La participation des enfants et des adolescents à la boxe

Transcription

La participation des enfants et des adolescents à la boxe
Document de principes
La participation des enfants et des
adolescents à la boxe
Un document de princi pes conjoint avec l’American Academy of Pediatrics
LK Purcell, CMA LeBlanc; Société canadienne de pédiatrie
Comité d’une vie active saine et de la médecine sportive
Version abrégée : Paediatr Child Health 2012;17(1):40
Affichage : le 31 août 2011
Résumé
Des milliers de garçons et de filles de moins de 19 ans
font de la boxe en Amérique du Nord. Même si la boxe
comporte des avantages pour ceux qui y participent, y
compris l’exercice, l’autodiscipline et la confiance en soi,
le sport lui-même favorise et récompense des coups
délibérés à la tête et au visage. Les personnes qui font de
la boxe risquent de subir des blessures à la tête, au visage
et au cou, y compris des traumatismes neurologiques
chroniques et même fatals. Les commotions cérébrales
sont l’une des principales blessures causées par la boxe.
En raison du risque de blessures crâniennes et faciales, la
Société canadienne de pédiatrie et l’American Academy
of Pediatrics s’opposent à la boxe comme activité sportive
pour les enfants et les adolescents. Ces organismes
recommandent
que
les
médecins
s’élèvent
vigoureusement contre la boxe auprès des jeunes et les
encouragent à participer à d’autres activités dans
lesquelles les coups intentionnels à la tête ne constituent
pas un élément essentiel du sport.
moins de 19 ans étaient inscrits auprès de USA Boxing
(Lynette Smith, USA Boxing, communication écrite, août
2009).
Le débat sociétal relatif à la boxe fait rage depuis des
décennies. De nombreux auteurs et organismes médicaux
exhortent à interdire la boxe (tableau 1), citant des arguments
médicaux, éthiques, juridiques et moraux [8]-[13]. D’autres
déclarent que les participants devraient pouvoir prendre euxmêmes leur décision et que le rôle du milieu médical devrait
se limiter à la prestation de soins, de conseils et de
renseignements [14].
Mots-clés : Adolescents; Boxing; Children; Chronic
traumatic
brain
injury;
Chronic
traumatic
encephalopathy; Concussion; Head injuries; Youth
La boxe amateur ou la boxe olympique est un sport de
combat qu’on gagne d’après le nombre de coups francs
assénés à la tête et au corps de l’adversaire (annexe) [1][2]. Un
match est immédiatement remporté si l’adversaire est mis
KO. Les participants à la boxe risquent de subir de graves
blessures neurologiques et faciales [3]-[7]. Malgré ces dangers
potentiels, des milliers de garçons et de filles font de la boxe
en Amérique du Nord. En 2008, plus de 18 000 jeunes de
COMITÉ D’UNE VIE ACTIVE SAINE ET DE LA MÉDECINE SPORTIVE, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
1
TABLEAU 1
Documents de principes sur la boxe
Organisme
Position
American Medical
Recommande qu’en attendant que la boxe soit interdite,
les coups à la tête soit prohibés [9].
Association (2007)
American Academy
S’oppose à la boxe comme activité sportive chez les
enfants, les adolescents et les jeunes adultes [8].
of Pediatrics (1997)
Australian Medical
Association (2007)
British Medical
Association (2007)
S’oppose à toute forme de boxe : recommande
d’interdire toute forme de boxe chez les personnes de
moins de 18 ans [10].
S’oppose à la boxe amateur et professionnelle : demande
d’interdire complètement la boxe; recommande de
l’interdire chez les jeunes de moins de 16 ans [11].
Association médicale Recommande d’interdire complètement la boxe au
canadienne (2002) Canada [12].
