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Mag musique v4.qxp 27/02/2004 17:31 Page 1 Zoom sur soirées SalsaFrance Magazine SalsaFrance.com © Noel_Veneciano © Noel_Veneciano © Noel_Veneciano © Noel_Veneciano Soirée au Barrio 13 Mag musique v4.qxp 27/02/2004 17:31 Page 2 Musique La sélection des DJs Les concerts à venir Gabriel Auteur : Al Delory Album : Florando Titre : Via ¤ Orlando " maraca " Valle y Otra Vision 07/02/04 New Morning 7 rue des Petites Ecuries 75010 PARIS - Tél : 01 45 23 51 41 Jack El Calvo Auteur : Los Van Van Album : live at the arena miami Titre : Sandunguera ¤ La familia Domingo 12/02/04 Salsa Café 176 rue Montmartre - 75002 PARIS Tél : 01 42 36 58 98 B&W Brothers (Hervé) Auteur : Ismael Quintana Album : Ismael Quintana Titre : Mi debilidad ¤ La Charanga Habanera 20/02/04 New Morning I nspiration ou naissance d’une chorégraphie L a première fois que nous avons dansé sur le titre VIA de Al DeLory, c’était lors d’une improvisation en soirée privée, dans une ambiance sélect, feutrée et très intime. Nous avons ressenti, ce jour là, dans notre danse, de très fortes vibrations qui nous ont pénétrées jusqu’à la moelle : nous sommes très clairement tombés amoureux de ce morceau découvert par Gabriel ( Merci à lui !). ¤ La Tumba 13/03/04 La Clef 46, rue de Mareil - 78100 St Germain Tél. : 01 39 21 54 90 B&W Brothers (Pollo) Auteur : Tipica 73 Album : Salsa Encendida Titre : Somos dos Salsamasala Auteur : Jovenes Del Son Album : Jovenes Del Son Titre : Ahora tu veras como se baila el son Depuis ce jour, chaque fois que nous écoutions ce morceau, l’émotion que nous ressentions se faisait de plus en plus forte. Il nous était impossible de le laisser à l’abandon, d’autant plus que nous envisagions déjà de créer notre propre chorégraphie. Amour, Passion, Fluidité, Volupté sont en quelques termes ce que « VIA » nous inspire. La trame de la chorégraphie s’appuie énormément sur les temps forts du morceau et sur les instruments notamment, le piano. ¤ Omara Portuondo 13/05/04 Olympia 28 bvd des capucines - 75009 PARIS Tél : 08 92 68 33 68 Didier © DejaVu Gabriel L’histoire que nous racontons est très sim surtout, c’est de traduire la fluidité et l’int Il s’agit en fait, d’un homme (Didier) très sûr de lui, macho, qui aime les femmes. Au début, il évolue seul : se pâme, fait le beau, montre ses atouts avec un sourire charmeur. Soudain, sa femme se précipite vers lui, le caresse amoureusement, essaye de l’embrasser mais il la repousse brutalement et s’en va rejoindre une autre. Elle danse alors sa tristesse et son désarroi pendant que lui s’amuse à draguer. Mais les relations superficielles ne durent jamais longtemps, il se rend compte de son amour pour sa femme et revient se faire pardonner. Bien évidemment, celle-ci a du mal à l’accepter et les deux êtres entrent dans un duel amoureux au bout duquel elle finit par céder. Il s’en suit une 14 Janvier - Février 2004 SalsaFrance.com Mag musique v4.qxp 27/02/2004 17:31 Page 3 SalsaFrance Magazine Les concerts à venir I nspiration ou naissance d’une chorégraphie ¤ Orlando " maraca " Valle y Otra Vision 07/02/04 New Morning 7 rue des Petites Ecuries 75010 PARIS - Tél : 01 45 23 51 41 L a première fois que nous avons dansé ¤ La familia Domingo 12/02/04 Salsa Café 176 rue Montmartre - 75002 PARIS Tél : 01 42 36 58 98 sur le titre VIA de Al DeLory, c’était lors d’une improvisation en soirée privée, dans une ambiance sélect, feutrée et très intime. Nous avons ressenti, ce jour là, dans notre danse, de très fortes vibrations qui nous ont pénétrées jusqu’à la moelle : nous sommes très clairement tombés amoureux de ce morceau découvert par Gabriel ( Merci à lui !). ¤ La Charanga Habanera 20/02/04 New Morning ¤ La Tumba 13/03/04 La Clef 46, rue de Mareil - 78100 St Germain Tél. : 01 39 21 54 90 Depuis ce jour, chaque fois que nous écoutions ce morceau, l’émotion que nous ressentions se faisait de plus