Pourquoi tant de haine ?

Transcription

Pourquoi tant de haine ?
Septembre-octobre 2015- Numéro 50
Pourquoi tant de haine ?
Depuis de trop longues semaines notre groupe Avril, en tant que tel ou à travers ses responsables,
est victime d’attaques aussi injustes qu’infondées. Je saisis donc l’occasion de ce FOP Express, lien
entre la FOP et le réseau syndical duquel elle est issue, pour rétablir certaines vérités.
Je le dis franchement, j’en ai assez ! J’en ai assez de ces adversaires qui ne font qu’aboyer sans
proposer. Qui peut imaginer un seul instant que l’action syndicale se résume au simple « y’a qu’à,
faut qu’on » ? Certainement pas ceux qui croient dans un syndicalisme de solutions. Nous savons
que le temps de l’agriculture administrée est révolu et que le vrai combat est bien celui de
l’organisation des marchés, de la structuration des filières, de l’affirmation de la compétitivité.
J’en ai aussi assez de ces médias qui nous abreuvent de contre-vérités sous couvert de reportages
ou d’articles soit disant objectifs et qui ne sont en réalité qu’à charge. A croire que la réussite
industrielle, a fortiori lorsqu’elle est issue du monde agricole, est malsaine. Mais qui peut imaginer
que dans un marché ouvert – et qui le sera toujours davantage - on peut gagner sans s’être
organisé ? Certainement pas ceux qui croient dans un syndicalisme à vocation économique.
Je suis en effet un ardent partisan du syndicalisme et à vocation générale et à vocation économique.
Sans organisation de filière, nous, les producteurs, n’aurions que peu de poids. Dit autrement,
serions-nous capables de vivre de notre métier si nous ne sommes pas fortement impliqués dans la
vie de nos filières ?
Quand je dis « fortement impliqués », je veux dire être « auteur et acteur ». « Auteur », cela signifie
que nous sommes à l’origine de leur construction et que nous veillons constamment à la parfaite
cohérence des synergies entre l’ensemble de ces composantes qu’elles soient interprofessionnelles,
économiques, techniques ou industrielles. « Acteur » signifie que nous comprenons les mécanismes
et les rouages industriels et que nous nous plaçons dans une logique de développement de
marchés, de conquêtes de débouchés, de diversification des métiers : nous raisonnons donc de
façon globale.
Auteur et acteur, c’est donc au final devenir progressivement des actionnaires avisés de nos filières.
Et c’est bien parce que notre objectif final est le revenu des producteurs, et seulement celui-là, que
nous devons aussi revêtir sans hésiter ce (lourd) costume d’auteurs et d’acteurs actionnaires.
C’est ce que nous faisons au sein d’Avril où nous sommes pleinement actionnaires. Cela implique
une grille de lecture qui peut certes paraitre difficile de prime abord tant le groupe industriel est
diversifié économiquement et géographiquement. Cette grille toutefois, nous sommes capables de
l’assumer tant que paysan car nous l’abordons avec notre «bon sens » du « voir, juger, agir ». C’est
notre ADN. Et c’est cet ADN qui nous permet d’être tout à la fois fiers de notre passé, de notre
présent et de notre futur.
Gérard TUBERY
1
1. Point sur les récoltes
D’après les estimations Agreste de septembre 2015 et le bilan de récolte oléo-protéagineux de Terres Univia
et Terres Inovia
- Colza : baisse de la récolte
Avec un rendement moyen national estimé à plus de 35 q/ha pour une surface de récolte de 1.480.000 ha, la
production de colza serait de 5,2 Mt en 2015, en baisse de 5 % sur un an. Néanmoins, elle serait en hausse
de 2,7 % par rapport à la moyenne 2010-2014. Le rendement diminuerait de 1,3 q/ha par rapport au niveau
élevé de l’année dernière mais augmenterait de 1,7 q/ha par rapport à la moyenne 2010-2014.
