abu hassan, livret - Circonscription d`Herblay

Transcription

abu hassan, livret - Circonscription d`Herblay
ABU HASSAN, LIVRET
Traduction par Annick Deyris, CPEM
Le CD de référence est Abu Hassan, Deutsche Harmonia Mundi, direction Bruno Weil.
Le livret est issu d’un livre manuscrit de souffleur, Bibliothèque universitaire de Frankfort am Main.
Plage 2
Erzähler
Am Hofe eines Kalifen und seiner Gemahlin
Zobeide lebte Abu-Hassan zusammen mit
Fatime, vordem eine Sklavin, die ihm von
Herrscherpaar als Frau zur Seite gestellt worden
war. Abu Hassan stand in hoher Gunst des
Herrscherpaars und führte so eine lange Zeit ein
unbesorgtes und verschwenderisches Leben. Um
ihre Ausgaben hatten Abu Hassan und Fatime
sich nie gekümmert, doch waren sie bedeutend,
und die Summe der Schulden bald ungeheuer.
Conteur
A la cour d’un calife et de sa femme Zobeide
vivait Abou-Hassan avec Fatime, ancienne esclave
qui lui avait été donnée pour femme par le couple
royal. Abu Hassan avait les faveurs du couple
royal et coulait depuis longtemps une vie fasteuse
et sans soucis. Abou Hassan et Fatime ne
s’étaient jamais soucié de leurs dépenses, ils
vivaient généreusement et le montant de leurs
dettes était colossal.
Plage 3
Szene 1
Abu Hassans Zimmer im Palst des Kalifen. Auf
der einen Seite une Tür, die zu einem Kabinet
führt, oberhalb derselben eine vergitterte
Öffnung, auf der andren Seite ein Fenster. Im
Hintergrunde zwei Divan.
Nr. 1 - Duett
ABU HASSAN
Liebes Weibchen, reiche Wein.
FATIME
Weder weissen noch roten,
Mahomet, Mahomet hat es verboten!
ABU HASSAN
Drum schenk ihn heimlich ein, gib Sorbet!
FATIME
Ha! Du willst Wasser?
ABU HASSAN
Nein, das Wasser ist mein Tod!
Fische, Konfitüren,
FATIME
Prasser!
ABU HASSAN
ein Pastetchen,
FATIME
Hier ist Brot!
FATIME, ABU HASSAN
Kann sich da der Geist erheben?
Lohnet sich's der Müh' zu leben?
Stille Zeugen meiner Not,
Brot und Wasser,
Brot und Wasser, usw.
FATIME
Ich will dir ein Liedchen singen:
Scène 1
La maison d’Abou Hassan dans le palais du
calife. Sur un côté une porte qui ouvre sur un
cabinet au-dessus duquel on aperçoit une
ouverture grillagée. De l’autre côté, une fenêtre.
Au fond, deux canapés.
Nr. 1 - Duo
ABOU HASSAN
Ma petite femme chérie, du bon vin.
FATIME
ni blanc ni rouge,
Mahomet, Mahomet l’a interdit!
ABOU HASSAN
Verse le moi secrètement, donne-moi un sorbet!
FATIME
Ha! Tu veux de l’eau ?
ABOU HASSAN
Non, l’eau c’est ma mort!
du poisson, de la confiture,
FATIME
Noceur!
ABOU HASSAN
un petit pâté,
FATIME
Voici du pain!
FATIME, ABOU HASSAN
L’esprit peut-il s’élever ?
Cela vaut-il la peine de vivre?
Voici les témoins silencieux de ma pauvreté :
le pain et l’eau,
le pain et l’eau, etc.
FATIME
Je vais te chanter une petite chanson:
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
Mit Auroren erstem Strahl,
ABU HASSAN
Zur Verzweiflung wird's mich bringen!
FATIME
Nein, es stillt des Hungers Qual!
ABU HASSAN
Liebes Weibchen, reiche Wein,
Liebes Weibchen, reiche Wein.
FATIME
Weder weissen noch roten,
Mahomet, Mahomet hat es verboten.
FATIME, ABU HASSAN
Kann sich da der Geist erheben?
Lohnet sich's der Müh' zu leben?
Stille Zeugen meiner Not,
Brot und Wasser,
Brot und Wasser, usw.
Aux premières lueurs de l’aube…
ABOU HASSAN
Cela va me conduire au désespoir!
FATIME
Non, cela appaise le supplice de la faim!
ABOU HASSAN
Ma petite femme chérie, du bon vin,
Ma petite femme chérie, du bon vin,
FATIME
Ni blanc ni rouge,
Mahomet, Mahomet l’a interdit.
FATIME, ABOU HASSAN
L’esprit peut-il ici s’élever ?
Cela vaut-il la peine de vivre?
Voici les témoins silencieux de ma pauvreté :
le pain et l’eau,
le pain et l’eau, etc.
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
Plage 4
Dialog
ABU HASSAN
Ach, eine herrliche Mahlzeit!
Trokenes Brot und Wasser!
Aber so geht es den Männern,
deren Weiber besser auf den Parnaß,
als in der Küche Bescheid wissen!
FATIME
Allerliebst ! Der Herr Gemahl praßt
und praßt. Ich schweige aus Zärtlichkeit und
ehelicher Treue, und womit dankest du mir
beides? Es gibt Leute, die jeden Augenblick
bereit sind, mir alle ihre Reichthümer zu Füssen
zu legen.
ABU HASSAN
Reichthümer? Dir zu füßen? Goldene Fatime!
Laß es geschehen! Sie sollen nicht lange liegen.
Aber wer ist des Schurke, der dich mit untreu
machen; und wer der brave Mann, der dich so
königlich bezahlen will?
FATIME
Omar
ABU HASSAN
Des Kalifen Wechsler?
FATIME
Und dein Glaübiger
ABU HASSAN
Nicht möglich! Wie könnte er ein Weib mehr
lieben, als das Geld?
FATIME
Wenn du mirnicht glaubt, so glaube diesem
Brief.
ABU HASSAN (liest)
“Schönste Fatime! Mein Herz lodert in Liebe
gegen dich! Lösche die Flamme, und dein ist
alles, was ich besitze…”
FATIME
Zweifest du noch?
ABU HASSAN
Was hast du ihm antworten lassen?
FATIME
Daß ich ihn haße, verabscheue, und wenn er
nocheinmal seinen unverschämten Antrag…, ich
die Gemahlin des Kalifen…
ABU HASSAN
Nimm’s mir nicht übel, du hätttest ihn ein wenig
an der Nase herumführen sollen.
FATIME
Soll ich meine Ehre verkaufen?
ABU HASSAN
Nicht doch. Um durch ein wenig Klugheit
Dialogue parlé
ABOU HASSAN
Ah, un repas magnifique!
du pain sec et de l’eau!
Voilà à quoi sont condamnés les hommes,
dont les femmes préfèrent jouer les poètes
plutôt que de s’y connaître en cuisine!
FATIME
Charmant ! Monsieur mon mari mène grand train.
Je préfère me taire sur la tendresse et la fidélité
conjugale et sur la façon dont tu m’en remercies!
Il y a des gens qui seraient prêts instantanément
à me donner toutes leurs richesses et se jeter à mes
pieds!
ABOU HASSAN
Des richesses ? Se jeter à tes pieds ? Une Fatime
en or ! Laisse cela arriver ! Ils ne resteront pas
longtemps à tes pieds. Mais qui est la crapule qui
veut te rendre infidèle ; et qui est l’homme
courageux qui veut te payer de façon aussi
royale ?
FATIME
Omar
ABOU HASSAN
Le banquier du calife?
FATIME
Et ton créancier
ABOU HASSAN
Impossible ! Comment peut-il préférer une femme
mariée à de l’argent ?
FATIME
Si tu ne me crois pas, tu croiras peut-être cette
lettre.
ABOU HASSAN (lisant la lettre)
« Très belle Fatime ! Mon cœur bat pour toi !
Eteins le feu de cet amour et tout ce que je
possède sera à toi… »
FATIME
Tu doutes toujours ?
ABOU HASSAN
Et que lui as-tu répondu ?
