Du fait de battre sa femme

Transcription

Du fait de battre sa femme
Du fait de battre sa femme
Ṭabaqāt d’Ibn Sa‘d, vol. 8, p. 204-205.
Muḥammad b. ‘Umar nous a rapporté d’après ‘Abd al-Raḥman b. Abī al-Zinād qui le tenait de
Hishām b. ‘Urwa qui le tenait de son père et ce dernier de ‘Ā’isha :
L’Envoyé de Dieu (ppsl) n’a jamais porté la main ni sur une femme ni sur un
serviteur, ni sur quoi que ce soit quand il ne combattait pas sur la voie de Dieu. Il n’a
jamais non plus cherché à tirer vengeance de quelqu’un sauf si ce dernier avait
transgressé les interdits de Dieu et il le faisait alors au nom de Dieu.
Muḥammad b. ‘Umar nous a rapporté d’après Muḥammad b. ‘Abd Allāh qui le tenait d’alZuhrī qui le tenait de ‘Alī b. al-Ḥusayn :
L’Envoyé de Dieu (ppsl) n’a jamais porté la main ni sur une femme ni sur un
serviteur quand il ne combattait pas sur la voie de Dieu.
Muḥammad b. ‘Umar nous a rapporté d’après Makhrama b. Bukayr qui le tenait de son père
qui le tenait de’al-Qāsim b. Muḥammad:
L’Envoyé de Dieu (ppsl) avait interdit de battre les femmes. On vint lui rapporter :
« Elles se conduisent comme des dépravées ». Il dit alors : « Frappez-les ! Mais seuls
les plus mauvais d’entre vous le feront. »
Muḥammad b. ‘Umar nous a rapporté d’après Aflaḥ b. Ḥumayd qui le tenait de son père qui le
tenait de Umm Kulthūm bt Abī Bakr :
Il était interdit aux hommes de battre les femmes, mais ceux-ci vinrent se plaindre
d’elles à l’Envoyé de Dieu qui les laissa faire. Le Prophète dit alors : « La nuit
dernière, une procession de soixante-dix femmes s’est rendue auprès de la famille
de Muḥammad, toutes avaient été battues. Je n’aime pas voir un homme en rage
contre sa tendre femme et la combattre {comme on le fait d’un ennemi}. »
Muḥammad b. ‘Umar nous a rapporté d’après Ibn Abī Ḥabība qui le tenait de Dāwūd b. alḤuṣayn qui le tenait de Abū Sufyān d’après Ayyūb :
Une femme, violemment frappée par son époux, se rendit auprès de l’Envoyé de
Dieu. Intervenant pour désapprouver cela, il dit : « Certains d’entre vous n’ont
aucune honte à battre leur femme comme un esclave, puis à l’enlacer ensuite. »
Muḥammad b. ‘Umar nous a rapporté d’après Muḥammad b. ‘Abd Allāh qui le tenait d’alZuhrī qui le tenait de ‘Ubayd Allāh b. ‘Utba d’après Iyās b. ‘Abd Allāh b. Abī Dhi’āb qui le
tenait du Prophète (ppsl) :
Le Prophète avait dit : « Ne battez pas vos femmes ! » et les hommes ne le faisaient
plus. ‘Umar se rendit alors auprès du Prophète et lui dit : « Les femmes commandent
leurs époux. » Le Prophète permit donc de les battre. Puis il nous dit : « La nuit
dernière, une procession soixante-dix femmes s’est rendue auprès de la famille de
Muḥammad, se plaignant toutes de leurs maris. Et certes, les meilleurs d’entre vous
ne se trouvent pas parmi eux. »
Muḥammad b. ‘Umar nous a rapporté d’après Sufyān et Isrā’īl d’après Manṣūr qui le tenait de
Sālimb. Abī l-Ja‘d d’après ‘Abd Allāh b. Shaddād qui le tenait du Prophète (ppsl) :
Le meilleur d’entre vous est celui qui agit le mieux envers sa famille et moi, je suis le
meilleur d’entre vous à l’égard de ma famille.
Muḥammad b. ‘Umar nous a rapporté d’après Mūsā b. Muḥammad al-Anṣārī qui le tenait de
Rīṭa d’après ‘Amra bt. ‘Abd al-Raḥman :
On demanda au Prophète : « Pourquoi ne choisis-tu pas de femme parmi celles des
Anṣār alors qu’elles sont réputées pour leur beauté ? » Le Prophète répondit : « Ce
sont des femmes très jalouses qui ne supporteraient pas d’avoir des co-épouses. Or,
je suis polygame et je ne voudrais pas mal agir envers leur peuple à travers elles.