27 novembre 2008 - Sarkis Ohanessian

JEUDI 27 NOVEMBRE 2008
TRIBUNE DE GENÈVE
ZoneV.I.P.
20
Britney Spears:
toute nue
et toute lisse!
POP
Finie la traversée du désert!
La chanteuse se remet en
selle avec un sixième album,
«Circus».
FABRICE GOTTRAUX
P
our faire coucou à Bri-
tney, histoire de prendre
la température, plus besoin de rêver – inutilement –
d’une entrevue avec la jeune
femme. A l’occasion de la sortie
de son sixième album studio,
Circus, dans les bacs dès le
vendredi 28 novembre, l’entourage de la plus populaire des
shampouineuses états-uniennes
a été jusqu’à livrer aux médias
une «interview» de la chanteuse. Où l’on apprendra une
nouvelle édifiante, à savoir que
le «tube» Womanizer, sur les
ondes depuis un bon mois,
parle en fait «d’un mec», du
type qui vous aligne les conquêtes sans coup férir.
On vous passe la musique,
c’est comme d’hab. Côté visuel,
en revanche, le clip vidéo est
croquignolet. Brune, blonde ou
rousse, Britney arbore tour à
tour des tatouages de rockeuse,
une jupe de secrétaire ou le
plus simple appareil. Toute
nue!? Voilà un beau scandale, comme on
les affectionne dans la patrie de
Playboy. Y aurait-il eu croisement de jambes intempestif?
Juste deux gambettes luisantes
de sueur – la scène se déroule
dans la salle de bains – et une
poitrine dont les tétons son
recouvert par deux mains: celles de la jeune femme.
La Lolita des débuts, en 1999,
la sainte nitouche de Baby One
More Time transformée dans la
foulée en bimbo de lycée perverse juste ce qu’il faut, se livre
à 27 ans en pin-up rigolote,
voire un brin autoparodique.
On songe à Stupid Girls de
Pink. Las! Là où sa compatriote
livrait une vision drolatique des
beautés superficielles, Britney
ne retient que la version popcorn de l’indépendance de la
femme.
Circus, ce sont treize titres
dont le vague cousinage avec
Madonna ne dérangera personne. La présentation joue les
bonbonnières un rien bizarre,
mais pas trop: un petit nain
tout propret, un gros gâteau
(son anniversaire, c’est le 2 décembre), des jupons fanés (on
est dans un cirque à l’ancienne),
un diadème, du strass, un trapèze… Oubliés les fantasmes
moites de I am A Slave For
You, effacées,
Bio express
Britney Spears
❚ 2 décembre 1981: naissance de Britney Jean Spears
à McComb, Mississippi.
❚ 1991: elle joue des petits
rôles dans divers spectacles
de Broadway.
❚ 1992: après une tentative
ratée trois ans plus tôt, elle
intégre à 11 ans l’équipe de
l’émission télévisée Mickey
Mouse Club.
❚ 1999: sortie de son premier
album, Baby One More Time.
❚ 2004: elle épouse en
seconde noce Kevin
Federline, dont elle a eu deux
enfants. FG
les mises en perspective lourdingues sur son train de vie
people! Cet album signe le
grand retour de Britney. Mais la
petite fille de McComb, Mississippi, avait-elle jamais quitté la
scène?
Il n’y a pas si longtemps
encore, on la disait bonne pour
les soins psychiatriques. Visage
bouffi par on ne sait quelle
substance, la belle, qui venait
de perdre la garde de ses deux
enfants, semblait être à terre
pour de bon. Quelle n’est donc
pas la surprise de la retrouver
aujourd’hui toute pimpante, sa
bouille angélique plus blonde
que jamais et la cuisse légère
(elle travaille les chorégraphies de sa nouvelle
tournée)?
«Yes She Can!» titre le magazine
Rolling
Stones,
avec en couverture une jeune
femme
pétillante. Jeans, tshirt et nombril à
l’air comme à la
maison. «Oui, elle le
peut!» La Britney
comme on l’aime est
de retour. Très sain,
tout cela…
❚ Britney
Spears,
«Circus», CD
Sony.
Britney
Spears.
L’année
2008
sonne le grand retour de l’Américaine. (DR)
Espace Adoption. Hélène Segara entre Frédéric Naville et Christine Piffaretti, respectivement
président et directrice de l’association. (PHOTOS STEEVE IUNCKER GOMEZ)
Hélène Segara et Julie Zenatti,
les deux fées d’Espace Adoption
Rois de l’impro. Sarkis Ohanessian (au centre)
a animé la soirée avec ses deux compères des
«Souffleurs au gradin», Axel et Julie.