Association médicale Recommande d’interdire la boxe [13].
mondiale (2005)
Les partisans de la boxe amateur affirment que le sport est
bénéfique aux participants, car il leur permet de faire de
l’exercice, d’acquérir de l’autodiscipline et de la confiance en
soi, de forger leur caractère, de se structurer, de se doter
d’une éthique de travail et de nouer des amitiés [14]. Pour
certains jeunes défavorisés, la boxe est une solution préférable
aux activités liées aux gangs, car elle leur procure une
supervision, une structure et des objectifs [14][15]. Le risque
global de blessures dans la boxe amateur semble plus faible
que dans d’autres sports de contact comme le football, le
hockey, la lutte et le soccer [4][16]. Cependant, contrairement à
ces autres sports, la boxe favorise et récompense les coups
francs à la tête et au visage.
La Société canadienne de pédiatrie et l’American Academy of
Pediatrics s’élèvent vigoureusement contre la boxe, et
notamment, déconseillent la participation des enfants et des
adolescents à cette activité [8].
Les blessures liées à la boxe
Les données sur les blessures causées par la boxe chez les
enfants et les adolescents sont limitées [17][18]. Des organismes
nationaux, tels que Boxe Canada et USA Boxing, ne tiennent
pas de registres de données sur la participation ou le taux de
blessures de leurs membres.
2 | LA PARTICIPATION DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS À LA BOXE
Il est possible d’obtenir certaines données sur les blessures
liées à la boxe dans la base de données du Système canadien
hospitalier d’information et de recherche en prévention des
traumatismes chez les enfants (SCHIRPT), géré par l’Agence
de la santé publique du Canada. Cette base de données
contient des données colligées auprès de 15 hôpitaux du
Canada, y compris dix hôpitaux pour enfants. De 1990 à
2007, la prévalence de blessures causées par des sports de
combat exigeant une hospitalisation était plus élevée pour ce
qui est de la boxe (4,8 %) [17], que du judo (3,6 %), du karaté
(3,1 %) et de la lutte (2,9 %) [17]. Chez les personnes
hospitalisées par suite de blessures causées par la boxe, 58 %
avaient subi des fractures faciales et 25 %, des traumatismes
crâniens fermés [17]. On a constaté une augmentation
considérable du nombre global de blessures pendant la
période de 1999 à 2007 (16,4 cas sur 100 000 habitants), par
rapport à la période de 1990 à 1998 (11,4 cas sur 100 000
habitants). Soixante-huit pour cent de ces blessures s’étaient
produites pendant des entraînements et des compétitions, et
les autres pendant la mise en forme. Des 273 athlètes de boxe
blessés déclarés dans la base de données du Système canadien
hospitalier d’information et de recherche en prévention des
traumatismes chez les enfants, moins de 1 % avaient de cinq
à neuf ans, 29,3 %, de 10 à 14 ans, 39,2 %, de 15 à 18 ans et
30,8 %, 19 ans et plus [17].
En 2007, le National Electronic Injury Surveillance System
contenait les rapports de 1 263 blessures liées à la boxe chez
des enfants et des adolescents de cinq à 14 ans et de 8 082
blessures chez des adolescents et des adultes de 15 à 24 ans
aux États-Unis. Le type et la gravité des blessures n’étaient pas
précisés [18].
Les données publiées sur les blessures subies en boxe amateur
(participants adolescents et adultes) ne sont pas discriminées
selon l’âge. Il est donc difficile de déterminer les blessures qui
touchent particulièrement les enfants et les adolescents. La
plupart des blessures liées à la boxe amateur ou
professionnelle se produisent pendant les compétitions (57
%) plutôt que l’entraînement (43 %) [4]. Les auteurs d’une
étude de cohorte ont rendu compte d’un taux de 1,0 blessure
par tranche de 1 000 heures de participation chez les boxeurs
amateurs (chez les 15,1 à 37,1 ans) [6]. Ce taux est plus faible
que celui déclaré chez les athlètes du secondaire, qui
correspond à 4,4, 2,5 et 2,4 blessures par tranche de 1 000
fois où les athlètes sont exposés au football, à la lutte et au
soccer, respectivement [16]. Les blessures faciales et crâniennes
intentionnelles sont toutefois plus fréquentes chez les boxeurs
[17].
