Analyse des résultats des évaluations nationales
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Analyse des résultats des évaluations nationales
Académie de La Réunion Observatoire des pratiques pédagogiques en cycle 3 Analyse des résultats des évaluations nationales (Rapport 2) Azzedine Si Moussa, Responsable scientifique, Université de La Réunion Février 2010 2 Introduction L’objectif du présent rapport est de montrer comment exploiter les résultats des évaluations nationales pour apporter des éléments de réponses au questionnement initié dans le cadre des travaux de l’observatoire des pratiques pédagogiques, à la fois sur l’identification de leviers de réussite en cycle 3 et sur l’hypothèse d’une érosion des compétences des élèves au cours de ce cycle. A priori, on pourrait penser que les évaluations nationales, telles qu’elles sont construites et mises en œuvre, ne correspondent pas véritablement à l’outil requis dans cette perspective. Pourtant, les protocoles d’évaluations standardisées présentent des caractéristiques fort utiles. Le recours actuel au protocole international PISA et surtout la place qu’il occupe dans l’élaboration des politiques éducatives, avec la contribution active de la communauté scientifique, suffit à en donner une illustration significative. Concernant les évaluations nationales pratiquées en France, une exploitation peut être proposée, en analysant les données produites pour ce qu’elles sont et ce qu’elles permettent de dire, ni plus ni moins1. Cette démarche est particulièrement stratégique à La Réunion, où il existe peu de possibilités de mener des évaluations quantitatives… et donc une relative absence de résultats tangibles dans ce domaine. Les trois chapitres qui suivent sont organisés autour de l’exploitation des résultats de deux protocoles, celui de septembre 2006 en CE2 (chapitre 1) et celui de janvier 2009 en CM2 (chapitre 2). Le choix s’est porté sur ces deux protocoles parce que ce sont en grande partie les mêmes élèves qui les ont passés, ouvrant donc la voie à un suivi partiel de cohorte et un appariement des champs de compétences évalués (chapitre 3). Sur le plan méthodologique, dans la mesure où nous nous appuyons sur des données quasi exhaustives (environ 14 000 élèves), nous mobiliserons des techniques statistiques à la fois relativement simples, c’est-à-dire descriptives et agrégées sous formes de moyennes et de proportions, mais aussi un peu plus élaborées, par l’estimation de modèles de régression multiple, afin de proposer des résultats fiables et de portée générale. Les analyses sont menées en tenant compte des principaux résultats de la recherche en éducation : priorité est donnée à la démarche comparative, en se plaçant à différents niveaux du système (élèves, classes, écoles, circonscriptions) et en intégrant une dimension contextuelle aux apprentissages, par l’introduction de variables initiales disponibles (genre, âge, origine sociale). 1 Cette posture correspond au souhait de se démarquer des débats stériles sur les vices et vertus réciproques des approches quantitatives et qualitatives, et sur la promotion la culture de l’évaluation (voir par exemple les célèbres réflexions de Philippe Perrenoud et Claude Thélot dans ce domaine). 3 4 CHAPITRE 1 LES EVALUATIONS EN CE2 (septembre 2006) Présentation générale2 Depuis 1989, année de leur première mise en œuvre, les évaluations diagnostiques à l’entrée en CE2 et à l’entrée en 6ème ont pour finalités premières de mettre à la disposition des enseignants un outil d’évaluation, leur permettant, à partir d’un repérage des points forts et des points faibles, de décider les actions pédagogiques adaptées aux besoins de chacun pour poursuivre ses apprentissages. Le protocole 2006 fait une très large part aux « compétences attendues » en fin de cycle (cycle 2 ou 3), c’est-à-dire celles considérées comme mobilisables à l’entrée du cycle suivant. Les compétences « en cours d’acquisition » sont présentes en plus faible proportion que dans les protocoles antérieurs. Les exercices ont été conçus pour que chacun des items ne teste qu’une compétence bien identifiée. Des repères sont par ailleurs établis à partir d’un échantillon national représentatif des élèves de CE2, d’environ 3000 élèves et tiré aléatoirement. Ces résultats concernent des groupes d’élèves, et peuvent constituer des références, mais la dimension diagnostique des évaluations prend toute sa pertinence dès que l’on s’intéresse à l’élève, dans toute sa singularité. Les traitements qui peuvent être faits à partir des protocoles sont nombreux. Ils ne donnent que des indications d’utilisation pour mettre en adéquation des besoins individuels et la progression de la classe (besoins collectifs). Le protocole en français L’évaluation à l’entrée en CE2 permet de prendre la mesure des acquis de la scolarité antérieure et de situer chaque élève dans les différents domaines de la maîtrise du langage écrit. A la fin du cycle 2, il est normal que les élèves ne maîtrisent pas toutes les compétences en lecture ou qu’ils les maîtrisent à des degrés différents selon les textes qu’ils ont à lire ; l’apprentissage se poursuit au cycle 3. Cependant, pour ceux qui accèderaient au cycle 3 sans avoir acquis suffisamment les bases de la lecture et de l’écriture, l’évaluation donnera des éléments d’analyse guidant la mise en place de dispositifs d’aide et d’accompagnement adaptés aux besoins de chacun. Aussi à partir de textes appartenant à la culture scolaire des élèves, le protocole s’appuie sur les différents domaines de la maîtrise du langage et offre ainsi aux maîtres des repères précis attirant leur attention sur ce que les élèves devraient maîtriser à l’entrée du cycle 3. On distingue différentes compétences relevant de la lecture et de l’écriture. Dans la pratique courante, ces compétences complémentaires sont le plus souvent sollicitées de manière conjointe. Dans les situations d’apprentissage, elles peuvent être travaillées de manière isolée, afin que chaque élève parvienne, pour certaines d’entre elles qui l’exigent, à un niveau d’automatisation qui facilite ensuite le travail complexe de lecture ou d’écriture de textes. Dans la situation d’évaluation qui est proposée, l’approche analytique qui prévaut pour mettre en évidence des points forts et des points faibles conduit à les séparer ; cette situation ne doit pas être considérée comme un modèle à reproduire pour l’apprentissage. En 2006, le protocole est organisé autour de trois textes tels que des élèves de CE2 peuvent en lire dans des ouvrages adaptés à leur âge, deux de type littéraire, un de type plus informatif. Chacun de ces textes sert de base à une évaluation de compétences relevant des domaines de la compréhension, de la reconnaissance des mots, de l’écriture et de l’orthographe, de la production de textes. Ainsi, chaque compétence est évaluée par plusieurs items rattachés à ces supports. Une analyse croisée des résultats 2 Extraits des documents d’accompagnement des évaluations, Ministère de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, 2006. 6 selon les champs et les compétences au regard des types de textes permettra à l’enseignant de mieux cerner les acquis des élèves. Pour le champ « compréhension », on s’appuie sur des textes lus par le maître puis par l’élève en lecture autonome, ou directement en lecture autonome. Conformément aux programmes, les compétences évaluées concernent la recherche d’informations explicites dans le texte, des mises en relation voire des inférences, le traitement des informations syntaxiques. Dans ce champ, nombre des acquisitions évaluées dans ce protocole étaient en cours d’acquisition, les items construits pour apprécier l’avancée des élèves dans la maîtrise de ces compétences sont d’exigences et de difficultés variées. Le champ « reconnaissance des mots » recouvre la maîtrise de compétences instrumentales indispensables à la réussite dans des situations de lecture d’écrits. Ces compétences devraient être maîtrisées par les élèves à leur entrée au cycle 3. Pour ceux des élèves dont les acquis se révèleraient faibles sur ce champ, un travail spécifique personnalisé devra être entrepris. Le champ « écriture et orthographe » vise des compétences qui, pour une large part au regard des objectifs du cycle 2, devraient être maîtrisés à l’entrée au cycle 3. Il s’agit notamment de la copie où l’on attend la maîtrise de l’écriture cursive et de l’orthographe des mots respectant les caractéristiques phonétiques. Il en va de même de la production de textes où les exigences ont été limitées ; la tâche est cependant nettement plus complexe que la copie. Il est intéressant de comparer les productions des élèves pour vérifier s’ils mettent en œuvre dans cette situation les compétences dont ils font preuve en copie et en orthographe dans des exercices spécifiques. Pour ce qui est du contrôle des accords et de la maîtrise des marques typographiques, ces acquisitions ne sont pas automatisées dans toutes les situations ; il importe donc de repérer à la fois les réussites, même précaires, et les erreurs afin de construire la progression des activités grammaticales et orthographiques qui conduiront à des acquisitions mieux assurées. L’évaluation des compétences dans toutes les situations d’écrit donnera aux maîtres des informations intéressantes sur les capacités d’attention et de concentration des élèves. La dégradation de la qualité de l’écriture (lettres mal formées ou mal attachées, par exemple), la perte du contrôle sur la copie (lettres ou parties de mots oubliées, ponctuation omise), l’impossibilité de terminer les exercices peuvent être souvent observées comme des signes de fragilité en matière d’attention. Autres regroupements d’items : - respect de consignes : 59 – 60 – 80 – 81 - accords dans le groupe nominal : 14 – 15 – 22 – 23 – 24 – 75 – 76 – 77 - accords dans le groupe verbal : 11 – 12 – 13 – 16 – 21 L’attention est ainsi portée sur la capacité de l’élève : - à marquer l’accord sujet-verbe et à contrôler les accords de genre et de nombre dans le groupe nominal dans différentes situations (dictée, transformation) ; - à comprendre et à respecter des consignes variées, capacité indispensable à tout travail autonome et ceci dans toutes les disciplines. 7 Le protocole en mathématiques Les protocoles CE2 et 6ème ont été conçus par un même groupe formé d’enseignants, d’inspecteurs, de membres de l’IGEN, de la DGESCO et de la DEPP spécialisés dans le 1er ou le 2nd degré. Pour les compétences qui se retrouvent dans les deux cycles, le groupe s’est efforcé de concevoir des exercices avec des supports voisins afin de mettre en évidence la progressivité des attentes et les progrès effectués par les élèves. Par exemple en mathématiques, les mêmes additions sont à effectuer mentalement mais en sixième, elles sont souvent « à trous » ; le vocabulaire comportant les termes « double » et « moitié » s’enrichit de « triple » et « tiers », « quadruple » et « quart », le travail sur les nombres entiers [comparaison, encadrement, placement sur une droite graduée] est étendu aux décimaux. Les références des exercices qui testent ces compétences communes sont les suivantes : CE2 Ex 10 Ex 19 Ex 11 Ex 21 Ex 1 Ex 5 Ex 2 et 9 Ex 14 (item 54) Ex 14 (item 55) Ex 7 (items 26, 29) Ex 7 (items 27, 28, 30, 31, 32) ème 6 Ex 18 Ex 19 Ex 12 Ex 25 Ex 1 (items 1 à 5) Ex 3 (item 15) Ex 20 Ex 10 (item 31) Ex 2 (items 11,12) Ex 24 Ex 5 Le protocole présente par ailleurs un certain nombre de particularités : En calcul mental, l’évaluation de la mémorisation des connaissances a été privilégiée. Le calcul réfléchi doit, aussi, occuper une place importante dans les apprentissages. La rénovation des enseignements scientifiques a conduit le groupe de concepteurs à donner plus d’importance au champ « grandeurs et mesures ». Il s’agit de diagnostiquer la connaissance qu’ont les élèves des grandeurs, de leur sens, et des unités associées. Rappelons qu’aucune « virtuosité » sur la conversion d’unités n’est demandée au cycle 2. En espace et géométrie, le faible nombre d’items retenus ne signifie pas qu’au cycle 2 (et a fortiori, au cycle 3), ce champ doive être négligé. Les épreuves ne couvrent pas l’ensemble des compétences acquises ou en cours d’acquisition (par exemple, elles ne disent rien des tracés à main levée). Elles évaluent ce qui peut relever d’une passation collective. 