Logement : n`oublier personne - CFE-CGC
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Logement : n`oublier personne - CFE-CGC
ACTUALITÉ DOSSIER EXPRESSION SYNDICAT SOCIÉTÉ ➔ Logement : n’oublier personne Le plan de cohésion sociale avancé par Jean-Louis Borloo s’intéresse aux conditions qui permettent de favoriser le logement. La CFE-CGC lui rappelle que le personnel d’encadrement est particulièrement concerné… le plan social, il répond à un besoin croissant du personnel d’encadrement confronté à l’envolée des prix des loyers du parc privé à un moment où leur pouvoir d’achat est en régression. En outre, il ne faudrait pas oublier qu’à chaque Il s’agit aussi de répondre à un besoin croissant du personnel d’encadrement confronté à l’envolée des prix des loyers du parc privé à un moment où leur pouvoir d’achat est en régression. partenaires. D’autre part, ce projet de loi pourrait manquer de lisibilité car il s’inscrit dans un contexte comple dans lequel s’imbriquent de nombreuses lois, comme la loi sur les libertés et responsabilités locales qui va modifier la mise en œuvre de la politique du logement au niveau territorial. Enfin, cette loi sera complétée par une autre loi dite « habitat pour tous » qui portera notamment sur l’accession sociale à la propriété. Des dispositions qui, nous l’espérons et nous y veillerons, concerneront davantage le personnel d’encadrement. ■ [[email protected]] our répondre à la fracture sociale, le plan de cohésion sociale entend agir en même temps sur tous les leviers qui fondent cette fracture : la petite enfance, la réussite scolaire, l’apprentissage, l’insertion des jeunes en difficulté, l’emploi, les inégalités entre villes riches et pauvres, et le logement. P Le projet de loi prévoit un rattrapage du logement locatif social avec la construction de 500 000 logements sociaux sur cinq ans. La production de logements sociaux sera portée de 80 000 en 2004 à 120 000 en 2009. Le plan ambitionne aussi la reconquête de 100 000 logements vacants. Une mesure fiscale incitant à une remise sur le marché de logements vacants depuis plus de 12 mois est proposée. Une disposition d’amortissement à vocation très sociale, sur le modèle de l’amortissement Robien, est également prévue. Pour augmenter l’hébergement d’urgence, le projet de loi entend porter à 100 000 le nombre de places dans les structures d’accueil et d’hébergement social d’urgence. Enfin, des dispositions sont envisagées pour la solvabilisation des ménages. Les mesures améliorant la situation du parc locatif social sont nécessaires. Toutefois, si l’accent doit être mis sur le logement social, il n’est pas pensable d’abandonner la construction de logements intermédiaires. D’une part, ce secteur représente le patrimoine moderne du mouvement HLM et, d’autre part, sur 8 EM 118 - novembre 2004 fois qu’un logement intermédiaire se construit, il libère une autre catégorie de logement social, contribuant ainsi à la fluidité du parc. Le projet de loi entend renforcer la mobilisation du parc privé, notamment par l’intervention accrue de l’ANAH. À cet égard, la CFE-CGC insiste sur la nécessité d’envisager un relèvement des plafonds de revenus pour les propriétaires occupants. Le niveau actuel pénalise le personnel d’encadrement ce qui hypothèque les chances d’accéder à une réelle mixité sociale. Un problème d’urbanisation La question des aspects fonciers est délicate. Ces aspects sont au cœur des processus d’urbanisation. En effet, la réalisation des programmes risque de se heurter à la rareté des terrains bâtir dans les grandes agglomérations. Et ce, dans un contexte où les HLM sont confrontées à la rude concurrence des promoteurs privés qui font monter les prix pour acheter des terrains. Il est prévu la création d’établissements publics fonciers, chargés de faire des réserves de terrains. Mais les résultats ne seront pas visibles avant quelques années. Reste le problème des moyens budgétaires. Ils ne seront pas négligeables sur la période 2005-2009, mais leur montée en puissance ne se fera que progressivement, car ils requièrent de multiples