- Tournesol : sole et rendement en baisse
La récolte de tournesol diminuerait de 18 % à 1,3 Mt. La sole reculerait de 7 % à 614 000 ha. Les conditions
climatiques estivales affecteraient le rendement. Celui-ci s’établirait à 21 q/ha, en diminution de 3 q/ha par
rapport à l’année dernière.
- Soja : hausse des surfaces mais rendement décevant
Pour la deuxième année consécutive, les surfaces sont en hausse : elles ont plus que doublée en deux ans
pour atteindre 97 000 ha. Le rendement 2015 s’annonce lui décevant : 22,1 q/ha (30 q/ha en 2014) qui
entrainerait une baisse de la production de -5 % par rapport à l’année dernière pour atteindre 215 000 tonnes
en 2015.
- Protéagineux : hausse de la production
La production de protéagineux progresserait de 7 % grâce à une sole en hausse de 12 %. La culture des
protéagineux bénéficie des aides mises en place cette année dans le cadre du plan « protéines végétales ».
Néanmoins, les niveaux de la sole et de la production resteraient très inférieurs à ceux atteints en 2010 et en
2011.
En ce qui concerne le pois, avec 155. 00 ha de surfaces, en hausse de 13% par rapport à 2014, un
rendement moyen national estimé à 39 q/ha, comparable à 2014, la production est estimée à 650.000 tonnes.
Pour la féverole, les performances sont décevantes, avec un rendement moyen national qui se situerait entre
31 et 34 q/ha, soit quasiment le plus bas niveau depuis 20 ans. Les meilleurs résultats se situent en HauteNormandie avec plus de 45q/ha. Mais partout ailleurs, le rendement régional est nettement inférieur, entre 20
et 40 q/ha de moyenne. La hausse de 10 % des surfaces ne permettra pas de compenser la baisse de
production. De plus, la qualité visuelle est à nouveau décevante avec des taux souvent élevés de grains
bruchés.
A ce sujet, La FOP est intervenue par voie de communiqué de presse en s’inquiétant « du très fort taux
d’infestation par la bruche confirmant ce qu’elle dénonce avec force depuis longtemps, à savoir l’actuelle
absence de véritables solutions de protection des cultures liées à la remise en cause permanente des produits
et modalités de traitement pourtant indispensables. Cette situation illustre les impasses dans lesquelles mène
directement l’empilement de contraintes réglementaires édictées de façon dogmatique et en totale
déconnection de la réalité du terrain. Sans possibilité de recourir à des techniques et produits de protection
des plantes efficaces, c’est l’arrêt de mort de cette culture que l’on signe alors même qu’elle offre de très
nombreux avantages et intérêts ».
Retrouvez le bilan « Des résultats souvent meilleurs qu’attendus au nord de la Loire » de Terres Inovia et
Terres Univia http://www.terresinovia.fr/fileadmin/cetiom/documentation/CP_Bilan_recolte_2015_08_27.pdf
2. Mobilisation syndicale: l’agriculture cause nationale
Depuis le début des crises de juin et juillet, la FNSEA et JA ont lancé un appel à mobilisation des paysans
issus de toutes les productions. La FOP s’est inscrite résolument dans cette stratégie syndicale et a participé
directement à l’appel à mobilisation.
Ainsi dès le 2 juillet, c’est dans le cadre de la « Nuit de la détresse » que la FOP, consciente des difficultés
que subissent les différents secteurs de production notamment le secteur de l’élevage et dénonçant
l’accumulation de normes avec pour conséquences une moindre compétitivité, une limitation de la production
et une insécurité juridique, appelle à participer aux actions organisées par les FDSEA/JA dans les
départements.
Dans le sillage des actions syndicales, une campagne de dénigrement fait circuler un certain nombre
d’allégations gratuites et injustifiées à l’encontre du groupe Avril et Xavier Beulin. Face à ces contre-vérités, la
FOP diffuse des informations et explications au réseau FDSEA/JA en rappelant également l’ancrage agricole
et territorial du groupe Avril au service du développement des filières nationales.