FATIME
Que je le hais, que je le déteste et que s’il me fait à
nouveau des avances… j’en informerai la femme
du calife…
ABOU HASSAN
Ne m’en veux pas, mais tu devrais profiter de la
situation.
FATIME
Dois-je vendre mon honneur?
ABOU HASSAN
Bien sûr que non. Avec un peu d’intelligence, tu
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
daraus Gold zu machen.
FATIME
Sprichst du im Ernst?
ABU HASSAN
Hilf mir, Verluste zu ersetzen.
Pause des Nachdenkens
Entschließe dich, auf der Stelle zu sterben
FATIME
Bist-du bei Sinnen ?
ABU HASSAN
Und du machst mich zum glücklichsten Mann.
FATIME
Sterben sol lich?
ABU HASSAN
Und dich selbst zur glücklichsten Frau
FATIME
Welche Zumuthung!
ABU HASSAN
Verlang ich den, daß du dir einen Dolch in die
Brust stoßen sollst? Nur die Maske des Todes
sollst du dir vornehmen, ich hoffe die Mumerei
wird dir ertragreich sein.
FATIME
Ein Komedientod? Das ist ein anderes!
ABU HASSAN
Aber unser spaß wird erst vollkommen, und hilft
unsern Umständen um so gewisser auf, wenn
wir beide sterben; und weil gewöhnlich die Frau
den Mann begräbt, will ich den Anfang machen.
FATIME
Noch begreif ich nicht…
ABU HASSAN
So heule und schreye etwas mehr und raufe dir
die hare aus. Oder stelle dich wenigstens so.
FATIME
Warum nicht gar?
ABU HASSAN
Zobeide, wenn sir deinen Jammer vernimmt
wird dir eine Summe Geldes zu den
Beträbnißkosten, und ein Stük Brokat zum
Leichengewand für mich schenken.
FATIME
Wie es Sitte ist.
ABU HASSAN
Sobald du mit deiner Beute zurückkommst,
spiele ich dieselbe Rolle bei dem Kalifen, und
hoffe ihn nicht weniger freigebig zu finden, als
du seine Gemahlin.
FATIME
Bringt ihren Anzug in Unordnung
Na, dann Adjeu mein todter Herr!
ab
ABU HASSAN
Zu einem besseren Leben
pourrais gagner de l’or.
FATIME
Parles-tu sérieusement ?
ABOU HASSAN
Aide-moi à rembourser mes pertes.
Pause pendant qu’il réfléchit
Décide de mourir ici tout de suite.
FATIME
Tu es fou !
ABOU HASSAN
Et tu fais de moi le plus heureux des hommes…
FATIME
Je dois mourir?
ABOU HASSAN
…Et toi, la plus heureuse des femmes
FATIME
C’est plus que je ne peux en supporter!
ABOU HASSAN
Est-ce que j’exige que tu t’enfonces un poignard
dans la poitrine? Tu dois seulement mimer la
mort ; j’espère que la supercherie sera profitable.
FATIME
Une mort de comédie! C’est différent !
ABOU HASSAN
Mais notre plaisanterie sera parfaite, et tiendra
parfaitement debout si nous mourrons tous les
deux ; et parce qu’habituellement c’est la femme
qui enterre le mari, je veux commencer.
FATIME
Je ne comprends rien…
ABOU HASSAN
Eh bien, hurle, crie et arrache-toi les cheveux. Ou
au moins fais semblant.
FATIME
Pourquoi pas du tout ?
ABOU HASSAN
Zobeide, quand elle entendra tes lamentations,
t’enverra une somme d’argent pour les frais de
mon enterrement et un morceau de brocard pour
mon linceul.
FATIME
Comme c’est la coutume.
ABOU HASSAN
Dès que tu seras revenue avec le butin, je jouerai
le même rôle auprès du calife et j’espère qu’il ne
sera pas moins généreux que sa femme.
FATIME
Mettant ses vêtements en désordre
Alors, adieu mon défunt mari!
Elle sort
ABOU HASSAN
A une meilleure vie!
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
Szene 2
Nr. 2 – Recitativ und Arie Abu Hassan allein
Scène 2
Nr. 2 – Récitatif et Air Abou Hassan, seul
ABU HASSAN
Was dann zu machen?
Um mit Geschmack die kleinen goldnen
Schelme
in aIle Welt zu senden?
Ich gebe Gastereien mit Liedern und mit
Tänzen.
Die erste Stelle nimmt mein Weibchen ein,
mit Blumen will ich sie bekränzen,
sie soll an meiner Seite glänzen,
und Königin des Festes seyn.
ABOU HASSAN
Que faire maintenant,
pour partager mes petits sous d’or avec tout le
monde ?
He! Sklave! Chierwein!
doch streue Rosen drein,
und mit den Purpurlippen
soll erst Fatime nippen,
so! jetzt den Becher her!
He! Esclave! Du vin!
Parsème ce lieu de roses
et Fatime aux lèvres vermeilles,
le dégustera en premier !
Allez ! Apporte un gobelet!
Auf unser Wohlseyn, Liebe,
Ach, daß es stets so bliebe!
trink ich diß Gläschen leer.
Je bois ces petits verres vides
à notre bien-être, Chérie,
afin que celui-ci demeure toujours.
Doch heute muss man singen,
drum laßt die Lauten bringen,
eilt, eilt in schnellem Lauf!
Durch trinken, tingen, tanzen,
löst man die Dissonanzen
des Lebens wieder auf.
Aujourd’hui nous devons chanter,
qu’on apporte les luths,
vite, vite, dépêchez-vous !
Grâce aux boissons, aux chants et aux danses,
disparaissent les difficultés
de la vie.
Oh Fatime! meine Traute,
die so zärtlich zu mir spricht,
glaube mir, der Ton der Laute
mahlet meine Liebe nicht.
Ewig, ewig, ewig dir ergeben,
freut das Herz der Fesseln sich,
Ach! Für dich nur will ich leben,
und auch sterben nur für dich.
Oh Fatime! meine Traute,
die so zärtlich zu mir spricht,
glaub'mir, der Ton der Laute
mahlet meine Liebe nicht.
Umschwebt nun mein Liebchen
in flüchtigen Tänzen,
Ihr Holden mit Blumen
den Schlaf zu bekränzen.
Schön! Bravo! Vortrefflich.
Sie nahet sich schon,
und schalkhaft reicht sie mir
ein Küsschen zum Lohn.
Oh Fatime! Ma chérie,
qui me parle si tendrement,
crois-moi, le son du luth
n’efface pas mon amour.
Eternelle, éternelle, te rendre éternelle,
réjouit surtout mon cœur.
Ah! Je ne veux vivre que pour toi,
et je veux aussi mourir pour toi.
Oh Fatime! Ma chérie,
qui me parle si tendrement,
crois-moi, le son du luth
n’efface pas mon amour.
Laisse-toi emporter maintenant ma bien-aimée
par les danses rapides,
leurs grâces
couronneront de fleurs ton sommeil.
Joli! Bravo! Excellent.
Elle approche déjà,
et me donne, narquoise,
un petit baiser en récompense.
Je vais donner des fêtes avec des chants et des
danses.
Je vais d’abord prendre ma petite femme dans mes
bras, je veux la couronner avec des fleurs,
elle doit resplendir à mon côté
et être la reine de la fête.
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
Doch, sollte mein Plänchen scheitern?
Et si mon petit plan échouait?
Was kümmert's mich und sie?
mit Liedern und Tänzen,
mit Blumen sich kränzen,
als Königin glänzen,
Bravo! Herrlich! Ja vortrefflich!
En quoi cela nous regarde, elle et moi?
Avec les poèmes et les danses,
se couronner avec les fleurs,
briller comme une reine,
Joli! Bravo! Oui, excellent !
Plage 6
Man hört Geräusch vor der Thür
OMAR
Abu Hassan?
ABU HASSAN
Wer ist draußen?
On frappe à la porte
OMAR
Abou Hassan ?
ABOU HASSAN
Qui est là ?
Szene 3
Abu Hassan, Omarerscheint an der Spitze von
Abu Hassan Glaübigern.
ABU HASSAN
O weh! O weh! Daß auch gerade jezt der
verdammte Kerl mich aus meinem schönen
Traume weken mußte!
