Schéma corporel - Cours de medecine

SCHEMA CORPOREL- IMAGE DU CORPS
Ces termes renvoient à lʼhistoricité des concepts qui sʼétalent sur un siècle environ.
Sous les faux appels à différentes sciences pour établir leur définition: neurologie.
Selon Dolto, le schéma corporel est une réalité de faits. La notion dʼimage du corps
est plus complexe, elle juxtapose deux termes corps et image qui se réfèrent à deux
réalités distinctes.
Le corps → réalité somatique.
Lʼimage → réalité psychique.
Ce corps et son image participe du réel et de l'imaginaire, ce qui en fait une “ réalité
interne”.
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€1893: Bonier introduit la notion de schéma corporel à partir de constations cliniques
sur des sujets qui présentent des altérations de la conscience du corps lié à des
lésions cérébrales (trouble, traumatisme de la sensation corporelle).
La personne ne peut désigner sur un dessin les différentes parties du corps.
1850: Schidher va approfondir les travaux de Bonier en définissant le schéma
corporel comme lʼimage spatiale tridimensionnelle que chacun a de soi.
Il en fait une entité psycho neuromotrice, tactile, image optique, données spatiales,
informations vestibulaires (par référence à une partie du cerveau). Ceci nous donne
les informations subliminales qui nous permettent de tenir lʼéquilibre. Cʼest une zone
pariétale du cerveau.
Bonier observait des troubles probablement dû à une atteinte de cette zone
pariétale.
Quand il y a une pathologie de cette zone, la personne ne peut se mouvoir ou
sʼorienter correctement.
Intégration du schéma corporel:
Pour lʼenfant, quand il naît, il est indifférencié et inorganisé dʼun point de vue
neurologique. Il ne fait pas la différence entre lui et son environnement. Ceci
sʼapprend par le biais d'expériences.
Ces expériences entraînent la différenciation de la vision de lʼintérieur du corps par
la suite. Au moment où il pleure, le bébé a des douleurs, et lorsquʼon lui apporte le
biberon, il ressent une quiétude, un apaisement; salutaire pour la prise de
conscience, pour lʼindividualisation du corps. Le développement psychomoteur de
lʼenfant est aussi lié à la différenciation de la part de lʼenfant de lui et de son
environnement.
De 0 à 3 mois, le maintient de la tête se met en place.
Le premier sens en éveil est le tact apportant une impression diffuse de son corps à
travers les différentes expériences de bain, de jeux,...
Les bons soins sont nécessaires pour répondre aux demandes de lʼenfant. Lʼenfant
percevant ses demandes, favorise pour lui lʼétablissement de nouveau circuit.
Importance aussi de lʼoralité pour être au contact du monde.
Spitz conçoit que lʼévolution est directement lié à la découverte de leur corps.
A ce stade, lʼenfant ne peut pas imaginer lʼimage entière de son corps comme
séparé du monde extérieur.
De 4 à 7 mois, lʼenfant commence à comprendre son corps. Car le bébé à cet âge
peut s'asseoir et donc débuter la découverte des objets. Il sʼenrichit, expérimente la
distance dʼoù les prémices à cet âge de la coordination de lʼoeil et de la main.
Wallon explique que la distance à franchir pour la découverte du monde et de
lʼenvironnement nʼest pas une expérience immédiate.
Réaction face au miroir:
5 mois, lʼenfant souris.
6 mois, lʼenfant se retourne pour chercher la réalité correspondante.
8 mois, lʼenfant parade car il est en face de lui-même.
Les psychanalystes estiment entre 6 et 8 mois la conscience de soi. Lʼenfant est
soucieux si on le confie à des étrangers car il se désigne comme une entité à part
entière.
1 an, lʼimage est comprise comme le reflet de son corps. A cet âge, lʼenfant est
extrêmement défini au point de vue neurologique.
2 ans, schéma corporel acquis.
3 ans, lʼenfant dessine un bonhomme teta.
Le rôle d'autrui est très important car lʼautre sert de modèle de comparaison pour la
reconnaissance du corps. Dans un premier temps, les parents jouent ce rôle pour
que lʼenfant comprenne quʼil appartient à lʼhumanité, au genre humain.
