Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et

Transcription

Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et
Rapport annuel
SPF
Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement
SPF
Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement
Jeter des ponts et élargir
les frontières, chaque jour…
En tant que président du SPF Santé
Un SPF, quatre ministres
publique, Sécurité de la Chaîne ali-
Pas moins de quatre ministres de tutelle différents sont compétents pour
les matières du ressort de notre SPF.
Ces ministres proviennent souvent
d’horizons politiques différents. Les
priorités varient donc en fonction de
l’évolution du paysage politique. En
outre, nous partageons de nombreux
domaines de compétences avec les
régions, notamment la prévention.
mentaire et Environnement, Dirk
Cuypers connaît mieux que quiconque les difficultés auxquelles notre
organisation est parfois confrontée. Les défis sont nombreux. Mais
grâce à l’implication et à la créativité
de quelque 1 500 collaborateurs, les
solutions sont to jours à portée de
main.
Quatre grands défis vus par le président…
2
Comment le SPF peut-il se maintenir
dans cet environnement complexe ?
La réponse réside dans la continuité
et la cohérence. Notre principale tâche consiste à exécuter au mieux la
politique. Pour ce faire, nos services
sont en contact direct avec les cellules politiques des ministres. Mais
nous franchissons une étape supplémentaire en mettant sur pied des
structures de base permettant de
veiller à la cohérence au niveau de
la politique belge. La collaboration
avec des institutions scientifiques et
d’autres services publics fédéraux et
régionaux occupe une place centrale
dans ce domaine.
Le Commissariat Interministériel Influenza, une équipe neutre composée
de représentants des administrations fédérales et régionales, en est
un exemple parfait. Chaque mois,
notre SPF organise aussi les conférences interministérielles sur l’environnement et la santé. La plateforme
eHealth permet quant à elle l’échange
de données médicales entre les institutions scientifiques, l’INAMI, notre
organisation, etc. Nous nous servons
volontiers de notre expérience dans le
domaine des « exercices d’équilibre »
dans le cadre de forums internationaux pour maintenir l’équilibre aussi
à l’échelle européenne et mondiale.
Moins de ressources
La crise économique affecte aussi
les pouvoirs publics. Pour le SPF,
la crise rime avec « économies ».
Mais la charge de travail ne diminue
pas. Nous devons donc enregistrer
­davantage de résultats et de meilleurs
­résultats avec moins de ressources.
Dirk Cuypers
Pour cette raison, nous avons adopté
le système de gestion intégrale. Ce
système nous permet d’aligner l’ensemble des services et de tirer un profit commun maximal de nos actions.
Travailler autrement implique une
autre façon de réfléchir. La question
n’est plus ‘De quoi ai-je besoin pour
accomplir ma tâche’, mais ‘Comment
puis-je accomplir ma tâche avec les
moyens à ma disposition’. Le fonctionnement par projet est une première solution. Une meilleure définition du projet et une meilleure
planification assurent une implication
plus efficace des collaborateurs. Le
plan du personnel prévoit un pool de
30 à 40 collaborateurs flexibles pour
accomplir les hommes-heures nécessaires par projet.
Une crise survient toujours de façon inattendue
Un événement soudain modifie fortement la planification de l’organisation. En 2009, ce fut la grippe A/H1N1.
Nous devons pouvoir agir rapidement
et de manière adéquate dans chaque
situation d’urgence. Il est dès lors important que nous puissions tirer les
leçons de chaque crise : sur la façon
dont nous pouvons améliorer la collaboration avec d’autres SPF et d’autres
organisations, la façon dont nous devons organiser nos propres équipes,
la façon dont nous devons déterminer
les priorités, etc. De nombreux collaborateurs ont été ainsi contraints de
prester des heures supplémentaires le
soir et durant le week-end lors de la
crise de l’influenza. Pour les récompenser de l’engagement dont ils ont
fait preuve, le SPF a créé une indemnité de garde.
Placer un petit pays
comme la Belgique sur
la carte internationale
nouvelles perspectives de la part de
tous les collaborateurs.
Le rôle de pionnier que joue notre
SPF est le fruit de l’implication de
chacun. Notre approche ferme et déterminée de la pandémie de grippe,
la réussite de la transformation de
notre call center en un contact center
à part entière, notre rôle de pionnier
dans le domaine de l’automatisation
de la comptabilité fédérale par le biais
du projet Fedcom, etc. De nombreux
projets témoignent de l’implication
extraordinaire de nos collaborateurs.
Vous allez le découvrir dans ce rapport annuel.
Merci à tous !
Dirk Cuypers
Oser innover. Oser avancer vers l’inconnu. Oser assumer un rôle de
pionnier. Offrir une qualité irréprochable et accumuler des connaissances cruciales. Cette approche requiert
un engagement total qui ouvre de
3
Comité de
Direction
Chris Decoster,
directeur général
Organisation des
Etablissements
de Soins
Dirk Cuypers,
président du comité de direction
Roland Moreau,
directeur général Environnement
Marc De Win,
directeur général a.i.
Animaux, Végétaux et
Alimentation
4
Michel Van Hoegaerden,
directeur général Soins de
Santé primaires et Gestion
de Crise
Comité de
Direction
Nick Marly,
directeur du service
d’encadrement ICT
Georges Leenen,
directeur service d’encadrement
Budget et Contrôle de Gestion –
Logistique
Pierre Kerkhofs,
directeur général du Centre
d’Etude et de Recherches
Vétérinaires et Agrochimiques
Ria Fransis,
directrice de l’Administration
de l’Expertise Médicale
Johan Peeters,
directeur général de l’Institut
scientifi que de Santé publique
Veerle Huysentruyt,
directeur a.i. du service
d’encardement P&O
5
Table des matières
Jeter des ponts et élargir les frontières, chaque jour…
Comité de direction
Table des matières 6
2
4
6
RECHERCHE ET SOINS
Sécurité du patient
Sous-alimentation dans les hôpitaux
Medex – Qualité médicale
Medex – Prestations réduites pour raisons médicales à l’attention des contractuels et des statutaires
Medex – Centre d’expertise de médecine aéronautique (CEMA)
Medex – Minibrochure pour les victimes militaires et victimes de guerre
Le métier d’infirmier/d’infirmière, “un plus pour votre carrière”
Médiation interculturelle
Atlas des pathologies
Campagne hygiène des mains
Cadastre des professions de santé et plan pluriannuel
9
10
12
14
15
16
17
19
20
22
23
24
CRISEs ET SECOURS
Régulation médicale
Le plan d’intervention médicale (PIM)
Astrid
XPO 112
Influenza
27
28
29
30
31
32
SANTE BIEN-ETRE ET SECURITE
Réduction de l’apport en sel
Le plan cancer et les contrôles tabac
Campagne antibiotiques
Somnifères et calmants
35
36
38
39
40
Don d’organe : beldonor + gift
Identification des chevaux
Chats errants
Plan national cancer 2008 – 2010
Champs électromagnétiques
Animaux en pâturage
42
44
45
46
48
50
ENVIRONNEMENT ET BIODIVERSITE
Plan Fédéral qualité de l’air 2009 – 2012
Campagne pollution de l’air intérieur
Life+
Planète nature
Zones maritimes protégées dans notre mer du nord
REACH
Inspection fédérale de l’environnement
AlterIAS: transition vers des espèces aborigènes
Sommet de Copenhague sur le changement climatique
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54
56
58
60
62
64
66
67
68
à notre santé
Consolidation de serveur
E-HR
Enquête de satisfaction
Fedcom
EMAS
71
72
73
74
76
78
Chiffres
81
7
SÉCURITÉ DU PATIENT
Margareta Haelterman
Chef de cellule Qualité
www.patient-safety.be
Une nouvelle tendance
internationale
En 2009, le SPF a conclu pour la troisième fois des contrats « qualité et
sécurité du patient » auprès de 183
hôpitaux, soit 91 % des institutions
de soins du pays. Par le biais de ces
contrats, le SPF souhaite mettre en
pratique son plan pluriannuel 2008
– 2012. Le SPF soutient les hôpitaux
Plan pluriannuel
2008 – 2012
Pilier 1 : STRUCTURE : développer
et mettre en œuvre un système
de gestion de la sécurité (SGS).
Pilier 2 : PROCESSUS : analyser et
(re)développer des processus
Pilier 3 : RÉSULTAT : constituer
une série d’indicateurs multidimensionnels
par l’allocation d’un budget (minimum 10 000 euros par hôpital), sous
forme de formation et de travail en
réseau. Les hôpitaux rapportent au
SPF le taux de remplissage des modules qui leur sont imposés. Le SPF
place la barre un peu plus haut chaque année.
10
Pilier 1 : systématisation
du travail autour de la
sécurité
Un incident ne survient jamais seul.
Quelles sont les différentes (sortes
de) causes qui, réunies, ont mené à
un incident ? Chaque hôpital doit développer des systèmes de notification
et d’apprentissage permettant d’enregistrer et d’analyser les incidents.
L’accent n’est pas mis sur la question
de la culpabilité. En tant que partie du
système, le médecin ou infirmier(ère),
à titre individuel, ne représente tout
au plus qu’un maillon de la chaîne.
Le SPF organise des ateliers visant à
aider les hôpitaux à analyser les causes des incidents et à aboutir à des
méthodes de systématisation (formations, infrastructures, appareillage,
règlement de travail du personnel,
etc.) pour les éviter.
En 2009, le SPF a développé en collaboration avec les hôpitaux une taxonomie qui permet de coder de manière uniforme les différentes sortes
d’incidents. Les taxonomies équivalent à un langage commun nécessaire
à l’instauration d’une communication
réciproque entre les hôpitaux en matière de sécurité du patient.
Les hôpitaux se basent volontiers
sur deux publications pour élaborer
leur SGS : un document relatif aux
résultats des rapports émanant des
hôpitaux et un manuel consacré à la
sécurité du patient. Cinq groupes de
travail composés de représentants des
hôpitaux se réunissent régulièrement
auprès du SPF.
Pilier 2 : processus
Il existe au sein d’un hôpital des processus de soins spécifiques à certaine maladies et à un certain type
d’affections. Différents protagonistes
participent ensemble à l’exécution
de ces processus au sein de l’hôpital.
La communication et la transmission
jouent un rôle crucial en matière de
sécurité du patient : tant entre les
prestataires de soins que par le biais
du dossier médical et de la communication avec le patient. Quelle
est l’organisation qui sous-tend ces
processus dans l’hôpital ? Comment
améliorer la situation au profit de la
sécurité du patient ?
Pilier 3 : mesurer pour
connaître et améliorer
Un indicateur est un aspect mesurable des soins qui peut donner une indication sur la qualité de ceux-ci. Une
série d’indicateurs nationaux sont
d’ailleurs en cours d’élaboration afin
de permettre à tous les hôpitaux belges de situer les soins prodigués dans
leur institution.
Instaurer une culture de qualité
et de sécurité est un travail de longue haleine qui implique l’ensemble des personnes concernées. Les
dirigeants jouent à cet effet le rôle
de modèles. Leur engagement est
un facteur décisif.
Futur
Un tiers des incidents sont liés à la
médication (erreurs de dosage, administration de médicaments à un mauvais patient, …). Un deuxième tiers
est lié à l’hygiène. Lors de l’élaboration d’un prochain plan pluriannuel
(2013-2017), la médication et l’hygiène
revêtiront une grande importance.
Symposium sécurité du
patient
Le troisième symposium consacré
à la sécurité du patient organisé en
novembre 2009 au Bozar affichait à
nouveau un programme bien complet. En plus de la présentation des
résultats des rapports émanant des
hôpitaux, les thèmes de la médication, des activités du corps infirmier
et de la sécurité dans le domaine de la
chirurgie ont été abordés.
Margareta Haelterman
11
Sous-alimentation dans les hôpitaux
Miguel Lardennois
Coördinateur Projet Pilote Equipes Nutritionnelles
Un problème lourdement sous-estimé
Pas moins de quarante pour cent des
patients hospitalisés présentent des
symptômes de sous-alimentation. Il
s’ensuit fréquemment l’obligation de
prolonger leur séjour en milieu hospitalier et un risque accru de complications, voire de décès.
Fin 2007, le SPF a donc lancé un projet pilote avec des équipes « nutrition » au sein des hôpitaux. En 2009,
60 hôpitaux y ont participé sur une
base volontaire.
12
Un investissement
modeste, un résultat
probant
Une équipe « nutrition » se compose
au minimum d’un médecin, d’un(e)
infirmier(ère), d’un nutritionniste,
d’un pharmacien et d’un membre du
personnel de cuisine. Conjointement,
ils luttent contre la problématique de
la sous-alimentation au sein de leur
hôpital par le suivi de l’alimentation
des patients et par le biais de mesures d’informations destinées à leurs
collègues. Les équipes « nutrition »
disposent d’une fiche par patient.
Elles collectent ainsi de nombreuses
informations nécessaires à l’analyse
scientifique de la problématique.
Le monde scientifique (notamment
l’Université de Gand, l’Université
Catholique de Louvain et l’Université d’Anvers) fournit à son tour aux
équipes « nutrition » les directives
concrètes pour leur fonctionnement.
Les équipes « nutrition » enregistrent
d’excellents résultats. Imposer une
équipe « nutrition » au sein de chaque hôpital est donc assurément une
option pour le futur.
Le SPF réunit les équipes alimentaires
une fois par trimestre. L’occasion
idéale pour échanger des expériences
positives et prendre connaissance des
dernières données scientifiques.
Plan à trois étapes des équipes
« nutrition »
1 screening du risque de sousalimentation lors de l’hospitalisation du patient.
2 surveillance de la prise d’aliments chez les patients à risque.
3 renutrition en cas de sous-alimentation : exécution d’un plan
alimentaire
Nutrition Day : mieux
s’alimenter pour guérir
plus vite
Le « Nutrition Day » a lieu chaque
année en janvier. En collaboration
avec les équipes « nutrition », le SPF
développe autour de cette journée
européenne une semaine complète
de campagne. Quatre affiches différentes présentes dans les hôpitaux
participants attirent l’attention des
patients, des visiteurs et du personnel
médical sur l’importance d’une bonne
alimentation.
Calendrier 2010 : fonctionnement pluridisciplinaire
En 2010, le projet se concentre sur
la continuité des soins adressés aux
patients gériatriques qui séjournent
(retournent) en maison de repos ou
de soins après une hospitalisation.
Grâce à ce travail de pionnier, le SPF
parvient à jeter un pont entre les
autorités belges, les hôpitaux et le
monde scientifique. Pour compléter
le tableau, il convient encore d’étendre la collaboration pluridisciplinaire
à l’enseignement, aux soins à domicile, etc.
En 2009, les équipes
« nutrition » ont aidé pas
moins de 30 000 patients
hospitalisés en situation
de sous-alimentation à se
rétablir. Quel beau résultat !
Miguel Lardennois
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MEDEX – qualité médicale
Coralie Stadsbader
Chef de cellule Communication et Gestion des Clients
Michèle Vilain
Chef de service Qualité Médicale
MEDEX
L’Administration de l’Expertise médicale (Medex) contrôle l’aptitude
médicale des membres du personnel des services publics et de personnes privées comme les pilotes,
chauffeurs et bateliers ainsi que des
victimes militaires, victimes de guerre et victimes d’actes de violence délibérés.
Des directives comme
outil précieux
Le service Qualité Médicale veille à ce
que chaque examen médical se déroule en toute expertise et selon un
haut degré de qualité. Depuis 2008,
les médecins du Medex disposent
à cet effet de deux directives : l’une
dans le cadre des accidents du travail
et l’autre dans le cadre des retraites
anticipées pour raisons médicales.
Un aperçu des syndromes et modèles décisionnels les plus fréquents
14
accompagne ces directives. La première directive regroupe 77 modèles
et compte 400 pages tandis que la seconde regroupe 30 modèles et compte 300 pages. Un arbre décisionnel
est élaboré pour chaque syndrome.
Travail efficace
L’optimalisation du savoir-faire
médical est un aspect, l’efficacité
du planning en est un autre. Grâce
à l’apparition de l’Ultragenda en
2007 (un système de rendez-vous
standard destiné à tous les centres
médicaux du pays), il est possible
de remplir le planning journalier
des médecins de façon plus efficace. Plus de salles d’attente pleines
à craquer ou de médecins harcelés. Et les patients perdent moins
de temps.
Postes vacants pourvus
En 2009, le Medex a travaillé au développement du service Qualité médicale par le biais de postes vacants
en tant que gestionnaires de qualité médicale. Le but est de disposer
d’un médecin capable de superviser
les dossiers par domaine d’expertise.
Parallèlement, une campagne de recrutement a été lancée pour attirer
des experts médicaux. En 2009, trois
nouveaux collaborateurs sont venus
renforcer l’équipe de médecins du
Medex. Le recrutement s’est déroulé
par le biais de la publication d’offres
d’emploi dans des revues médicales,
dans des journaux (à l’échelon régional), sur des sites Web spécifiques et
par l’intermédiaire des secrétariats
d’université.
Les modèles décisionnels sont un outil
précieux surtout pour
les médecins récemment sortis des bancs
de l’université, mais
les médecins plus
­expérimentés s’en servent volontiers pour
y glaner des informations sur des cas rares.
Grâce aux modèles, les
décisions médicales
gagnent en objectivité
et en uniformité. Tout
le bénéfice en revient
ensuite à la prestation
de services. En outre,
ils constituent un fil
conducteur par excellence pour la supervision des gestionnaires
de la qualité.
Pour davantage de chiffres, voir page 85
MEDEX – prestations réduites pour raisons
médicales à l’attention
des contractuels et des statutaires
Eduard De Decker
Chef de service Absentéisme
Les fonctionnaires contractuels fédéraux, atteints d’une maladie de
longue durée ou chronique, ont la
possibilité depuis des années de recourir à un système de « prestations
réduites pour raisons médicales »
avec intervention de la mutuelle.
