La logistique
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CHOISIR UN MéTIER . 3e trimestre 2009 La logistique Définition de la logistique pages II à VII La logistique militaire pages IV La logistique humanitaire pages V grande distribution : l’exemple de Carrefour pages VI La logistique automobile pages VII Les métiers pages VIII & IX © CNDB n° 223 dossier n° 49 Quelques entreprises caractéristiques du secteur pages X & XI La formation pages XII à XV 386 formations recensés en 2008 pages XIV Carnet d’adresses Bibliographie page XVI Dossier réalisé par René Brouillet et Alain Mermet © Port Marseille Fos Les métiers de la logistique Définition de la logistique Qu’elle soit militaire, humanitaire, industrielle ou commerciale, la logistique constitue invariablement un enjeu stratégique. Et ce, depuis… toujours ! II P our le Littré, la logistique est « la partie de l’art militaire qui a pour objet l’étude des voies et moyens pour amener le plus promptement possible les troupes mobilisées, avec leur matériel et convois, des champs et lieux de garnison, aux points de concentration, et des points de concentration sur le théâtre des opérations militaires. La logistique sert de base à la stratégie ». Cette notion purement militaire de la logistique a été étendue aux entreprises industrielles et commerciales. Dans la définition officielle de la norme Afnor – (X50-600), la logistique est une fonction « dont la finalité est la satisfaction des besoins exprimés ou latents, aux meilleures conditions économiques pour l’entreprise et pour un niveau de service déterminé. Les besoins sont de nature interne (approvisionnement de biens et de services pour assurer le fonctionnement de l’entreprise) ou externe (satisfaction des clients). La logistique fait appel à plusieurs métiers et savoir-faire qui concourent à la gestion et à la maîtrise des flux physiques et d’informations ainsi que des moyens ». Du point de vue industriel et commercial, la logistique peut se définir comme l’art de gérer les flux au meilleur coût. Non seulement les flux de produits, mais aussi les flux d’information associés aux flux physiques, de- puis le fournisseur initial jusqu’au client final. Elle permet l’adéquation entre une demande et une offre, ainsi qu’une meilleure rentabilité des investissements. Un secteur essentiel de l’activité économique La logistique a pris son essor dans les années 70, lorsque les entreprises ont cherché à limiter les coûts liés à la gestion de leurs stocks et à appliquer des méthodes de « juste-à-temps ». Dans les années 90, la logistique s’est élargie aux flux entre entreprises, depuis les fournisseurs initiaux jusqu’au client final. La fonction logistique tend à s’industrialiser. Aujourd’hui la logistique est un secteur essentiel de l’activité économique et constitue une nouvelle forme de l’activité industrielle et de services. Elle s’impose par sa fonction de service (respect des délais, conformité des commandes, service après-vente). Elle est indissociable des systèmes de production et de consommation et est très imbriquée avec toutes les fonctions de l’entreprise : commerce, achats, recherche et développement, marketing. La logistique est un des éléments majeurs de la chaîne logistique globale, appelée couramment supply chain. Des origines au Débarquement La logistique a comme racine grecque « logisteuo » signifiant avant tout administrer. L’institution militaire a utilisé ce terme pour définir l’activité qui réussit à combiner deux facteurs intégrés dans la gestion des flux : l’espace et le temps. Déjà, Alexandre le Grand avait pensé faire précéder le mouvement de ses armées par l’organisation du ravitaillement. Il fut suivi par Jules César qui a créé la fonction « logista » ce qui l’a conduit à nommer un officier chargé de s’occuper des mouvements des légions, dans le but principal de constituer les dépôts d’approvisionnements et d’organiser les campements de nuit. A partir du XVIIIe siècle, trois étapes principales sont à considérer, de manière progressive, pour les modes de traitement de la logistique : - Le premier mode est associé aux armées principalement statiques, avec un approvisionnement issu des magasins locaux. - Le deuxième mode correspond à la démarche napoléonienne qui recherche les denrées nécessaires aux approvisionnements des armées dans le pays de passage ou dans ceux qui sont envahis. - Le troisième mode correspond à celui apparu vers les années 1870, qui s’appuie sur une industrialisation des approvisionnements, à partir de bases arrière, grâce à l’évolution des moyens de transport tel que le chemin de fer et, plus tard, la traction motorisée. Ce dernier moyen a entraîné la création d’un service des essences pour prendre en charge la logistique des carburants. Progressivement la logistique a pris une place croissante dans la pensée militaire. La pensée logistique civile s’est construite en parallèle à la pensée militaire du fait de finalités différentes. Au cours de la seconde guerre mondiale, les travaux structurants de la recherche opérationnelle se sont développés. L’organisation du débarquement en Normandie, en juin 1944, constitue dans ce domaine une réussite exemplaire. Quelques principes La logistique civile s’intéresse aux flux de matières, de pièces, de marchandises, ainsi qu’aux mouvements et à l’utilisation de moyens de transports. Les flux matérialisés sont l’objet de l’activité principale, alors que les flux immatériels (informations, communications, flux financiers) sont les compléments étroitement corrélés. Les flux matérialisés sont souvent subdivisés en : - flux amont, du système de production à l’entrepôt ; - flux aval, de l’entrepôt au consommateur ; - flux retour, du consommateur au producteur. Le système de production lui-même est composé de flux multiples, flux d’approvisionnement en amont et, en interne l’acheminement des composants et des sous ensembles. Il s’agit de pièces en état de transformation progressive, composant le produit fini. En parallèle avec l’aspect économique qui vise à optimiser le coût global de la chaîne logistique, le critère majeur de performance réside dans le respect absolu des délais de livraison ou de mise à disposition. Dans ce cadre, il est observé que les principaux facteurs de perturbation sont générés par toutes les séquences de rupture de flux : stockages, plateformes, redistributions, recherches d’optimisation des lots, … etc. où les flux matériels font l’objet de la gestion spécifique de l’endroit, et où les priorités peuvent induire des variations dans les temps d’attente des matériels. Ces priorités locales sont fondées sur une recherche du moindre coût par des méthodes diverses telles que : - l’entrée et la sortie des matières (first in/first out) ; - la taille des composants ; - l’optimisation des contenants ; - la charge optimale des moyens de transport ou de manutention. Il en ressort un principe de base : l’optimisation particulière de chacune des étapes de la chaîne logistique conduit très exceptionnellement à l’organisation globale du processus. Cela souligne à quel point, il est impératif qu’un responsable et son équipe, ou qu’un organisme dispose d’une vision associée au management global du processus. Notons par ailleurs qu’il convient de revenir sur une idée trop souvent répandue : la gestion des flux dite flux tendus se traduit par une accélération de la vitesse des moyens de transport ! En fait, le temps effectif de transport ne représente généralement qu’une faible proportion du temps total requis pour acheminer les marchandises d’un point, par exemple le système de production, à un autre, le consommateur, en raison des temps générés par les arrêts dans les différentes étapes de la chaîne logistique. III La logistique militaire L a logistique militaire repose sur une organisation préétablie pour l’acheminement, la