Centre de Ressources des Arts Actuels de Madagascar

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Centre de Ressources des Arts Actuels de Madagascar
Centre de Ressources
des Arts Actuels de Madagascar
Mar’na et Berto optent pour du folk inédit
Au-delà des clichés folkloriques et à contre-courant des musiques de variété diffusées
massivement à Madagascar, le duo Mar’Na&Berto joue du folk malgache inédit, épuré,
libre tout en étant profondément enraciné dans la culture musicale malgache.
Installée en France depuis 2010, Marina Razanasoa alias Mar'na est originaire
de Mahajanga ; Berto (Moravelo Gilberto), son acolyte, vient, lui, de
Fort-Dauphin, la capitale du mangaliba. Leur rencontre, en 2007, a donné lieu à
plusieurs collaborations − dont la participation de Berto à l'album Marovoay.
Formé en 2012, le duo joue une musique folk malgache où toutes les vibrations
de la Grande Île s'(entre)mêlent. Une sincérité et une émotion palpables,
portées par les trépidations d'une « mandoline » atemporelle.
Détour sur leur parcours atypique…
Mar'na: auteur-compositeur, guitariste et chanteuse
Mar’Na a débuté à Mayotte, où elle vivait alors. En 2004, elle rencontre un
guitariste malgache Namavao avec qui elle fonde le duo Namavao&Marina. Sur
une base guitare-voix, le groupe enregistre son premier album TyNdaty en
2005. Leur style se caractérise par un parti pris acoustique fort et un métissage
harmonieux des différents genres musicaux de la Grande Île. Le deuxième
album Valovotaka est réalisé dans le même esprit mais, cette fois, enregistré à
Antananarivo. Opus auquel se sont joints quelques artistes comme Médicis,
Tsiôta, Baba, Donne Sahondrafine, Flolf.
Après ce duo, elle sort son premier album solo : Marovoay (2012) en hommage
à sa ville natale. Pour enregistrer cet album, Mar’Na s'est entourée
d'amis artistes rencontrés en chemin comme Berto (mandoline), llay (guitariste
originaire de Mahajunga), Petit (percussionniste), Mania (marovoany, valiha,
chant), Sana (chant), Surgy (lokanga, chant), Benny (guitare, chant), Soa
(kabosy, iijy)…
Mar’Na signifie « vrai » en malgache, une chanteuse dotée d’un style très
particulier et sincère, où se mêlent rythmes du Sud, mélopées sakalava et
mélodies betsileo. A la croisée des styles musicaux de la Grande Île, Mar’Na
partage un folk intimiste, parfois nostalgique ; sa voix est profonde, sans
fioritures, elle donne presque l’impression d’élargie l’espace.
Partie ensuite vivre en France, c'est en Bretagne que le duo Mar’na&Berto se
forme et donne son premier concert en août 2012 au fameux Festival de l'île de
Groix. Nourris par leur complicité et leur amour des musiques du sud de
Madagascar, le duo se produira le mercredi 5 mars au Buffet du Jardin à 19
heures.
Berto: Mandoline, Chant
Berto [Gilberto Moravelo] est un artiste originaire de Fort-Dauphin (sud-ouest de
Madagascar). Auteur-compositeur, multi-instrumentiste et mandoliniste virtuose,
il a fondé le groupe SEVA à Madagascar, tout en portant en lui la vibration de sa
région natale. Il a collaboré avec de nombreux groupes malgaches et participé,
notamment, à l'album Marovoay de Mar'Na [titres : « Lahylny » et
« Mpiarakandro »]. Membre du Ny Malagasy Orkestra, il a effectué de nombreux
concerts en Europe.
Pour écouter et voir Mar’Na
Bon à savoir :
Le mangaliba est le style de musique de l’extrême Sud de Madagascar. Ce
genre de musique aux rythmes ternaires a été popularisé par Hazolahy et
Dadah de Fort-Dauphin.
La mandoline est un instrument à cordes pincées qui prend ses racines en
Italie. C'est un petit luth à manche courte que l’on retrouve dans la musique
tant classique que populaire ou traditionnelle, notamment dans les pays
méditerranéens, mais c'est la chanson napolitaine qui lui a donné ses lettres de
noblesse.
Le marovoany (prononcer marouvane ou marovane) est un cordophone de
Madagascar. C’est une sorte de cithare, une variante de la valiha, utilisé dans
les régions de l’île – l’Ouest essentiellement – où le bambou ne pousse pas. Le
marovany est une caisse en bois ou en tôle de forme plus ou moins
parallélépipédique dotée de 8,10 ou 12 cordes sur chaque flanc. Les cordes
sont en fil de fer, de section plus importante que celles de la valiha tubulaire. Le
marovany a un son plus grave et plus sourd qui s’adapte mieux aux rythmes
syncopés et rapides.
source : www.craam.mg :