en plus forte. Il nous était impossible de le laisser à l’abandon, d’autant plus que nous envisagions déjà de créer notre propre chorégraphie. Amour, Passion, Fluidité, Volupté sont en quelques termes ce que « VIA » nous inspire. La trame de la chorégraphie s’appuie énormément sur les temps forts du morceau et sur les instruments notamment, le piano. ¤ Omara Portuondo 13/05/04 Olympia 28 bvd des capucines - 75009 PARIS Tél : 08 92 68 33 68 © DejaVu Didier L’histoire que nous racontons est très simple, ce qui nous intéresse surtout, c’est de traduire la fluidité et l’intensité de la musique. Il s’agit en fait, d’un homme (Didier) très sûr de lui, macho, qui aime les femmes. Au début, il évolue seul : se pâme, fait le beau, montre ses atouts avec un sourire charmeur. Soudain, sa femme se précipite vers lui, le caresse amoureusement, essaye de l’embrasser mais il la repousse brutalement et s’en va rejoindre une autre. Elle danse alors sa tristesse et son désarroi pendant que lui s’amuse à draguer. Mais les relations superficielles ne durent jamais longtemps, il se rend compte de son amour pour sa femme et revient se faire pardonner. Bien évidemment, celle-ci a du mal à l’accepter et les deux êtres entrent dans un duel amoureux au bout duquel elle finit par céder. Il s’en suit une Janvier - Février 2004 Gaëlle et Didier relation empreinte de fougue jusqu’à la chute où, « chasser le naturel, il revient au galop », l’homme ne peut s’empêcher d’admirer une autre et repart, laissant sa femme, seule, dans le découragement total. Gaëlle SalsaFrance.com La Timba C ertains diront : « la salsa cubaine, c’est mon domaine »… ! Oui c’est ma passion et je vibre réellement pour cette musique… La « timba » , c’est ainsi que préfère la nommer Juan Formell, leader du groupe charismatique los VAN VAN. En 1998, Il avait créé Team Cuba (formation d’une tournée incluant toutes les stars du moment) ainsi que cette nouvelle appellation, afin de prêcher la bonne nouvelle. Est-ce la contraction de Team Cuba ? >> Il tient ainsi à se démarquer de la salsa des 15 Mag musique v4.qxp 27/02/2004 17:32 Page 4 Musique “ yumas “ (= nord-américains) et des autres styles (Colombiens, Portoricains). Lors de l’essor de la musique latine à New York, son talent lui permet d’être appelé à faire partie des prestigieuses formations de Tito Puente, Machito ainsi que du grand orchestre de Tito La Timba est une combinaison d’éléments de musique traditionnelle cubaine , de jazz, de rock et de hip hop. Il est rapidement reconnu par de célèbres tels que Thelonious Monk, Dexter Gordon Mais c’est aussi une réponse au besoin du public à danser : ainsi le « despelote » est inspiré par le mambo des cuivres et les chœurs accompagnant la rythmique. Pour « el Tosco » (Jose Luis Cortes / NG LA BANDA) « les paroles doivent être simples avec des mots qui motivent les personnes à danser , nos chansons sont la littérature du peuple”. Rodriguez et jouer au fameux Palladium. Il a aussi fait partie des orchestres d’Eddie et Charlie Palmieri, la Tipica 73 (aux cotés d’El Canario) et plus récemment a participé aux albums d’Africando. Bible vivante de la musique afro-caribéenne, Mario a participé à plus d’une centaine d’enregistrements et ses contributions en tant que soliste lui ont valu de gagner six Grammy Awards. Les paroles sont le reflet d’une fierté nationale ainsi que des problèmes rencontrés au quotidien et de la Santeria. Je vous invite à ouvrir vos pochettes de CD des artistes mentionnés ci-dessus afin de trouver quelques morceaux dans lesquels « El Comandante » aurait mis sa touche. Bonne écoute… Hervé – The White Brother http://latinmusic.free.fr On dit d’NG la Banda qu’ils seraient à l’origine de cette évolution/révolution musicale… Autant vous dire qu’elle n’est pas terminée… Les 2 titres à écouter sur ces albums : LOS VAN VAN : « Sandunguera » NG LA BANDA : « Santa Palabra » Jack el Calvo Mario Riviera