Jusqu’il y a peu, aucune solution
n’existait pour les fonctionnaires
statutaires atteints d’une maladie
de longue durée ou chronique. C’est
pour cette raison qu’un nouvel A.R.
est entré en vigueur le 1er novembre
2010. Cet A.R. prévoit un second système de prestations réduites destiné
à ce groupe en particulier.
• Les fonctionnaires statutaires,
absents au moins 30 jours
consécutifs pour raisons médicales, ont la possibilité à leur
retour, de reprendre le travail
selon un système de prestations réduites pendant un à
trois mois. L’objectif est de
permettre à ces collaborateurs
de s’adapter progressivement à
rythme de travail normal.
• Les fonctionnaires statutaires
atteints d’une maladie chronique, absents au moins 30
jours consécutifs pour raisons
médicales, ont la possibilité
à leur retour, de reprendre le
travail selon un système de
prestations réduites pendant
une période maximale de 12
mois. Le cas échéant, il est
possible de prolonger ce délai
à plusieurs reprises.
Compensation salariale
Un travailleur qui bénéficie d’un système de prestations réduites est payé
à 100 % durant trois mois. S’il est
question d’une maladie chronique, le
travailleur perçoit, à partir du quatrième mois, 100 % de son salaire pour
les prestations fournies et 80 % pour
les prestations non fournies.
Suivi médical
Le médecin traitant (et un spécialiste
en cas de maladie chronique) a l’obligation de proposer les prestations réduites. De plus, un médecin du Medex évalue si le fonctionnaire entre ou
non en ligne de compte. Ce médecin émet également un avis relatif à
l’exercice des prestations réduites.
Eduard De Decker
Au départ, le système était destiné à faciliter la
réintégration des fonctionnaires à la suite d’une
absence de longue durée pour permettre au fonctionnaire de reprendre progressivement le travail
à un rythme normal. Les travailleurs atteints d’une
maladie chronique restaient sur la touche. Il leur
est en effet impossible de reprendre le travail
comme avant.
Pour davantage de chiffres, voir page 85
15
MEDEX – Centre d’expertise
de médecine aéronautique (CEMA)
Virginie Gosselin
Chef de service Sécurité des Transports
Nele Minne
Attaché Gestion de la Qualité
Coralie Stadsbader
Chef de cellule Communication et Gestion des Clients
Certificat médical des
pilotes
La législation européenne stipule que
chaque pilote ou aiguilleur du ciel
est dans l’obligation – en plus de son
accès à la profession – d’être en possession d’un certificat médical valable.
Pour obtenir ce certificat, les pilotes
de l’aviation civile et les aiguilleurs
du ciel peuvent faire appel au Centre
d’expertise de médecine aéronautique (CEMA).
Satisfaction des
clients
les activités dans des instructions et
procédures. Le manuel de qualité reprend l’ensemble des exigences de la
norme ISO et décrit la politique de
qualité du CEMA. Le tableau de bord
(Balanced Score Card) assure le suivi
de la qualité de la prestation de services. Le CEMA parvient ainsi à des objectifs mesurables, ce qui permet de
contrôler précisément
le fonctionnement du
centre et de
l’adapter
au besoin.
Qualité accrue
16
Le système de gestion du CEMA
s’est vu décerner la norme de qualité
ISO 9001:2000 au terme d’un audit
externe réalisé fin 2008. Le certificat
est en principe valable pour une durée
de trois ans. Toutefois, un audit intermédiaire est réalisé chaque année
pour veiller au respect de la norme :
elle a été confirmée en 2009. Grâce à
l’obtention de la norme ISO, le CEMA
pratique un système basé sur l’amélioration continue. À cette fin, le CEMA
a pu élaborer un scénario, un manuel
de qualité et un tableau de bord. Le
scénario décrit précisément toutes
Virginie Gosselin
Le secteur public aspire à une
prestation de services et à une
satisfaction des clients à un
niveau optimal. Pour cette raison,
le CEMA a organisé une enquête.
De mi-janvier à mi-mars 2009
inclus, 499 des 578 pilotes examinés y ont participé, soit un taux de
réponse de 86 %.
• 74 % des personnes interrogées
attribuent au CEMA un score
de satisfaction compris entre
8/10 et 10/10.
• La navigation sur le site
Web semblait ­relativement
complexe. Pour cette ­raison,
le CEMA dispose aujourd’hui
d’un URL propre :
www.medex.belgium.be/ECLG.
• La salle d’attente dans le WTC
III pouvait être améliorée. Une
salle d’attente confortable a été
aménagée dans le nouveau bâtiment.
• Le CEMA dispose aujourd’hui
de tous les canaux de paiement
nécessaires pour accéder également à la demande des pilotes
étrangers.
Nouvelle
réglementation
La réglementation en matière
d’examens médicaux pour les pilotes a été modifiée le 1er août 2009,
alignant ainsi la législation belge à
la législation européenne.
• Les singles et multi pilots de
classe 1 doivent se soumettre
à un examen médical annuel
à une seule reprise au lieu de
deux entre leur 40e et leur 60e
année.
• Les certificats médicaux des
pilotes de classe 2 entre 30 et
40 ans sont désormais valables
5 ans.
• Il existe aujourd’hui 4 classes au
lieu de 3 dans la répartition des
différents types de pilotes.
• Une radiographie du thorax et
un EEG ne sont plus prévus de
façon standard.
• Dans le cadre de la prolongation d’un certificat, un examen
ORL n’est plus prévu de façon
standard.
Pour davantage de chiffres, voir page 85
MEDEX – Mini brochure pour les victimes
militaires et victimes de guerre
Coralie Stadsbader
Chef de cellule Communication et Gestion des Clients
Denise van Dingenen
Chef de cellule Activités Traditionelles OML
www.medex.belgium.be
Les victimes militaires en temps de
Guide
paix et les victimes de guerre civiles
En mai 2009, le Medex a publié une
mini brochure claire à l’attention des
victimes de guerre et victimes militaires répondant avec précision aux
questions les plus fréquemment posées concernant le fonctionnement
de l’OML.
ou militaires qui ont subi un préjudice physique ou psychique ont la
possibilité de réclamer une indemnité auprès Service des Pensions du
Secteur Public (SdPSP) ou auprès de
la Direction générale Victimes de la
Guerre (DVG). Chacun des services
est compétent pour chaque type de
victimes. Si le dossier est suffisamment étayé, le Medex confie à l’Office Médico-Légal (OML) la tâche
d’examiner le demandeur et d’émettre un avis médical.
•
•
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•
•
•
•
Qui a droit à une indemnité ?
Quel service fait quoi ?
Qu’examine l’OML ?
Qui demande l’examen médical ?
Quand êtes-vous convoqué(e) ?
Où l’examen est-il organisé ?
Que devez-vous amener ?
Quand l’avis est-il transmis ?
Que devez-vous faire si vous
n’êtes pas d’accord ?
Qu’en est-il si votre état médical s’aggrave ?
Les dossiers médicaux parcourent un long chemin avant
l’attribution d’une indemnité.
Un parcours qui n’est pas toujours très clair aux yeux du
demandeur. Pour cette raison,
nous avons décidé de rédiger
une brochure synoptique.
De cette façon, le demandeur
sait précisément ce qu’il est en
droit d’attendre de chaque
service et inversement.
Nous remettons la brochure dès qu’un demandeur est
convoqué à un examen médical.
Le SdPSP et l’OML se servent
avec intérêt de cette publication
et certaines associations en
demandent elles aussi des
exemplaires.
Pour davantage de chiffres, voir page 85
Coralie Stadsbader
17
18
Le métier d’infirmier/d’infirmière,
« un plus pour votre carrière »
Bert Folens
Attaché Concepts et Organisation des Soins hospitaliers
Jan Van Pelt
Attaché Communication Organisation des Etablissements de Soins
www.unpluspourvotrecarriere.be
La Belgique est confrontée à une
pénurie de personnel infirmier. Le
métier d’infirmier n’est certes pas le
plus commode, mais il s’agit d’une
profession à vocation sociale riche
de sens qui offre de nombreuses
possibilités d’évolution. En raison du
vieillissement de la population, le personnel infirmier peut compter sur la
sécurité de l’emploi, même à l’avenir.
Un « plus » en ces temps incertains.
12 mai 2009 : Journée
internationale des
Infirmiers(ères)
Dans le cadre de la « Journée internationale des Infirmiers(ères) », le SPF a
lancé une campagne visant à promouvoir la profession et à souligner le travail remarquable réalisé aujourd’hui
par le personnel infirmier, avec à l’appui une publicité d’une page entière
parue dans les journaux.
Dans l’intervalle, le SPF a motivé
un front de 180 infirmiers(ères)ambassadeurs(drices) durant deux
journées de formation dans le but de
visiter plusieurs écoles du pays aux
mois de mai et de juin. Leur mission :
partager leurs expériences professionnelles avec les élèves de l’enseignement secondaire. Le SPF a distribué des brochures à tous les centres
de formation et aux Centres d’Encadrement des Élèves CEE.
Se défaire d’une image
négative
Le métier d’infirmier(ère) souffre d’un
problème d’image et des préjugés
qui s’ensuivent : aucune possibilité
de promotion, mauvais traitements
de salaire et horaires difficiles. Rien
n’est moins vrai, affirme la brochure
distribuée par le SPF. Le salaire est
correct et des primes et indemnités
supplémentaires sont prévues pour le
travail de nuit et de week-end. Vous
organisez vous-même votre travail.
Vous pouvez en outre bénéficier de
promotions et vous spécialiser. Vous
travaillez où vous le souhaitez, vous
n’êtes jamais trop âgé(e) et vous bénéficiez d’une sécurité d’emploi. Le cadre scientifique, la responsabilité et le
travail en équipe sont autant d’avantages qui viennent s’ajouter à la liste.
Cerise sur le gâteau : ceux qui donnent beaucoup reçoivent beaucoup
en retour. L’appréciation du patient
n’a pas de prix.
permis d’enregistrer une augmentation spectaculaire des chiffres d’inscription dans les différentes instituts
de formation.
Des chiffres d’inscription en augmentation
La campagne du SPF, la situation
économique ainsi que les actions
de promotion menées par certaines
provinces et institutions de soins ont
Bert Folens
19
Médiation interculturelle
Hans Verrept
Chef de cellule Médiation Interculturelle et Support de la Politique
www.intercult.be
Une explication qui
s’impose
prétation à un niveau professionnel
Des études prouvent qu’il existe un
et s’évertuent à pointer du doigt les
lien entre la barrière linguistique et
différences culturelles.
la sécurité du patient. Il ressort d’une
étude australienne que deux fois
plus de problèmes et d’erreurs surviennent auprès des patients qui ne
parlent pas la langue du prestataire
de soins. La médiation interculturelle permet d’éviter et de résoudre au
moins une partie de ces problèmes.
Les autorités fédérales financent
la médiation interculturelle dans
une soixantaine d’hôpitaux. La mission des médiateurs interculturels
consiste à réduire au maximum les
effets liés aux barrières en termes de
langue et de culture dans le secteur
des soins de santé. Les médiateurs
20
Soutenir et promouvoir
procèdent ainsi à un travail d’inter-
« Aisha Kandisha est une célèbre démone marocaine. Certains hommes
souffrant de problèmes d’impuissance
ou de dépression imputent ces problèmes à leur relation ou à leur mariage
avec cette démone. Les assistant(e)s
belges ne sont pas habitué(e)s à ce
type de modèles explicatifs, raison
pour laquelle ils ne comprennent pas
l’histoire du patient. Dans ce cas, la
médiation interculturelle offre une
explication qui s’impose. »
Le médiateur aide les patients à s’y
retrouver dans notre système de
soins de santé et à en faire usage
à meilleur escient. Ils accompagnent les patients à l’hôpital pour
leurs examens.
« Une gastroscopie est un examen déplaisant, surtout si vous
n’en connaissez pas le déroulement.
Lorsqu’on vous explique en quoi
consiste cet examen et ses différentes
étapes, la procédure se déroule avec
plus d’aisance, tant pour le patient
que pour le médecin traitant. »
Les patients ont le droit de disposer
d’informations correctes sur leur
santé et sur le traitement éventuel
qu’il convient de leur administrer.
La médiation interculturelle joue
un rôle prépondérant en la matière. L’expérience nous a appris que
les interprètes d’un jour comme
les membres de la famille ou amis
censurent ou déforment (in)volontairement la vérité. Le médiateur
interculturel professionnel rassure
le patient tout en assurant la qualité de la communication.
Le SPF Santé publique finance à peu
près 80 médiateurs interculturels
qui parlent 17 langues différentes.
La connaissance de la culture du milieu hospitalier et de la terminologie
spécifique est un atout. Aujourd’hui,
le besoin se fait donc sentir de trouver notamment des infirmiers(ères)
et assistant(e)s sociaux(ales) qui disposent d’une expérience en hôpital.
Unissant leurs forces aux personnes
détentrices de la formation spécifique, les médiateurs interculturels forment un groupe hétérogène.
Le SPF Santé publique se charge du
soutien administratif et de la promotion de la médiation interculturelle
par le biais d’affiches et de brochures. Les assistant(e)s ont la possibilité
de suivre une formation consacrée à
la collaboration avec les médiateurs
interculturels. Nous organisons des
réunions de supervision à l’attention
des médiateurs interculturels. Un livret qui servira de fil conducteur professionnel pour le médiateur est en
cours d’élaboration. Ce travail s’organise en concertation avec des initiatives étrangères. Le travail en réseau
est une approche de longue haleine,
notamment avec les États-Unis, l’Espagne et le Japon.
En 2009, nous avons expérimenté
pour la première fois la médiation
interculturelle par le biais d’un système de vidéoconférence. Depuis
Gand, un médiateur peut écouter et
voir l’assistant(e) et le patient, tous
deux situés à Anvers, sur l’écran d’un
ordinateur portable et réaliser ainsi
une intervention à distance. Ce système n’ambitionne pas de remplacer
le fonctionnement actuel. L’objectif
est d’offrir une médiation dans des
endroits et à des moments où aucun
médiateur interculturel n’est disponible dans un hôpital donné. Nous
voulons pouvoir dépanner, même
lors de la pose d’un diagnostic. Bien
entendu, les possibilités et les limites
d’un tel système ont fait l’objet d’une
analyse en profondeur.
En 2009, le SPF a également jeté les
bases d’une médiation interculturelle
en dehors des murs de l’hôpital. Il
peut par exemple s’agir d’une solution dans le cas de l’afflux d’allochtones dans l’hôpital, où une assistance
linguistique est prévue. Sur la base de
ces préparatifs, une première expérience démarrera dans cinq grandes
zones urbaines en 2010.
U begrijpt de dokter en de verpleegkundige niet?
Vous ne comprenez pas le médecin et l’infirmier(ère) ?
Doktoru ve hemşireyi anlamıyor musunuz ?
Вы не понимаете ни доктора, ни медсестру?
Iemand kan u in uw eigen taal helpen.
Une personne peut vous aider dans votre langue.
Birisi size kendi dilinizde yardımcı olabilir.
Кто-то может Вам помочь на вашем родном языке.
Yeliz Dumlugöl - 011.30.85.75 (Turkçe)
Mme- Amal
Achhab 02.556.58.19
Andere talen
Other El
Languages
- Autres langues
011.30.85.75 - 011.30.83.81
Autres langues
Andere talen
Affiche bestemd voor anderstalige patiënten - in toepassing van de wet van 22/08/02 betreffende de rechten van de patiënt
Affiche destinée aux patients étrangers - en application de la loi du 22/08/02 concernant les droits du patient
V.U.: Dr. Dirk Cuypers. Victor Hortaplein, 40 bus 10, 1060 - Brussel
Grafisch ontwerp: Thierry Sauvenière
Ed. Resp. : Dr. Dirk Cuypers, Place Victor Horta 40 Bte 10, 1060 - Bruxelles
Conception graphique : Thierry Sauvenière
Hans Verrept
21
Atlas des pathologies
Francis Windey
Attaché médecin Gestion de la Banque de Données
Jean Legrand
Chef de cellule Gestion de la Banque de Données
www.atlaspathologie.be
Dresser la carte des
maladies
L’atlas des pathologies est une représentation géographique des maladies, des groupes de maladies et
des interventions dans notre pays.
Ces informations proviennent des
registres des hôpitaux, appelés résumés cliniques minimum.
Les thèmes de l’atlas des pathologies,
p.ex. l’asthme, sont présentés de manière telle à permettre la visualisation
aisée des différences entre les hospitalisations pour la population d’une
zone géographique donnée et celles
de la Belgique. Le but est de pouvoir
vérifier si les maladies et interventions
en question sont plus ou moins fréquentes dans ces zones géographiques.
Cet atlas s’adresse à toutes les personnes concernées par les problèmes
de santé: les décideurs politiques qui
déterminent les politiques et stratégies de santé publique destinées aux
médecins hospitaliers, gestionnaires
d’hôpitaux, responsables des enregistrements, chercheurs et acteurs des
soins de santé.
Francis Windey
22
Campagne hygiène des mains
Michiel Costers
Attaché Qualité
Vous êtes en de « bonnes mains »
Les bactéries se transmettent aisément d’un patient à l’autre par les
mains du personnel médical. Une
bonne hygiène des mains chez les
professionnels de la santé travaillant
en milieu hospitalier permet de réduire de 99 % la quantité de microbes présents sur les mains. Cette approche est donc cruciale pour ÉVITER
les infections. Et nécessaire, car ces
infections affectent 6 pour cent des
patients hospitalisés.
