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Circuit Vanier
Le circuit du chemin Montréal
Ce circuit couvre le chemin Montréal, l’artère principale du Quartier Vanier. Depuis l’établissement des
premiers colons sur le territoire de Vanier, le chemin Montréal a joué une importance incontournable
dans le développement économique de la région. D’abord une route de terre difficilement
carrossable, le chemin Montréal a par la suite accueilli de nombreux commerces importants à Vanier
et permis l’établissement des premiers villages qui formeront Vanier, dont Janeville et Clandeboye.
En 1869, la Ottawa, Montreal and Russell Consolidated Road Company construit une première route
revêtue d'une longueur de cinq milles (8 km) à partir de la rivière Rideau et en direction de Montréal.
Au grand dam des habitants de la région, il s’agissait d’une route payante avec postes de péage à
chaque extrémité. Le coût de passage variait selon les saisons et selon la cargaison des véhicules qui y
passaient.
Une première limite de vitesse est instaurée dans la ville en 1913. Il devient alors interdit et passible
d’une amende de 10$ à 50$ de se promener à cheval à plus de six milles à l’heure (10 km/h). Les
premiers trottoirs de bois qui longeaient le chemin Montréal ont été remplacés en 1919 par des trottoirs
en béton.
La congestion sur cette artère principale qui traverse Vanier a toujours été problématique en raison
des nombreuses intersections. Le conseil municipal installe des parcomètres en 1951 pour éviter que les
voitures restent stationnées trop longtemps. On procède également à l’élargissement de la chaussée
dans les années 1970. Encore aujourd’hui, le chemin Montréal demeure le cœur économique et
commercial du Quartier Vanier.
Le village de Janeville
Le circuit du chemin Montréal parcourt l'ancien village de Janeville, la partie la plus ancienne du
Quartier Vanier. Dès les années 1820 et 1830, quelques habitants commencent à s'installer sur le
territoire de Vanier. Parmi eux, on retrouvait notamment George Sparks, Clements Bradley, Donald
McArthur et Charles Cummings. À cette époque, le nom de Junction Gore était utilisé pour désigner le
vaste territoire situé à la jonction des rivières Rideau et des Outaouais.
C'est vers 1873 que le village de Janeville est fondé par ces quelques familles pionnières anglophones.
Le nom du nouveau village provenait fort probablement du nom de la femme de Donald McArthur,
qui possédait un terrain important dans la partie sud du territoire. À la fin du dix-neuvième siècle,
Janeville était une banlieue prospère et paisible d'Ottawa pour de nombreux fonctionnaires et
marchands.
En dépit des demandes de certains habitants d'annexer le village de Janeville à la ville d'Ottawa, le
village est fusionné à la suite d'une décision du gouvernement de l'Ontario avec les villages de
Clarkstown et Clandeboye pour former le village d'Eastview en 1909. L'ancien village de Janeville est
resté au fil des décennies le coeur économique du Quartier Vanier avec de nombreux commerces,
particulièrement aux abords du Chemin Montréal et de l'Avenue McArthur.
© Muséoparc Vanier Museopark, 2009
300, avenue des Pères Blancs, 2e étage, Ottawa
[email protected]
museoparc.ca/circuit
Une production du :
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1) L'île Cummings
L'île Cummings se situe au milieu de la rivière Rideau, juste au sud du chemin Montréal. Cette île
appartenait autrefois à la famille Cummings, qui y a construit un magasin général et un pont reliant le
territoire du Quartier Vanier à Ottawa.
Les Cummings, une famille pionnière!
L’arrivée de l’homme d’affaires Charles Cummings sur la rive est de la rivière Rideau constitue un
repère qui marque les débuts de Vanier. Installé sur une terre du chemin Russell, Cummings achète de
John Scott une île au milieu de la rivière Rideau en 1836. Il y fait construire un premier pont de bois qui
relie Bytown au canton de Gloucester.