Les types de blessures
Les principales blessures causées par la boxe sont infligées
dans la région de la tête, du visage et du cou [4][5][19][20]. Selon
une étude de cohorte prospective, plus de 70 % des blessures
subies par les boxeurs amateurs (âge moyen de 23,7 ans) et les
boxeurs professionnels étaient éprouvées à la tête [4]. Les
commotions étaient les plus courantes (33 %), suivies des
plaies ouvertes, des lacérations ou des coupures (29 %) et des
fractures (19 %) [4]. L’arcade sourcilière et le nez étaient
également des foyers courants de blessure (19 % chacun) [4].
La plupart des blessures dans la région des yeux étaient des
lacérations et des coupures, mais des lésions de la
conjonctive, de la cornée, du cristallin, du vitré, de la papille
optique et de la rétine étaient également signalées [3]. Les
données du Système canadien hospitalier d’information et de
recherche en prévention des traumatismes sont similaires, le
tiers des blessures déclarées touchant la tête, le visage et le cou
et près de la moitié, les membres supérieurs (tableau 2) [17].
TABLEAU 2
Blessures liées à la boxea chez les cinq à 59 ans : Système canadien
hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes,
1990-2007
Entraînement ou
Partie du corps, nature de la blessure compétition
n (%)
Mise en forme
n (%)
Membre supérieur
Fracture, dislocation
Ecchymose, éraflure, lacération
Tissus mous
Entorse ou foulure
Autre (morsure, lésion nerveuse)
87 (47,0)
32 (17,3)
25 (13,5)
14 (7,6)
12 (6,5)
4 (2,2)
80 (94,1)
33 (38,8)
20 (23,5)
9 (10,6)
18 (21,2)
0 (0,0)
Tête, visage, cou
Fracture du visage
Traumatisme crânien fermé
Ecchymose du visage, éraflure; tissus
mous
Lacération du visage, du cuir chevelu
Blessure oculaire
Entorse ou foulure du cou
Tissus mous du cou
62 (33,5)
17 (9,2)
17 (9,2) b
12 (6,5)
7 (3,8)
5 (2,7)
3 (1,6)
1 (< 1,0)
0 (0,0)
Tronc
Ecchymose, éraflure; tissus mous
Fracture des côtes
Entorse ou foulure
Lésion abdominale interne
19 (10,2)
13 (7,0)
3 (1,6)
2 (1,1)
1 (< 1,0)
0 (0,0)
Membre inférieur
Entorse, foulure ou dislocation
Fracture ou dislocation
Autre (ecchymose, éraflure, tissus
mous, lésion nerveuse)
15 (8,1)
6 (3,2)
3 (1,6)
6 (3,2)
4 (4,7)
1 (1,2)
0 (0,0)
3 (3,5)
Autre et inconnu
2 (1,1)
1 (1,2)
Total
185 (100,0)
85 (100,0)
a Dans trois cas, on ne connaissait pas le type d’entraînement : deux fractures
des membres supérieurs et une lésion des tissus mous des membres inférieurs
bn = dix traumatismes crâniens fermés mineurs, six commotions et une
blessure intracrânienne
Source : Agence de la santé publique du Canada, Division de la surveillance de
la santé et de l’épidémiologie. Injuries associated with formal boxing. Base de
données du Système canadien hospitalier d’information et de recherche en
prévention des traumatismes (SCHIRPT), 1990-2007 (cumulatif jusqu’en
décembre 2008), 5 ans et plus (273 dossiers) [17]
Les traumatismes crâniens représentent le principal risque
associé à la boxe, et l’hématome sous-dural aigu est la
principale cause de décès chez les boxeurs amateurs et
COMITÉ D’UNE VIE ACTIVE SAINE ET DE LA MÉDECINE SPORTIVE, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
3
professionnels [5][16]. De 1918 à 1997, on a recensé 659 décès
attribuables à la boxe, tous découlant d’un traumatisme
crânien catastrophique [6].