OMAR
Du kennst mir doch?
ABU HASSAN
Omar!
OMAR
Willst du bezahlen?
Wir sind entschloßen, nicht länger zu warten.
ABU HASSAN
Mein Weib ist so eben zu Zobeide gegangen, um
bei ihr eine Summe Geldes zu erheben; sobald
sie zurück kommt, geh ich in gleicher Absicht
zum Kalifen.
OMAR
Das sind leere Ausflüchte!
ABU HASSAN
Es ist nicht schön, daß du an der Wahrheit
meiner Worte zweifelst; wenn gleich Fatime…
OMAR
Aufmerkend
Fatime? Was glaubt denn diese?
ABU HASSAN
Noch heute deine Großgemuth und Güte lobte.
Scène 3
Abou Hassan, Omar apparaissant à la tête d’un
groupe de créanciers d’Abu Hassan.
ABOU HASSAN
Oh Malheur, Malheur! Pourquoi ce damné type
vient-il me réveiller au beau milieu de mon doux
rêve !
OMAR
Tu me reconnais?
ABOU HASSAN
Omar!
OMAR
Veux-tu payer?
Nous avons decide de ne plus attendre.
ABOU HASSAN
Ma femme est partie chez Zobeide pour lui
demander de l’argent. Dès qu’elle sera de retour,
j’irai voir le calife avec la même intention.
OMAR
Ja, großgemuthig bin ich, oder kann es
wenigsten seyn.
ABU HASSAN
So beweis es nun.
OMAR
Deine Glaübiger wollen nicht warten.
ABU HASSAN
OMAR
Ce sont des prétextes fallacieux !
ABOU HASSAN
Ce n’est pas bien de douter de la véracité de mes
mots ; quand Fatime elle-même…
OMAR
Dressant l’oreille
Fatime? Que croit-elle donc ?
ABOU HASSAN
…encore aujourd’hui louait ton courage et ta
bonté.
OMAR
Oui je suis courageux, en tout cas je peux au
moins l’être.
ABOU HASSAN
Alors prouve-le tout de suite.
OMAR
Tes créanciers ne veulent pas attendre !
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
Fatime läßt dich bitten.
OMAR
Wirklich? Was kann ich thun?
ABU HASSAN
Alles!
OMAR
Was verlangst du den?
ABU HASSAN
Aufschub.
ABOU HASSAN
Fatime te demande quelque chose.
OMAR
Vraiment ? Que puis-je faire ?
ABOU HASSAN
Tout !
OMAR
Qu’entends-tu par là ?
ABOU HASSAN
Un délai.
Plage 7
Nr. 3 – Chor der Glaübiger
Nr. 3 – Choeur des créanciers
CHOR
Geld! Geld! Geld!
ich will nicht länger harren,
sonst sind wir die Narren
am Ende geprellt.
ABU HASSAN
Geduld noch einen Tag!
CHOR
Nein, nein, nein,
der Wechsel ist verfallen,
und ich muss nun vor Allen
zuerst bezahlet sein.
ABU HASSAN
Ja, das ist eben die verdammte Schwierigkeit,
dass ich alle nicht zuerst befriedigen kann.
Omar, barmherzigster aller Wechsler, lege du
dich ins Mittel.
OMAR
Dir zu lieb nicht, wohl aber Fatimen. Die arme
Frau dauert mich.
ABU HASSAN
Lass es nicht beim blossen Mitleiden bewenden.
CHOEUR
Des sous, des sous, des sous !
je ne veux pas attendre plus longtemps,
Bientôt nous serons les imbéciles
qui finalement se seront fait escroqués.
ABOU HASSAN
Ayez pitié, donnez-nous encore un jour!
CHOEUR
Non, non, non,
le prêt est arrivé à échéance
et je dois être payé
maintenant et devant tous.
ABOU HASSAN
Oui, la grosse difficulté est que je ne peux
rembourser chacun. Omar, toi le plus charitable
des créanciers, ne voudrais-tu pas avancer ce que
je dois ?
OMAR
Je ne le ferai pas pour toi mais pour Fatime. La
pauvre femme me fait pitié.
ABOU HASSAN
Ta sympathie seule risque de ne pas nous aider
vraiment.
OMAR aux créanciers
J’accède à votre demande, êtes-vous contents ?
OMAR zu den Glaübigern
So will ich eure Forderungen tilgen. Seid ihr
zufrieden?
CHOR
Ja, ja, ja!
OMAR zu Abu Hassan
Di bist doch auch zufrieden?
ABU HASSAN
Ja, ja, ja!
Und du?
OMAR
Ja, ja, ja!
Ich bin wohl zufrieden.
Vor sich
Doch nicht auf lang geschieden,
Bald bin ich wieder da.
CHŒUR
Oui, oui, oui !
OMAR à Habou Hassan
Et toi, es-tu content aussi ?
ABOU HASSAN
Oui, oui, oui !
Et toi ?
OMAR
Oui, oui, oui !
Je suis très content.
à part
Mais pas pour longtemps.
Je serai bientôt de retour.
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
ABU HASSAN
Ihr Schurken reist in Frieden!
Euch hab ich längst genieden,
Wenn ich von fern euch sah.
CHOR
Wir sind es wohl zufrieden,
Und so sind wir geschieden
Vergesst nun, was geschah.
Omar und die Glaübiger ab
ABU HASSAN à part
Allez en paix, crapules
voilà longtemps que je vous évitais
lorsque je vous apercevais de loin.
CHOEUR
Nous sommes tout à fait satisfaits,
oublions ce qui s’est passé,
nous sommes quittes,
oublions ce qui s’est passé.
Omar et les créanciers sortent
Plage 8
Szene 4
Scène 4
ABU HASSAN, allein
Dank sey den grossen Profeten. Sie schienen
grosse Lust zu haben, mich in den
Schuldenthurm einzuquartieren. Nein, nein,
meine Freiheit geht mir über alles.
ABU HASSAN, seul
Le grand prophète soit remercié. Ils semblaient
prendre plaisir à m’emprisonner dans les dettes.
Non, non, ma liberté est bien plus importante.
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
Plage 9
Szene 5
Scène 5
FATIME
Eure Dienerin, mein lieber Leichman ! Hier sind
die kosten eures Begräbnisses, und es kommt
nur auf Euch an, ob sie ihrem Zwecke gemäss
verwendet werden sollen.
ABU HASSAN
Noch nicht, erts musst du erfahren, wie mirs
inzwischen erging. Omar war hier.
FATIME
O weh!
ABU HASSAN
Mit dem ganzen Schwarm unserer Glaübiger.
FATIME
Und du?
ABU HASSAN
Ich bezahlte
FATIME
Ohne Geld?
ABU HASSAN
Allerdings. Ich sagte dem Wucherer, du liessest
ihn bitten.
FATIME
Da wirts du schön angekommen sein.
ABU HASSAN
Herrlich ! Gerade berichtigt der alte Sünder alle
meine Schulden.
FATIME
Da bist du aus dem Regen in die Traufe
gekommen.
ABU HASSAN
Im schlimmsten Fall bezahlen wir den
Schleicher von unsern BegräbnisKosten. Jetzt
erzähle deine Geschichte.
FATIME
Zobeide hatte mein Jammern schon von ferne
vernommen. Was ist dir begegnet, fragte sir
mich? Ach! Des arme Abu Hassan ist nicht
mehr, ist tod! Tod!
ABU HASSAN
Und was erwiederte sie?
FATIME
Die Sultainin fuhr mich an: Unglückliche! Ich
bin gewiss, du hast den besten aller Männer zu
Tode geärgert.
ABU HASSAN
Da siehst du nun, was du an mir besitzest. Ob
deine Leichnenrede bei dem Kalifen eben so
ruhwohll ausfallen wird?
FATIME
Votre servante, cher défunt ! Voici le prix de
votre enterrement et c’est vous qui choisissez si
vous voulez le dépenser pour ce qui était prévu.
ABU HASSAN
Pas encore, d’abord tu dois savoir ce qui m’est
arrivé. Omar était là.
FATIME
Oh zut!
ABU HASSAN
Avec la troupe de nos créanciers.
FATIME
Et toi ?
ABU HASSAN
J’ai payé !