Mario Riviera “ El comandante ” © DejaVu 2 albums de timba : . LOS VAN VAN : Live at the Arena Miami NG LA BANDA : « simplement lo mejor » V ous ne le connaissez pas ? Moi je vous dis que oui ! Rappelez-vous le solo de flûte traversière au début du non moins connu Cha-Cha « Oye Como Va » de Tito Puente, et bien c’est lui. Cet exemple n’est qu’un aperçu de son talent, puisque « El Comandante » joue aussi bien du saxophone ténor, alto, bariton que des percussions ou du piano. Son appartement, un temple dédié à la musique latine, est d’ailleurs un des lieus de répétitions préféré des musiciens newyorkais. Los Van Van 16 Originaire de la République Dominicaine, il arrive à New York à 21 ans, après avoir déjà joué >> dans les meilleurs orchestres de son pays. Janvier - Février 2004 Yuri en concert sur les quais de Seine SalsaFrance.com Mag musique v4.qxp 27/02/2004 17:32 Page 5 SalsaFrance Magazine Lors de l’essor de la musique latine à New York, son talent lui permet d’être appelé à faire partie des prestigieuses formations de Tito Puente, Machito ainsi que du grand orchestre de Tito Yuri sur orbite Il est rapidement reconnu par de célèbres musiciens de jazz tels que Thelonious Monk, Dexter Gordon et Dizzy Gillespie. Rodriguez et jouer au fameux Palladium. Il a aussi fait partie des orchestres d’Eddie et Charlie Palmieri, la Tipica 73 (aux cotés d’El Canario) et plus récemment a participé aux albums d’Africando. Bible vivante de la musique afro-caribéenne, Mario a participé à plus d’une centaine d’enregistrements et ses contributions en tant que soliste lui ont valu de gagner six Grammy Awards. Je vous invite à ouvrir vos pochettes de CD des artistes mentionnés ci-dessus afin de trouver quelques morceaux dans lesquels « El Comandante » aurait mis sa touche. Bonne écoute… Hervé – The White Brother http://latinmusic.free.fr Mario Riviera “ El comandante ” © DejaVu Mario Riviera V ous ne le connaissez pas ? Moi je vous dis que oui ! Rappelez-vous le solo de flûte traversière au début du non moins connu Cha-Cha « Oye Como Va » de Tito Puente, et bien c’est lui. Cet exemple n’est qu’un aperçu de son talent, puisque « El Comandante » joue aussi bien du saxophone ténor, alto, bariton que des percussions ou du piano. Son appartement, un temple dédié à la musique latine, est d’ailleurs un des lieus de répétitions préféré des musiciens newyorkais. Originaire de la République Dominicaine, il arrive à New York à 21 ans, après avoir déjà joué >> dans les meilleurs orchestres de son pays. Janvier - Février 2004 Yuri en concert sur les quais de Seine SalsaFrance.com Q uelles impressions ne me quittent pas deux mois après le concert flamboyant du 20 novembre dernier à l’Elysée Montmartre ? Certainement pas de celles qui invitent à de fades envies d’écrire pour décrire le menu musical d’un spectacle dont l’approche sensible élève l’expérience artistique au rang d’ humaine tout simplement. Mais plus sûrement l’envie de prendre de la hauteur. Depuis plusieurs mois un bouche à oreille enthousiaste titillait mon envie de participer à l’éruption du volcan Yuri Bedoya. L’approche du cratère, son ascension et l’imminence de l’explosion se firent sans signes annonciateurs tant la salle était paisible et préparée à l’évènement. Il n’y a pas que les grandes puissances qui savent faire partir à l’heure exacte des monstres d’énergie concentrée. Dans un pays du continent américain, grand comme deux fois la France, a poussé un musicien qui croit en sa bonne aventure artistique, sait gérer le temps, ne ménage pas le don de sa personne au public et mesure le sens du mot respect. Celui dû au public qui consiste tout simplement à commencer à l’heure prévue du rendez-vous et à faire entre les deux sets une pause qui se conforme à sa durée annoncée. Une démarche professionnelle qui écarte de la sorte toute critique parasite risquant d’assombrir un propos principal voulant donner toute