gestion et le contrôle effectif des flux de matériels et de ressources diverses. Toutefois, ces bases doivent être adaptées, à chaque opération, en raison du caractère très différencié de chaque théâtre et de chaque intervention.. Au plan temporel, trois étapes majeures se succèdent, une fois achevée la phase de planification et de prise de décision, au cours de laquelle la mission est étudiée et les objectifs définis : 1 – L’intervention Les acheminements L’acheminement des ressources se décompose en quatre étapes : - le pré acheminement consiste à déplacer les ressources de leur site de stockage sur le territoire national jusqu’aux sites d’embarquement à destination de la zone d’opération ; - l’acheminement stratégique consiste à acheminer le fret depuis le territoire national jusqu’à la base logistique interarmées du théâtre ; - l’acheminement intra théâtre regroupe tous les mouvements entre la base logistique interarmées du théâtre et les bases logistiques déployées à l’intérieur du théâtre ; - le post acheminement se conçoit pour le déploiement comme pour le désengagement. A l’aller, il constitue l’étape finale du déploiement de la ressource jusqu’à l’utilisateur. Pour le désengagement, cette opération va de la plate forme de débarquement sur le territoire national jusqu’au lieu de garnison ou de dépôt. Pour l’Armée de Terre, le principe des flux tirés est appliqué,il correspond à la notion de stricte suffisance. Le flux tiré est initié par le consommateur de la ressource qui demande des compléments en fonction de ses besoins pour les phases suivantes de la manœuvre, dans la limite des allocations consenties par le commandement. Ce principe inclut la prévision des consommations et des pertes ainsi que des stocks de sécurité. Il garantit en outre l’adaptation permanente du soutien aux besoins. IV Cette phase vise à imposer un ordre temporaire en employant la force. Elle est généralement le moment de la confrontation armée. Elle comporte l’approvisionnement du front avant et pendant le déclenchement des opérations. Ces activités liées aux mouvements des troupes et des ressources présentent un caractère majeur pour le commandement militaire en raison de leur impact dans le succès des décisions prises. 2 – La stabilisation Elle est considérée comme étant la phase décisive d’une opération car elle doit initier la reconstruction d’un état de droit. Elle peut se caractériser par un positionnement des troupes défini par les belligérants Au cours de cette phase, les protagonistes se retirent sur les positions qui ont été fixées par traité, comme par exemple après les accords de Dayton en Bosnie en 1995. Débutent alors les activités de rétablissement de la sécurité menées conjointement par la force déployée sur le théâtre et par les forces armées de police locales. A titre d’exemple, c’est le cas de l’Afghanistan et de l’Irak aujourd’hui. 3 – La normalisation Il s’agit du retour à la paix et du transfert des responsabilités politiques, juridiques, sociales et économiques à l’autorité légale restaurée. Lors de cette phase un calme relatif perdure. Le but des troupes déployées sur le terrain consiste à soutenir les autorités locales pour prévenir la résurgence des tensions entre les protagonistes. Le passage d’une phase à l’autre modifie la nature et le volume des flux générés. En phase 2 et 3, les actions militaires régressent progressivement, les consommations de munitions ainsi que les besoins en sang diminuent au profit des ressources nécessaires à la vie courante de la force et de la population. Le déroulement des différentes phases va conduire progressivement à un développement de la sous-traitance de certaines prestations. Lors de la phase 1, en France, on ne recourt pas à des sociétés privées, quelle que soit la nature de la prestation, tant que persistent les combats. Le commandant de la force définit un niveau de ressources minimum dans tous les domaines et tout par- ticulièrement dans ceux des munitions et du carburant. Par la suite, lors des phases 2 et 3, les militaires requièrent progressivement les services du secteur privé ou semi-étatique. Par exemple, l’économat des armées est dirigé par des militaires alors que la plupart des employés sont civils. Ce sont essentiellement des fonctions de soutien de vie courante : alimentation, eau (100 litres d’eau par jour par soldat présent en opération), moyens sanitaires… Quant à la régularité des livraisons, un obstacle majeur réside dans les conditions climatiques locales et les dispositifs d’accès qui peuvent engendrer des dispersions importantes. En janvier 2005 à Kaboul, alors que le dépôt de carburant était bien dimensionné pour 20 jours de consommation, la route d’accès a été coupée par la neige et Kaboul isolée du monde pendant plusieurs semaines La préparation pour un nouveau théâtre est majeure, l’institution est confrontée à des problèmes multiples qui n’ont pas toujours de solution. C’est ainsi qu’au Darfour, l’eau est très rare, alors que les besoins sont importants, que les ressources locales sont quasiment inconnues et que l’approvisionnement par la route est long et difficile. Il existe néanmoins des constantes. Le soutien logistique repose sur un concept décliné en doctrines d’emploi pour les différentes fonctions qui le composent. Il se décompose en : - transport, - ravitaillement, - soutien santé, - soutien pétrolier, - maintenance, - munitions, - soutien de l’homme (hébergement, alimentation, habillement), - soutien au stationnement, - infrastructure, - hygiène et sécurité, - condition du personnel en opération, liaison avec les familles. Les flux physiques Ils sont complexes par leur volume, leur nombre et la variété des plateformes utilisées. Ils doivent être flexibles pour s’adapter aux conditions incertaines et changeantes. Ils doivent être synchronisés et régulés pour éviter toute saturation de l’un ou l’autre des constituants de l’acheminement (vecteur, étapes, axes, points de transit, zones de stockages). Ils doivent appliquer les normes internationales, en particulier pour le transport de matières dangereuses ou polluantes et respecter la réglementation en vigueur sur le théâtre. © Europa Les métiers de la logistique La logistique humanitaire L a logistique humanitaire intervient dans des pays où la population ou des groupes humains sont en grande difficulté pour assurer leur survie ou leur vie quotidienne. Elle peut consister en assistance médicale aux blessés ou handicapés, vaccination des populations, fourniture de médicaments et de vivres, fourniture d’eau potable, soutien psychologique, rééducation à la suite de traumatismes, scolarisation de jeunes enfants Elle est présente dans les cas de désastres naturels : tremblements de terre, tsunamis, sécheresse, inondations…. ainsi que dans les pays où il y a des conflits armés et guerres civiles entraînant des déplacements de population voire des famines. La logistique humanitaire est en général le fait d’ONG (organisations non gouvernementales) qui déploient en cas de besoin des équipes de spécialistes et des moyens pour apporter secours et soutien aux populations. Leur intervention doit obtenir l’accord des Etats concernés et aussi des belligérants en cas de conflit. La logistique doit prévoir l’envoi de personnels spécialisés : médecins, chirurgiens, infirmiers, secouristes, prothésistes… et de matériel de soins et d’assistance : tentes, bloc opératoire, matériel pour le traitement de l’eau, médicaments, prothèses, matériels de survie… Les personnels sont soit des permanents de l’ONG, soit des temporaires qui acceptent de partir pour des missions à durée limitée. Il y a donc toute une logistique de gestion des personnels suivant les interventions décidées. Il peut y avoir aussi l’apport de personnel local déjà formé ou dont la formation est assurée sur place par les spécialistes Ce