FATIME
Sans argent ?
ABU HASSAN
En effet. J’ai dit aux usuriers que tu leur
demandais de l’aide.
FATIME
Tu t’en es bien sorti.
ABOU HASSAN
Magnifiquement ! Le vieux pécheur a réglé
toutes mes dettes.
FATIME
Tu es maintenant à l’abri.
ABOU HASSAN
Dans le plus mauvais cas, nous payons le
sournois avec le prix de notre enterrement.
Maintenant raconte ton histoire.
FATIME
Zobeide avait entendu de loin mes
lamentations. Que t’arrive-t-il, me demanda-telle. Ah ! le pauvre Abou Hassan n’est plus, il
est mort ! mort !
ABOU HASSAN
Et quelle fut sa réaction ?
FATIME
Le Sultane me lança : malheureuse! Je suis
certaine, que tu as ennuyé le meilleur de tous
les hommes jusqu’à le faire mourir.
ABU HASSAN
Tu vois maintenant que c’est toi qui me
possèdes. J’aimerais savoir si ton cadavre va
déclencher une telle réaction de la part du
calife !
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
FATIME
Du wirst verlässig nicht halb so viel Betrübniss
für mich zeigen, als ich bei Zobeiden für dich,
wenngleich dein Verlust zehnmal grosser ist, als
der meinige.
ABU HASSAN
Wo ist der Witwer, der nicht von ganzen Herzen
weint wenn er damit einen Beutel Gold und ein
Stück Brokat, das doppelt so viel wert ist,
verdienen kann?
FATIME
Wahrfärlig, du bist ein zärlicher Gemahl. Ich
wollte, ich hätte meine vergossene Thränen
wieder.
FATIME
Tu te montreras non à moitié mais totalement
submergé par le chagrin, comme moi pour toi
devant Zobeide, bien que ta perte soit dix fois
plus grande que la mienne.
ABOU HASSAN
Quel est le veuf qui ne pleurerait pas de tout
son coeur alors qu’il peut gagner un sac d’or et
une pièce de broquart qui vaut le double ?
FATIME
Vraiment, tu es un tendre époux. J’aimerais
faire revenir mes plus grosses larmes pour toi.
Plage 10
Nr. 4 - Duett
Nr. 4 - Duo
ABU HASSAN
Thränen, Thränen sollst du nicht vergießen,
du geliebtes treues Herz,
dir das Leben zu versüßen,
theil' ich willig jeden Schmerz.
FATIME
Thränen sind der Thau der Liebe,
unter welchem sie gedeiht,
und die Wasser edler Triebe
Treue und Beständigkeit.
ABU HASSAN
Prüf' dies Herz!
FATIME
Es ist bewähret.
ABU HASSAN
Banne Arwohn und Verdacht.
FATIME
Wenn es keine Falschheit nähret,
bleibt es sorglos unbewacht.
FATIME, ABU HASSAN
Umgaukelt von Liebe und Treue
umfasse voll fröhlichem Muth,
mein Liebchen ich tagtäglich auf’s Neu
mit ewig verjüngender Glut.
ABU HASSAN
Tränen, Tränen sollst du nicht vergiessen,
du geliebtes, treues Herz.
FATIME, ABU HASSAN
Dir das Leben zu versüssen,
teil' ich willig jeden Schmerz.
Umgaukelt van Liebe und Treue
umfasse voll fröhlichen Muth,
mein Liebchen ich täglich
auf's Neue mit ewig verjüngender Glut.
ABOU HASSAN
Des larmes, des larmes, tu ne dois pas en verser
toi, mon cœur aimé et fidèle,
pour que la vie te semble moins amère,
je veux partager chacune de tes douleurs.
FATIME
Les larmes sont la rosée de l'amour
par laquelle la vie s’épanouit,
et devient la source des instincts nobles,
la fidélité et la constance.
ABOU HASSAN
Examine ton cœur !
FATIME
Il a fait ses preuves.
ABOU HASSAN
Bannis la défiance et le soupçon.
FATIME
Quand aucune duperie n’est nourrie
on peut rester serein et sans souci.
FATIME, ABOU HASSAN
Ebloui par l’amour et la fidélité,
je t’enlace mon/ma chéri(e),
jour après jour, empli d’une joyeuse confiance,
dans une ardeur éternelle et vivifiante.
ABOU HASSAN
Des larmes, des larmes, tu ne dois pas en verser
toi, mon cœur aimé et fidèle.
FATIME, ABOU HASSAN
Pour que la vie te semble moins amère,
je veux partager chacune de tes douleurs.
Ebloui par l’amour et la fidélité,
je t’enlace mon/ma chéri(e),
jour après jour, empli d’une joyeuse confiance,
dans une ardeur éternelle et vivifiante.
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
Plage 11
Dialog
Dialogue
FATIME
Aber laß uns jetzt nicht länger Zeit mit
Tändeleyen verlieren. Der Kalif muß die
Nachricht von meinem Tode bekommen, ehe er
von Zobeiden den deinigen erfährt.
ABU HASSAN
Ich werde mich hüten nicht gar zu traurig zu
scheinen.
ab
FATIME
Ne perdons pas de temps avec le badinage. Le
calife doit recevoir la nouvelle de ma mort, avant
qu’il n’apprenne la tienne par Zobeide.
ABOU HASSAN
Je vais me garder de paraître trop triste.
Il sort
Plage 12
Szene 6
FATIME allein
Geh nur, löser Spötter ! Den Mann verlieren,
heißt seine Freiheit gewinnen, und doch fordert
man ganze Thränenbäche von einer Wittwe.
Scène 6
FATIME seule
Va maintenant, espiègle bavard! Perdre son mari
c’est gagner sa liberté et pourtant on exige d’une
veuve un torrent de larmes.
Plage 13
Nr. 5 - Arie
Nr. 5 - Aria
FATIME
Wird Philomele trauern,
Dem Käficht kaum entschlüpft,
Wenn sie im Duft der Rosen
Von Zweig zu Zweigen hüpft?
Scheu blickt sie nach dem Fenster,
Nach dem verlaßnen Haus,
Und strömt dann ihre Freude
In Dankgesängen aus.
Und hebt die kleinen Flügel
Und schwimmet nun aufs neu
Im wolkenlosen Äther,
Und jauchzt, und fühlt sich frei.
FATIME
Le rossignol pleure-t-il
Alors qu’à peine échappé de sa cage,
dans le parfum des roses,
il sautille de branche en branche ?
Il jette un timide regard vers la fenêtre,
vers la maison abandonnée,
et laisse sa joie éclater
dans un chant de remerciement.
Il déploie ses petites ailes
et maintenant nage de nouveau
dans l'éther sans nuages,
il triomphe et se sent libre.
Doch Abu Hassan, ohne dich
Was wäre mir das Leben?
Du Trauter nur beseligst mich,
Nur du kannst mich erheben.
Ich fühle mich beglückt und frei
In deiner sanften Ketten,
Aus dieser süßen Sklaverei
Soll nur der Tod mich retten.
Vraiment Abu Hassan,
que serait ma vie sans toi?
Toi, qui m’es si proche, tu me combles,
toi seul peut m’élever;
Je me sens emplie de joie et libre
dans tes chaînes légères,
hors de ton doux esclavage
seule la mort pourrait me sauver.
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
Plage 14
Dialog
Dialogue
OMAR
Der sich unter der Thüre umgesehen, tritt vor,
so bald et überzeugt ist, daß Fatime allein ist.
Verzeih, schöne Fatime, ich suche deinen
Mann.
FATIME
Er ist beim Kalifen.
OMAR
Nun, so will ich zu einer gelegeneren Zeit
wieder einsprechen
Scheint abgehen zu wollen
Denn aus deinem Munde habe ich doch nichts
als Kränkungen zu erwarten.
FATIME
Ich dich kränken? Du verkennst mich, Omar.
OMAR
Hab ich mirs doch gleich gedacht, mit dem
Verklagen bei Zobeiden, das war nur so
figürlich. He, he, he! Gelt, ich habs errathen?
FATIME
Du hast in meiner Seele gelesen.
OMAR
ja, lesen kann ich.