sa force à une expression artistique ancrée dans son temps. Ne pas oublier non plus d’où on vient. De Buenaventura sur la côte ouest de la Colombie. Ne pas oublier, malgré les tracasseries commerciales et son cortège de médiocrités, que la musique est d’abord l’expression d’une humanité qui s’engage. Que pouvoir continuer à commu>> niquer de la sorte est une chance rare de 17 Mag musique v4.qxp 27/02/2004 17:32 Page 6 Musique © DejaVu brise l’armure sociale et s’expose. Que serait un concert sans cette perception individuelle que l’intimité de l’artiste se révèle à nous, qu’elle nous est offerte dans toute sa crudité et sa justesse. En même temps, que m’importe de fouiller les tripes de ces parcours de vie dont la perception résultante durant ces deux heures et demie intenses comblent mes interrogations distanciées.Pas de communication inutile, juste du concentré d’essentiel à l’animation de la vie. Yuri Buenaventura participer à l’amélioration de la vie d’une communauté, qu’il convient de ne pas gâcher par manque d’exigence personnelle. Aussi Yuri s’apparente t-il à un possédé sensible à la gravité de la vie qui serait habité par la volonté de projeter de l’optimisme autour de lui pour mieux exorciser la fatalité d’un état que sa lucidité perçoit. L’énergie du bonhomme surprend par son intensité soutenue. Elle inquiète aussi à la descente des pics de transe où l’organisme titube parmi les percussions à la recherche d’un second souffle alimentaire. La tête sous la cymbale attendant la frappe qui rechargera son énergie, il se comporte comme un taureau qui au début d’une corrida vient découvrir l’arène fatale et encorne à tout va. Ce niveau de prestation, presque sembla- Alors se succèdent l’engagement, qui s’exprime par le corps dans un rugissement musical qui anime irrépressiblement celui des spectateurs, et, la parole qui prêche ses convictions dans un silence tendu de gravité comme un soupir attendant la reprise de la déferlante sonore. Les mots, riches d’un mûrissement paisible, se déploient félinement, sûrs d’atteindre l’objectif de convaincre. Pas d’erreur sur le diagnostic de la maladie qui refuse d’apaiser cette planète : ces conquérants destructeurs de la Washington impériale. Brel influence décidément Yuri. Le premier qui, en parlant d’une Madeleine inspirant un souvenir en attente d’exister, écrivait dans une de ses chansons : « c’est mon Amérique à moi ». Et que naisse sur le troisième album le revendicatif « Mi America » qui nous sera joué en live. Des cinq continents, il n’est que celui des Amériques qui soit abusivement revendiqué par l’un des pays le constituant. Comme si les français mentionnaient sur leur passeport la nationalité euroElle enthousiasme surtout par sa générosité tant péenne tandis que les autres pays verbale que musicale et physique. n’avaient droit que de porter le leur. Finalement beaucoup de faux papiers circulent ble à une compétition sportive, tant le corps doit aux Etats-Unis qui font croire à certains que cerêtre entraîné, n’est pas accessible au commun taines identités culturelles véritables leur appardes chanteurs musiciens. Les deux autres choristiennent. N’oublions pas que le plus vaste pays tes, qui l’épaulent dans sa furieuse envolée, se du continent américain est…le Canada. doivent d’y être associés pleinement tant leurs Le respect dû à toute chair humaine qui, certes chorégraphies millimétrées se synchronisent avec ne coûte presque rien à produire, mais en coûte le reste de l’orchestre en particulier lors des encore moins à détruire pour peu qu’elle produise accents percuivrés. Quand l’échange est là, les son pesant de profit. Comme un poulet de battecostumes gris souris pleurent de sueur assomrie, son champ de liberté s’est réduit, et son brissante. Les corps manifestent leur existence usage et sa mort sont désormais programmés. >> sous les conventions d’apparence. L’humanité 18 Janvier - Février 2004