Le pont Cummings permet la migration des familles ouvrières de Bytown vers ce qui deviendra Vanier.
Notons qu’au début du 19e siècle, l’industrie du bois dans l’Outaouais était un catalyseur du
développement de la région. La capitale en devenir avait besoin de nourriture, ainsi que de produits
et services des campagnes environnantes. À l’origine, Vanier avait une vocation agricole, et des
jardiniers et des agriculteurs s’y sont installés.
L’emplacement choisi par Cummings était idéal. Il a ouvert d’abord un magasin général pour
desservir les familles pionnières de Junction Gore, nom donné à la pointe de terre à la jonction des
rivières Rideau et des Outaouais. Sous la direction de Robert Cummings, fils aîné et héritier de Charles,
le commerce familial devient rapidement le centre d’approvisionnement de la région. Robert
diversifie donc ses activités et se lance dans la fabrication de voitures à chevaux. En 1879, le seul
bureau de poste de Janeville a été ouvert dans le magasin général des Cummings. C’est également
dans ce magasin que l'on trouvait le seul téléphone du village.
Pendant plus de 50 ans, la famille Cummings a été active en politique sur le plan local. Robert
Cummings a été préfet de Glouceter dans les années 1870 et 1880. De plus, son fils, William Robert
Cummings est devenu le premier préfet du village d'Eastview en 1909.
La population de la région ayant augmenté, tout comme la circulation, Robert Cummings a entrepris
en 1845 la construction d’un pont en bois plus solide que l’original. Il perçevait un droit de passage
afin de le financer. Enfin, un pont métallique a été construit par la ville d’Ottawa au début des
années 1890.
Bien plus qu’un simple lien entre les deux rives, le pont Cummings a permis le développement des
établissements de Janeville et d'Eastview.
L'Île aujourd'hui...
Vers 1920, la ville d'Ottawa a décidé de construire un nouveau pont sur la rivière Rideau à une dizaine
de mètres au nord de l'île Cummings. Ce nouveau pont, qui ne traversait plus l'île Cummings, a gardé
néanmoins le nom de pont Cummings. En 1922, la ville d'Ottawa a acheté l'île Cummings et rasé le
magasin général des Cummings. L'île n'a pas été habitée depuis, et seuls les piliers du pont bâti dans
les années 1890 sont toujours visibles de nos jours. Dans les années 1990, le conseil municipal de Vanier
a proposé de reconstruire le magasin général des Cummings et d'en faire un lieu historique. Ces plans
ne se sont toutefois jamais concrétisés...
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2) Le parc Riverain
sur la rive est de la rivière Rideau.
Ce grand parc borde la rive est de la rivière Rideau. Il
appartenait initialement à la Commission de la capitale
nationale. Il a cependant été acquis par la ville de Vanier grâce
à un bail signé en 1973. Entre 1973 et 1976, la ville de Vanier a
entrepris de nombreux travaux de réaménagement, dont la
création de terrains de baseball et de tennis, de stationnement,
et de l'aménagement nombreux arbres et tables pour desservir
la communauté.
À cette époque, la ville de Vanier devait créer plus de 40 acres
d’espaces verts pour répondre aux normes provinciales. Le parc
Richelieu ainsi que le parc Riverain ont permis de répondre à ces
besoins de verdure à Vanier, et ont évité l’expropriation de
nombreuses familles.
3) Mural des Cummings
Centre commercial d'Eastview, rue Selkirk.
Artiste : David Yeatman (2000)
Ce mural représente la vie quotidienne aux environs du magasin
général Cummings au début du vingtième siècle. Monsieur et
Madame Cummings se trouvent à droite, près de la rampe.
L'artiste figure également dans le mural.
Le mural occupe la façade ouest du centre commercial
Eastivew et fait face à l'île Cummings, où se trouvait le magasin
général Cummings.
L'artiste a également dissimulé un ourson dans son mural. Pouvezvous l'identifier?