Facile, efficace et bon
marché
L’alcool pour les mains est une solution à la fois efficace et peu coûteuse.
La finalité est d’aboutir à une utilisation systématique et cohérente. Et c’est
là que le bât blesse. Le cas échéant, le
personnel médical ne pratiquait une
hygiène des mains adéquate que dans
la moitié des cas seulement. Le SPF a
modifié durablement la situation en
lançant trois campagnes de sensibilisation consécutives.
Comment, où et quand convient-il
le mieux d’utiliser de l’alcool pour les
mains ? Une présentation Powerpoint
fait le point. Des affiches attirent l’attention des professionnels de la santé
sur une pratique appropriée. Un quiz
en ligne sur le Web incite à une sensibilisation durable. Un badge représentant une main et destiné aux hôpitaux fait office de rappel.
Une campagne au résultat probant
Pas moins de 166 hôpitaux ont participé à la campagne de sensibilisation
de leur plein gré. Au terme de la première campagne, l’utilisation d’alcool
pour les mains chez les professionnels de la santé a augmenté pour
passer de 50 % à 70 % dans les situations indiquées. Mieux encore : les
décomptes réalisés avant la deuxième
et la troisième campagne indiquent
clairement un effet durable.
Cette campagne a du
sens !
Une meilleure hygiène des mains
dans les hôpitaux figure sur la liste
des priorités de l’Organisation mondiale de la Santé. Grâce à cette campagne autour du thème de l’hygiène
des mains, le SPF permet à la Belgique de figurer en tête de peloton.
Notre pays est le seul à disposer, grâce
aux décomptes, de données chiffrées
concrètes sur le comportement du
personnel médical dans les hôpitaux
et sur les résultats des campagnes
menées.
Pourquoi ? Dans aucun autre domaine, un changement de comportement si simple, un geste si minime de
la part des professionnels de la santé,
n’a induit un tel progrès en matière
de soins de santé. Raison de plus de
réitérer la campagne fin 2010.
Michiel Costers
23
CADASTRE DES PROFESSIONS DE SANTE
ET PLAN PLURIANNUEL
Henk Vandenbroele
Chef de service Planification des Professions de Santé
De préférence pas trop
ou trop peu de médecins, de kinésithérapeutes ou de dentistes
Le contingentement des professions médicales est la limitation de
l’accès à l’exercice de la profession
de médecin, de kinésithérapeute ou
de dentiste à un certain nombre de
diplômés. Ce contingentement a été
instauré pour réduire les coûts des
soins de santé en limitant un excédent au niveau des professions médicales. Une offre excédentaire de
professions médicales a un effet négatif sur la qualité des soins : moins
les médecins, dentistes et kinésithérapeutes ont de patients, moins ils
gagnent en expérience. En revanche,
une pénurie signifie que le patient
ne trouve pas de prestataire de soins
à temps.
24
Une évaluation correcte des besoins futurs en
professions médicales
Le gouvernement fixe chaque année
le nombre de médecins, de dentistes
et de kinésithérapeutes qui peuvent
accéder au marché du travail. Le gouvernement est loin d’agir à la légère.
La commission de planification qui
regroupe environ quatre-vingt acteurs, tous partie prenante, conseille
le ministre, principalement en matière de contingentement. Le SPF
fournit à la commission les données
chiffrées nécessaires à l’évaluation de
la situation future. Sur la base de ces
chiffres, la commission donne ensuite son avis. Il est essentiel d’évaluer
correctement les besoins futurs en
professions médicales. Une politique
basée sur les preuves (evidence based
policy) s’impose.
L’offre
Combien de nouveaux médecins,
dentistes et kinésithérapeutes accèderont ces prochaines années au
marché du travail ? Quelles sont les
chances de réussite dans les formations médicales ? À combien est
estimé le nombre de diplômés ?
À combien s’élève le nombre de
prestataires de soins médicaux
aujourd’hui ? Qu’en est-il exactement de la pyramide d’âge au sein
de ces professions médicales ? Et
qu’en est-il de la féminisation, du
degré d’activité, du régime de travail et de l’exode ?
La question des soins
Qu’en est-il de l’évolution de la
population ? Combien y a-t-il de
médecins, spécialistes, dentistes et
kinésithérapeutes par 10 000 habitants et comment sont-ils répartis
au niveau régional ? À quelle fréquence les habitants font-ils appel
à un type de professions médicales
et à laquelle font-ils appel ?
Un modèle de calcul
standardisé et transparent
En 2006, le SPF a développé un plan
pluriannuel composé d’une dizaine
de rubriques. En exécution de ce plan,
le SPF a élaboré en 2009 un modèle
de calcul standardisé destiné à tous
les groupes professionnels. Pour le
profane, ce modèle est transparent
et accessible. Grâce à ce modèle, les
questions parlementaires concernant
la base de calcul des quotas sont
beaucoup moins fréquentes.
Les données relatives aux prestataires
de soins agréés sont collectées dans
le Cadastre. Depuis 2006, le SPF a
réalisé quatre enquêtes auprès des
groupes professionnels dans le but
de compléter les données encore
manquantes et nécessaires pour alimenter le modèle de calcul.
Un calcul réaliste du
nombre de médecins
généralistes
Le cadastre des médecins généralistes a été renouvelé cette année. La
mise en relation des données du SPF
et de l’INAMI offre une image plus
précise du nombre de médecins généralistes ‘actifs’, c’est-à-dire de ceux
qui satisfont à quatre des huit critères
pour le maintien de leur agrément.
Henk Vandenbroele
25
RÉGULATION MÉDICALE
Jean-Pierre Cornet
Attaché-expert Dispatching Médical
Sauver des vies
humaines
Cela n’arrive pas qu’aux autres : un
accident de la route, des problèmes
respiratoires, une blessure par brûlure, etc. Vous vous retrouvez soudainement dans une situation d’urgence. Un simple appel au numéro
de téléphone 100 ou 112 (dans toute
l’Europe) mobilise ambulances, services SMUR, équipes PIT et médecins généralistes en fonction de la
gravité de la situation. Le but étant
de prodiguer les soins adéquats le
plus rapidement possible sur le lieu
de la catastrophe.
Un système de fiches
rapide et pratique pour
les dispatchers 100
Le SPF a mis au point en 2007 le
« Manuel Belge de la Régulation
Médicale ». Il s’agit d’un instrument pratique destiné avant tout aux
dispatchers du centre d’assistance
100 (et 112), les ‘préposés à la régulation médicale’. Le manuel élabore
selon 38 protocoles médicaux un
plan stratégique à suivre pour chaque
appel. Il permet donc d’évaluer rapidement et correctement une situation
d’urgence, d’adopter la réaction adéquate à la suite de l’appel téléphonique et d’envoyer un service de secours
à la mesure du problème.
Un groupe de travail fédéral composé
d’experts a travaillé à l’élaboration
du manuel sur base des expériences
glanées auprès des différents centres 100. Une première actualisation
du manuel sera disponible en 2010.
Cette version intègre davantage le
rôle du médecin généraliste en cas de
situation d’urgence.
Les PIT ou « Équipes
d’intervention paramédicale »
Le manuel repose sur la possibilité de
recourir à l’équipe d’intervention paramédicale ou PIT, un nouveau service
dont le fonctionnement se situe entre
l’ambulance ordinaire et le SMUR. Il
s’agit d’un service d’ambulance composé d’un ambulancier et d’un(e)
infirmier(ère) spécialisé(e) en soins
d’urgence, qui sont en contact radio
avec un médecin urgentiste. Ce service permet d’assurer des ‘fonctions
hospitalières’ comme l’administration
de médicaments. Le fonctionnement
de ce nouveau service enregistre des
résultats positifs. Le traitement des
demandes s’effectue dans des délais
plus brefs et le recours au PIT permet
souvent d’éviter que le SMUR ne soit
sollicité inutilement.
dans les centrales 100. L’infirmier régulateur est présent 800 heures par
an dans l’un des centres d’assistance
100. Il ou elle se charge du contrôle de
la qualité, assure le coaching médical
des opérateurs et les aide notamment
à se servir correctement du manuel en
leur apprenant à poser des questions
pertinentes et à prendre des décisions
adéquates sur le plan médical.
L’infirmier régulateur
L’A.R. du 25 avril 2008 détermine le
rôle de l’infirmier régulateur, (un(e)
infirmier(ère) urgentiste qui dispose
d’un titre professionnel particulier)
Jean-Pierre Cornet
28
Le Plan d’Intervention Médicale (PIM)
Geert Gijs
Chef de service Gestion de Crise
Une assistance
structurée
En cas de catastrophe de grande ampleur (pensons notamment au drame du Heysel, à l’incendie de l’hôtel
Switel, mais aussi aux accidents de
train ou de bus, aux carambolages,
système en cascade qui garantit une
assistance structurée et donc un déroulement fluide des opérations.
Le PIPS prend en charge les actions
de soutien au niveau psychosocial à
l’égard des victimes directement ou
indirectement impliquées pendant
et après la situation d’urgence collective.
tations de service s’en trouvent optimisées et gagnent ainsi en efficacité.
La révision en profondeur de la planification d’urgence s’accompagne
de formations et d’exercices, de sorte
que chacun puisse être au courant
des dernières évolutions et que tous
suivent la même direction.
aux inondations et aux explosions de
gaz) , des plans d’urgence monodisciplinaires sont enclenchés. Divers
intervenants dans différents domaines, tels que les pompiers, la police
et le SPF Santé publique, mettent en
place leurs plans respectifs.
Le plan d’urgence monodisciplinaire
du SPF Santé publique englobe entre
autres le PIM (Plan d’Intervention Médicale) et le PIPS (Plan d’Intervention
Psychosocial). Le PIM prévoit l’organisation de l’assistance médicale. Il détermine les personnes qu’il convient
d’envoyer sur place et les services et/
ou moyens à déployer. Il s’agit d’un
Actuel et uniforme
Le PIM existe depuis longtemps déjà :
son ancienne mouture date des années 90 et nécessitait une mise à jour.
En 2009, le plan a été adapté aux normes actuelles et à la nouvelle législation en matière de planification d’urgence. Chaque province fonctionne
dorénavant selon un seul et même
programme. Sa mise en œuvre fait
l’objet d’un suivi minutieux.
Les plans d’urgence des services de la
police, des pompiers et du SPF Santé
publique viennent se compléter les
uns les autres. Il en résulte une collaboration fluide entre les différents
acteurs. Dans leur globalité, les pres-
Au niveau européen, nous jouons un
rôle de pionnier en la
matière. Notre approche est avant-gardiste.
Bien que notre plan
d’urgences ne soit pas
un cas isolé, il ne fait
aucun doute que nous
mettons en place une
assistance d’une très
haute qualité en termes de structure et
d’efficacité
Geert Gijs
29
ASTRID
Serge Cornet
Attaché Organisation des Secours, Logistique et Télématique
www.astrid.be
Un important chapitre
s’inscrit l’introduction d’un numéro
Depuis 2007, les services de l’aide
d’urgence européen commun, le 112.
médicale urgente dans notre pays
utilisent
eux
aussi
le
système
ASTRID. Ce réseau est commun à
tous les services de secours et de
sécurité. Il combine trois éléments :
les solutions de radiocommunication, de paging (système pour l’envoi
et la réception de messages) et de
dispatching. Ce réseau permet une
communication plus efficace des
services de secours. En 2009, le SPF
Santé publique a bouclé la dernière
étape du ‘roll out’ du système de radiocommunication ASTRID : pour les
services médicaux de Liège.
Le nouveau système d’intégration
des centrales d’appel Astrid incorpore désormais les anciennes centrales
100. Dans le cadre de ce processus
30
La grande histoire 112
Les centrales d’appel informatisées
du réseau ASTRID assurent, sur l’ensemble du territoire national, le traitement des appels 101 et prochainement aussi celui des appels 100 (112).
Grâce à un système combinant (radio)
téléphonie et informatique, les centrales d’appel permettent de mieux
suivre et encadrer les interventions
des services de secours et de sécurité. Louvain et Gand ont déjà réalisé
la migration physique vers ce type de
centrale d’appel et nous en avons tiré
des enseignements.
‘En 2009, nous avons pu donner quelques impulsions à l’amélioration de la
concertation pluridisciplinaire. Nous
avons mené une étude visant à identifier
les causes d’un certain nombre de problèmes survenus à Gand et à Louvain.
Les résultats de cette étude nous aideront à assurer la fluidité des prochaines
migrations. Nous nous sommes également chargés de préparer le processus
de formation innovant destiné aux régulateurs, les maillons de la chaîne entre
le poste central de secours et l’assistance
médicale sur le terrain. Ces formations
contribuent, elles aussi, à une intégration plus fluide vers une centrale d’appel
unique et commune destinée aux services
de police, aux services d’incendie et à la
discipline médicale.’
Dresser le bilan
Le 30 novembre 2009, le SPF a dressé
un bilan en tant qu’utilisateur radio
intensif du réseau ASTRID au cours
des trois années précédentes. Les
conclusions de ce bilan contribuent
à améliorer la radiocommunication
des services médicaux et offrent la
perspective d’un appui technologique
encore plus efficace de l’aide médicale
urgente. Ainsi, le réseau radio sera par
exemple moins chargé dans le futur
en cas d’incident à grande échelle.
• Le réseau de radiocommunication ASTRID compte environ
500 pylônes d’émission répartis sur l’ensemble du territoire
belge.
• 50 000 terminaux radio sont
connectés au réseau.
• Il existe 11 centrales d’appel à
l’échelle provinciale.
Serge Cornet
Xpo 112
Catherine Hogne
Attaché Communication Soins de Santé Primaires et Gestion de Crise
État de la situation
Défi majeur
XPO 112 est un salon professionnel
Un premier défi majeur relevé par le
SPF Santé publique a été de rassembler et préparer le matériel nécessaire
pour promouvoir ses activités, d’habiller et de monter le stand et de prévoir une animation pour l’exposition.
Le matériel disponible a été adapté et
renouvelé. Des affiches attirantes, des
dépliants pratiques, une visualisation
de l’organisation interne de nos services des urgences, un CD-Rom comprenant des publications, etc. : tous
les moyens à disposition se voulaient
simples et visuellement attractifs.
organisé tous les deux ans et destiné
aux services des urgences et de lutte
contre les catastrophes et les calamités. En 2009, le SPF Santé publique y
occupait un stand d’informations en
matière de soins de santé primaires
et de gestion de crise. Le salon a rencontré un franc succès. Pas moins
de 2 700 visiteurs et une centaine
d’exposants ont répondu présent.
En participant à de tels salons,
nous allons à la rencontre de
notre groupe cible, nous p
­ ouvons
l’informer personnellement et
entamer avec lui un dialogue sans
engagement. C’est également
l’occasion d’apprendre à connaître ses attentes envers le SPF. Le
contact direct est extrêmement
précieux et motive notre fonctionnement interne.
Une nouvelle
dynamique
Pour que les efforts fournis ne soient
pas vains, nous avons l’intention de
développer une stratégie visant à entretenir le matériel. La participation au
salon XPO 112 se solde par une expérience positive qui a insufflé une nouvelle dynamique de communication
interne. Le SPF Santé publique souhaite poursuivre dans la voie de cette
dynamique par l’instauration d’une
stratégie de projets. L’objectif consiste
à participer à intervalles réguliers à
des événements similaires. L’occasion
sera alors donnée au groupe cible
d’apprendre à mieux connaître le SPF
Santé publique, et inversement.
Nous avons fourni
un travail de longue
haleine pour présenter nos processus et
nos activités le plus
simplement. Nous
avons ainsi pu toucher
un maximum de personnes et susciter leur
intérêt. Nos moyens
ont attiré l’attention.
Nous avons récolté de
nombreuses réactions
positives.
Catherine Hogne
31
Influenza
Marc Van Ranst
Délégué Commissariat Interministériel Influenza
Daniel Reynders
Chef de service Coordination Internationale et Strategique Soins de Santé primaires et Gestion de Crise
www.influenza.be
Une vision réaliste
La grippe (ou influenza) est une infection des voies respiratoires d’origine virale qui peut causer de graves
troubles, voire la mort. L’apparition
d’un nouveau virus contre lequel la
population n’est encore protégée est
une situation assez rare. En pareil
cas, un nombre sans cesse croissant
de personnes sont contaminées aux
quatre coins du monde et nous parlons d’une pandémie (une épidémie
à l’échelle mondiale). Malgré sa rareté, ce genre de situation peut s’avérer critique et requiert une approche
à la fois réfléchie et résolue.
32
Les pandémies de grippe préoccupent les scientifiques depuis
plusieurs siècles. Citons ainsi la
grippe espagnole de 1918, la grippe asiatique de 1957 et la grippe
de Hong Kong en 1968. La grippe
espagnole, qui a causé la mort de
plus de 20 millions de personnes
dans le monde, fut probablement
la pandémie de grippe la plus
sévère jamais connue.
Le virus de la grippe A/H1N1 a été
détecté pour la première fois au
Mexique en mars 2009. Il s’agit
d’un nouveau virus humain composé d’une combinaison de gènes
d’origines différentes – provenant
en partie des virus de la grippe
porcine, aviaire et humaine. Le
virus s’est propagé dans le monde
entier et la nouvelle pandémie est
alors devenue une réalité. La Belgique a immédiatement adopté
les mesures qui s’imposaient pour
protéger la population tout en évitant de semer la panique.