personnel local pourra assures la continuité de l’action après le départ du personnel de l’ONG. Il faut aussi prévoir l’approvisionnement des matériels, leur stockage, leur expédition et leur acheminement vers les lieux de mission. Ces activités sont réalisées par des logisticiens spécialement formés à ces tâches particulières. Quelques exemples d’interventions Comité international de la Croix Rouge En 2008, 15 millions de personnes ont bénéficié des projets d’approvisionnement en eau dans les zones de conflit, d’assainissement et de construction réalisées par le CICR. 400 ingénieurs et techniciens du CICR étaient à l’œuvre à travers le monde, dans 43 contextes différents. Le budget s’est élevé à 132 millions de francs suisses. Handicap international Cette ONG intervient dans les situations d’urgence pour l’aide aux handicapés, blessés, victimes des mines antipersonnelles… Cette ONG prévoit des équipes de professionnels, des enquêteurs sur le terrain, les voltigeurs qui sont chargés de l’évaluation des situations et des besoins à mettre en place, ainsi que des formateurs pour les équipes locales de démineurs et de prothésistes. La logistique d’urgence a un coût : 120 € pour l’acheminement d’une tonne de nourriture sur 250 kilomètres. 500 € pour les matériaux et le montage d’un abri temporaire pour 5 personnes. V Les métiers de la logistique Le « juste-à-temps » Grande distribution : l’exemple de Carrefour A vant d’aborder les problèmes logistiques, il convient de présenter l’évolution de l’offre proposée par cette grande société. Pour le marketing en amont, une priorité consiste à souligner la convergence très étroite entre la marque et l’enseigne. Carrefour souhaite ainsi affirmer clairement son identité. Pour les structures et les implantations, la répartition des surfaces de vente se complète progressivement à partir des hypermarchés vers les supermarchés : Carrefour Market et les implantations urbaines et rurales : Carrefour City et Carrefour Contact afin d’être au plus proches des clients. Les implantations internes des magasins évoluent selon le principe de la « custérisation » du prêt à consommer (sandwichs, viennoiseries, café, presse) vers le prêt à cuisiner : surgelés, suivis par les autres produits à consommation ou usage décalés. De plus, Carrefour assure une offre de services assez complète dans les domaines de l’assurance, du tourisme, des produits financiers et des cartes de crédit ainsi que les livraisons à domicile. L’importance stratégique VI Voici brièvement résumés les points essentiels relatifs à la stratégie de l’offre qui ressortent des propos du directeur des Relations extérieures, Jean Michel Bru : « La logistique a pris une importance considérable dans le management de la société Carrefour, à tel point qu’elle a pris place maintenant au Comité exécutif du groupe en tant que support stratégique. Pour préciser la fonction, la logistique comportait précédemment la gestion physique des marchandises, la gestion des stocks ainsi que les transports aval et partiellement amont. Alors que la Supply Chain qui a été mise en place, couvre la gestion des flux depuis le Sourcing, (la production la plus en amont de la chaîne) jusqu’au rayon des surfaces de vente. Ceci a pour effet d’assurer le contrôle de la totalité de la chaîne d’approvisionnement, tel que décrit ci-après. Les magasins ont été ainsi déchargés partiellement des fonctions terminales qui étaient de leur ressort. Seules subsistent en magasin au plan logistique les activités de réceptions physiques et de mises en rayon des marchandises. Les travaux sont orientés vers l’optimisation des moyens en séparant les livraisons qui justifient une réception de celles qui peuvent être déposées en direct. L’essentiel du stock est situé dans les surfaces marchandes, ces dernières ont été progressivement élargies au détriment des lieux de stockage. Le dépôt d’un produit en un seul lieu limite les effets retour. L’entrepôt est réservé aux stocks dont le volume représente 1,5 jour de vente. Pour la gestion des flux de commandes, c’est à dire de la ligne d’ordres de l’aval vers l’amont, il est important de donner les prévisions les plus fiables aux industriels afin qu’ils aient une bonne visibilité, principalement lorsqu’il s’agit des produits de la marque. Le point de démarrage des ordres est le document de sortie de caisse, ce dernier est en effet beaucoup plus complet que le ticket de caisse qui ne reflète que la composition du charriot. La sortie de caisse donne des informations complémentaires, telles que le montant moyen des chariots, les tranches horaires de consommation, le profil de la clientèle, la composition des produits achetés en fonction du type de client… Tous ces éléments, en dehors de strictes informations pour l’approvisionnement, donnent des indications précises à la fonction marketing. La prise d’information des différents achats est effectuée à partir des systèmes de lecture code barre dont la fiabilité n’est pas absolue, ce qui conduit à des relectures par les caissières dans un cas sur cinq. Globalement un volume considérable d’informations est traité par des moyens informatiques puissants et fiables ». Les transports et moyens de manutention « Tous les moyens de transport sont utilisés : les camions pour lesquels on tente de limiter le bruit afin de pouvoir élargir les tranches d’heures de livraison, les voies ferrées avec des opportunités de déchargement rapide des wagons, les voies navigables avec par exemple un transport par barges entre Le Havre et Gennevilliers et Bonneuil-surMarne. Il existe 60 entrepôts par activité avec des cellules spécialisées par enseigne et par type de magasin. Un entrepôt hyper livre 15 à 25 magasins, un entrepôt multiformats livre 250 magasins. Chaque palette de manutention est identifiée pour suivre la trace des unités physiques. En fonction de la nature des produits les modes de stockage et de transfert peuvent prendre les formes suivantes : - par racks avec des caristes pour manutentionner et classer suivant la fréquence de sortie des produits ; - par chariots mécanisés au sol, gérés en flux tendus pour les expéditions rapides ; - par des stockages mécanisés avec des systèmes de tris automatiques. Le juste-à-temps est une méthode d’organisation et de gestion de la production, propre au secteur de l’industrie, qui consiste à minimiser les stocks et les encours de production. Appelée aussi « flux tendu » ou « 5 zéros » ou encore « zéro délai » la méthode est issue de la société Toyota. Elle consiste à réduire au minimum le temps de passage des composants et des produits à travers les différentes étapes de leur élaboration, de la matière première à la livraison des produits finis. Les 5 zéros correspondent à : 0 panne, 0 délai, 0 papier, 0 stock et 0 défaut. Le juste-à-temps est un ensemble de techniques logistiques visant à améliorer la productivité globale d’une entreprise en réduisant les stocks et les coûts induits par ces stocks. L’organisation d’un système de production JAT se base sur une série de signaux visuels : l’absence d’un produit sur une étagère ou sur un tableau à fiches (étiquette, ou kanban en japonais), doit être l’ordre de mise en production ou en commande du produit manquant. Le principe est que la production est tirée par la demande et non par l’offre : il faut produire puis livrer dans un temps très court, ce qui est demandé instantanément par le client. Dans le cas d’une entreprise industrielle qui transforme des matières premières en pièces fabriquées, puis regroupe ces pièces dans des sous-ensembles et réunit les sous-ensembles pour constituer des produits finis, le principe du juste-à-temps se traduit ainsi : Il faut produire et livrer - les matières premières JAT pour être transformées en pièces fabriquées, - les pièces JAT pour être assemblées dans les sous-ensembles, - les