Beau couple. Olivier Marillier, Mister Suisse
romande, et Marianne de Cocatrix, Miss Suisse
romande.
ÉVÉNEMENT
Organisée au Swissôtel
Métropole, cette soirée de
gala a rapporté 50 000 fr.
à l’association.
Elle court, elle court, Hélène
Segara! Passage à la Star Academy, concerts à l’Olympia, enregistrement des Enfants de la
télé… Entre la promotion de son
nouvel album, Mon pays, c’est la
terre, et le lancement de sa tournée, elle a un agenda overbooké.
«Je n’ai pas eu un seul jour de
congé au mois de novembre»,
souffle-t-elle. «Là, j’ai vraiment
besoin de repos!»
Mais, malgré la fatigue, Hélène Segara ne change pas: elle
reste généreuse et accessible.
Mardi soir, elle a tenu à être
présente à Genève. Avalant les
kilomètres entre Paris et le Swissôtel Métropole au cours de la
nuit pour honorer son rôle de
marraine de l’association Espace
Adoption. Avec son mari, Mathieu Lecat, Hélène a débarqué à
six heures du matin à la réception. «Nous avons commencé
par prendre le petit-déjeuner
avant d’aller dormir un peu…»
Quelques heures plus tard, dans
la suite présidentielle, elle était
resplendissante dans sa robe en
cuir noir. «J’ai mis douze centimètres de talons pour tromper
l’ennemi», plaisante-t-elle. Pendant que la coiffeuse s’applique à
lui faire quelques bouclettes.
La guitare de Maé
Aidé de son fidèle complice,
Thierry Lavalley, directeur du
Swissôtel Métropole, Hélène Segara n’a pas ménagé ses efforts
en coulisses pour que cette soirée
– la deuxième de cette association vieille de dix ans – soit une
réussite. Elle a convaincu Christophe Maé d’offrir une guitare
dédicacée pour la vente aux enchères. Elle a collecté les autographes de la troupe originelle de la
comédie musicale Notre-Dame de
Suite présidentielle. Thierry Lavalley, directeur du Swissôtel
Métropole, avec sa femme, Nilda, et son fils, Adrien, entourent
Julie Zenatti.
Paris dans une édition du roman
de Victor Hugo devenue du
même coup unique. «Ils ont tous
écrit un mot gentil en relation
avec l’association. Même Luc Plamondon a tenu à signer ce livre.»
Et, lorsque Maurane a annulé sa
participation pour des raisons de
santé, c’est encore elle qui a
empoigné son téléphone pour lui
trouver une remplaçante! Charmeuse et espiègle, Julie Zenatti a
certainement gagné de nouveaux
fans à Genève…
«L’adoption est la rencontre
de deux souffrances: celle de
l’enfant abandonné et celle du
couple incapable de se reproduire», explique Frédéric Naville. Une centaine d’invités ont
écouté le discours du président
d’Espace Adoption. Avant de
profiter pleinement de cette soirée de gala – ponctuée par la
remise d’un chèque de 50 000
francs à l’association. Un véritable feu d’artifice d’émotions!
Chef du Métropole, Pascal
Lavenu a d’abord réjoui les papilles. Avec son menu qui a fait
fondre de plaisir tous ces gastro-
nomes en tenue d’apparat. Son
bœuf du Simmental, c’était du
beurre! Et on ne vous parle
même pas de son foie gras de
canard…
Deux voix délicieuses
Flanqué de ses deux acolytes
belges des Souffleurs au gradin,
Axel et Julie, Sarkis Ohanessian
a prouvé – encore une fois! – que
l’impro est la meilleure façon de
détendre l’atmosphère. Surtout
lorsqu’il s’agit de faire monter
les enchères. Mais ils ont ramé
(et beaucoup insisté) pour trouver un acquéreur à 8500 francs
pour la montre Hublot… Les
temps sont durs pour tout le
monde.
Et que dire du minirécital
d’Hélène Segara et Julie Zenatti?
Un pur délice. Avec deux voix qui
se marient à merveille. Dans
Notre-Dame de Paris, Fleur-deLys désirait la mort d’Esmeralda.
Ça n’a pas empêché ces deux
«fées» d’entretenir une vraie
complicité en coulisses. Et ça
dure depuis dix ans!
Jean-Daniel Sallin