8 Comparaison Réunion /métropole Nous présentons ici une synthèse des résultats comparatifs entre La Réunion et la métropole. Rappelons que pour celle-ci, les scores sont calculés sur la base d’un échantillon représentatif d’élèves. Pour La Réunion, ce sont les résultats de l’ensemble des élèves qui sont pris en compte. La démarche comparative s’appuie plus particulièrement sur l’analyse des tendances suivantes : - Un écart de score moyen significatif entre les résultats de La Réunion et la métropole ; - Une évolution « parallèle » ou au contraire « divergente » des résultats, c’est-à-dire montrant un taux de réussite important ou à l’inverse faible pour les mêmes items. Le champ de la lecture – compréhension fournit une bonne illustration de la diversité des tendances selon la compétence ou la composante considérée. En définissant conventionnellement un écart supérieur à 5 points comme étant significatif, nous relevons 2 compétences sur 5 où les taux de réussite sont proches dans les deux cas et se situent autour de 70% (compétences 2 et 4). Le taux de réussite est toujours légèrement supérieur en métropole et l’on vérifie bien l’hypothèse d’une évolution parallèle : les élèves réunionnais et métropolitains éprouvent respectivement le plus ou le moins de difficultés dans les mêmes exercices. Tableau 1 : Lecture - Compréhension COMPETENCES et composantes 1/ Comprendre les informations explicites d'un texte littéraire ou d'un texte documentaire approprié à l'âge et à la culture des élèves Comprendre les informations d'un texte et répondre à des questions " vrai-faux " Comprendre les informations d'un texte et répondre à une question ouverte LA REUNION METROPOLE 75,9% 80,8% 86,4 92,1 65,5 69,6 66,9% 69,9% Trouver des informations dans un texte et répondre à des questions à choix multiples 73,0 75,3 Trouver des informations dans un texte et répondre à des questions ouvertes 54,6 59,2 2/ Trouver dans un texte documentaire imprimé ou sur un site de la toile les réponses à des questions simples 3/ Dégager le thème d'un texte littéraire (de qui ou de quoi parle-t-il?) 65,1% 71,4% Donner un titre en choisissant parmi plusieurs propositions 35,0 41,2 Identifier les personnages d'un récit 78,0 84,3 Identifier le lieu d'un récit 82,4 88,7 4/ Lire et comprendre seul les consignes ordinaires de l'activité scolaire 72,4% 75,4% Appliquer une consigne 78,0 80,5 Trouver une consigne 66,8 70,4 59,9% 68,0% Donner son avis 71,2 81,2 Justifier sa réponse en s'appuyant sur le texte 46,1 54,1 Procéder à un traitement simple de l'information 58,0 64,9 Retrouver le référent d'un substitut 64,0 72,9 5/ Comprendre en le lisant silencieusement un texte court (petite nouvelle, extrait…) de complexité adaptée à l'âge et à la culture des élèves en s'appuyant sur un traitement correct des substituts des noms, des connecteurs, des formes verbales, de la ponctuation... et en faisant les inférences nécessaires 9 Pour le champ « Reconnaissance des mots », le constat est largement positif, en termes de taux de réussite pour les deux compétences prises en compte, et en termes d’écart observé avec les résultats des élèves de l’échantillon métropolitain. A nouveau, la tendance à la réalisation de scores « parallèles » est observée, avec dans les deux cas une meilleure réussite en déchiffrage. Tableau 2 : Reconnaissance des mots LA REUNION METROPOLE Reconnaître dans une liste de mots proches visuellement, un mot rare lu par l’enseignant 90,9% 94,3% 2/ identifier instantanément la plupart des mots courts (jusqu'à 4 ou 5 lettres) et les mots longs les plus fréquents 85,2% 88,2% COMPETENCES et composantes 1/ déchiffrer un mot que l'on ne connaît pas Sélectionner dans une liste de mots fréquents, celui qui ne contient pas le même son En production d’écrit, nous retrouvons en revanche un champ de compétences pour lequel les résultats obtenus sont jugés déficitaires. L’analyse révèle en outre des tendances beaucoup plus hétérogènes. C’est l’utilisation cohérente des temps du récit qui pose le plus de difficultés à La Réunion tandis qu’en métropole, c’est le fait de parvenir à écrire au moins cinq lignes. Pour cette dernière composante, l’écart se limite à 6 points entre les deux groupes d’élèves, il varie en revanche de 9 à 15 points dans les autres cas. Tableau 3 : Production de textes COMPETENCES et composantes Ecrire de manière autonome un texte d'au moins cinq lignes (narratif ou explicatif) répondant à des consignes claires, en gérant correctement les problèmes de syntaxe et de lexique Ecrire un texte d’au moins cinq lignes LA REUNION METROPOLE 53,3% 62,8% 50,4 56,4 Produire au moins deux phrases sémantiquement correctes 56,1 65,7 Tenir compte du sujet imposé dans la consigne 57,3 65,8 Utiliser de manière cohérente les temps du récit 45,2 60,4 Dans le vaste champ « écriture et orthographe » (voir tableau 4 en page suivante), les résultats sont très variables selon la compétence considérée. Sur les 9 proposées, seule une est brillamment réussie (plus de 80% de réussite en moyenne), de façon très parallèle dans les deux groupes d’élèves : il s’agit de la copie d’un texte ou de phrases. On remarquera néanmoins que cette réussite se situe au niveau formel (écriture) mais pas en orthographe, la moitié seulement des élèves étant capable de copier deux phrases sans erreur. Les élèves obtiennent de bons résultats (autour de 70% de réussite), de façon toujours très proche ou « parallèle » pour les compétences 2 et 4, avec néanmoins un gros écart de réussite selon que les « petits mots fréquents » sont écrits en dictée de phrase ou sous la dictée. De même, concernant les marques typographiques, les élèves savent bien mettre les points et les majuscules en situation de dictée ou de copie, moins bien en situation de production d’écrit. Retenons ensuite deux cas assez similaires, les compétences 1 (dictée) et 8 (polysémie), pour lesquelles les élèves réunionnais obtiennent des scores en deçà des élèves métropolitaine, l’écart varie de 6 à 9 points, avec un taux de réussite oscillant entre 61 et 64%. 10 Tableau 4 : Ecriture et orthographe LA REUNION METROPOLE 63,2% 71,5% 64,4 62,6 70,0 72,2 70,2% 70,9% 77,9 66,4 80,3 66,3 82,8% 84,2% 85,6 95,7 96,3 53,6 87,6 97,4 97,8 54,1 69,7% 71,5% 74,4 78,8 79,7 75,6 54,9 73,8 79,9 82,8 77,9 57,3 52,7% 55,4% 16,8% 19,5% 49,8% 57,1% 36,8 66,9 59,8 40,5 79,8 65,2 8/ avoir compris et retenu que la plupart des mots, dans des contextes différents, ont des significations différentes 61,9% 70,0% Associer un mot polysémique courant ou une expression à sa définition, dans un contexte donné Identifier le sens d’une expression métaphorique 61,9 69,0 61,6 73,2 38,5% 38,2% COMPETENCES et composantes 1/ écrire la plupart des mots en respectant les caractéristiques phonétiques du codage Dans une dictée de phrase, savoir orthographier des mots simples Ecrire des mots réguliers sous la dictée 2/ orthographier la plupart des "petits mots" fréquents (articles, prépositions, conjonctions, adverbes…) Dans une dictée de phrase, savoir orthographier des petits mots fréquents Ecrire, sous la dictée, des mots-outils fréquents 3/ copier sans erreur un texte de trois ou quatre lignes en copiant mot par mot et en utilisant une écriture cursive lisible Copier intégralement deux phrases Employer une écriture lisible Employer une écriture cursive Copier deux phrases sans erreur d’orthographe 4/ utiliser correctement les marques typographiques de la phrase (point et majuscule) En situation de dictée, mettre la majuscule en début de phrase En situation de dictée, mettre le point final En situation de copie, mettre la majuscule en début de phrase En situation de copie, mettre le point final En situation de production d’écrits, mettre la majuscule en début de phrase et le point final 5/ en situation d'écriture spontanée ou sous dictée, marquer les accords en nombre et en genre dans le groupe nominal régulier (déterminant, nom adjectif) Dans une dictée de phrase, marquer les accords en nombre dans le groupe nominal 6/ en situation d'écriture spontanée ou sous dictée, marquer l'accord en nombre du verbe et du sujet dans les phrases où l'ordre syntaxique régulier est respecté Dans une dictée de phrase, marquer les accords en nombre du verbe avec le sujet 7/ effectuer des manipulations dans un texte écrit (déplacement, remplacement, expansion, réduction) Effectuer des remplacements dans un texte en passant du singulier au pluriel Effectuer des remplacements dans un texte en passant du masculin au féminin Effectuer des déplacements afin de reconstituer une phrase 9/ avoir compris et retenu qu'il existe des régularités dans l'orthographe lexicale et que l'on peut les mobiliser pour écrire Associer un préfixe fréquent à un adjectif pour trouver son contraire Relativement proche de ces deux cas, la compétence 7 (manipulations dans un texte écrit) montre un écart significatif entre les deux groupes d’élèves et surtout des résultats très variables dans les deux cas, et parallèles, le passage singulier/pluriel posant beaucoup plus de problèmes que le passage masculin/féminin. On remarque d’ailleurs que les accords en genre et nombre dans le groupe nominal (compétence 5) sont moyennement maîtrisés. Mais ce sont les compétences 9 (régularités de l’orthographe lexicale) et surtout 6 (accord verbe/sujet) qui sont, de loin, les plus déficitaires, avec dans le premier cas un taux de réussite (parallèle) de 38% et dans le second cas un taux de réussite de 17% à La Réunion et 19% en métropole. 11 En mathématiques, le premier champ considéré, « connaissance des nombres entiers naturels », révèle également, autour de 3 compétences sélectionnées, des résultats très variables. Si la désignation de nombres inférieurs à 1000 ne pose pas de problème particulier, avec un taux de réussite proche de 90%, les deux autres compétences, portant sur la comparaison des nombres et la connaissance des doubles, posent beaucoup plus de difficultés à La Réunion (respectivement 53 et 57% de réussite) qu’en métropole (64 et 72%). Au sein des composantes des ces deux composantes, les écarts et les différences de taux de réussite sont parfois considérables, et le « parallélisme » des réussites et échecs entre les deux groupes n’est plus de mise, notamment en comparaison des nombres entiers naturels. Tableau 5 : Connaissance des nombres entiers naturels LA REUNION METROPOLE 88% 93,6% 53,2% 63,7% Comparer, ranger, encadrer des nombres en particulier entre deux dizaines consécutives ou entre deux centaines consécutives 49,1 69,9 Situer des nombres (ou repérer une position par un nombre) sur une ligne graduée de 1 en 1, de 10 en 10, de 100 en 100 54,9 61,2 57,4% 71,9% Connaître les doubles des nombres inférieurs à 10 72,5 84,9 Connaître et utiliser les relations entre des nombres d’usage courant : entre 5 et 10 ; entre 25 et 50 ; entre 50 et 100 ; entre 15 et 30 ; entre 30 et 60 ; entre 12 et 24 ; doubles des dizaines entières inférieures à 100 ; moitiés de 2, 4, 6, 10, 20, 40, 60, 80 51,0 66,4 COMPETENCES et composantes 1/ désigner par écrit des nombres entiers naturels (inférieurs à 1000) Associer les désignations chiffrées et orales des nombres de 1 à 999 2/ comparer les nombres entiers naturels 3/ connaître des doubles Le second champ, « exploitation de données numériques », traduit une tendance comparative assez similaire. Globalement, il s’agit d’une compétence nettement plus déficitaire que la précédente : à une composante près, les taux de réussite métropole n’excèdent pas 60%... et se situent entre 9 et 17 points en dessous à La Réunion. La résolution de problèmes additifs et soustractifs, multiplicatifs, ou de répartition pose de grandes difficultés, sachant que la hiérarchisation des réussites est parallèle entre les deux groupes. Tableau 6 : Exploitation de données numériques COMPETENCES et composantes (*) 1/ résoudre des problèmes en utilisant une procédure experte LA REUNION METROPOLE 51,1% 59,8% Utiliser les nombres pour exprimer la position d’un objet dans une liste ou pour comparer des positions 69,5 77,7 Déterminer, par addition ou soustraction, le résultat d’une augmentation, d’une diminution ou de la réunion de deux quantités ou le résultat d’une comparaison 43,4 52,5 Déterminer, par multiplication, le résultat de la « réunion » de plusieurs quantités ou valeurs identiques 44,9 60,3 38,4% 56,2% 2/ résoudre des problèmes en utilisant une procédure personnelle Dans des situations de partage ou de distribution équitables, déterminer le nombre total d’objets, le montant de chaque part ou le nombre de parts (*) pour La Réunion, trois items manquants (n° 19, 46 et 76) 12 En calcul, les deux compétences proposées traduisent des tendances relativement différentes. En procédures automatisées, le taux de réussite est respectivement de 65% à La Réunion pour 72% en métropole, mais les composantes évaluées montrent des résultats extrêmement hétérogènes… et parallèles dans trois cas sur quatre. Les tables de multiplication et le fait de « trouver rapidement le complément d’un nombre à la dizaine immédiatement supérieure » sont respectivement très déficitaires à La Réunion et très éloignées des résultats de métropole (14 points d’écart). Tableau 7 : Calcul COMPETENCES et composantes 1/ connaître et utiliser des procédures automatisées de calcul Connaître ou reconstruire très rapidement les résultats des tables d’addition (de 1 à 9) et les utiliser pour calculer une somme LA REUNION METROPOLE 64,9% 72,2% 85,3 89,7 Trouver rapidement le complément d’un nombre à la dizaine immédiatement supérieure 57,4 71,4 Connaître et utiliser les tables de multiplication par deux et cinq, savoir multiplier par dix 42,7 49,8 Calculer des sommes en ligne ou par addition posée en colonne 72,5 77,9 53,2% 68,5% 2/ organiser et effectuer un calcul réfléchi organiser et traiter mentalement des calculs additifs, soustractifs et multiplicatifs sur des données numériques simples En géométrie, les résultats sont brillants en perception et utilisation des relations et des propriétés (près de 90% de réussite dans les deux groupes), un peu moins bons pour la compétence « repérer, situer » (autour de 70% de réussite). Il reste la 3ème compétence, la reconnaissance des figures planes, nettement plus déficitaire, en particulier pour la distinction perceptive et l’utilisation d’un vocabulaire approprié. Mais cette tendance est parallèle dans les deux groupes, réunionnais et métropolitain, comme pour « la capacité à reproduire une figure ». Tableau 8 : Espace et géométrie LA REUNION METROPOLE 67,5% 73,3% 88,7% 89,8% 55,2% 61,4% Distinguer ces figures, de manière perceptive, parmi d’autres figures planes et utiliser le vocabulaire approprié : carré, rectangle, triangle, cercle, côté, sommet, angle droit 45,0 51,4 Reproduire ou compléter une figure sur papier quadrillé 70,4 76,5 COMPETENCES et composantes 1/ repérer, situer Connaître et utiliser le vocabulaire lié aux positions relatives d’objets ou à la description de déplacements (devant, derrière, entre, à gauche de, à droite de, sur, sous, dessus, dessous, au-dessus de, en dessous de) 2/ percevoir et utiliser les relations et propriétés : alignement, angle droit, symétrie et égalité de longueurs Vérifier ces relations ou réaliser des tracés en utilisant des instruments (gabarits de longueurs ou d’angle droit, règle) et des techniques (pliage, calque, papier quadrillé) 3/ reconnaître des figures planes : triangle, carré, rectangle, cercle Ces résultats en géométrie, comme dans les champs précédents, semblent dessiner des compétences relativement maîtrisées lorsqu’il s’agit d’exercices d’applications de techniques et de procédures de base et nettement plus incertaines lorsqu’il est fait appel à une réflexion, une interprétation ou encore à des connaissances un peu plus élaborées. 