sous-ensembles JAT pour être montés dans les produits finis, - les produits finis JAT pour qu’ils soient vendus. Mais « Acheter ou produire seulement ce dont on a besoin, quand on en a besoin » impose plusieurs conditions : - produire ce que la clientèle souhaite, quand elle le souhaite et donc ne pas produire ou constituer des stocks de produits finis ou intermédiaires ; - avoir des délais de fabrication très courts et une grande souplesse pour répondre aux souhaits de la clientèle ; - savoir fabriquer de petites quantités d’un type de pièce donné. Il faut s’affranchir de la fabrication par lots importants et de la notion de quantité économique ; - produire ou acheter strictement les quantités immédiatement nécessaires ; - éviter les attentes et pertes de temps. Il faut renoncer à un stockage centralisé ; - apporter les matières, les pièces, les produits à l’endroit où ils sont nécessaires ; - avoir une bonne fiabilité des équipements. Les machines ne doivent pas tomber en panne au moment de leur utilisation ; - maîtriser la qualité de la production. Il ne faut pas arrêter les étapes suivantes du processus de production ; - acheter des produits ou des matières de qualité garantie ; - avoir un personnel polyvalent capable de s’adapter rapidement aux nouveaux objectifs de l’entreprise. Le juste-à-temps transforme l’entreprise. Elle modifie son organisation, son fonctionnement, sa gestion, les tâches effectuées par le personnel et les relations avec les clients et les fournisseurs. La compétitivité de l’entreprise est renforcée par la baisse des coûts, la réduction des délais et l’amélioration de la qualité de sa production. La logistique automobile D ans le domaine automobile, la logistique est une fonction essentielle. En quinze ans, la filière automobile est devenue l’une des plus concernées par l’accélération des échanges mondiaux. Les sites de production en Europe occidentale et aux Etats-Unis ont glissé vers l’Europe de l’Est et l’Asie. Pour l’Europe, la croissance est à l’est vers les marchés en expansion. Pour les constructeurs, la logistique amont est importante car ils montent des sous-ensembles réalisés pour une large part par les équipementiers. Les équipementiers de rang 1 sont des multinationales qui jouent une fonction de management du réseau des fournisseurs pour les constructeurs. Ils leur livrent des modules et systèmes prêts à être assemblés. Les principaux en France sont : Delphi, Bosch, Vistéon, Valéo, Faurecia, Autoliv, Siemens, Tenneco Walter. Le poids des équipementiers dans le prix de revient industriel d’un véhicule est estimé à 75 % Le rôle des fournisseurs est donc majeur dans la production automobile et les processus logistiques sont au cœur du bon fonctionnement des chaînes de montage. La recherche de la réduction maximale des délais de livraison, et donc de production, est un objectif constant. Ce souci est illustré par la proximité des usines des équipementiers par rapport aux sites de production des constructeurs : idéalement chaque pièce doit arriver au bon moment, au bon endroit et dans la bonne quantité dans la chaîne de production. L’optimisation de la gestion logistique est fondamentale. En quelques années, la production automobile est passée d’un modèle de flux poussés à un modèle de flux tirés où le véhicule demandé par le client est fabriqué en usine. Cela implique des changements majeurs pour les services logistiques. La logistique associée à la distribution des véhicules évolue vers un rôle plus stratégique dans le contexte du « built and delivery to order »déjà pratiqué par les constructeurs de matériels informatiques Cette logistique de distribution est un peu à part de la logistique générale du fait qu’elle concerne un produit cher, fragile et qu’elle s’appuie sur de nombreuses ressources de transport et de manutention. Les volumes quotidiens en sortie d’usine sont importants mais il s’agit d’une gestion à l’unité car chaque véhicule est affecté à un concessionnaire qui lui-même l’a vendu à un client. La création de lots les plus économiques possibles s’impose pour approcher le centre de distribution qui servira la concession. Un lot économique correspond à 8 ou 10 voitures qui vont aller sur un camion ou un wagon vers le centre de distribution. Il ne s’agit plus d’assurer le transport dans un délai convenu à l’avance, mais de respecter une date de livraison promise au client. Dans la logistique automobile, tout a changé depuis 5 ans : traitement des commandes clients, gestion de production dans les usines, pilotage par le délai promis, organisation des fabrications en horizon court, flexibilité plus élevée de l‘appareil de production, conditionnement des pièces et livraison des lots réduits sur chaîne. VII Les métiers de la logistique Zoom Magasinier cariste Il travaille dans un entrepôt ou un magasin. Il réceptionne les marchandises, les transporte sur des chariots élévateurs pour les stocker, prépare les commandes et les expédie. Il peut s’appeler agent de magasinage, opérateur logistique, stockiste, agent de distribution et de messagerie. La gestion informatisée des stocks peut faire partie de ses attributions. Dans ce cas, il enregistre sur ordinateur les entrées et sorties de marchandises et dresse les inventaires. Ces données en temps réel permettent de déclencher les approvisionnements nécessaires. Plus ou moins polyvalents suivant les entreprises, ces opérateurs logistiques existent dans l’industrie, le commerce, la distribution ou la prestation de services logistiques. Formation : CAP Agent d’entreposage, BEP Logistique, bac pro Logistique Agent de transit Les métiers © AFT-IFTIM Un million de professionnels travaillent dans le transport et la logistique. L’emploi féminin représente 21 % du total. Les entreprises appartiennent au secteur public et au secteur privé. Les PME côtoient les grandes entreprises. T ous les niveaux d’étude et de formation sont présents depuis le CAP jusqu’aux diplômes ingénieurs ou universitaires. Dans les emplois, il y a quelques points communs : le sens des responsabilités, la résistance au stress, la disponibilité avec dans certaines situations les horaires de travail décalés. Préparateurs de commandes Ils préparent les colis à l’aide de logiciels informatiques et gèrent l’état du stock. Dans la présentation qui suit, seuls sont retenus les métiers de la logistique. Ceux du transport, comme conducteur de train, pilote d’avion ou encore conducteur de véhicule sont laissés de côté. Dans ces conditions, il est difficile de donner des volumes d’emploi des fonctions purement logistiques, car ils sont intégrés dans les emplois de toutes les sociétés du domaine. Ce qui est certain, c’est que ces emplois existent dans toutes les sociétés industrielles, commerciales et de transports de marchandises. Le nombre d’emplois dépend de l’importance et de la fonction de la société. Chefs d’équipe logistiques Ils animent et contrôlent le travail de plusieurs employés. Voici un rapide panorama des différents métiers Responsablesapprovisionnementtransport Ils s’assurent de la disponibilité des fournitures nécessaires à la fabrication des produits, au bon moment et en bonne quantité. Magasiniers Dans chaque entrepôt, ils planifient les livraisons et réceptionnent les camions. VIII Caristes Ils déposent les palettes de marchandises dans les rayons et les reprennent pour les livraisons. On les appelle aussi agents de magasinage ou manutentionnaires. Agents de manutention Ils chargent les colis dans les camions. Ils peuvent être encadrés par un chef de quai. Conseillers à la sécurité Ils se consacrent au stockage des matières dangereuses. Attaché commercial Il prospecte la clientèle pour vendre aux professionnels les services de l’entreprise. Gestionnaire des stocks Ils définissent les méthodes de stockage des produits et gèrent leur rotation. Chef