2
Puis, c’est par la voie d’un communiqué de presse que la FOP appelle à la mobilisation pour les grands
rassemblements du 3 septembre à Paris et 7 septembre à Bruxelles, rappelant à cette occasion que « depuis
des mois déjà, la Fédération des Producteurs d’Oléagineux et Protéagineux ne cesse, au côté de la FNSEA et
des JA, d’alerter les Pouvoirs publics sur la nécessaire relance de la compétitivité de l’agriculture française.
Depuis longtemps déjà, les producteurs français d’oléoprotéagineux sont exaspérés par les interdictions ou
restrictions sur l’utilisation des facteurs de production, par le décalage qui existe entre les promesses et les
réalisations, à l’image du plan de relance des protéines végétales, par l’accumulation de contraintes qui
brident toute volonté d’entreprendre et menacent leurs capacités à satisfaire marchés et débouchés. »
Enfin, la FOP manifeste son soutien au mouvement en proposant une contribution aux dépenses de carburant
des agriculteurs présents pour ces rendez-vous sans précédent. Elle rappelle à ce titre que les tracteurs des
agriculteurs mobilisés utilisent du Gazole Non Routier (GNR), carburant qui a remplacé, depuis 2012, le fioul
domestique, qui était plus polluant. Ce GNR se compose, en partie, de biodiesel issu de la production
française de colza.
3. Loi de transition énergétique et pour la croissance verte
La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a été adoptée définitivement par le
Parlement le 22 juillet 2015 puis a été publiée au Journal Officiel le 17 aout 2015, après la décision du Conseil
constitutionnel du 13 aout 2015 invalidant certaines dispositions sur le gaspillage alimentaire et les plans de
réduction de gaz à effet de serre de la grande distribution. Cette loi fixe les grands objectifs de la transition
énergétique : réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et les diviser par quatre en
2050, porter à 32% la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale en 2030 et
diviser par deux la consommation d’énergie finale à l’horizon 2050.
La FOP, en collaboration avec la FNSEA, a été particulièrement vigilante et force de propositions tout au long
du processus législatif. Notons comme mesures intéressantes : l’inscription d’un objectif de 15% d’Energies
Renouvelables dans les transports en 2030 qui constitue un signe positif pour les biocarburants ; l’exemption
de contribution énergie-climat (taxe carbone) pour les énergies renouvelables issues de la biomasse ; la
reconnaissance de la spécificité agricole c’est-à-dire une capacité moindre pour l’agriculture de réduire ses
émissions (facteur 4 impossible à atteindre) ; prise en compte du risque de « fuites de carbone » dans les
politiques publiques : ne pas conduire à augmenter les importations et/ou les délocalisations qui auraient un
impact carbone supérieur aux normes imposées aux activités françaises. En revanche et malgré les
demandes de la profession, il faut regretter qu’aucune mention d’un objectif de biocarburants de première
génération ne soit faite.
4. Point sur les néonicotinoïdes
Les nombreux débats et évaluations relatives aux néonicotinoïdes se poursuivent. La FOP y est très attentive
et fait valoir ses arguments. Où en sommes-nous ?
Rappelons qu’au niveau communautaire et depuis fin 2013, un moratoire de 2 ans est en œuvre sur les
utilisations de Thiaméthoxam, Clothianidine et Imidaclopride en traitement de semences, traitement des sols
et application foliaire sur cultures attractives et céréales. Une dérogation est accordée pour les cultures sous
serres, céréales d’hiver en traitement sol et traitement semences et applications foliaires après floraison.
Le 26 août dernier, l’EFSA a rendu une évaluation concluant que les utilisations en pulvérisation foliaire de
ces 3 néonicotinoïdes présentent des risques pour les abeilles.
Dans l’objectif du réexamen de l’interdiction de ces molécules, l’agence a lancé un appel à données pour
étudier toutes les nouvelles informations scientifiques disponibles relatives aux utilisations en traitements de
semences ou du sol et réévaluer ces risques. En parallèle, le COPA-COGECA a formellement demandé à la
Commission européenne, une évaluation des conséquences sociales et économiques des décisions en
matière d'usage des néonicotinoïdes.