13 Dans le dernier champ de compétences, « grandeurs et mesures », nous retrouvons un écart important entre les résultats obtenus à La Réunion et en métropole, avec toujours un parallélisme quasi parfait dans la hiérarchie des items les plus et les moins réussis. La connaissance des unités usuelles de mesure et leur utilisation dans des comparaisons est largement déficitaire à La Réunion (autour de 40% de réussite contre plus de 50% en métropole). Les repérages dans le temps sont mieux maîtrisés, par une majorité d’élèves, avec toutefois toujours des difficultés plus spécifiques pour utiliser les unités de mesure. Tableau 9 : Grandeurs et mesures COMPETENCES et composantes 1/ comparer et mesurer des longueurs, des masses et des contenances LA REUNION METROPOLE 50,6% 62,5% Comparer des objets selon leur longueur, leur masse ou leur contenu par un procédé direct ou indirect 38,1 51,3 Utiliser une règle graduée en cm pour mesurer ou pour construire un segment ou une ligne brisée 75,0 82,2 Connaître les unités usuelles (cm, m, kg, g, l) et les relations qui les lient 43,5 57,4 2/ se repérer dans le temps 61,3% 69,8% Choisir les unités appropriées pour exprimer le résultat d’un mesurage de durée 52,3 66,7 Connaître les jours de la semaine et les mois de l’année et lire l’information apportée par un calendrier 64,9 71,1 L’ensemble de ces résultats, dans les différences observées, par leur nature, leur ampleur et leur caractère parfois spécifique, apporte un éclairage indispensable sur les acquisitions cognitives des élèves à La Réunion, à leur entrée en cycle 3. De façon globale, on peut ainsi repérer les compétences dites déficitaires et réfléchir à des actions de remédiation dans ce domaine. Il convient toutefois de préciser ces résultats et de les affiner. Dans la section suivante, une analyse géographique et contextuelle est proposée, de façon à vérifier le rôle de deux facteurs essentiels dans la construction des apprentissages : - Leur localisation, puisqu’on sait que les conditions d’apprentissage sont loin d’être identiques d’un endroit à un autre ; - Les caractéristiques individuelles des élèves, dont on sait aussi qu’elles influent de manière significative sur les résultats obtenus. 14 Analyse des résultats à La Réunion : approche contextuelle L’analyse présentée ci-après repose sur une exploitation3 complémentaire et personnelle des résultats des élèves de l’académie de La Réunion aux évaluations de CE2 2006. Nous avons travaillé sur un fichier comprenant au départ plus de 14 250 élèves, pour lesquels sont décomposés les résultats dans les différentes compétences, composantes et items, et figurent des informations relatives à leur lieu de scolarisation (circonscription, école, numéro de classe) et des données socio-démographiques usuelles (genre, date de naissance, origine sociale). Les tableaux figurant en pages suivantes présentent une synthèse de ces résultats et ces données par circonscription4, en prenant en compte uniquement les écoles publiques5 et les élèves présents à l’ensemble de l’évaluation. La première colonne recense le nombre total d’élèves. Ensuite, sont proposées la proportion de filles, d’élèves en retard scolaire (d’au moins un an) et d’élèves d’origine sociale défavorisée. Les scores dans les différents champs de compétence ont été convertis en taux de réussite pour plus de lisibilité et de comparabilité. Le nombre d’items pour chaque champ est rappelé dans les différentes colonnes, sachant qu’une décomposition des résultats selon chaque compétence est par ailleurs présentée en annexe (tableaux 10a et 11a) : FRCS : score global en français (93 items) COMPR : lecture-compréhension (29 items) RECON : reconnaissance des mots (9 items) PROD : production de textes (5 items) ECR_OR : écriture et orthographe (50 items) MATH : score global en mathématiques (85 items) CONN : connaissance des nombres entiers naturels (22 items) EXPR : exploitation des données numériques (8 items) CALC : calcul (28 items) ESPA : espace et géométrie (9 items) GRAN : grandeurs et mesures (18 items) Les tableaux laissent apparaître, et c’est l’un des objectifs poursuivis6, des différences significatives d’une circonscription à l’autre, que ce soit au niveau des résultats obtenus dans chaque champ ou lorsqu’on considère les données socio-démographiques caractérisant les élèves. Ceci est encore plus vrai lorsqu’on analyse les scores par compétence. Nous verrons plus loin comment présenter des résultats intégrant mieux les effets des variables contextuelles. En attendant, si l’on creuse encore un peu plus dans les différences observées, en se plaçant par exemple au niveau de chaque école, on retrouvera là aussi des enseignements comparatifs intéressants, difficiles à présenter dans ce cadre pour d’évidentes raisons matérielles (il y a près de 300 écoles dans l’échantillon). Il est aussi possible d’aller encore plus loin, en se plaçant au niveau des classes, afin de tester l’hypothèse suivante : des classes a priori comparables, c’est-à-dire situées dans la même école, avec un nombre d’élèves proche, obtiennent-elles des résultats très hétérogènes ? 3 Source des données : Application EVASION, Académie de la Réunion, Division des Services Informatiques, DSI 4 et 5. Nous tenons à remercier l’équipe de la DSI (Jean-Louis Forestier, Georges Lauret, Jacques Delmas, Bruno Rabesahala) pour leur concours. 4 Nous avons adapté les données au nouveau découpage des circonscriptions concernant Le Port (1 & 2) et Saint-Paul (1, 2 & 3). 5 Ce qui explique une très légère différence des scores avec ceux présentés dans la section précédente. 6 Rappelons ici que, contrairement à certaines idées reçues, ce type de comparaison n’a pas pour vocation d’établir un classement ou une hiérarchie. Identifier des écarts ou des différences de façon précise permet de mieux les expliquer. 15 Tableau 10 : scores moyens par circonscription et champ de compétences (Français, CE2 2006) Circonscription Bras Panon Les Avirons Le Port 1 Le Port 2 Le Tampon 1 Le Tampon 2 Petite Ile Saint André Saint Benoit Saint Denis 2 Saint Denis 3 Saint Denis 5 Sainte Marie Sainte Suzanne Saint Joseph Saint Leu Saint Louis Saint Paul 1 Saint Paul 2 Saint Paul 3 Saint Pierre 1 Saint Pierre 2 effectif 536 422 594 455 610 601 435 730 582 650 695 687 495 539 711 597 634 581 603 532 654 656 total 12999 FILLES RETARD DEFAV FRCS COMPR RECON PROD ECR_OR (%) (%) (%) 52,6 50,5 47,4 45,3 47,9 47,0 48,3 50,1 53,6 48,6 50,5 47,7 48,1 46,9 52,3 47,7 50,0 46,4 50,7 49,6 50,8 47,6 19,2 13,7 22,9 16,3 16,4 17,5 17,5 24,0 19,2 22,0 20,3 17,9 19,6 21,7 14,6 19,9 25,7 22,0 23,4 21,8 24,9 18,9 59,7 47,2 35,4 45,7 43,9 50,2 56,6 60,8 57,2 54,8 45,9 47,7 50,1 67,0 56,4 57,6 69,2 27,2 50,1 55,8 58,1 45,6 64,5 75,0 58,0 66,7 71,9 68,5 70,3 63,9 66,0 67,5 66,5 68,5 66,5 65,6 73,2 66,4 65,8 65,9 63,2 60,5 64,0 67,2 67,9 77,5 62,6 69,9 74,5 71,9 73,2 68,3 70,0 71,6 69,9 70,6 69,2 70,3 77,5 68,4 69,0 68,7 67,4 63,9 66,5 70,1 87,2 93,3 84,4 90,6 90,5 88,8 91,5 87,0 89,1 88,9 88,4 88,0 89,7 88,1 91,7 88,6 87,4 86,2 86,2 85,3 86,6 89,5 52,7 63,1 44,6 49,3 61,1 56,2 61,3 47,5 49,5 54,2 54,6 53,5 51,3 50,1 61,7 57,2 57,7 52,5 48,4 47,7 48,9 51,1 59,6 71,4 51,8 62,2 68,0 64,0 65,6 58,8 61,0 62,6 61,6 65,3 62,1 60,3 68,5 62,0 60,8 61,8 58,0 55,3 59,8 63,1 49,1 20,1 52,0 66,6 69,9 88,4 53,3 61,9 (93 items) (29) (9) (5) (50) 16 Tableau 11 : scores moyens par circonscription et champ de compétences (Mathématiques, CE2 2006) Circonscription effectif Bras Panon Les Avirons Le Port 1 Le Port 2 Le Tampon 1 Le Tampon 2 Petite Ile Saint André Saint Benoit Saint Denis 2 Saint Denis 3 Saint Denis 5 Sainte Marie Sainte Suzanne Saint Joseph Saint Leu Saint Louis Saint Paul 1 Saint Paul 2 Saint Paul 3 Saint Pierre 1 Saint Pierre 2 Total FILLES RETARD DEFAV MATH (85 items) CONN (22) EXPR (8) CALC (28) ESPA (9) GRAN (%) (%) (%) 536 415 593 455 612 599 434 730 582 652 693 684 493 540 709 591 634 581 604 532 651 655 52,6 50,6 47,5 45,3 47,8 47,5 48,2 50,1 53,6 48,5 50,4 47,8 48,5 46,9 52,2 48,2 50,0 46,4 50,6 49,6 50,8 47,5 19,2 13,3 22,6 16,0 16,0 17,4 17,3 24,0 19,2 22,5 19,9 17,8 19,7 21,5 15,0 18,4 25,2 22,0 23,5 21,8 24,7 17,6 60,3 46,5 35,1 46,2 44,3 50,6 57,4 61,4 57,2 54,1 46,0 47,2 50,3 66,1 55,7 57,4 69,6 27,4 50,3 55,6 57,6 46,1 56,2 68,4 51,2 59,9 64,6 61,9 61,1 56,3 56,5 61,6 59,3 60,4 60,4 60,5 65,9 60,1 56,9 60,5 57,4 52,7 57,6 60,1 59,3 71,7 55,0 64,4 68,6 65,5 64,1 60,0 57,3 65,3 64,3 64,3 62,2 65,0 70,1 63,8 61,8 65,0 61,3 56,4 62,0 63,0 46,6 57,8 40,1 50,1 54,2 51,7 50,0 48,2 46,8 52,6 49,7 50,7 49,8 50,5 55,7 50,4 45,2 51,0 47,7 41,9 47,0 50,6 57,3 68,6 52,7 63,1 65,1 63,5 63,2 58,0 58,2 63,3 61,2 62,1 63,7 61,8 66,3 63,1 57,9 62,7 59,3 54,3 60,2 61,7 61,0 72,4 58,6 59,9 68,7 64,8 65,2 58,0 63,7 65,3 61,5 63,5 65,2 65,6 70,7 63,8 62,9 61,2 59,8 58,4 59,3 65,4 52,6 66,8 45,4 53,9 61,4 58,1 56,9 52,1 53,7 56,8 53,2 55,8 55,3 54,9 62,1 53,3 51,5 55,3 52,6 47,5 52,1 55,7 (18) 12975 49,2 19,9 52,0 59,4 63,2 49,4 61,1 63,3 54,8 17 Le tableau 12 figurant en page suivante présente de ce point de vue une situation intéressante relevée dans 45 écoles sur les 298 écoles publiques recensées dans les données des évaluations nationales. Nous avons construit ce sous échantillon de la manière suivante : A. Sélection des écoles comprenant au moins deux classes ; B. Sélection des classes ayant des effectifs comparables, afin de prendre en compte, dans la quasi-totalité des cas, des classes à un seul niveau ; C. Sélection des classes pour lesquelles on observe un écart supérieur ou égal à 10 points (seuil indicatif et raisonnable) dans le score global obtenu en français7. Relevons que le critère B n’est pas facile à mettre en œuvre : dans certaines écoles, pour lesquelles l’effectif se situe en 20 et 22 élèves, on ne peut exclure totalement la possibilité qu’il y ait un double niveau, avec un groupe d’élèves supplémentaires. Mais le sens de la comparaison reste valide en termes d’effectif et surtout de modalités de composition de classes. Le critère C fixe un seuil de 10 points d’écarts, ce qui semble suffisant pour ne pas constituer une différence aléatoire. Ce seuil est d’ailleurs souvent dépassé dans les différents cas présentés ci-après. L’application combinée des ces trois critères de sélection aboutit à distinguer quatre types de configurations, en fonction des classes finalement sélectionnées dans chacune des 45 écoles : une école avec 5 classes retenues, 7 écoles avec 4 classes, 26 écoles avec 3 classes et 11 écoles avec 2 classes. Rappelons que dans chacune de ces écoles, il pouvait y avoir d’autres classes accueillant des élèves de CM2 mais comportant un effectif très différent. Dans les écoles où nous avons sélectionné au moins 3 classes, on observe une échelle de scores « en escalier », parfois très étendue : l’écart dépasse ou est proche de 20 points ! Un autre profil est celui de deux classes avec un score très proche, et une troisième se situant environ 10 point plus haut ou plus bas. Bien entendu, l’objectif n’est pas de pointer une école ou une autre particulièrement par ses résultats obtenus. Il s’agit d’essayer d’expliquer les raisons de ces tendances et surtout d’en montrer les enjeux. Si l’on admet le postulat que de tels écarts de scores ne sauraient être complètement aléatoires, et qu’ils sont trop fréquents pour être imputés à des situations particulières ou des exceptions, il convient d’avancer l’explication de la constitution de « classes de niveaux » à l’entrée au cycle 3. Bien évidemment, il est impossible d’en déterminer les causes, selon qu’elles répondent ou pas, de façon stratégique, à des demandes formulées par exemple au sein même de l’école. Il est en tous cas un aspect essentiel à souligner : dans le modèle le plus fréquent de constitution des groupes-classes, que l’on pourrait appeler « modèle continu », cela voudrait dire que les groupesclasses qui ont passé les évaluations de CE2, ainsi constitués, sont identiques, à quelques élèves près, à ceux qui ont fréquenté les cycles 1 et 2, et donc « monté de classe » successivement, peutêtre depuis la maternelle ! Et il n’y a pas de raisons objectives de penser que ce modèle de continuité, qui présente des avantages connus sur le plan psycho-affectif pour les élèves, soit remis en cause au cycle 3. 7 Nous avons opéré la même démarche en mathématiques. Les tableaux de résultats figurent en annexe (tableau 12a), formant un sous-échantillon de 48 écoles dont une vingtaine sont également sélectionnées pour le français. On peut donc estimer que près de 90 écoles sont concernées par cette situation, ce qui représente, si l’on retire logiquement du décompte les écoles accueillant une seule division pour le niveau CM2, environ la moitié de l’ensemble des écoles de l’académie. 