Une belle démonstration
Les autorités belges ont adopté différentes mesures visant à lutter
contre la propagation du virus. Parmi
ces mesures figurait l’activation du
Comité de Coordination interministériel Influenza, une structure de crise
adaptée à la situation visant à suivre
de très près l’éventualité d’une menace émanant de ce nouveau virus. Des
informations ont été communiquées
aux prestataires de soins, à la population et aux voyageurs. Les moyens
nécessaires ont été mis en place
pour assurer la recherche dans les
laboratoires et un réseau national de
médecins généralistes a contrôlé la
propagation du virus sur notre territoire. Le haut degré de coordination et
de flexibilité de la collaboration entre
les services publics à tous les niveaux,
doublé d’une bonne dose de chance,
sont autant de facteurs qui ont permis de limiter les conséquences de la
pandémie dans notre pays.
Marc Van Ranst : « Nous avons avant
tout misé sur la sensibilisation et l’endiguement. Nous voulions, dans la mesure du possible, limiter au maximum la
propagation du virus à l’intérieur de nos
frontières. Les victimes, mais aussi leur
entourage et les personnes avec lesquelles
elles étaient entrées en contact, ont bénéficié d’un traitement par antiviraux à domicile. Cette première étape a été franchie
avec succès. Durant les vacances d’été, les
Belges partent à l’étranger et assistent à
de nombreux festivals. Nous nous attendions donc à une augmentation du nombre de cas. Dans l’attente de la campagne
de vaccination, nous étions prêts à distribuer les antiviraux à grande échelle. Les
médecins ont reçu des kits contenant des
antiviraux et du matériel. Dès la mise à
disposition du vaccin, il a été proposé gratuitement à des groupes cibles spécifiques.
Les citoyens ont été informés au mieux et
nous avons ainsi pu éviter un vent de panique. Un bel exemple de communication
et d’organisation logistique de la part de
tous les secteurs concernés et des services
publics, orchestré de main de maître par le
SPF Santé publique et par les collègues du
centre de crise SPF Intérieur. »
Daniel Reynders : « La Belgique a réagi
au virus de la grippe A/H1N1 ou à la
grippe pandémique de la meilleure façon
qui soit, sur la base des informations les
plus récentes :
• La Belgique était bien préparée : un
plan d’approche de la pandémie était
prêt.
• La Belgique a réagi de façon flexible et adaptée à la situation réelle :
Phase 1 (mars 2009 – juillet 2009) :
éviter la pandémie : dépister et isoler
les malades.
Phase 2 : ( juillet 2009 – octobre
2009) : réduire l’impact : distribuer les
vaccins. »
Enseignements tirés de la grippe
A/H1N1 ou grippe pandémique :
il y a lieu
• de déterminer des canaux de
communication formels avec
les médecins généralistes.
• d’enregistrer les vaccinations
pour pouvoir mesurer l’efficacité des mesures adoptées.
Marc Van Ranst
Daniel Reynders
33
RÉDUCTION DE L’APPORT EN SEL
Isabelle Laquiere
Attachée Politique Nutritionnelle
Laurence Doughan
Attachée Politique Nutritionnelle
Olivier Christiaens
Attaché Communication Politique Nutrionelle
www.stoplesel.be
Pas plus de 6 grammes
de sel par jour
Dans notre alimentation, le sel est
le chlorure de sodium ou NaCl. Les
aliments que nous consommons
contiennent une teneur trop élevée
en sel, d’où notre consommation
trop élevée en sodium. Avec toutes
les conséquences que cela entraîne :
une quantité trop élevée de sodium
peut engendrer de l’hypertension et
donc être à l’origine de problèmes
cardiaques et vasculaires. Une quantité maximale de 6 grammes de sel est
recommandée chez les adultes. Chez
les enfants, la consommation de sel
doit se limiter à 3 grammes par jour.
36
Stop le sel !
Par le biais de la campagne « Top le sel ?
Stop le sel ! » menée en 2009, le SPF
a encouragé la population à diminuer
sa consommation de sel pour limiter
la quantité de sodium ingérée. Une
vaste campagne médiatique, une brochure et un site Web www.stoplesel.be
ont mis l’accent sur les risques liés
à une consommation trop élevée de
sel et ont prodigué toute une série de
conseils pratiques. 400 000 convertisseurs sel-sodium ont été distribués
aux consommateurs pour les aider à
évaluer, à partir de l’étiquette, si un
produit est riche ou pauvre en sel.
8 conseils
1.Faites vos courses en connaissance de cause : 1 gramme de
sodium = 2,5 grammes de sel.
2. Consommez davantage de
fruits, de légumes et de pommes de terre.
3. Donnez du goût à vos plats
autrement que par le sel.
4. Optez pour un petit-déjeuner
pauvre en sel.
5. Choisissez des produits à faible
teneur en sel.
6. Limitez la nourriture provenant
des Fast Food.
7. Débarrassez-vous de votre salière.
8. Optez pour du sel enrichi en iode.
Volonté d’engagement
de la part de l’industrie
alimentaire
La sensibilisation auprès des consommateurs ne suffit pas. Pour cette
raison, le SPF a réuni les différents
acteurs de l’industrie alimentaire et
une poignée d’experts scientifiques
autour d’une même table dans le but
de trouver des solutions pour réduire
la teneur en sel au niveau de l’offre
alimentaire. Point de départ : il faut
continuer à garantir le goût et la bonne conservation des denrées alimentaires. L’industrie alimentaire a montré sa volonté de s’engager à réduire
progressivement la teneur en sel de
ses denrées alimentaires. Le secteur
de la distribution FEDIS, l’industrie
alimentaire FEVIA et le secteur de la
boulangerie ont signé des contrats
consensuels avec les autorités fédérales. En outre, différents secteurs
ont établi des objectifs chiffrés visant
à réduire d’ici 2012 la teneur en sel
de différentes catégories de denrées
alimentaires.
Réduire la consommation de sel de 10 % d’ici
2012
Le but visé par la sensibilisation de
la population et la responsabilisation
des divers secteurs de l’industrie alimentaire est de réduire la consommation de sel de 10 % d’ici 2012.
Affaire à suivre !
Saviez-vous que
Les Belges figurent parmi les champions au niveau européen
en termes de consommation de sel. Le Belge moyen consomme
plus de 10 grammes de sel par jour. Il n’est donc pas étonnant
d’apprendre qu’au moins 2 millions de Belges souffrent
d’hypertension. Un autre problème vient se greffer à cette
forte consommation : l’accoutumance au sel. Il s’agit donc d’une
mauvaise habitude.
Sel = hypertension artérielle = tueur silencieux !
Laurence Doughan
Isabelle Laquiere
Olivier Christiaens
37
Le Plan Cancer et les contrôles Tabac
Paul Van den Meerssche
Chef de service Inspection Produits de Consommation, Bien-être Animal et CITES
Contrôle renforcé
En 2009, le service de contrôle Tabac
du SPF Santé publique s’est penché
sur la problématique de la protection
des mineurs contre les effets néfastes de la fumée de tabac. Il s’agit de
l’une des priorités du Plan national
Cancer de la ministre de la Santé publique. Six contrôleurs supplémentaires ont permis de réaliser 5 000
contrôles en plus.
Les contrôles relatifs à l’interdiction
de vente des produits du tabac aux
jeunes de moins de 16 ans ont, pour
leur part, considérablement été renforcés. Des contrôleurs formés dans
des écoles de police se sont rendus en
nombre dans les magasins (de quartier) situés notamment dans les environs immédiats d’écoles et de gares
pour lutter activement contre la vente
illégale. Les contrôles plus fréquents
et plus efficaces ont porté leurs fruits :
38
23 procès-verbaux pour vente de produits du tabac à des jeunes de moins
de 16 ans avaient été dressés en 2008.
Ce nombre est passé à 53 en 2009.
Sponsoring voilé
Un autre aspect délicat de la question
du tabac est la publicité pour les produits du tabac. Elle est strictement
interdite, mais n’a malheureusement
pas encore disparu. Elle apparaît par
exemple sous la forme dissimulée
d’actions de sponsoring lors de festivals ou de publicité visant à promouvoir l’image de la marque dans les
magasins (de quartier). La tâche du
SPF Santé publique consiste à contrôler attentivement ces pratiques. Et
avec succès ! Une enquête approfondie et de longue halène a été menée et
une première condamnation devant
les tribunaux a ouvert de nouvelles
voies. Il résulte de ces deux éléments
que la plupart des producteurs de tabac respectent aujourd’hui les règles.
Dans la majorité des cas, les stands de
vente branchés présents lors de festivals, les projections de film, displays
et gadgets dans les magasins sont de
l’histoire ancienne.
Nous nous sommes rendus
dans des maisons de jeunes
et autres locaux de jeunes.
La plupart ne disposent pas
d’autorisation pour servir
des boissons alcoolisées. En
­général, l’interdiction de fumer
y est en vigueur. Vu qu’il n’est
pas toujours facile de localiser
ces locaux, nous avons contacté
l’organisme en charge des maisons de jeunes et l’organisation
centrale en charge des mouvements de jeunesse. Parallèlement à cela, nous nous sommes
adressés à plusieurs communes. Dans certains cas, nous
avons obtenu des réactions
positives, dans d’autres non.
Paul Van den Meerssche
Campagne antibiotiques
Michiel Costers
Attaché Qualité
www.usagecorrectantibiotiques.be
Attention : à n’utiliser
qu’en cas de nécessité !
Les infections que nous guérissons aujourd’hui par antibiotiques
pourraient à nouveau devenir des
maladies mortelles à l’avenir. Une
consommation trop fréquente d’antibiotiques favorise l’insensibilité et
la résistance sans cesse croissantes
des bactéries. Il est en outre illusoire
de penser que nous pouvons encore
développer de nouveaux antibiotiques. Nous devons dès lors faire
usage des antibiotiques existants
moins souvent et mieux.
Vous ne portez pas de
brassards de natation
pour aller faire les magasins
Cela n’a aucun sens. Utiliser des antibiotiques dans le traitement des grippes,
bronchites ou rhumes est tout aussi insensé. Le temps est l’un des principaux
facteurs de guérison de nombreuses
infections.
En 2009, le SPF a organisé, en collaboration avec le BAPCOC (Belgian Antibiotic Policy COordination Committee), la
neuvième édition d’une campagne de
sensibilisation visant à promouvoir un
usage correct des antibiotiques. La campagne mettait l’accent sur l’absurdité de
porter des brassards de natation en toute situation. Le spot télévisé, la campagne d’affichage, le dépliant, le site Web
www.usagecorrectantibiotiques.be,
etc. s’adressaient au grand public, mais
aussi aux médecins (généralistes) et
pharmaciens.
Moins d’antibiotiques,
moins de résistance des
bactéries
Les chiffres de l’INAMI démontrent
l’effet positif des campagnes sur
la consommation d’antibiotiques.
­Depuis le lancement de la campagne
autour des antibiotiques en 2000,
leur usage a diminué de 37 %. Le taux
de résistance affiche lui aussi une tendance à la baisse.
Soutien professionnel
des autorités
Les Groupes antibiotiques soutiennent
la politique en matière d’antibiotiques dans les hôpitaux. Ils rassemblent des données chiffrées en termes
de consommation et de résistance,
assurent l’élaboration d’un formulaire
et de directives.
Un Guide pratique sur les antibiotiques
distribué aux médecins généralistes,
pédiatres et ORL met en relation des
syndromes et l’opportunité ou non de
recourir à un antibiotique spécifique.
l’organisation
d’un symposium
de trois jours
qui se tiendra en
novembre 2010.
La Belgique comme
chef de file européen
Notre pays joue un rôle de pionnier
en matière de politique relative aux
antibiotiques. Voilà ce qui est ressorti
de la Journée européenne de sensibilisation sur les Antibiotiques organisée le 18 novembre 2009, lors de
laquelle les campagnes belges ont été
mises en lumière. La présidence belge de l’Union européenne est l’occasion idéale pour la Belgique de jouer
pleinement son rôle de chef de file
en la matière, avec en point d’orgue,
Michiel Costers
39
Somnifères et calmants
Kurt Doms
Chef de cellule Drogues
Karel Borrenbergen
Attaché Soins de Santé Psychosociaux
www.health.fgov.be/benzo
www.health.fgov.be/drugs
Près de 14,5 millions de boîtes de
somnifères et calmants se sont
écoulées en 2009.
Dans l’enquête de santé 2008, 16 %
de la population indique avoir
consommé un ou plusieurs somnifères ou calmants – sous prescription
ou non – durant les deux semaines
qui ont précédé l’interview. Les somnifères représentaient 9 % de cette
consommation et les calmants, 7 %.
Les ventes de somnifères et calmants
ont augmenté de près de 10 % au
Somnifères et calmants, réfléchissez
avant de consommer
En 2005, le SPF Santé publique a
lancé une première campagne sur
les benzodiazépines ou somnifères
et calmants sur ordonnance. Cette
campagne a aujourd’hui parcouru un
long chemin…
La campagne a été développée dans
les trois langues nationales et se
composait de trois éléments : un spot
télévisé à l’échelle nationale, des sacs
à pain portant le slogan « Somnifères
et calmants, n’en faites pas votre pain
quotidien – Parlez-en à votre médecin ou pharmacien » et un dépliant
avec des informations et conseils.
Le slogan de la campagne 2009 était :
« Somnifères et calmants, réfléchissez avant de consommer – Parlez-en
à votre médecin ou pharmacien ».
L’objectif consiste à informer la population des éventuels dangers et à
offrir toute une série d’alternatives.
Un bureau d’étude indépendant
a procédé à une évaluation de la
campagne à l’aide d’un pré-test et
d’un post-test. Il ressort du posttest que la campagne a exercé un
effet activant puissant et doit donc
être répétée sur cette base.
cours de la dernière décennie.
Defined daily doses
(DDD)
Conditionnements
livrés par jour (NB)
2006
2007
2008
2009
1.364.439
1.381.354
1.382.651
1.416.837
38.326
38.549
38.583
39.488
Source des données (nombre de boîtes) : IMS Health Belgium Traitement des données : APB Statistics.
40
Sensibiliser également
les médecins et pharmaciens
Il faut également sensibiliser les médecins et les pharmaciens. Un manuel
d’aide a été développé en collaboration avec l’IPSA *, l’APB **, l’Université
de Gand, l’ULB et la SSPF francophone ***. Ce manuel fournit des directi-
ves pour mener un dialogue avec le
patient sur les problèmes d’angoisse,
de stress et des troubles du sommeil.
En outre, plus de 2500 médecins
généralistes et la quasi-totalité des
pharmaciens ont suivi une formation
ciblée sur cette problématique. Cette
formation évolue avec son temps : des
modules de formation électroniques
ont également démarrés en 2009.
*
Institut néerlandophone de formation
permanente des pharmaciens
** Association Pharmaceutique Belge
*** Société Scientifique des Pharmaciens
Francophones
Fort heureusement, la population adopte en grande majorité une attitude plutôt raisonnable, consciente, critique
et prudente. Seule une petite
minorité est convaincue que les
somnifères et calmants permettent de résoudre durablement
les problèmes d’angoisse, de
stress et les troubles du sommeil.
Conseil 1 : Prenez du temps pour vous.
Conseil 2 : Détendez-vous mentalement et physiquement.
Conseil 3 : Accordez-vous des pauses durant la journée de travail.
Conseil 4 : Parlez de ou écrivez tout ce que vous avez sur le cœur.
Conseil 5 : Osez dire ‘non’.
Au fil des années, et grâce à des évaluations internes et externes, nous avons
réalisé que nous ne devions pas tant
concentrer notre attention sur les produits que sur les causes de leur consommation. Pourquoi les gens ont-ils recours
aux benzodiazépines ? Des problèmes
d’angoisse, de stress et des troubles du
sommeil sont souvent à l’origine du
problème. Et pour s’attaquer à ces problèmes, il existe un large éventail d’alternatives non-médicamenteuses. Parmi
celles-ci figurent le sport, l’hygiène du
sommeil, la relaxation, des discussions
de soutien avec des spécialistes, etc.
Kurt Doms
Karel Borrenbergen
41
Don d’organe : Beldonor + GIFT
Isabelle Sénépart
Attaché Organes, Embryons et Bio-éthique
Emilie Gambino
Attachée Soins Aigus, Chroniques et Personnes Agées
www.beldonor.be
En Belgique, comme dans la plu-
Réalisations antérieures
part des pays européens, les listes
En mai 2005, le service Soins aigus,
chroniques et aux personnes âgées
du SPF Santé publique a lancé la
campagne Beldonor qui s’ancrait sur
un site Web entièrement consacré
au sujet ainsi que sur des dépliants
et affiches. En 2006 ont suivi un spot
radio et un nouveau projet pilote :
GIFT. Grâce à ce projet, les médecins
et infirmiers(ères) des services Soins
intensifs des hôpitaux ont la possibilité de détecter plus rapidement des
candidats-donneurs et d’en assurer
un suivi plus efficace.
d’attente pour un don d’organe sont
longues. Au 1er janvier 2010, 869 personnes étaient en attente d’un rein,
195 d’un foie, 52 d’un cœur, 43 d’un
pancréas et 93 de poumons.
Le don d’organe est
une matière complexe
car aborder le sujet
équivaut à parler de
la mort. Et ce sujet est
encore un grand tabou.
42
MERCI : votre GIFT sauve
une vie
La campagne Beldonor et le projet
GIFT évoluent encore à travers différents canaux. En 2009, le grand public
a pu visionner dans les salles de cinéma le spot promotionnel « MERCI »
consacré au don d’organe. La formation GIFT destinée au personnel médical, qui se concentre sur la détection
opportune des donneurs potentiels, a
rencontré un franc succès. Pour tou-
cher un maximum de jeunes, un outil
didactique a été développé en 2010 à
l’attention des étudiants de dernière
année de toutes les écoles secondaires de Belgique.
Inscrivez-vous dès
maintenant comme
donneur !