D’après des données probantes, les boxeurs amateurs sont
vulnérables à des traumatismes crâniens structurels, à des
anomalies cognitives et à des déficits neurologiques
attribuables à leur sport [7][21]-[25]. Une étude auprès de 14
boxeurs amateurs a révélé des taux élevés de marqueurs
biochimiques du liquide céphalorachidien provenant de
blessures neuronales et astrogliales constatées après des
combats [21]. D’importantes augmentations de ces marqueurs
s’associaient à des coups multiples ou à fort impact assenés à
la tête [21]. De plus, les nouvelles techniques d’imagerie par
résonance magnétique font état d’anomalies cérébrales
structurelles chez les boxeurs, y compris les microhémorragies
[22]. Par ailleurs, des études d’électroencéphalographie
démontrent une incidence considérablement plus élevée
d’anomalies chez les boxeurs amateurs retraités, par rapport
aux joueurs de soccer et athlètes en athlétisme actifs [23]. On
remarque également des manifestations de réduction de la
fonction neurocognitive aux tests neuropsychologiques chez
les boxeurs amateurs qui n’ont pas subi de commotions,
malgré le port du casque [23][24][25]. La signification à long
terme de ces observations n’est pas encore établie.
Les commotions
Les commotions dans le sport sont une importante
préoccupation en santé publique, et elles sont fréquentes en
boxe [4][7][20][25]. L’incidence exacte des commotions chez les
enfants et les adolescents qui font de la boxe n’est pas
publiée, parce que les études sur les boxeurs amateurs ne
présentent pas de répartition des données selon l’âge.
Cependant,
les
commotions
en
boxe
amateur
représenteraient de 6,5 % à 51,6 % de toutes les blessures [5].
D’après les auteurs d’une étude sur les boxeurs amateurs (de
plus de 16 ans), les commotions constitueraient plus de la
moitié de toutes les blessures subies en compétition (51,6 %),
et l’incidence était de 11,4 commotions par tranche de 1 000
expositions à la boxe [5][20]. Selon une étude de cohorte
prospective auprès de boxeurs amateurs et professionnels, 33
% de toutes les blessures étaient des commotions [4]. Une
autre source citait un taux de commotions dans la boxe
amateur (âge non précisé) de 0,58 cas par 100 fois où des
athlètes sont exposés au sport, par rapport à 0,28 cas
attribuable au hockey (garçons de cinq à 17 ans) et à 0,38 cas
attribuable au rugby au secondaire [7]. Une autre étude sur les
boxeurs amateurs (âge médian de 22 ans) précisait que 13 %
des matchs prenaient fin à cause d’une commotion [25].
4 | LA PARTICIPATION DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS À LA BOXE
Les commotions sont particulièrement inquiétantes chez les
enfants et les adolescents. En effet, selon certaines données
probantes, le cerveau des enfants est plus vulnérable aux
blessures et leur rétablissement après une commotion est plus
long que chez les adultes [26]-[29]. Une étude cas-témoin
prospective comparant le rétablissement neurocognitif après
une commotion de joueurs de football et de soccer au
secondaire (chez les 14 à 18 ans) et au collégial (chez les 17 à
25 ans) a déterminé que les athlètes du secondaire
présentaient une dysfonction de la mémoire plus prolongée.
La valeur des résultats des tests neuropsychologiques était
considérablement plus faible sept jours après la blessure chez
les athlètes du secondaire ayant subi une commotion que
chez les sujets témoins appariés selon l’âge, tandis que les
athlètes du collégial récupéraient dans les trois jours suivant
la blessure [26]. Une autre étude cas-témoin prospective chez
des athlètes du secondaire ayant subi une commotion a
démontré une atteinte de la mémoire jusqu’à dix jours après
la blessure [29]. On peut extrapoler ces résultats chez les jeunes
boxeurs, et supposer qu’il peut leur falloir jusqu’à dix jours
(ou même plus) pour se rétablir d’une commotion.
Les lignes directrices relatives au retour au jeu (RAJ) après
une commotion pendant le sport sont controversées. Les
lignes directrices les plus récentes, proposées par le comité
Concussion in Sport Group et approuvées à la fois par la
Société canadienne de pédiatrie et l’American Academy of
Pediatrics, recommandent qu’un athlète qui a subi une
commotion se repose, tant sur le plan physique que cognitif,
jusqu’à la disparition complète des symptômes [28][30][31]. Chez
les enfants, le « repos cognitif » consiste à limiter les éléments
de stress scolaire et cognitif tels que les messages textes, le
travail à l’ordinateur et les jeux vidéo [28][30][31].
