les travaux routiers en securite

Transcription

les travaux routiers en securite
NOTES DE SECURITE
CONSTRUCTION
VADE-MECUM
du Comité National d’Action pour la Sécurité
et l’Hygiène dans la Construction C.N.A.C.
Rue St-Jean 4 1000 Bruxelles
Téléphone : 02/552 05 00
Fax : 02/552 05 05
E-mail : [email protected]
PUBLICATION TRIMESTRIELLE
SEPTEMBRE 2001
BUREAU DE DEPOT : NAMUR
fascicule numéro
91
LES TRAVAUX ROUTIERS
EN SECURITE
(PREMIERE PARTIE)
TABLE DES MATIERES
Première partie
1. INTRODUCTION ............................................3
2. TRAVAUX PREPARATOIRES ........................3
Analyse des risques ..........................................3
Reconnaissance des lieux ................................6
Sondage des câbles et tuyaux ..........................6
Sondage par terrassement ................................7
Exécution des sondages....................................7
Localisation par voie électronique ....................7
Marquage et balisage ........................................8
Principales méthodes de balisage ....................8
Marquage au sol ................................................8
Piquetage ..........................................................8
Repères..............................................................8
Signalisation ......................................................9
Eclairage de la signalisation ............................11
Consignes particulières....................................11
Organisation du chantier..................................12
Implantation et accès du chantier....................12
Aménagement du site ......................................12
3. FOUILLES EN TRANCHEE ..........................13
Nature du sol....................................................13
Facteurs pouvant influencer
la stabilité des parois ......................................14
Facteurs modifiant la cohésion........................15
4. SYSTEMES DE PROTECTION
POUR LES FOUILLES..................................17
Le talutage ......................................................17
Le blindage ......................................................17
Critères d’un bon blindage ..............................17
Préparation du projet de blindage ..................17
Surveillance et entretien
des blindages ..................................................18
Différents types de blindage ............................18
Blindage par panneaux en bois ......................18
Blindage par caisson en bois ..........................19
Blindage par caisson métallique......................19
Blindage par palplanches ................................20
Blindage par filets ............................................20
Blindage spécifique
pour sols encombrés ......................................20
Blindage en continu ........................................20
Blindages spéciaux..........................................21
Machine à blinder ............................................22
Mesures générales de sécurité
pour les travaux en tranchées..........................23
5. LE REMBLAYAGE DE LA FOUILLE ........23
2
Deuxième partie
dans la prochaine Note de Sécurité Construction (N° 92)
REMBLAYAGE
TRAVAUX DE SURFACE
Filets d’eau
Bordures
Eléments divers
Empierrement
RECOUVREMENT ET FINITION
Pavage
Asphaltage
Bétonnage
OUTILLAGE PORTATIF
Laser
Carotteuse
Plaque vibrante
Carotte vibrante
Pompe à eau
Tronçonneuse
Compresseur et marteau pneumatique
Outillage à main
PRODUITS
Liants
Huiles
Carburants
Adjuvants
EQUIPEMENTS DE
PROTECTION INDIVIDUELLE
EQUIPEMENTS SOCIAUX
PREMIERS SOINS
VISITES ET SOINS MEDICAUX
FORMATION
REGLEMENTS SPECIFIQUES
LISTE DE CONTROLE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
Chaque année sur les chantiers routiers, des accidents causant des
morts et des blessés sont à déplorer.
La recherche de leurs causes permet
de constater que, dans la majorité
des cas, ces accidents auraient pu
être évités.
A tous les niveaux de l’entreprise on
relève trop souvent des fautes, des
négligences, des maladresses ou
encore un défaut de prévision des
mesures appropriées.
Il faut également tenir compte des
conducteurs circulant à proximité de
ces chantiers.
Les accidents entraînent également
des dommages matériels qui sont
très importants pour l’entreprise en
frais indirects.
La protection de la vie des autres,
dans un sentiment de solidarité, le
respect des lois et la défense des intérêts de l’entreprise, doivent se traduire, dans l’esprit de chacun, par la
conscience de sa propre responsabilité dans la lutte contre les accidents,
lutte qu’il s’agit d’entreprendre avec le
même sérieux que les autres tâches
d’une fonction.
Cette note de sécurité a été rédigée
spécialement à l’intention des employeurs, des chefs de chantier et
des travailleurs. Leur attention doit
être attirée sur l’intérêt que présente,
pour la prévention des accidents, la
mise en œuvre, chaque fois qu’il est
possible, de méthodes de travail excluant au maximum les risques et sur
l’avantage qu’il y a à prévoir et à
réaliser à l’avance les moyens propres
à les éviter.
Ils doivent être notamment capables :
• de prévoir les dangers qui peuvent
se présenter au cours d’un travail,
du fait des circonstances ;
• de prendre les mesures de sécurité
nécessaires ;
• de faire mettre en place les dispositifs de protection efficaces, afin
de soustraire les travailleurs aux
situations dangereuses.
Le chef de chantier qui est en permanence sur le chantier et qui commande les ouvriers, doit les informer
et veiller à l’application effective des
consignes données.
Ce document a été rédigé afin de
s’acquitter, d’une façon la plus pratique possible, de notre mission en
matière de sécurité et de santé vis à
vis des travailleurs occupés sur les
chantiers routiers.
TRAVAUX PREPARATOIRES
ANALYSE DES RISQUES
Il y a vingt ans, la politique de sécurité
en Belgique était basée sur un ensemble de textes réglementaires qui
reproduisaient clairement les droits et
obligations des employeurs et travailleurs lors de l’exécution du travail.
rêter sa politique du bien-être dans
un système dynamique de gestion
des risques.
Il ne s’agit plus d’une législation détaillée, mais uniquement d’objectifs
généraux et globaux que tout le
monde doit essayer de réaliser.
Cette politique comprend les domaines tels qu’énumérés dans la loi sur
le bien-être, à savoir la sécurité du
travail, la santé
au travail, la
charge psychosociale occasionnée par le
travail, l’ergonomie,
l’hygiène du travail,
l’embellissement des lieux
de travail et l’influence du milieu de travail
sur les conditions de travail.
Dans le cadre de la nouvelle réglementation, l’employeur est tenu d’ar-
Le nouveau modèle doit per-
Maintenant nous sommes orientés
vers la lutte des risques à la source
comme prescrit dans la politique de
prévention.
L’arrivée de la réglementation européenne avec ses objectifs à atteindre, a permis à l’employeur de
bénéficier d’un plus grand espace de
mouvement pour mener une politique de sécurité adaptée.
mettre l’élaboration d’un plan de prévention et la mise en œuvre de la politique en matière de bien-être des
travailleurs. Pour la réalisation de ce
plan, l’employeur peut se baser sur un
certain nombre de principes de gestion
existants.
3
La loi sur le Bien-être et les arrêtés
royaux qui en découlent stipulent
que les employeurs sont tenus d’inventorier et d’évaluer les risques
dans le domaine de la sécurité et de
la santé.
une approche systématique des problèmes de sécurité et de santé est
nécessaire.
L’étape suivante de l’organisation
d’un chantier consiste à réaliser une
analyse des postes de travail.
En se basant sur cet inventaire et sur
cette évaluation, l’employeur doit
prendre les mesures pour prévenir
ou réduire les risques. Il doit être aidé
dans cette tâche par la ligne hiérarchique et les travailleurs.
A cet effet il s’agit de cerner les
moyens suivants à mettre en œuvre :
• les matériaux ;
• le matériel et l’outillage ;
• la qualification du personnel.
Pour obtenir un niveau de sécurité
optimal dans son entreprise, l’employeur doit avoir de bonnes
connaissances des risques liés à ses
activités professionnelles, mais également à celles de ses partenaires
sur le chantier.
Compte tenu de l’emplacement et
de l’environnement de chaque poste
de travail, d’autres critères interviennent tels que :
• les effectifs nécessaires ;
• les délais d’exécution ;
• les coûts probables.