18 Tableau 12 : scores et effectifs par classe (Français, CE2 2006) Code école Score frçs par classe Code école effectif de la classe 9741239D effectif de la classe 59,6 71,5 26 26 9740188L 46,8 65,1 22 21 9741327Z 56,2 67,6 22 23 9740178A 64,3 75,3 22 22 9740369H 61,3 76,3 26 24 9740828G 60,1 70,3 26 26 51,5 65,3 23 24 9740172U 68,2 80,4 28 28 9740283P 67,1 78,8 23 26 9740034U 49,1 65,6 28 28 9741267J 63,7 80,8 23 25 9740323H Code école 9740667G 61,1 67,4 22 21 20 9740398P 60,9 69,9 71,1 24 25 21 9741251S 62,5 68,2 81,4 26 25 25 9740212M 61,3 66,9 75,1 22 23 22 9740454A 58,1 65,2 68,3 28 26 24 9740801C 52,6 59,9 62,9 25 23 24 56,4 62,8 72,1 26 22 23 9740182E 60,5 64,7 72,5 21 22 21 9740153Y 54,2 62,2 66,2 27 27 28 9740657W 52,5 65,9 66,8 23 24 24 9741074Z 64,2 79,1 80,8 20 19 20 9740326L 67,5 75,8 82,7 20 19 21 9740673N 42,9 45,2 59,8 19 20 21 9740155A 60,1 61,8 71,9 21 23 23 9740207G 56,9 63,2 71,8 22 23 21 9740800B 47,7 47,7 57,2 19 23 21 9740745S 60,4 69,0 78,7 22 21 22 9740590Y 64,3 70,1 79,3 22 21 21 9740832L 55,2 70,6 73,2 22 23 21 9740237P 62,6 71,3 79,4 22 19 23 9741318P 60,8 71,8 74,4 26 26 26 9740260P 64,5 71,4 76,3 23 25 25 9740156B 51,1 59,5 63,6 23 23 23 9740433C 56,5 70,6 69,4 27 27 27 9740263T 61,5 68,1 76,5 24 20 22 9740342D 56,3 64,4 71,5 22 22 22 9740208H Score en français par classe effectif de la classe 9740286T 56,1 25 26 25 25 9740140J 68,1 74,6 76,5 78,5 28 26 27 29 9740200Z 55,7 60,2 68,6 70,5 23 23 24 23 9740143M 58,3 63,2 66,5 70,7 23 22 23 22 9740360Y 58,6 68,1 76,1 80,4 23 22 22 22 9740364C 54,4 55,8 58,0 74,9 24 23 24 25 9740149U 57,1 57,3 66,1 73,4 22 24 24 23 Code école 59,1 68,9 68,8 Score en français par classe effectif de la classe 9740411D Score en français par classe 63,3 69,5 70,7 74,6 83,5 24 26 28 26 27 74,1 19 Lorsqu’on connaît les enjeux pédagogiques sous-jacents, et surtout les résultats obtenus quant à l’efficacité supposée des classes homogènes ou hétérogènes8, il est bien évident que ce type de regroupement pose question. On en mesure ici l’influence sur les résultats scolaires, avec le constat que l’on ne peut pas améliorer globalement la réussite des élèves si on « laisse » certains d’entre eux se retrouver (et se regrouper) en situation d’échec. Un des enseignements intéressants du programme PISA au plan international a été de montrer que les pays qui obtiennent les résultats les moins brillants sont ceux dont la variance de résultats « interne » (inter-classes, inter-écoles…) est la plus importante. Nous avions annoncé (page 14) une autre façon d’analyser les résultats comparatifs par circonscription, à la fois plus légère en termes de présentation (tableaux pages 15 et 16) et plus fiable en termes de procédure statistique. Il s’agit de mettre en œuvre une technique économétrique, appelée généralement régression multiple9. Cette technique est assez largement utilisée dans les analyses quantitatives au sein du champ socio-éducatif en général et elle a permis la mise en évidence de nombreux résultats historiques et importants sur le plan national et international10. Sur le plan local, signalons qu’elle est par exemple utilisée dans les publications de l’académie de La Réunion pour les évaluations de 6ème. Les caractéristiques techniques de cette approche sont en réalité relativement simples, au-delà de quelques pré-requis et autres notions statistiques. Le principe consiste à évaluer l’impact de différents facteurs explicatifs sur les variations des acquisitions des élèves. Dans le cas présent, ce sont les poids respectifs de nos trois variables socio-démographiques (genre, âge ou retard scolaire, origine sociale) sur les différences de scores en français et en mathématiques. L’intérêt majeur de l’estimation ainsi réalisée est de pouvoir raisonner « à autres caractéristiques données ou comparables », c’est-à-dire qu’on mesure par exemple l’impact de l’âge sur les résultats pour des élèves de même sexe et origine sociale simultanément, donc de façon « nette », ce qui n’est pas possible dans une version descriptive ou « brute » des données comme celle présentée dans les tableaux précédents (pages 15 et 16). Dans le tableau figurant en page suivante, nous présentons les résultats des différents modèles testés pour chaque circonscription. Les clés de lecture et d’interprétation sont les suivantes : Un signe positif devant le coefficient signifie que la variable considérée a une influence positive sur le score : par exemple, concernant le score de français, le fait d’être une fille a une influence positive sur le résultat obtenu, alors qu’à l’inverse, le fait d’être d’origine sociale défavorisée ou d’être en retard scolaire a un impact négatif ; La valeur du coefficient donne une idée du gain, ou au contraire de la perte, de points (sur 100 puisque les scores sont exprimés en taux de réussite) associée à chaque variable : par exemple, sur plan global, en français, les filles ont un avantage de 7,6 points sur les garçons, à autres caractéristiques comparables ; les élèves d’origine sociale défavorisée perdent 7,8 points par rapport aux autres, toujours à autres caractéristiques données. 8 Nous pensons aux travaux de Marie Duru-Bellat et Alain Mingat sur la constitution des classes de niveau au collège, mais aussi aux résultats des expérimentations menées en CP avec effectif réduit. 9 Pour plus de détails sur ces méthodes, voir notamment Bressoux P., Modélisation statistique appliquée aux sciences sociales, De Boeck, 2008 ; Duru-Bellat M. et Mingat A., Pour une approche analytique du fonctionnement du système éducatif, PUF, 1993. 10 Citons la plupart des travaux de l’IREDU-CNRS, ceux actuellement initiés à partir des résultats du programme PISA… Quelques exemples : influence de la taille des classes, du niveau de formation des maîtres, des caractéristiques sociales, scolaires, en somme tout ce qui a pu contribuer à expliquer, sur une base empirique, globale l’origine des différences d’acquisitions des élèves. 20 Enfin, le nombre d’étoiles indiqué après chaque chiffre renseigne sur la significativité ou si l’on préfère la fiabilité de l’estimation : le seuil de confiance accordé est de 99% pour ***, puis 95% pour **, et 90% pour *. Notons que s’il n’y a pas de coefficient indiqué, cela signifie que l’influence n’est pas significative, autrement dit que la variable considérée n’exerce pas d’impact sur les variations de score, ce qui constitue aussi un résultat à prendre en considération, comme par exemple l’absence d’influence du genre sur les résultats en mathématiques. Tableau 13 : impact des variables contextuelles sur les scores (CE2, 2006) Circonscription Bras Panon Les Avirons Le Port 1 Le Port 2 Le Tampon 1 Le Tampon 2 Petite Ile Saint André Saint Benoit Saint Denis 2 Saint Denis 3 Saint Denis 5 Sainte Marie Sainte Suzanne Saint Joseph Saint Leu Saint Louis Saint Paul 1 Saint Paul 2 Saint Paul 3 Saint Pierre 1 Saint Pierre 2 Ensemble Français Mathématiques FILLES DEFAV RETARD +10,2*** -8,5*** -3,7* +6,3*** -5,8*** +4,9*** -10,0*** +6,6*** -10,5*** -16,4*** +6,7*** -7,4*** -16,4*** +9,9*** -7,0*** +8,2*** -7,7*** -14,5*** +6,6*** -9,8*** -17,4*** +9,8*** -3,5** -2,7* -15,4*** +8,3*** -8,2*** -3,2** -17,2*** +7,8*** -10,7*** -3,4** -2,6* -14,0*** +5,0*** -11,4*** -3,1* -3,7** -18,8*** +8,3*** -8,3*** -5,3*** -5,1** -14,2*** +7,0*** -8,5*** -6,4*** -5,8*** +7,0*** -6,8*** +7,0*** -8,3*** +8,3*** -4,5*** +8,5*** -11,7*** -3,6* +8,1*** -7,5*** -5,9*** +8,4*** -8,5*** -13,3*** +7,7*** -8,1*** -16,4*** +6,4*** -5,2*** -11,5*** +7,6*** -7,8*** -13,0*** FILLES DEFAV RETARD -19,4*** -2,8* -3,3* -17,1*** -3,8** -18,8*** -3,3** -13,5*** -13,5*** -3,1** -13,8*** -14,8*** -2,9*** -4,0** -18,4*** -19,9*** -2,0*** -16,3*** Les premiers résultats évoqués à travers ces exemples donnent quelques indications importantes sur ce qu’il convient de retenir globalement, c’est-à-dire au niveau de l’ensemble de l’académie. Il n’est en effet pas anodin de constater que les variables prises en compte ne « jouent » pas de la même manière en mathématiques et en français : l’origine sociale exerce une influence très différenciée, beaucoup plus forte en français, ce qui laisse supposer que l’accès aux ressources culturelles par exemple a un impact beaucoup plus discriminant qu’en mathématiques. 21 Mais il convient également de s’intéresser aux résultats par circonscription. On comprend sans doute mieux à partir de ces résultats la portée de deux résultats à nouveau « historiques » et déterminants : Les facteurs contextuels jouent sur les apprentissages, et de façon significative11 ; Et surtout, ils ne jouent pas partout de la manière, en d’autres termes, ils sont « situés »12. La double conséquence de ces deux résultats est aussi essentielle : Tout dispositif ou action pédagogique ne peut s’avérer efficace que s’il intègre l’influence des paramètres contextuels ; Ce dispositif ou cette action pédagogique ne doit pas être nécessairement identique selon le contexte dans lequel se fait sa mise en œuvre. Dans le tableau 13 ci-dessus, il est ainsi facile de repérer que si certaines circonscriptions se caractérisent par des situations proches de la « moyenne académique », d’autres en revanche présentent un profil de résultats bien particulier auquel il convient donc d’être attentif. Il est également intéressant de montrer comment cette approche aboutit à une interprétation contre-intuitive : d’après le tableau 10 (page 15), les trois circonscriptions présentant la plus forte proportion d’élèves « en retard » sont Saint-André, Saint-Louis et Saint-Pierre 1 ; or cette variable exerce en fait une influence significative (nette) dans d’autres circonscriptions, notamment Le Port 1, Sainte-Marie et Saint-Paul 2. Enfin l’ampleur de la valeur des coefficients associés aux variables d’origine sociale en français et de retard scolaire en mathématiques montre à quel niveau se situe sans doute la pertinence des actions initiées à l’attention des élèves en difficulté. Il convient à présent de s’intéresser au 2nd protocole d’évaluations nationales mobilisé dans le cadre de cette analyse, celui qui a concerné les élèves de CM2 en 2009. 11 En analysant les variances des scores des élèves en fin de CP, Bruno Suchaut (IREDU-CNRS) montre par exemple que le niveau initial de l’élève influe à hauteur de 52%, le milieu social pour 5% et l’effet-maître (ou classe) pour 13%. 12 L’organisation centralisée du système éducatif français a longtemps laissé penser, à tort, que des variations pédagogiques (et donc d’efficacité) ne pouvaient exister, compte tenu de l’homogénéité des moyens et des objectifs pédagogiques du système sur le territoire (Attali A., Bressoux P. (2002), L’évaluation des pratiques éducatives dans les premier et second degrés. Rapport établi à la demande du Haut Conseil de l’évaluation de l’école. 22 CHAPITRE 2 LES EVALUATIONS EN CM2 (janvier 2009) Présentation générale13 Les évaluations organisées en CM2 sont différentes de celles de CE2 puisqu’il ne s’agit pas d’évaluations diagnostic. Elles sont donc présentées comme de nouvelles évaluations afin de : • mesurer les acquis des élèves à deux moments clefs de leur scolarité élémentaire, • renforcer les compétences des élèves là où elles sont insuffisantes en mobilisant les dispositifs d'aide personnalisée, • informer les parents et leur permettre de suivre les progrès de leur enfant, • disposer d'indicateurs fiables des acquis des élèves pour mieux piloter le système éducatif et favoriser l'égalité des chances de l'école au niveau national. Les élèves sont évalués en français (60 items) et en mathématiques (40 items). La passation des évaluations est étalée sur la semaine selon un planning choisi par le maître de la classe. Les évaluations portent sur les programmes 2008. Les compétences du programme testées sont : • en français : lecture, écriture, vocabulaire, orthographe, grammaire • en mathématiques : numération, calcul, géométrie, grandeurs et mesure, organisation et gestion de données. Le détail des compétences, qui nous serviront de base de construction pour les appariements entre les évaluations de CE2 et CM2 (voir chapitre suivant), se présente comme suit14 : Mathématiques NOMBRES Ecrire et nommer les nombres entiers, décimaux et les fractions (64, 65) Passer d’une écriture fractionnaire à une écriture à virgule et réciproquement (66 à 68) Ordonner, comparer, encadrer des nombres (71 à 73) CALCULS Connaître les résultats des tables de multiplication. Les utiliser pour retrouver les facteurs d’un produit (74, 75) Calculer mentalement le résultat d’une opération ou d’une suite d’opérations, ou le terme manquant d’une opération (69, 70) Poser et effectuer une addition, une soustraction ou une multiplication sur des nombres entiers ou décimaux (78 à 81) Poser et effectuer une division d’un nombre entier ou décimal par un nombre entier (82, 83) Résoudre des problèmes relevant des quatre opérations (76, 77) GEOMETRIE Reconnaître, et vérifier en utilisant les instruments, qu’une figure est un carré, un rectangle, un losange, un triangle particulier, un parallélogramme (88, 89) Reconnaître et vérifier à l’aide des instruments que des droites sont parallèles, ou perpendiculaires (87) Tracer une figure à partir d’un programme de construction, d’un modèle, ou d’un schéma codé, en utilisant les instruments (90 à 93) GRANDEURS et MESURES Connaître les unités de temps et leurs relations, et calculer des durées. Lire l’heure sur un cadran à aiguilles (84, 85) Estimer ou mesurer une longueur, calculer un périmètre, une aire, un volume. Connaître les différentes unités et leurs relations (94, 95) Résoudre des problèmes concrets faisant intervenir des grandeurs et une ou plusieurs opérations (86, 96, 97) ORGANISATION et GESTION des DONNEES Lire ou produire des tableaux et les analyser (62, 63) Savoir organiser les données d’un problème en vue de sa résolution (61, 98) Résoudre des problèmes relevant de la proportionnalité (99, 100) 13 Comme dans le chapitre précédent, nous reprenons des éléments des documents officiels de présentation du protocole d’évaluation. 14 Le numéro des items du livret d’évaluation correspondant à chaque compétence est indiqué entre parenthèses. 