L’immense chagrin causé par la perte d’un être cher complique la prise
d’une décision concernant le don
d’organe. Lorsqu’une personne exprime sa volonté de don avant son
décès, la situation est moins difficile.
Voilà pourquoi vous pouvez faire enregistrer officiellement votre choix en
faveur du don d’organe. Pour ce faire,
vous devez vous rendre à la maison
communale et signer le formulaire de
consentement ou de refus. Cet enregistrement est totalement gratuit et
peut à tout moment faire l’objet d’une
modification.
La participation des
hôpitaux au projet GIFT
sur une base volontaire
augmente sensiblement.
Aujourd’hui, 84 hôpitaux
y collaborent activement.
Isabelle Sénépart
Emilie Gambino
43
Identification des chevaux
Daphne Tamigniaux
Attachée-vétérinaire Santé des Animaux et Produits Animaux
www.cbc-bcp.be
Votre cheval est-il correctement identifié ?
Depuis le 1er juillet 2008, procéder
à l’identification de tous les chevaux, ânes et poneys est une mesure
obligatoire dans notre pays. Dans le
cadre de l’harmonisation de la réglementation au niveau européen, les
règles ont fait l’objet d’une nouvelle
adaptation depuis le 1er juillet 2009.
Elles sont valables dans l’ensemble
des pays de l’Union européenne.
Il convient de procéder à l’identification d’un poulain dans sa première
année. L’identification correcte d’un
cheval comprend :
1 un passeport conforme aux normes européennes ;
2 une micro-puce implantée dans
l’encolure gauche ;
3 un document de mutation tenant
lieu de preuve de son enregistrement au sein de la banque de
44
données centrale (ce dernier aspect s’applique seulement au niveau belge).
Bien-être de l’être humain et de l’animal
Pourquoi identifier les chevaux et les
enregistrer dans une banque de données ? Les chevaux peuvent aboutir
dans la chaîne alimentaire. Il est donc
nécessaire de pouvoir tracer les chevaux
et le cas échéant, de pouvoir les exclure
de la chaîne alimentaire. Par exemple
lorsqu’un traitement médicamenteux
spécifique leur est administré.
Le propriétaire peut également choisir
d’exclure définitivement son animal
de la chaîne alimentaire. L’identification et l’enregistrement permettent
également de mieux lutter contre le
vol et le mauvais traitement infligé
aux chevaux.
Pas en règle à la date
du 31 décembre 2009 ?
Les chevaux, ânes et poneys nés avant
le 1er juillet 2009 et qui n’ont pas été
enregistrés avant le 31 décembre
2009 sont définitivement exclus de
la chaîne alimentaire. Leur transport,
leur vente ou leur participation à des
activités et concours sont interdits.
d’une situation encore non régularisée pour de nombreux chevaux et
poneys.
Feu rouge après le
31 décembre 2009 !
Informer tous les propriétaires de
chevaux (particuliers) de la réglementation en la matière n’est pas chose
aisée. Posséder un cheval ou un poney est une activité à la mode de nos
jours. Leur nombre augmente considérablement.
En novembre et décembre 2009, la
Confédération Belge du Cheval a dès
lors organisé une campagne d’information en étroite collaboration avec
le SPF. Par le biais des réseaux d’élevages, de vétérinaires, d’organisations sportives et récréatives, etc., un
dépliant a été distribué pour encourager tous les propriétaires de chevaux
à procéder à temps à l’identification
de leur(s) équidé(s). Actuellement, les
enregistrements s’élèvent à 179 273
chevaux. Des contrôles menés sur le
terrain attestent malheureusement
Daphne Tamigniaux
Chats errants
Catherine Terclavers
Attachée-vétérinaire Bien-être Animal
Les refuges surpeuplés
de chats
­lignée s’élève à 5 000 descendants !
Il n’est donc pas étonnant que nos refuges ne soient plus en mesure d’accueillir l’afflux de chats.
sont stérilisés ou euthanasiés.
blique tient à jour des statistiques
Stériliser = protéger
provenant de l’ensemble des refuges
En 2007, le SPF a publié la brochure « Stériliser = protéger »pour
informer les propriétaires de
chats des raisons et bienfaits de la
stérilisation. 50 000 exemplaires ont
été distribués par le biais des cabinets de vétérinaires, des communes et des refuges pour animaux. La
­version électronique est disponible
à l’adresse www.health.belgium.be/
bienetredesanimaux.
Les Facultés universitaires de Médecine vétérinaire de Gand et de Liège
procèdent à des recherches dans le but
de déterminer si la stérilisation peut
être réalisée en toute sécurité chez les
chatons à partir de l’âge de 6 semaines,
donc avant qu’ils ne soient vendus ou
donnés.
Si les résultats de ces études s’avèrent
positifs, le Conseil du Bien-être animal
recommandera d’imposer à terme une
obligation légale de stérilisation de
tous les chats de cet âge.
Depuis plus de 10 ans, le service
Bien-être animal du SPF Santé pu-
dans notre pays. Les chiffres relatifs
aux chats sont loin d’être réjouissants : en 2008, 35 079 chats ont été
recueillis et 11 364 d’entre eux ont dû
recevoir une injection mortelle par
manque de famille d’accueil.
Conclusion : trop de maîtres laissent
leurs chats se reproduire sans prêter
attention aux conséquences. Chez les
chats, la portée peut atteindre jusqu’à
8 chatons par an. Après deux ans, ces
petits et leurs parents donnent naissance à 40 autres chatons, après trois
ans à 200 chatons. En l’espace de cinq
ans, la progéniture de la première
Une intervention encore plus musclée dans
le futur !
Le rôle des communes
est crucial
Actuellement, 190 communes mènent
déjà une politique de stérilisation des
chats errants. Elles informent leurs
habitants de la présence de ces chats
et de la stérilisation et font office de
point de contact. Les chats capturés
Catherine Terclavers
45
Plan national Cancer 2008 – 2010
Saskia Van Den Bogaert
Attachée-médecin Concepts et Organisation des Soins hospitaliers
Une politique intégrée
autour du patient cancéreux
Le cancer est une maladie en progression. Et fort heureusement, la
science est elle aussi en marche : la
découverte permanente de nouvelles
technologies et de nouveaux médicaments aide à lutter contre le cancer.
Mais les coûts sociaux de la maladie
augmentent à l’avenant. Il est donc
urgent que l’ensemble des acteurs
qui collaborent à la lutte contre le
cancer unissent leurs forces.
Le Plan national Cancer a vu le jour
le 10 mars 2008. Il regroupe 32 initiatives qui impliquent chacune à leur
tour des actions différentes. L’INAMI
et d’autres acteurs sur le terrain se joignent au SPF pour épauler activement
ce plan. À l’heure actuelle, deux tiers
du plan ont déjà été mis en œuvre.
Le Plan Cancer poursuit trois objectifs :
la prévention, le traitement et la recherche contre le cancer. Voici un aperçu des
principales réalisations de notre SPF.
Prévention et détection
La prévention est une compétence
essentiellement régionale. Le SPF finance la formation tabacologie par le
biais des hôpitaux.
Soins, traitement et
soutien du patient
Dans le domaine de la lutte contre
le cancer, il est essentiel de disposer
d’un personnel médical de qualité et
en nombre suffisant. Le SPF se charge de l’encadrement des (nouveaux)
soins oncologiques spécifiques.
46
Nous sommes ainsi à l’origine de nouvelles formations « psycho-oncologie »
et « communication » qui s’adressent
au personnel hospitalier, et du titre
« nursing oncologique » en tant que
compétence professionnelle spécifique destinée aux infirmiers(ères).
Nous avons chargé un groupe de
travail de rédiger un protocole de
communication ébauchant les directives en matière de communication et de pose de diagnostic du
cancer. Le SPF finance également du
personnel supplémentaire dans le
cadre des soins oncologiques : psychologues, assistant(e)s sociaux(ales),
infirmiers(ères) et gestionnaires de
données.
Pour soutenir les patients atteints
de cancer et leur entourage, le SPF
finance depuis 2009 51 projets allant
de groupes de discussion et d’ateliers
destinés aux enfants à des projets
dans le domaine du soutien psychologique en cas de rechute.
Les personnes âgées et enfants atteints de cancer nécessitent des soins
spécifiques. Le SPF se charge du cofinancement et des normes d’agrément pour l’hémato-oncologie pédiatrique (ou oncologie infantile) et pour
les équipes responsables des soins à
domicile palliatifs à l’attention des
enfants gravement malades. Un appel à projets visant à améliorer la prise en charge et l’accueil des patients
cancéreux gériatriques a abouti à 27
propositions de projet, dont 15 ont été
retenues. Ces projets visent principalement à développer un instrument
de screening destiné à ces patients.
Le dernier pilier est la promotion de
soins de qualité supérieure. Le SPF
soutient également la radiothérapie
et l’imagerie médicale. Une révision
de la programmation des appareils
PET et un projet autour du contrôle
de la qualité au sein des services de
radiothérapie sont actuellement menés. Nous finançons également les
banques de cellules souches et de
sang de cordon.
Recherche, technologie innovante et évaluation
Le SPF finance les banques de tumeurs qui répertorient les cas de
cancer (type, survenue, évolution,
etc.). Le Registre du cancer centralise
les données et est accessible aux chercheurs.
La recherche translationnelle est une
recherche génétique et biomoléculaire
qui permet de déterminer les groupes
de patients qui réagissent le mieux à
un type déterminé de médicament ou
de traitement. Le SPF finance des cellules de coordination dans le cadre de
la recherche translationnelle dans un
certain nombre d’hôpitaux. Un appel
à projets autour de la recherche translationnelle a abouti à 29 projets.
interdisciplinaire incluant l’ensemble
des partenaires opérationnels, des
administrations, des organisations
et des autorités gouvernementales,
tous impliqués dans la lutte contre le
cancer en Belgique. Le principal défi
que doit relever aujourd’hui le Centre
du Cancer est l’élaboration d’un Plan
national Cancer 2011-2015.
Centre du Cancer
Le Centre du Cancer a été fondé en
2009 au sein de l’Institut scientifique
de Santé Publique (ISP). Le Centre
souhaite améliorer les soins en cancérologie administrés en Belgique par le
biais du développement d’un réseau
Saskia Van Den Bogaert
47
Champs électromagnétiques
Isabel Van Coppenolle
Attachée Communication Risques Physiques et Autres
Marina Lukovnikova
Coordinateur de cellule Risques Physiques et Autres
Forces naturelles
L’électromagnétisme ? Il s’agit d’un
phénomène naturel. La lumière est
en effet une onde électromagnétique
grâce à laquelle les plantes fabriquent
des sucres. La maîtrise de l’électromagnétisme a permis le développement de nombreuses technologies
modernes, dont la téléphonie mobile. Mais ces technologies comportent aussi des risques que la science
n’est pas encore en mesure, à l’heure
actuelle, de décrire ou d’évaluer avec
précision. Il incombe donc aux autorités de vous informer des certitudes… et incertitudes en la matière.
Les informations les
plus récentes, selon
vos besoins
Pour vous informer des risques liés à
une exposition à des champs électro-
48
magnétiques et des limites légales, le
SPF Santé publique a publié la brochure : ‘Votre guide dans le paysage
électromagnétique’. Cette brochure
vous guide à travers toutes les questions et réflexions relatives aux forces
électromagnétiques qui pourraient
vous venir à l’esprit. Elle répertorie un
large éventail de sources de rayonnement : pylônes, babyphones, téléphones sans fil, etc. Le guide prête même
une attention toute particulière aux
questions fréquemment posées à
propos de l’utilisation du GSM par
exemple (voir plus loin).
La brochure est actualisée chaque année. Les textes font en permanence
l’objet d’adaptions et d’améliorations
sur la base de nouvelles réglementations, de recommandations et d’informations émanant des instances
compétentes. Vous trouvez donc
facilement une réponse à toutes vos
questions dans une brochure qui
s’adresse à tout un chacun. Saviezvous par exemple que des champs
magnétiques trop puissants peuvent
être dangereux ? Ils engendrent dans
le corps des courants électriques susceptibles de stimuler les nerfs et les
muscles ou d’avoir une influence sur
d’autres processus biologiques. Pour
cette raison, tous les appareils électriques doivent répondre à des normes
strictes visant à assurer une protection optimale des utilisateurs.
Langage clair
Le SPF Santé publique accorde une
importance particulière à l’accessibilité. Pour ce faire, les textes administratifs et scientifiques sont minutieusement remaniés pour aboutir à
une version intelligible de tous. L’objectif consiste à reproduire l’essence
des propos le plus clairement possible. Trouver l’équilibre entre propos
« corrects » et « accessibles » n’est pas
chose aisée, mais cette condition
s’impose néanmoins. En outre, la réglementation est esquissée au niveau
des trois régions, ce qui vous offre la
possibilité de comparer la situation en
Flandre, en Wallonie et à Bruxelles.
Les statistiques révèlent que la Belgique
compte au total 11 millions d’utilisateurs de
GSM. Ce chiffre est
supérieur à celui de la
population totale !
Jusqu’à présent, aucune certitude
n’existe quant à l’innocuité du
GSM, objet de tant de convoitises,
sur votre santé. Dans l’attente de
résultats scientifiques concluants,
cette seule raison suffit pour parcourir les éventuels risques et
pour les souligner, le cas échéant.
Dans le guide GSM, le SPF Santé
publique se penche avec minutie
sur l’utilisation du GSM et préconise notamment une utilisation
responsable en prodiguant des
conseils concrets. Il est par exemple
préférable de limiter votre temps
d’appel, d’utiliser une oreillette,
d’envoyer des messages au lieu
de téléphoner et de téléphoner au
maximum dans des endroits où
l’étendue du réseau est optimale.
Marina Lukovnikova
Isabel Van Coppenolle
49
Animaux en pâturage
Karlien De Paepe
Attachée-vétérinaire Bien-être Animal
Notre bonheur est
dans le pré
Lorsque les conditions climatiques
s’acharnent, en cas de vague de froid
ou de chaleur extrêmes, le SPF Santé
publique enregistre davantage de
plaintes de citoyens qui – à bon escient – se soucient du sort des animaux à l’extérieur.
À la veille de la Journée mondiale des
animaux, diverses parties intéressées
ont eu l’occasion d’assister le 1er octobre 2009 à la journée d’étude ‘Notre
bonheur est dans le pré’. Cette journée a permis d’aborder la problématique des animaux en pâturage dans les
détails, de présenter l’état actuel de la
situation et d’exposer les différents
points de vue. Tant les autorités que
le monde scientifique, le secteur agricole et les organisations de protection
des animaux ont pu prendre la parole.
Il est ressorti des discussions que la majorité des problèmes se
situent au niveau des
(propriétaires de) chevaux. Bon nombre de
particuliers possèdent
des chevaux, mais ne
savent pas comment
s’en occuper. À la suite
de la journée d’étude,
50
le Conseil du Bien-être
Animal a à nouveau
mis sur pied le groupe
de travail autour des
animaux en pâturage.
Ce groupe de travail
va se pencher dans un
premier temps sur la
problématique des
chevaux.
Prince Laurent
Durant cette journée, le dépliant éponyme destiné aux propriétaires (et
aux citoyens soucieux du sort des animaux) a également été présenté. Ce
dépliant délivre des informations sur
les animaux en pâturage et présente
un aperçu des points de contact en
cas de plainte. Le dépliant s’adresse
au grand public et peut être télé­chargé sur www.health.belgium.be/
bienetrede­sa­ nimaux.
En été, les animaux en pâturage
ont besoin d’ombre (naturelle)
et de beaucoup d’eau. En cas de
grosse chaleur, un cheval ou bovin
peut boire jusqu’à 60 litres d’eau
par jour !
En hiver, les animaux qui restent
en permanence à l’extérieur doivent disposer d’un endroit sec où
ils peuvent éventuellement se coucher, par exemple un abri. Il est
évident qu’il convient également
de leur donner de l’eau et de fourrage en suffisance.
Le Prince Laurent
en personne a assisté
à la présentation. Sa
présence a permis à
la journée d’étude de
bénéficier d’un large
écho ! Il a également
pris la parole pour
faire l’éloge de l’initiative et pour garantir le
soutien de la Fondation Prince Laurent.
Karlien De Paepe
51
Plan Fédéral Qualité de l’Air 2009 - 2012
Fabrice Thielen
Attaché Politique de Produits
La pollution de l’air intérieur et extérieur cause un préjudice important
à notre santé et à l’environnement.
Cette problématique est dès lors
prioritaire depuis plusieurs années,
tant au niveau national qu’international. En Belgique, il existe un Plan
Fédéral en matière de qualité de l’air
pour la période 2009 – 2012. Le SPF
Santé publique y contribue par le
biais d’actions qui devront – à terme
– améliorer la qualité de l’air intérieur et extérieur.
Priorité à la qualité de
l’air intérieur
Le Plan fédéral comprend deux volets : les
agents polluants qui proviennent de
sources extérieures mobiles comme
les véhicules et les sources de pollution présentes à l’intérieur, telles
que les aérosols et les matériaux de
construction.
Le SPF Santé publique concentre
avant tout ses efforts sur la pollution
intérieure. En effet, la pollution de
l’air intérieur favorise l’apparition d’allergies, d’asthme, d’affections cardiovasculaires … Il est donc impératif de
développer une stratégie et de prendre les mesures requises, d’autant
que nous passons plus de 90 % de
notre temps entre quatre murs !
C’est dans ce cadre que la campagne
médiatique « L’air de votre maison
a besoin d’être nettoyé » fut lancée
en 2009, pour que chaque citoyen
prenne conscience du problème (voir
p 56).