Il est important de noter que des dérogations à l’interdiction communautaire existent : ainsi le Royaume-Uni a
obtenu en juillet 2015 une dérogation de 120 jours pour l’utilisation du Thiamétoxam et de la Clothianidine en
traitement de semences pour lutter contre les altises des crucifères, sur 30 000 ha de colza, soit 5% des
surfaces, situés dans quatre comtés méridionaux (Suffolk, Cambridgeshire, Bedfordshire et Hertfordshire), les
plus touchés par la grosse altise. D’autres Etats membres bénéficient de dérogations concernant l’utilisation
de néonicotinoïdes sur colza : Danemark, Finlande, Estonie, République Tchèque, Slovaquie ou sur
tournesol : Roumanie, Bulgarie. En Allemagne les demandes de dérogations ont été refusées en 2014.
3
Au niveau national, le plan abeilles et pollinisateurs sauvages affiche la volonté de la France de demander
l’extension du moratoire européen sur les néonicotinoïdes et prévoit une saisine de l’Anses pour définir les
interdictions d’usage dans le cadre des réévaluations européenne ainsi qu’une demande d’accélération de la
réévaluation par l’EFSA et la valorisation de projets visant la suppression des néonicotinoïdes dans
Ecophyto 2.
Un amendement au projet de loi biodiversité demandant l’interdiction de tous les néonicotinoïdes au 01/01/16
a été adopté en séance publique à l’Assemblée Nationale mais supprimé en 1ère lecture en Commission au
Sénat. La poursuite de l’examen de ce texte législatif a été reportée à début 2016.
5. Pollinisateurs et pratiques agricoles
En vue de la semaine européenne de l'abeille qui se déroule chaque année au Parlement européen à
Bruxelles, le COPA-COGECA a pris l'initiative de lancer un prix autour des pratiques agricoles et des
pollinisateurs. L'objectif est de mettre en avant les initiatives développées pour favoriser les relations entre
agriculteurs et apiculteurs.
Les résultats de ce concours européen ont été publiés le 1er octobre au Parlement européen. C'est Lesieur
qui, notamment au travers de la démarche "Fleur de Colza", a remis le 1er prix. De nombreuses initiatives ont
concouru et deux initiatives françaises ont été primées. Le projet de la CAVAC (Vendée) qui vise à favoriser
l'offre de ressources aux abeilles aux périodes creuses (pas de cultures en fleurs) par le fleurissement des
ème
espaces qui peuvent l'être, passages enrouleurs a obtenu le 3
prix. Le projet porté par les apiculteurs
suédois a obtenu le second prix : il vise à instaurer un dialogue sans tabous entre tous les parties prenantes
et à favoriser les conditions des ruches. Enfin, c'est l'initiative du syndicat agricole cantonal de SainsRichaumont dans l'Aisne, portée par Benoît Lécuyer et son équipe, qui a emporté le premier prix. L'approche
collective sur un sujet environnemental dans le cadre d'une agriculture écologiquement intensive s'est
focalisée autour de l'abeille noire. Réalisé avec l'appui d'un apiculteur professionnel, le projet vise à assurer la
biodiversité nécessaire aux abeilles, à favoriser l'alimentation des abeilles, à aider ceux qui le souhaitent à se
lancer dans l'apiculture et à faire reprendre par les agriculteurs locaux une charte de bonnes pratiques afin de
mieux concilier les intérêts des agriculteurs et des abeilles. Cette initiative s'intitule "Poll'Aisne attitude"
6. Directive Nitrates : obtenir une dérogation sur la durée de repousse du colza en
zones vulnérables
L’arrêté national relatif au programme d’actions national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables
impose la mise en place d’une couverture des sols dans les intercultures courtes entre une culture de colza et
une culture semée à l’automne. Elle précise que cette couverture peut être obtenue par des repousses de
colza denses et homogènes spatialement, qui doivent alors être maintenues au minimum un mois. Cette
durée pose de nombreux problèmes pour l’agriculteur (ravageurs, travail du sol…).