24 Français LIRE 1/Dégager le thème d’un texte (27) 2/Repérer dans un texte des informations explicites (1, 58) 3/Repérer dans un texte des informations explicites et en inférer des informations nouvelles (2 à 6, 21, 24, 59, 60) 4/Repérer les effets de choix formels : emplois de certains mots, utilisation d’un niveau de langue bien caractérisé, etc… (22, 23) 5/Exprimer un point de vue, une interprétation et le justifier en se fondant sur le texte (25) ECRIRE 1/Copier sans erreur un texte d’au moins quinze lignes en lui donnant une présentation adaptée (50 à 52) 2/Rédiger différents types de textes d’au moins deux paragraphes en veillant à leur cohérence, en évitant les répétitions, et en respectant les contraintes syntaxiques et orthographiques ainsi que la ponctuation (10 à 15, 26) VOCABULAIRE 1/Utiliser le contexte pour comprendre un mot (8) 2/Identifier l’utilisation d’un mot ou d’une expression au sens figuré (7, 8, 48, 49) 3/Définir un mot connu en utilisant un terme générique adéquat et en y ajoutant les précisions spécifiques à l’objet défini (55 à 57) 4/Utiliser la construction d’un mot inconnu pour le comprendre (53, 54) GRAMMAIRE 1/Distinguer selon leur nature le nom (propre/commun), les articles, les déterminants possessifs, les adjectifs, les mots des classes déjà connues, les pronoms possessifs, démonstratifs, interrogatifs et relatifs (37 à 40) 2/Identifier le verbe et le sujet (sous forme d’un nom propre, d’un groupe nominal, ou d’un pronom personnel) ; reconnaître le complément d’objet (direct ou indirect) du verbe ; reconnaître le complément du nom. Reconnaître les compléments circonstanciels de lieu, de temps (16 à 20) 3/Repérer les temps simples et les temps composés de l’indicatif, le conditionnel présent et l’impératif présent ; conjuguer et utiliser à bon escient les verbes des premiers et deuxième groupes, être et avoir, ainsi que quelques verbes fréquents en comprenant et appliquant leurs de règles de formation pour les temps étudiés (32 à 34, 41 à 43) ORTHOGRAPHE 1/Orthographier, sous la dictée, les mots les plus fréquents, notamment les mots invariables, ainsi que des mots fréquents avec accents (28, 30) 2/Ecrire sans erreur les homophones grammaticaux (35, 36) 3/Dans une dictée, appliquer la règle de l’accord du verbe avec son sujet, y compris avec le sujet qui de 3ème personne. Accorder sans erreur l’adjectif (épithète, apposé et attribut du sujet) avec le nom (29, 31, 44 à 47) On pourra retrouver une présentation plus détaillée en annexe, avec une structuration des items en fonction des différents exercices proposés. Comparaison Réunion / Métropole Les résultats des évaluations qui ont été publiés se résument au tableau suivant. Les mentions concernant les acquis des élèves ont été attribuées en fonction du nombre de réponses exactes des élèves, de façon à définir des « quartiles » dans chaque discipline : -en français, plus de 39 bonnes réponses, entre 30 et 39, entre 20 et 29, moins de 20 ; -en mathématiques, plus de 26, entre 20 et 26, entre 14 et 20, moins de 14 bonnes réponses. (en %) Acquis très solides Bons acquis Acquis encore fragiles Acquis insuffisants FRANCAIS La Réunion Métropole 32 45 28 30 24 18 16 7 MATHEMATIQUES La Réunion Métropole 23 35 24 30 23 20 30 15 On pourra remarquer, en plus de l’écart Réunion/Métropole, une tendance qui pose problème en mathématiques. Nous proposons une analyse plus détaillée dans les développements qui suivent. 25 Analyse des résultats à La Réunion Comme dans le chapitre précédent, nous avons travaillé sur une extraction des données académiques15, comprenant tous les élèves de CM2, l’ensemble de leurs résultats décomposés par compétences et items évalués. La seule différence concerne les variables « contextuelles », puisqu’il manque les données concernant l’origine sociale. Cette lacune sera toutefois comblée dans le chapitre suivant lorsque nous procéderons à l’appariement des données CM2 et CE2 qui, elles, intègrent ce type d’information. Nous présenterons donc à nouveau trois types de résultats, tout d’abord par circonscription et champ de compétences, puis par classe selon les critères de sélection définis dans le chapitre précédent, puis enfin sous forme économétrique, en estimant les scores obtenus à sexe et âge comparables. Sur le premier point (voir tableaux 14 et 15 en pages suivantes16), il convient de porter au moins deux regards analytiques différents et complémentaires : Sur les résultats obtenus par champ de compétence, afin de mettre en évidence les points forts et les faibles : en français, autour d’une moyenne de 54 sur 100, se dessinent en effet des scores beaucoup plus élevés dans le champ « Ecrire » (67 points) et particulièrement déficitaires en grammaire (38 points) ; en mathématiques, la moyenne générale est plus faible (47 points), et l’observe un grand écart entre les scores de géométrie (60 points) et de « grandeurs et mesures » (35 points). La disparité des scores est par ailleurs plus forte qu’en français comme en témoigne la structure « en escalier » : nombres (56 points), calculs (46 points), organisation et gestion des données (36 points). Sur les écarts entre circonscriptions, globalement et par champ de compétence, pour constater par exemple qu’en français la répartition des scores s’échelonne de 43 points (Le Port 1) à 61 points (Saint-Joseph), tandis qu’en mathématiques, l’échelle va de 35 à 56 points, ces scores concernant d’ailleurs toujours les deux circonscriptions. L’échelle des scores paraît relativement homogène dans 4 champs sur 5, le domaine grammatical étant à la fois celui qui pose le plus de difficultés et qui se caractérise par la plus grande variance. En mathématiques, les situations sont beaucoup plus hétérogènes : dans le champ « nombres », 10 circonscriptions se situent au dessus de 60 points… et 8 en dessous de 50 points ! Une dispersion très forte est également observée en calculs, et dans les champs les plus problématiques en termes de résultats (grandeurs et mesures, organisation et gestion des données), pour lesquels aucune circonscription n’atteint la moyenne, et 5 circonscriptions se situent en deçà de 30% de réussite. Nous disposons ici d’un premier aperçu, qui plus est « situé », du niveau d’acquisition des élèves, évalué pratiquement en fin de cycle 3. Notons que le même type de données, décomposées pour chacune des 17 compétences dans chaque discipline, figure en annexe (tableaux 14a et 15a). L’objet du chapitre suivant sera de proposer une mise en perspective, sous certaines conditions, de ces résultats avec ceux obtenus deux ans plus tôt, en CE2. En attendant, nous pouvons vérifier si notre hypothèse de constitution de classes « de niveau » se confirme dans les mêmes proportions qu’en CE2. 15 Remercions à nouveau l’équipe de la DSI pour la mise à disposition (rapide) des données. Il convient de présenter un tableau par discipline en raison de la prise en compte du nombre d’absents qui n’est pas le même pour les épreuves de français et de mathématiques. Ceci explique aussi une légère variation des effectifs d’un tableau à l’autre. 16 26 Tableau 14 : scores moyens par circonscription et champ de compétences (Français, CM2 2009) Circonscription effectif % filles % retard FRCS Lire (60 items) Bras Panon Les Avirons Le Port 1 Le Port 2 Le Tampon 1 Le Tampon 2 Petite Ile Saint André Saint Benoit Saint Denis 2 Saint Denis 3 Saint Denis 5 Sainte Marie Sainte Suzanne Saint Joseph Saint Leu Saint Louis Saint Paul 1 Saint Paul 2 Saint Paul 3 Saint Pierre 1 Saint Pierre 2 ENSEMBLE Ecrire (15) Vocabulaire Grammaire (10) (10) Orthographe (15) (10) 481 387 426 386 584 465 441 708 530 620 673 642 562 484 640 425 533 477 415 509 599 535 53,8 50,9 49,3 47,7 49,7 44,7 48,8 49,2 56,4 48,2 47,0 49,5 49,6 50,2 52,5 48,2 51,6 48,8 51,8 49,1 53,4 47,9 20,0 17,6 24,9 19,7 16,4 18,5 19,3 25,0 20,8 21,1 20,7 18,7 14,9 23,6 16,6 20,9 27,4 23,1 21,4 24,0 22,7 19,6 50,0 60,0 43,1 52,1 59,7 53,6 58,8 57,3 51,4 50,4 51,8 56,6 60,1 49,1 61,5 52,9 47,5 52,4 53,4 48,0 57,4 54,9 48,9 60,8 42,6 51,0 57,8 53,5 57,0 53,9 52,4 49,9 51,9 54,2 58,9 47,6 59,5 50,8 48,7 50,6 54,1 47,2 56,2 54,2 63,7 67,8 56,1 64,5 71,4 68,2 71,4 69,6 68,1 65,9 65,7 67,7 69,9 65,2 71,9 67,4 62,2 64,0 66,8 61,6 65,9 69,0 57,7 67,3 48,0 56,0 63,4 59,3 63,6 62,1 55,5 57,0 56,0 61,8 67,0 56,4 68,1 56,4 53,3 57,8 59,5 54,0 63,1 60,5 31,7 45,0 26,7 35,5 46,1 35,0 44,2 44,7 31,7 31,0 33,8 42,4 44,0 28,7 47,8 39,5 30,5 39,2 37,4 31,8 44,8 37,8 57,7 66,4 50,7 62,5 67,4 61,1 65,9 64,2 59,0 58,3 60,3 65,2 69,4 58,7 67,8 57,9 50,7 57,9 57,0 54,0 63,6 61,7 11522 49,9 20,8 54,0 53,0 66,7 59,5 38,0 61,1 27 Tableau 15 : scores moyens par circonscription et champ de compétences (Mathématiques, CM2 2009) Circonscription effectif % filles % retard MATHS Nombres (40 items) Bras Panon Les Avirons Le Port 1 Le Port 2 Le Tampon 1 Le Tampon 2 Petite Ile Saint André Saint Benoit Saint Denis 2 Saint Denis 3 Saint Denis 5 Sainte Marie Sainte Suzanne Saint Joseph Saint Leu Saint Louis Saint Paul 1 Saint Paul 2 Saint Paul 3 Saint Pierre 1 Saint Pierre 2 ENSEMBLE (8) Calculs Géométrie (12) Grandeurs & Mesures (7) Gestion des données (7) (6) 481 388 424 386 587 423 435 689 532 624 669 635 557 484 637 412 529 478 406 506 606 535 53,8 51,0 49,1 47,9 49,7 44,9 49,2 49,1 56,2 47,9 46,6 49,4 49,7 50,0 52,4 47,8 51,0 49,0 51,0 49,4 53,0 47,7 19,8 17,5 25,0 19,4 16,7 19,9 18,9 24,5 21,1 21,6 20,6 18,9 14,7 23,3 16,3 21,4 27,4 22,8 21,4 23,5 23,1 19,8 40,5 55,2 35,5 42,5 54,1 44,3 51,9 50,2 40,7 41,9 43,9 51,0 53,0 39,6 56,7 49,7 39,3 49,8 47,3 41,7 53,4 50,8 47,3 64,8 45,8 49,7 63,8 56,2 61,4 65,5 47,2 46,6 55,6 60,4 64,3 48,7 65,1 57,8 47,2 60,1 53,1 48,5 62,0 60,3 41,5 56,6 33,6 38,0 52,9 40,5 51,7 50,0 40,0 37,7 41,4 52,0 51,8 38,8 54,3 50,1 36,9 48,5 46,6 39,8 54,2 50,8 54,6 66,8 50,3 60,4 66,1 58,9 65,8 61,5 56,6 58,1 54,2 58,3 66,2 52,0 68,5 58,4 55,8 62,9 62,0 55,6 62,9 63,0 27,9 43,2 22,9 30,6 43,4 31,9 39,0 34,3 26,1 31,6 32,2 39,8 40,6 27,7 45,6 40,5 28,0 39,1 35,1 33,8 39,7 36,3 27,5 40,5 23,0 34,7 42,1 33,6 38,3 35,7 32,2 37,0 34,9 40,9 39,1 28,7 49,7 38,8 27,5 35,9 38,1 29,1 44,9 40,6 11423 49,9 20,8 47,2 56,4 46,1 60,0 35,2 36,4 28 Selon les mêmes orientations et critères que dans le chapitre précédent, le tableau 16 figurant en page suivante recense les différentes classes, au sein d’une même école, pour lesquelles on relève à la fois des effectifs de classe similaires (et élevés, donc le plus souvent à un seul niveau) et des écarts de scores en français17 que l’on peut raisonnablement qualifier de très importants. Nous obtenons un sous-échantillon de 47 écoles, intégrant des comparaisons à deux classes pour 24 écoles, à trois classes pour 19 écoles et à quatre classes pour 4 écoles. Si le nombre d’écoles concernées semble donc relativement proche de celui relevé en CE2, les écarts de scores semblent en revanche plus importants, puisque plusieurs écoles / classes se situent autour voire au dessus de 30 points. Encore une fois, s’il se confirme que ces écarts correspondent à une bonne approximation du niveau moyen des classes concernées, un questionnement doit être suscité sur le plan des modalités de répartition des élèves. De telles différences fournissent une explication logique des difficultés mesurées à un niveau plus global. Elles relativisent de surcroît une moyenne générale qui ne semblait pas catastrophique en français (54 sur 100) : sur les quelques 120 classes répertoriées dans le tableau, près de 50 se situent en dessous de la barre des 50 points. Bien entendu, certaines situations peuvent être considérées comme moins problématiques ou prioritaires que d’autres de ce point de vue : par exemple, parmi le groupe intégrant des comparaisons sur deux classes, pour le même écart, 10 points, les scores obtenus sont respectivement de 48 et 58 points dans une école, et de 56 et 66 points dans une autre école. Toujours dans ce même groupe, le « record » en termes d’amplitude (31 points) concerne deux classes ayant obtenu respectivement 55 et 86 points… alors que dans une autre école, un écart de 27 points concerne des scores respectifs de 66 et… et 39 points ! Il reste une question qui semble également importante, et qui va nous rapprocher des réflexions qui seront initiées dans le chapitre suivant : les écoles sélectionnées ici sont-elles les mêmes que celles du sous-échantillon construit en CE2 ? Nous en relevons une vingtaine commune aux deux sous-échantillons, relevé qui doit s’enrichir également du fruit des comparaisons du même type en mathématiques, ce qui sous-tend finalement deux interprétations, l’une plutôt favorable, l’autre beaucoup moins : - La première reviendrait à dire que les écoles qui ne figurent plus dans l’échantillon ont peut-être pallié aux difficultés constatées en CE2, en réorganisant les groupes-classes, et/ou en apportant des remédiations pédagogiques ; - La seconde concerne les autres écoles, à la fois celles qui semblent avoir maintenu des « classes de niveau », avec les conséquences néfastes attendues, et celles qui apparaissent, dans l’échantillon de CM2, parce qu’elles ont peut-être constitué ce type de classes, ou bien en raison de difficultés construites dans les apprentissages en cours de cycle 3. De toute évidence, même si prudence doit rester de mise dans l’analyse de ces tendances, elles correspondent bien à des éléments de réflexion essentiels liés aux enjeux sous-jacents qui nous préoccupent en matière d’efficacité des pratiques pédagogiques et d’amélioration de la réussite de tous les élèves. Dans cette perspective, l’organisation des classes représente un levier sur lequel il est plus aisé d’intervenir que par exemple sur les variables contextuelles…. ou personnelles. 17 Le tableau 16a en annexe recense les mêmes données en mathématiques, pour aboutir à un sous-échantillon de 48 écoles. 