54
À l’agenda
Le SPF mène notamment des actions
sur des produits tels que les rafraîchisseurs d’air, les peintures et les
détergents : nous voulons mesurer
avec précision leurs effets. C’est une
tâche ardue, car l’assortiment de ces
produits ne cesse de varier. Les bâtons d’encens font également l’objet
d’une évaluation. Ces diffuseurs d’atmosphère, inoffensifs en apparence,
répandent pourtant des substances
nuisibles telles que le benzène et
le formaldéhyde. Notre objectif est
d’aboutir à des accords sectoriels et
de fixer ces conventions dans un cadre législatif.
La dernière version du « Guide CO2
de la voiture » a fait l’objet d’une
actualisation selon les nouvelles réglementations, avis et informations.
Saviez-vous d’ailleurs que les autorités fédérales et régionales accordent
des avantages financiers pour tout
véhicule diesel équipé d’un filtre à
particules ?
Les matériaux de construction peuvent eux aussi libérer des substances
dangereuses. Des méthodes destinées à tester ces matériaux sont notamment élaborées au niveau européen. Les autorités fédérales tentent
de fixer des critères d’émission pour
différents groupes de produits.
Nous ne réfléchissons pas assez à la façon
dont nous o
­ rganisons le
­ménage et aux types de
produits que nous achetons. Les appareils de
chauffage, les aérosols,
les détergents, la peinture… ont tous un effet
sur notre santé qu’il ne
faut pas sous-estimer
Fabrice Thielen
55
Campagne pollution de l’air intérieur
Yvette Meganck
Collaborateur de Projet et Communication Politique de Produits
Béatrice Best
Attachée Communication Politique de Produits
www.airinterieur.be
Le message est clair :
il faut aérer !
L’air intérieur que nous respirons
est souvent plus pollué que l’air extérieur. Et s’ensuivent des répercussions sur la santé et l’environnement.
La pollution peut venir de l’extérieur,
mais votre habitation ou environnement de travail est victime – plus
que vous pourriez le penser – d’une
pollution intérieure causée par toute
une multitude de produits et sub­
stances : matériaux de construction,
produits d’entretien, gaz de combustion, fumée de tabac, etc.
Même si nous passons près de 90 %
de notre temps à l’intérieur, la législation en matière de pollution de l’air
intérieur est malheureusement très
maigre. L’amélioration de la qualité de
l’air intérieur passe donc par un changement de notre comportement. Pour
vous sensibiliser et vous informer, le
56
SPF Santé publique a lancé une vaste
campagne mûrement réfléchie.
À l’attention directe
du groupe cible et de
son environnement
L’objectif de la campagne consistait à
s’adresser et à formuler un message
très clair à l’attention du groupe cible,
à savoir les utilisateurs de produits
d’entretien et de bricolage. Pour pouvoir toucher le plus grand nombre de
ces utilisateurs, le SPF a choisi d’utiliser une multitude de canaux de communication différents.
Une campagne dans la presse écrite
a été menée dans différents magazines, comprenant la publication d’une
série d’articles dans De Zondag et
7Dimanche. En collaboration avec
l’ONEM, des tabliers destinés aux
travailleurs des firmes de nettoyage
ont été conçus ainsi que des dépliants
à distribuer aux clients utilisateurs de
ces services. En outre, un titre-service
à l’effigie de la campagne et portant
l’adresse URL du site Web a été joint
pendant tout un temps à l’enveloppe
des titres-services.
Les magazines de la presse féminine
comme Feeling, Flair et Femmes
d’Aujourd’hui ont relayé un quiz en
ligne sur leur site Web et des bannières, également en ligne, ont été
placées, principalement sur des sites
d’actualités. Quelques clics sur le site
Web de la campagne vous permettent en outre de découvrir les agents
polluants qui accompagnent votre
vie quotidienne, leurs effets sur votre
santé et la façon la plus simple et la
plus efficace de les éviter.
L’un des principaux
facteurs négatifs est
le manque de ventilation. La solution ?
Ouvrir les fenêtres. De
préférence dix minutes par jour à deux
reprises ! Le froid et la
pluie ne doivent pas
être des excuses
Cette campagne a été récompensée en 2010 du prix PAMPA de la
meilleure campagne publique !
(Les PAMPA sont les Public Authority Magazine Print Awards, décernés par la Fédération des Magazines belges)
Nous nous sommes appuyés sur différents canaux
de communication pour
toucher, dans leur environnement même, les personnes appartenant au groupe
cible que nous avons
fixé (les responsables des
achats de produits d’entretien et de bricolage).
Yvette Meganck
Béatrice Best
57
LIFE+
Herlinde Vanhoutte
Attachée Affaires Multilatérales et Stratégiques
LIFE+
Sous la devise ‘Il est possible de faire
plus’, l’Europe cofinance, au travers
du programme Life+, des projets de
pointe en matière d’environnement
et de conservation de la nature. Ces
projets visent à inspirer la politique
générale de gestion de l’environnement et de la nature des États
membres dans différents domaines.
Chaque année, l’Europe lance un appel visant à soumettre des propositions. Chaque État membre dispose
en effet de ses points forts et pour
la Belgique, il s’agit notamment de
l’assainissement du sol.
58
Le SPF en tant que point
de contact à l’échelon
national
En tant que point de contact à l’échelon national, le SPF Santé publique se
charge de l’encadrement de l’introduction des propositions en matière
d’environnement. Une proposition
de projet prend généralement naissance lors de la séance d’information
annuelle du SPF. C’est en effet à cette
occasion que les candidats soumissionnaires prennent connaissance
dans les détails de la façon dont il
convient d’élaborer leurs propositions
de projet. Dans un même temps,
ce rendez-vous est l’occasion idéale
pour les organisations, ONG, entreprises, ... initiatrices d’idées de projet
d’entrer en contact avec le point de
contact national.
La Commission européenne évalue
les propositions de projet qui lui sont
soumises et procède à une sélection.
Les propositions qui obtiennent le
feu vert figurent alors au programme
Life+.
Un tandem Life+ avec
les régions
Des chiffres forts pour
la Belgique
Les administrations fédérales et régionales forment un bon duo dont le
fonctionnement est fluide. Le SPF encadre les projets en matière d’environnement tandis que la Région flamande
encadre les projets belges en matière
de conservation de la nature. Forts de
leur expertise gagnée au fil des ans,
tous deux apportent en outre leur soutien aux soumissionnaires de projets.
La Commission européenne met la
barre très haut en termes d’exigences
à l’égard des propositions de projet,
tant au niveau administratif qu’en
termes de contenu. En 2009, notre
pays a introduit 17 projets dont 16 ont
été acceptés sur le plan administratif.
Sept propositions de projet figuraient
en 2009 au programme Life+, soit un
pourcentage de réussite équivalent à
40 % et supérieur à la moyenne européenne (environ 25 %). Ce résultat
démontre clairement le niveau d’expertise et l’intensité de l’encadrement
dont font preuve les points de contact
nationaux.
Le SPF en tant que lien
fort avec l’Europe
Les points de contact nationaux font
partie du Comité Life+. Ce comité de
gestion du fonds Life+ approuve la sélection des propositions de projet. De
son côté, la Belgique coordonne également l’évaluation des meilleurs projets
environnementaux. Ce « Best of » fait
l’objet d’une publication, mettant ainsi
les projets davantage en lumière. Le
rôle actif que joue la Belgique au sein
du comité de gestion renforce encore
son degré de connaissance du programme.
Herlinde Vanhoutte
59
Planète Nature
Joelle Smeets
Attachée Communication Environnement
www.planetenature.be
Télévision écologique
Planète Nature, un concept de la
RTBF, est une série d’émissions de
télévision et de radio consacrées à
l’écologie et à l’importance de ce
thème. ‘Le jardin extraordinaire’,
une
émission
particulièrement
populaire présentée par Claudine
Brasseur, s’inscrit notamment dans
ces émissions ‘écologiques’.
Biodiversité, énergie et
déchets
Une bonne collaboration, un effet positif
Comment ce concept a-t-il vu le jour ?
La RTBF souhaitait réaliser des émissions de fond autour de thèmes spécifiques dans l’offre télévisuelle écologique. Le SPF Santé publique a apporté
sa contribution avec enthousiasme
et a choisi la biodiversité, l’énergie et
les déchets comme thèmes centraux.
L’émission consacrée à la biodiversité
a été diffusée en 2008, les deux autres
en 2009.
L’effet des émissions a été immédiat. Après l’émission consacrée
à la biodiversité, de nombreux
­téléspectateurs ont appelé le call
center pour obtenir la publication
gratuite sur la biodiversité. Au lendemain du programme sur l’énergie, la fréquentation du site Web
www.energivores.be présenté lors
de l’émission est montée en flèche.
Chaque émission dure environ
deux heures et se compose d’une
quinzaine de petits reportages. Le
format est celui d’un talkshow :
la présentation est assurée par un(e)
journaliste ou une personnalité de
la télévision qui accueille une panoplie amusante de visages connus et
d’experts. Ils abordent le thème du
jour sur le ton du divertissement.
Ces entretiens sont entrecoupés de
reportages et d’autres intermèdes.
60
Planète Nature est
l’occasion idéale de partager notre vision, notre
agenda et notre approche
avec le grand public et de
l’encourager à apporter
sa pierre à l’édifice. Nos
experts entrent en scène
dans certains reportages.
Dans l’émission consacrée aux déchets, par
exemple, nos contrôleurs
sont apparus à l’écran
lors de la vérification des
camions sur l’autoroute.
Dans le cadre de l’émission sur la biodiversité,
il a notamment été question de la jussie à grandes fleurs, une plante
aquatique brésilienne qui
menace de perturber notre équilibre écologique.
C’est la première fois que le SPF
Santé publique collabore à un tel
projet. C’est une bonne manière
de nous faire connaître auprès du
grand public. Nous le touchons
par le biais de canaux populaires.
Et en abordant des sujets tout
droit sortis de l’environnement
personnel de nos concitoyens,
nous délivrons le message suivant
en toute franchise : ‘Respecter
l’environnement ne doit pas nécessairement coûter cher. Il existe
de petits gestes que nous pouvons
tous accomplir. Dix millions de
Belges peuvent faire ensemble la
différence.
Depuis peu, nous collaborons
également avec la VRT qui réalisera notamment un documentaire
sur la biodiversité et le diffusera à
l’automne 2010 sur Canvas.
Joelle Smeets
61
Zones maritimes protégées dans
notre mer du Nord
Geert Raeymaekers
Expert Milieu Marin
Naomi Oste
Collaborateur Projet
La Mer du Nord belge regorge d’activités : pêche, navigation, extraction
de gaz, de sable et de gravier, câbles
de communication, énergie éolienne,
tourisme, etc. À côté de ces activités,
notre Mer du Nord abrite de nombreuses richesses naturelles. Elle est
une source de vie vulnérable. L’utilisation intensive des ressources de la
Mer du Nord représente une contrainte importante pour le milieu marin et
la biodiversité en mer et à la surface
de la mer. Pour cette raison, la Mer du
Nord mérite notre protection !
De quatre petites
zones…
En 2005 déjà, les autorités belges ont
défini quatre zones maritimes protégées dans la zone côtière. Ces zones
doivent offrir un abri sécurisé à des
espèces menacées d’oiseaux marins
et de mammifères marins (comme le
marsouin) et à des biotopes de banc
de sable menacés. Les plans politiques
pour ces zones ont été approuvés le
25 juillet 2009. Mais dans l’intervalle,
la Commission européenne souhaite
étendre le volet maritime du réseau
des zones protégées en Europe (le réseau Natura 2000).
…à une proposition de
zone maritime protégée bien plus vaste
Sous l’égide du SPF, l’Institut royal
des Sciences naturelles de Belgique a
mené en collaboration avec l’Université de Gand, l’Institut flamand de recherche naturelle et forestière (INBO)
et l’Institut flamand de recherche
agricole et piscicole (ILVO) une étude
consacrée à l’extension de la zone Na-
62
tura 2000 dans le but de protéger les
hauts lieux de diversité marine. Cette
étude a débouché sur la proposition
de relier une zone à la zone protégée
du Trapegeer-Stroombank. La zone
en question couvre environ 30 % de
la Mer du Nord située en Belgique et
inclut nos principaux bancs de sable
et de gravier.
Soutien scientifique et
social
Réconcilier les valeurs naturelles avec
les nombreuses activités menées en
Mer du Nord et à la surface de la mer
nécessite une collaboration avec l’ensemble des partenaires, des organisations et des entreprises actifs sur le
terrain.
Pour le service Milieu Marin, il était
essentiel d’impliquer le plus tôt possible l’ensemble des éventuelles parties
prenantes dans le processus. La collaboration joue également un rôle prépondérant pour la mise en œuvre de
mesures concrètes dans cette zone.
Concrètement ?
Prenons l’exemple des
techniques de pêche
adaptées
La plupart des pêcheurs dans la
partie belge de la Mer du Nord
utilisent la technique de la pêche
au chalut à perches. Une traîne
est en effet tirée dans le fond de
la mer. Il s’agit traditionnellement
de la technique la plus appliquée
pour attraper la crevette, la sole,
la plie, la raie et d’autres espèces
qui vivent juste au-dessus du fond
de la mer. Inconvénient ? Le chalut à perches laboure littéralement
le fond de la mer et détruit ainsi
une faune et une flore aquatiques
spécifiques. Pour pouvoir protéger les habitats de fond de mer,
il est important de développer et
de promouvoir des techniques de
pêche alternatives. L’engagement
du secteur de la pêche est plus que
nécessaire.
Geert Raeymaekers
63
REACH
Frédéric Denauw
Coordinator Actions MSCA
Karen Van Malderen
Coordinatrice dossiers REACH
REACH, le nouveau règlement européen en matière de produits chimiques, est entré en vigueur le 1er juin
2007. REACH signifie enregistrement (et restriction), évaluation et
autorisation des produits chimiques.
L’objectif de ce nouveau règlement
consiste à améliorer la connaissance
des risques liés aux produits chimiques pour en garantir une utilisation
la plus sécurisée qui soit. Pensez
notamment aux risques liés aux catastrophes chimiques, aux incendies,
aux dommages de santé, etc. Parallèlement, REACH encourage l’innovation dans l’industrie chimique.
64
Partout, même dans
notre corps
Les substances chimiques sont présentes dans d’innombrables produits
de consommation destinés à une utilisation quotidienne : détergents, matériaux de construction, textile, jouets,
appareils, produits alimentaires, etc.
Elles sont également présentes dans
l’air, l’eau et le sol. Et elles s’accumulent dans le corps humain. Les effets
de ces cocktails de substances chimiques dans notre corps ne sont pas encore totalement connus.
Des millions de tonnes
de produits chimiques
aux propriétés inconnues
Au niveau mondial, la production de
substances chimiques a augmenté
pour passer de 7 millions de tonnes
en 1950 à 400 millions de tonnes
aujourd’hui. Cette production croît
encore. Jusqu’à présent, les autorités
devaient prouver que certains produits entraînaient des risques pour
l’environnement et pour la santé.
Et vu qu’elles ne disposaient pas des
moyens suffisants pour effectuer
un travail efficace, la plupart de ces
substances n’ont pas fait l’objet d’une
analyse avant leur commercialisation.
Ces 10 dernières années, l’Union
européenne a procédé à l’analyse d’à
peine 1 % des produits chimiques.
Mais 70 % des substances analysées
se sont avérées dangereuses.
‘No data, no market’ :
une nouvelle ère pour
l’industrie chimique
européenne
La réglementation REACH contraint
aujourd’hui les entrepreneurs à
prouver eux-mêmes qu’un produit
chimique offre une sécurité suffisante, avant qu’ils ne soient autorisés à le commercialiser.
Les entreprises doivent informer
l’ECHA (l’Agence européenne des
produits chimiques) par le biais
d’un dossier d’enregistrement de
chaque substance qu’elles souhaitent produire ou importer en
quantités supérieures à une tonne
par an. Vu le nombre colossal de
produits existants, l’enregistrement se déroule par étapes successives, dont la première (les volumes
les plus élevés et les produits dangereux) s’achèvera le 1er décembre
2010. D’ici 2018, 30 000 produits
devront être enregistrés et testés.
Les entreprises belges ont introduit
en 2009 pas moins de 71 dossiers
d’enregistrement. La Belgique occupe ainsi la 5me place en Europe.
REACH sur le territoire
belge
Le SPF participe activement aux activités de l’ECHA et assure le suivi des
dossiers d’enregistrement. En 2009,
nous avons également préparé l’identification des produits susceptibles
d’engendrer des risques. Enfin, notre SPF collabore à la politique européenne en matière de répartition et
de classification des produits et à la
révision de la législation.
Frédéric Denauw
65
Inspection fédérale de l’environnement
Robert Martens
Chef de service Inspection Environnementale
L’inspection
de
l’environnement
contrôle le respect des normes de
produits et constate les infractions,
sanctionne le cas échéant mais assure aussi un rôle d’information
auprès de nombreux secteurs. Chaque année, un plan d’inspection est
établi en étroite concertation avec
les services politiques. Ce plan tient
compte des éventuels risques émanant des produits pour la santé publique et l’environnement.
Le service inspection se compose de
trois unités :
1. Le service d’inspection visite les entreprises qui commercialisent des
préparations ou produits dangereux. En 2009, le service a également lancé dans différents secteurs
industriels une campagne autour
de thèmes tels que les détergents,
l’indication CO2 pour les véhicules,
les produits de construction, les
aérosols et les produits chimiques
destinés aux piscines.
Le service d’inspection participe à
différents réseaux de maintien au
niveau européen qui notamment
s’attellent à l’uniformisation des
procédures de contrôle pour les
produits chimiques. Au niveau belge, le service collabore avec d’autres
services publics fédéraux et avec les
régions (par exemple REACH).