4) Mural du « Rideau Bank Cottage »
Centre commercial d'Eastview, rue Montgomery.
Artiste : David Yeatman (2000)
Le « Rideau Bank Cottage » a été construit en 1887 au bord de la
rivière Rideau. Il appartenait au vétérinaire James Harris. On
aperçoit l’artiste guidant son boghei à la sortie de la grange.
À la fin du dix-neuvième siècle, de vastes champs inhabités
séparaient le village de Janeville, près du chemin Montréal, et le
village de Clarkstown, près de l'avenue Beechwood. Il s'agissait
donc d'un endroit de villégiature idéal à l'époque pour le
docteur Harris!
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5) Mural du bingo
70, chemin Montréal. Artiste : David Yeatman (2001)
Ce mural illustre l'évolution du bingo à partir de trois scènes
distinctes. La première représente les tous débuts du bingo,
alors que des grains de maïs étaient utilisés comme jetons. La
deuxième illustration, au centre, dépeint une scène de bingo
dans un sous-sol d'église. Puisqu'il était interdit de donner un
montant d'argent comme prix, les gagnants remportaient
plutôt divers objets. Enfin, la troisième illustration du mural
représente le bingo tel que nous le connaissons aujourd'hui.
6) Mural de la locomotive 3426
80, chemin Montréal. Artiste : Robin Burgesse (2003)
Sur le tracé actuel de la promenade Vanier, le Canadien
Pacifique exploitait jadis une ligne de chemin de fer reliant
Montréal et Ottawa. Le mural présente la locomotive 3426
telle qu’elle apparaît dans une photographie d’un des
ingénieurs. La scène illustre bien la locomotive qui traversait le
chemin Montréal dans les années 1940 à 1950, suivant un style
de bande dessinée.
Le chemin de fer à Vanier...
Le premier chemin de fer, inauguré en 1854, relie Bytown et
Prescott. Il commence à Bytown, traverse la rivière Rideau,
passe par New Edinburgh et franchit Janeville, de même que
d’autres localités comme Kemptville, pour enfin s’arrêter à
Prescott, ville qui donne sur le Saint-Laurent. Il a été construit
pour stimuler le commerce du bois avec les États-Unis.
La promenade Vanier occupe aujourd'hui l'emplacement du
chemin de fer qui traversait autrefois Vanier. Cette artère
principale a été construite entre 1974 et 1980, et a permis
d'alléger la circulation routière sur le chemin Montréal et dans
le centre-ville d'Ottawa.
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7) Mural de Georges P. Vanier
150, chemin Montréal. Artiste : David Yeatman (2002)
Georges P. Vanier, le premier gouverneur général canadienfrançais, est dépeint en compagnie de Madame Vanier et de
deux agents de la GRC, en landau sur le pont Cummings. Cette
peinture a été inaugurée par Son Excellence la gouverneure
générale Adrienne Clarkson, le 20 septembre 2002.
C'est en 1969 que le maire Gérard Grandmaître a fait changer le
nom d’Eastview par celui de Vanier en l’honneur de l’ancien
gouverneur général, Georges-Philéas Vanier, afin de refléter la
réalité linguistique de la ville.
8) Le magasin Durocher
159, chemin Montréal. Artiste : Karole Marois (2000)
Au début des années 1880, Janeville ne comptait que trois
épiceries, dont celle de M. Durocher qui s’est transformée au fil
du temps en restaurant de quartier.
Le bâtiment possède deux murals sur sa façade ouest. Le
premier mural illustre l’extérieur durant les années 1890, tandis
que l’autre montre l’intérieur vers 1915.
La famille Durocher
La famille Durocher est une famille pionnière de Vanier. Joseph
Durocher, né à Québec, s'installe d'abord à Ottawa où il travaille
comme épicier.
Vers la fin des années 1870, il ouvre un magasin général et une
épicerie à Janeville sur le chemin Montréal. Le magasin des
Durocher est resté ouvert pour de nombreuses années avant
d'être converti en restaurant, le Vanier Grill.