FATIME
mit Beziehung
Und schreiben
OMAR
Und rechnen
FATIME
Hast du dich noch nie verrechnet?
OMAR
Nie! Ich mache über alles die Probe.
OMAR
qui s’avance à la porte, regarde en arrière et
entre lorsqu’il est sûr que Fatime est seule.
Pardonne-moi, belle Fatime, je cherche ton mari.
FATIME
Mein Mann ist nicht so vorsichtig. Es wird mir
bang ums Herz, wenn ich an das Heer unserer
Glaübiger denke.
OMAR
Nur einer noch. Er steht dir gegenüber, aber in
keiner feindlicher Absicht.
FATIME
Erkläre dich deutlicher.
FATIME
Mon mari n’est pas si avisé (que toi). Ca me
donne un coup au cœur quand je pense à l’armée
de nos créanciers.
OMAR
Un seul seulement, maintenant. Il se trouve devant
toi mais sans intention hostile.
FATIME
Explique-toi clairement.
FATIME
Il est chez le calife.
OMAR
Dans ce cas, je reviendrai à un autre moment.
Il fait mine de repartir
Car je n’ai à attendre de ta bouche
que des reproches.
FATIME
Des reproches ? Tu ne me connais pas, Omar.
OMAR
J’ai pensé que tes lamentations auprès de Zobeide
étaient feintes. Hé, hé, hé ! Est-ce que je me
trompe ?
FATIME
Tu as lu dans mon âme.
OMAR
Oui, je peux lire en effet.
FATIME
en effet
Et (tu peux) écrire.
OMAR
Et compter
FATIME
Et tu ne t’es jamais trompé ?
OMAR
Jamais ! Je vérifie toujours.
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
Plage 15
Nr. 6 - Duett
OMAR
Zieht ein Paquet Schuldbriefe aus dem Busen
Siehst du diese grosse Menge,
theils von Wechseln, teils von Scheinen,
du vermissest auch nicht Einen,
auch nicht einen.
Alle! Alle! Alle sind nun mein,
alle sind nun mein!
FATIME
Wer entreisst uns dem Gedränge?
Wird sich unser Schicksal wenden?
Ach! ich fühl's in deinen Händen,
stehet unser Glück allein!
OMAR
Siehst du diese grosse Menge,
theils von Wechseln, teils von Scheinen,
Alle! Alle! Alle sind nun mein
Fasse Muth!
FATIME
Ich will mich fassen.
OMAR
Liebst du mich?
FATIME
Ich kann nicht hassen.
OMAR
Rede frei.
FATIME
Oft trügt der Schein.
OMAR
Unverblümt!
FATIME
Als ob sie verlegen wäre
Nein, ja, nein, ja, nein, nein!
Bei sie:
Schon glaubt er, ich sey gefangen,
Und geglückt sein schlauer Plan.
Zu ihm:
Mich verräth die Glut der Wangen
Die ich nicht verbergen kann.
OMAR
bei ihmselbst:
Ha, das Närrchen ist gefangen,
und geglückt mein schlauer Plan,
zu ihr:
Ach mein Sehnen, mein Verlangen zeigt
dies Tiktak deutlich an!
Du liebst mich, du liebst mich, mein
N° 6 - Duetto
OMAR
Tire de sa chemise un paquet de lettres de
créance
Tu vois ce gros paquet,
d’un côté les lettres de change et de l’autre les
billets à ordre, tu n’en récupéreras aucun,
non aucun.
Tous! Tous! Tous sont maintenant à moi,
Tous sont maintenant à moi !
FATIME
Qui peut nous sortir de cette situation ?
Notre destin peut-il changer ?
Ah! Je sens que dans tes mains,
notre fortune se trouve bien seule!
OMAR
Tu vois ce gros paquet,
d’un côté les lettres de change et de l’autre les
billets à ordre
Tous! Tous! Tous sont maintenant à moi
Prends courage!
FATIME
Je vais en prendre.
OMAR
M’aimes-tu?
FATIME
Je ne peux te haïr.
OMAR
Parle librement.
FATIME
Les apparences sont souvent trompeuses.
OMAR
Parle sans détour!
FATIME
Comme si elle était gênée
Non, oui, non, oui, non, non!
A part :
Il croit déjà que je suis prise
et que son plan rusé a marché.
A lui :
Le rouge de mes joues
que je ne peux cacher, me trahit.
OMAR
à part :
Ah, la petite imbécile est prise,
et mon plan astucieux a réussi,
A elle :
Ah, le tic-tac de mon cœur me signale
distinctement [que] mon rêve, mon désir [se
réalisent !]
Tu m’aimes, tu m’aimes, mon petit trésor !
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
Schwätzchen!
FATIME
Ich lieben? Ich lieben? Ich lieben?
Nein! Nein!
OMAR
O räume mir hier nur ein Plätzchen,
ein winziges Plätzchen nur ein.
FATIME
Ich weiss nicht,
mir wird so beklommen,
so ängstlich!
OMAR
Befolg' meinen Rath,
ein Küsschen zur Stärkung genommen,
das Mittel ist wahrlich probat.
FATIME
Und meinst du,
dann würd' ich genesen?
OMAR
Von Geld und von Gütern entblösst
kannst du dir die Wechselchen lösen!
FATIME
Die Wechsel?
OMAR
Legt sie auf dem Tisch
Sie sind schon gelöst.
FATIME und OMAR
O wie schön er/sie ist gefangen
Und mißlungen/gelungen ist sein/mein Plan
FATIME
Moi t’aimer? Moi t’aimer? Moi t’aimer?
Non! Non !
OMAR
Oh, accorde-moi juste une petite place
juste une toute petite place [dans ton cœur].
FATIME
Je ne sais pas,
Je deviens si anxieuse,
si inquiète!
OMAR
Suis mon conseil :
reprendre des forces avec un petit baiser
c’est un moyen vraiment éprouvé.
FATIME
Et tu penses
que cela me guérirait?
OMAR
Libérée de l’argent et des biens
tu peux même résoudre le problème des petites
lettres de change.
FATIME
Les lettres de change?
OMAR
les posant sur la table
Elles sont déjà annulées.
FATIME et OMAR
Oh, comme il/elle est bien attrapé(e)
Son/mon plan a raté/réussi
Alter Thor, verblaßte/verblühte Wangen
Ziehen nimmer Herzen an/
Auch die Rosen deiner Wangen
Ziehen aller Herzen an
Vieux fou, les joues pâles/fanées
N’attirent jamais les cœurs
Mais les roses de tes joues
attirent tous les coeurs
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
Plage 16
CONTEUR
Omar espérait un tendre petit moment d’amour
et avait rendu tous les hommages à la belle
Fatime. Mais quand il commença à s'approcher
tendrement de sa Belle, elle s’écria...
FATIME
Durch des Fenster blickend
O weh'mir! Mein Mann
OMAR
Hilf, Allah, hilf und rette mich!
FATIME
Schnell in dieß Cabinet!
Omar schlüpft in das Kabinet, Fatime schließt
hinter ihm zu, und zieht den Schlüssel ab
FATIME
Regardant par la fenêtre
Oh ciel! Mon mari !
OMAR
Allah à l’aide, aide-moi, sauve-moi!
FATIME
Vite, ici, dans le cabinet !
Omar se glisse dans le cabinet, Fatime boucle la
porte derrière lui et retire la clé.
ERZÄLHER
CONTEUR
So war Omar gefangen. Auch Abu Hassan hatte vom Kalifen ein
schönes Stück Geld für die Beerdigung
seiner lieben Gattin erhalten.
Glücklich kam er in sein Haus.
C’est ainsi que fut attrapé Omar.De son côté Abu Hassan avait reçu du calife
une belle pièce d'argent pour l'enterrement
de sa chère épouse.
Il rentrait heureux dans sa maison.
Plage 17
Szene 8
Fatime dazu Abu Hassan. Omar im Kabinet.
Scène 8
Fatime puis Abou Hassan. Omar dans le cabinet.
ABU HASSAN
Da schau,
wie reich bei mir die Beute war!
FATIME
vor sich
Verlaß dich darauf, deine Liebersgluth soll
gedämpft warden.
Abu Hassan tritt ein
Bist du schon wieder zurück?
