Mise en page 1 - Centre Hospitalier de Polynésie française

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Mise en page 1 - Centre Hospitalier de Polynésie française
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# 6 • TRIMESTRIEL - JANVIER 2010
métier
DSIO
La
La Direction
Direction du
du Système
Système d’Information
d’Information et
et de
de l’Organisation
l’Organisation
événement
Les internes
du CHPf
portrait
bilan
l'unité de grippe A
Un rameur
au grand cœur
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édito
sommaire
04
métier
> DSIO
06
missions
> Mission d'experts d'aide et d'appui
organisationnel des laboratoires
> Mission d'experts d'aide et d'appui
organisationnel du bloc opératoire
12
enquête
> Crèche et garderie
14
événement
> Cadre de santé en pédiatrie
> Les sapins du cœur
> Gestion des internes au CHPf
18
bilan
> L'unité grippe A (H1N1)
20
échange
> Extrait de "l'ouvre boîte",
magazine interne du CHT Nouméa
24
Page 2
portrait
> Un rameur au grand cœur
ea MAG est le journal interne gratuit du CHPf.
Comité de rédaction :
Directrice de la Communication : Anne-Marie Jeannette
Secrétaire : Ingrid Haiti.
Conception graphique : www.wakeup.pf
Photos : CHPf, Wake Up!
Tirage : 600 exemplaires sur papier recyclé
Le futur n’est pas un lieu où l’on se rend mais un endroit que
l’on construit.
Partant de cette maxime nous avons décidé au CHPF de participer
collectivement à la construction d’un avenir radicalement différent,
ancré dans le 21ème siècle en un mot à être le pôle d’excellence
sanitaire de l’Océanie pour les 20 prochaines années au moins.
Les services les plus impactés par les nouvelles technologies comme
les laboratoires, les blocs,la radiothérapie… se préparent à vivre
une mutation fondamentale mais également les autres disciplines
où chacun est animé par la même obsession : mieux servir le malade
et, en général, les clients qui choisissent l’hôpital pour des examens
ou des soins.
Le service de la formation et de la gestion des compétences a décidé
de se mettre à l’écoute des agents pour nous aider tous à nous
engager dans cette belle aventure, sans nostalgie et en conservant
intacte notre passion pour notre métier d’hospitalier qui est notre
principal moteur car comme disait Saint Augustin : « Celui qui se perd
dans sa passion perd moins que celui qui perd sa passion ».
Louis Rolland, Directeur Général
E’ere te mahana nō ‘ananahi i te tahi vāhi e haere ra, e vāhi ra e patuhia.
Ia au i teie mana’o pa’ari, ua ‘ōpua mātou, tō te Fare ma’i o Porīnetia
farāni, i te fa’aō ‘āmui i roto i te patura’a o te tahi ‘ananahi ta’a’ē
mau, i niuhia i ni’a i te 21 o te tenetere, oia ho’i ia riro ei poro
maita’i hau ‘ē o te ‘ea i ‘Oteania nō na matahiti e 20 e terehia atu nei.
Tē fa’aineine nei te mau piha ‘ohipa e fa’areruhia e teie mau ravera’a
‘āpī, mai te mau piha tuatāpapara’a, te mau piha tapūra’a, te mau
piha hi’opo’ara’a rati’o, etv, i te ora i te tahi tauira’a hurita’ere, e tae
atu i te vetahi mau piha ‘ohipa ‘ē atu, i rautīhia te ta’ata ta’i tahi i
taua ā hina’aro hōhonu ra : tāvini maita’i atu ā i te ma’i, oia te hōani
i mā’iti i te fare ma’i nō te rave i te tahi mau hi’opo’ara’a, e aore ra
te tahi mau utuutura’a .
Ua fa’aoti te piha ‘ohipa ha’apa’arira’a tōro’a e te tī’a’aura’a ‘iterave
e fa’aro’o hau atu ā o ia i te mau rave ‘ohipa nō te tauturu ia tātou
pā’ato’a ia rave i taua tere fa’ahiahia ra, ma te mihi ‘ore e ma
tē tāpe’a pāpū i tō tātou here i tō tātou tōro’a
utuutu ma’i, o tei riro ho’i ei ito mātāmua roa
nō tātou, e mai tā Augustin Peata i parau na :
« Te ta’ata e mo’e i roto i tōna hina’aro puai,
e iti tāna e mo’e i tei mo’e tōna hina’aro ».
Te ra'atira'a fa'atere rahi
Louis Rolland tāne
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LE SAVIEZ-VOUS ?
Les départs à la retraite
depuis le 1er janvier 2009
Le Centre Hospitalier remercie les agents en photo
ci-dessous pour leurs années de service au sein
de l’hôpital, pour leur dévouement, et tout ce qu’ils
ont apporté directement ou indirectement aux
patients polynésiens.
EA MAG leur souhaite une très bonne retraite,
beaucoup de joie et de bonheur pour toutes ces
années à venir.
Corinne
CALLOT
Eric
CHELON
Brigitte
DAVID
Noël
LE GAYIC
Isabelle
DOVETA
Renée
ROBIN
Le service de la formation
et gestion des compétences
Le Centre Hospitalier est le principal Hôpital de la
Polynésie française. Notre établissement de santé a
pour mission de prendre en charge toute personne ayant
besoin de soins. Il assure l’urgence et la permanence
des soins, l’enseignement et la formation du personnel
de santé médical et non médical ainsi que des actions
de prévention et d’éducation pour la santé.
Au sein de la Direction des Ressources Humaines et des Affaires
Médicales, le pôle de la formation permet de répondre au mieux
aux besoins du personnel, de conseiller et d’orienter.
Depuis le mois de mars 2009, il y a eu du mouvement à la
Direction des Ressources Humaines, Madame Anne SOULIGNAC
a cédé sa place à Melle LE GAYIC Vaitea.