2. Le service contrôle les agréments
de nouveaux biocides et pesticides
destinés à une utilisation non agricole. En outre, le service visite les
entreprises qui commercialisent ou
utilisent des biocides ou pesticides.
3. Le contrôle des véhicules ainsi que
des documents et chargements
dans nos ports s’inscrit dans la lutte
contre le transit illégal de déchets
par notre pays.
Robert Martens
66
AlterIAS: transition vers
des espèces aborigènes
Sabine Wallens
Attachée Affaires Multilatérales et Stratégiques
Les plantes invasives sont des plan-
sur une liste noire et les plantes qui
tes exotiques qui ont la particularité
exercent un ‘impact négatif présu-
de se propager très facilement et
mé’ figurent, quant à elles, sur une
d’évincer ainsi les espèces de plan-
liste de surveillance.
tes aborigènes. Les animaux dont la
survie dépend de ces plantes abori-
Une large portée
gènes souffrent donc eux aussi de
À qui la campagne AlterIAS s’adresset-elle ? À la fois aux secteurs professionnels (horticulteurs, arboriculteurs,
architectes de jardin et paysagistes, jardineries, écoles d’horticulture et gestionnaires d’espaces verts publics) et
au grand public. Les moyens de communication incluent un vaste champ
d’application : site Web, séances d’information et reportages TV et radio en
passant par la réalisation d’un DVD,
des articles publiés dans des journaux
et revues, des brochures, des affiches,
des participations à des événements
horticoles, etc.
cette menace. Il s’avère même que
certaines plantes invasives sont nocives pour notre santé. L’invasion
biologique met la biodiversité sous
pression.
‘AlterIAS’ (IAS signifie ‘Invasive Alien
Species’) est une campagne de sensibilisation qui délivre un message
clair : évitez les plantes invasives dans
les jardins et parcs ainsi que le long
des routes et cours d’eau. Optez de
préférence pour une alternative aborigène qui n’exerce aucune influence
néfaste sur l’environnement.
Les plantes exotiques qui exercent
un ‘impact négatif avéré’ figurent
Une amorce en 2009, le
signal de départ le 1er
janvier 2010
Différents secteurs (horticulture, aménagement de jardins, espaces verts
publics et privés) ont étroitement collaboré au lancement du projet. Cette
collaboration est nécessaire pour se
fixer des objectifs réalistes et évaluer le
plus précisément possible le besoin en
termes d’informations concrètes. Au
terme d’une campagne d’information
générale, la seconde phase a déterminé et divulgué les directives pratiques.
Un élément important en la matière
est l’identification d’alternatives valables pour chaque plante invasive. La
campagne s’adresse également aux
écoles. Elle se clôturera fin 2013.
Un projet de sensibilisation pour toute la
Belgique
AlterIAS est un projet Life+ mené sous
l’égide de l’Université de Liège-Gembloux. Le Centre expérimental flamand
pour les plantes ornementales et le Centre technique horticole de Gembloux
collaborent à ce projet. Le SPF assure le
soutien sur le plan technique et administratif. L’Europe ainsi que les autorités
fédérales et régionales assurent conjointement le volet financier du projet.
Sabine Wallens
Un vaste projet de communication autour des
plantes invasives pour toute la Belgique en collaboration avec chaque région :
c’est une première !
67
Sommet de Copenhague sur
le changement climatique
Peter Wittoeck
Chef de service Changements Climatiques
www.climat.be
www.energivores.be
De Kyoto à Copenhague
Dans le Protocole de Kyoto (1997),
les pays industrialisés s’engagent
à réduire, entre 2008 et 2012, leurs
émissions de gaz à effet de serre de
cinq pour cent en moyenne par rapport au niveau de 1990. Chaque pays
se voit ainsi attribuer des objectifs de
réduction contraignants – L’objectif
de la Belgique est fixé à -7,5%.
Mais qu’en sera-t-il après 2012 ?
Cette interrogation figurait au centre des débats lors du Sommet de
Copenhague sur le changement climatique : se mettre en quête d’un
nouvel accord climatique à l’échelle
mondiale.
68
Copenhague : un défi
majeur
Ou comment limiter le réchauffement
de la planète à une hausse maximale
de 2°C ? Comment réduire les émissions de CO2 à l’échelle planétaire
d’au moins 50 % d’ici 2050 par rapport à 1990 ? Comment unir 190 pays
autour d’un accord visant à déployer
de nombreux efforts en faveur de la
réduction, à une époque où les émissions ne cessent d’augmenter partout
dans le monde ? Comment et dans
quelle mesure les pays développés
peuvent-ils apporter leur soutien aux
pays en voie de développement sur
les plans financier et technologique ?
Les économies émergentes ont-elles
également un rôle à jouer dans la problématique du climat ? Quelle est la
position adoptée par les États-Unis ?
L’immensité et la complexité des défis
à relever lors du Somment de Copenhague sur le changement climatique
ne faisaient aucun doute.
Copenhague : une étape
sur la route, pas une
destination finale
La délégation belge à Copenhague se
composait d’environ 130 personnes.
Au tableau central, une équipe Climat
parfaitement rodée, composée de collaborateurs du Service Changements
Climatiques ainsi que d’autres départements concernés aux niveaux fédéral
et régional, en plus de représentants
de la société civile. Durant la seconde
semaine du sommet, pas moins de
6 ministres et secrétaires d’État (en
charge du climat, de l’environnement,
de la politique de coopération et de la
fiscalité environnementale) ainsi que
le Premier ministre sont venus renforcer la délégation.
Les négociations menées lors du
sommet ont été particulièrement rudes. Malgré les efforts fournis, le Protocole de Kyoto n’a pas accouché de
son successeur tant espéré. Toutefois,
aux dernières heures du sommet, un
groupe restreint de chefs d’État et de
Gouvernement a conclu le ‘Copen-
hagen Accord’. De nombreux pays
ont depuis approuvé cet accord, sans
toutefois rallier l’ensemble des États
membres des Nations Unies. Les esprits se tournent déjà vers le prochain
sommet organisé à Cancún, au Mexique, dans la perspective d’arriver à
un accord juridique contraignant qui
nécessite l’approbation formelle de
l’ensemble des pays.
Le Service Changements Climatiques
se prépare donc à reprendre le débat
‘post-2012’ à cette occasion, cette fois
dans le cadre de la présidence belge
de l’Union européenne.
Le changement climatique en Belgique
La Cinquième Communication Nationale à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques a dressé, fin 2009, un bilan
exhaustif de tous les aspects relatifs
au climat en Belgique : émissions de
gaz à effet de serre, impact de la politique, recherche et développement,
financement, sensibilisation, etc.
Le Plan national Climat 2009-2012
traduit l’objectif de Kyoto en politique
et mesures concrètes. Ainsi, le Service
Changements Climatiques acquiert
pour le compte des autorités fédérales
12,2 millions de droits d’émission durables et gère le registre dans lequel
sont répertoriées électroniquement
toutes les transactions impliquant
des droits d’émission. La Belgique va,
quoi qu’il en soit, atteindre son objectif Kyoto.
Comité de Coordination de la Politique
Internationale de
l’Environnement
(CCPIE)
En Belgique, les compétences en
matière d’environnement sont réparties entre les autorités fédérales et les régions. C’est pour cette
raison que le Comité de Coordination de la Politique Internationale de l’Environnement (CCPIE)
a été érigé en 1995. Ce comité se
compose de représentants de l’ensemble des autorités fédérales et
régionales, qui jouent un rôle pertinent dans ce domaine (environnement, affaires étrangères, collaboration au développement, etc.).
L’exploitation de leurs connaissances et de leur expertise porte ses
fruits à deux niveaux : d’une part
en transposant de façon cohérente la législation internationale
au niveau national, d’autre part en
abordant les thèmes de l’environnement et du changement climatique d’une seule et même voix claire et forte au niveau de la Belgique
lors de forums internationaux. Sur
ce dernier point, il existe d’ailleurs
un groupe de travail spécifique au
sein du CCPIE. En outre, le CCPIE
et ses groupes de travail organisent régulièrement des consultations avec les ‘parties prenantes’
de la politique en Belgique.
Le climat est un thème international par excellence. Le Service
Changements Climatiques joue
un rôle de continuité dans ce
­domaine :
• La coordination à partir
d’un seul et même point de
vue fondé au niveau de la
­Belgique. Les stratégies politiques menées tant au niveau
fédéral qu’au niveau régional
s’accordent harmonieusement
avec l’expertise scientifique
au sein des administrations
concernées, mais ce thème
reste néanmoins un défi
­politique de taille.
• La défense de ce point de vue
belge dans le cadre de forums
européens et internationaux,
comme à Copenhague.
Peter Wittoeck
69
Consolidation de serveur
Nick Marly
Directeur du service d’encadrement ICT
Un support ICT assuré
Différents protagonistes internes et
externes utilisent les systèmes et
l’infrastructure du SPF Santé publique. Ces systèmes sont utilisés de
façon intensive pour toute une série d’applications comme l’intranet,
l’Internet, les enregistrements, le
contrôle de l’absentéisme, les rapports et analyses et la gestion de
dossiers ainsi que pour les applications de communication et Office
courantes comme la correspondance
par e-mail et le stockage. En 2009, un
renouvellement de l’infrastructure
du serveur s’est imposé. Le service
Technologie de l’Information et de la
Communication (ICT) a assuré cette
tâche avec brio.
72
Il était devenu urgent de procéder à
un upgrade des serveurs – d’évoluer
vers un environnement plus structuré
avec une limite claire entre le développement, le test et la production
d’une part et les applications et les bases de données d’autre part – en vue
de pouvoir assurer une business continuity. En cas de crash, le système doit
être à nouveau disponible en ligne le
plus rapidement possible. Certains
services et projets peuvent capoter
en l’absence de leurs applications, ne
fût-ce qu’une seule journée. Si l’ICT
rend l’âme, quelque 1 500 personnes
se retrouvent sans travail.
Des applications ICT
indispensables au bon
fonctionnement
Des éléments indispensables au bon
fonctionnement des différents services sont les applications Office, les
applications pour la gestion des institutions de soins et professions médicales, pour la gestion des pesticides
et biocides, le système RH Debohra
du SPF, les enregistrements et calculs
destinés au financement des hôpitaux
sans oublier les rapports et analyses
de données dans le cadre de prestations de soins de qualité.
Simple, flexible et sûr
Une infrastructure facile à gérer et
aisément modulable par l’ajout d’éléments. Dans le cadre du principe de
business continuity, toute une série
de nouvelles possibilités ont déjà été
prévues et le terrain a été préparé
pour accueillir un plan de continuité
mûrement réfléchi et rentable avec
une infrastructure correspondante.
Avec ce système pratique et fiable, nous
voulons offrir une sécurité à nos différents
services et clients
externes.
Nick Marly
e-HR
Hans Woestenborghs
Chef de service Gestion de Clients Personnel et Organisation
Veerle Huysentruyt
Directeur a.i. du service d’encadrement Personnel et Organisation
Simple, automatique et
intégré
est le second pilier du système e-HR.
Le système e-HR permet d’automati-
2009 pour que les collaborateurs
ser l’ensemble des tâches habituelles
puissent aussi introduire leurs de-
et des transactions administratives
mandes de congés par ce biais.
dont se charge un service d’encadrement P&O. Ce système est effectivement très pratique. DeBOHRA, le
premier pilier sous-tendant le système e-HR, a vu le jour en 2007. Il s’agit
d’un système central qui permet à
chaque collaborateur du SPF Santé
publique d’actualiser et de consulter
lui-même des éléments de son dossier personnel. Par le biais de DeBOHRA, les collaborateurs ont la possibilité d’introduire une demande de
formation ou d’interruption de carrière, d’adapter leurs données personnelles, etc. Pronet, le programme
qui répertorie les horaires de travail,
Ce programme a été renouvelé fin
Automatiser la paperasserie administrative
équivaut à créer de
« l’espace vital »
Dès que les collaborateurs du SPF
se familiarisent avec ce nouveau système e-HR, il reste au service d’encadrement P&O du champ libre pour
se concentrer exclusivement sur ses
tâches clés : les lignes stratégiques
de la gestion du personnel. Pensez à
la gestion des compétences, au coaching, au recrutement et à la sélection, à l’accompagnement de carrière
et au « travail sur mesure » pour chaque client.
Un nouvel état d’esprit :
votre carrière entre
vos mains
Pour les collaborateurs du SPF, DeBOHRA est synonyme de « self-service ». Dorénavant, chaque collaborateur est responsable à titre personnel
de l’exactitude et de l’actualisation
des données figurant dans son dossier personnel. Mais cela ne s’arrête
pas là : il se voit également offrir la
possibilité de donner une orientation
personnelle à sa carrière dans les domaines de la formation, du système
de travail, etc. Ainsi, le nombre de
questions et de problèmes transmis
au service du personnel diminue.
Les managers de ligne se voient
confier davantage de responsabilités dans la politique du personnel.
Développement durable
e-HR augmente l’efficacité. Le système permet de gagner du temps,
mais aussi d’économiser du papier.
Par le biais de l’e-organigramme, par
exemple, vous savez du premier coup
d’œil qui travaille pour quel service,
dans quel bureau, vous découvrez
les données de contact des différents
collaborateurs, etc.
Un rôle de pionnier au
niveau des autorités
fédérales
A l’heure actuelle, aucun autre service public fédéral ne dispose d’un système comparable au système e-HR.
2009 fut l’année durant laquelle le
SPF a assumé pleinement son rôle
de pionnier pour les autres services
publics. Le SPF a ainsi organisé une
journée d’étude dans le but de déterminer l’impact exercé par l’introduction du « système DeBOHRA » sur
les autres services publics fédéraux.
Formation au système
e-HR
Des séances d’information organisées en 2007 ont permis à tous les
employés du SPF de se familiariser
avec l’utilisation correcte du système
e-HR. Durant le trajet d’intégration
de 10 jours destiné aux nouveaux
employés, une journée entière est
consacrée à la formation au système
e-HR. Le film promotionnel « Going
for excellence » met en avant l’utilisation du système e-HR à l’attention
de membres du personnel potentiels.
Des séances de rafraîchissement des
connaissances et d’information supplémentaires sont également prévues
au cours des prochaines années.
Le « Q » de qualité
L’exactitude des données introduites
est analysée de manière automatique
par un baromètre de qualité. Le SPF
enregistre un score de 99 % en la
matière. Le SPF accorde ici aussi une
attention toute particulière à la qualité. Le système e-HR est en outre un
processus qui s’inscrit dans la continuité : des améliorations sont apportées en permanence. L’automatisation des cercles de développement et
de la gestion des compétences occupera une position centrale durant les
prochaines années.
73
ENQUÊTE DE SATISFACTION
Hans Woestenborghs
Chef de service Gestion de Clients Personnel et Organisation
Veerle Huysentruyt
Directeur a.i. du service d’encadrement Personnel et Organisation
Êtes-vous confiant
lorsque vous ouvrez la
porte de votre bureau ?
Le SPF est-il bien huilé ? Et comment améliorer la situation dans les
domaines où ce n’est pas le cas ?
Nous sommes en février 2009. L’enquête de satisfaction menée auprès
des collaborateurs du SPF fait suite à
l’enquête de 2006 et au plan d’action
de 2008. Un premier élément positif :
par rapport à 2006, l’enquête compte
8 % de participants de plus. En outre,
90 % des collaborateurs estiment
que l’enquête doit être réitérée chaque année ou tous les deux ans.
Les questions
L’enquête de satisfaction est un instrument de mesure développé par le
SPF Personnel et Organisation (SPF
P&O) destiné à toutes les institutions
fédérales. Notre comité de direction
a approuvé les questions initiales
auxquelles sont venues se greffer dix
questions spécifiques à notre SPF. Les
participants ont pu répondre aux différentes questions par voie électronique ou sur papier.
La plupart des sujets ont été présentés sous la forme d’une affirmation
d’après laquelle les personnes interrogées ont dû manifester leur accord
ou leur désaccord dans une large ou
moindre mesure. Les collaborateurs
ont en outre reçu la possibilité d’indiquer les actions prioritaires à entreprendre en termes d’amélioration et
de soumettre leurs propres suggestions dans ce domaine.
Les réponses : une évolution positive
L’enquête de satisfaction version 2009
se clôt sur un résultat de 5,98/10 et
74
enregistre ainsi un score légèrement
supérieur à 2006 (5,68/10). Les domaines « Relations interpersonnelles » et
« Contenu de la fonction » enregistrent
les scores les plus élevés avec respectivement 6,94/10 et 6,89/10. Les domaines « Carrière » et « Communication »
obtiennent les scores les plus faibles,
respectivement 5,19/10 et 5,20/10.
Le service d’encadrement P&O a
immédiatement mis en relation les
résultats à certaines actions à mener pour aboutir à une amélioration.
L’organigramme du service d’encadrement a été totalement revu dans le
but d’aboutir à une approche davantage orientée vers le client. Les collaborateurs peuvent aujourd’hui s’adresser
à un « guichet unique » pour toutes
les questions relatives à leur carrière
et au dossier du personnel.
Et maintenant : le
travail se poursuit
Le plan d’action 2008 a été réalisé à environ 80 %. L’évaluation du plan d’action 2008 et les résultats de l’enquête
menée en 2009 ont abouti à l’élabora-
tion de nouvelles actions pour 2010.
Les domaines d’action du premier
plan restent en grande partie identiques. Il s’agit de la transparence des
carrières, de la gestion de la qualité, de
la gestion des connaissances, du télétravail et de la culture d’organisation.
En plus des actions globales destinées
à l’ensemble du SPF, des actions ont
également été déterminées par département.
Le télétravail est l’un des points
du plan d’action 2008. À ce jour,
un groupe pilote composé de
80 ­télétravailleurs a déjà été élargi
à 160 télétravailleurs.