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9) La Légion d'Eastview
294 avenue Cyr. Artiste : John Ellenberger (2001)
Les Vaniérois(es) n’échappent pas aux effets de la Première et
de la Seconde Guerre mondiale. Au front comme au niveau
local, les citoyens ont contribué à l’effort de guerre canadien.
Les cinq anciens combattants figurant sur le mural situé sur la
façade nord du bâtiment de la Légion d'Eastview ont vécu à
Vanier et sont membres de la section locale de la Légion. Bien
des citoyens ont livré bataille au sein des Forces canadiennes et
bon nombre d’entre eux ont sacrifié leur vie à l’effort militaire. Le
navire illustré à l’arrière-plan est le H.M.C.S. Eastview.
Le H.M.C.S. Eastview
Au cours de la Seconde guerre mondiale, la marine canadienne
contribue largement à la victoire de la bataille de l’Atlantique.
Entre 1942 et 1943, trois frégates sont construites et baptisées en
l’honneur de villes canadiennes. L’une d’entre elles se nomme le
H.M.C.S. Eastview. Elle est conçue pour escorter dans l’Atlantique
Nord des convois destinés à ravitailler les troupes canadiennes et
alliées.
La construction du navire H.M.C.S. Eastview (K665) débute le 26
août 1943 dans les chantiers de la Canadian Vickers de
Montréal. La frégate mesurait 301 pieds et 6 pouces, a un
déplacement de 1 445 tonnes et voyage à un maximum de 19
nœuds. Elle était équipée de canons jumeaux de 4 pouces à
l’avant et l’arrière est monté d’un canon de 12 livres. La mise à
l’eau se fait à Montréal le 17 novembre 1943 en présence de
plusieurs dignitaires d’Eastview dont le maire de la ville Donat
Grandmaître et le père Edmond Ducharme de la paroisse NotreDame-de-Lourdes qui bénit le navire. C’est le Lieutenant
Archibald Miller Kirkpatrick qui en a été le premier comandant
du 3 juin au 16 septembre 1944.
C’est le 3 juin 1944 que le H.M.C.S. Eastview reçoit sa mission. Il
gagne d’abord les Bermudes le 19 août 1944, puis est rappelé à
Halifax en Nouvelle-Écosse. Dès lors, il est désigné comme navire
des officiers dans un groupe escorte et fait partie de ce convoi
jusqu’à la fin des hostilités. Du 18 septembre 1944 au 28 avril 1945,
la frégate brave les eaux infestées de U-Boat allemands et
accompagne neuf convois.
À la fin de la guerre, le H.M.C.S. Eastview est envoyé à Esquimalt,
en Colombie-Britannique, pour servir dans les offensives contre le
Japon. Toutefois, il ne servira pas dans cette campagne puisque
le Japon capitule trois semaines après l’arrivée du navire en
Colombie-Britannique. Le 22 janvier 1946, une décision est prise :
le navire est dépouillé de sa carcasse et coulé au large de la
baie Comox près de l’île de Vancouver où il servira de briselames sur la côte du Pacifique.
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10) La maison Gamman
306 avenue Cyr
Située au 306 de l'avenue Cyr, cette modeste maison à étage
mansardé et à charpente de bois a été construite vers 1875 par
Nathaniel Gamman et son épouse Mary Ann Mulligan. Gamman
est né en 1847 dans la Basse-Ville d’Ottawa et a été maçon et
concierge. Il a obtenu le lot sur lequel sa maison a été construite
en 1873, l’année de son mariage. Père de sept enfants, il a siégé
au conseil municipal d’Eastview peu de temps après la création
de la ville fusionnée en 1909. Gamman a habité la maison
jusqu’à sa mort en 1917.