Mon nouveau poste à la DRH – Pôle de la Formation :
Ma nouvelle fonction de Chef de bureau de la formation est une
orientation professionnelle différente de celle que j’avais avant.
En effet, depuis 2002, j’exerçais les fonctions d’hôtesse ménagère
jusqu’au 08 mars 2009.
Ce nouveau poste est très enrichissant et intéressant. Il m’a permis
de voir que la formation est un réel besoin pour nos agents.
J’apprécie beaucoup ma relation professionnelle avec l’ensemble
du personnel de la DRH. Le relationnel est le cœur d’une bonne
activité professionnelle.
Le Pôle de la formation permet de répondre au mieux aux
besoins des agents par rapport à leur activité professionnelle et
aux projets de l’établissement.
Mauruuru
et Mauruuru roa !
Françoise
SIMON
Notre Ami, collègue de travail
TAPI MAAU Robinson
nous a quitté le 05 décembre
2009 à 53 ans. Il a servi
le Centre Hospitalier de
Polynésie française pendant
31 ans comme magasinier, agent à la reprographie
et ensuite aide-déclarant en douane. Serviable,
aimable, il était apprécié par tous les collègues.
Le personnel de Centre Hospitalier de Polynésie
française adresse ses sincères condoléances à
sa famille.
Vaitea LE GAYIC
Réception des agents :
Lundi – Mercredi – Vendredi de 07h00 à 11h00
Mardi – jeudi de 13h30 à 15h30 ou sur rendez-vous
Où nous trouver ?
A la DRH, au premier étage,
premier bureau à droite.
Comment nous contacter ?
Email : [email protected]
Email : [email protected]
Tél. : 46.63.45 – 46.61.11
Fax : 46.62.87
Kura BOOSIE
Vaitea LE GAYIC
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ngue…
tirez la la
métier
La Direction du Système d’
A quoi sert
l'informatique hospitalière ?
Elle contribue tout simplement
à sauver des vies !
Pourquoi ? Parce qu'elle
favorise un meilleur partage
de l'information et qu'elle
permet de donner la bonne
information, au bon
moment, à la bonne
personne, elle augmente
l'efficacité de la
chaîne de soins.
Exemple de Partage d’Information Médicale : Le D.M.P. Web
• Le Système d’Information Hospitalier (SIH) est
destiné à l’amélioration de la qualité des soins par
l’accès instantané à toute information utile en matière
de santé tout en tenant compte des problèmes
d’économie de la santé.
• Le Système d’Information Hospitalier doit prendre
en compte l’organisation du système décisionnel
de l’hôpital ainsi que l’organisation médicale pour
permettre la communication et l’articulation entre la
structure de décision et l’utilisateur.
La Direction du Système d'Information et de
l'Organisation (DSIO) est une entité transverse au
service de tous les acteurs hospitaliers. Le Directeur en
charge de la DSIO est Mr Francis PEZET.
1. Elle est un véritable prestataire de service pour
l’ensemble des services de l’établissement. Pour
chaque projet d’informatisation, la DSIO doit donc avoir
une mission d’écoute et de conseil en terme de choix
technique. Elle devra mettre en place une démarche
projet en désignant un référent (ou responsable projet
utilisateur) qui sera l’interlocuteur de la DSIO au sein du
service demandeur et qui permettra de mieux réussir
l’intégration des applications informatiques en particulier
au niveau des unités de soins.
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2. Elle effectue également une veille technologique permanente et de validation
technique de solutions innovantes dans le domaine informatique et en technologie hospitalière permettant ainsi de proposer des outils destinés à améliorer la qualité des soins.
La DSIO pilote l'informatisation des services de l'hôpital sur un plan tout
autant technique que fonctionnel et stratégique.
Sur le plan stratégique, c'est au patient que reviennent les progrès que permettent les
nouvelles technologies :
• Circulation de l'information beaucoup plus rapide sur les résultats d'examens, sur
les traitements ou les consultations.
• Diffusion de l'information entre services mais aussi à l'extérieur de l'hôpital, notamment pour participer aux réseaux de soins.
• Contrôle des processus et donc aussi contrôle des coûts.
La DSIO en chiffres
La base de données patient
Individus
Dossiers d’hospitalisation
Dossiers de consultation
Documents médicaux
Dossiers analyses labo
2009
339 740
472 250
5 934 100
4 157 250
2 359 700
Infrastructure matérielle et logicielle
70 serveurs
+ de 800 postes de travail (PC, Client Léger)
+ de 500 imprimantes
+ de 40 logiciels ou pro logiciels métiers
+14 millions de documents dans le dossier patient
2006
304 061
377 894
4 347 005
3 120 104
1 625 593
2001
260 000
275 000
2 811 000
1 952 000
1994
161 000
112 000
518 000
323 000
Services
+ de 26 000 appels/an (Moyenne de 70 à
80 appels /jour) à la Hotline
+ de 6 000 courriels par semaine,
200 connexions simultanées sur Internet
Administration de + de 1 200 profils informatiques
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et faites a
aaahhh !
me d’Information et de l’Organisation
La DSIO s'appuie sur trois pôles d'activité :
* En amont : une équipe responsable des projets
d'informatisation et de l'accompagnement au changement.
* Au niveau de l'infrastructure technique : une équipe
chargée de l'architecture des réseaux, de la sécurité, de
l'administration, des systèmes et de la convergence
voix-données.
* En aval : une équipe responsable du support auprès
des utilisateurs : support technique, Hotline et formation.
La D.S.I.O. c’est quoi ?
La D.S.I.O. c’est une vision : Le Schéma
Directeur du Système d’Information et de
Communication 2008 – 2012 qui donne la
feuille de route concernant l’évolution et la
mise en place du Système d’Information en
lien avec le Projet d’Etablissement et le
Projet Médical.