Leise zu ihm
Des Vogel ist gefangen
ABU HASSAN
laut
Welcher Vogel?
FATIME
Leise, indem sie auf das Kabinet deutet
Omar
Haut
Wo ist das Stück Brokat, und der Beutel?
Leise
Dort liegen deine Verschreibung.
ABOU HASSAN
Regarde donc,
comme le butin est beau!
FATIME
pour elle
Compte là-dessus, ta passion doit être calmée.
Abou Hassan entre.
Tu es déjà de retour ?
Tout bas
L’oiseau est dans la cage.
ABOU HASSAN
Tout haut
Quel oiseau?
FATIME
Tout bas montrant le cabinet
Omar
Tout haut
Où sont le morceau de brocard et la bourse ?
Tout bas
Tes papiers de dette sont là-bas.
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
ABU HASSAN
Leise
Herrlich!
Laut
Hier sind beide.
Leise
Der muß Blut schwitzen!
Laut
Wo ist der Schlüssel?
FATIME
Im Ton der Verlegenheit
Der… Schlüssel ?
ABU HASSAN
Ja, zum Kabinet ! Mach auf !
ABOU HASSAN
Tout bas
Excellent !
Tout haut, montrant le cabinet
Ils sont là tous les deux.
Tout bas
Il doit transpirer du sang !
Tout haut
Où est la clé ?
FATIME
Sur un ton embarrassé
La… clé ?
ABOU HASSAN
Oui, la clé du cabinet ! Ouvre-le !
Plage 18
Nr. 7 - Terzett
Nr. 7 - Trio
FATIME
Ich such' und such' in allen Ecken,
wo ist denn das vertrackte Ding?
ABU HASSAN
Ich sah ihn noch im Schlosse stecken,
eh' ich zu dem Kalifen ging.
OMAR
Oben, an der vergitterten öfnung der Thür.
O weh! nun wird er bald entdecken,
dass ich hier im Netze hing.
ABU HASSAN
Und wär ich noch so kalten Blutes,
so schlich sich doch ein Argwohn ein.
FATIME
Glaub' mir, ich bin getrosten Mutes,
denn mein Gewissen fühl' ich rein.
FATIME und ABU HASSAN
Er weiss sich nicht vor Angst zu fassen
und fleht umsonst den Himmel an,
nie wird er mehr sich blicken lassen,
wenn er entrinnen kann.
OMAR
Ich weiss mich nicht vor Angst zu fassen
O Mahomet, dich fleh ich an,
wirst du mich ohne Hilfe lassen,
so ist es heut um mich gethan.
ABU HASSAN
Im Kabinette war wohl ein Buhler
von dir verstecket,
gleich her den Schlüssel,
daß ich ihn strafe,
daß ich ihn morde,
daß schnell das zürnende Aug'
ihn entdeckt.
FATIME
Je cherche, je cherche dans tous les coins,
Où est cette chose compliquée?
ABOU HASSAN
Je l’ai encore vue dans la serrure
avant d’aller chez le calife.
OMAR
En haut, à la fenêtre grillagée de la porte.
Oh malheur! Il va bientôt découvrir
que je suis pris dans les filets.
ABOU HASSAN
Et même s’il me reste un peu de sang froid,
un soupçon s’est pourtant glissé en moi.
FATIME
Crois-moi, j’ai confiance
Car j’ai ma conscience pour moi.
FATIME et ABOU HASSAN
Il ne sait pas se calmer devant la peur
et implore gratuitement le ciel ;
Il ne pourra jamais plus se montrer,
même s’il peut s’échapper.
OMAR
Je ne sais pas me calmer devant la peur ;
Oh Mahomet, je t’implore,
Vas-tu me laisser sans aide
C’en est fait de moi.
ABOU HASSAN
Tu as caché un prétendant
dans le cabinet ;
Donne-moi tout de suite la clé
que je le punisse,
que je l'assassine,
que vite mon œil irrité
le découvre.
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
FATIME
nach einigen Besinnen.
Welche Vermuthung
wird in der Seele
plötzlich geweckt!
Du hast den Schlüssel
vom Cabinett
vorhin, ich wette,
zu dir gesteckt.
ABU HASSAN
Wenn du noch zögerst,
spreng' ich gewaltsam
Riegel und Tür!
FATIME
Jegliche Falte hab' ich durchsuchet,
aber der Schlüssel, glaub' mir,
auf Ehre findet ...
Sie lässt hier wie von ohngefähr, den Schlüssel
auf den Boden fallen.
ABU HASSAN
Sieh' hier!
OMAR
Weh mir!
FATIME und ABU HASSAN
Er ist/Du bist verloren!
Kommt er/Komm ich hinein,
Er hat/Ich hab ihm/dir den Tod geschworen
und nichts soll ihn befrein,
kommt er/komm ich hinein.
OMAR
Ich bin verloren,
kommt er herein!
er hat mir den Tod geschworen,
soll ich um Hülfe schry'n?
soll ich um Hülfe schreyn?
FATIME
Après réflexion.
Quel doute
s’est soudain réveillé
dans ton âme!
Tu as pris la clé
du Cabinet tantôt
et je parie
que c’est toi qui l’a fourrée quelque part.
ABOU HASSAN
Si tu hésites encore,
j’enfonce
le verrou et la porte!
FATIME
J'ai fouillé chaque pli
mais je ne trouve pas la clé, crois-moi,
sur mon honneur...
A ce moment elle laisse soudain tomber la clé sur
le sol.
ABOU HASSAN
La voilà!
OMAR
Pauvre de moi!
FATIME et ABOU HASSAN
Il est/Tu es perdu,
Il entre/ J’entre,
Il a/J’ai juré sa/ta mort
et rien ne le va le retenir,
Il entre/j’entre.
OMAR
je suis perdu,
il entre !
Il m’a juré la mort
Dois-je appeler au secours ?
Dois-je appeler au secours ?
Plage 19
FATIME
Ist am Schluß des Terzetts an das Fenster
gegangen, spricht das folgene schnell, ängstlich
Der Oberkämmerling Mesrur eilt unser
Wohnunug zu.
ABU HASSAN
Entfernt sich eilig von der Thür, die er zu öfnen
im Begriff war.
Geschwind, leg dich auf de Divan, die Füße
gegen Mekka gekehrt. Jezt will ich dich mit
Brokat bedecken.
Thut es.
So! nun mag er kommen.
Er sezt sich mit trauriger geberde zu Fatimens
Haupte, indem er sich mit dem Schnupftuch von
Zeit zu Zeit die Augen troknet.
FATIME
Est allée à la fenêtre à la fin du trio et annonce
anxieusement ce qui suit :
Le chef du sérail Mesrur vient vers notre maison.
ABU HASSAN
S’éloignant rapidement de la porte qu’il
s’apprêtait à ouvrir.
Vite, allonge-toi sur le divan, les pieds vers La
Meque. Je vais te recouvrir du brocart.
Tout est prêt
Maintenant il peut entrer.
Il s’assoit avec une mine triste près de la tête de
Fatime et s’essuie les yeux de temps en temps avec
un grand mouchoir.
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
Plage 20
Szene 9
Scène 9
CONTEUR
Abu Hassan hatte ein ordentliches Wirrwarr
verursacht, aber dem Kalifen seinerseits vom
Tod Fatimes berichtete. Der eilte nämlich zu
seiner Gattin Zobeide, fand diese aber tief
berührt vom Schmerz über den Tod Abu Hassan,
den Fatime selbst ihr gerade hintertragen hatte.
Darüber geriet das Herrscherpaar in Streit.
Um die Sache zu entscheiden und um den
wahren Sachverhalt zu ergünden, wurde der
Oberbeschnittene Mesrur deschickt. Und zur
Bestärrkung schloss das Herrscherpaar eine
Wette.
Mesrur fand indes Fatime inmitten ihres
Zimmers auf dem Divan liegend; und Abu
Hassan saß zu ihrem Haupte und beklagte die
Verstorbene. Mesrur eilte zurück zum Kalifen.
CONTEUR
Abou Hassan allait semer une belle confusion.