de service logistique, Ils gèrent le suivi des commandes clients : tarifs, délais, livraisons, litiges. Directeur des services logistiques Il définit les stratégies les mieux adaptées pour l’acheminement des produits depuis leur fabrication jusqu’à leur livraison ou distribution. Métiers de la grande distribution Responsable de flux Il doit être proche des industriels pour définir avec eux les meilleures conditions d’approvisionnement pour les quantités, les fréquences, le timing et les délais de livraison. Les départements des achats et marketing se réservent les questions de prix, de volumes et d’assortiments. Ces responsables de flux sont répartis par catégories de produits telles que marée, hygiène, parfumerie, environnement de la maison, etc. Ils négocient également les limites de la propriété des stocks et la prise en charge des transports. Approvisionneur Il gère le niveau des stocks et le niveau de service entre entrepôts et magasins, en se conformant aux règles de conditionnement et de livraisons définies par le responsable de flux. Il lui appartient d’optimiser les opérations. Responsables étude et méthode Ils sont responsables du process, du développement durable, des modes de gestion, de la qualité. Ils doivent penser l’organisation des flux physiques en étudiant des conditionnements et des modes de livraison sans transformation du contenant depuis l’origine jusqu’au magasin Ceci suppose que la forme et la taille soient compatibles avec un chargement correct des palettes, qu’il soit stable lors de la mise en rayon, que les informations commerciales apparaissent correctement, et enfin que la gestion des déchets soit facilitée. Métiers des magasins et des plateformes Réception des lots de marchandises et expéditions, Préparation de commandes, Management de rayons. Encore appelé transitaire ou commissionnaire de transport, ce logisticien est chargé de trouver le mode de transport le moins coûteux, le plus rapide et le plus adapté aux produits par terre, air, mer ou rail. Il négocie avec les transporteurs et suit le fret jusqu’à sa destination grâce à des logiciels informatiques. Il établit les papiers nécessaires à l’importation ou à l’exportation des marchandises : documents d’expédition, déclaration en douane. Des attestations spéciales peuvent être exigées pour les matières dangereuses, le matériel de guerre, les œuvres d’art. Il peut aussi être chargé de contrats spéciaux d’assurance ou de certificats sanitaires. Cette profession en plein développement exige une très grande rigueur. Le métier est vivant et varié. Il est ouvert aux femmes. Il peut s’exercer au sein du service de transit d’une entreprise ou dans une structure de transport international. La connaissance d’une ou plusieurs langues étrangères est indispensable. Formation : bac pro logistique ou bac pro exploitation des transports au minimum, BTS transport ou DUT gestion logistique et transport, formation universitaire spécifique ou école spécialisée. Responsable logistique A la tête du service logistique d’une usine, le responsable ou ingénieur logistique est chargé d’organiser et de contrôler la gestion des flux de matières premières et de produits finis. Depuis l’approvisionnement par les fournisseurs, jusqu’à la livraison finale chez le client, en passant par la fabrication, l’emballage et le stockage, il supervise le cheminement des produits. Avec l’aide d’une équipe plus ou moins importante, il gère tous les flux d’information nécessaires à sa mission : bons de commandes, factures, bons de livraison… Les systèmes informatiques d’aide à la décision facilitent son travail. Le poste nécessite une grande rigueur, la capacité à encadrer une équipe, la connaissance d’une langue étrangère, le sens de l’organisation et de la réactivité. Formation : école d’ingénieurs ou de commerce, université avec formation complémentaire en logistique. Responsable d’entrepôt Responsable d’entrepôt, de site, de plateforme, de dépôt, les appellations varient mais les responsabilités sont les mêmes : il supervise la réception des marchandises, vérifie leur état, organise leur stockage et coordonne leur transfert vers les quais d’expédition. Gestionnaire, il organise le travail de ses équipes, propose des améliorations pour améliorer la qualité, réduire les coûts et les délais, en respectant la réglementation. Il encadre les chefs d’équipe et les opérateurs logistiques. Les sites d’entreposage peuvent faire travailler ensemble plusieurs centaines de personnes. Ce professionnel peut travailler chez un prestataire de service logistique, dans la grande distribution ou chez un industriel. Son sens du management et des relations sociales est essentiel. Il doit maîtriser les systèmes de bases de données informatisées. Une bonne pratique de l’anglais est souvent souhaitable. Certains entrepôts travaillant 24 heures sur 24, il peut être amené à travailler de nuit. Il s’agit du poste le plus recherché de la logistique. Une expérience dans la logistique est indispensable. Formation : BTS, DUT, licence professionnelle, master ou école de commerce. Métiers périphériques Informatique, traitement d’informations et gestion des données IX Les métiers de la logistique Quelques entreprises caractéristiques du secteur Il existe de nombreuses sociétés caractéristiques de l’activité logistique. Ce dossier ne pouvant permettre de toutes les présenter, en voici quelques exemples. Gefco Cette société liée au groupe automobile PSA assure depuis 50 ans la livraison des véhicules. Elle a diversifié son activité en étendant son domaine au service d’autres industriels. Aujourd’hui Gefco met son expertise de la logistique industrielle au service des secteurs suivants : constructeurs et équipementiers automobiles, deux-roues, hygiènebeauté, électronique grand public, distribution spécialisée… Une fonction externalisable La logistique peut être réalisée en interne (activité en compte propre) ou confiée à des prestataires logistiques (activité pour le compte d’autrui). La décision de confier à des tiers - pour partie du moins - la gestion des activités de l’entrepôt, varie sensiblement avec les fluctuations de l’activité. Les entreprises s’adressent fréquemment aux prestataires logistiques lorsque leurs capacités de stockage ne peuvent absorber un surcroît d’activité, mais lorsque la place se libère dans les entrepôts, comme c’est le cas en ce moment, la sous-traitance marque le pas, ce que confirment les résultats de la 15e enquête annuelle de l’AFT-IFTIM sur les besoins en emplois et en formations dans les fonctions de la logistique. La tendance a été à l’externalisation des fonctions logistiques, et partant à leur professionnalisation, mais les prestataires spécialisés (la logistique pour compte d’autrui) ne représentent encore que 22% de l’emploi logistique, alors que les activités transport sont pour leur part largement externalisées (les établissements industriels et commerciaux possédant une flotte de véhicules sont minoritaires !). La fonction logistique est donc largement intégrée dans les entreprises industrielles et commerciales. Les intermédiaires du commerce et les entreprises du commerce de gros emploient ainsi 142 000 personnes dans les métiers spécifiques de la logistique, et l’industrie, hors automobile, représente 181 000 emplois logistiques. X Gefco est présent à l’international dans plus de 100 pays. La société est forte de 10 000 collaborateurs de 65 nationalités différentes. Son chiffre d’affaires est de 3,5 milliards d’euros. Gefco accompagne le développement automobile en étendant son activité et Europe centrale et orientale, en Russie, Slovaquie République Tchèque et Roumanie et dans le Mercosur au Brésil et en Argentine. Une nouvelle filiale vient d’être créée au Chili. En France, Gefco optimise la distribution des annuaires Pages jaunes. L’équipementier américain