La D.S.I.O. c’est une énergie : L’informatique
c’est avant tout de l’humain. L’énergie de
l’ensemble de l’équipe de la D.S.I.O. est mise
au service de la réussite de vos projets
informatiques.
La D.S.I.O. c’est un esprit : l’esprit de
conquête technologique qui anime l’équipe
informatique, L’esprit de service qui motive
l’engagement de la D.S.I.O.
L’esprit de partage qui distingue la D.S.I.O
Le Schéma Directeur du Système d’Information et de Communication 2008-2012.
En 2008 une équipe d’experts en Système d’Information de Santé animée par Martine
LABROUSSE est venue pour faire un bilan du précédent Schéma Directeur qui couvrait la
période 2003-2007 et pour le réactualiser sur la période 2008-2012.
Le bilan du précédent Schéma Directeur est totalement positif.
En effet le scénario retenu pour l’évolution du SIH a été mis en œuvre avec succès.
L’évolution de l’architecture du SIH et des compétences des équipes permettent
de poursuivre son enrichissement fonctionnel et d’envisager l’ouverture du
SIH vers l’extérieur.
Orientations stratégiques 2008-2012
- Réussir l'ouverture du nouvel hôpital.
- Contribuer à une prise en charge globale du patient pour une meilleure qualité des
soins et une meilleure efficacité de la structure hospitalière.
- Mettre en oeuvre une démarche qualité transversale dans tous les domaines de
l'hôpital : médical, soignant, médico-technique, technique et administratif.
- Permettre l'ouverture sur l'extérieur dans le cadre du système d'information de la
Polynésie française.
- Disposer d'outils de pilotage permettant une meilleure connaissance de l'activité,
une gestion facilitée des ressources et une gestion décentralisée par pôle d'activités
et/ou services et/ou départements.
Pour aller plus loin : K:\PUBLIC\Projet d'Etablissement \Projet Système d' Information
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ça colle…
mission
Mission d'experts d'aide et d'appui or
Intervenants :
• François MOREAU-GAUDRY,
PU-PH Centre Hospitalier
Universitaire de Bordeaux.
• Louisette FLAMARY,
cadre supérieur médico-technique,
du Centre Hospitalier
Universitaire de Bordeaux.
Interlocuteurs :
• Anne-Marie JEANNETTE
• Bruno DUCLOS
OBJECTIFS DE LA MISSION :
Très tôt après sa prise de fonction, Monsieur Louis
Rolland Directeur Général du CHPF, a souhaité que le
laboratoire du nouvel hôpital du Taaone, soit équipé
d'une chaîne robotique.
- Rationaliser l’organisation
du laboratoire dans
Il nous a expliqué que la réorganisation des laboratoires
le nouvel hôpital en
était inenvisageable sans cela, et que nombre
intégrant l’automation.
- Organiser les ressources
humaines et matérielles
des 2 laboratoires actuels
(Biochimie et Biologie).
- Développement
de synergies avec
le laboratoire MALARDE.
d'établissements publics ou privés métropolitains se
sont appuyés sur la robotisation pour mutualiser les activités,
et recomposer le paysage de la biologie hospitalière.
Sans trop m'étendre sur le sujet, le constat de nos
collègues métropolitains est que cela permet des gains
de productivité que l'on peut traduire globalement par :
• un accroissement de la rentabilité des investissements
pour tout ce qui concerne la chaîne analytique,
• des gains en terme de ressources humaines.
Bien sûr cette approche peut paraître réductrice et
orientée "finance" (encore des "gros mots"…on produit
plus, plus vite, avec moins de ressources humaines…)
Cependant, il ne faut pas s'arrêter à cela, voir au-delà,
et se poser la question : "Qu'est-ce que ça va apporter
aux patients et aux professionnels (je nous dispense
volontairement de l'approche économique)?"
Pour le patient, c'est plus de confort, car moins de tubes
prélevés, et pour les professionnels soignants, grâce à
la fiabilisation des processus liés au circuit du prélèvement
ou encore à la robotisation proprement dite, c'est une
amélioration du délai analytique (qui est déjà très correct,
il faut le souligner), voire même de la prestation
des laboratoires, car les activités peuvent croître
qualitativement et quantitativement, au gré de l'apparition
de nouvelles techniques ou activités.
Pour les laboratoires, qu'il va bientôt convenir d'appeler
le laboratoire, les effets sont multiples.
Une chaîne robotique permet de rendre plus efficiente
l'organisation car, d'une part, elle est peu consommatrice
de ressources humaines, ce qui permet des redéploiements
vers d'autres secteurs d'activités à réponse différée,
et que d'autre part, la chaîne participe à la démarche
de rationalisation par un effet induit très intéressant ;
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!
et ça tient
ui organisationnel des laboratoires
le rapprochement des professionnels des différentes
spécialités, biologistes ou techniciens.
Il faut bien comprendre que c'est de ce point de vue que
le projet est difficile, car jusqu'à aujourd'hui les laboratoires
du plateau technique, voire même les unités qui
les composent, sont des entités indépendantes, très
spécialisées, dont les professionnels travaillent chacun
de leur côté, avec un fort sentiment d'appartenance à
un laboratoire, une équipe, une histoire.
De ce point de vue, la chaîne catalyse une petite révolution
culturelle, car elle créé un espace de travail où tous les
professionnels vont devoir se côtoyer, et collaborer pour
atteindre des objectifs communs. (Cela dépasse
d'ailleurs largement les frontières de la robotisation,
pour impacter toutes les spécialités et composantes du
laboratoire).
Vous l'avez compris, la difficulté majeure est finalement
d'amener les gens à faire le deuil de tout un passé, de
toute une histoire, pour aller vers quelque chose de
totalement nouveau, aux contours encore flous, sans
que les règles de la future organisation ne soient encore
clairement définies.