L’analyse des risques permet d’avoir
une idée aussi correcte que possible
de la situation en matière de sécurité
et de santé dans l’entreprise.
Une telle démarche conduit à porter
un jugement sur la méthode de travail
envisagée, si celle-ci paraît inadaptée, une remise en cause totale ou
partielle du projet sera nécessaire.
En principe, chaque imperfection,
qu’elle concerne l’homme, son équipement, les produits avec lesquels il
travaille ou son environnement, comporte des risques. Sans découvrir
ceux-ci, leur maîtrise est impossible.
Comme le système dynamique de la
gestion des risques peut être défini
comme étant la technique de management pour éviter les événements
non souhaités pouvant engendrer
des dégâts dans chaque entreprise,
4
Il est donc primordial que l’étude des
postes de travail soit abordée bien
avant que les travaux ne débutent.
Cette étude s’effectue en utilisant les
paramètres suivants :
• éléments de l’ouvrage en cours de
réalisation ;
• description de l’opération ;
• déroulement des phases ;
• moyens de construction utilisés
• risques prévisibles à l’occasion de
chaque phase ;
• mesures d’organisation ;
• mesures de prévention retenues ;
• moyens de protection.
A l’intérieur de l’entreprise, l’établissement du plan doit être confié à une
personne qui aura véritablement les
responsabilités de l’exécution des
travaux.
C’est donc par le responsable opérationnel, ou tout au moins sous son
contrôle direct, qu’est établi le plan.
D’autres personnes peuvent, à divers titres, participer à son élaboration et notamment le conseiller en
matière de prévention, une personne spécialiste sur les modes
opératoires, le service matériel et
toutes autres organismes extérieurs
tels que les Services Externes de
Protection et de Prévention (SEPP),
le CNAC, etc.
Cet investissement est indispensable dans l’optique d’une revalorisation et d’une humanisation du travail
dont il constitue une base de départ
efficace. Il diminue ainsi le risque
d’accidents dont les conséquences
sur la gestion du chantier et de l’entreprise sont loin d’être négligeables.
Le tableau ci-après résume d’une
façon succincte et pratique les éléments de l’étude des postes de travail.
5
Travaux préparatoires
arrivée de matériel/matériaux
Câbles / Conduites /
Égouts présents
1. INFLUENCES DUES
AUX TRAVAUX
PREPARATOIRES
Activité/ Situation réelle
Camion
Equipement de travail
RP
RR
Rupture des conduites suite
aux excavations
Electrocution due au contact
avec les conduites aériennes.
X
X
X
Rupture des conduites due
à une charge trop lourde.
X
RP
X
Risques
RR
Evaluation
PDA
PDA
Evaluation
PDA = pas d’application
Risques
Collision
Risque d’incendie, d’explosion
et d’électrocution.
RR = risque résiduel
Homme/
Equipement/
Environnement/
Produit
Légende : RP = risque présent
Activité/
Situation
réelle
Déplacer ou faire déplacer éventuellement les conduites, prendre contact
avec le propriétaire/gestionnaire
(Mettre tout d’abord les conduites hors service (établir une procédure).
Installer un gabarit de sécurité.
Respecter une zone de sécurité.
Equiper les grues de limiteurs, de systèmes anti-collision et /ou de
signaleurs.
Mettre en place une signalisation correcte.
Respecter le Code de la route.
Demander les plans d’emplacement des conduites.
Excaver une tranchée d’essai.
Rechercher l’emplacement des conduites au moyen d’un détecteur.
Excaver le sol manuellement.
Signaler les conduites.
Déplacer ou faire déplacer éventuellement les conduites, prendre contact
avec le propriétaire/gestionnaire.
Déplacer ou faire déplacer éventuellement les conduites, prendre contact
avec le propriétaire/gestionnaire
(Mettre tout d’abord les conduites hors service (établir une procédure).
Utiliser des plaques de roulage.
Soutenir, suspendre, guider et protéger les câbles et conduites.
Mesures de prévention
Mesures de prévention
MODELE DE FICHE A COMPLETER D’UN PLAN DE SECURITE ET DE SANTE:
ANALYSE DES RISQUES-PHASE DE PROJET
Le résultat du parcours de la liste de contrôle peut être une fiche d’analyse des risques telle que reprise ci-dessous.
RECONNAISSANCE DES LIEUX
Une enquête doit être faite dès réception de l’avis d’adjudication et
avant tous travaux de nature à entamer le sous-sol, même si ces travaux
sont de faible importance (faible profondeur ou courte durée).
L’entreprise doit toujours interroger
les organismes suivants :
• L’Administration Communale s’il
s’agit des voies communales.
• Le Service Technique Provincial et le
Ministère des Travaux Publics
lorsque les travaux sont à effectuer
sur ou aux abords des routes provinciales, nationales ou des autoroutes : enquête sur l’identité des
propriétaires d’installations enterrées du fait que celles-ci n’ont pu
être établies qu’avec l’autorisation
expresse de ces administrations.
• Le Ministère de la Défense Nationale au sujet de l’existence possible d’installations ou de câbles
militaires secrets ou d’oléoducs.
• Belgacom.
• L’Administration de l’Electricité et de l’Electromécanique, le Ministère des
Travaux Publics sur l’existence non seulement d’installations enterrées pour la
signalisation lumineuse et
l’éclairage, mais aussi d’installations de télécommande
et de télé action.
• A noter que lorsque des travaux doivent être effectués
à proximité des voies ferroviaires, il est nécessaire
d’interroger la société exploitante car toute voie
ferrée est également accompagnée de câbles souterrains. De plus, les voies
de communication par fer
et leurs installations font
partie du domaine public.
Lors de travaux effectués
sur les sites de la S.N.C.B.,
il faudra non seulement interroger
cette Société sur l’existence de
ses propres installations, mais
aussi procéder à l’enquête générale habituelle.
SONDAGE DES CABLES ET TUYAUX
Le problème des dégâts
causés aux canalisations
souterraines à l’occasion
des travaux effectués à proximité de celles-ci est à l’origine
de
nombreux
problèmes, voire conflits.
Les solutions proposées
pour réduire leur ampleur
ont, le plus souvent, été basées sur des considérations
d’ordre juridique. Ceci n’est
que très normal puisque
chaque dégât donne lieu, en
principe, à l’indemnisation
de la partie lésée et, par
conséquent, à une recherche de responsabilité.
Le code de bonne pratique
vise également à introduire
6
une meilleure sécurité dans le déroulement normal des opérations
d’étude et d’exécution de travaux affectant le sous-sol. Cela concerne
les routes, les voies hydrauliques et
les bâtiments.
Des dispositions sont à prendre pour
que le risque d’occasionner des dégâts aux installations souterraines, et
le cas échéant aux ouvrages en surface qui leur sont liés, devienne très
faible.
Les mesures de sécurité à prendre
lors de l’exécution de travaux à proximité de canalisations souterraines
en particulier, font partie intégrante
des obligations contractuelles. Elles
visent à maintenir les installations en
bon état de fonctionnement et à éviter les accidents.
EXECUTION DES
SONDAGES
L’entrepreneur reste responsable
des mesures de sécurité à prendre
tant dans les circonstances normales qu’exceptionnelles. Il doit
respecter les dispositions légales
(R.G.P.T., R.G.I.E. et autres) ainsi
que les directives éventuelles prescrites par les concessionnaires.
La localisation des installations
souterraines des concessionnaires a pour objectif de permettre à
l’entrepreneur de situer les installations en plan et en niveau avec
l’exactitude et la précision que requièrent les moyens d’exécution
qu’il compte mettre en œuvre
dans le cadre de ses travaux et
ainsi de limiter les risques de détérioration de ces installations.