Puisqu’il peut falloir plus de temps aux enfants pour se
rétablir d’une commotion et que ses risques s’associent à un
impact à la tête (c’est-à-dire un œdème cérébral) chez les
jeunes athlètes, le comité Concussion in Sport Group
recommande une démarche plus prudente pour déterminer
la date de RAJ des enfants et des adolescents, y compris le fait
d’éviter le RAJ le jour même [30]. Il est pertinent de prolonger
la période de repos sans symptômes afin de s’assurer que les
symptômes se sont complètement résorbés, puis d’autoriser
l’athlète à évoluer selon un protocole d’effort graduel et
supervisé (tableau 3) [28][30]. Aucun athlète ne devrait
reprendre ses activités sportives sans l’autorisation préalable
d’un médecin expérimenté [28][30][31].
TABLEAU 3
Protocole de retour graduel au jeu (après une commotion liée à un sport) [30]
Étape de réadaptation Exercice fonctionnel à chaque étape de réadaptation
Objectif de chaque étape
1. Aucune activité
Repos physique et cognitif complet
Rétablissement
2. Exercice aérobique
léger
Marche, nage ou vélo stationnaire, d’une intensité inférieure à 70 % de la FCMP; pas
d’entraînement en résistance
Accroissement de la FC
3. Exercice propre au
sport
Exercices de patinage au hockey, de course au soccer; pas d’impact à la tête
Ajout de mouvement
4. Entraînement sans
contact
Progression vers des entraînements plus complexes (p. ex., exercices de passes au football et au Exercice, coordination et charge
hockey); peut commencer progressivement l’entraînement en résistance
cognitive
5. Pratique plein
contact
Après l’autorisation du médecin, participation à un entraînement normal
Rétablissement de la confiance et
évaluation des compétences
fonctionnelles par les entraîneurs
6. Retour au jeu
Jeu normal
FC fréquence cardiaque; FCMP fréquence cardiaque maximale permise Traduction autorisée de la référence 30
La prise en charge des commotions et les décisions quant au
RAJ devraient être personnalisées compte tenu de la
résolution des symptômes plutôt que de dates de RAJ
arbitraires. Notamment, la période de restriction d’au moins
30 jours avant de pratiquer la boxe après une commotion,
établie par USA Boxing, ne respecte pas les lignes directrices
les plus récentes du comité Concussion in Sport Group
(annexe; tableau 3).
Les traumatismes crâniens chroniques
Le risque de traumatisme crânien chronique inquiète les
opposants à la boxe. Les auteurs de nombreuses études ont
cité les risques de démence traumatique ou
d’encéphalopathie traumatique chronique (ETC), qu’on croit
attribuable aux effets cumulatifs de coups répétés à la tête.
L’ETC s’observe chez jusqu’à 20 % des boxeurs professionnels
[32]. La plupart des cas de démence traumatique ont été
signalés dans les années 1930 à 1950, lorsque la carrière des
boxeurs était beaucoup plus longue et comportait un plus
grand nombre de combats [32][33]. On pense que l’incidence
d’ETC diminuera à l’ère moderne, en raison des carrières
plus courtes, des combats moins nombreux et des meilleurs
soins médicaux. Toutefois, il faudra mener d’autres études
longitudinales prospectives pour déterminer si cette
hypothèse est avérée ou si d’autres facteurs contribueront à
l’évolution du taux d’ETC [32][33].
