Au lendemain de la Guerre 500 000 logements détruits par la guerre et ses bombardements Orléans au lendemain de la seconde guerre mondiale I) La Lescrise « cités-ghettos des grands »ensembles B) Petit histoire des grands ensembles 4)Au lendemain de la Guerre Une forte augmentation de la population urbaine : - Exode rural (départ de la campagne pour la ville) - Baby Boom (augmentation des naissances) - Immigration pour reconstruire la France - Rapatriés d’Algérie I) La Lescrise « cités-ghettos des grands »ensembles B) Petit histoire des grands ensembles 4)Au lendemain de la Guerre Sur les 12,6 millions de logements existant en France en 1946, le tiers est surpeuplé, la moitié est sans eau courante. 42 % des parisiens vivent alors dans des logements insalubres ou surpeuplés. Une rue de Saint Denis en 1972 I) La Lescrise « cités-ghettos des grands »ensembles B) Petit histoire des grands ensembles 5) Les ZUP (zones à urbaniser en priorité) De 1959 à 1967 les ZUP faisaient au minimum 500 logements, mais, généralement bien plus. En 10 ans, 195 ZUP sont aménagées, ce qui correspond à 803 000 logements dotés du confort moderne : - Eau courante - Électricité -Salle de bain individuelle ZUP de Beauvais ZUP des Ulis à Orsay (1960) devenue une ville entière. 10 000 logements au départ ZUP de la Paillade à Montpellier (1963) I) La Lescrise « cités-ghettos des grands »ensembles B) Petit histoire des grands ensembles 6) Les ZAC (zones d’aménagement concertées) L’écocité du jardin des maraichers à Dijon La ZAC (1967) permet -à une collectivité publique d’engager une opération importante, complète et cohérente d’aménagement de l’espace urbain - de faciliter la concertation entre les collectivités publiques et les promoteurs privés - la décentralisation (projet n’est pas géré par l’Etat) De la ZUP à la ZAC : toujours des grands ensembles Exemple de la ZAC de la Grande Borne Deux époques de construction : Années 60’s : le rectiligne Années 70’s : le curviligne Exemple de la ZAC de Stains I) La Lescrise « cités-ghettos des grands »ensembles B) Petit histoire des grands ensembles 7) La fin des grands ensembles http://www.ina.fr/video/CAF97065335 La loi Barre de 1977 fait passer l’aide de l’Etat de la construction collective à l’aide aux ménages : c'est le retour du pavillonnaire (1/2 logement en 1977) Le 21 mars 1973, une circulaire ministérielle signée par le ministre Guichard, "visant à prévenir la réalisation des formes d’urbanisation dites « grands ensembles » et à lutter contre la ségrégation sociale par l’habitat", interdit toute construction d’ensembles de logements de plus de 500 unités. I) La Lescrise « cités-ghettos des grands »ensembles C) Pourquoi la crise des grands ensembles ? 1) Difficultés liées à la localisation Centre Ville Grands ensembles de Beaulieu I) La Lescrise « cités-ghettos des grands »ensembles C) Pourquoi la crise des grands ensembles ? 2) La mise à l’écart La ZUP de la Paillade à Montpellier (1963), créée notamment pour accueillir les réfugiées d’Algérie I) La Lescrise « cités-ghettos des grands »ensembles C) Pourquoi la crise des grands ensembles ? 3) Un paysage oppressant L’enfermement Le logement social de Mornes-la Coquette La dégradation du bâti I) La Lescrise « cités-ghettos des grands »ensembles C) Pourquoi la crise des grands ensembles ? 4) De la ségrégation associée à la ségrégation dissociée Grands ensembles Usine Renault de Boulogne Billancourt fermée en 1989 Chômage : http://www.dailymotion.com/video/x35uiv_leslascars-faut-qu-onbranche_news#.UVFkGxlAQfE 22/02/2012 I) La Lescrise « cités-ghettos des grands »ensembles C) Pourquoi la crise des grands ensembles ? 5) Le départ des classes moyennes http://www.ina.fr/economie-etsociete/environnement-eturbanisme/video/CAB90002062/montferme il-cite-ghetto.fr.html I) La Lescrise « cités-ghettos des grands »ensembles C) Pourquoi la crise des grands ensembles ? 6) Une population d’origine immigrée sur-représentée Au Ullis : en 1999, 14,7 % des habitants étaient étrangers on y trouve 3,9 % de Portugais, 2,4 % de Marocains, 2,3 % d’Algériens, 0,9 % de Tunisiens, 0,2 % d’Italiens et de Turcs et 0,1 % d’Espagnols. http://www.ina.fr/video/CAB90002062/montfer meil-cite-ghetto-video.html 22/02/2012 I) La Lescrise « cités-ghettos des grands »ensembles C) Pourquoi la crise des grands ensembles ? 