Immédiatement après la réception
des plans ou autres renseignements qui lui ont été transmis
par les concessionnaires, l’entrepreneur localise les installations
souterraines dans la zone où des
détériorations pourraient être
provoquées soit par l’exécution
des travaux, soit par le passage de
camions et/ou autres engins
mécaniques.
Pour la localisation des installations souterraines, les deux méthodes suivantes sont possibles :
• la localisation par terrassement
de sondage ;
• la localisation par voie électronique, confirmée par terrassement de sondage.
Il est à remarquer que la localisation doit être faite suffisamment tôt.
Dans le cas contraire, les difficultés
ou problèmes décelés pourraient entraver la continuité des travaux.
SONDAGE PAR
TERRASSEMENT
Le nombre de sondages à effectuer
comporte au minimum :
• un sondage pour le croisement
d’une installation souterraine par
une tranchée ou un forage, y compris les raccordements particuliers ;
• les sondages nécessaires aux endroits délicats découverts lors de
l’étude du projet.
• lorsqu’une installation souterraine
doit être mise à nu sur tout son
trajet ;
Les sondages sont effectués à
l’aide d’outils à main. Toutefois,
pour l’enlèvement de la couche
superficielle, il est permis d’utiliser,
avec la prudence requise, des engins mécaniques.
Un sondage s’opère en creusant
une tranchée à l’aplomb de l’axe
présumé de l’installation, c’est-àdire à l’endroit indiqué au plan ou
de toute autre manière par le
concessionnaire.
NON !
Ce sondage est alors étendu
d’une façon symétrique et perpendiculairement à la direction
de cet axe sur une certaine distance, de part et d’autre, jusqu’à
repérage.
OUI !
• un sondage spécial pour déterminer clairement le point de départ
des travaux.
Le nombre de sondages est augmenté sur proposition de l’entrepreneur et moyennant l’accord du
maître d’ouvrage si :
• la situation locale laisse présumer
que les installations des concessionnaires peuvent présenter des
déviations notables ;
• des renseignements complémentaires impliquent la nécessité de
tels sondages ;
• l’entrepreneur juge nécessaire
d’effectuer tous les sondages nécessaires qui résultent des moyens
d’exécution qu’il a choisis pour
l’exécution des travaux.
LOCALISATION PAR VOIE
ELECTRONIQUE
Le maître d’ouvrage examine avec
le concessionnaire dans quelles conditions la
m é t h o d e
électronique
pour la localisation des installations est possible.
Lorsqu’elle
est
applicable, elle est
mise en œuvre
d’une façon continue sur toute la
longueur de la canalisation
souterraine
pour les tronçons qui
s’y prêtent.
La profondeur d’enfouissement de
celle-ci
est déterminée par
la même
occasion. Le
tracé et
la profondeur ainsi
déterminés sont cependant toujours
contrôlés par des terrassements de
sondage. Le nombre minimum est fixé
par le maître d’ouvrage, compte tenu
des indications du concessionnaire.
7
MARQUAGE ET BALISAGE
Le marquage, le balisage et la pose
des repères de localisation ont pour
but de permettre aux agents d’exécution de se rendre compte visuellement de la position des installations
enterrées. Pour la commodité, on
utilisera ci-après le terme “balisage”.
Le balisage vise à indiquer, au niveau du sol, la projection verticale
des installations souterraines ainsi
que leur profondeur. Sauf indication
contraire, il est supposé que le tracé
des installations souterraines entre
les marques soit droit ou en courbe
suivant les données du plan.
Afin d’éviter tout malentendu, les
marquages indiquent de façon claire
de quelle canalisation il s’agit et si
son tracé est droit ou en courbe. Si
les marques ne mentionnent pas la
profondeur d’une installation souterraine, il est supposé que celle-ci est
comprise entre 0,50 m et 1,5 m sauf
pour les branchements qui peuvent
se situer plus près du sol.
Au cas où les marques ne peuvent
être apposées ou ne peuvent l’être
que partiellement en raison de la nature des travaux entrepris, l’entrepreneur indique clairement sur un plan le
tracé et la profondeur des installations souterraines dont le balisage
fait défaut et met ce plan à la disposition des agents d’exécution. Au cas
où les installations ont été déplacées
ou modifiées en vue des travaux, il
importe que l’entrepreneur veille au
balisage durable de ces installations,
pour l’exécution des phases ultérieures. L’entrepreneur veille au maintien
du balisage aussi longtemps que celui-ci est nécessaire.
PRINCIPALES METHODES DE BALISAGE
LE MARQUAGE AU SOL
tion que l’on désire baliser.
Un écart systématique de
0,30 m à 0,50 m permet
d’éviter ce genre d’ennui à
condition que la convention
soit connue de tous.
Il se fait généralement en reproduisant sur le sol, à l’aide de peinture, le
tracé des installations. L’utilisation
d’un code-couleur permet de faciliter
le repérage des différentes sortes
d’installations. La profondeur en différents points peut également être
marquée au sol. Cette technique
économique et pratique présente
cependant un inconvénient important, elle n’est applicable que sur le
sol revêtu et disparaît dès que l’on
enlève le revêtement.
LES REPERES
Cette méthode moins directe sera souvent d’application lorsque les deux
précédentes ne pourront
l’être. Elle consiste à placer
des repères sur des points
fixes (poteaux, façades,
bornes, etc…) longeant le
tracé des installations. Des
indications y sont portées
concernant la nature, la
distance par rapport au
point fixe et la profondeur.
LE PIQUETAGE
Le procédé consiste à placer de petits piquets au droit des installations,
en partant des sondages, et de manière telle qu’entre deux piquets, le
tracé puisse être considéré comme
droit ou ayant une courbure constante connue au plan. L’utilisation de
signes conventionnels ou d’un code
couleur leur permet de faciliter le repérage des différents types d’installations. La profondeur de l’installation
peut être indiquée sur chaque piquet
soit par rapport au sommet de celuici ou par rapport au sol existant.
Dans ce dernier cas, il importe de signaler sur le piquet, le niveau du sol
existant au cas où celui-ci aurait été
8
modifié suite à l’enlèvement du revêtement par exemple. Cette méthode,
bien appliquée, est fiable pour autant
que personne n’enlève ou ne déplace les piquets.
D’une manière générale, la
distance sera prise perpendiculairement au point fixe. Cette
méthode oblige dès lors l’exécutant
à indiquer clairement sur les plans
d’exécution l’endroit précis des repères.
En outre, elle suppose l’arrêt de toute
circulation si les installations sont situées sous la voirie. Enfin, en cas d’utilisation de piquets de fer, il faut veiller
à ne pas les enfoncer dans l’installa-
Généralement très fiable si bien appliquée, cette manière de procéder
nécessite toutefois l’accord des propriétaires de façades pour y apposer
un repère reprenant les indications.
LA SIGNALISATION
NON !
INTRODUCTION
La signalisation du chantier est un
outil de communication routière délicat à manier.
Informer, orienter et guider les usagers de la route lors des travaux sur
le réseau routier requiert rigueur, cohérence et clarté.
• Rigueur car la sécurité des utilisateurs des voiries d’une part et celle,
d’autre part, des travailleurs qui,
exposés à un risque réel et permanent, oeuvrent à l’amélioration du
réseau, doivent être assurés de
manière optimale.
OUI !
donc, autant que faire se peut, réunir les conditions qui permettent
d’éviter tout comportement fautif
des conducteurs.
La prévention est assurément moins
coûteuse que les conséquences,
souvent fâcheuses, découlant d’un
défaut de signalisation.
Rigueur, cohérence et clarté nécessitent également un investissement en
heures de travail et des dépenses,
mais les enjeux d’une bonne signalisation des chantiers sont primordiaux et font appel à notre devoir.
En conséquence, la signalisation du
chantier comporte un aspect financier lequel peut être cerné en trois
points essentiels à savoir :
- les dommages éventuels engendrés par un défaut de signalisation
• Cohérence car la signalisation devra tenir compte des contingences
ponctuelles inhérentes à chaque
chantier et requerra donc une
étude préalable et systématique
relative à sa conception, à son exécution et à son adaptation. Toute
improvisation irraisonnable ou
toute routine aveugle est à proscrire impérativement.