Contre toute attente, deux régions ont obtenu ou sont sur le point d’obtenir une dérogation : la HauteNormandie et la Lorraine. Afin de vous expliquer les démarches menées par ces régions pour obtenir une
dérogation, nous vous ferons parvenir une note dans les prochains jours.
7. Du côté de la filière
 Lesieur, filiale du groupe Avril, devient actionnaire majoritaire de la SPHB
La société Lesieur, filiale du groupe Avril, devient actionnaire majoritaire de la SPHB (Société de Production
des Huiles de Bourbon), à hauteur de 69,28 % du capital. L’acte de prise de participation a été signé le
9 juillet. À travers cette opération, Lesieur entend conforter sa position sur le marché réunionnais des huiles
alimentaires et des condiments, et développer la présence de ses produits sur les marchés d’Afrique de l’est
et l’océan Indien. La SPHB est l’unique embouteilleur d’huiles alimentaires à La Réunion. Elle est par ailleurs
un acteur du marché des sauces condimentaires et du ketchup, avec une part de marché de 25 %. L’activité
de la SPHB se concentre sur le raffinage d’huiles végétales brutes, l’extrusion de bouteilles en PET
(polyéthylène téréphtalate), le conditionnement d’huiles
 Acquisition de The Kerfoot Group par le groupe Avril
Le groupe Avril a annoncé l’achat de la société "The Kerfoot Group", société familiale britannique spécialisée
dans la distribution et le conditionnement d’huiles végétales et de spécialités. A travers cette acquisition, le
groupe Avril étend le périmètre de ses activités au Royaume-Uni, ouvrant la voie à de nouveaux débouchés à
l’international pour les huiles végétales produites par Saipol. A terme, cet accord offre également au groupe
Avril de nouvelles perspectives de croissance sur le marché des huiles de table.
4
Cette opération consolide un partenariat de longue date entre Avril et The Kerfoot Group, Saipol étant un
fournisseur en huiles de colza et de tournesol de The Kerfoot Group depuis sa création.
La famille Kerfoot conserve une participation dans la société qui lui permettra de continuer à soutenir la
croissance de cette dernière.

Terrena accompagné de Sofiprotéol a signé un accord pour la reprise du Groupe Doux avant
fin 2015
Après avoir annoncé le 19 mai dernier être entré en négociation exclusive avec D&P Participations en vue du
rachat de sa participation majoritaire de 52,5% dans le Groupe Doux, Terrena, accompagné de Sofiprotéol au
titre d’actionnaire minoritaire, annonce la signature d’un accord.
Celui-ci est soumis à l’obtention des autorisations préalables nécessaires et à la mise en œuvre de la
procédure d’information et de consultation des instances représentatives du personnel. L’objectif est de
finaliser cette acquisition avant fin 2015.
Troisième acteur français de la volaille avec 457 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014, le Groupe Doux
est présent sur deux marchés principaux : le grand export de volaille, notamment vers le Moyen-Orient, et les
produits élaborés, principalement sous la marque Père Dodu.
Ce projet donnerait naissance, à terme, à un nouvel ensemble, spécialiste de la volaille, qui se classerait
parmi les cinq premiers volaillers européens.
Pour Terrena, qui sera l’actionnaire majoritaire du Groupe Doux, ce projet vise trois objectifs prioritaires :
- Atteindre la taille critique sur un marché où les opérations de consolidation se sont multipliées depuis
quelques années et défendre les positions des producteurs de volailles français sur le marché européen
et mondial ;
- Renforcer son portefeuille de marques par l’acquisition de la marque Père Dodu, numéro un des
produits élaborés volaille en France, et de la marque Doux, numéro trois de l’export de volaille sur le
marché mondial. Celles-ci viendront compléter les marques Douce France, Fermiers d’Ancenis et
Gastronome Professionnel ;
- Internationaliser l’activité pour bénéficier de la croissance du marché de la volaille à l’échelle mondiale.