Désignée bien patrimonial en vertu de la Loi sur le patrimoine de
l’Ontario, la maison Gamman est un bel exemple d’une petite
structure avec toit mansardé de style Second Empire, très
populaire au Canada dans les années 1870. Le toit mansardé,
fait de deux pentes distinctes sur tous les côtés, était
fréquemment utilisé dans la construction de maisons ouvrières,
car en plus d’être chic, il offrait beaucoup d’espace de
rangement au grenier.
Outre sa valeur architecturale, cette maison témoigne des
premières pages de l’histoire de Vanier. Nathaniel Gamman
représente la classe ouvrière qui, dans la deuxième moitié du 19e
siècle, a peuplé les premiers établissements à l’origine de Vanier.
Le 306 de l'avenue Cyr appartient aujourd’hui à la ville d’Ottawa
et héberge le Centre du patrimoine ouvrier d’Ottawa.
11) Mural de l'incendie à l'Hôtel Eastview
211 chemin Montréal. Artiste : David Yeatman (2004)
Ce mural représente l’incendie de l’Hôtel Eastview qui s'est
produit le 19 juillet 1990. À gauche du mural, on apperçoit deux
illustrations du bâtiment, l'une en 1900 et l'autre en 1950.
12) Mural « Banque de la Nouvelle-Écosse »
211 chemin Montréal. Artiste : Art Ladouceur (2001)
Ce mural illustre la première banque de la Nouvelle-Écosse,
inaugurée à Halifax le 29 août 1832. Il se situe sur le mur latéral de
la succursale de la Banque de la Nouvelle-Écosse établie à
Vanier.
Cette succursale, datant de 1920, a été l’une des dernières. M.
Cheley, qui était auparavant gérant de la banque d’Ottawa, est
devenu gérant de celle-ci lors de son ouverture.
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13) Église St. Margaret's
206, chemin Montréal
Depuis 1866, les premiers paroissiens de la communauté
anglicane assistaient aux services religieux dans des maisons
privées. Le 13 octobre 1887, Agnes Macdonald, épouse du
premier ministre d’alors, pose la « première » pierre angulaire de
l’église St. Margaret.
L’église en pierre, de style gothique, a été érigée dans un endroit
plutôt désert, « amid fields and on a country road », sur un terrain
donné par les demoiselles Olmstead. La dédicace a eu lieu le 29
avril 1888 et la consécration le 23 décembre 1890. On y trouve
aussi une plaque commémorative qui rend hommage au poète
Archibald Lampman, qui venait fréquemment y méditer. On
peut aussi y admirer une peinture des douze apôtres de l’artiste
J.W.H. Watts.
Aujourd’hui, les fidèles de quatre communautés religieuses se
partagent les lieux : les paroissiens anglicans anglophones, la
congrégation Saint-Bernard de Clairvaux (des anglicans
francophones), le Village (une communauté mennonite) et une
communauté inuite anglicane. Les jours de semaine, plusieurs
groupes sociaux utilisent l’église a des fins d'orientation et
d’enseignement.
Récemment, la paroisse a soumis une demande à la Ville
d’Ottawa afin de permettre la construction de logements
sociaux sur le terrain libre de l’église.
14) Mural du vin
230 chemin Montréal. Artiste : Karole Marois (2000)
Les deux murals situés sur le côté de l’édifice du LCBO
représentent deux époques de la tradition vignoble. Le premier
mural présente un vignoble italien reconnu, géré par un ordre
monastique du Moyen Âge vers 1240. Le second mural présente
la façon moderne de préparer le vin à l'aide de grandes cuves
en acier inoxydable, contrairement aux anciens tonneaux en
bois utilisés au Moyen Âge.
L’art de l’oenologie est récent en Ontario et s’est
particulièrement bien développé dans la région du Niagara et
de l’île Pelée. Grâce à la culture de cépages bien adaptés à
notre climat froid, l’Ontario a développé un vin unique renommé
dans le monde entier : le vin de glace. Ce vin très fruité et servi
très froid, a donné à l’Ontario ses lettres de noblesse pour la
production de vins de qualité.