• Clarté car guider des usagers en
les amenant progressivement au
comportement souhaité nécessite
une bonne lisibilité et crédibilité
des panneaux, la signalisation doit
9
lesquels peuvent être occasionnés
aussi bien à des tiers qu’à l’entreprise elle-même ;
- les pertes éventuelles que doit
supporter la société suite à une
interruption des travaux qui est la
résultante d’un accident provoqué
par un défaut de signalisation.
Lorsque la signalisation est bien
pensée et planifiée, il y a moins de
risque pour que des facteurs extérieurs, tels qu’accidents, intervention des autorités… viennent
perturber la bonne marche du
chantier et par voie de conséquence ralentir la production ;
c) Les travaux ne peuvent commencer
que si la signalisation a été placée.
d) Tous les signaux routiers doivent
être soit du type rétro-réfléchissant
soit du type à éclairage propre.
qu’à une distance d’environ 200 m.
Par atmosphère limpide, l’éclairage
doit rendre la signalisation visible à
150 m au moins.
h) La signalisation routière est enlevée dès que les travaux sont terminés. Il en est de même du matériel de
signalisation et des panneaux indiquant en jaune sur fond noir, le nom
du responsable de la signalisation et
son numéro de téléphone.
i) En dehors des heures de travail, notamment le soir ainsi que pendant les
week-ends et chaque fois que les travaux sont interrompus pour une période déterminée, les signaux qui ne
sont plus nécessaires sont masqués
efficacement ou enlevés.
- les amendes auxquelles doit faire
face l’entreprise qui ne respecte
pas les impératifs de la signalisation.
j) Si l’emplacement du chantier entraîne une déviation de la circulation,
un itinéraire complet de cette déviation est signalé.
De plus, lorsqu’un soin particulier est
apporté à la signalisation dès le début du chantier, le chef de chantier
peut se consacrer pleinement à sa
fonction principale qui est de veiller à
la bonne exécution des travaux.
Une signalisation de chantier correctement réalisée ne peut, par ailleurs,
que renforcer les bonnes relations
avec les autorités locales et les riverains, lesquels seront d’autant plus
compréhensifs et tolérants lorsqu’ils
devront supporter telle ou telle
contrainte résultant de l’exécution du
chantier comme les déviations, les
interdictions de stationnement, etc..
DISPOSITIONS GENERALES
Les dispositions générales suivantes, contenues dans le nouvel Arrêté
Ministériel du 7 mai 1999, traduisent
d’ailleurs très clairement les préoccupations du législateur par rapport
aux lacunes les plus souvent rencontrées en matière de signalisation des
travaux et des obstacles.
a) La signalisation des chantiers doit
être assurée avec le plus grand soin
et maintenue, pendant toute la durée
des travaux, dans un état de propreté tel qu’elle reste identifiable par
les usagers.
b) En vue de garantir la sécurité de la
circulation, les autorités peuvent, outre les mesures imposées, prévoir
une signalisation complémentaire.
10
e) Les bandes alternées de couleur
rouge et blanche sont munies de
produits rétro-réfléchissants.
f) Les dispositions, relatives aux dimensions et au placement des signaux routiers et des panneaux
additionnels, fixant les dimensions
minimales et les conditions particulières de placement de la signalisation routière, sont applicables.
g) Lorsqu’un dispositif d’éclairage
est prévu, il fonctionne entre la tombée et le lever du jour ainsi qu’en
toute circonstance où il n’est plus
possible de voir distinctement jus-
k) Sauf dans des cas exceptionnels,
les signaux C43 ne peuvent indiquer
des limitations de vitesse autres que
celles prévues par le présent arrêté.
l) Lorsque, sur une voie publique, différentes limitations de vitesse sont instaurées, la vitesse maximale autorisée
la plus élevée est prise en compte pour
fixer la catégorie du chantier.
N.B. : Les tableaux, schémas et
commentaires concernant l’A.M. du
7 mai 1999, ont été repris dans notre
fascicule “LA SIGNALISATION DES
CHANTIERS”.
ECLAIRAGE DE LA
SIGNALISATION
Tous les signaux routiers doivent être
soit du type réfléchissant soit du
type à éclairage propre. Entre la tombée et le lever du jour ou en cas de
visibilité limitée, il est à conseiller
d’assurer la visibilité des panneaux
routiers du premier type par un éclairage spécial.
Un dispositif d’éclairage est également prévu lorsqu’il n’est plus possible de voir distinctement jusqu’à une
distance de 200 m. Par atmosphère
limpide, l’éclairage doit rendre la signalisation visible à 150 m au moins.
L’éclairage des signaux routiers se
fait au moyen d’appareils dont le
nombre et les caractéristiques
photométriques sont telles qu’ils assurent une luminosité suffisante et
uniforme des signaux routiers.
• Ni vous ni les usagers n’êtes à l’abri d’une imprudence ou d’une
faute des uns ou des autres. Aussi,
soyez prudents et méfiants, ne
vous habituez pas au danger, pensez y toujours.
• Profitez de l’expérience des anciens.
• Soyez attentifs aux bruits et
signaux sonores.
• Si vous traversez la partie libre de
la route, regardez auparavant à
droite puis à gauche. Ne vous engagez que si la voie est libre.
• Prenez l’accotement chaque fois
que cela est possible.
• Si vous devez marcher sur la partie
libre de la route, faites-le dans le
sens contraire à celui des véhicules.
• Si vous portez un objet encombrant, surveillez sa position, il peut
être accroché par un véhicule.
CONSIGNES PARTICULIERES
POUR LE PERSONNEL
• N’abandonnez jamais sur la partie
de la route restée libre des objets ou
matériaux. Enlevez-les immédiatement.
• La signalisation routière vous protège
si vous respectez les consignes.
• Ne faites pas stationner un véhicule, même pour peu de temps,
dans un endroit où il risque de gê-
ner la circulation ou de cacher la signalisation.
• Ne tolérez dans le chantier ou à ses
abords immédiats, ni passants, ni
enfants, ni curieux et en général,
aucune personne étrangère au
chantier.
• En cas de circulation de sens alterné nécessaire sur la partie de
route restée libre, établissez un pilotage.
• Les signaleurs doivent bien
connaître les consignes, être alertes, intelligents, attentifs, et conscients de l’importance de leur
mission.
• Les engins, stationnés ou empiétant sur une route, constituent, de
jour comme de nuit, un très grave
danger pour les usagers.
• Pensez aux dangers pouvant survenir dans le cas particulier du
chantier compte tenu de la visibilité, de l’intensité du trafic routier,
de l’implantation du chantier, de
l’importance du matériel employé,
des difficultés de manœuvre dans
le chantier et des consignes particulières du maître d’ouvrage.
11
ORGANISATION DU CHANTIER
AMENAGEMENT DU SITE
L’aménagement correct d’un site nécessite les opérations suivantes :
Nettoyage, débroussaillage
Le nettoyage consiste à déblayer le
terrain de tout ce qui peut l’encombrer et notamment lorsqu’on utilise un
terrain vague.
ASPECTS GENERAUX
IMPLANTATION ET
Dans les travaux de génie civil et ACCES AU CHANTIER
plus particulièrement dans les travaux routiers, les précipitations ont
une importance considérable du fait
que selon leur intensité et leur durée,
et selon la nature des opérations, elles peuvent ralentir le travail, rendre
ceux-ci plus dangereux et en compromettre la qualité.
L’effet de la pluie est très variable
avec la nature des travaux. Les plus
sensibles sont sans doute les travaux de terrassements vu la nature
du sol.
Les pluies tombées précédemment
sont nettement plus dangereuses,
que lorsqu’il se met à pleuvoir, du fait
de l’engorgement du sol.