Il alla de son côté informer le calife de la mort de
Fatime. Celui-ci se précipita alors chez sa femme
Zobeide qu’il trouva profondément touchée par la
mort d’Abou Hassan que Fatime elle-même lui
avait annoncée. Le couple des souverains eurent
une violente discussionr.
Afin d’éclaircir les choses et d’obtenir la vérité, ils
envoyèrent le chef des eunuques. De plus ils firent
un pari.
Mesrur trouva Fatime étendue sur un divan dans
sa chambre et Abou Hassan assis près de sa chère
femme, déplorant sa mort. Mesrur se dépêcha de
porter la nouvelle au calife.
Plage 21
Szene 10
Fatime, dazu Abu Hassan
Omar im Kabinet
FATIME
Richtet sich auf, sobald Mesrur gegangen ist
Ist er fort?
ABU HASSAN
Über alle Berge, dem Kalifen die frohe
Nachricht mitzutheilen.
FATIME
Empfindlisch, indem sie vom Divan herabsteigt.
Froh?
ABU HASSAN
Ich meyne nur, wegen der Wette.
FATIME
Wir sind beyde noch nicht aus der Klemme,
denn Zobeide wird sich mit der Aussage
Mesrurs zufährlig nicht begnügen.
ABU HASSAN
Ist während dieser Rede einigemal nach dem
Fenster gegangen, und bleibt plözlich bei
demselben stehen.
Da haben wirs! Eilig, mache dich fertig!
Legt sich auf den Divan.
FATIME
Was gibts?
ABU HASSAN
Zemrud, die Amme! Bedecke mich mit dem
Goldstoff.
Scène 10
Fatime, puis Abu Hassan
Omar im Kabinet
FATIME
Se redressant dès le départ de Mesrur
Il est parti ?
ABOU HASSAN
Oui, il est parti porter la bonne nouvelle au calife
FATIME
Inquiète, en relevant du divan
La bonne nouvelle ?
ABOU HASSAN
Je pense, oui, à cause du pari.
FATIME
Nous ne sommes pas sortis du pétrin car Zobeide
ne se contentera pas de la déclaration de Mesrur !
ABOU HASSAN
Il marche, pendant ces propos, devant la fenêtre et
s’immobilise soudain devant elle.
Nous y sommes ! Dépêche-toi et tiens-toi prête !
Il se couche sur le divan.
FATIME
Que se passe-t-il ?
ABOU HASSAN
Zemrud la nourrice ! Recouvre-moi de l’étoffe
dorée !
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
Plage 22
Nr. 8 - Arie
Aria n°8
FATIME
Hier liegt, welch' martervolles Los,
das Liebste was ich habe.
Scharrt ihr es in der Erde Schoss,
so tragt auch mich zu Grabe!
Ach freudig hätte ich dem Tod
für dich mich hingegeben,
doch nach des Schicksals Machtgebot
stirbst du und ich muss leben!
FATIME
Ici git celui que le sort a martyrisé,
celui que j’avais de plus cher.
Quand vous creuserez au sein de la terre,
Portez-moi aussi à la tombe!
Ah, comme je serais heureuse
De m’abandonner à la mort pour toi,
mais c’est la loi du destin,
tu meurs et je dois vivre !
Plage 23
Szene 11
Scène 11
ERZÄHLER
Zemrud, die Amme, fand Abu Hassan da liegend
und Fatima in Tränen aufgelöst, also alles genau
anders herum, als von Mesrur berichtet. Sie eilte
zurück, um ihre Herrin Zobeide aus ihrer
Unruhe zu befreien, worein sie unselige Mesrur
mit seiner vermeintlichen Lügen versetz hatte.
LE CONTEUR
Zemrud, la nourrice, trouva Abou Hassan gisant là
et Fatime inconsolable, exactement à l’inverse de
ce qu’avait décrit Mesrur. Elle se dépêcha de
rentrer auprès de sa maîtresse Zobeide pour
atténuer le tourment que le funeste Mesrur avait
déclenché avec son apparent mensonge.
Plage 24
Szene 12
Abu Hassan, Dazu Fatime. Omar im Kabinet
FATIME
Unter uns, hassan, ich fange an zu wünschen, du
wärst wirklich todt, denn ich lasse mich gar
nicht gern auf einer Lüge ertappen.
Scène 12
Abu Hassan, Dazu Fatime. Omar im Kabinet
FATIME
Entre nous, Hassan, je voudrais que tu sois
réellement mort car je n’ai pas du tout envie de me
faire prendre pour un mensonge.
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
Plage 25
Nr. 9 Terzett und Chor
Nr. 9 Terzetto et choeur
FATIME et OMAR
Ängstlich klopft es mir im Herzen,
wie wird sich das Schicksal wenden? Wie?
Die Gefahr von uns zu wenden,
kann ein Wunder nur allein.
ABU HASSAN
Zwar klopft es mir ein wenig im Herzen,
doch wird es so übel nicht enden,
von sich die gefahren zu wenden,
vermag die Klugheit nur allein.
FATIME
Du kannst scherzen?
ABU HASSAN
Allerdings!
FATIME
In dieser Lage!
Wie wird's gehen?
ABU HASSAN
Dumme Frage, dumme Frage,
das erfährt man hinterdrein.
Marsch in der Ferne, das Herannahen des
Kalifen und seines Gefolgen andeutend.
FATIME et OMAR
Mon cœur bat la chamade,
quel tournant va prendre le destin ?
Seul un miracle peut
nous écarter du danger.
ABOU HASSAN
Certes, mon cœur bat avec un peu d’inquiétude,
mais cela ne finira pas mal ;
notre bon sens seul peut nous aider
à nous écarter du danger.
FATIME
Tu veux plaisanter?
ABOU HASSAN
En effet!
FATIME
Dans cette situation!
Comment va-t-on s’en sortir?
ABOU HASSAN
Question idiote, question idiote,
On verra ça plus tard.
On entend au loin le bruit de pas qui indique
l’approche du calife et de sa suite.
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
FATIME
Ach wie ist mir so beklommen!
ABU HASSAN
So war mir eh' ich entschlief ...
FATIME
Aufhörschend
Hörst du nicht?
ABU HASSAN
O weh, sie kommen.
FATIME
Zobeide!
ABU HASSAN
Der Kalif!
ALLE DREI
O weh, sie kommen!
Angst und Schrecken lähmt die Glieder,
Wie entrinn' ich dieser Not?
ABU HASSAN
Hurtig, hurtig, leg' dich nieder,
FATIME
Schon zur Hälfte bin ich tot!
ABU HASSAN
Du erwachst im Morgenrot
bald zum neuen Leben wieder.
FATIME
Hätt' ich früher das bedacht.
Legt sich auf den Divan
ABU HASSAN, OMAR
Stille, stille
ABU HASSAN
Hat sich auf den andern Divan gelegt
Gute Nacht!
FATIME, OMAR
Gute Nacht!
FATIME
Ah comme je suis inquiète!
ABOU HASSAN
C’est à mon tour de rendre le dernier soupir...
FATIME
Dressant l’oreille
Tu n’entends pas?
ABOU HASSAN
Oh oui, ils arrivent.
FATIME
Zobeide!
ABOU HASSAN
Le calife!
TOUS LES TROIS
Oh oui, ils arrivent!
La peur et l’effroi paralysent mes membres,
Comment puis-je échapper à cette détresse ?
ABOU HASSAN
Vite, vite allonge-toi
FATIME
Je suis déjà à moitié morte!
ABOU HASSAN
Tu vas bientôt accéder,
Au lever du soleil, à une nouvelle vie.
FATIME
Si j’avais pu y penser plus tôt.
Elle s’allonge sur le divan.
ABOU HASSAN, OMAR
Du calme, du calme
ABOU HASSAN
S’allongeant sur l’autre divan
Bonne nuit !
FATIME, OMAR
Bonne nuit !
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
Szene 13
Vorige, Das Gefolge des Kalifen und
Zobeidens
Es stellt sich auf beiden Seiten, daß die Divans
sichtbar bleiben.
CHOEUR VON DES KALIFEN GEFOLGE
Öffnet ehrfurchtsvoll die Pforten,
werfet tief in Staub euch hin,
denn es naht sich diesem Orte
Harun und die Sultanin.
Nach geendigtem Chore erscheinen.
