activePDF WebGrabber

Transcription

activePDF WebGrabber
Biélorussie
Population
PIB
9,386millions
58,215milliards$US
Evaluation @rating
pays
Evaluation
environnement
des affaires
PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES
2010
2011
2012(e)
2013(p)
Croissance PIB (%)
7,6
5,3
2,5
4,0
Inflation (moyenne annuelle)
7,7
53,2
70,0
35,0
Solde budgétaire / PIB (%)
-1,8
3,1
-1,0
-0,8
Solde courant / PIB (%)
-15,0
-10,4
-6,1
-7,0
Dette publique / PIB (%)
41
50,6
37,7
34,0
(e) Estimations (p) Prévisions
POINTS FORTS
POINTS FAIBLES
Position stratégique entre l’Europe et la Russie
Economie très contrôlée par l’Etat et faible avancée des réformes
Main d’œuvre qualifiée et infrastructures de qualité
Déficits courants structurellement élevés
Taux de pauvreté le plus bas parmi les pays de la CEI
Risque de crise de liquidité
Forte dépendance économique et financière à l’égard de la Russie
(30% des exportations, 60% des importations)
APPRECIATION DU RISQUE
Une croissance ralentie par l’ajustement macroéconomique
La croissance a fortement ralenti en 2012 sous l’effet de l’impact de la contraction économique dans la zone euro et d’une croissance moins vive en
Russie. L’activité devrait être plus soutenue en 2013, tirée par une consommation privée encouragée par des hausses de salaires, une reprise de
l’investissement et de la construction. Les productions agricole (céréales, lait) et industrielles continueront à progresser.
Les tensions inflationnistes ont été fortes en 2012, alimentées par la hausse des tarifs administrés (électricité), du prix des biens alimentaires
importés mais également par le maintien d’une politique monétaire accommodante (la Banque centrale a réduit son taux de 45% à 30% courant
2012). Bien qu’en net ralentissement, l’inflation restera élevée en 2013, entretenue par la consommation interne. La compétitivité-prix du secteur
exportateur en sera affectée et la contribution des exportations nettes à la croissance demeurera négative.
Un déficit budgétaire maîtrisé mais un solde courant qui se détériore
Pour maîtriser les dépenses sans renoncer à la hausse salaires (30% en 2012), le gouvernement réduit les dépenses d’investissement. La baisse
des recettes, liée au ralentissement de l’activité, a abouti à un léger déficit en 2012 qui persistera en 2013. Le besoin de financement de l’Etat n’est
pas totalement couvert par le prêt de 3 Mds $ consenti par la Communauté Economique Eurasienne (EURASEC). Les négociations avec le FMI pour
l’octroi d’une nouvelle aide n’ont pas abouti, faute d’engagement suffisant sur des réformes structurelles. La dette publique, qui avait presque doublé
suite à la dévaluation de 2011, s’est nettement réduite en 2012 et devrait se stabiliser en 2013. Toutefois, sa part libellée en devise augmentera
fortement, entretenant le risque de défaut en cas de nouvelle dépréciation du rouble.
Le déficit courant enregistré en 2012 s’accentuera légèrement en 2013. La Biélorussie importe du pétrole et du gaz russe dont les prix sont
subventionnés et le réexporte en Europe. L’augmentation du prix du gaz annoncée par la Russie (12% en 2013) alourdira la facture des importations
dont le volume progressera également, sous l’effet de l’augmentation de la demande intérieure. En outre, les ventes de minerais et de métaux (40%
des exportations) continueront à être handicapées par une croissance moins vive en Russie et le ralentissement dans la zone euro, creusant le
déficit courant.
Les IDE nets resteront faibles compte tenu d’une situation politique et d’un environnement des affaires peu attrayants.
Le niveau des réserves de la Banque centrale est extrêmement faible (1 mois d’importation), exposant le pays à un risque de liquidité significatif. Le
secteur bancaire a été fragilisé par la dévaluation et la crise financière. Il reste très vulnérable à une dégradation de la situation économique qui
accroîtrait les créances douteuses et pèserait sur la solvabilité des banques.
Dépendance grandissante vis-à vis de la Russie et fragilité politique
La Biélorussie apparaît de plus en plus isolée et dépendante de la Russie. Les sanctions économiques imposées par l’UE et les Etats-Unis seront
maintenues tant qu’aucune ouverture politique ne sera amorcée par le régime d’A. Loukachenko. Malgré l’attachement du Président Loukachenko à
la souveraineté de son pays vis-à-vis de la Russie, l’intégration économique entre les deux pays se renforce significativement. La Biélorussie est très
dépendante de la Russie, pour ses achats d’hydrocarbures et l’assistance financière, mais aussi par la participation des entreprises russes dans
l’économie. Gazprom, depuis le rachat de 50% du capital de Beltransgaz (condition pour que la Biélorussie continue à bénéficier des prix
subventionnés de gaz), en est désormais l’unique actionnaire et les entreprises russes entendent bien profiter du programme de privatisation d’actifs
publics, prévu en 2013.
Les élections législatives de septembre 2012, boycottées par une grande partie de l’opposition (qui n’est donc pas représentée au Parlement) ont été
jugées « ni libres ni impartiales » par les observateurs occidentaux. Les leaders de l’opposition, qui demeure affaiblie, se sont expatriés à l’étranger.
Mais une aggravation de la situation économique qui remettrait en cause les hausses de salaires et des prestations sociales, favorisant actuellement
une relative stabilité sociale, pourrait déclencher des mouvements de mécontentement, faisant toujours craindre une violente répression.