La robotisation… c'est donc… un grand bond dans
l'inconnu !
Sur le terrain,il est difficile de trouver un équilibre autour
de la réflexion provoquée par la chaîne. Tous les
professionnels n'y trouvent pas un avantage, et les
intérêts des uns sont souvent en compétition avec ceux
des autres.
Ma seule certitude en la matière (si je peux me permettre
d'avoir des certitudes) est qu'il ne faut pas arriver dans
le nouvel hôpital en calquant l'existant. Cela n'aurait
aucun sens en terme de rationalisation, d'autant que les
professionnels vont partager le même espace, ce qui
n'est pas le cas aujourd'hui.
Depuis octobre 2009, les laboratoires ont commencé à
travailler sur la robotisation, et très rapidement le choix
d'une configuration a été arrêté. Les véritables
difficultés sont apparues dès qu'il a été question de
s'organiser autour de ce nouvel outil, de partager
et d'aménager l'espace ou encore d'envisager des
mutualisations.
Monsieur Rolland a alors pensé qu'il était souhaitable
d'avoir un regard extérieur pour nous aider à comprendre
les points forts et les points faibles des organisations en
place, et pour faire des choix pertinents pour arriver
dans le nouvel hôpital en visualisant une cible :
un laboratoire hospitalier unique, intégrant la
robotisation, et fruit de la mutualisation des
services existants.
C'est à la suite de cette réflexion que nous avons
accueilli une mission d'aide et d'appui menée par deux
experts proposés par Monsieur Alain Hériaud, Directeur
Général du C.H.U. de Bordeaux, le Professeur François
Moreau Gaudry (MCUPH) et Madame Louisette Flamary
(CSS médico-technique).
Du mardi 30 juin au jeudi 7 juillet, sous l'égide de
la Direction de la Communication qui a organisé
l'événement, les 2 experts sont allés à la rencontre des
biologistes des laboratoires et du CTS, des techniciens,
des informaticiens, du personnel biomédical, du
président de la CME, Monsieur Marjou, de Monsieur
Musso, Conseiller technique du Ministre de la Santé, et
enfin de l'ensemble du personnel directorial, médical et
paramédical de l'ILM, car il faut savoir qu'après
la mutualisation des laboratoires, a été évoquée la
possibilité de mutualiser CHT et ILM…
Très synthétiquement, voici leurs conclusions à la fois
sur la robotique, et sur le scénario cible de configuration
de la biologie pour le nouvel hôpital.
Pour les experts les avantages de la robotique se déclinent en plusieurs axes :
• maîtrise des dépenses
• maîtrise de l'augmentation de l'activité
• consolidation en regroupant les activités sur la chaîne
• réduction des volumes de sang prélevé au patient
• réduction des risques pour les opérateurs
• gain de productivité avec redéploiement des techniciens.
Que du bon… même si ce n'est pas révolutionnaire… mais
ça a le mérite d'être rapporté par des experts indépendants.
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ça colle…
mission
En revanche, ce qu'il faut souligner, c'est la position
centrale de l'informatique dans un système où la
performance sera évidemment intriquée aux futurs
développements de la prescription informatisée (Francis
et vous tous, à bientôt…).
Le scénario cible des experts s'appuie sur un constat
initial :" …[ nous avons noté une forte séparation
des activités en deux laboratoires qui ont un
fonctionnement indépendant…]…[…il existe un
manque de transversalité au niveau de la réception
des échantillons, dans le paramétrage de l'outil
informatique et peu d'approche stratégique globale
en terme d'équipements et de gestion des
stocks.]…[l'évolution actuelle de la majorité des
laboratoires passe en effet par cette étape
(robotisation) et la réorganisation qui en découle.]"
Clairement, ce constat met d'abord l'accent sur un
manque de collaboration entre laboratoires et intègre la
robotisation comme artisan de la mutualisation.
SCENARIO CIBLE NOUVEL HOPITAL
Gare Pneumatique
Réception d’échantillons
Unité
d’anatomo
pathologie
Unité de
Biochimie
Hormonologie
Toxicologie
PLATEAU TECHNIQUE
ROBOTISÉ
Biochimie - Hormonologie
Toxicomanie - Gaz du sang
Immunoanalyse - Sérologie
Hématologie - Hémostase
Unité
d’hématologie
hémostase
Plateau
technique de
Biologie
moléculaire
Unité de
Microbiologie
Sérologie
?
CTS
Dès lors, les experts proposent un modèle d'organisation
fonctionnelle qui repose sur la mise en place de
structures de pilotage :
• un bureau de laboratoire composé du responsable
biologiste coordonnateur, du CSS chargé des arbitrages
médico-techniques, d'un représentant de la direction,
• un conseil de laboratoire comprenant en plus des
membres du bureau, les biologistes, cadres de santé,
représentants du personnel
Je ne sais pas pour vous, mais ça me rappelle vaguement
un petit quelque chose… les changements de gouvernance
concomitants à la mise en place des pôles… non ?
En tous cas, les arbitrages à venir seront déterminants
et il en ira de la réussite du projet de réorganisation.
Pour conclure que voient les experts sur la réorganisation,
à quoi ressemble ce fameux scénario cible ?
Bruno DUCLOS,
Cadre Supérieur médico-technique
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et ça tient
Mission d'experts d'aide et d'appui
organisationnel du bloc opératoire
Intervenant :
Dominique DEJEAN, Mission nationale
d’Expertise et d’Audit Hospitaliers (MEAH),
OBJECTIFS DE LA MISSION :
- Organiser le bloc opératoire dans le nouvel hôpital
sur la base des bonnes pratiques en matière de
planification, de programmation, de supervision,
d’optimisation des ressources humaines, toutes
spécialités confondues (cadres de santé, IBODE,
IADE, IDE, AS, Brancardiers ? ASH…) et de sécurité
de prise en charge des patients, en lien avec l’unité
de stérilisation.
