Illustration d`impact - Think Tank Initiative

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Illustration d`impact - Think Tank Initiative
LE PÉTROLE DU GHANA – ÉVITER DE S’EXPOSER À LA
MALÉDICTION DES RESSOURCES
« Nous ne voulions pas que tout reste comme avant, c’est-à-dire qu’on élabore des politiques sans tenir
compte des recherches effectuées, ou même sans faire aucune recherche. Le financement obtenu de
l’Initiative Think tank nous a permis de concevoir un plan de travail visant à s’attaquer aux défis que
le pays doit relever en matière de politiques et à s’y tenir. » – Directeur général, IEA
LE PROBLÈME :
CONTRIBUTION DE L’IEA :
Inciter à l’exercice d’une surveillance
obligatoire de l’utilisation des pétrodollars et
définir des règles de décaissement précises
Les pays riches en ressources sont
sujets aux conflits et à la corruption
Conscients des avantages, mais aussi des dangers
possibles que représentaient le pétrole pour le Ghana,
l’IEA et ses nombreuses ONG partenaires ont agi pour
aider les responsables des politiques à rédiger un
projet de loi sur la gestion des revenus. En 2009, l’IEA
a parrainé une initiative qui a abouti à l’organisation
d’un atelier à l’intention d’une trentaine de
responsables des politiques au cours duquel il a
présenté des analyses de choix possibles en
matière de politiques, fondées sur des travaux
financés par l’Initiative Think tank. Le communiqué
convenu par les participants comportait la plupart
des propositions formulées par l’IEA et ses ONG
partenaires. La Petroleum Revenue
Management Act qui en a résulté en 2011
prévoit les dispositions suivantes : les
revenus doivent être portés au titre du
budget public; leur utilisation doit être
répartie entre des investissements directs
dont les priorités sont clairement
précisées (par ex., l’infrastructure et
l’agriculture) et une épargne à long terme;
des comités de surveillance doivent être
établis. L’IEA représente les think tanks
auprès d’un de ces comités.
Les ressources naturelles peuvent
représenter à la fois une bénédiction
et une malédiction pour les pays en
développement, y compris pour le
Ghana qui a du mal à tirer profit de
son industrie aurifère. La découverte
de pétrole au Ghana en 2007 a posé
aux responsables des politiques des
problèmes semblables concernant la
gestion des revenus.
Ces problèmes consistaient, entre autres, à assurer la
transparence en matière de perception et d’utilisation
des revenus et à affecter ces derniers de sorte à en
optimiser les avantages pour le développement. Les
enjeux décisionnels étaient de taille : plus de la moitié de
la population du pays vit avec moins de deux dollars par
jour.
De quelle façon le Ghana pourrait-il éviter de s’exposer à la «
malédiction des ressources » et utiliser les ressources
pétrolières récemment découvertes de sorte à procurer le plus
de bienfaits possible à sa population ?
Ce cas illustre également le rôle général de
l’IEA au chapitre du renforcement des
capacités des parlementaires en matière
de conception de politiques au Ghana, un
aspect fondamental, car bon nombre
maquent de ressources pour obtenir l’aide
nécessaire. Ainsi, les avantages tirés du
travail de l’IEA pourraient se répercuter bien
au-delà de la loi elle-même.
LE RÉSULTAT ATTENDU :
Des sommes d’argent plus importantes
utilisées au profit de la population du
Ghana
De 0,3 à 0,7 G$
DE REVENUS GÉRÉS DE
MANIÈRE PLUS
TRANSPARENTE
JUSQU’EN 2025*
De 0,4 à 0,9 G$
D’INVESTISSEMENTS
SUPPLÉMENTAIRES QUI
FAVORISENT LA
CROISSANCE À LONG
TERME AU COURS DE
CETTE PÉRIODE
LE PÉTROLE DU GHANA – ÉVITER DE S’EXPOSER À LA
MALÉDICTION DES RESSOURCES
LE RENDEMENT DES INVESTISSEMENTS (RI)
La participation de l’IEA a été déterminante tout au long du processus de changement de
politiques et son travail n’a nécessité que 2,5 années-personnes et près de
125 k$
500 M$
de revenus
supplémentaires
(valeur médiane)
au coût de 125
≈ 4 k$
k$
de revenus gérés avec plus de
transparence (valeur actualisée
nette) par dollar dépensé par l’IEA
L’examen de son apport à la concrétisation des résultats attendus permet d’illustrer le rendement réel de ses
investissements. Les experts indiquent un ensemble relativement constant de conditions propices au changement de
politiques qu’un organisme comme l’IEA peut influencer (voir ci-après). Le suivi de ces conditions, avant et après la
participation du think tank, donne un aperçu de sa contribution. Dans ce cas, on a demandé à des personnes
compétentes d’évaluer l’état de ces conditions avant la participation de l’IEA, puis de mesurer l’apport de l’Institut, et
le degré d’efforts encore nécessaires pour assurer la pleine réussite de la mise en œuvre. Les entrevues effectuées
auprès de l’IEA et des experts externes ont donné les estimations suivantes :
Condition nécessaire au changement de
politiques
Institutions efficacies
% atteint avant la
participation de l’IEA
20
Recherches complémentaires, accessibles et
adaptées
30
15
Défenseurs influents au sein des institutions clés
15
Campagne bien planifiée, bien dirigée et bien
fondée
40
30
50
35
75
25
15
% d’efforts encore
nécessaires
50
30
Solution réalisable, précise et souple
Clarté du processus de mise en œuvre
% de la contribution de l’IEA
25
30
10
50
55
20
Moyenne
42
38
La moyenne de la contribution de l’IEA à l’ensemble des conditions s’établit à près de 40 %, ce qui
donne un RI de près de 1 700 $ de revenus gérés avec transparence par dollar dépensé par de
l’IEA.
SOURCES ET DÉTAILS TECHNIQUES
Moss, T. et Young, L. Saving Ghana from its oil: the case for direct cash
distribution, Center for Global Development, 2009.
Ghana EITI. Final report on the aggregation/reconciliation of mining
sector payments and receipts: 2010-2011, 2013.
Articles du Daily Graphic, Economist, Financial Times, et Peace FM. (les
détails se trouvent dans une note distincte).
Le Groupe de la Banque mondiale. World Development Indicators, 2012.
Entrevues effectuées auprès de l’IEA et d’experts externes.
*Les détails techniques et les références photographiques se trouvent
dans une note distincte. Les résultats prévus se fondent sur des
estimations conservatrices du flux des recettes.