À l’issue de l’opération, Terrena, accompagné de Sofiprotéol en tant qu’actionnaire minoritaire, détiendra la
majorité du capital du Groupe Doux (52,5%) aux côtés des actionnaires de référence actuels, le groupe
Almunajem (25%) et la famille Doux (22,5%).

Sanders, marque du groupe Avril, réaffirme et étend ses engagements vis-à-vis de ses
partenaires éleveurs, des acteurs de l’agroalimentaire et des consommateurs
Fort de son engagement de longue date au service des filières françaises de productions animales, Sanders,
leader national de la nutrition animale a présenté le 16 septembre, à l’occasion du Space à Rennes, le logo «
Engagés dans l’Elevage ». Il sera apposé sur des produits alimentaires pour rendre visible aux
consommateurs les filières d’excellence du pôle animal d’Avril, dont Sanders est une des marques. Elles
proposent des produits animaux de qualité, accessibles au plus grand nombre, en répondant aux attentes
sociétales en matière de sécurité sanitaire, traçabilité, et de développement durable.
La démarche « Filière d’Excellence » est illustrée au SPACE avec la présentation d’un partenariat exclusif
entre le Pôle animal d’Avril (à travers ses filiales Abera et Sanders) et Fleury-Michon portant sur une nouvelle
gamme de charcuterie lancée fin septembre en grande distribution. La nouvelle gamme est issue d’une filière
porc français créée conjointement par Avril pour l’amont et Fleury-Michon pour la transformation et la mise sur
le marché. A travers cette initiative, les deux partenaires entendent créer une filière vertueuse à tous les
maillons de la filière, de la rémunération de l’éleveur à la visibilité dans la durée que lui offre ce partenariat, en
passant par le consommateur, qui se verra proposer une offre différenciée sur le marché de la charcuterie
libre-service.
8. Bilan des réunions FOP
 IOPD (International Oilseed Producers Dialogue) – Chicago 2015
La rencontre annuelle 2015 de l’IOPD s’est tenue à l’invitation des organisations américaines à Chicago en
Illinois. Elle a réuni les représentants de 11 pays producteurs d’oléagineux : Allemagne, Argentine, Australie,
Brésil, Canada, États-Unis, France, Grande Bretagne, Malaisie, Paraguay, Uruguay.
Les producteurs, dont la FOP représentée par son Vice-Président Arnaud Rousseau et son Secrétaire
Sébastien Windsor ont échangé autour d’un certain nombre de préoccupations communes concernant
5
notamment l’environnement économique et politique de la production. La thématique de fond mise en avant
par les organisateurs était la liberté de produire. Des préoccupations communes à l’ensemble des pays se
font jour :
-
Les OGM
Les néonicotinoides
Et par voie de conséquences les itinéraires de production. (on assiste à un recul du non labour en
Amérique du Sud par exemple parallèlement au développement de certaines résistances).
La question du coût des intrants est également évoquée, notamment en Amérique du Sud où il y a un
retard important d’utilisation des engrais cette année semble-t-il.
La question de la relation avec les consommateurs – citoyens a concentré les débats : il s’agit de regagner
leur confiance, qu’il y ait une acceptation de la production, de la dimension des exploitations et de des
techniques utilisées. Ceci est d’autant plus difficile, que de nombreux intervenants distillent des messages très
divers à l’opinion et alors même qu’il y a beaucoup de scepticisme au regard de la communication des
institutions. Il n’existe de fait pas de consensus social simple et unique ; il faut donc trouver les bons
précepteurs. On sent monter une pression de plus en plus forte des citoyens consommateurs. Il faudrait
trouver un intérêt partagé définissant une sorte de « permis social » de produire ; mais c’est d’abord un débat
de « valeurs » qui demande un travail régulier de long terme. A noter des documents de communication tant
locaux (Illinois) que nationaux (USB – United Soybean Board) prônant la durabilité de la production de soja
aux USA, et notamment la production issue des biotechs qui représente 92% des surfaces aux USA (0,2% de
surfaces de soja bio).