29 Code école 9740208H 9740260P 9740263T 9740349L 9740360Y 9740410C 9740433C 9740461H 9740556L 9740827F 9741073Y 9740134C 9741075A 9741076B 9741251S 9741253U 9741309E 9741318P 9741536B Code école 9740140J 9740200Z 9740363B 9740364C Tableau 16 : scores et effectifs par classe (CM2, 2009) Score en français par classe Code école effectif de la classe 37,4 45,8 58,3 9740164K 24 24 25 48,3 54,6 61,6 9740172U 25 19 25 44,2 56,2 60,9 9740177Z 22 22 21 43,7 53,8 60,8 9740207G 23 22 21 59,6 61,8 69,9 9740210K 23 25 24 45,0 52,8 75,1 9740224A 24 23 24 45,4 53,4 57,9 9741327Z 23 23 25 35,4 45,6 57,1 9740280L 21 21 23 59,0 62,5 70,7 9740286T 24 23 27 52,3 57,7 67,5 9740311V 20 23 23 45,1 55,7 61,4 9740316A 26 20 22 59,2 62,6 69,8 9740323H 28 28 28 52,4 59,9 63,1 9740324J 21 21 25 55,5 66,0 71,9 9740331S 25 25 24 55,5 64,8 67,5 9740338Z 22 21 23 43,9 61,6 69,7 9740362A 24 24 22 51,1 52,2 65,7 9740372L 22 21 20 36,9 51,3 52,1 9740438H 21 19 22 36,5 42,0 59,4 9740462J 25 24 24 9741258Z Score en français par classe effectif de la classe 9740772W 47,9 62,1 71,7 85,0 26 29 28 29 9740800B 46,9 47,8 59,3 63,5 20 23 21 20 9740905R 39,7 45,9 48,8 52,4 27 29 27 30 9741203P 53,2 58,7 64,2 74,2 21 26 23 26 Score en français par classe effectif de la classe 53,4 70,1 24 23 48,8 64,1 27 23 30,8 43,3 25 26 37,4 49,8 28 28 49,3 59,4 25 21 59,3 74,8 26 28 43,8 57,7 20 23 36,7 53,4 26 26 47,6 57,8 26 29 38,6 65,6 24 24 56,0 66,3 22 22 46,5 57,8 24 25 64,7 81,6 23 25 43,0 54,9 20 21 57,0 74,1 20 19 48,3 59,4 24 24 32,9 50,4 21 26 37,7 49,0 22 27 55,4 86,1 24 22 41,0 52,0 24 25 47,9 63,1 26 22 33,0 52,5 22 23 63,5 83,1 23 24 47,1 59,6 23 24 30 Le tableau 17 ci-dessous permet l’examen de l’influence de deux de ces variables, le genre et l’âge, sachant que la 3ème, l’origine sociale, ne figure pas dans les données disponibles. Les résultats obtenus ci-dessous montrent d’ailleurs une probable « incorporation » de l’effet de cette variable sociologique dans les coefficients associés à la variable « retard scolaire ». Tableau 17 : impact des variables contextuelles sur les scores (CM2, 2009) Circonscription Bras Panon Les Avirons Le Port 1 Le Port 2 Le Tampon 1 Le Tampon 2 Petite Ile Saint André Saint Benoit Saint Denis 2 Saint Denis 3 Saint Denis 5 Sainte Marie Sainte Suzanne Saint Joseph Saint Leu Saint Louis Saint Paul 1 Saint Paul 2 Saint Paul 3 Saint Pierre 1 Saint Pierre 2 Ensemble Français Mathématiques FILLES RETARD +6,3*** -21,7*** -18,6*** +5,4*** -20,3*** -23,5*** -23,9*** FILLES -4,4** RETARD -20,7*** +8,5*** -24,6*** -21,6*** +2,7* -19,0*** +10,0*** -19,9*** -18,7*** +6,3*** -17,8*** -17,6*** +6,3*** -21,0*** -18,3*** +9,8*** -18,1*** -17,9*** +5,8*** -19,8*** -20,5*** +8,9*** -23,6*** -18,2*** +4,7*** -26,0*** -23,7*** +7,0*** -17,8*** -16,5*** +6,6*** -16,0*** -12,7*** -3,6** -18,1*** +7,7*** -20,4*** -19,3*** +4,1** -23,9*** -21,4*** +7,4*** -21,0*** +6,8*** -27,8*** -27,2*** +4,7*** -22,0*** -21,9*** +6,5*** -19,3*** -13,5*** +7,1*** -16,6*** -17,1*** +6,7*** -15,3*** -13,3*** +6,5*** -21,2*** -19,3*** +3,1* -16,9*** De façon globale, on retiendra des tendances finalement assez voisines de celles observées en CE2 (voir tableau 13), avec un avantage comparatif pour les filles en français mais pas en mathématiques, et un impact négatif et très significatif du retard scolaire. Cette cohérence de résultats à deux ans d’intervalle rassure à la fois sur la fiabilité des estimations… et sur celle des évaluations. L’observation des différences par circonscription montre finalement une relative homogénéité des coefficients, au-delà de quelques exceptions, notamment au Port et au Tampon. De ce point de vue, il est clair que davantage d’enseignements pourront être tirés de l’analyse « combinée » de ces résultats avec ceux de CE2 : ce sera l’objet du chapitre suivant. 31 32 CHAPITRE 3 ANALYSE DES PROGRESSIONS CE2 – CM2 33 Aspects méthodologiques Une des raisons principales pour lesquelles le choix de l’analyse des résultats des évaluations nationales s’est orienté vers les protocoles de CE2 2006 et CM2 2009 est le fait que ce sont, en immense majorité, les mêmes élèves qui ont passé ces deux tests. S’ouvrait donc la possibilité théorique de réaliser un suivi partiel de cohorte, une comparaison des scores obtenus par chaque élève à deux ans d’intervalle, et in fine une estimation des progressions individuelles dans chaque domaine de compétences compte tenu du niveau initial en CE2 et du « contrôle » des variables socio-démographiques. On comprend ici aisément que ce type de mesure offre un aperçu beaucoup plus rigoureux et précis de l’évolution (réelle) des acquisitions des élèves. De façon concrète, nous avons recherché les élèves communs aux deux bases de données, de CE2 et CM2. Cette opération a posé quelques difficultés en raison d’une anonymisation (octroi aléatoire d’un identifiant individuel) différente pour chacun des deux niveaux : autrement dit, le même élève ne bénéficie pas forcément du même numéro d’une année sur l’autre. Néanmoins, un appariement fin des deux fichiers a permis de constituer de façon fiable un fichier comprenant finalement près de 5 400 élèves, avec comme clé de sélection le maintien18 dans la même école ou circonscription, de façon à rendre ensuite opératoire ce niveau d’analyse, sachant que les effectifs par circonscription sont nécessairement plus réduits. Signalons ici que l’échantillon global ainsi constitué est par ailleurs représentatif au plan structurel (même proportion de filles, d’élèves en retard et d’élèves d’origine sociale défavorisée). Au-delà de ces premiers éléments d’élaboration de l’outil d’analyse, nous avons également cherché à affiner la comparaison temporelle au niveau des domaines de compétences en procédant à des appariements sur des champs de compétence « voisins ». En mathématiques, la transposition s’est avérée à la fois simple et « directe », puisque nous avons fait correspondre les 5 champs de CE2 avec les 5 champs de CM2, ainsi que les compétences et items y afférant : CE2 Connaissance des nombres entiers naturels Calcul Espace et géométrie Grandeurs et mesures Exploitation des données numériques CM2 Nombres Calculs Géométrie Grandeurs et mesures Organisation et gestion des données En français, la tâche fut un peu plus complexe, en particulier dans le champ des compétences grammaticales en CM2, pour lequel nous n’avons pas trouvé « d’équivalent » en CE2. Ceci nous a conduit à retirer 15 items19 en CM2 (sur 60 au total) et 30 items20 en CE2 (sur 93 au total). Pour les autres champs de compétence, nous avons opéré quelques décompositions afin de se rapprocher au maximum du même type d’exercice. Les appariements ainsi construits sont présentés en page suivante (tableau 18). Dans bien des cas, il s’agit de compétences quasiment identiques ; dans d’autres, les exercices s’apparentent à un prolongement ou une continuité des apprentissages initiés en cycle 2. 18 Le critère de maintien dans la même circonscription permet de neutraliser l’influence éventuelle du changement de contexte scolaire : il n’aurait pas été raisonnable en effet de tenter de comparer la progression d’élèves ayant changé de circonscription avec ceux qui ne l’ont pas fait. Finalement, on observe que la quasi-totalité des élèves de l’échantillon sont restés dans la même école. 19 Il s’agit de l’ensemble des items et exercices correspondant aux 3 compétences du champ « Grammaire » (voir page 25). 20 Ces items correspondent aux compétences n° 1, 3, 4 et 7 du champ « Ecriture et Orthographe (voir page 11). 34 Tableau 18 : appariements CE2 / CM2 en français LECTURE COMPREHENSION Comprendre les informations explicites d’un texte littéraire ou d’un texte documentaire approprié à l’âge et à la culture des élèves (items 1 à 3, 39, 41 à 44, 63 à 68, compétence n° 1) Trouver dans un texte documentaire imprimé ou sur un site de la toile les réponses à des questions simples (items 4, 5, 7, compétence n° 2) LIRE Dégager le thème d’un texte (item 27, compétence n° 1) Repérer dans un texte des informations explicites (items 1, 58, compétence n° 2) Repérer dans un texte des informations explicites et en inférer des informations nouvelles (items 2 à 6, 21, 24, 59, 60, compétence n° 3) Dégager le thème d’un texte littéraire, de qui ou de quoi parle-t-il ? (items 6, 38, 40, compétence n° 3) RECONNAISSANCE DES MOTS VOCABULAIRE Déchiffrer un mot que l’on ne connaît pas (items 17 à 20, compétence n° 1) Utiliser le contexte pour comprendre un mot (item 8, compétence n° 1) Identifier instantanément la plupart des mots courts et des mots longs les plus fréquents (items 33 à 37, compétence n° 2) Identifier l’utilisation d’un mot ou d’une expression au sens figuré (items 7, 8, 48, 49, compétence n° 2) ECRITURE ET ORTHOGRAPHE Définir un mot connu en utilisant un terme générique adéquat et en y ajoutant les précisions spécifiques à l’objet défini (items 55 à 57, compétence n° 3) Avoir compris et retenu que la plupart des mots, dans des contextes différents, ont des significations différentes (items 10, 48, 69, 70, compétence n° 8) Utiliser la construction d’un mot inconnu pour le comprendre (items 53, 54, compétence n° 4) PRODUCTION DE TEXTES ECRIRE Ecrire de manière autonome un texte d’au moins cinq lignes (narratif ou explicatif), répondant à des consignes claires, en gérant correctement les problèmes de syntaxe et de lexique (items 57 à 60, 62, une seule compétence) Rédiger différents types de textes d’au moins deux paragraphes en veillant à leur cohérence, en évitant les répétitions, et en respectant les contraintes syntaxiques et orthographiques ainsi que la ponctuation (items 10 à 15, 26, compétence 2) ECRITURE ET ORTHOGRAPHE ORTHOGRAPHE Orthographier la plupart des « petits mots » fréquents (items 28 à 30, 88 à 93, compétence n° 2) Orthographier, sous la dictée, les mots les plus fréquents, notamment les mots invariables, ainsi que des mots fréquents avec accents (items 28, 30, compétence n° 1) Marquer les accords en nombre et en genre dans le groupe nominal régulier (items 22 à 24, compétence n° 5) Marquer les accords en nombre du verbe et du sujet dans les phrases où l’ordre syntaxique régulier est respecté (items 21, compétence n° 6) Avoir compris et retenu qu’il existe des régularités dans l’orthographe lexicale et que l’on peut les mobiliser pour écrire (items 71 à 73, compétence n° 9) Ecrire sans erreur les homophones grammaticaux (items 35, 36, compétence n°2) Dans une dictée, appliquer la règle de l’accord du verbe ème avec son sujet, y compris avec le sujet qui de 3 personne. Accorder sans erreur l’adjectif avec le nom (items 29, 31, 44 à 47, compétence n° 3) 35 Analyse comparative des scores moyens Un premier niveau d’analyse consiste à comparer les scores obtenus par les élèves lors des deux évaluations, en se plaçant au niveau de chaque discipline, français ou mathématiques, au niveau de chaque circonscription, tout en décomposant les scores par champ de compétences. Nous indiquons aussi la valeur moyenne observée pour les variables socio-démographiques de référence (genre, âge et origine sociale) et l’effectif retenu dans chaque circonscription21. Le tableau 19 (voir page suivante) présente les tendances observées en français. Les premiers enseignements qu’il convient d’en tirer sont les suivants : Au niveau global, c’est-à-dire de l’ensemble de l’échantillon, on relève un écart de 13 points entre le score moyen22 en CE2 et CM2, dans le sens d’une érosion du taux de réussite23. Mais ce résultat ne vaut que pour les champs « Lecture-compréhension » (écart de 14 points) et « vocabulaire » (écart de 19 points), puisque le score moyen des élèves de CM2 s’améliore légèrement en « orthographe » (de 2 points) et en « production d’écrit » (de 5 points). Sur l’évolution du score de français par circonscription, nous observons une fois de plus des situations très hétérogènes : la diminution du taux de réussite des élèves est par exemple nettement plus faible à Saint-André et Saint-Pierre 1 (6 points) ou Sainte-Marie (9 points), qu’à Saint-Louis et Sainte-Suzanne (19 points) ou encore Saint-Denis 2 (17 points). Dans le champ de la lecture-compréhension, les résultats semblent plus homogènes autour de la moyenne académique, à l’exception des circonscriptions citées précédemment ; La tendance est identique en orthographe, où l’on remarque la « progression » des élèves à Saint-André (10 points), Saint-Pierre 1 (8 points) et une diminution significative pour SaintLouis (8 points) ; En production d’écrit, on remarquera une progression plus forte (autour de 11 points) dans trois autres circonscriptions, Saint-Benoît, Le Port 2 et Saint-Pierre 2. Enfin, en vocabulaire, on relèvera deux cas marquant une forte dispersion par rapport à la moyenne, Le Port 1 (recul de 30 points) et Saint-Joseph (recul de 15 points). Il existe une autre façon d’analyser ces résultats, sachant qu’ils concernent les mêmes élèves et que l’on cherche aussi à tester la cohérence des évaluations passées à deux ans d’intervalle. Il s’agit en quelque sorte d’une adaptation de l’analyse « parallèle » initiée dans le chapitre 1. Dans le cas présent, le questionnement consiste à se demander si les élèves les plus brillants (ou inversement les moins en réussite) en CE2 le sont toujours en CM2. De ce point de vue, la réponse est positive : les élèves des Avirons et de Saint-Joseph obtiennent les meilleurs résultats en CE2, c’est également le cas en CM2 ; à l’inverse, les élèves du Port 1 et de Saint-Paul 3 sont les plus en difficulté en CE2, ils le restent en CM2. Ces exemples, choisis sur la base des scores globaux en français, peuvent être illustrés également dans les différents champs de compétence. Voyons maintenant si les résultats obtenus en mathématiques (tableau 20) laissent apparaître des tendances similaires. 21 -2 Les effectifs varient très légèrement selon le nombre d’absents, de même que la valeur (à 10 près…) des proportions observées pour les variables socio-démographiques. Nous avons donc reporté une seule valeur afin de ne pas alourdir la présentation. 22 Le score global retenu en français (et par la suite en mathématiques) englobe tous les items des protocoles d’évaluation. 23 Remarquons aussi que ces deux scores moyens, calculés sur notre échantillon « apparié » d’environ 5400 élèves, correspondent bien, à un point près, aux scores moyens calculés sur l’ensemble des élèves de l’académie (voir tableaux 10 et 14). 