La motricité lui permet dʼintégrer le schéma corporel.
En matière clinique, l'appréhension du membre fantôme a permis de beaucoup
nuancer le schéma corporel. Les patients se plaignent après amputation de fortes
douleurs au membre quʼils nʼont pourtant plus. Ainsi, lʼon a pu ajouter que le schéma
corporel est définitivement intégré vers 2 ou 3 ans.
La notion dʼimage du corps:
Le concept est issu de la psychologie clinique (plus précisément de la
psychanalyse).
Cʼest une notion post-freudienne même si Freud avait déjà posé les fondements du
rapport entre schéma corporel et le psychisme.
Freud a établi la relation symbolique quʼexprime le symptôme: le symptôme exprime
par le biais du corps des représentations refoulées.
En 1955, lʼimage du corps renvoie à lʼaspect libidineux du développement de la
personne alors que le schéma corporel...
Lʼimage du corps recouvre des données imaginaires, symboliques où lʼinfluence de
la vie affective ou émotionnelle est majeure.
Lʼenfant en se développant crée des contacts perceptifs et émotionnels avec le
monde extérieur par lʼintermédiaire de zones érogènes (zones du corps) différentes
selon les différents stades: zone orale, anale, phallique,...
Cʼest pourquoi les théoriciens travaillant sur lʼimage corporelle, rattache son
existence “à la sexualité” et ses différents modes. La sexualité renvoyant à la
structuration globale de la personnalité.
Lʼélaboration de lʼimage corporelle est également basée sur les relations de lʼindividu
aux autres, elle est par essence familiale puis sociale. Lʼenfant intègre par
identification les images corporelles d'autrui et la sienne.
Lʼintégration des différents stades dépend de la relation de lʼenfant à sa mère, à son
père, ou substituants.
La différence de sexe résulte en particulier de la présence et de lʼauthentification par
la mère, du rôle et de lʼimportance du père.
Lacan développe cette notion de “loi du père” structurale de lʼidentité.
Lʼapport de Françoise Dolto:
Elle sʼappuie sur son expérience psychothérapique avec les enfants, pour étudier
lʼimage corporelle (dessin, parole,...).
Pour elle, lʼimage corporelle a une signification dynamique, elle rend compte de la
représentation que nous nous faisons de notre corps, mais aussi des intérêts que
nous lui portons.
Lʼimage corporelle est inconsciente, elle appartient à lʼordre du fantasme et renvoie
au corps libidinal.
Françoise Dolto écrit à propos de lʼimage corporelle “cʼest une synthèse vivante, à
tout moment, actuelle de nos expériences émotionnelles, répétitivement vécues à
travers les sensations érogènes, archaïques, ou actuelle de notre corps!”.
Lʼapport de Jacques Lacan:
J. Lacan a réalisé un rapport primordial avec la notion de “stade du miroir” (8-9
mois).
Ce que J. L vise cʼest la constitution de lʼimage corporelle avec lʼhypothèse dʼun
moment particulier constitutif qui serait de lʼordre du passage du corps biologique, au
corps dans les fantasmes.
Le “stade du miroir” est le moment décisif où lʼensemble des images, jusque là
dispersées,...
Même si la différence entre schéma corporel et image corporelle est nettement
établie. Il existe des inter-relations entre les concepts.
Samie ali: pour lui, corps réel et corps imaginaire ne constituent pas deux entités
distinctes, mais les extrêmes entre lesquels oscille dans le fonctionnement
psychosomatique.
Le sujet nʼest quʼun.
Illustration cliniques:
Des atteintes organiques précoces provoquent des troubles du schéma corporel.
Mais un schéma corporel peut coïncider avec dʼautres images corporelles saines.
Si maladie entre 3-6 mois, schéma corporel atteint et ne peut se développer
normalement.
Lʼimage corporelle dépend de la relation à lʼautre, et la possibilité de fantasmer ses
désirs.
Il nʼy a pas nécessairement adéquation entre schéma corporel (réalité des faits) et
lʼimage corporelle (construction imaginaire).
Ex: Une anorexique, même si elle pèse 30Kg se trouve grosse.