Le gros problème réside dans le fait,
que selon le temps qui s’écoule entre la date de soumission et le commencement des travaux, il est fort
probable que l’aspect du terrain soit
différent.
Le maître d’œuvre se heurte donc à
deux difficultés importantes :
- le changement des conditions climatiques entre l’étude du projet et
son exécution.
- l’état du sol suivant les conditions
climatiques saisonnières.
Celles-ci auront certainement une influence sur la méthode de travail et
les moyens à mettre en place en matière de sécurité.
12
Malgré les diverses difficultés et
problèmes auxquels il devra faire
face, l’entrepreneur se doit d’aménager un ou plusieurs terrains en vue
de stocker les matériaux, d’implanter ses installations de chantier (bureaux,
équipements
sociaux,
ateliers, etc…) et de permettre aux
véhicules un accès aisé vers le
chantier proprement dit.
Drainage
Il s’agit là d’un point très important
dans les opérations d’aménagement
et dont dépendra directement la propreté générale et des aires de stockage et la bonne circulation des
véhicules et engins.
Terrassements
Ils ont pour but de régulariser la surface de l’aire pour la rendre compatible avec sa destination. Ils devront
avoir pour conséquence d’assurer
un écoulement correct des eaux
superficielles et une portance suffisante du sol.
Pour la recherche d’un terrain on doit
prendre en compte les principales
caractéristiques suivantes :
• L’aire doit avoir des accès suffisamment larges permettant le passage
dans de bonnes conditions de sécurité d’une circulation importante
de véhicules tels des poids lourds.
• Le terrain choisi doit avoir une
superficie suffisante permettant la
mise en stock des granulats et la
circulation des camions et chargeurs. On réservera également les
emplacements nécessaires aux installations décrites ci-dessus et à
des zones provisoires de stockage.
La topographie la mieux adaptée correspond à un terrain en légère pente
pour faciliter le drainage. Enfin, le terrain doit être le plus sain possible pour
réduire au maximum les travaux et les
frais relatifs à la stabilisation, au drainage et à l’assainissement du site.
Aménagement des pistes
En l’absence de connaissances ou
d’expériences antérieures du site, on
peut soit poser un lit de 20 à 30 cm
de graves non traitées ou pour des
sols à faible portance, effectuer un
traitement au ciment ou à la chaux.
Si la piste de transport n’est pas
constituée de matériaux insensibles
à l’eau, on doit enlever régulièrement
la couche superficielle sur laquelle
les engins évoluent difficilement.
FOUILLES EN TRANCHEE
INTRODUCTION
Une appréciation exacte du sol et
des conditions d’hydrogéologie sur
les données topographiques et géométriques, sert de base à une exécution sûre et économique des
travaux de tranchée.
Dans de nombreux cas, l’expérience
nous offre une base suffisante pour
le choix d’un procédé adéquat. Par
expérience on entend, en l’occurrence, l’application d’un procédé
éprouvé dans la pratique, à des travaux de fouille entrepris dans des
conditions comparables.
Faute d’une telle expérience ou dans
des conditions défavorables, il est indiqué d’exécuter des sondages dans
le cas de travaux en tranchée. Il s’agit
principalement de puits et de tranchées effectuées à la pelle mécanique.
Il y a lieu de procéder à une classification plus détaillée du sol et, également de chiffrer ses caractéristiques.
Cette dernière méthode aboutirait
alors plutôt à un traitement théorique
des problèmes survenant au niveau
de la tranchée à construire.
Ce n’est que de cette manière qu’il
sera possible de déterminer le procédé adéquat et la mise en œuvre
des moyens, en tenant compte de
l’expérience personnelle et des règles de l’art.
Dans l’appréciation des qualités des
sols apparaît, cependant, une difficulté
caractéristique des travaux de fouille.
Une tranchée est, le plus souvent, située dans les couches superficielles
qui peuvent en général, être désignées
comme “couches de couverture”.
Dans cette zone, le terrain est meuble, décomposé et souvent mélangé
avec de l’humus, pouvant présenter
ainsi des propriétés de résistance inférieures à celles de la roche-mère. Il
faut, en outre, tenir compte du fait
que, pour des matières de même origine, l’épaisseur et les caractéris-
tiques de résistance tant horizontales que verticales, peuvent fortement
varier suivant la situation tel qu’un
coteau ou un vallon.
Les influences des eaux d’infiltration
et de la nappe phréatique se font
particulièrement sentir dans les couches superficielles et modifient souvent les caractéristiques du sol de
façon très locale.
Il faut également tenir compte des
modifications du terrain dues à d’anciens travaux.
En conclusion, les incertitudes des
caractéristiques des sols dans les
travaux en tranchée, exigent la pleine
attention d’un spécialiste expérimenté, capable d’adapter les
moyens à disposition aux conditions
données d’une manière optimale et
de garantir la sécurité des travailleurs
en tout temps et sans restriction.
NATURE DU SOL
Il existe différents types de sol que
l’on peut trouver dans notre pays.
LE GRAVIER
Matériau cohérent, angulaire ou arrondi dont les dimensions varient de
4 à 80 mm. Il permet une évacuation
facile des eaux, subit peu de changements dans sa teneur hygrométrique, il est non gélif. Il n’accumule
pas d’eau donc on peut dire qu’il est
perméable.
LE SABLE
Matériau formé de particules minérales dont les dimensions varient de
0,75 à 4 mm. Le sable sec ne
présente aucune cohésion.
Le “bon sable” crisse entre
les doigts. L’eau s’évacuant
facilement le sable est peu
atteint par le gel et l’humidité.
LE LIMON
Matériau formé par des particules minérales dont les
dimensions sont inférieures
à 0,075 mm et supérieures à
0,005 mm. Au toucher, on
peut encore sentir la rugosité du limon entre les
doigts et il présente une
grande capillarité.
Les fouilles doivent être blindées
dès qu’il y a un risque d’éboulement
13
En raison de leur instabilité en présence d’eau, les vibrations causées
par les engins peuvent provoquer
des déformations dans les sols limoneux qui vont jusqu’à former une
pâte sans aucune consistance.
En présence d’eau d’infiltration ou
d’eau superficielle, les différents types de limon sont très gélifs car peu
perméables et présentent en outre,
une forte expansion. L’assèchement
d’un tel type de terrain est très difficile à réaliser.
douce et grasse au toucher, elle sèche lentement et conserve longtemps sa plasticité. Elle est plastique
à l’état humide, dure et cohérente à
l’état sec.
L’ARGILE
L’argile a comme caractéristique de
diminuer de volume en séchant et de
gonfler au contact de l’humidité.
Matériau formé de particules minérales dont les dimensions sont inférieures à 0,005 mm. L’argile est
L’argile est très peu perméable et
très gélive.
LES SOLS
ORGANIQUES
Ceux-ci
contiennent
une certaine quantité
de substances minérales dissoutes, plus ou
moins réparties.
Ils présentent une
structure fibreuse ou
spongieuse et se caractérisent, à l’état naturel
ou après échauffement,
par une forte odeur. Ils
sont très perméables et
très gélifs.
Les fouilles doivent être blindées dès qu’il y a un risque d’éboulement
FACTEURS POUVANT
INFLUENCER
LA STABILITE DES PAROIS
D’UNE FOUILLE
TERRAINS ROCHEUX
Ils possèdent une très grande cohésion
mais n’excluent pas toute possibilité
d’éboulement. Très sensible aux phases de gel et dégel, ils sont le siège de
réseaux de fissurations et de diaclases.
L’inclinaison
de
couches de nature
différente ainsi que
des sols de type
schisteux peuvent
augmenter le risque
d’éboulement.
Les vibrations dues à la mise en circulation ou la mise en œuvre des engins de chantier peuvent également
provoquer un éboulement.