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15) Mural de la Caisse populaire
237, chemin Montréal. Artiste : Karole Marois (2004)
L’artiste dépeint l’évolution de la Caisse populaire d'Eastview,
depuis ses débuts en 1944 au sous-sol de l’Église MarieMédiatrice. La caisse populaire d'Eastview a ensuite emménagé
dans le centre communautaire pour ensuite avoir son propre
bâtiment à compter de 1960, maintenant connue comme la
Caisse Trillium.
16) Mural des frères Potvin
270, chemin Montréal. Artiste : David Yeatman (2003)
Les ex-joueurs des Islanders de New York, Denis et Jean Potvin,
sont nés à Vanier (alors Eastview) et, comme la plupart des
garçons de leur âge, ont débuté leur carrière de hockeyeurs sur
des patinoires extérieures locales.
Ils ont également joué pour les 67 d'Ottawa. Denis Potvin devient
membre des 67 d'Ottawa en 1968 et y reste jusqu'en 1972. Il
commence sa carrière dans la Ligne nationale en 1973 avec les
Islanders de New York et connaît un très grand succès
professionnel. Denis Potvin remporte le trophée James Norris
comme meilleur défenseur de la Ligne en 1976, 1978 et 1979 et
gagne quatre coupes Stanley avec les Islanders en 1980, 1981,
1982 et 1983. Il se retire en 1988 après avoir accumulé 1052 points
au cours de sa carrière au sein de la LNH. Il est intronisé au
Temple de la renommée du hockey en 1991.
Jean Potvin, lui aussi défenseur, a joué pour plusieurs équipes de
la LNH entre 1970 et 1981, dont les Kings de Los Angeles, les Flyers
de Philadelphie et les Islanders de New York. En 613 matchs, il a
accumulé 63 buts et 224 passes.
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17) Mural du CSCV
292 Place Dupuis. Artiste : Karole Marois (2006)
Le mural dépeint différentes scènes d'entraide au sein du Centre
des services communautaires de Vanier.
Depuis 1980, le Centre des services communautaires de Vanier
aide de nombreuses personnes dans la communauté. Ce centre
offre de nombreux services tels que des services juridiques,
d'orientation, d’emploi, de santé et bien d'autres. Le centre vise
particulièrement les familles, les nouveaux arrivants et les jeunes
enfants. Le CSCV cherche à offrir des services en français pour
les gens de Vanier tout en sensibilisant la population aux
problèmes sociaux et à leurs droits individuels. Des soirées
d’entraide, de soupe communautaire et d’activités familiales
sont organisées pour atteindre ces objectifs.
Le parc de la rue Dupuis
La ville a fermé l’accès à la rue Dupuis et l’a transformée en aire
de repos paysagé munie de bancs. Le parc donne sur un
ensemble de bâtiments imposants sans toutefois être dénué
d’intérêt sur le plan architectural, créant une ambiance
intéressante. Signalons l’édifice fédéral G. Peter Smith qui abrite
le bureau du Commissaire des tribunaux de révision et les
régimes de pension du Canada. Plus loin, du même côté, se
trouve le Centre de services communautaire de Vanier, au 290
de la rue Dupuis. En face, on aperçoit un bâtiment décoré qui
sert de résidence pour les aînés.
18) Mural « Regard Autochtone »
299, chemin Montréal. Artiste : Daniel Riel (2000)
Le mural pose un regard autochtone alliant des éléments de la
nature aux traditions et croyances des Premières Nations du
Canada. L’élément dominant de l'oeuvre est l’inukshuk, une
construction de pierre à l’effigie d’un homme qui servait autrefois
à la chasse au caribou, pratiquée par les Inuits du nord
canadien. Inukshuk est un terme inuktitut signifiant « qui a la
capacité d’agir comme un humain ». Aujourd’hui, ces
constructions servent de point de repère ou encore de gardien
symbolique d’un endroit ayant une valeur spirituelle ou culturelle
dans l’esprit de ceux qui les érigent. L'inukshuk est le symbole des
jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver et apparaît aussi
dans les armoiries du Nunavut, le troisième territoire canadien
créé en 1999. Cinq tortues sont dissimulées dans le mural.