7) Les émeutes de banlieue en 2005 http://matvideo.france3.f r/video/iLyROo aft-Ef.html http://matvideo.france3.fr/vide o/iLyROoaft-Ef.html 22/02/2012 Conclusion du I): les points communs entre les cités françaises et les ghettos -Ségrégations minorités ethniques et populations les plus pauvres -Violence et activités illicites - Rejet par les habitants - Pas de poids politique - Fermeture identitaire en réaction à la faible intégration sociale 22/02/2012 II) Pourquoi les banlieues françaises ne sont pas des ghettos ? A) l’emplacement Localisation des ZFU (cités les plus marginalisées en île de France) II) Pourquoi les banlieues françaises ne sont pas des ghettos ? B) Les paysages II) Pourquoi les banlieues françaises ne sont pas des ghettos ? C) La taille Un ghetto américain peut dépasser une grosse ville de province. Il faut plus de vingt-cinq minutes en voiture pour traverser celui du West Side de Chicago, qui contient à lui seul près de 300 000 habitants Rappel : plus grande ZUS, celle de Toulouse, 660 hectares II) Pourquoi les banlieues françaises ne sont pas des ghettos ? D) La ségrégation raciale Provenance des immigrés en France Au Ullis : en 1999, 14,7 % des habitants étaient étrangers on y trouve 3,9 % de Portugais, 2,4 % de Marocains, 2,3 % d’Algériens, 0,9 % de Tunisiens, 0,2 % d’Italiens et de Turcs et 0,1 % d’Espagnols. En gris , quartier où plus de 90 % de la population est blanche En jaune, quartier où plus de 90 % de la population est noire En bleu ciel, quartier où plus de 90 % de la population est hispanique La ségrégation raciale à Chicago II) Pourquoi les banlieues françaises ne sont pas des ghettos ? E) La violence II) Pourquoi les banlieues françaises ne sont pas des ghettos ? F) La présence d’activités économiques Les différents secteurs d’activités dans les Zones Franches Urbaines II) Pourquoi les banlieues françaises ne sont pas des ghettos ? G) Le rôle de l’Etat : la politique de la ville L’Etat a disparu des ghettos américains, il se maintien dans les cités en crise françaises G) Le rôle de l’Etat : la politique de la ville 1) Les objectifs La politique de la ville, née dans les années 70’s, vise à 1) revaloriser certains quartiers urbains dits "sensibles" et à réduire les inégalités sociales entre territoires 2) Mener une approche globale : architecture, emploi, activités, sécurité, etc. G) Le rôle de l’Etat : la politique de la ville 2) Les zones urbaines sensibles (ZUS) La présence de grands ensembles ou de quartiers d'habitat dégradé et par un déséquilibre accentué entre l'habitat et l'emploi 751 ZUS en France 4,4 millions de personnes en France 60% des habitants en ZUS sont locataires en HLM (logements sociaux) 17,5% de population d’origine immigrée (étrangère ou française par acquisition de la nationalité française) Les ZUS : exonérations fiscales (les entreprises et les collectivités ne payent pas d’impôts) + aides par l’Etat Taux de chômage La répartition des aides de l’Etat dans les ZUS G) Le rôle de l’Etat : la politique de la ville 3) Les zones de redynamisation urbaine (ZRU) Les ZRU sont des ZUS caractérisées par -un taux de chômage élevé, - une large proportion de personnes non diplômées - faible potentiel fiscal. 416 ZRU 2/3 de la population des ZUS (3,2 millions d'habitants en 1999) ZRU la bottière à Nantes G) Le rôle de l’Etat : la politique de la ville 4) Les zones franches urbaines (ZFU) Les ZFU sont des ZRU d'une taille supérieure à 8 500 habitants qui nécessitent l'aide la plus importante 100 ZFU 1/3 de la population des ZUS ZFU de Toulouse, la plus grande de France (660 hectares) G) Le rôle de l’Etat : la politique de la ville 5) aujourd’hui la démolition La Pailla de en 1980 et en 2000 De la Paillade à la Mosson : stratégie de désenclavement d’un espace montpelliérain Rivière la Mosson Massane La Paillade La Mosson De la Paillade à la Mosson : stratégie de désenclavement d’un espace montpelliérain I) La Paillade : Une ZUP ségréguée II) Vers un désenclavement de la Mosson… Statut de Zone franche Urbaine Le centre ville Les quartiers pavillonaires ou immeubles bas Démolition des tours les plus hautes Les Cévennes : premiers grands ensembles Création de parcs et jardins Ligne de tramway La ZUP de la Paillade Un espace viticole qui sépare du reste de l’agglomération Éloignement et manque de continuité avec l’agglomération Le rapatriement des français d’Algérie III) … dans un contexte de métropolisation Mosson Changement de nom Hopit aux Unive rsités Développement et/ou création des fonctions métropolitaines: Hopitaux Universités Croissance urbaine Les hauts de Massane, quartier pavillonnaire aisé II) Pourquoi les banlieues françaises ne sont pas des ghettos ? H) Vers une islamisation de la France ? Les lieux de culte musulmans, source :http://notredamedesneiges.over-blog.com http://www.youtube.com/ watch?v=mnWWmjXxGy w Entre 400 et 2000 femmes en France porteraient le Niqab, les 2/3 dans l’agglomération parisienne Olivier Roy appelle islamistes « ceux qui voient dans l'islam une idéologie politique, au sens moderne du terme, c'est-à-dire une théorie qui prétend s'appliquer à l'ensemble de la société ». Quelques dizaines en France, mal organisés Conclusion : - Les grands ensembles connaissent aujourd’hui une crise sociale, économique, politique et identitaire - Cependant les cités françaises ne sont pas des ghettos Comment améliorer le « vivre ensemble » ? http://www.youtube.com/watch?v=LLLBuly4hn Q