Corelli - Concerto grosso op4
Transcription
Corelli - Concerto grosso op4
Arcangelo Corelli (1653-1713) Concerto grosso en en ré majeur op.6 n°4 On n’imagine guère l'extraordinaire succès que connut Corelli de son vivant. A Rome, au service de cardinaux, il forma des compositeurs comme Geminiani et Locatelli et fut l'ami de Georg Friedrich Händel et d'Alessandro Scarlatti. Au sein d’un impressionnant catalogue, les douze Concerti grossi op.6, qui parurent en 1714, marquèrent leur époque. En effet, ils synthétisaient diverses esthétiques qui allaient progressivement se scinder et créer aussi bien la symphonie que le concerto. Les opus auxquels appartient le Concerto en ré majeur étaient destinés, soit au concertos d’église, soit aux concertos dits de musique de chambre. Les contrastes entre les pupitres d'instruments marquent clairement l'opposition entre des groupes de solistes (le concertino formé des deux violons et d'un violoncelle) et l'ensemble instrumental restant (le concerto grosso). Emergeant de ces pupitres, la voix du violon solo annonce les concertos du futur. Bâti en quatre mouvements, ce qui en fait l’un des plus brefs des douze partitions de l’opus 6, le Concerto en ré majeur s’ouvre par un Adagio. Adagio solennel de quelques mesures suivies par le dynamisme étourdissant d’un Allegro. Subtile polyphonie de voix se croisant dans une sorte d’élan conçu à la manière d’un perpetuum mobile… Le second mouvement, Adagio, se déploie sur des notes longues accentuant la pulsation lente, l’immobilité presque d’une page au caractère plaintif et mystique. Le plus bref des mouvements, le Vivace semble préparer au finale. Son caractère printanier – comment ne pas songer aussi à Vivaldi ? – introduit la danse conclusive, Allegro. Celui-ci, dans la tonalité rayonnante de ré majeur définit à merveille l’esprit du concerto grosso. A Voir Concerti grossi de Corelli par I Solisti Veneti, dir. Claudio Scimone (1 DVD Medici Arts)