Bien qu’on les décrive surtout chez les boxeurs, les
traumatismes crâniens chroniques peuvent s’associer à
n’importe quel sport associé à un risque de coups répétitifs à
la tête, y compris le soccer, le football, le hockey et les arts
martiaux [34]. De nombreuses données probantes font foi de
l’effet cumulatif des commotions répétées [34][35][36]. Une étude
prospective auprès d’athlètes du secondaire a comparé les
évaluations neuropsychologiques des personnes qui n’avaient
pas d’antécédents de commotion, d’athlètes asymptomatiques
ayant déjà subi une commotion, d’athlètes asymptomatiques
ayant subi au moins deux commotions et d’athlètes ayant subi
une commotion dans la semaine précédente. Les athlètes
asymptomatiques ayant déjà subi au moins deux commotions
obtenaient de moins bons résultats dans les mesures
d’attention et de concentration, similaires à ceux ayant subi
une commotion récente [35]. Une autre étude prospective
auprès d’athlètes du secondaire a déterminé que ceux qui
avaient des antécédents de trois commotions étaient au-delà
de neuf fois plus susceptibles que les athlètes qui n’avaient
pas d’antécédents de commotion de présenter de trois à
quatre marqueurs anormaux de gravité de la commotion sur
le terrain, y compris la perte de connaissance, l’amnésie
antérograde et la confusion [36]. Ces études soulèvent
l’inquiétude que les traumatismes crâniens répétés associés à
la boxe provoquent les mêmes effets neurocognitifs prolongés.
On pense que le risque d’ETC chez les boxeurs amateurs est
plus faible que chez les boxeurs professionnels, parce que les
COMITÉ D’UNE VIE ACTIVE SAINE ET DE LA MÉDECINE SPORTIVE, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
5
boxeurs amateurs font moins de combats, et que ceux-ci sont
plus courts. Les combats amateurs ne durent que trois
rondes, par rapport à 12 dans les matchs de boxe
professionnelle, et la carrière des amateurs a tendance à être
plus courte. De plus, les boxeurs amateurs doivent porter un
casque [5][23][32][33][37][38]. Toutefois, aucune donnée probante
n’indique que le casque prévient les commotions, et même si
le protecteur buccal est utile pour protéger la dentition, il
n’offre aucune protection contre les commotions [25][37][39].
Plus de recherches s’imposent pour déterminer s’il y a un lien
entre l’ETC et la boxe amateur [38][39][40][41].
Faire le poids
Puisque les athlètes boxeurs s’inscrivent dans des catégories
de poids, une partie de l’examen médical avant le combat
consiste à peser les athlètes. Les méthodes pour demeurer
dans la catégorie de poids peuvent être dangereuses pour les
jeunes athlètes. Les boxeurs, comme les lutteurs, peuvent
recourir à des pratiques de déshydratation volontaires, telles
que la restriction liquidienne, l’utilisation de diurétiques et
de laxatifs, le port de combinaisons de plongeur et les séjours
dans un sauna ou un bain de vapeur pour perdre du poids
[42]. La perte de poids par déshydratation peut contrecarrer la
performance parce qu’elle nuit au temps de réaction, à
l’endurance et à la force et qu’elle provoque un déséquilibre
électrolytique et une acidose [42]. La déshydratation
compromet également le processus d’acclimatation et la
thermorégulation pendant l’exercice. Plus la déshydratation et
la perte électrolytique augmentent, plus l’athlète risque
d’avoir des crampes et de souffrir d’épuisement par la chaleur
et d’un coup de chaleur [42].
Conclusions
Malgré le débat prolongé au sujet de la boxe et l’opposition
claire de la part des associations médicales des divers pays du
monde (tableau 1); [8]-[13], la boxe continue d’être proposée
aux jeunes de moins de 19 ans. Puisque ce sport favorise des
coups délibérés à la tête, les participants risquent de subir des
traumatismes crâniens qui peuvent être cumulatifs et même
fatals. Les pédiatres devraient déconseiller fortement à leurs
patients de faire de la boxe et les orienter vers d’autres
activités sportives et récréatives qui ne favorisent pas les
blessures intentionnelles à la tête. Chez les jeunes qui, malgré
l’éducation et les conseils, choisissent de faire de la boxe, il
faut s’assurer que les organisations de boxe leur fournissent
des soins médicaux convenables, y compris une présence
médicale aux événements, des examens médicaux avant les
événements et des examens réguliers de dépistage des troubles
6 | LA PARTICIPATION DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS À LA BOXE
neurocognitifs et ophtalmologiques. Ces soins doivent être
dispensés par des médecins qui connaissent les blessures
courantes causées par la boxe et les directives pertinentes de
RAJ après une blessure.
