Le psychologue

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Le psychologue
Métier
Notre résidence est un lieu de vie qui offre sécurité et bien-être à ses résidents, ce qui
passe par le maintien de l’autonomie et des gestes de la vie quotidienne. Toute l’équipe,
aux côtés des rééducateurs, y contribue selon sa spécialité.
Le projet de soins du résident est établi par le médecin coordonnateur et l’équipe
soignante de la résidence, en concertation avec le médecin traitant du résident. Il
précise les modalités d’organisation des soins en fonction de l’état de santé de la
personne.
Les missions du psychologue
Psychologue : du grec psycho (âme, esprit) et logos (parole).
La mission du psychologue est de promouvoir la dimension psychique, l’autonomie
et le respect de l’identité des résidents. Il aide à maintenir ou à restaurer l’identité,
contribue à définir et réaliser les actions préventives et curatives en cas de troubles
de l’humeur, du comportement… Il facilite l’adaptation du résident à son cadre de vie.
Il aide la famille du résident à mieux connaître et comprendre les troubles de son proche.
Il participe au renforcement des liens intrafamiliaux pendant le séjour du résident,
par exemple en déculpabilisant la famille et en l’accompagnant dans l’acceptation de
l’entrée en établissement de son parent.
Enfin, il est amené à soutenir également les équipes de la résidence, notamment lors
d’événements douloureux (fin de vie et mort d’un résident…) ou difficiles (troubles du
comportement…).
Le psychologue n’a pas besoin de prescription médicale pour intervenir en résidence.
Crédit photos : T. Foulon, D. Raux, Fotolia.com
Le psychologue
étude de cas
M. Durand a 95 ans et vient d’arriver en résidence retraite
médicalisée après une hospitalisation suite à une chute avec
fracture du bras. Il est triste, s’intègre mal, ne se souvient pas bien
de ce qui s’est passé. Il n’arrive pas à s’habiller seul et a du mal à
s’alimenter. Il a des difficultés à trouver ses mots et à construire ses
phrases. Il se repère mal dans la résidence et a des troubles de la mémoire.
En outre, il est diabétique mais refuse son traitement. M. Durand est veuf. Son fils
de 70 ans vit à 500 km. Sa petite-fille de 40 ans habite à proximité mais elle est
très prise par son travail et ses enfants. Ils se sentent coupables de ne pouvoir
s’occuper de lui.
Le rôle du psychologue
Le psychologue rencontrera rapidement M. Durand après son arrivée s’il n’a pas pu
le faire avant. Il cherchera à comprendre ce qui motive sa tristesse : accumulation
récente de troubles et de pertes (de l’équilibre, de la marche, de la fonctionnalité du
bras, de l’autonomie et des repères) ?, est-il dépressif ?, est-ce la manifestation d’un
problème antérieur jusqu’à présent masqué ?...
Il lui expliquera le fonctionnement de la résidence, répondra à ses interrogations
et contribuera à faciliter sa période d’adaptation par des techniques ou
méthodes adaptées : évocation de la vie antérieure, valorisation des capacités,
accompagnement dans la création de liens avec les autres personnes selon les goûts
et le caractère de chacun. Il lui présentera progressivement les projets d’animation
et contribuera à recueillir ses attentes. Un peu plus tard, il pourra effectuer des
évaluations cognitives (mémoire, orientation, langage).
Le psychologue rencontrera la famille de M. Durand, en souffrance elle aussi.
Il l’aidera à reconstituer les motifs d’entrée en résidence : au premier plan, la chute
et la fracture, mais aussi les raisons sous-jacentes, les troubles de l’orientation qui
peuvent suggérer l’existence d’une maladie neurodégénérative, d’éventuelles chutes
antérieures, l’isolement… Il apportera des éléments de réponses aux questions de la
famille : va-t-il s’habituer ?, que lui dire quand on le quitte ?, va-t-il m’en vouloir ? ...
Il conseillera la famille dans sa communication avec leur parent en tenant compte de
la tristesse, des angoisses, des refus…
Le psychologue assistera les équipes de la résidence en aidant à valoriser les
capacités du résident, en lui faisant confiance pour une confiance en retour, en
apportant une écoute adaptée à son comportement… Il contribuera aux diagnostics
et effectuera des évaluations spécifiques (neuropsychologique, de l’humeur et du
comportement).