TERRAINS
EBOULEUX
L’onde de choc engendrée par l’utilisation d’explosifs à proximité peut
occasionner des décrochements de
blocs importants.
Ce sont des terrains
qui ne comportent
aucune cohésion, ils
s’éboulent presque
instantanément.
14
Ce sont des sols à l’état de poussières, secs ou gorgés d’eau, des vases
ou des remblais fraîchement mis en
place.
Tous travaux dans ce type de terrains nécessitent la mise en œuvre
de procédés spéciaux (injection,
congélation, mur emboué, etc…).
TERRAINS MEUBLES
On peut définir comme terrains meubles tous les terrains qui ne sont ni
ébouleux, ni rocheux. Ce sont les
terrains que l’on rencontre le plus
souvent.
Ces terrains possèdent une cohésion qui, lors des travaux de terras-
sements, leur permet de tenir un certains temps. Malheureusement,
cette cohésion peut varier très rapidement. La stabilité des parois est
aléatoire et provisoire, une vibration
ou la modification de certains facteurs peut provoquer un éboulement
instantané.
FACTEURS MODIFIANT LA COHESION
LES CONDITIONS
ATMOSPHERIQUES
Comme le montre l’expérience du
château de sable, une pluie abondante ou une sécheresse modifient
la cohésion du sol.
Le vent peut lui aussi assécher le sol et
provoquer le même effet que le soleil.
Le gel qui transforme l’eau en glace
en augmentant le volume du terrain,
écarte les différents éléments constitutifs du sol en affaiblissant la cohésion par la même occasion.
SURCHARGE EN BORD DE
FOUILLES
La présence d’une surcharge de
toute nature (immeuble, déblais, matériaux, matériel, engins, etc…), à
proximité d’une fouille augmente les
contraintes dans le sol et surtout en
tête de celle-ci.
Ces surcharges peuvent devenir trop
importantes pour que l’équilibre soit
maintenu.
L’exécution de fouilles en pied de talus existant est assimilé à une fouille
comportant une importante surcharge en tête. De plus, les murs de
clôtures nécessitent des mesures
particulières. En effet, leurs fonda-
15
tions superficielles ainsi que leur état
général ne permettent pas le creusement de fouilles à leur pied.
PRESENCE
D’OUVRAGES ENTERRES
De nombreux renversements de tels
murs ont entraîné des accidents graves pour les travailleurs.
Des remblais fraîchement mis en
place ont une cohésion très faible.
Donc, si des terrassements exécutés
normalement en terrain vierge viennent à traverser ou à côtoyer des zones remblayées, les risques
d’éboulement sont accrus.
MODIFICATION DU REGIME
HYDRAULIQUE
VIBRATIONS DUES A
LA CIRCULATION DE
VEHICULES ET AU
MATERIEL DE
CHANTIER
Les vibrations causées
par la circulation urbaine,
la circulation des engins
de chantier, le fonctionnement de marteaux
piqueurs, de compacteurs de tranchées, diminuent
également
la
cohésion du sol.
Parfois les surcharges
dues au trafic peuvent être
très importantes et provoquer des éboulements.
16
La stabilité d’une fouille est modifiée
par l’existence d’un écoulement
d’eau, la création de drainage, la variation du niveau de la nappe phréatique. Ces modifications des
caractéristiques mécaniques du terrain sont susceptibles d’entraîner des
éboulements de fouilles.
CAVITES SOUTERRAINES
Les cavités souterraines peuvent engendrer des décompressions locales
de terrain préjudiciables à la stabilité
des fouilles.
SYSTEMES DE PROTECTION
POUR LES FOUILLES
LE TALUTAGE
Le talutage consiste à donner aux
parois une inclinaison variable suivant la nature du sol et sa résistance
au cisaillement.
L’angle de talutage varie suivant que le
terrain est ébouleux, qu’il y ait des infiltrations d’eau, des vibrations, des sur-
charges dues au trafic, aux bâtiments
ou dépôts de matériaux et de matériel.
demande une grande surface de
travail (pratiquement impossible
dans les zones rurales) ;
Ce système a l’avantage d’être peu
coûteux vu qu’il n’y a pas d’investissement en matériel de blindage.
• Grande quantité de déblais supplémentaires.
Les inconvénients sont de deux ordres:
• la tranchée beaucoup plus large
Le tableau ci-après nous donne les
inclinaisons employées en Belgique.
pouvoir être mis en place et déposé
sans exposer les exécutants aux
risques d’ensevelissement.
été soigneusement étudié et se
monte rapidement, sans retarder le
travail de la pelle.
LE BLINDAGE
CRITERES
Un “bon” blindage est une protection
collective qui protège le personnel
du risque d’ensevelissement, évite
tout éboulement de terrain, protège
les bâtiments à l’extérieur des tranchées contre le risque de fissuration
dus aux mouvements des terres.
Pour être efficace, il doit être suffisamment résistant pour reprendre tous les
efforts auxquels il est soumis, à savoir,
la poussée des terres et les surcharges
extérieures. Il doit également s’opposer à la décompression des terres en
évitant tout déplacement préjudiciable, il doit constituer un ensemble ne
pouvant se disloquer sous l’effet de
poussées dissymétriques et il doit
PREPARATION DU PROJET
Le projet de blindage découle de la
connaissance du terrain. Il y a lieu
d’en déterminer tous les éléments à
l’avance, afin que les matériels nécessaires soient complètement approvisionnés sur place dès que
commence l’excavation de la fouille.
Technique et sécurité vont de pair en
général. Aussi dans un chantier mécanisé où la pelle avance rapidement, le bon blindage est celui qui a
Il y a intérêt à employer des éléments
standardisés, et à en revêtir la totalité
de la tranchée de la même manière
sans chercher à les espacer ou à
les supprimer si le terrain devient
meilleur. La bonne solution est de
décider à l’avance de blinder systématiquement, et de rationaliser le
procédé pour diminuer le temps de
pose, car de cette manière, la sécurité
sera d’autant mieux assurée qu’on
parviendra à diminuer les coûts par
des progrès technologiques.
Il est illusoire de se contenter d’un
couple de longrines étrésillonnées
17
entre elles dans la partie supérieure
de la tranchée, ou de quelques madriers ou bastings verticaux clairsemés et étayés face à face, sans lien
entre eux. Ces pratiques n’empêchent jamais l’éboulement de se produire, les accidents le prouvent
amplement.
D’autre part, un blindage doit être
suffisamment résistant et bien bloqué contre le terrain. Tout vide important entre les planches et les
parois doit être comblé. Il convient
de ne pas négliger les risques d’éboulement des parois transversales
des abouts des fouilles en tranchée. Il est parfois nécessaire de
les blinder comme les parois longitudinales.
Si les déblais sont laissés sur place
pour permettre le remblaiement ultérieur de la tranchée, il y a lieu de les
déposer aussi loin que possible de
celle-ci afin de ne pas surcharger le
sol. Pour la même raison, il faut interdire toute circulation de véhicules aux
abords immédiats de la tranchée, tant
que celle-ci n’est pas blindée. Il est
nécessaire en outre, d’éloigner ou de
détourner les eaux de ruissellement
et de ménager des bermes de chaque
côté de la tranchée.
C’est l’un des procédés les plus simples, sa mise en œuvre ne demandant aucun matériel particulier.
Il consiste à fabriquer à l’avance des
panneaux en planches jointives ou
non, avec leurs montants, d’une
épaisseur adaptée à la nature du
terrain.
Leur longueur est de 2 m à 2,5 m et
leur hauteur est supérieure à la profondeur de la tranchée de 15 à 20 cm.
Les panneaux sont ensuite descendus au fond de la fouille en les faisant
glisser sur des perches ou des tubes
métalliques. Ils sont ensuite redressés verticalement contre la paroi.