Recommandations
La Société canadienne de pédiatrie et l’American Academy of
Pediatrics recommandent que les pédiatres :
• s’opposent vigoureusement à ce que les enfants et les
adolescents adoptent la boxe comme activité sportive;
• informent les patients qui font de la boxe ou envisagent
d’en faire, de même que les parents, les éducateurs, les
enseignants et les entraîneurs, des risques médicaux
associés à la boxe.
• encouragent les jeunes athlètes à participer à d’autres
activités sportives dans lesquelles les coups intentionnels à
la tête ne font pas partie intégrante du sport, telles que la
natation, le tennis, le basketball et le volley-ball.
• préconisent que les organisations de boxe s’assurent de
fournir des soins médicaux pertinents aux enfants et aux
adolescents qui choisissent de faire de la boxe, incluant
idéalement une présence médicale aux événements, des
examens médicaux avant les événements et, sur une base
régulière, des tests de dépistage des troubles
neurocognitifs ainsi que des examens ophtalmologiques.
Remerciements
Les comités de la santé de l’adolescent, de la pédiatrie
communautaire et de la prévention des blessures de même
que la section de la pédiatrie d’urgence de la Société
canadienne de pédiatrie ont révisé le présent document de
principes.
Références
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Annexe
DÉFINITIONS RELATIVES AU SPORT DE LA
BOXE (1)(2)
B
amat
Sport au cours duquel les participants combattent et
accumulent des points pour infliger des coups francs à la tête
et au corps de l’adversaire, au-dessus de la ceinture. Les
matchs se composent de trois ou quatre rondes de deux
minutes chacune. Aucune somme d’argent n’est décernée. Il
faut avoir au moins 11 ans pour pratiquer des combats de
boxe amateur, mais il n’y a pas d’âge minimal pour
s’entraîner, et l’âge de l’abandon du sport est indéterminé.
Prise
en
charge
des
blessures
à
la
têt
Selon le règlement de USA Boxing, les boxeurs qui subissent
une blessure à la tête pendant un match doivent quitter le
match.
• Une période de restriction de 30 jours s’applique si un
boxeur reçoit un coup à la tête qui l’étourdit, n’est pas
envoyé au tapis et ne perd pas connaissance, mais ne
présente pas une réponse normale; est envoyé au tapis et
répond normalement, c’est-à-dire qu’il se tient debout et
en garde, indiquant son intention de poursuivre, mais
que l’arbitre met fin au combat; qu’il reçoit trois comptes
debout pendant une ronde ou quatre pendant un combat
en raison de coups à la tête.
• Une période de restriction de 90 jours s’applique en cas
de perte de connaissance maximale de deux minutes ou
d’une restriction antérieure attribuable à une commotion.
• Une période de restriction de 180 jours s’applique en cas
de perte de connaissance de plus de deux minutes ou
d’une restriction antérieure de 90 jours attribuable à une
commotion.
Pendant la période de restriction, le boxeur n’a pas le droit de
s’entraîner et de participer à des compétitions, mais il peut
poursuivre la mise en forme. Le boxeur doit être réexaminé
8 | LA PARTICIPATION DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS À LA BOXE
par un médecin à la fin de la période de restriction avant de
pouvoir reprendre le jeu. Les équipes, médecins et
entraîneurs peuvent adopter leur propre système de prise en
charge en plus des restrictions de USA Boxing.
Exigences médicales : Un examen médical est exigé avant et
après le combat dans le cadre de toutes les compétitions
amateurs. Il s’agit de brefs examens en vue d’écarter des
blessures aiguës susceptibles de limiter la participation. Un
médecin du ring doit être présent à tous les matchs et peut
arrêter un match en tout temps, à son gré.
B
olympique : Forme de boxe amateur constituée d’un tournoi
simple
élimination au cours duquel les participants
oxe
compétitionnent eur
pour: remporter des médailles (or, argent,
bronze). Les matchs se composent de quatre rondes de deux
minutes chacune.
oxe
B
professionnelle : Sport au cours duquel les participants
combattent pour faire des gains financiers. Les matchs se
composent de quatre à 12 rondes de trois minutes chacune.