Delphi a décerné cette année à Gefco le « Delphi Pinnacle Award 2009 » www.gefco.net Géodis Géodis est la branche transports et logistique de la SNCF. Son réseau couvre 120 pays. Son chiffre d’affaires proche de 5 milliards d’euros place la société au 4e rang européen. Il est réalisé pour 56 % en France. Géodis possède 26 000 collaborateurs. Son siège social est basé à Clichy dans les Hauts de Seine. La société est spécialisée dans la messagerie, l’express, le transport routier et le commerce transitaire avec la division « Freight Forwarding » de TNT. Les entreprises du groupe comprennent entre autres Géodis Calberson, Géodis BM – Bourgey-Montreuil, France Express. En décembre 2008, Géodis a procédé à l’acquisition d’IBM Global Logistics, plateforme mondiale de pilotage des activités logistiques d’IBM. En parallèle, IBM a signé avec Géodis un contrat long terme de gestion douanière de ses serveurs et de ses pièces détachées. www.geodis.fr CMA CGM Premier groupe français, troisième groupe mondial de transport maritime en conteneur, CMA CGM constitue un opérateur global présent sur l’ensemble des routes maritimes mondiales et disposant de services porte-àporte combinant le transport maritime, le rail, le fluvial et le transport routier. Le siège de la société est à Marseille. Le groupe CMA CGM c’est une flotte de 389 navires sur 200 grandes routes maritimes, 9 millions de containers transportés en 2008, 403 ports d’escale dans 150 pays, 650 agences et bureaux à travers le monde dont 65 en Chine, 17000 collaborateurs dans le monde dont 4400 en France. Le groupe possède 4 filiales spécialisées : - le transport maritime avec Delmas, OT Africa Line (Afrique de l’ouest), CNC Line (Taïwan), USL (Transpacifique et australien), ANL (Océanie), Mac Andrews (intra européen) et Comanav (Maroc) ; - le multimodal avec transport fluvial River Shuttle Containers (Rhône et Seine), LTI France (transport routier de containers), CMA rail ; - le tourisme avec la Compagnie des Iles du ponant, Partir en cargo, et les agences de voyage Tapis Rouge International et The Traveller’s Club ; - les services avec CMA CGM Logistics et TCX Multimodal Logistics avec son réseau d’entrepôts sous douane en France. www.cma-cgm.com Mory Group Mory Logidis est l’exemple d’une entreprise de transport et de logistique, l’un des grands experts français du domaine. La société possède 50 entrepôts de stockage et entrepôts logistiques. Le siège est situé à Aubervilliers (93). Le chiffre d’affaires est de 907 millions d’euros (année 2008). L’effectif est de 6700 collaborateurs. La société utilise 4600 véhicules en exploitation quotidienne. Elle a 12 filiales à l’étranger et réalise 60 000 expéditions par jour. Ses spécialités sont les suivantes : vins et spiritueux, produits dangereux, produits pharmaceutiques, fournitures de bureau, habillement, grande distribution, équipement de la maison, High Tech et télécom. La société propose un service de co-packing, conditionnement, préparation à façon et emballage sur ces 5 sites : Bapaume, SaintQuentin, Aulnay, Orléans et Lille. www.morygroup.com DHL DHL est un groupe de transport et de logistique qui appartient à 100%, depuis 1998, à Deutsche Post. DHL a été créé en 1969 par 3 étudiants américains qui ont eu l’idée de transporter des documents par avion. La société a progressivement étendu son réseau en commençant par le Pacifique et l’Extrême-Orient en 1972, en Europe en 1974, dans les pays de l’Est en 1983 et en Chine en 1986. En 2003, trois sociétés complémentaires viennent se joindre au groupe : DHL Worldwide Express, Danzas, Deutsche Post Euro Express. Pour répondre aux besoins de 4,2 millions de clients dans le monde, le réseau international de DHL relie plus de 220 pays et territoires. 160 000 employés assurent un service rapide et fiable à tous les clients. Pour le transport terrestre 75 000 véhicules desservent 120 000 destinations DHL utilise 420 avions soit 1600 vols par jour. www.dhl.fr XI Les métiers de la logistique La formation L es diplômes de l’éducation nationale vont subir de profonds changements à la rentrée 2009. Avec la généralisation de la réforme de la voie professionnelle, il faudra désormais 3 ans pour préparer le baccalauréat professionnel logistique (comme pour tout bac général ou technologique), au lieu de 4 ans jusque-là (deux années, après un BEP de lui-même deux ans, et plus rarement après un CAP). Le BEP logistique et commercialisation va ainsi disparaître au profit d’une seconde professionnelle commune au bac pro transport et au bac pro logistique. L’intitulé de ce diplôme n’était d’ailleurs pas satisfaisant et entretenait la confusion auprès des jeunes, certains s’attendant à une formation à dominante commerciale, alors que l’enseignement y est plus poussé dans les thèmes logistiques et la manutention mécanisée. Alors que moins de 300 personnes par an sortent d’un CAP agent d’entreposage et de messagerie, les effectifs en BEP logistique et commercialisation sont substantiels, avec plus Témoignage Sarah Saleh, apprentie Je suis entrée dans le CFA de l’AFT-IFTIM en 2008 pour préparer un BEP Logistique et commercialisation. Je ne connaissais pas du tout le milieu de la logistique. En fait, après l’avoir découvert par hasard, je me suis renseignée sur internet pour avoir quelques informations sur les débouchés. J’ai trouvé la filière intéressante. Mais, j’ai un peu hésité avant de m’inscrire car j’ai remarqué que c’était surtout un milieu masculin et j’avais peur de ne pas trouver ma place. Mais j’ai quand même voulu essayer. Je me suis donc inscrite pour une durée de deux ans, en apprentissage. Je travaille chez un concessionnaire BMW : je m’occupe de préparer les commandes, de réorganiser le magasin et de quelques autres tâches. Après un an dans ce secteur, je dois dire que cela me plaît beaucoup ! D’ailleurs, je pense continuer pour préparer un bac professionnel. Et en fonction de ce que je fais aujourd’hui, j’hésite entre un bac professionnel Commerce, dont l’activité m’attire aussi, et un bac professionnel Logistique pour approfondir mes connaissances théoriques dans ce domaine. En fait, je n’ai pas encore d’idée précise sur le métier que j’exercerai plus tard mais je sais que ce sera en lien avec la logistique. XII de 2 300 jeunes en deuxième année. A l’issue de leur BEP, 75% des sortants poursuivent déjà en formation, son remplacement par une seconde professionnelle pourrait donc encore booster les effectifs en bac pro logistique (déjà plus de 1 600 jeunes en dernière année). En complément de ces diplômes, qui peuvent être préparés en lycée professionnel ou dans des centres de formation d’apprentis (CFA), il existe des titres professionnels (TP) qui permettent également d’acquérir un niveau V. Ils ont le vent en poupe auprès des recruteurs qui y reconnaissent spontanément les métiers et les profils dont ils ont besoin : ce sont ainsi plus de 700 TP agent magasinier, 600 TP préparateur de commandes en entrepôt et 500 TP cariste d’entrepôt qui ont été formés en 2008. Après le bac, une poursuite d’études est possible en DUT Transport Logistique ou dans des écoles professionnelles, comme celle qui prépare au titre professionnel de technicien supérieur en méthodes et exploitation logistique (TSMEL), dont 64% des sortants, interrogés 6 mois après la fin de leur formation, ont trouvé du travail, et dans plus de moitié des cas en CDI (20% sont en poursuite d’études). D’autres écoles spécialisées préparent à des titres homologués niveau bac + 4, en complément des licences professionnelles et des masters en logistique (relativement nombreux). D’après une enquête menée par l’AFT-IFTIM, en 2008, 44% des établissements ont recruté en logistique des jeunes suite à une formation en alternance ou un stage dans leur entreprise. L’alternance reste la meilleure porte d’entrée pour les métiers