D’une petite passerelle lancée en
travers de la fouille on descend, avec
une fourche pointue ou un étrier, des
étrésillons provisoires en bois que
l’on fait reposer sur des taquets fixés
aux montants. Les boiseurs peuvent
alors, sans risques, descendre dans
18
Les réparations ou renforcements jugés utiles doivent être exécutés
avant de reprendre les travaux dans
la tranchée.
SURVEILLANCE ET
ENTRETIEN DES BLINDAGES
Les chocs sur les étrésillons sont à
éviter et notamment les heurts par
une benne ou un tuyau.
L’exécution des tranchées n’est à
confier qu’à du personnel qualifié,
averti du danger présenté par un
travail défectueux. Les étrésillons
doivent être placés bien horizontalement et à l’équerre de leur surface
d’appui sur les montants. Les blindages doivent être surveillés par
une personne compétente et maintenus en bon état.
Au cours des travaux dans les tranchées on peut être amené, pour faciliter la manœuvre, à déplacer un
étrésillon, voire une ceinture ou un
cadre avec ses étrésillons. L’opération ne peut être faite qu’après avoir
doublé les pièces à enlever par des
dispositifs pouvant reprendre les
poussées qu’elles équilibraient.
DIFFERENTS TYPES DE BLINDAGES
BLINDAGE PAR
PANNEAUX EN BOIS
Après une période d’arrêt prolongé
des travaux, ou une période d’intempéries, de gel et dégel, un examen
particulièrement sérieux des blindages est nécessaire.
la tranchée pour poser et bloquer les
étrésillons définitifs entre les montants.
Une technique plus élaborée
consiste à remplacer la pose des
étrésillons par l’utilisation de cadres
complets en alliage léger équipés de
vérins hydrauliques pouvant être
manœuvrés depuis le haut de la tranchée. Ces cadres peuvent assurer
soit l’étrésillonnage provisoire soit le
définitif.
Ils peuvent également servir pour le
déblindage en remplaçant provisoirement et successivement les éléments de butée que l’on est obligé
d’enlever.
blindage comprenant les deux parois
de planches horizontales assemblées par des montants métalliques
et des vérins à vis spécialement
conçus.
Ces éléments font 2,5 m de longueur
avec des planches de minimum
6 cm d’épaisseur. Leur hauteur peut
être de 50 ou 90 cm. Les opérations
d’assemblage des deux parois entre
elles et le réglage approximatif des
étrésillons se font aux abords de la
tranchée.
commençant par les éléments inférieurs et en remblayant au fur et à
mesure.
Si l’on craint une poussée importante des terres, on peut utiliser un
blindage exactement du même type,
mais plus résistant car entièrement
métallique.
BLINDAGE PAR
CAISSON METALLIQUE
Les éléments sont ensuite descendus avec un engin de levage et empilés les uns sur les autres, de façon
que le dernier dépasse au moins de
15 à 20 cm le bord supérieur de la
tranchée.
Le matériel est le même que celui utilisé pour le type d’échafaudage précédent mais dans un terrain de
bonne tenue où la stabilité des parois est assurée pendant le creusement. Les éléments sont déposés au
Les ouvriers peuvent alors descendre
dans la tranchée pour bloquer chaque
élément contre les parois, en commençant par les éléments supérieurs.
fond de la tranchée avant que les travailleurs ne descendent pour bloquer les étrésillons.
Les montants verticaux sont solidarisés entre eux, grâce à un étrier spécial au droit du joint.
Dans ce cas aussi, le nombre de
caissons à utiliser dépendra de la
longueur des éléments de la tuyauterie à mettre en place.
BLINDAGE PAR
CAISSON EN BOIS
Ce blindage comme le précédent est
utilisable dans des petites tranchées.
Si la nature du terrain, la précision du
dressage des parois, la puissance de
l’engin de levage le permettent, on
peut gagner du temps en assemblant
les éléments l’un au-dessus de l’autre,
hors de la tranchée, de façon à constituer un ensemble de hauteur appropriée à la profondeur de la tranchée et
qui sera introduit en entier dans la
fouille.
Ce procédé consiste à descendre
dans la tranchée des éléments de
Pour le déblindage, il faut démonter
les éléments dans la tranchée, en
Il est nécessaire en général d’utiliser
trois éléments de 3 m.
La progression du blindage s’obtient
alors soit en tirant les éléments avec
la pelle après les avoir solidarisés entre eux, soit en opérant un déplacement régulier consistant à prendre
systématiquement le caisson placé à
l’arrière pour remettre devant la
pelle.
19
Il existe un blindage léger, spécialement conçu pour les travaux urbains
à faible profondeur, dans des sols
encombrés de canalisations transversales.
Stable et robuste, il offre une sécurité
pour les petites tranchées ainsi que
pour les sols boulants.
Ce petit caisson léger peut être facilement mis en place par une mini-pelle
pour réaliser des tranchées d’une profondeur maximale de deux mètres.
BLINDAGE EN CONTINU
BLINDAGE
PAR PALPLANCHES
le cas de celles effectuées pour l’implantation d’un massif de pylône.
Lorsqu’on exécute des travaux plus
importants, on pourra utiliser le blindage par rideaux de palplanches.
Dans ces fouilles, le risque d’éboulement est réduit et on peut pour se
protéger ne pas blinder mais poser
un filet. Ce filet tapisse les parois.
S’il s’agit d’une tranchée de faible
largeur, on utilise une machine composée d’un châssis dont la largeur
peut s’adapter à celle de la tranchée.
La machine est équipée de deux
sonnettes de battage qui permettent
d’enfoncer simultanément les deux
rideaux de palplanches légères.
Si l’on fait de grandes tranchées, on
utilisera des palplanches de
plus grande résistance.
En utilisant cette technique, on évitera tout
risque
d’éboulement
étant donné que le blindage est mis en place
avant de commencer à
creuser le sol.
Les palplanches seront
tenues écartées par des
étrésillons qui seront placés
horizontalement.
BLINDAGE PAR FILETS
Certaines fouilles ont une longueur
peu différente de leur largeur, c’est
20
Il est maintenu en place au-dessus
par un cadre métallique posé sur le
sol. Un autre cadre fixé à la partie inférieure du filet assure sa tension.
BLINDAGE SPECIFIQUE POUR
SOLS ENCOMBRES
Ce système continu à double glissière à étrésillons mobiles, est constitué de pieds métalliques robustes,
de panneaux métalliques et d’étrésillons sur chariot mobile.
Il permet le blindage de grandes tranchées ayant une profondeur jusqu’à
9 m et une longueur indéterminée.
La procédure de blindage est la suivante : assembler des portiques
(pieds et chariot) aux dimensions de
la fouille, sur une aire prévue à cet effet ; ensuite faire une pré-fouille de
1 m de profondeur et enfoncer le
premier portique ; désolidariser le
chariot des pieds.
Poser les deux premiers panneaux et
ensuite le deuxième portique.
Terrasser aux bonnes dimensions la
fouille et enfoncer les
pieds et les panneaux au
fur et à mesure.
Poser le tuyau et remblayer en exécutant la
procédure
inverse.
Ce système donne de
nombreux avantages et
notamment :
• Travail jusque 9 m de
profondeur
• On peut effectuer des
travaux en tranchée
ouverte sur des longueurs indéterminées.
• On peut travailler en
grande largeur.
craindre les conséquences d’un
éventuel éboulement.
Elles sont constituées généralement
par des cages construites par l’entreprise et de dimensions adaptées
aux travaux à réaliser.
Le plus souvent, l’ossature de la cage
est métallique et les parois sont constituées de planches ou de palplanches. Des semelles formant berceau
permettent de déplacer l’ensemble
par traction vers l’avant.
Ces cages doivent avoir une résistance suffisante pour supporter les
efforts dynamiques et dissymétriques auxquels elles peuvent être
soumises en cas d’éboulement.
• Il est efficace et la pose est rapide.
• Il permet de creuser et de blinder
en même temps, ce qui diminue le
risque de mouvements de terrain
des parois.