Les membres d’IOPD ont décidé de mettre en place un lieu permanent d’échange d’informations entre eux
(groupe privatif LinkedIn par exemple)
La prochaine rencontre IOPD (2016) se tiendra en Allemagne à l’invitation de l’UFOP (probablement en juin)
 Le Bureau de la FOP qui s’est réuni le 8 septembre a été l’occasion de faire un point sur les
récoltes et de souligner en particulier le problème très inquiétant de la bruche sur les féveroles. Une
présentation des dossiers stratégiques ainsi que des principales échéances à venir pour la FOP a également
été faite. Enfin, le Bureau est revenu sur les mobilisations du 3 et 7 septembre pour souligner qu’en dépit
d’une fin de manifestation qui a suscité sur le coup contestations et incompréhensions, il faut retenir la très
bonne tenue de cette mobilisation exceptionnelle, l’absence d’incidents ou d’accidents, la portée des acquis
notamment celle relative au moratoire sur les normes ou encore le fait que la mobilisation syndicale de ces
derniers mois a permis de remettre l’économie au cœur des débats politiques dans notre pays.
 Le Groupe de travail Environnement de la FOP qui s’est réuni le 9 septembre a été l’occasion de
faire le point sur les moyens de lutte contre la bruche de la féverole et les expérimentations en cours et à
venir. La situation des néonicotinoïdes a également fait l’objet de discussions : indispensables à la lutte contre
les pucerons verts à l’automne en colza, Il a été proposé de demander une dérogation pour cette utilisation,
tout en veillant à ne pas les utiliser à outrance afin d’éviter le développement de résistances comme cela est
le cas pour le traitement de la bruche. Enfin, concernant la directive nitrates, le groupe de travail a étudié la
possibilité d’une demande de dérogation nationale pour les repousses de colza sur le modèle des dérogations
régionales existantes.
 Le Conseil d’administration de la FOP qui s’est réuni le 22 septembre a été consacré dans un
premier temps à l’examen et au bilan des récoltes oléoprotéagineuses. Puis un tour d’horizon des principaux
dossiers environnementaux, économiques, législatifs et syndicaux ainsi que des échéances a à venir a été
fait. S’en est suivi une présentation d’un rapport sur la place et le rôle des oléoprotéagineux dans la lutte
contre le changement climatique. Enfin, Eric Thirouin, Président de la Commission Environnement de la
FNSEA est intervenu pour faire le bilan des avancées obtenues lors de la manifestation du 3 septembre et
présenté le travail à accomplir rapidement pour mettre en place une nouvelle méthode de travail dans
l’élaboration des normes.
6
9. Fichier de producteurs – Bilan au 03 septembre 2015
N’hésitez-pas à contacter le service relations terrain de la FOP- [email protected] pour
venir expliquer le dispositif dans vos départements ou régions ou pour avoir des explications.
Dispositif présenté
Dispositif opérationnel
Si vous souhaitez des informations sur les plantes riches en protéines, n’hésitez-pas à consulter les
notes aux opérateurs de Terres Univia, l'Interprofession des huiles et protéines végétales, ainsi que la
222ème édition de l'Indicateur interprofessionnel de prix du pois protéagineux
http://www.unip.fr/uploads/media/Note_aux_Operateurs_402_02_10_15.pdf
http://www.unip.fr/uploads/media/Note_aux_Operateurs_401_04_09_15.pdf
http://www.unip.fr/uploads/media/Indicateur_pois_222_15_09_15.pdf
10. Agenda




Mardi 20 après midi et mercredi 21 octobre : Bureau FOP
Mardi 3 novembre après midi : Bureau FOP
Mercredi 4 novembre sur la journée : Conseil d’administration FOP
Mercredi 27 et jeudi 28 janvier 2016 : Sommet du Végétal - Reims (AG FOP mercredi 27 matinée)
7

Documents pareils