Pouvez-vous les identifier?
Le mural figure sur le bâtiment du Centre Wabano pour la santé
des Amérindiens. Ce centre communautaire cherche à
promouvoir la bonne santé pour tous les membres des Premières
Nations, les Inuits et les Métis de la région.
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19) Mural de l'hôtel Janeville
323, chemin Montréal. Artiste : Mireille Russo Estirac (1999)
Construit en adobe en 1862, l’hôtel Janeville était un rendez-vous
de plaisir. Il est ensuite devenu une résidence privée, puis le
premier presbytère de la paroisse Notre-Dame-de-Lourdes.
Arrivés à Ottawa en 1887, les Missionnaires Montfortains se sont
installés dans le pavillon Tara.
20a) Mural du théâtre Eastview
333, chemin Montréal. Artiste : David Yeatman (2008)
Tableau illustrant l'ancien Théâtre Eastiew dans les années 1940,
autrefois situé sur le chemin Montréal à Vanier.
20b) Mural du Châteaubriand
333, chemin Montréal. Artiste : David Yeatman (2008)
Tableau mettant en scène le meilleur restaurant français de
l'époque à Vanier, « le Châteaubriand », situé dans l'ancien
Motel de Ville situé sur le chemin Montréal.
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21) Église Notre-Dame de Lourdes
435, chemin Montréal
La paroisse Notre-Dame de Lourdes a été fondée le 4 août 1887 par les Pères Montfortains pour que
les résidants de Janeville n'aient plus à parcourir de grandes distances pour se rendre à l'église. Le
premier presbytère et la première chapelle sur le chemin Montréal occupaient un édifice connu
sous le nom de Tara Hall. On ressent toutefois rapidement le besoin de construire une église.
L'architecte diocésain Bouillon s'inspire fortement de la basilique Notre-Dame-de-Lourdes en France.
Les travaux de construction débutent à la fin de l'été 1887 et se terminent presque un an plus tard.
La nouvelle église est bénie le 29 juillet 1888. Le premier curé est le père Pierre Fleurance.
Un des curés les plus influents dans l'histoire de la paroisse a été le Père Edmond Ducharme. En poste
de 1932 à 1953, il s'implique beaucoup dans la vie communautaire à Eastview. Il est à l'origine d'une
multitude de projets, tels que la francisation des noms de plusieurs rues, l'établissement de la Caisse
populaire Notre-Dame, de l'Hôpital Montfort et de l'École secondaire André-Laurendeau. Il quitte la
paroisse au mois de novembre 1953 pour se retirer au Centre marial montfortain de Montréal, où il
meurt en 1974 à l'âge de 83 ans.
Durant la nuit du 27 mai 1973, un feu détruit l'église construite en 1887 et le scolasticat St-Jean
construit en 1901. Heureusement, il n'y a eu aucun mort ni blessé. Cependant, tous les documents s'y
trouvant, tels que les livres de la bibliothèque du scolasticat et les archives sont perdues. Seules les
cinq cloches de la réplique de Notre Dame ont été récupérées et intégrées à la nouvelle église
construite en 1975, à l'angle du chemin Montréal et de la rue de l'Église.
22) Église Notre-Dame de Lourdes
424, chemin Montréal
À l’invitation de Mgr Joseph-Thomas Duhamel, la congrégation
des Filles de la Sagesse, fondée par saint Louis-Marie de Monfort,
à Poitiers en France, vient œuvrer auprès des enfants et des
malades à Ottawa. Les premières religieuses arrivent à Janeville
en 1891.