36 Tableau 19 : comparaison des scores moyens CE2/CM2 en français Circonscription FILLE DEFAV RETARD effectif ce2 cm2 ce2 cm2 ce2 cm2 ce2 cm2 ce2 cm2 frcs frcs COMP LECT ORTH ORTH PROD ECRI RECO VOCA Bras Panon 53,5 60,5 14,5 256 65,7 50,6 72,3 51,6 56,4 58,6 55,1 58,5 80,9 59,1 Les Avirons 50,0 45,4 13,8 152 76,5 60,9 82,2 65,5 68,8 67,1 65,9 61,8 88,0 67,2 Le Port 1 50,3 45,3 27,7 159 56,9 42,1 65,2 44,6 46,9 49,6 43,5 45,4 76,3 46,4 Le Port 2 50,0 44,0 16,8 184 66,3 53,0 73,2 53,1 58,4 64,5 47,2 57,8 81,9 58,8 Le Tampon 1 48,3 46,2 9,0 145 72,1 59,9 78,9 59,3 65,0 68,1 60,7 66,8 83,7 63,3 Le Tampon 2 44,0 55,2 16,8 125 65,8 52,5 72,2 54,3 58,2 61,5 53,3 61,8 81,4 56,9 Petite Ile 49,9 42,5 10,3 351 73,1 60,9 79,2 62,5 64,2 68,1 63,9 67,2 85,9 66,5 Saint André 47,5 62,2 20,4 299 64,9 59,0 73,2 56,0 57,0 67,4 49,2 61,9 79,8 63,8 Saint Benoit 54,9 58,5 18,4 277 66,2 52,4 73,9 53,7 57,8 60,7 50,8 62,4 81,1 56,4 Saint Denis 2 51,6 55,8 22,5 258 66,8 50,0 75,1 50,7 57,0 56,7 55,8 59,0 80,1 57,2 Saint Denis 3 48,2 43,4 22,9 249 66,7 50,7 73,5 53,0 58,8 58,7 54,8 58,9 81,5 55,0 Saint Denis 5 51,2 42,3 15,2 369 69,8 58,1 74,6 55,5 64,3 68,7 55,6 60,8 81,8 64,0 Sainte Marie 47,8 42,9 15,2 289 70,3 61,2 76,0 61,3 63,5 70,7 58,5 62,4 83,3 67,6 Sainte Suzanne 46,3 65,2 17,0 270 68,6 49,9 77,2 51,1 60,7 59,5 52,4 60,4 82,4 57,5 Saint Joseph 53,0 54,1 12,2 394 74,5 62,5 81,1 61,9 66,4 68,8 67,1 68,7 85,8 69,8 Saint Leu 46,9 51,0 17,0 147 67,2 55,4 73,3 54,6 59,9 59,8 60,5 65,0 81,4 57,7 Saint Louis 55,9 62,1 21,1 261 69,3 50,1 75,7 52,0 62,8 55,3 62,1 54,8 80,2 58,0 Saint Paul 1 47,1 24,9 17,5 325 69,8 54,3 75,8 57,0 62,0 60,9 57,3 59,2 82,7 61,4 Saint Paul 2 49,5 54,7 19,3 192 63,8 51,1 72,7 53,6 54,6 54,7 51,4 58,0 78,6 56,3 Saint Paul 3 49,0 52,5 18,8 261 62,8 49,5 70,6 50,6 53,2 56,8 50,7 58,9 78,9 54,9 Saint Pierre 1 50,5 56,2 22,2 194 64,1 57,7 69,7 57,4 56,2 64,5 52,7 59,0 79,2 62,2 Saint Pierre 2 44,2 38,6 14,9 215 71,7 58,7 77,4 56,5 64,6 66,8 55,8 67,6 84,8 62,2 49,8 49,9 17,2 5372 68,3 55,0 75,0 55,6 60,3 62,7 56,1 61,1 82,0 60,8 ensemble 37 Tableau 20 : comparaison des scores moyens CE2/CM2 en mathématiques Circonscription effectif ce2 cm2 ce2 cm2 ce2 cm2 ce2 cm2 ce2 cm2 ce2 cm2 maths maths CALC CALC CONN NOMB ESPA GEOM EXPL GEST GRAN GRAN Bras Panon 256 57,3 40,8 59,0 42,7 60,7 46,5 62,5 55,0 45,0 27,0 53,3 28,5 Les Avirons 149 70,8 56,6 71,8 58,4 74,4 66,4 74,5 68,6 57,3 41,8 69,1 43,1 Le Port 1 159 50,7 33,3 54,5 31,8 53,5 43,9 55,9 46,6 37,4 21,8 44,6 20,2 Le Port 2 184 61,3 43,2 64,6 39,3 66,1 49,7 61,0 60,8 50,2 34,7 55,6 32,2 Le Tampon 1 145 65,7 55,4 67,8 55,4 70,3 66,7 68,8 67,3 51,4 39,2 61,6 44,3 Le Tampon 2 125 58,6 40,7 61,9 36,4 61,7 54,3 60,6 54,8 45,0 28,8 54,8 28,4 Petite Ile 350 65,4 52,8 68,1 51,8 69,7 62,8 66,3 65,3 51,9 40,8 61,5 41,0 Saint André 299 58,3 51,5 59,6 51,1 63,5 66,9 60,2 61,8 47,4 37,5 53,6 36,3 Saint Benoit 277 57,2 41,0 59,4 40,7 56,9 48,5 65,2 55,2 45,7 32,7 55,0 25,9 Saint Denis 2 257 61,9 42,0 64,5 37,5 65,2 47,3 67,0 58,4 50,0 36,2 56,5 32,1 Saint Denis 3 248 59,8 42,8 61,0 38,9 65,0 54,8 62,1 53,7 48,6 34,0 55,4 32,5 Saint Denis 5 369 62,5 52,8 65,7 54,6 66,1 62,9 63,5 59,6 50,2 41,2 58,1 41,0 Sainte Marie 288 64,0 55,0 67,5 54,1 66,5 66,0 68,9 66,7 51,0 42,6 58,9 43,1 Sainte Suzanne 271 63,4 41,0 64,3 41,1 69,0 50,8 68,2 50,9 51,3 29,7 57,9 29,7 Saint Joseph 393 67,3 56,8 68,1 54,3 71,1 66,3 72,8 67,6 53,7 50,4 64,9 45,0 Saint Leu 145 60,5 52,0 63,8 53,0 64,5 59,6 62,9 58,9 50,3 41,7 54,1 43,7 Saint Louis 261 60,4 40,6 62,5 39,7 65,1 47,6 66,2 53,8 45,8 30,3 55,0 29,9 Saint Paul 1 325 64,1 50,9 65,9 49,7 68,9 60,6 66,4 63,2 52,3 38,3 59,5 40,2 Saint Paul 2 192 57,3 43,2 58,9 40,8 63,6 48,0 60,4 59,7 43,9 35,5 51,6 32,0 Saint Paul 3 262 54,6 41,9 56,2 40,2 58,3 50,8 59,3 54,7 43,4 29,0 50,0 32,9 Saint Pierre 1 197 58,8 54,3 61,5 55,8 63,9 62,8 61,6 62,0 46,0 47,1 52,5 40,2 Saint Pierre 2 215 64,7 54,3 67,0 54,6 67,9 64,0 68,4 65,7 52,2 43,7 60,9 40,3 5367 61,4 47,9 63,6 47,0 65,4 57,2 65,0 59,9 49,0 37,2 56,9 36,0 ensemble 38 Nous retrouvons le même écart de 13 points, déficitaire également, entre la moyenne générale obtenue en CE2 et celle obtenue en CM2, ainsi qu’une bonne concordance avec les scores réalisés par les élèves de l’ensemble de l’académie (tableaux 11 et 15). Mais une différence essentielle avec le français réside dans les tendances observées au niveau des 5 champs de compétences : le taux de réussite est toujours inférieur, largement, en CM2. L’écart est variable : 8 points en numération, 5 points en géométrie, 12 points en résolution de problème, 16 points en calcul et 21 points en grandeurs et mesures ! L’analyse comparative des situations des différentes circonscriptions montre que ce sont les élèves circonscriptions citées précédemment qui se distinguent particulièrement : ceux de Saint-Joseph et des Avirons en obtenant toujours la meilleure moyenne, en CE2 et en CM2 ; ceux de SaintAndré et de Saint-Pierre 1 en « perdant » le moins en termes d’écart entre le CE2 et le CM2. Il est un peu inquiétant de constater que cette « hiérarchie des scores » se maintient quel que soit le domaine considéré, même lorsque le taux de réussite est inférieur à 50%, par exemple en « grandeurs et mesures ». Comme nous l’avons noté dans les chapitres précédents, le fait que ces des écarts significatifs existent constitue en soi un facteur d’échec ; le fait qu’ils soient « stables » et donc solides ne doit donc pas être considérée non plus comme un élément positif. Ce premier niveau d’analyse est intéressant mais exige d’aller un peu plus loin. Une des limites en est par exemple le fait que les comparaisons d’écart portent sur des valeurs qui ne sont pas forcément équivalentes : une évolution d’une moyenne de 60 à 50 points n’a pas la même signification qu’une évolution de 70 à 60 points. Les données présentées dans les tableaux 19 et 20 gagnent à être combinées de façon à proposer, comme dans les chapitres précédents, des résultats basés sur des outils plus puissants, synonyme de pouvoir explicatif plus important. La démarche va consister à construire un modèle explicatif du score obtenu en CM2 en tenant compte du score obtenu en CE2. L’analyse s’appuie à nouveau sur une régression multiple où l’on va prendre en considération l’influence des variables « contextuelles » (genre, âge, origine sociale) afin de pouvoir raisonner sur les progressions d’élèves « comparables » de ce point de vue. 39 Estimation de la progression des élèves entre le CE2 et le CM2 Les premiers modèles que nous proposons ci-après (tableau 21) concernent tout d’abord le score global en français et en mathématiques. Comme il a été expliqué précédemment, l’intérêt principal consiste à pouvoir raisonner à autres caractéristiques, scolaires ou sociales, comparables. En plus des coefficients présentés lors des chapitres précédents, nous avons intégré un paramètre statistique supplémentaire, le T de Student (il figure entre parenthèses) qui mesure la « puissance » de l’estimation en termes de probabilité : plus sa valeur absolue est élevée24, plus la qualité de l’impact est forte. Tableau 21 : régression multiple, score CE2/CM2 Variables explicatives Variables expliquées Score français_cm2 Score mathématiques_cm2 SCORE_ ce2 FILLE DEFAV RETARD +0,8*** (+62,4) +0,7*** (+51,8) +1,9*** (+4,9) -7,4*** (-13,2) -8,4*** (-12,6) -1,7*** (-4,2) -1,6*** (-3,3) Les résultats ainsi obtenus gagnent en précision et en fiabilité, tout en confirmant des tendances déjà esquissées auparavant, mais cette fois exposées à niveau initial (en CE2) comparable : - La variable origine sociale et la variable retard scolaire gardent un impact significatif sur le niveau obtenu en CM2 ; - L’impact de la variable sociale est beaucoup plus important que celui du retard scolaire ; - Celui du genre est significatif en français, à l’avantage des filles, mais pas en mathématiques. On remarquera que les coefficients associés aux variables « contextuelles » perdent en valeur absolue, par rapport aux estimations réalisées précédemment (tableau 17). Ceci est du à l’influence du score initial de CE2 qui « capte » ou « intercepte » une partie de cet impact, pas au point cependant de gommer totalement l’influence de ces autres variables. Ce type de modèle montre ainsi la « concurrence stratégique » qui se joue entre certaines variables pour influer sur les résultats des élèves. Il est évidemment essentiel de comprendre comment s’effectue cette répartition des poids respectifs de chacun de ces facteurs, dans un premier temps pour savoir ce qui « joue » réellement ou de façon nette, et dans un deuxième temps pour être en mesure de proposer des réflexions puis des actions ciblées de façon pertinente. Dans cette perspective, il est important de vérifier si les effets observés ici sont « situés », c’est-àdire perceptible de façon significativement différente selon les circonscriptions. Rappelons encore une fois qu’il est bien entendu déterminant de connaître l’impact d’une variable, mais qu’il est encore plus déterminant et primordial de savoir comment varie cet impact, notamment sur le plan géographique, puisqu’il est désormais acquis que cette n’est pas ou n’est plus neutre. 24 La valeur de significativité du T de Student s’interprète à partir d’un seuil estimé à environ 1,6 en valeur absolue. 40 Le tableau 22 ci-dessous présente les mêmes estimations que précédemment pour chaque circonscription. Une première vision d’ensemble montre bien des observations souvent particulières à chaque circonscription25. Tableau 22 : régression multiple, score CM2/CE2, par circonscription français Circonscription Bras Panon Les Avirons Le Port 1 Le Port 2 Le Tampon 1 Le Tampon 2 Petite Ile Saint André Saint Benoit Saint Denis 2 Saint Denis 3 Saint Denis 5 Sainte Marie Sainte Suzanne Saint Joseph Saint Leu Saint Louis Saint Paul 1 Saint Paul 2 Saint Paul 3 Saint Pierre 1 Saint Pierre 2 Score CE2 +0,8*** (+17,6) +0,63*** (+6,3) +0,7*** (+13,6) +0,8*** (+11,7) +0,8*** (+9,3) +0,7*** (+11,5) +0,9*** (+18,7) +0,8*** (+16,9) +0,7*** (+14,3) +0,9*** (+18,8) +0,7*** (+14,0) +0,7*** (+16,4) +0,8*** (+12,2) +0,7*** (+13,3) +0,7*** (+13,4) +0,8*** (+9,8) +0,76*** (+13,7) +0,9*** (+15,6) +0,7*** (+11,2) +0,8*** (+12,1) +0,7*** (+9,5) +0,7*** (+12,0) FILLES RETARD -15,4*** (-3,9) -8,1*** (-3,0) -6,7** (-2,2) +6,1*** (+2,8) +3,0*** (+2,0) +5,0*** (+3,0) -8,9*** (-3,0) mathématiques DEFAV +4,8*** (+3,0) -6,3*** (-3,0) -6,8*** (-2,6) -3,4* (-1,8) -5,1*** (-2,4) -8,4*** (-3,8) -4,0*** (-2,8) +3,3** (+2,0) +4,5*** (+2,8) +3,3** (+2,3) +4,1* (+1,7) -9,1*** (-4,1) -11,3*** (-5,5) -8,3*** (-3,0) -10,8*** (-4,7) -10,1*** (-2,9) -6,5*** (-2,7) -7,0*** (-2,7) -8,7*** (-3,0) -6,2*** (-2,2) -6,8** (-2,2) -9,2*** (-3,1) -3,3*** (-2,3) -4,5* (-1,8) -7,9*** (-4,0) -4,6** (-2,2) -6,3*** (-3,2) Score CE2 +0,7*** (+12,9) +0,5*** (+6,5) +0,7*** (+10,9) +0,6*** (+8,8) +0,7*** (+8,9) +0,7*** (+9,1) +0,8*** (+16,5) +0,6*** (+10,9) +0,6*** (+13,6) +0,6*** (+10,6) +0,6*** (+10,9) +0,6*** (+11,9) +0,7*** (+10,5) +0,6*** (+11,2) +0,6*** (+11,5) +0,7*** (+7,1) +0,7*** (+12,3) +0,8*** (+14,9) +0,7*** (+10,6) +0,6*** (+8,8) +0,6*** (+8,8) +0,7*** (+13,1) FILLES +3,5** (+2,1) RETARD -6,3** (-2,3) -16,8*** (-3,9) -7,5*** (-2,6) -8,3*** (-2,7) -9,7* (-1,9) -5,2* (-1,8) -11,3*** (-4,6) -10,4*** (-4,6) -8,5*** (-3,1) -8,4*** (-3,3) -13,1*** (-4,9) -7,7** (-2,5) -5,9** (-2,2) -12,9*** (-4,6) -6,6** (-2,6) +5,5** (+2,1) -8,5** (-2,6) -6,0* (-1,8) -5,6* (-1,7) -7,4** (-2,4) DEFAV +4,5** (+2,2) -7,6*** (-3,2) -6,3** (-2,2) -3,7* (-1,8) -6,0*** (-2,7) +4,9** (+2,2) -9,0** (-2,5) +4,6** (+2,3) -11,3*** (-4,7) -4,8* (-1,8) -4,7** (-2,2) Retenons tout d’abord que le score initial de CE2 a un poids beaucoup plus important dans certains cas, par exemple à Bras Panon par rapport aux Avirons, en français et à un degré moindre en mathématiques. 25 Ces données doivent être interprétées avec prudence en raison de l’effectif assez modeste retenu dans chaque circonscription. 41 La variable « genre » exerce rarement une influence significative, c’est le cas dans seulement 7 circonscriptions en français, toujours à l’avantage des filles. On remarque aussi 2 circonscriptions pour lesquelles les filles ont un avantage également en mathématiques. Le rôle de la variable retard scolaire se confirme à peu près partout, surtout en mathématiques. La surprise relative vient de la variable qui concerne l’origine sociale : elle est finalement peu représentée dans l’ensemble des circonscriptions et elle évolue parfois dans un sens paradoxalement positif. Le niveau initial, à l’entrée en cycle 3, joue donc un rôle essentiel, à la fois de façon prédictive pour une meilleure réussite par la suite mais aussi pour contrecarrer l’influence d’autres variables. Parmi celles-ci, le retard scolaire constitue néanmoins un handicap qui perdure et qui est logiquement plus prégnant en CM2 en raison de son caractère cumulatif. 