et si on allait plus loin art vocal romantique

Écoute
Extrait de La chevauchée des Walkyries,
Il est situé au début de l'acte III de Die
Walküre, opéra composé par Richard
Wagner. C'est un des airs de Wagner les
plus populaires, il est fréquemment repris
dans le cinéma et la publicité. Il est
aujourd'hui souvent joué séparément en
version de concert.
Les Conséquences du Romantisme :
Les rôles de l'interprète et du compositeur dans
la musique vont radicalement changer. On voit
apparaître l'artiste-héros du 19ème arrivant par ses
oeuvres à pénétrer les grands mystères de
l'Univers.
Le compositeur se sent un homme unique,
différent des autres par une sensibilité hors du
commun. Il a l'impression d'appartenir à une élite
et il se permet toutes les extravagances : vie
sentimentale tapageuse, conduite insolente, tenues
vestimentaires invraisemblables.
Certains comme Berlioz ou Liszt ont montré que
la direction d'orchestre peut être aussi
spectaculaire que la prestation d'un soliste, d'un
pianiste ou d'un violoniste.
Le musicien romantique va s'approcher d'autres
formes d'expression artistique :
la littérature et la peinture en particulier.
L'ART VOCAL
ROMANTIQUE
Et si on allait un peu plus loin ?
Le XIXème siècle est la période romantique en
musique. L'exaltation de la sensibilité et de l'expression
caractérise cette période et nombreux sont les musiciens
qui ont traduit la douleur, l'amour et la mort.
Le musicien romantique rejette tout langage déjà
utilisé pour créer des procédés d'expression personnels,
en constante évolution.
Le « jamais entendu », l'originalité deviennent des
critères essentiels.
Les musiciens de la 1ère génération (1800-1810)
sont :
– Schubert, Schumann, Chopin, Mendelssohn,
Berlioz et Liszt.
Les musiciens de la deuxième génération sont :
- Wagner et Brahms. Il y eut une querelle entre
les Wagnériens et les Brahmistes. En effet, les premiers
sont considérés comme des musiciens de l'avenir. Les
seconds sont pour un retour du classicisme en reprochant
aux autres leur manque de respect à leurs pères.
Les musiciens de la troisième génération
(postromantique) sont :
Mahler et Schöenberg en Allemagne.
En France, on vient très vite au néoclassisicisme avec
Saint-Saëns et Bizet. Seul Fauré, conserve un certain
lyrisme d'inspiration romantique.
Franz Schubert (1797-1828)
Il a écrit 600 lieder en 14 ans, de 1814 à
1828. Il a fait le choix d'une forme musicale : le
lied. Il est présent à chaque moment de sa vie. De
son premier amour en 1814-1815 à l'intuition de
sa mort en 1827 avec « Winterreise » (Le voyage
d'hiver.)
Schubert cherche à être reconnu par les
poètes et se tourne vers Schiller ou Goethe. Il
leur envoie ses lieder.
On rencontre trois symboles dans ses
lieder :
– le cercle (ronde des saisons...)
– l'eau (ruisseau, larmes...)
– les couleurs (bleu, vert, blanc et rouge).
Les sujets choisis sont la nature, l'amour
et la mort.
On ne saurait dire qui de la voix ou du
piano est le personnage principal du lied
schubertien. Le piano soutient la voix, aide à son
expression en la présentant dans un cadre adapté,
mais il n'est rien sans elle; de même, le chant
perd toute vigueur s'il est séparé de son
accompagnement.
Le lied
Il désigne, dans les pays germaniques, la musique vocale accompagnée d'un instrument (piano) dont l'équivalent
le plus proche serait la chanson ou la mélodie (en France).
Les lieder sont composés à partir de poèmes dont les thèmes sont le plus souvent : la mort, la nuit, la mélancolie...
On parle de musicalité du langage car on est dans une double création : musicale et poétique.
Écoute
Extrait de «An den mond»
(vers la Lune) sur un poème de
Goethe (1749-1832).
Extrait de « Der wanderer
and den mond » (le voyageur
à la Lune) sur un poème de
Seidl (1804-1875).