de la logistique, et le recrutement d’apprentis en logistique est même de plus en plus fréquent au niveau des cadres et des techniciens et agents de maîtrise. Elle est un moyen pour le jeune d’entrer de plain-pied dans l’activité, de rassurer l’entreprise sur son profil et ses compétences, tout en se familiarisant avec l’organisation du travail dans son ensemble, et en s’appropriant les méthodes de travail et les procédures de l’entreprise. Jean-André Lasserre Directeur des Relations Institutionnelles et des Etudes à l’AFT-IFTIM © AFT-IFTIM L’offre de formation en logistique se structure autour de formations diplômantes (diplômes d’Etat), de formations qualifiantes (titres professionnels) et de formations réglementées (les CACES). Master et mastère spécialisé… Les diplômes les plus fréquents Source Onisep CAPAgentd’entreposageetdemessagerie Diplôme permettant d’exercer les métiers de magasinier cariste, réceptionnaire, préparateur de commandes, opérateur logistique débutant. Bac pro Exploitation des transports Diplôme permettant d’exercer des fonctions administratives dans les entreprises de transport et de logistique. Possibilité de continuer vers une formation BTS ou une formation proposée par une organisation professionnelle. Bac pro Logistique Diplôme permettant de débuter comme opérateur logistique polyvalent et de progresser vers des postes à responsabilité. Admission après un BEP Logistique et Commercialisation, BEP des métiers de la Comptabilité ou le BEP Vente et Action marchande. Possibilité d’évoluer vers un BTS transport. BTS transport Diplôme permettant d’occuper un poste à responsabilité comme responsable d’entrepôt ou responsable logistique. Possibilité de s’orienter vers une licence professionnelle. DUT Gestion logistique et Transport Formation de professionnels pour des emplois dans des entreprises de transport terrestre, aérien ou maritime ou dans des services d’entreprises industrielles ou de distribution. Poursuite par une licence professionnelle ou un master économie ou gestion. DUT Qualité, Logistique industrielle et Organisation Ce DUT, option organisation et gestion des flux, offre des débouchés dans les entreprises industrielles aux achats, à la gestion des stocks, au planning et à l’ordonnancement. Licences Il existe de nombreuses licences pro qui permettent d’accéder à des postes de responsabilité dans le domaine du transport et de la logistique. Certaines sont plus spécialisées dans un mode de transport, dans un secteur (voyages, agroalimentaire, logistique hospitalière), ou dans une technique précise (gestion des flux, des achats, des entrepôts). Masters professionnels Ils préparent au management de haut niveau : responsable logistique international, économie des réseaux, finance et logistique. Deux ans d’études à l’université après une licence, voire une licence pro. Le master fait partie du système LMD (licence, master, doctorat) issu, en 2002, de la réforme pour la construction de l’espace européen de l’enseignement supérieur. Il a remplacé les maîtrises, DEA et DESS. Tout comme il existait une différence entre ces deux derniers diplômes, il existe d’une part un master de recherche et d’autre part un master professionnel. Quant au mastère spécialisé, créé en 1986 par la Conférence des grandes écoles, il offre une poursuite d’études après un diplôme d’ingénieur ou de gestion, un DEA ou un DESS. Également ouvert aux titulaires d’une maîtrise avec 3 ans d’expérience professionnelle à un poste de responsabilité, le diplôme de cette formation bac+6 n’est pas reconnu par l’État. Dans les grandes écoles.... Une seule école d’ingénieurs est spécialisée dans la logistique : il s’agit de l’Institut supérieur d’études logistiques au Havre. L’Isel accueille les bacheliers S mais aussi et c’est une originalité des bacheliers ES en classe préparatoire intégrée. L’entrée en 2e année est possible pour des étudiants ayant validé une première année scientifique (ex. : math. sup. ou L1 sciences). L’entrée en 3e année (1re année du cycle ingénieur) se fait par le concours Archimède pour les CPGE scientifiques et par dossier-entretiens pour les autres bac +2. L’entrée en 4e année est réservée aux étudiants ayant validé une 4e année scientifique (ex. : master1 sciences). Son master de Management international en logistique et transport offre 3 options : - Transports internationaux depuis 2005, - Logistique internationale (ex DESS logistique des échanges internationaux), - Douane et logistique depuis 2008 proposée uniquement en formation continue à des personnes expérimentées. www.univ-lehavre.fr E-mail : [email protected] D’autres établissements proposent des formations logistiques en fin de parcours, comme par exemple l’UTC Compiègne, l’UTT de Troyes, l’ENI de Metz, l’INSA… De plus, plusieurs écoles de commerce préparent à des mastères spécialisés voire, pour certaines à des MBA : plusieurs ESC (Bretagne, Montpellier…), HEC, ESCE , ESCEM – IECS, ESSEC. XIII Les métiers de la logistique D’autres organismes de formation D’autres structures proposent des formations initiales ou complémentaires : organismes professionnels, publics ou privés. En voici quelques exemples : © AFT-IFTIM AFT-IFTIM Créé par les fédérations professionnelles du secteur il y a plus de 50 ans, le groupe forme tous les personnels du secteur des transports et de la logistique. Il propose des formations initiales, des formations continues et des formations en alternance du niveau CAP à bac + 6 soit 150 formations initiales et 450 formations de perfectionnement et aussi des formations de reconversion. Il y a 75 centres en France, dont les principaux sont à Toulon, Marseille, Bordeaux, Metz, Rungis, Nantes, Caen, Poitiers. 386 formations recensées en 2009 Depuis 2006, l’Association française des instituts de transport et de logistique (AFITL) procède au recensement des formations en transport et logistique post-baccalauréat. Ce recensement a été actualisé en ce printemps 2009 et les principaux résultats sont les suivants* : Nombre de formations par niveau de diplôme XIV Bac + 2 167 Bac + 3 92 Bac + 4 33 Bac + 5 75 Bac + 6 19 Total 386 Le nombre des formations est donc très élevé, et il est en croissance (360 formations en 2008) - Au niveau bac + 2, où le nombre des formations a sensiblement augmenté, les principaux organismes de formations sont ceux qui sont liés aux professions (AFT-IFTIM et Promotrans) devant les lycées, et ces formations préparent d’abord au BTS Transport (90 formations) puis à des titres homologués de niveau III (47 formations). - Au niveau bac + 3, le nombre des formations a très fortement augmenté depuis 2006 (effet de la mise en place du système LMD). Les diplômes préparés sont d’abord les licences professionnelles (50) et les titres homologués de niveau III ; les principaux organismes de formations sont les universités (souvent les IUT) devant les organismes de formation liés à la profession. - Au niveau bac + 4 le nombre des formations, après avoir reculé, augmente en 2009 ; Ces formations sont assurées principalement par les organismes de formation liés à la profession (17) suivies par des écoles et les universités ; elles préparent à des titres homologués de niveau II (17) ou à des Masters 1 (7) - Au niveau bac + 5, le nombre des formations est très - et sans doute trop - élevé ; mais il s’est légèrement réduit. Les principaux intervenants sont les universités (44) avec la préparation à des masters 2 (50). Interviennent également des écoles de management, des écoles d’ingénieurs et les organismes d’enseignement liés à la profession (généralement en association avec des universités) pour la préparation d’une grande variété de diplômes : diplôme d’ingénieur, diplôme d’écoles de management, Masters of Sciences, of Arts, MBA… - Au niveau bac + 6 le nombre des formations est encore assez élevé ; il s’agit dans