• Il est durable dans le temps.
Il existe néanmoins deux inconvénients :
• Les panneaux sont difficiles à extraire car les forces de frottement
de ceux-ci, sur le
terrain et sur les
portiques,
sont
considérables.
fouille est réduit, il peut paraître
disproportionné d’établir un blindage
complet qui demande toujours un
travail assez long et une immobilisation importante de matériel.
Il est possible dans ce cas d’utiliser,
lorsque le terrain s’y prête, des protections mobiles, autres que les
caissons métalliques décrits ciavant, et qui permettent aux travailleurs de poser une conduite sans
Des éléments trop légers, conçus surtout en vue de leur déplacement facile
apporteraient une protection illusoire.
Ce procédé n’est exploitable qu’en
bon terrain et il exige que la pose des
tuyaux suive le terrassement d’assez
près, de telle sorte que le terrain ne
se soit pas éboulé avant la mise en
place du dispositif de protection.
La circulation dans la tranchée, hors
de la zone protégée, est très dangereuse. Il y a lieu de remblayer la tran-
• Il peut quand
même y avoir des
éboulements de
terrain lors du placement des premiers panneaux,
d’où une attention
toute particulière
est recommandée
pour ce début de
phase.
BLINDAGES
SPECIAUX
Lorsque la tranchée
doit rester ouverte
pendant une durée
très courte, comme
c’est le cas lorsque
le travail dans la
21
chée aussi près que possible de la
cage et d’interdire la circulation et le
stationnement des travailleurs entre
la cage et la pelle.
Des entreprises françaises ont
conçu une protection pour la pose
de regards dans des fouilles d’assainissements.
Les regards d’assainissement sont
plus larges que leurs tuyauteries et
les fouilles réalisées à cet endroit le
sont également d’où des difficultés
de blindage et une quasi absence de
blindage frontal.
La conception d’une cage spécifique appelée “cage à regard”, se
présente avec des parois fixes percées d’orifices permettant le passage des tuyaux et des échelons
fixes d’accès sont encastrés dans
les panneaux.
22
MACHINE A BLINDER
La machine à blinder permet d’enfoncer par pression des mini-caissons ou
des palplanches sans vibrations.
Elle est très utile pour blinder des
tranchées en centre ville et dans les
rues étroites, malgré les nombreuses
canalisations et les lignes transversales. Elle permet de mettre en place
des palplanches en les manœuvrant,
si nécessaire une à une.
La machine, montée sur galets, est
tractée par une pelle et amenée à
pied d’œuvre.
Elle est constituée d’un bâti rigide
dans lequel sont introduits les palplanches . Ce bâti maintient une
rampe actionnée par deux vérins. La
rampe coulisse le long des parois des
palplanches. Un opérateur introduit
des goupilles dans les palplanches.
La rampe en butée sur ces goupilles,
réalise alors l’enfoncement ou l’arrachage de la ou des palplanches.
La parfaite verticalité de l’ensemble
est assurée par les vérins pendant
toute l’opération.
Une ceinture intérieure à hauteur réglable descendue par havage, permet d’éviter toute déviation pendant
l’enfoncement ou l’excavation.
Les blindages avant et arrière sont
enfoncés par des vérins, après exécution du blindage longitudinal et havage de la ceinture intérieure. Il est
ainsi possible d’obtenir un blindage
total de la zone de travail.
Après la pose de la canalisation, remontée des palplanches et remblaiement, la machine peut être
déplacée pour une nouvelle section.
RESUME DE CERTAINES MESURES DE SECURITE
LORS DE TRAVAUX EN TRANCHEES
• Avant l’exécution de la tranchée, il
faudra avoir une bonne connaissance de la nature du terrain afin
de pouvoir définir le type de blindage adéquat.
• Observation directe du terrain afin
de connaître son relief, la présence
ou non d’eau, la nature de la végétation et effectuer une étude de
l’environnement.
• Reconnaissance de la nature du
terrain au moyen de cartes topographiques et hydrogéologiques,
documentation et renseignements
d’organismes spécialisés et de
contrôle qui ont déjà suivi d’éventuels travaux antérieurs. Prélever
des échantillons au moyen de sondages et de forages.
• Renseignements sur les impétrants, eau, gaz, électricité, téléphone, à prendre auprès des
sociétés qui sont chargées de leur
exploitation.
• Pendant l’exécution des travaux, il
faudra prévoir un soutènement de
ces canalisations et câbles.
• Il faudra éviter toute surcharge au
bord de la tranchée et prévoir un
espace libre de 40 cm. Les déblais,
les matériaux et le matériel ne peuvent être déposés en bord de
fouille.
• Il y a lieu de prévoir une signalisation adéquate et une protection
des tiers.
• Le blindage devra dépasser de
15 cm le niveau du sol afin de
constituer une plinthe pour retenir
divers matériaux et matériels.
• On interdira dans la mesure du
possible les moteurs à combustion
dans et aux abords de la fouille.
Dans l’impossibilité, prévoir une
ventilation efficace.
• L’engin et les accessoires de levage doivent être contrôlés régulièrement par un organisme agréé.
• Les travailleurs ne peuvent se trouver sous la charge lors de la descente de canalisations (égouts,
tuyaux d’eau et de gaz, etc…).
• Le matériel de premiers soins ainsi
que les numéros d’appels d’urgence doivent être disponibles à
chaque instant.
• Deux échelles d’accès et d’évacuation devront être posées dans
la tranchée.
• Une personne responsable doit
toujours se trouver sur le site.
• Le personnel devra porter l’équipement de protection individuelle
adéquat.
• Les fouilles de plus de 1,20 m doivent être signalées à l’Inspection
Technique et au C.N.A.C.
LE REMBLAYAGE DE LA FOUILLE
Le remblayage des fouilles et tranchées, où des canalisations ont été
mises à découvert ou installées, est
fait suivant les règles de l’art en tenant compte des directives particulières des concessionnaires.
On veillera à ce que l’installation repose sur un fond stable et ne soit
pas en contact avec des objets durs.
Il y a lieu de mettre du sable autour
des canalisations, bien bourrer le
dessous et ensuite on tassera le sable jusqu’au dessus de celles-ci.
On (re)placera les protections telles
les couvre-câbles.
Par couche de 20 cm, on tassera soigneusement le remblai.
Pour cette dernière opération, plusieurs moyens peuvent être mis en
œuvre :
• avec un rouleau compacteur
lorsque le blindage est resté en
place ;
• lorsque le blindage a été retiré, il y
lieu d’interdire l’accès dans la
fouille. On utilisera soit, une dame
hydraulique fixée au bras de la
grue ou un rouleau compacteur
télé-commandé.
Le chapitre “Remblayage de la
fouille” clôture la première partie de
cette Note de Sécurité.
23
Reproduction autorisée moyennant accord du C.N.A.C.
Ces fascicules sont publiés en néerlandais sous le titre «VEILIGHEIDSNOTA’S BOUWBEDRIJF»
Les conseils publiés par le C.N.A.C. ne l’engagent que dans l’état de la réglementation et de la technique et ne soustraient pas le lecteur à l’obligation de s’informer et au respect de la réglementation.
• Paraissent 4 fois par an.
• Sont envoyées automatiquement, en annexe de Sécurité Construction, à toutes les entreprises de la construction.
• Un exemplaire est envoyé directement aux délégués syndicaux des entreprises de la construction en annexe de Sécurité Construction.
• Les travailleurs peuvent demander à titre privé un exemplaire gratuit par le biais de leur organisation syndicale et ce, jusqu’à épuisement
des stocks
• Commandes supplémentaires = 100 F (secteur de la construction) et 150 F (autres secteurs).
Éditeur responsable : C. HEYRMAN, Rue St-Jean 4 - 1000 BRUXELLES - Numéro d’inscription auprès de la Bibliothèque Royale (dépôt légal 2515)

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