Réflexion sur le nombre de salles (et équipes
nécessaires) en fonction de l’activité opératoire.
Particularité : 2 blocs opératoires distincts
et distants géographiquement coexistent
actuellement au CHPF (Site de MAMAO : bloc
central, Site de JEAN PRINCE : Bloc ORL/
Ophtalmologie/Stomatologie) organisés et gérés
de façon autonome.
Organisation de la mission : Dr Miguel HUGUET Conseil de bloc
Le bloc opératoire constitue un élément essentiel du
plateau technique d’un hôpital, en raison de sa haute
technicité, de l’investissement financier qu’il représente,
de l’importance de la ressource humaine qu’il mobilise,
des enjeux en termes de sécurité des patients et
d’attractivité des établissements.
Or la gestion de ce plateau doit concilier activité
programmée et activité en urgence, prendre en compte
les besoins et les contraintes des chirurgiens, des
anesthésistes, des infirmières des blocs (IBODE)
et anesthésistes (IADE), l’articulation avec les activités
de stérilisation, de brancardage et de logistique
(approvisionnement en matériels divers) et enfin la
disponibilité de lits d’hospitalisation.
Dans le Nouvel Hôpital, les blocs opératoires actuels, sur
2 sites (Mamao et Jean Prince) ou sur 2 niveaux sur
Mamao (bloc césarienne et bloc central) se retrouveront
réunis en un seul lieu, au niveau RDC–1.
13 salles ont été construites. Les différentes équipes,
habituées à travailler séparément, y seront réunies pour
y travailler de concert et reformer qu’une seule équipe
soudée.
Ainsi, plusieurs questions organisationnelles exigeaient
des réponses précises avant l’entrée dans ce nouveau
bloc.
C’est pourquoi le CHT a sollicité une aide extérieure,
éclairée, expérimentée à la DHOS (Ministère de la Santé
métropolitain) sous la forme d’un audit de Mr Déjean, du
cabinet privé « EffiGen ». Cet audit s’est déroulé du 15
au 22 juin 2009.
Pour la petite histoire, Mr Déjean est un ingénieur
des Mines, spécialisé dans l’audit d’entreprises
industrielles, pour y « générer une efficience durable » :
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ça colle…
mission
il a ainsi audité des productions de tôles, de toiles de jute…
Depuis 2002, considérant le marché et les parallèles avec
la production de soins d’un bloc opératoire, il s’est
réorienté et a ainsi audité plus d’une soixantaine de
blocs, de toutes tailles, privés ou publics.
La mission a consisté à :
- Effectuer un relevé exhaustif et précis de l’activité des
blocs d’avril à mai, sur un mois.
- De nombreux entretiens avec les acteurs des blocs :
cadres, chirurgiens, anesthésistes, tout au long de la
semaine, par corps de métiers et/ou individuels.
- Des séances de travail avec l’équipe projet constituée,
celle du nouvel hôpital, l’ingénieur qualiticien, la direction…
- In fine, une restitution plénière à l’équipe projet, aux
acteurs (cadres, chirurgiens, anesthésistes), au président
de la CME et à la Direction, des conclusions et propositions
de l’audit.
Cette synthèse (le rapport) comprend trois parties :
- Une analyse du nouveau bloc et des recommandations
quant à sa future organisation géographique.
- Une proposition de dimensionnement des vacations
opératoires des chirurgiens dans le nouveau bloc
(i.e. plages opératoires et planification).
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- Des règles recommandées pour la mise à jour de la
« charte du bloc ».
Plus explicitement et plus concrètement, nous retiendrons plusieurs éléments ou propositions suivantes :
- Intégrer dans le bloc les activités initialement prévues
hors blocs, pour une meilleure efficience et mutualisation des moyens humains : endoscopies sous anesthésie, LEC, CEE …
- La planification proposée des plages opératoires
permet de contenir l’activité dans 8 salles en routine,
6 salles pendant les congés scolaires.
- Les atouts de cette planification proposée sont :
• Limitation des besoins en équipes d’Ibode/Ide,
Iade/Ide, anesthésistes …
• Offre de plages opératoires d’une capacité globalement supérieure à quasiment toutes les spécialités.
• Meilleure prise en charge des aléas, en les mutualisant,
en particulier les « urgences ».
• Offre de plage adaptée aux besoins : 7h30, 6h, ou 4h.
• Réduction des heures supplémentaires.
- L’ouverture d’un nouvel établissement s’accompagne
généralement d’une augmentation d’activité, liée à
l’effet « nouveauté » de 5 à 8%.
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!
et ça tient
- La réservation d’une salle exclusivement réservée à
l’urgence n’a pas sa place au CHT ; elle n’est à retenir
que pour les très grosses structures. La plage opératoire
de chaque chirurgien doit intégrer un temps pour la
prise en charge des urgences.
- La réservation d’une salle exclusivement réservée aux
interventions « septiques » est obsolète : celles-ci seront
réalisées après les interventions « propres ».
- Le bloc se doit de disposer de sa propre équipe de
brancardiers, exerçant en interne et en externe (amener
les patients des services, les ramener), par redéploiement.
- Une proposition de planning des agents : mutualiser
(brancardiers, IBODE/IDE, IADE, AS, ASH ..), à effectif
sensiblement constant, avec une meilleure efficience.
- L’incitation à mettre en place des outils, indicateurs
structurés, automatisés à partir d’informations saisies
sur l’AS 400. (type d’opération, opérateur, heure
d’entrée et sortie de salle, heure d’incision et de fin
d’intervention, durées, sommes, pourcentages …).
- Conception d’un support unique (tableur Excel) de
programmation identique pour toutes les spécialités,
conforme aux bonnes pratiques.