L’enquête promeut
une culture d’amélioration et encourage la
responsabilité de chaque agent à cet égard.
L’enquête ne sonde
pas seulement le degré de satisfaction
des collaborateurs,
mais s’enquiert aussi
de leurs idées en termes d’amélioration.
Ils se voient ainsi
confier une partie du
fonctionnement de
l’organisation. Cette
approche accroît l’implication des collaborateurs et la dynamique de l’organisation.
Hans Woestenborghs
Veerle Huysentruyt
75
Fedcom
Ingrid De Cooman
Chef de service Management office Budget et Contrôle de gestion - Logistique
Notre SPF : pilote pour
l’ambitieux projet Fedcom
Fedcom est un projet ambitieux qui
vise à rendre la gestion financière
des autorités fédérales plus transparente. Ce projet s’articule autour
d’une nouvelle application informatique (SAP) grâce à laquelle l’ensemble
des services publics pourront à terme dresser rapidement et facilement
la carte de leurs transactions financières. Grâce à la gestion centralisée
de ces données, il sera possible, à
l’avenir, d’assurer un suivi minutieux
de chaque action, de son ébauche
à sa réalisation. Cette modernisation était nécessaire pour mettre la
comptabilité fédérale en conformité
avec les exigences de la législation
belge et européenne en matière de
normes comptables.
76
Le Service public fédéral Budget et
Contrôle de la Gestion (SPF B&CG)
est aux commandes de l’ensemble de
ce projet. Notre SPF a été choisi, avec
les quatre SPF horizontaux, en tant
que pilote pour l’implémentation du
nouveau système. Dès son lancement
en septembre 2007, Fedcom a posé
d’énormes défis à notre SPF. L’année
2008 a été entièrement placée sous
le signe du développement et du test
des processus. Le 1er janvier 2009, le
jour de l’entrée en vigueur de la nouvelle législation en matière de comptabilité, a marqué le signal de départ
du « go-live ».
D’ici 2012, toutes les administrations
fédérales devront marcher sur nos
traces.
Au terme du projet, les autorités fédérales dans leur ensemble disposeront
d’un système de comptabilité en trois
volets : une comptabilité budgétaire,
une comptabilité générale et une
comptabilité analytique.
Rien ne sera plus pareil !
Participer à l’initiation d’une grande
révolution au sein des finances publiques… Un défi que le SPF se devait
de relever ! Le Service d’encadrement
Budget et Contrôle de la GestionLogistique, totalement soutenu dans
sa tâche par le management, a immédiatement appuyé le projet.
Un groupe de projet a été mis sur pied
pour préparer le nouveau système. Ce
groupe était composé d’un chef de projet, de responsables de la gestion du
changement et de la gestion des données clients et fournisseurs, ainsi que
d’un groupe d’utilisateurs clés extrêmement motivés. La gestion du changement ou « change management »
n’était pas un luxe superflu : Fedcom
a en effet généré de nouveaux processus de travail informatisés qui ont eu
un impact de taille sur l’organisation
des services. Afin de motiver toutes les
personnes impliquées à l’intérêt d’utiliser le système Fedcom, une communication sur l’importance du projet et
de l’engagement de chacun a été mise
en place à intervalles réguliers.
Certains utilisateurs clés ont suivi
une formation « Train the trainer »
au SPF B&CG. Lors d’une trentaine
de journées de formation organisées
en 2008, ils ont transmis les connaissances acquises à leurs collègues sur
leur lieu de travail : les membres du
service d’encadrement, les chefs de
service, les correspondants budgétaires et les comptables. Malgré son
caractère assez novateur, la démarche
consistant à assurer la formation par
d’autres employés fut très appréciée et
particulièrement efficace. Aujourd’hui
encore, nos formateurs sont régulièrement sollicités.
De sa propre initiative, le service d’encadrement a organisé dès 2009 différentes séances d’information destinées aux directeurs d’encadrement
d’autres services publics fédéraux.
Collaborateurs et management agissent de
concert
La réussite de Fedcom n’aurait pas
été possible sans l’enthousiasme et
l’engagement des collaborateurs du
service d’encadrement, ni sans le soutien total du management. La mise
en œuvre du projet Fedcom a nécessité une charge de travail supplémentaire et une bonne dose de créativité.
Aujourd’hui, Fedcom est implémenté
au sein de notre SPF. La plupart des
maladies de jeunesse sont de l’histoire ancienne, mais le combat n’est
pas encore gagné... L’amélioration de
la qualité, la découverte quotidienne
de nouvelles fonctionnalités, les nouvelles transactions, etc. Il reste du
chemin à parcourir.
Ingrid De Cooman
77
EMAS
Fabrice Dehoux
Chef de cellule Patrimoine Immobilier
Le SPF Santé publique se fixe des
exigences strictes en matière de politique environnementale. Avec l’introduction du Système de gestion
environnementale, le SPF ambitionne l’obtention de l’enregistrement
EMAS. EMAS est une réglementation
européenne dont l’abréviation signifie Environmental Management and
Audit Scheme.
EMAS contribue à améliorer en permanence
les prestations environnementales
En 2007, le SPF a analysé pour la première fois l’impact de ses activités sur
l’environnement. Chaque année, cette
analyse fait l’objet d’une actualisation.
Nous dressons tout d’abord la carte
de la situation actuelle par thème.
Ensuite entrent en ligne de compte
les mesures d’application nécessaires
pour atteindre, à terme, certains objectifs spécifiques.
Les principales actions
du SPF Santé publique
par thème :
• Économiser l’énergie signifie diminuer la consommation de gaz,
d’électricité et de carburant ou de
kérosène. Ceci implique une utilisation plus rationnelle des systèmes de chauffage et de conditionnement d’air, des ordinateurs, des
photocopieuses et de l’éclairage,
ainsi qu’un choix plus judicieux des
moyens de transport. Des mesures
78
•
•
•
•
simples, adoptées par l’ensemble
des collaborateurs, aboutissent à
de bons résultats : des appareils
qui se règlent plus rapidement
en mode veille, des dominos de
raccordement électrique munis d’un interrupteur pour éviter
la consommation résiduelle, la
« journée gros pull » organisée
chaque année, etc.
La Régie des Bâtiments veille à éviter tout gaspillage d’eau en adaptant les robinets et en installant des
boutons-poussoirs doubles dans
les toilettes.
Le SPF agit préventivement, trie
et recycle ses déchets. Ainsi, les
gobelets en plastique sont remplacés par des tasses et des verres. Les
GSM et cartouches provenant des
imprimantes et photocopieuses
sont recyclés.
Le SPF opte pour du matériel de
bureau écologique et pour des
produits d’hygiène respectueux de
l’environnement.
Des collaborateurs en meilleure
forme ! Grâce à la mise en place du
plan de transport, le SPF encourage ses collaborateurs à prendre
leur vélo pour se déplacer du domicile au travail et pour les déplacements de service.
En 2010, le SPF Santé publique a obtenu
la certification EMAS.
Le SPF a compensé
228,14 tonnes d’émissions de CO2 en 2009
539 voyages de service en avion ont
été enregistrés en 2008. Le SPF a
compensé les émissions de CO2
générées par ces voyages en achetant des crédits carbone. Le SPF
finance ainsi des projets visant à
produire de l’énergie renouvelable ou à diminuer les émissions
de CO2. Grâce à ces projets, il est
possible de réduire autre part la
même quantité de gaz à effet de
serre résultant des voyages de service en avion.
La charte du collaborateur écologique :
un appel à tous les
collaborateurs !
Fabrice Dehoux
Des séances d’information et des
mémos de rappels postés sur l’intranet, affichés sur écrans LCD,
etc. sont de première importance
pour inciter les collaborateurs à
contribuer à l’amélioration des
prestations environnementales.
1. J’éteins la lumière dès que je
quitte un local.
2. J’éteins mon ordinateur tous
les soirs.
3. Je n’imprime pas d’office tous
les documents.
4. J’utilise l’envers de mes vieux
documents comme feuilles de
brouillon ou comme carnets
de notes.
5. Je photocopie et j’imprime le
plus possible en mode rectoverso et en noir et blanc.
6. J’évite d’utiliser plusieurs tasses ou verres dans la journée.
7. J’emporte ma collation ou mon
repas de midi dans une boîte
réutilisable. Je n’utilise pas de
papier aluminium.
8. Je trie mes déchets.
9. Je viens travailler à pied, à vélo
ou en transport en commun.
10.Je signale toute fuite d’eau dans
la cuisine ou les toilettes, aussi
minime me paraisse-t-elle.
79
Chiffres
Chiffres
PRÉVENTION ET PROTECTION AU TRAVAIL
Prévention de la violence et du harcèlement moral ou sexuel
Harcèlement moral
14
Harcèlement sexuel
2
Conflit avec le supérieur
Conflit avec un collègue
Problèmes psychiques
Alcoolisme
Epuisement professionnel / stress / dépression
13
7
20
5
9
Problèmes avec P&O
11
Problèmes avec management
8
Diversité
1
Formation
82
Evacuation steward
20
Lutte contre l’incendie
19
Cours de base en secourisme d’entreprise
12
Recyclages en secourisme d’entreprise
80
La manutention – le bon usage du dos (groupe cible : les femmes de
ménage, les ouvriers, …)
15
PERSONNEL
Mouvements
Niveau
Flux entrant
146
1
19
Flux sortant
111
A
597
B
159
C
284
D
254
M
6
Langue
Nl
698
Fr
619
De
2
Statut
Répartition par service
Organisation des établissements de soins
163
Soins de Santé primaires et Gestion de Crise
158
405
Animal, Végétaux et Alimentation
171
Statutaire
779
Environnement
161
Stagiaire
129
Medex
245
Budget et Contrôle de gestion – Logistique
114
Contractuel
Mandataire
6
Sexe
Femme
784
Homme
535
Technologie de l’Information et de la Communication
31
Personnel et Organisation
60
Services du Président
99
Conseil Supérieur de la Santé
26
Empreva
43
Conseil Fédéral du Développement Durable
Entités génériques (consultants, …)
Service public fédéral de programmation Développement durable
TOTAL
7
29
12
1319
83
Chiffres
INSPECTION
Tabac
ENVIRONNEMENT
Contrôles
Conformité
PV’s
Interdiction vente aux moins de
16 ans
2 931
97%
53
Signaux d’interdiction de fumer
dans les espaces publics
14 037
66%
118
Interdiction de fumer dans les
espaces publics (fumeurs)
9 626
91%
253
585
77%
18
2 200
75%
82
Distributeurs
Interdiction de publicité et de
sponsoring
Bien-être animal
Traitement des plaintes
Contrôles
1 365
Élevages et commerces
Laboratoires d’expérimentation
animale et animaleries
Indentification des chiens
9
587
Procès-verbaux
300
Avertissements
471
Saisies
Animaux saisis
Agréation des éleveurs et des
établissements commerciaux
84
1 834
88
Animaux de rente
823
Petits animaux domestiques
269
Autres animaux
273
581
Contrôles réalisés en 2009
Nombre de
contrôles
Aucune
infraction
Infraction
légère
Infraction
lourde
Infraction
critique
Préparations
et produits
dangereux
1 600 entreprises + inspections dans
le cadre de la
loi Normes
de Produits
66,80%
23,50%
9,20%
0,70%
Biocides et
pesticides
destinés à une
utilisation non
agricole
Plus de 2500
entreprises
73,30%
10%
8,80%
4,50%
Transit de
déchets
24 000
véhicules
dont 3091
transportant
des déchets
80%
17%
1,90%
17%
45 000
documents
portuaires et
1450 unités
physiques
64%
4,90%
4,50%
14,30%
(il a été
question
d’une
interdiction dans
11,8% des
cas)
Medex
Fonctionnaires
En 2009*
- Accidents de travail
48 000 déclarations
- Maladies professionnelles
250 examens
- Pensions anticipées pour raisons médicales
7 000 examens
- Absences pour maladie :
350 000
certificats médicaux
• Contrôles médicaux des absences pour maladie
70 000 contrôles
• Prestations réduites (en tant que trajet de réinté- 3 500 examens
gration et pour cause de maladie chronique)
Personnes privées
– Dans le cadre de la sécurité des transports
• Chauffeurs
18 700 examens
• Pilotes
3 000 examens
• Bateliers
760 examens
– Victimes d’actes de violence intentionnels, victimes
de guerre et victimes militaires en temps de paix
2 400 examens
*chiffres arrondis
85
Chiffres
COMMUNICATION
contact center
86
Appels reçus
16000
Appels
entrés
Appels
traités/
acceptés
Appels
perdus*
janvier
12 696
10 890
1 806
février
10 123
9 085
1 038
mars
11 329
10 265
1 064
avril
8 220
7 663
557
mai
10 578
9 555
1 023
juin
11 565
10 071
1 494
juillet
12 552
10 324
2 228
2000
août
11 593
9 860
1 733
0
septembre
12 318
10 740
1 578
octobre
13 663
10 781
2 882
novembre
13 128
10 254
2 874
décembre
14 750
11 062
3 688
14000
12000
Appels
10000
8000
6000
4000
3000
janv. ‘09 févr. ‘09 mars ‘09 avr. ‘09
mai ‘09
juin ‘09 juill. ‘09 août ‘09 sept. ‘09 oct. ‘09
nov. ‘09 déc. ‘09
Appels perdus*
Appels traités/acceptés
* Appel interrompu par la personne qui appelle
ICT
Interventions
Account
1 010
Mail
1 876
Printer
805
Logiciel
1 689
VPN
799
Postes de travail
1 116
Staging des desktops
et portables
1 300
Demandes d’informations
670
87
Chiffres
CONTRÔLE DU BUDGET ET DE GESTION –
LOGISTIQUE
Bons de commande et factures 88
2009
Nombre de bons
de commande
NOMBRE
de factures
janvier
163
329
février
712
1 469
mars
517
3 166
avril
652
2 203
mai
460
2 105
juin
342
2 511
juillet
423
2 600
août
235
1 976
septembre
373
2 550
octobre
395
2 704
novembre
405
2 205
décembre
821
10 464
TOTAL
5 498
34 282
Enveloppes budgétaires
Envois Postaux
TYPE
CREDIT
D’ENGAGEMENT
CREDIT DE
LIQUIDATION
TYPE
INTERIEUR
EUROPE
HORS
EUROPE
PERSONNEL
72 746 000
72 746 000
PRIOR
3 506
218
351
7 676
121
MISSIONS
201 494 000
192 260 000
NON PRIOR
803 919
FONCTIONNEMENT
204 515 000
69 705 000
FONDS
11 709 000
12 752 000
RECOMMANDE
4 778
CELLULE STRATEGIQUE
2 975 000
2 975 000
TOTAL
493 439 000
350 438 000
RP PRIOR
29 455
656
32
TOTAL
841 658
8 550
504
850 712
89
Chiffres
Missions à l’étranger par service
DG/SE/IS
NOMBRE DE
MISSIONS
NOMBRE DE
MISSIONS
NOMBRE DE
MISSIONS
2007
2008
2009
SDP/SE- SERVICES DU PRESIDENT ET
SERVICES D'ENCADREMENT
95
83
81
DG ETABLISSEMENTS DE SOINS
54
56
104
DG SOINS DE SANTE PRIMAIRES ET
GESTION DE CRISE
74
88
78
DG ANIMAUX, PLANTES ET ALIMENTATION
120
124
130
DG ENVIRONNEMENT
265
297
302
CONSEIL SUPERIEUR DE LA SANTE
28
12
8
MEDEX
4
0
0
CERVA
127
61
118
CERVA - PERSONNALITE JURIDIQUE
16
94
40
ISP - INSTITUT SCIENTIFIQUE DE LA
SANTE PUBLIQUE
157
188
192
ISP - PERSONNALITE JURIDIQUE
39
30
29
CELLULE STRATEGIQUE
TOTAL
1
1 016
Frais de compensation des émissions de CO2 gaz par avion
90
2008
5 343 €
2009
5 478 €
1 033
1 083
Président
Dirk Cuypers
Secrétariat
Service
Communication &
Contact center
Service
traduction
SIPPT
Comité de direction
Personnel et organisation
Veerle Huysentruyt (a.i.)
Direction générale
Organisation
des Étabilissements
de soins
Chris Decoster
Service
juridique
ISP
Johan Peeters
CERVA
Pierre Kerkhofs
BUDGET ET CONTRÔLE DE GESTION – LOGISTIQUe
Georges Leenen
Direction générale
Soins de Santé Primaires
et Gestion de Crise
Direction générale
Animaux, Végétaux
et Alimentation
Relations
Internationales
CSS
Jean Nève
ICT
Nick Marly
Direction générale
Environnement
Administration
de l’Expertise Médicale
Ria Fransis
Michel
Van Hoegaerden
Roland Moreau
Marc De Win (a.i.)
91
Colofon
Coordination
Kristel Fransen
[email protected]
Tous nos remerciements aux collaborateurs qui ont prêté leurs mots
et leurs photos au présent rapport.
Contact
02 524 97 97
[email protected]
www.health.belgium.be
Réalisation
CIBE Communicatie sur mesure du secteur public
www.cibecommunicatie.be
PHOTOGRAPHE
Carl Vandervoort
éditeur responsable
Dr. Dirk Cuypers, Président du Comité de direction
Place Victor Horta 40 boîte 10, 1060 Bruxelles
La version électronique de ce rapport annuel est disponible sur www.health.belgium.be/annualreport
Dit rapport bestaat ook in het Nederlands
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92
Santé publique,
publique,
Santé
Sécurité de
de la
la Chaîne
Chaîne
Sécurité
alimentaire et
et
alimentaire
Environnement
Environnement
D/xxxx/xxxx/xx

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