Elles s’installent dans la maison Valiquette, en face de l’église
Notre-Dame de Lourdes le 12 septembre de la même année. À
l'origine, elles accueillent 6 pensionnaires. Ce nombre passera
rapidement à 33. En 1903, elles ouvrent un noviciat, puis, en 1909,
une nouvelle aile pour les pensionnaires.
En 1913, le pensionnat s’affilie au Conservatoire national de
musique de Montréal et à l’université d’Ottawa en 1920. En 1920,
130 élèves fréquentent l’école. En 1960, on construit une école
pouvant accueillir jusqu’à 500 élèves sur la rue de l’Église.
Cependant, comme pour les autres écoles secondaires
catholiques de la région, l'administration passe au système
public en 1970.
La congrégation dirige aussi l’Hôpital Monfort pendant près de
20 ans.
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23) Cimetière Notre-Dame
455, chemin Montréal
Le cimetière est situé au 455 du chemin Montréal, près du
boulevard Saint-Laurent. Ouvert en 1872, ce cimetière
catholique compte près de 120 000 sépultures. Près de 90 % des
défunts sont d’origine canadienne-française, irlandaise ou
écossaise. On y trouve aussi les restes de personnes d’autres
origines, surtout italienne, portugaise, espagnole, polonaise ou
ukrainienne.
Des personnalités canadiennes bien connues y sont enterrées,
comme sir Wilfrid Laurier (premier ministre du Canada), HenriElzéar Taschereau (juge en chef du Canada), Marius Barbeau
(ethnologue), Maurice Pope (général des forces terrestres),
Lucien Lamoureux (président de la Chambre des communes),
Benjamin Chee Chee (artiste-peintre) et Yousuf Karsh
(photographe de renommée internationale). Toutes ces
personnes ont vécu à Ottawa.
Pour commémorer la vie de sir Wilfrid Laurier, on a érigé près de
l’entrée du cimetière l’un des plus beaux tombeaux sur piédestal
à Ottawa. Une plaque du gouvernement du Canada
commémore ce lieu de sépulture.
24) Grotte Notre-Dame de Lourdes
455, chemin Montréal
La première réplique de la Grotte Notre-Dame de Lourdes était
construite de blocs de neige. La construction de la grotte
actuelle débute en 1908 et est achevée en 1910. Le Père Henri
Richard réalise ainsi un grand rêve, celui d'avoir, à Vanier, une
réplique de la grotte située en France. Au début, la grotte était
simplement un lieu de pèlerinage pour les étudiants du
scolasticat Saint-Jean.
Cependant, à la suite de requêtes de la part des paroissiens, la
grotte est ouverte au grand public. La première messe publique
à la grotte est célébrée en mai 1911. Il est toujours possible de
visiter la grotte aujourd'hui.
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CIRCUIT VANIER
LE CIRCUIT DU CHEMIN MONTRÉAL
Vanier, Ontario
Crédits : Recherche et rédaction : Stefan Kimpton, Françoise Lavoie, Jennifer Hincks, Jean Yves Pelletier et Alexia
Belisle. Certains textes inclus dans le site du Circuit Vanier ont été reproduits en partie ou intégralement avec la
permission de Publi'art et de la Z.A.C. de Vanier. Certains textes inclus dans le site du Circuit Vanier proviennent
des expositions Vanier-sur-l'Outaouais et Promenades dans Vanier du Muséoparc Vanier. Photos : Pascal
Samson, Publi'art, Benoit Aubry. Remerciements : Le Muséoparc Vanier tient à remercier les partenaires suivants
pour leur appui et leur soutien financier : Ville d'Ottawa - Plan de viabilité des Musées et Division des services en
français, Fondation Trillium de l’Ontario, Ministère du Patrimoine canadien, Gouvernement de l'Ontario Ministère des affaires civiques et de l’immigration, Action Vanier, PubliArt, Z.A.C. Vanier B.I.A., Festival des sucres,
Centre Richelieu-Vanier. Partenaires médiatiques : La Télévision Rogers - diffuseur officiel du Muséoparc Vanier
Museopark.

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