La mission de la MEAH a apporté une base argumentée
et solide de réflexion sur l’organisation future du bloc
NH. Les effectifs et les plannings ont été définis, le support
unique de programmation est en phase expérimentale,
les indicateurs structurés de gestion sont en place.
Peu avant l’ouverture, la proposition de répartition des
plages opératoires sera pondérée par les données
actualisées du SIM et l’analyse des indicateurs.
Tous les professionnels des blocs sont prêts et impatients
d’entrer dans leur bloc « api ».
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tin
37,2 le ma
enquête
Crèche
et garderie
En août 2009, Mr Louis ROLLAND,
Directeur Général du CHPf a proposé
la réalisation d'une enquête auprès
des agents de l'hôpital afin
d'évaluer les demandes relatives
aux besoins de garderie et crèche
pour les enfants du personnel.
Un questionnaire a donc été mis en
place et diffusé à la totalité des
agents, soit 1580 personnes,
via les fiches de paie.
Au terme du délai proposé pour
le retour des questionnaires,
voici les résultats.
Combien d'enfants vivent régulièrement
à votre domicile ?
1,7%
6,8%
5,1%
39%
47,5%
Age des enfants
12
eaMAG
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mains de f
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et gants d
Pour ces enfants, seriez-vous intéressé par :
16,9%
54,2%
42,4%
22%
Auriez-vous besoin d'un mode
de garde le WE
et les jours fériés ?
Par combien de jours par mois
(WE compris), seriez-vous intéressé
pour la garde de vos enfants ?
Quelle est
votre commune
de résidence ?
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respirez…
événement
Cadre de santé en pédiatrie
Cadre de santé du service
de pédiatrie de l’hôpital Mamao,
il est aussi trésorier de l’association
Pererau Here o te Tama, créée par
et pour ce service afin d’améliorer
le quotidien des enfants hospitalisés.
Et en accord avec le journal
"les Nouvelles", que nous remercions
pour leur article du 16 décembre
2009 n°15263, nous vous
invitons à mieux connaître
Christophe...
par Manon Hericher, journaliste aux Nouvelles de Tahiti
Légende de la photo :
À 32 ans,
Christophe Hontang
est cadre de santé
du service de pédiatrie
de l’hôpital Mamao.
Il se charge notamment
d’optimiser le travail de
ses équipes dans l’optique
d’améliorer le séjour
des enfants.
Infirmier de formation, Christophe encadre depuis son
arrivée en Polynésie en juillet 2006, toute l’équipe
d’infirmiers, aides-soignants et éducateurs du service
de pédiatrie de Mamao. Il organise les emplois du
temps, se charge de la gestion du service et du volet
accompagnement si l’équipe est en difficulté avec
des parents. Il s’occupe également de la trésorerie de
l’association "Pererau Here o te Tama" (Les ailes de
l’enfant qui grandit), que le service a créé en 2008,
et dont tout le personnel est membre de droit.
Présidée par le docteur Claude Chenel, également
chef du service de pédiatrie, et alimentée en grande
partie par les dons collectés lors de l’exposition
caritative "Les Sapins du Coeur" (lire encadré), cette
association permet d’investir dans du matériel qui
contribue à améliorer l’hospitalisation des enfants.
“Ça peut être plein de choses, explique Christophe.
Par exemple, les fonds récoltés sur la seule année
dernière (1,4 million de Fcfp) nous ont permis d’acheter
des mobiles pour les berceaux des tout-petits en
nurseries. Sur les 39 lits que compte le service, une
bonne trentaine sont occupés par des enfants d’un
mois à un peu plus de 15 ans. Pour les grands, on a
14
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#6
investi dans un baby-foot et des jeux pour la console. Ce
sont des petites choses qui permettent de mieux vivre le
séjour à l’hôpital et de soulager un peu les
souffrances, même si nous avons tous les moyens
antalgiques qu’il nous faut”. On ne devient pas infirmier
par hasard. C’est surtout une volonté d’aller vers l’autre,
d’apporter des soins directs, mais aussi de l’écoute, du
confort… “Dans l’encadrement, on travaille plutôt en
journée continue la semaine, mais en tant qu’infirmier,
c’est de jour comme de nuit, en semaine comme en
week-end et jour férié. Il faut être passionné et avoir
envie de donner. Ce qui est particulièrement intéressant
en pédiatrie, souligne Christophe, c’est que l’on ne
s’occupe pas uniquement de l’enfant, mais aussi de son
environnement : plus concrètement, on ne s’occupe pas
seulement de son bras blessé mais aussi de sa maman
anxieuse…
Et quand nous avons installé les mobiles en nurserie fin
août, on s’est très vite aperçu que les enfants pleuraient
moins et que du coup les parents étaient plus calmes”.
Au vu de ces améliorations, il souhaite rester pour poursuivre
dans cette voie. “J’ai passé le concours de la fonction
publique, confie-t-il. Le nouvel hôpital est un projet sur
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ici…
c’est bon
…et là aussi.
ti
CARNET DE ROUTE
• Il est né en 1977
à Paris
• En novembre
1999, il commence
sa carrière d’infirmier
au service pédiatrie
de l’institut Gustave
Roussy à Paris
• De 2003 à 2005,
il exerce à l’hôpital
Armand Trousseau
à Paris
• En juin 2006,
il devient cadre
de santé et arrive
un mois plus tard
à Tahiti
• En janvier 2008,
le service de
pédiatrie de
l’hôpital Mamao
crée l’association
Pererau Here o te
Tama (Les ailes
de l’enfant qui
grandit), dont il
prend la trésorerie.
"Ce sont des
petites choses
qui permettent
de mieux vivre
le séjour
à l’hôpital"
lequel nous travaillons énormément pour préparer les
équipes au déménagement, prévu au printemps prochain.