Scène 13
Les précédents, la suite du calife et de Zobeide
Szene 14
Der Kalif, Zobeide, Mesrur und Zemrud
Beim Eintritt des Kalifen stürzen alle von
dem Gefolge auf die Knie. Mesrur zeigt dem
Kalifen den Divan auf welchem Fatime, Zemrud
Zobeiden denjenigen, auf welchem Abu Hassan
liegt. Beide gehen rasch darauf zu.
Scène 14
Le calife, Zobeide, Mesrur et Zemrud
A l’entrée du calife, toute l’assemblée se met à
genou. Mesrur montre au calife le divan sur lequel
repose Fatime et Zemrud, de même, montre le
divan où repose Abou Hassan. Tous deux
s’approchent rapidement des divans.
La cohorte se place de chaque côté de la scène et
laisse voir les deux divans.
CHŒUR DE LA SUITE DU CALIFE
Ouvre les portes et sois plein de respect,
Jette-toi à terre dans la poussière,
car s'approchent en cet endroit
Harun le Calife et la Sultane.
Le calife et sa femme apparaissent à la fin du
chant du chœur.
Plage 26
ERZÄHLER
Das Herrscherpaar fand die Sache höchst
verwickelt.
« Bin ich denn mit Unwahrheit berichtet
worden? » fragte der Kalif. “Habe ich die wette
verloren?” rätselte seine Gattin Zobeide.
Es gab ein anderes Mittel, als selber an Ort und
Stelle nachzusehen, auf wessen Seite die
Wahrheit ist und wer denn nun gestorben sei.
Die glänzende Gesellschaft wurde sehr
überrascht von dem Anblick des traurigen
Schauspiels, das sich ihren Augen darbot: Abu
Hassan und seine Frau, mitten im Zimmer
liegend, jeder mit seinem Stücke Brokat bedeck,
und alle beide tot.
Jetzt entstand ein Streit darüber, wer den nun
zuerst gestorben sei, beschworen doch beide, der
Kalif und Zobeide, die Wette gewonnen zu
haben, da ihnen berichtet worden war, wie Abu
Hassan und Fatime jeder noch lebend in Trauer
über dem toten Gatten gesehen wurde.
Die Wahrheit war nicht zu ermitteln, und der
Kalif sprach: „Ich schwöre bei dem großen
Propheten, tausend Goldstücke wollte ich
demjenigen geben lassen, der mir sagen könnte,
wer von beiden zuerst gestorben ist, Abu Hassan
oder seine Frau.“
Bei diesen Worten richtete sich Abu Hassan auf.
ABU HASSAN
Richtet sich auf
LE CONTEUR
Le couple royal trouva la chose très compliquée.
« Ai-je été trompé par un mensonge ? se
demandait le calife. « Ai-je perdu le pari ? »
s’interrogeait sa femme Zobeide.
Il y avait un autre moyen de savoir ici même de
quel côté était la vérité et qui était maintenant
mort. Toute la brillante société était très surprise à
la vue du triste spectacle qui s’étalait devant leurs
yeux : Abou Hassan et sa femme, allongés au
milieu de la pièce, chacun sous sa pièce de brocart
et tous deux morts.
Une dispute éclata au sujet de qui était mort en
premier ; ils jurèrent tous les deux, le calife et
Zobeide, qu’ils avaient gagné le pari car, comme
on leur avait rapporté, Abou Hassan et Fatime
avait été vu chacun vivant auprès de son conjoint
mort.
La vérité n’étant toujours pas découverte, le calife
prit la parole : « Je jure par le Grand Prophète, que
j’offre mille pièces d’or à celui qui pourra me dire
qui, de ces deux-là, est mort le premier : Abou
Hassan ou sa femme. »
A ces mots, Abou Hassan se redressa.
ABOU HASSAN
Se redresse
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
Beherrscher der Glaübigen, ich bitte um die
tausend Goldstücke, denn ich bin zuerst
gestorben.
ERZÄHLER
Und auf Zobeidens Zuruf erhob sich Fatime. Der
Kalif forderte eine Erklärung, wie die beiden auf
dieses sonderbare Mittel vefallen seien.
ABU HASSAN
Beherrscher der Glaübigen, wir waren zu
verschwenderisch und mußten zu Wucherern
unsere Zuflucht nehmen; aber auch diese
wollten uns nichts mehr borgen, so blieb uns am
Ende zur Mahlzeit nur noch trocknes Brod und
Wasser.
ERZÄHLER
Der Kalif und seine Gemahlin verstanden. „Auf
diese Weise, sprach er, wolltet ihr uns von eurer
Noth unterrichten. Nur, wie es Abu Hassan
möglich gewesen sein mochte, die vielen
Wechsel einzulösen, beanspruchte er noch zu
wissen.
Commandeur des croyants, je te demande les
mille pièces d’or car je suis mort le premier.
ABU HASSAN
Herr! Sie sind nicht eingelöst. Einer des
Gläubigen, der mich verfolgte, hat sie an sich
gebracht, und setzte sie als Preis für die
gegenliebe meiner Frau aus.
Öffnet das Kabinet und zieht Omar heraus.
Nämlich Omar, dein Wechsler.
OMAR
Dem Kalifen zu Füßen fallend
O Herrscher des Gläubigen! Ich bin Dein
niedrigster Sklave!
ERZÄHLER, DER KALIF
„Elender! Du wagst es, den Frieden des Palastes
zu stören? Dank es mein Gnade, daß ich dich
nicht mit dem Tode bestrafe. Fort! Aus meinen
Augen!“
Zu Abu Hassan aber sprach der Kalif: „ Dir will
ich versprochenen tausend Goldstücke auszahlen
lassen für die Freude, die ich darüber habe, daß
ihr nicht gestorben seid.“
Und Zobeide sprach zu Fatimen ein Gleiches.
Und beide erhielten sich noch lange in dem
Gunst des herrscherpaares.
OMAR
Schleicht ehrfurchtsvoll ab
ABU HASSAN
Bin ich nicht der klügste von allen Todten? Ich
starb einzig und allein nur um zu leben.
ABOU HASSAN
Sire ! ils ne sont pas remboursés. L’un des
créanciers qui me poursuivait, s’est proposé
d’évaluer la créance au prix de l’amour de ma
femme.
Il ouvre le cabinet et en fait sortir Omar
En effet, Omar, ton banquier.
OMAR
Tombant aux pieds du calife
O commandeur des croyants, je suis ton plus
humble esclave.
LE CONTEUR, le Calife
„Misérable! Tu oses troubler la paix du palais? Tu
peux remercier ma Grandeur car je ne te punis pas
de mort. Ouste! Hors de ma vue!“
Le calife s’adressa ensuite à Abou Hassan: „je
vais te donner les mille pièces d’or promises pour
la joie que j’ai à vous trouver tous deux vivants. »
LE CONTEUR
A l’appel de Zobeide, Fatime se leva. Le calife
demanda une explication pour savoir comment les
deux en étaient venus à cette curieuse idée.
ABOU HASSAN
Commandeur des croyants, nous gaspillions trop
et devions recourir à des prêteurs mais ceux-ci ne
voulaient plus nous prêter et ainsi ne nous restaitil plus pour nourriture que du pain sec et de l’eau.
LE CONTEUR
Le calife et son épouse comprirent. « de cette
manière, dit-il, vous vouliez sortir de votre misère.
Seulement comment aurait-il été possible de
rembourser les nombreux créanciers ? demanda-til encore pour savoir.
Et Zobeide parla un peu à Fatime.
Et tous deux jouirent encore longtemps de la
bienveillance du couple royal.
OMAR
S‘éclipse furtivement
ABOU HASSAN
Ne suis-je pas le plus intelligent des morts? Je suis
mort pour une seule et unique raison: vivre !
Traduction Annick DEYRIS, CPEM
Plage 27
N° 10 SCHLUSSCHOR
Heil ist dem Haus beschieden
Dem der Kalif sich naht
Und das mit Zobeiden
Des Herrschers Fuß betrat.
CHOEUR FINAL
Heureuse est la modeste maison
Que le calife approcha
Et que, avec Zobeide,
le pied royal foula.
Traduction Annick DEYRIS, CPEM