Les Bosses du 13 18 septembre 2005 Pour la petite histoire, les

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Les Bosses du 13 18 septembre 2005 Pour la petite histoire, les
Les Bosses du 13 18 septembre 2005
Pour la petite histoire, les Bosses du 13 ont été créées en 1994 par un Marseillais furieux qu'un gars
du "Nord" (comprendre au nord d'Avignon) un jour de cyclosportive alpine lui fit remarquer son
étonnement devant ses qualités de grimpeur, qu'il n'avait pourtant pas pu développer dans son pays
marseillais, tenu pour plat.
Qu'à cela ne tienne, l'année suivante, le Marseillais mis en place sa vengeance. Il rassemblait sa plus
belle sélection de bosses touchant Marseille et les aligna. Les Bosses du 13 étaient nées. Et pour
notre plus grand plaisir nous pouvons chevaucher fantastiquement et sous toutes les coutures le col
de la Gineste (célébrée par la course à pied Marseille - Cassis), le Col de l'Ange, le Col de
l'Espigoulier, joyaux du secteur, sur 2 faces pour le grand parcours, sur 1 face pour le moyen (et les
flemmards du petit en sont privés). S'ajoutent encore quelques tracassins sévères pour rappeler à
tous que Marseille est enclavée entre mer et moyenne montagne. Qu'on se le dise. Magnifique et
sélectif parcours donc, généralement parcouru sous grand beau.
93km et 1500m de dénivelés, 133km et 2000m, 161km et 2500m et de nombreuses bosses au
programme. Tout comme les Copains, cette excellente cyclosportive propose un départ groupé et
permet le choix du parcours en cours de route.
La météo annoncée est exécrable. Une fois n'est pas coutume espérons nous pour l'an prochain.
Orages et mistral à 80km/h sur les calanques. Nous ne nous retrouvons qu'environ 2300 au départ. Je
profite pleinement de mon dossard prioritaire, et nous devisons gaiement dans le caisson avec Jacky
Tachon et mon frère Laurent de l'AVCAix. René rial, Claude Minotier et Alain Boutoux ont
probablement envoyé leur inscription trop tard pour bénéficier du départ prioritaire. Un 6ème TAC
surprise est là : Christian Marcot qui a cet été quitté Lyon pour s'installer à Marseille. Mais fait toujours
honneur au maillot du TAC!
Départ fictif de quelques kilomètres. 40km/h de moyenne et gros mal aux jambes à froid. Mon frère est
toujours là. Jacky est sagement parti tranquillement. Nous voilà dans l'attente du départ réel au pied
du col de la Gineste. Il doit faire 12°C. Ca va faire mal. Départ réel. Et ça part très vite. Je remonte
jusqu'au peloton de tête dans la Gineste pour basculer avec eux, montée entre 1200 et 1600m/h ce
n'est pas raisonnable pour moi surtout à froid. Mais ils me décrochent dans la descente. 50*12 c'est
trop court. J'ai les cuisses en feu. Avec le monde qui y a, on n'est jamais tout seul. C'est parti trop vite
et je laisse filer dans la montée suivante pour me remettre. Il se met à pleuvoir. Une pluie froide et
cinglante. Au kilomètre 40, c'est en trop pour moi. J'ai mal aux jambes, j'ai froid, je ne suis pas bien
sur mon vélo. Je ne ferai pas le parcours prévu de 131, mais bifurquerai lâchement sur le 93km. Je
n'ai pas le moral à me faire mal aujourd'hui. Cette décision me remet du baume au coeur et j'essaie
maintenant de tenir ma place.
A la bifurcation au km 50, le gros de mon peloton prend le 93km. Généralement la répartition est 25%
sur le petit 50% sur le moyen 25% sur le grand. Avec les conditions dantesques elle sera toute autre :
65% (1447) sur le petit (l'homme est faible quand même face aux éléments déchaînés), 23% sur le
moyen (heureusement restent les 519 courageux), 12% sur le grand (ou les 264 acharnés tendance
extrême!).