Il offrira notamment une nouvelle façon de prendre en
charge l’enfant avec des chambres individuelles et plus
seulement doubles ou triples. Il faut s’y préparer. C’est
un véritable challenge”. Et dans la lignée des actions
que l’association met déjà en place, Christophe a eu
l’idée de faire venir à Tahiti "Paint a Smile" pour
décorer le service du futur hôpital. La mission de cette
fondation suisse est de dédramatiser les séjours
hospitaliers en métamorphosant l’environnement
impersonnel des malades en un monde coloré et rassurant.
“Leur venue est prévue pour mai 2010 et a été possible
grâce à l’investissement de différents sponsors, dont la
Fondation des hôpitaux de France, l’association Nape
Ora – qui intervient déjà en pédiatrie au niveau de l’animation, avec des goûters et des spectacles de magie
pour Noël –, différents partenaires (qui nous prêtent un
véhicule, assurent le logement…) et les dons collectés
par les Sapins du coeur.
C’est un projet collectif, précise Christophe, qui ne serait
pas possible sans l’intervention des différents personnels
et partenaires mobilisés. Heureusement qu’ils sont là”.
LES SAPINS
DU CŒUR
L’hôtel Hilton organise jusqu’à la fin du mois
la 4e édition des Sapins du coeur,
une exposition caritative qui vise à récolter
des fonds qui serviront à l’association
"Pererau Here o te Tama" à améliorer
le quotidien des enfants hospitalisés.
Sur les trois années précédentes, l’opération a permis
de récolter plus de 5,6 millions de Fcfp. Les dons
collectés cette année serviront prioritairement pour
l’aménagement d’une grande aire de jeux dans le
patio du nouveau service de pédiatrie de l’hôpital du
Taaone et à la réalisation d’une maquette Playmobil
géante sur le monde de l’hôpital, visant à dédramatiser
de façon ludique et éducative le séjour des enfants.
L’exposition se poursuit à l’Hôtel Hilton jusqu’au
31 décembre et propose chaque samedi à 16 heures
une animation.
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#6
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dose…
alors, une
événement
Gestion des internes au CHPf
La Polynésie française a conclu
une convention avec l’Université
Victor Segalen Bordeaux 2 afin
de permettre à des internes,
de toutes spécialités, d’effectuer
des stages hors subdivision
(3ème cycle des études médicales
ou pharmaceutiques) dans
les services formateurs agréés
de Polynésie française.
TOUT CE QUE VOUS AVEZ TOUJOURS VOULU SAVOIR SUR…
Tous les 6 mois c’est le même rituel ! Vous les voyez arriver dans vos services.
Puis repartir… Quelques fois pas très loin, dans un service voisin, d’autres fois pour
retrouver le froid…
Ils viennent de la France entière, d’un des 29 C.H.U. français. Ils ont ceci en commun,
la volonté de connaitre une pratique de la médecine un peu différente de celle qu’ils
ont connue jusqu'à présent.
Si le niveau de la qualité du plateau technique et de nos praticiens n’a rien a envier à
la plupart des structures de la métropole, exercer dans un hôpital de dernier recours
comme le nôtre est forcement différent !
Vous l’avez tous compris ce sont des internes dont il est question ici.
Les internes, des étudiants pas comme les autres…
En France, les études de médecine sont les plus longues des études supérieures.
Elles constituent une formation de plus en plus pratique à mesure de la progression.
A la fin du cursus, le futur médecin est habilité à faire de plus en plus d’actes et reçoit
finalement le diplôme d’Etat de docteur en médecine, à l’issue de la soutenance d’un
travail appelé thèse d’exercice.
Il est également titulaire d’un diplôme d’études spécialisées portant mention de sa
spécialité, et dans certains cas, d’un diplôme d’études spécialisées complémentaire.
Bien qu’il ait le statut d’étudiant et qu’il ait une tutelle, l’interne est déjà un professionnel
autonome. Il peut prescrire. Il s’agit plus d’une expérience professionnelle initiale que
de réelles études.
Les études médicales
1er cycle
1ère année
PCEM1
2 années
précliniques
PCEM2
3 années
cliniques
2ème cycle
3ème cycle
DCEM 1
DCEM2
DCEM3
DCEM4
Examen classement
national
3 à 5 années
Période de l’internat
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Diplôme
Médecine
Générale
Diplôme
Spécialités
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idi
…matin, m
e t s o i r.
les internes des étudiants
pas comme les autres…
enfin presque
AGRÉMENT DES SERVICES FORMATEURS
Les demandes d’agrément composées d’un questionnaire
détaillé et d’un projet pédagogique sont formulées
chaque année par les chefs de service du CHPf.
Elles sont transmises à la commission de subdivision
d’internat de Bordeaux. Au vu des avis de la commission,
le Préfet d’Aquitaine arrête la liste des services habilités
à recevoir les internes.
Modalité des candidatures :
Quelque que soit leur unité de formation et de recherche
d’origine, les internes de toute spécialité désireux
d’effectuer un ou plusieurs stages en Polynésie adressent
leur demande au Département Formations dans les
DOM TOM de l’Université Victor Segalen Bordeaux 2.
Elles y sont centralisées puis transmises au CHPF qui
émet un avis sur chaque dossier.
Formation des internes
Le coordinateur pédagogique du CHPF est le Docteur
Philippe DUPIRE, chef de service de la pharmacie. Il est
l’interlocuteur privilégié du directeur du Département
Formation dans les DOM-TOM de l’Université Bordeaux
2, de la DRASS d’Aquitaine et des internes pour
tout problème concernant le déroulement du cursus,
l’organisation des enseignements locaux ou ceux réalisés
dans le cadre de mission d’enseignement.
Evaluation et validation des stages :
Des fiches d’évaluation pédagogique sont adressées
aux chefs de service un mois au plus tard avant la fin
du stage. Elles sont complétées par une proposition de
validation.