42 CONCLUSION GENERALE 43 Au terme de ce second rapport, plusieurs enseignements semblent se dégager des analyses des résultats des évaluations nationales. Le diagnostic effectué en début de cycle 3 avec les évaluations de CE2 2006 permet de mettre en évidence un certain nombre de lacunes importantes dans différents champs de compétences, avec des résultats plutôt inférieurs en mathématiques. L’examen des résultats par circonscription permet par ailleurs de « situer » les résultats et de montrer que les variables de genre, âge et origine sociale jouent un rôle significatif, mais ni sur les mêmes acquisitions ni de la même manière partout. En affinant l’analyse au niveau de la composition des différentes classes, il semble se dessiner un phénomène, apparemment non marginal, de regroupement des élèves en fonction de leur niveau scolaire. Eu égard aux réserves connues quant à l’efficacité de tels regroupements, cette hypothèse demanderait à être travaillée car si elle s’avère valide, il s’agirait d’un facteur explicatif logique des difficultés rencontrées en cycle 3. Les évaluations des compétences pratiquées en CM2 offrent également une série de résultats instructifs, beaucoup moins brillants qu’en CE2 en termes de réussite. Là encore, les mathématiques posent beaucoup plus de difficultés aux élèves que le français. La comparaison des scores des mêmes élèves dans les deux évaluations est également intéressante en ce qu’elle précise ou renforce certains résultats, en particulier au niveau de l’influence des variables contextuelles et scolaires sur la réussite. Concernant l’identification de leviers de réussite, la réduction des écarts de réussite constitue de fait une priorité. Si l’on se fie aux résultats des évaluations de CM2, on peut par ailleurs valider l’hypothèse d’une érosion des compétences en cycle 3. Au final, il semble que les évaluations nationales peuvent aussi constituer un outil d’analyse pertinent pour mesurer les facteurs d’échec et de réussite scolaire, à condition sans doute de pouvoir « accompagner » la passation des tests d’une récolte de diverses données concernant les élèves, les enseignants et l’environnement scolaire, pratique déjà largement adoptée lors des protocoles internationaux du programme PISA. 44 ANNEXES 45 Tableau 10 a : scores moyens par compétence (français, CE2 2006) En % Circonscription Bras Panon Les Avirons Le Port 1 Le Port 2 Le Tampon 1 Le Tampon 2 Petite Ile Saint André Saint Benoit Saint Denis 2 Saint Denis 3 Saint Denis 5 Sainte Marie Sainte Suzanne Saint Joseph Saint Leu Saint Louis Saint Paul 1 Saint Paul 2 Saint Paul 3 Saint Pierre 1 Saint Pierre 2 total effectif items 536 422 594 455 610 601 435 730 582 650 695 687 495 539 711 597 634 581 603 532 654 656 12 999 COMP1 14 74,1 83,3 68,3 75,4 81,3 78,8 80,6 75,3 76,0 78,4 75,3 76,3 76,2 76,5 83,1 74,8 76,1 75,2 74,3 71,7 72,3 75,2 76,2 Lecture compréhension COMP2 COMP3 COMP4 3 3 2 64,8 65,9 69,2 75,8 69,7 82,2 63,0 59,0 64,5 67,2 67,4 74,7 70,6 69,3 78,0 65,6 64,9 76,1 66,1 67,3 76,9 65,2 62,0 71,2 69,8 65,2 73,8 67,4 67,9 74,0 69,4 65,4 73,0 66,0 67,8 72,4 66,0 63,4 71,9 69,3 66,5 73,5 75,7 69,0 80,0 70,6 63,4 71,1 65,7 62,1 72,6 64,9 64,5 70,7 61,2 66,9 68,7 58,2 61,5 61,7 63,1 63,1 68,6 69,4 66,6 73,1 67,0 65,3 72,5 En% Circonscription items Bras Panon Les Avirons Le Port 1 Le Port 2 Le Tampon 1 Le Tampon 2 Petite Ile Saint André Saint Benoit Saint Denis 2 Saint Denis 3 Saint Denis 5 Sainte Marie Sainte Suzanne Saint Joseph Saint Leu Saint Louis Saint Paul 1 Saint Paul 2 Saint Paul 3 Saint Pierre 1 Saint Pierre 2 total ECR1 9 66,1 78,2 60,0 72,5 76,3 71,4 73,1 68,2 69,6 71,3 71,1 74,4 71,3 67,8 75,0 70,3 71,0 68,6 65,1 66,5 71,3 69,6 70,3 ECR2 9 82,6 88,6 78,3 81,3 86,4 83,2 85,5 81,2 84,5 82,8 82,7 79,7 83,2 84,8 85,2 84,8 87,2 83,2 82,1 81,9 83,3 83,4 83,4 ECR3 4 68,0 79,3 57,4 70,0 76,3 71,0 75,1 68,3 69,6 71,7 69,1 71,3 69,0 68,4 73,4 72,3 73,2 68,6 67,4 63,6 66,3 72,1 70,0 Écriture et orthographe ECR4 ECR5 6 3 48,8 15,1 64,0 25,8 39,5 12,5 50,5 13,8 59,7 17,5 55,5 15,1 58,2 14,7 50,2 12,7 50,6 14,6 50,5 15,2 50,4 19,0 60,8 21,4 52,2 13,5 47,0 16,7 58,3 20,8 54,4 18,6 51,5 16,1 52,0 16,5 46,5 14,1 41,2 10,2 50,2 12,4 57,6 19,5 52,2 16,2 COMP5 7 57,3 68,6 51,9 59,7 64,1 62,4 63,0 57,7 59,1 60,6 60,4 61,7 58,2 58,8 70,1 56,2 58,0 58,7 56,1 52,4 57,3 61,0 59,7 ECR6 1 49,7 62,9 37,6 48,6 55,8 53,4 51,7 46,4 49,9 51,0 49,3 54,1 51,4 49,0 59,8 46,2 43,8 49,6 45,4 38,9 45,0 52,0 49,5 Reconn. des mots RECO1 RECO2 4 5 89,9 85,0 93,7 93,0 89,6 80,1 91,4 90,0 93,3 88,3 91,4 86,6 93,3 90,1 90,7 84,0 92,4 86,5 91,9 86,4 91,6 85,8 92,1 84,7 93,2 86,9 90,4 86,3 94,5 89,4 92,0 85,9 90,4 85,0 92,1 81,4 90,0 83,2 89,1 82,2 91,1 83,1 92,3 87,3 91,6 85,8 ECR7 11 59,1 69,9 54,6 60,1 67,3 64,6 65,0 58,9 61,1 63,0 63,2 64,2 61,8 61,3 69,6 60,7 56,2 65,0 58,5 54,8 58,7 62,6 61,8 ECR8 4 36,6 49,1 35,2 39,6 41,3 40,4 37,1 35,6 40,5 33,8 37,6 37,9 38,8 40,3 48,3 38,4 36,9 39,6 35,4 29,4 32,5 36,9 38,1 46 Tableau 11 a : scores moyens par compétence (Mathématiques, CE2 2006) (en %) effectif Circonscription items Connaissance nombres Entiers naturels CO1 CO2 CO3 5 7 10 Exploit.données numériques EXP1 EXP2 7 1 Calcul Espace et géométrie CAL1 19 CAL2 9 ESP1 3 ESP2 1 ESP3 5 Grandeurs et mesures GRA1 GRA2 11 7 Bras Panon 536 88,2 49,6 51,7 49,3 27,8 61,3 48,8 65,3 86,0 53,5 47,6 60,3 Les Avirons 415 92,2 63,4 67,2 59,4 46,7 72,1 61,2 76,5 92,5 65,9 63,7 71,7 Le Port 1 593 82,5 44,2 48,9 42,5 23,3 57,4 42,9 66,0 83,1 49,2 41,6 51,5 Le Port 2 455 85,3 54,7 60,8 51,9 37,4 66,0 57,1 62,1 87,9 52,9 50,5 59,4 Le Tampon 1 612 92,5 58,6 63,8 55,4 45,9 67,4 60,3 70,2 90,4 63,4 57,4 67,8 Le Tampon 2 599 90,7 54,7 60,4 53,0 42,4 67,1 55,8 67,7 89,8 58,1 54,3 64,1 Petite Ile 434 87,2 55,3 58,8 52,7 31,3 68,0 53,1 68,1 92,4 58,1 52,2 64,4 Saint André 730 87,2 47,9 54,8 50,2 34,0 62,4 48,8 63,2 87,4 49,0 47,8 58,9 Saint Benoit 582 87,8 48,5 48,2 48,7 33,5 62,7 48,6 68,1 91,1 55,5 48,9 61,2 Saint Denis 2 652 89,7 55,3 60,0 53,8 44,3 66,4 56,6 72,1 89,6 56,3 52,2 64,1 Saint Denis 3 693 91,4 55,8 56,8 52,1 33,5 65,2 52,7 68,9 81,7 53,0 48,7 60,3 Saint Denis 5 684 88,1 55,3 58,7 51,8 42,8 65,6 54,7 70,9 89,3 53,8 51,8 62,1 Sainte Marie 493 88,3 51,6 56,5 51,5 38,1 68,1 54,2 69,5 87,2 58,2 50,2 63,2 Sainte Suzanne 540 88,4 53,6 61,4 51,4 43,9 65,3 54,3 68,4 93,0 58,4 50,1 62,5 Saint Joseph 709 91,5 61,3 65,7 56,9 47,0 70,3 57,7 71,5 93,8 65,7 57,9 68,6 Saint Leu 591 90,5 53,4 57,7 51,9 39,3 66,9 55,2 67,5 93,1 55,6 49,5 59,3 Saint Louis 634 88,8 51,5 55,6 47,3 30,8 63,5 46,1 65,8 89,6 55,9 47,8 57,1 Saint Paul 1 581 89,7 54,2 60,1 51,4 47,8 64,8 58,4 65,2 93,1 52,5 52,3 59,9 Saint Paul 2 604 88,3 50,4 55,5 48,9 38,9 62,8 51,9 65,0 89,2 50,8 48,9 58,5 Saint Paul 3 532 85,1 44,3 50,6 43,7 29,9 58,4 45,8 68,2 90,0 46,2 42,9 54,6 Saint Pierre 1 651 88,6 50,4 56,9 49,1 32,4 63,6 53,0 65,6 88,8 49,6 48,1 58,4 Saint Pierre 2 655 89,9 55,6 54,8 51,3 45,2 65,9 53,0 68,4 91,8 58,3 51,2 62,8 88,8 53,1 57,4 51,1 38,1 65,0 53,1 67,9 89,5 55,3 50,6 61,3 total 12 975 47 Tableau 12a : scores et effectifs par classe (Mathématiques, CE2 2006) Code école 9741239D 9740284R 9740244X 9740905R 9740219V 9740365D 9740283P 9740325K 9740277H 9740311V 9740540U 9740397N 9740161G 9741267J 9740462J 9741196G 9740152X Score en maths par classe effectif de la classe 45,3 68,8 28 24 64,8 75,5 25 24 58,9 72,4 24 23 57,9 71,3 24 24 52,7 62,8 28 24 43,0 57,2 22 23 55,5 71,8 25 22 59,5 73,1 24 26 55,5 69,0 26 24 46,4 61,0 24 24 53,9 66,2 24 26 62,1 74,1 25 23 52,9 70,8 22 22 59,9 70,8 24 24 36,9 48,3 22 21 47,8 59,5 21 24 43,4 54,6 25 29 Code école 9740008R 9741253U 9740195U 9741251S 9740827F 9740410C 9741073Y 9740208H 9741074Z 9740303L 9740280L 9740207G 9740358W 9741318P 9740800B 9740745S 9741259A 9741076B Code école 9740286T Score en mathématiques par classe effectif de la classe 41,0 47,6 53,6 25 25 25 9740453Z 74,7 25 9740264U 9740832L 9740140J 9740200Z 9740214P 9740360Y 9740363B 57,4 26 44,1 23 57,7 24 58,0 22 47,0 28 62,0 23 45,3 24 66,8 25 63,5 23 51,5 27 67,3 26 47,4 23 68,4 25 65,2 22 53,7 28 69,5 28 63,3 23 73,6 24 76,4 22 67,3 25 9741309E 9740156B 9740433C Score en mathématiques par classe effectif de la classe 45,8 60,3 61,3 21 21 23 38,8 45,8 47,6 23 25 27 43,0 48,1 56,7 20 22 22 62,1 62,9 71,5 26 25 25 55,2 59,5 66,6 23 23 23 63,3 63,4 72,6 21 22 20 55,5 62,1 67,9 21 22 19 56,8 62,2 68,3 22 25 23 53,3 54,6 86,5 19 18 21 47,8 54,0 60,3 23 24 23 51,3 57,5 61,6 23 23 21 53,0 53,3 62,2 22 21 23 64,1 69,2 76,0 20 21 19 59,1 67,2 74,7 26 26 26 37,5 50,0 55,9 21 23 19 57,1 60,4 77,6 22 21 22 45,8 47,6 55,8 27 28 30 52,4 61,2 66,1 19 21 22 49,2 49,4 63,0 22 23 22 47,9 57,5 60,8 25 23 24 51,2 58,9 61,6 23 22 21 47,9 55,9 60,2 22 22 22 48,3 50,1 58,6 23 23 24 43,4 51,5 76,1 27 27 27 70,7 27 48 Code école 9740107Y 9740110B 9740146R 9740156B 9740172U 9740177Z 9740206F 9740207G 9740210K 9740212M 9740245Y 9740260P 9740263T 9740280L 9740311V 9740316A 9740323H 9740324J 9740328N 9740331S 9740358W 9740365D 9740439J 9740462J 9740467P 9740623J 9740673N 9740745S 9740800B 9740832L 9740905R Tableau 16a : scores moyens et effectifs par classe (Mathématiques, CM2 2009) Score maths par classe Code école Score en mathématiques par classe effectif de la classe effectif de la classe 50,0 64,4 9740208H 42,0 42,0 21 22 23 24 54,8 70,2 9740283P 35,8 49,9 25 24 24 27 29,8 43,6 9740349L 29,5 46,2 21 22 24 23 39,1 52,2 9740410C 31,4 48,6 27 27 24 23 38,9 58,3 9740433C 27,6 37,5 27 23 23 23 22,5 34,3 9740453Z 32,2 39,7 25 26 25 25 53,6 67,1 9740461H 31,0 36,1 26 24 20 21 25,9 49,1 9740556L 50,6 61,6 27 28 24 24 43,3 55,4 9740667G 39,3 45,3 25 21 22 22 62,8 73,4 9740827F 39,5 59,8 26 24 20 23 30,0 42,5 9741075A 45,2 54,3 22 22 21 21 38,2 91,1 9741251S 39,2 50,6 25 25 23 21 32,6 53,4 9741253U 47,5 62,3 22 22 24 24 27,6 46,4 9741309E 38,7 39,8 26 26 21 21 39,4 56,8 9741318P 27,4 41,0 24 24 21 22 48,5 64,4 9741536B 32,7 36,0 21 22 24 25 45,1 69,6 24 25 66,4 88,9 Code école Score en mathématiques par classe 23 25 effectif de la classe 20,0 33,1 9740140J 48,0 55,4 22 22 26 29 31,6 56,5 9740143M 27,0 29,6 20 21 19 23 58,7 74,4 9740149U 38,0 38,6 29 28 21 23 29,8 48,1 9740200Z 31,3 44,9 26 25 23 21 33,5 53,1 9740214P 47,8 51,5 21 20 24 25 60,4 90,2 9740363B 29,5 40,9 24 22 27 29 39,2 50,8 9740364C 55,6 65,2 23 21 21 26 23,4 34,6 22 23 21,6 32,2 24 24 35,2 54,2 23 27 18,5 57,9 22 23 37,0 48,9 9741258Z 32,4 53,3 24 24 24 24 62,6 82,0 9741327Z 32,0 45,7 23 24 21 23 53,2 25 57,9 26 48,9 21 70,8 24 49,6 25 49,9 23 62,5 23 65,0 27 51,7 24 64,1 23 67,2 25 56,2 23 75,3 22 56,8 20 45,1 19 56,8 24 71,6 28 37,8 23 43,9 20 46,6 20 51,6 24 48,2 27 68,7 26 86,9 29 39,2 19 49,9 21 49,0 21 66,1 26 50,5 30 82,9 23 49 Tableau 14a : scores moyens par circonscription et compétence (Français, CM2 2009) Circonscription effectif CPT1 CPT2 CPT3 CPT4 CPT5 CPT6 CPT7 CPT8 CPT9 CPT10 CPT11 CPT12 CPT13 CPT14 CPT15 CPT16 CPT17 1 2 9 2 1 3 7 1 4 3 2 4 5 6 2 2 6 Bras Panon 481 77,3 75,3 43,2 36,1 44,9 79,0 57,1 17,7 51,9 75,3 62,9 31,1 44,1 21,9 62,5 50,9 58,3 Les Avirons 387 78,8 84,4 57,1 47,5 55,3 82,6 61,4 33,9 61,0 81,4 75,6 47,5 60,0 30,7 66,0 59,6 68,8 Le Port 1 426 63,6 69,1 37,3 29,7 42,3 75,4 47,9 10,8 41,8 65,8 52,3 26,9 41,1 14,5 57,0 40,4 52,0 Le Port 2 386 78,2 77,8 44,9 38,6 49,7 80,9 57,4 18,9 49,4 73,1 62,2 34,5 50,6 23,7 65,7 56,9 63,3 Le Tampon 1 584 82,9 81,7 51,8 47,6 59,2 83,8 66,1 23,8 60,1 80,2 64,6 47,7 56,8 36,0 76,7 57,4 67,6 Le Tampon 2 465 76,1 78,6 47,3 42,4 59,1 77,4 64,2 17,8 53,0 76,6 66,7 31,3 53,1 22,5 64,4 52,4 62,9 67,5 items Petite Ile 441 74,4 81,9 52,3 46,4 53,5 87,2 64,6 25,4 55,3 81,8 72,2 46,1 58,3 31,3 69,5 57,7 Saint André 708 79,0 77,4 46,8 48,4 56,2 87,5 61,9 17,4 55,8 81,1 68,6 47,1 59,6 30,7 70,1 55,6 65,1 Saint Benoit 530 76,0 77,2 46,1 42,4 56,4 83,7 61,4 18,5 47,0 76,4 59,8 31,1 49,5 17,2 68,1 48,9 59,3 Saint Denis 2 620 80,2 73,2 44,0 37,3 51,6 83,1 58,5 13,2 50,6 76,0 63,5 31,5 44,6 19,4 62,2 48,5 60,3 Saint Denis 3 673 75,5 75,6 46,5 42,2 49,5 79,5 59,8 14,7 49,5 74,1 62,4 31,2 50,8 21,4 67,1 52,5 60,6 Saint Denis 5 642 74,1 76,8 47,7 50,7 54,5 79,0 62,8 18,4 57,5 78,6 67,0 43,0 54,0 32,3 70,2 58,3 65,8 69,2 Sainte Marie 562 81,0 81,1 53,4 46,9 65,7 84,0 63,8 30,4 60,3 84,0 73,2 42,9 60,9 30,6 76,6 62,6 Sainte Suzanne 484 76,4 74,1 42,0 34,5 42,6 79,8 58,9 14,5 50,7 74,1 62,4 27,7 43,6 16,8 65,6 51,3 58,9 Saint Joseph 640 83,3 81,2 53,3 51,9 64,4 85,4 66,1 29,5 58,2 88,1 77,3 51,1 58,3 36,9 74,8 59,5 68,1 59,6 Saint Leu 425 75,3 76,2 44,7 40,8 50,8 80,5 61,8 19,5 47,9 74,7 64,2 38,2 49,1 32,2 63,9 46,9 Saint Louis 533 66,4 73,5 42,1 43,9 50,8 81,4 53,9 21,6 47,9 71,4 52,9 32,2 46,6 15,9 54,5 42,4 52,2 Saint Paul 1 477 70,2 75,5 46,7 35,6 46,5 76,0 58,9 20,1 50,9 76,7 61,9 39,8 55,5 25,1 61,5 52,4 58,6 Saint Paul 2 415 77,3 77,6 48,8 41,9 55,7 83,5 59,6 18,8 53,7 78,4 63,3 37,1 52,7 24,9 62,5 48,8 57,9 Saint Paul 3 509 72,5 73,5 41,0 34,5 49,9 73,2 56,6 17,3 49,1 71,5 55,9 35,5 43,2 19,7 61,1 44,6 54,8 Saint Pierre 1 599 74,8 78,5 50,1 53,0 54,4 85,1 57,6 24,5 58,0 81,2 65,4 47,0 53,6 36,1 68,6 58,3 63,8 Saint Pierre 2 535 72,9 76,3 47,7 47,9 61,9 82,4 63,3 17,0 54,7 79,0 66,1 39,2 51,8 25,2 71,7 48,9 62,6 11522 76,0 77,1 47,1 43,2 53,8 81,6 60,4 20,1 53,2 77,5 64,8 38,5 51,9 26,0 66,8 52,8 61,9 ENSEMBLE 50 Tableau 14a : scores moyens par circonscription et compétence (Mathématiques, CM2 2009) Circonscription Bras Panon Les Avirons Le Port 1 Le Port 2 Le Tampon 1 Le Tampon 2 Petite Ile Saint André Saint Benoit Saint Denis 2 Saint Denis 3 Saint Denis 5 Sainte Marie Sainte Suzanne Saint Joseph Saint Leu Saint Louis Saint Paul 1 Saint Paul 2 Saint Paul 3 Saint Pierre 1 Saint Pierre 2 ENSEMBLE effectif items 481 388 424 386 587 423 435 689 532 624 669 635 557 484 637 412 529 478 406 506 606 535 11423 CPT1 2 43,0 60,2 38,0 41,6 62,5 50,2 57,1 63,7 43,4 39,2 50,8 54,6 61,7 47,1 59,7 56,8 44,2 54,1 51,8 45,4 58,0 54,1 52,1 CPT2 3 48,3 67,2 53,4 50,2 67,1 57,7 63,6 70,2 52,2 50,4 62,0 63,5 68,0 52,8 67,8 61,9 48,0 67,9 54,2 51,6 65,5 60,7 59,7 CPT3 3 49,2 65,5 43,4 54,7 61,5 58,8 62,1 62,0 44,8 47,8 52,5 61,3 62,2 45,8 65,9 54,4 48,4 56,3 52,9 47,6 61,3 64,1 55,8 CPT4 2 58,6 72,3 53,1 57,6 62,2 53,0 73,4 69,4 64,2 55,3 60,8 66,2 74,9 57,4 69,6 62,5 57,9 64,2 64,5 60,1 67,7 73,0 63,8 CPT5 2 30,6 46,0 22,2 22,2 44,3 28,5 36,4 28,7 19,7 22,9 25,1 44,0 39,8 22,5 45,4 38,2 23,1 38,9 29,6 29,5 54,6 37,7 33,5 CPT6 4 53,3 63,9 41,0 49,0 62,8 51,8 60,2 60,7 48,7 46,1 52,8 61,8 62,0 51,3 62,2 55,7 46,6 55,0 55,3 47,7 58,2 59,0 55,1 CPT7 2 27,1 47,6 24,5 30,1 47,8 30,0 42,1 40,9 30,8 29,0 28,5 42,3 38,6 25,9 41,8 45,0 24,5 40,1 35,2 26,7 44,1 36,2 35,6 CPT8 2 26,3 45,9 19,7 20,5 37,7 28,0 37,8 39,8 27,9 26,7 28,3 35,7 33,5 24,6 44,1 43,3 22,5 38,1 39,8 27,1 42,2 40,2 33,4 CPT9 2 44,6 59,5 41,5 40,2 55,3 46,1 56,7 52,2 45,7 46,0 44,2 45,4 57,2 41,2 60,8 51,5 50,9 53,9 50,4 48,5 58,7 49,1 50,2 CPT10 1 51,6 68,0 49,5 61,4 67,0 55,6 62,3 63,1 53,4 55,9 55,3 56,4 64,1 56,4 63,4 51,7 41,4 61,5 54,2 51,0 60,9 58,1 57,5 CPT11 4 60,3 70,0 54,9 70,2 71,3 66,2 71,3 65,7 62,8 64,7 58,8 65,2 71,2 56,3 73,7 63,5 61,9 67,8 69,8 60,3 65,5 71,2 65,6 CPT12 2 47,7 64,0 41,9 54,4 63,2 53,8 56,7 52,6 46,8 48,4 54,7 57,1 62,3 48,0 67,7 54,7 47,1 58,3 52,0 48,1 53,8 61,6 54,5 CPT13 2 33,5 51,7 22,9 34,2 42,1 37,7 44,0 36,1 33,0 34,4 34,3 38,6 46,2 32,1 49,6 40,5 29,7 41,7 42,1 38,8 35,1 37,7 38,0 CPT14 3 10,9 23,6 10,2 12,3 31,0 13,5 23,8 20,9 7,7 18,6 15,7 29,1 22,4 11,2 28,2 30,9 14,2 24,5 19,2 20,9 33,4 18,6 20,4 CPT15 2 34,8 48,7 31,4 46,2 49,1 46,0 48,3 45,1 41,7 49,1 45,3 48,6 52,9 36,9 56,4 40,8 36,7 44,7 50,1 36,1 49,3 49,4 45,3 CPT16 2 35,9 50,3 28,7 42,9 48,7 40,4 47,5 40,6 43,0 42,1 45,7 43,7 47,4 38,8 54,2 44,2 36,7 41,0 42,5 34,0 44,3 51,3 43,1 CPT17 2 11,9 22,4 9,1 15,0 28,4 14,3 19,1 21,4 11,9 19,8 13,7 30,4 17,1 10,3 38,5 31,4 9,2 22,1 21,8 17,2 41,2 21,1 20,8 51 52