tous les cas de mastères spécialisés délivrés par des grandes écoles de management ou d’ingénieurs. Le contenu de ces formations est très variable. Majoritairement orientées transport au niveau Bac + 2, le poids de la logistique est croissant avec le niveau de sortie ; elles sont donc majoritairement orientées logistique aux niveaux bac + 5 et bac + 6. Elles relèvent essentiellement de l’économie ou de la gestion mais quelques formations se rattachent au droit et à la géographie. Enfin ces formations sont très inégalement réparties sur le territoire : le « palmarès » des régions est le suivant : Ile-de-France (73), Rhône-Alpes (42), PACA (34), Nord - Pasde-Calais (33), Haute-Normandie (24). Maurice Bernadet Professeur honoraire de l’Université Lumière-Lyon 2 Secrétaire général de l’AFITL * Les formations recensées constituent une base de données qui peut être consultée, par l’intermédiaire d’un moteur de recherche, sur le site internet de l’AFITL à l’adresse : http://afitl.ish-lyon.cnrs.fr/recherche-formation/ recherche_formation.php?niveau=1. L’AFT-IFTIM a formé 200 000 personnes en 2007. www.aft-iftim.com Groupe Promotrans Les dirigeants du groupe sont des professionnels bénévoles. Cet organisme propose des formations initiales du CAP au BTS, des formations supérieures de bac + 2 à bac + 5, un mastère spécialisé et un MBA. ESC Toulouse et Promotrans ont en effet lancé en février 2009 un nouveau MBA en transport et logistique. CFA Promotrans propose des formations en apprentissage pour les 16 à 25 ans allant du CAP à bac + 5 dans les domaines du transport, de la maintenance des véhicules industriels et de la logistique. Sup de Log est un réseau national constitué des différentes filières universitaires et professionnelles avec la possibilité de l’alternance et de l’apprentissage avec une filière courte BTS Transport, BTS commerce international, licences professionnelles. Une filière longue : mastère européen Sup de Log, mastère spécialisé logistique. www.promotrans.fr AFPA L’Association pour la formation professionnelle des adultes propose une formation de Technicien en logique d’entreposage. Cette formation d’une durée de 8 mois conduit à un diplôme de niveau IV ou à un Certificat de compétence professionnelle. www.afpa.fr Où se former pour travailler dans l’humanitaire ? L’institut Bioforce à Vénissieux propose à des bacheliers des formations métiers (logisticien, administrateur, technicien en eau et sanitaire), et des formations outils (gestion de projet, engagements humanitaires) pour des personnes déjà impliquées dans la solidarité internationale. L’Ifaid de Bordeaux délivre pour des bac + 2 le diplôme Coordinateur de programme de développement, accessible par concours, en formation continue ou par la VAE. L ‘Ecole internationale de commerce et de développement – EICD 3A – à Lyon forme en 4 ans après le bac des professionnels du développement et de l’action humanitaire. L’Ipris près de Lyon forme au diplôme privé d’études supérieures Les métiers de l’humanitaire, de niveau bac + 5 en partenariat avec Bioforce et Action contre la faim. L’Université Paris XII Val de Marne à Créteil prépare à l’obtention du master Administration et Échanges internationaux, mention gestion de l’humanitaire. L’UIT de Besançon propose une licence professionnelle Conduite de projets internationaux en co-développement. La plateforme d’insertion humanitaire coopération à Romans (26) propose une pré-qualification aux métiers de l’humanitaire pour les moins de 26 ans Objectif : former une équipe opérationnelle mobilisable dans les 72 heures pour soutenir l’installation logistique d’un camp de première nécessité. L’École supérieure de logistique industrielle L’Esli, école basée à Redon en Bretagne, assure des formations à bac + 5 en formation initiale ou continue. Elle forme des managers Supply Chain avec une approche pédagogique autour de 3 axes : - l’entreprise au cœur de la pédagogie avec 50 % de temps de formation en stage et de nombreux projets en liaison avec des professionnels ; - l’ouverture à l’international : 40 % des cours de 3e année sont en anglais. Il existe des stages à l’étranger ; - le Supply Chain Management au plus haut niveau de l’entreprise avec des disciplines logistiques généralistes : stratégie, management, marketing, communication, finance, intelligence économique. Près de 60 formateurs issus du monde industriel enseignent à l’Esli. www.esli.fr XV Les métiers de la logistique Carnet d’adresses Des sites à visiter AFT IFTIM Association pour le développement de la formation professionnelle dans les transports 6 avenue de Villiers 75017 Paris www.aft-iftim.com Aslog Association française pour la logistique 119 rue Cardinet 75017 Paris www.aslog.org Promotrans Association pour la promotion sociale et la formation professionnelle dans les transports et activités auxiliaires 12 rue Cabanis 75014 Paris www.promotrans.asso.fr TLF Fédération des entreprises de transport et logistique de France 71 rue Desnouettes 75015 Paris ww.e-tlf.com AFITL Association française des instituts de transport et de logistique Laboratoire d’économie des transports, Institut des sciences de l’homme 14 avenue Berthelot 69363 Lyon Cedex 07 http://afitl.ish-lyon.cnrs.fr Le Défi logistique d’Aslog Créée en 1972, Aslog rassemble 1500 membres. Cette association a pour vocation de promouvoir la logistique. En 2009, elle lance le « Défi logistique », dont voici l’ambition : « Pour soutenir la croissance, nous devons réorienter la construction de nos modèles dans le sens d’une stratégie de croissance durable et éthique. Nous mesurons les limites du chacun pour soi. Il faut sortir des dogmes et aller vers une stratégie économique collaboratrice entre tous les acteurs, pour la construction d’une croissance commune. Nous ne pouvons plus concevoir le développement comme avant. Nous devons changer afin d’être créatifs, repenser nos schémas logistiques, utiliser les nouvelles technologies d’information et d’identification, intégrer le client comme partenaire, prendre en compte les paramètres environnementaux comme de nouveaux challenges et surtout pérenniser nos entreprises. Concilier une meilleure performance économique et ses impacts environnementaux et sociétaux, tel est le défi du logisticien de ce début du XXIe siècle. » bibliographie Dictionnaire du transport et de la logistique Ce dictionnaire rassemble toutes les informations utiles sur les concepts, les techniques et la terminologie du transport et de la logistique : définitions des termes et leur traduction en anglais ; explicitation des nombreux sigles ; données sur la réglementation et les acteurs du domaine ; incoterms 2000, etc. Cette nouvelle édition a été entièrement refondue, enrichie et mise à jour, notamment dans le domaine de la réglementation des transports aériens, maritimes et ferroviaires : conteneur et porte-conteneur, ferroutage, fret aérien, paquet ferroviaire, port maritime, réseaux transeuropéens, transport intermodal... Marie Madeleine Damien Editeur Dunod Collection Techn.et Ingenerie Date de parution septembre 2005 500 pages - 66 € L’approche Supply Chain facile ! Facile d’accès, cet ouvrage a pour objectif de présenter et de faire adopter les nouvelles habitudes (ou mécanismes) qui permettent d’être performant dans le contexte actuel. Responsables logistiques (approvisionnement, administration des ventes, planning, production, achats, ordonnancement, qualité), P-DG, consultants ou étudiants... trouveront dans ce livre les solutions pour mettre en place une Supply Chain Management agile et résistante ! Ce guide pratique apprend à : • construire et appliquer une charte Supply Chain • poser les bases du Supply Chain Management • faire vivre, piloter et arrêter une Supply Chain • organiser et manager le service Supply Chain Cédric Stien Editeur Afnor Juin 2009 118 pages 32 €