Evaluation des stages par les internes : Ils doivent tous
remplir une grille d’évaluation concernant la qualité
pédagogique du stage.
PETIT LEXIQUE :
FFI = Faisant Fonction
d’Interne
Internes en fin de cursus
mais n’ayant pas encore
passé leur thèse, médecin
au diplôme étranger
inscrit en AFSA dans une
université de métropole ou
encore interne en cours de
cursus ayant demandé une
disponibilité.
DES : Diplôme d’Etudes
Spécialisées
DESC : Diplôme d’Etudes
Spécialisées
Complémentaire
CHU : Centre Hospitalier
Universitaire
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#6
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Page 18
ue !!
aïe, ça piq
bilan
Bilan de l'unité grippe A (H1N1)
A l’initiative de Docteur Eric PARRAT,
l’unité de neuro-chirurgie a été
transformée en unité grippe
permettant ainsi de regrouper les
patients atteints de la grippe H1 N1
et hospitalisés dans d’autres services.
Discours de M. Alex METUA,
vigile au CHPF
Pour ce faire, il a fallu prendre en compte les aspects
organisationnels et logistiques (signalétique, commandes
de matériels, de médicaments, informations auprès
du personnel… dans l’urgence). La motivation des
cadres a été importante.
Interview de Mylène :
« En tant que personnel soignant, être présent à ce
stand d’information, fait partie de nos missions, car
la prévention est primordiale. La nécessité de mise
en place du stand d’information et d’éducation s’est
imposée rapidement à notre équipe. Il s’agit en effet
d’une mission que nous assurons au quotidien au
centre d’Asthmologie. Au delà des soins, l’éducation
thérapeutique a pour but de protéger pour ne pas
avoir à soigner. Dans les maladies respiratoires,
c’est en pratique ce qui permet de réduire les
exacerbations et donc les visites d’urgence et les
hospitalisations.
Ces objectifs ne sont que plus évidents au cours
d’une pandémie virale telle que celle de la grippe A.
Dès l’installation du stand les retours ont été
extrêmement positifs. Nos visiteurs se sont réjouis
de cette initiative. Ils avaient besoin d’être rassurés,
informés. »
18
eaMAG
#6
« C’est très bien de nous informer par le biais
des affiches, du stand. On essaie d’assurer au
mieux la sécurité de tous, plus particulièrement
celles des enfants. Nous avons eu comme
consigne, de ne pas laisser les enfants de
5 à 15 ans, entrer dans l’hôpital, sauf s’ils
sont présents pour une consultation ou pour
une urgence. Les enfants de 0 à 4 ans, nous
demandons également la même chose et
au mieux, nous leur conseillons de les faire
garder par la famille ou autres.
Nous avons aménagé le parking des scooters,
en salle d’attente pour les enfants. »
Interview de Rarahu :
« Je m’appelle Rarahu
AIAMU, je trouve que
le stand est une très
bonne initiative, les
infirmières m’ont bien
orienté, renseigné, et
conseillé. Je suis donc
allée à ma consultation
de gynécologie sans
crainte. »
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)
Les aspects positifs :
• La décision du Dr Eric PARRAT, de prendre en
charge ce service en tant que médecin coordonnateur
et qui a supervisé l’ensemble des patients au niveau
des complications pulmonaires dues à la grippe s’est
avérée très efficace.
• Le rôle de contrôle du Dr Eric PARRAT concernant
l’admission des patients a été de faire le lien entre
l’unité grippe, le service des urgences et les autres
services.
• Il a informé chaque jour les personnels de soins
du service concernant l’évolution de la pandémie
grippale.
• La visite quotidienne des médecins référents concernant
les autres pathologies était nécessaire et indispensable.
• L’implication du cadre supérieur qui a travaillé
sur l’organisation du service, la logistique et
la signalétique, ainsi que le management des équipes
soignantes les 21,22,23 août 2009
• L’implication du cadre de santé du service et de
l’ensemble du personnel face à un changement de
leurs activités habituelles, a permis une relation qui a
facilité le travail avec le médecin coordonnateur.
En conclusion :
Si le CHPF doit faire face à une autre épidémie,
nous souhaiterions la mise en place d’un comité de
pilotage qui travaillerait précisément sur l’aspect
décisionnel.
Il semble également opportun de rédiger une procédure
d’anticipation concernant la mise à disposition d'un
service de médecine infectieuse dans le cadre de l’avenir.
(répartition des patients à transférer et nomination d’un
médecin coordonnateur dès le 1er jour).
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portrait
Un rameur au grand cœur !
C'est en
Pédiatrie que le
champion junior
et senior de va'a,
décidément
pas comme
les autres,
Taaroa Dubois
a décidé de fêter
à sa manière
son titre de
Super Aito 2009.
Depuis 2007, Taaroa Dubois collabore avec le service de Pédiatrie en apportant
un peu de bonheur à ces enfants hospitalisés.
A la demande du service de Pédiatrie, Taaroa Dubois a contacté TNS (Tahiti Nui
Satellite) qui a tout de suite adhéré au projet que ce jeune champion leur a
exposé : installer un réseau de diffusion satellite dans les chambres du service
de pédiatrie et y diffuser un bouquet thématique pour la jeunesse.
Cette installation est achevée ; les équipes technique de TNS ont, en un temps
record, connecté les chambres au monde merveilleux des dessins animés,
tant prisés de nos enfants et l'abonnement est intégralement financé par le
champion de va'a.
Le Jeudi 1er octobre, Taaroa Dubois a inauguré ce réseau satellitaire. Petit
« plus » dans ses mains : il a offert également une console de jeux wii, qui
- n’en doutons pas - fera passer de bons moments aux enfants hospitalisés.
(et aux équipes soignantes en compétition !!!)
FAAITOITO pour les prochaines compétitions.