Le demi-tour nous permet d'échapper à la pluie glaciale. Ceux qui prolongent vers l'Espigoulier la
garderont quasiment jusqu'à l'arrivée. Dantesque!
Le col de l'Ange fait exploser mon peloton d'une cinquantaine. Et nous nous retrouvons à 6. Un
costaud qui mène dans les montées. Et nous relayons à deux sur les plats et en descente. Vient
même un km de plat et nous tournons harmonieusement les 6. Dans la Gineste, le costaud s'envole.
Je suis à 1200m/h et il s'échappe. Impressionnant. Surtout avec le mistral dans le nez! Nous relayons
à trois pour monter. Pas assez fort. Un groupe d'une vingtaine nous reprend 1km avant le sommet. La
descente. Le sprint à l'arrivée. Comme d'habitude. Si on arrive à 4, moi je fais cinq! Après avoir
essayé de m'extraire dans le faux plat final, je finis en queue. 87ème (le premier du peloton finit 60 je
crois) en 2h39. 35km/h. Le premier a mis 10 minutes de moins en 2h38 et 37km/h. Boah, ce n'est pas
si mal. Ca finit mieux que cela n'a commencé.
les Bosses du 13 93km 1450m 18 septembre 2005
2h38 (1er:2h28) 35km/h 87è/1447
400
Grand-Caunet
350
300
Col de la Gineste
Col de la Gineste (W)
1230m/h
altitude (m)
250
Col de l'Ange
puis 990m/h
200
1230m/h
150
100
1080m/h
Pas de BelleFille 1200m/h
750m/h
1208m/h
50
0
00:00
-50
865m/h
(mistral)
départ à 1100m/h
puis 1050m/h
00:28
00:57
01:26
01:55
02:24
02:52
03:21
-100
Bon, j'ai faibli et pris la facilité avec le petit parcours. Il me faut maintenant attendre mon frêre et les
clefs de la voiture avec mon petit maillot trempé. Cela devait bien se payer un jour. Je vais récupérer
le vieux pull que j'ai abandonné au départ. Je croise Christian Marcot 409ème en 2h59 à 31,1km/h,
Claude Minodier 438ème en 3h00 à 30,85km/h et 16ème de sa catégorie.
Le moyen parcours arrive. Premier en 3h40 et 36,1km/h. Arrive mon frère Laurent 125ème en 4h18 et
30,8km/h. Exceptionnelle performance si on considère qu’il n’a repris le vélo cette année, qu’à partir
d’août ! Rapidement il claque des dents. Il n'a pas amélioré sa vitesse moyenne depuis le haut de
l'Espigoulier, 600m plus haut! Route glissante, retour trempé. Le corps qui ne répond plus. Une
expérience éprouvante. Et tous les arrivants du moyen parcours semblent d'accord là dessus.
Jacky arrive en 4h30. 17ème de sa catégorie en 29,5km/h. Probablement une bonne performance en
fin de saison par rapport à son temps de l'an dernier vu les conditions, même s'il ajoute 10' et perd 6
places dans sa catégorie. Il grelotte. Yolande Boutoux s'en inquiète et lui ferait bien un bon thé chaud!
Mais elle n'a pas le temps. Alain Boutoux arrive sur le grand parcours. Transi. 3ème de sa catégorie
en 5h11 à 31km/h. Mais de quoi sont-ils donc fait?
Le premier du grand parcours a mis 4h43 à 34km/h de moyenne.
Je ne croiserai pas René Rial, 6ème de sa catégorie sur le grand parcours en 5h38 et 28,5km/h. Il
nous faut rentrer sur Lyon avec Jacky.
Le retour sera l'occasion de revivre cette matinée que j'ai personnellement trouvé très rude, mais que
Jacky semble avoir grandement apprécié. Quand on est bien sur son vélo, cela change tout.
L'essentiel est de ne pas subir la course. Promis, la prochaine, je pars doucement et je gère.
Olivier Morisot
le 19 septembre 2005.

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