“ Tom pouce ” la canne blanche électronique

2005-03-07. La Nouvelle République
“ Tom pouce ” la canne blanche électronique
Christelle Letissier et Michel Grellier présentent la canne révolutionnaire.
« La canne blanche est tout à fait ordinaire, explique Christelle Letissier, spécialiste de la
locomotion au centre de ressources pour personnes sourdes, aveugles et malvoyantes. Le
plus vient du petit appareil à infrarouge qui repère les obstacles. »
A ce moment-là un vibreur alerte la main de la personne aveugle qui peut ajuster son
parcours. « C’est surtout utile dans des lieux où il y a la foule, comme dans les magasins ou
dans la rue. »
“ On ne peut pas la donner à tout le monde”
Michel Grellier, président entre autre de l’association sportive des amblyopes, aveugles et
voyants, est le seul dans le Poitou-Charentes à disposer de cette canne qui lui a été offerte par
les oeuvres sociales de France Télécom où il travaille. « Je n’aurais pas pu me la payer
autrement. »
L’objet a été mis au point par un laboratoire du CNRS, à la faculté d’Orsay. On l’appelle
Tom pouce.
« On ne peut pas la donner à tout le monde, explique Christelle Letissier qui partage son
temps entre Larnay et le CAT de la Chaume, il faut que les gens disposent d’une bonne
locomotion et sachent bien manier la canne ordinaire. C’est le cas de Michel Grellier. C’est
pour cela que nous lui avons confié le rôle de testeur. »
Un confort étonnant
La démonstration est frappante. « Dans la rue cet appareil empêche de balayer tout le temps.
Il faut une certaine dextérité du poignet mais c’est d’un confort étonnant. On peut rapidement
repérer les poteaux par exemple, ou les cartons par terre dans les magasins. C’est également
un instrument qui permet aux aveugles de mieux s’intégrer dans la société. On ne fait plus de
bruit avec notre canne. »
C’est vrai qu’il n’est plus nécessaire de taper les trottoirs ou les murs pour se déplacer. «
C’est une information de plus pour la personne qui doit malgré tout utiliser tous ses autres
sens pour trouver son chemin avec une meilleure sécurité, ajoute Christelle.
« Au travail je ne l’utilise pas, poursuit Michel Grellier. J’ai tellement l’habitude des lieux
que je me déplace sans canne. Mais à l’extérieur c’est un plus incontestable quand on dispose
d’une bonne technique de canne. »
Jean-François CHAGUE.
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