Aux États-Unis, les règlements de la boxe professionnelle
varient d’un État à l’autre.
oxe
Matériel
de
e:
prot
Les boxeurs amateurs sont tenus de porter un protecteur
buccal adapté à leur bouche, un casque, une coquille
complète (hommes) ou un plastron (femmes). Les boxeurs
professionnels ne portent pas de casque.
Rondes : Périodes d’un match de boxe.
Pointage (boxe amateur) : Le pointage électronique est utilisé
sur la scène internationale depuis 1992. Les participants
reçoivent des points pour assener des coups francs à leur
adversaire. Pour qu’un point soit attribué, la partie blanche
du gant, qui couvre les jointures, doit entrer en contact avec
la cible (au-dessus de la ceinture).
C
debout : Un arbitre peut faire un compte debout si un coup
vigoureux est infligé ou si un boxeur semble être surclassé. Il
peut ainsi déterminer si le match peut se poursuivre.
Catégories de poids : Les boxeurs compétitionnent selon des
catégories ou des divisions déterminées d’après leur poids.
Remport
un combat (amateur) :
• Remporter aux points : Le boxeur qui accumule le plus de
points gagne.
• Remporter par abandon : Si un boxeur se retire
volontairement du match, l’adversaire est déclaré gagnant.
• Remporter par arrêt de combat par l’arbitre (ACA) : Un
arbitre peut arrêter un match pour diverses raisons :
– ACA adversaire surclassé : L’arbitre arrête le match
parce que le boxeur est surclassé par son adversaire.
– ACA adversaire battu aux points : L’arbitre arrête le
match parce que l’adversaire est battu aux points.
– ACA par coups à la tête : L’arbitre arrête un combat
en raison de coups à la tête. Le boxeur est évalué par
le médecin du ring et reçoit une restriction de 30, 60
ou 90 jours d’entraînement et de compétition, selon
la gravité de la blessure. Un boxeur doit obtenir
l’autorisation du médecin avant de reprendre la boxe.
– ACA par blessure : L’arbitre arrête le combat en
raison d’une blessure.
• Remporter par disqualification : Si un boxeur est
disqualifié pour comportement dangereux ou antisportif,
l’adversaire est déclaré gagnant.
• Remporter par insuffisance technique : L’adversaire
l’emporte si le boxeur ne respecte pas sa catégorie de
poids, rate un match prévu ou est incapable de
compétitionner pour des raisons médicales.
er
• Annulation de combat
: Un match est annulé pour des
raisons particulières (éclairage défectueux, ring
endommagé, etc.)
• Remporter un combat (professionnel) : Un boxeur
professionnel remporte un combat par 1) KO, 2) KO
technique, 3) décision, ou 4) disqualification.
– KO : Se produit lorsque le boxeur est jeté au tapis et
ne se relève pas dans les dix secondes, telles qu’elles
sont comptées par l’arbitre.
– KO technique : Se produit lorsque le boxeur est
considéré physiquement incapable de poursuivre le
combat. Cette décision peut être prise par l’arbitre, le
médecin officiel du ring, le boxeur ou ses assistants. Si
le boxeur est jeté au tapis trois fois pendant une
ronde, l’adversaire l’emporte par KO technique.
– Décision : Se produit lorsque les boxeurs combattent
pendant le nombre prévu de rondes sans KO ou KO
technique. Le gagnant est désigné par les officiels,
selon le système de pointage des rondes ou des points.
– Disqualification : Se produit lorsqu’un boxeur est
disqualifié en raison d’un comportement dangereux
ou antisportif.
SOCIÉTÉ CANADIENNE DE
PÉDIATRIE : COMITÉ D’UNE VIE ACTIVE SAINE
ET DE LA MÉDECINE SPORTIVE
Membres : Claire MA LeBlanc MD (présidente); Christina
G. Templeton MD (représentante du conseil); Tracy Bridger
MD; Kristin Houghton MD; Stan Lipnowski MD; Peter
Nieman MD; John F. Philpott MD; Tom Warshawski MD
Représentant
Laura K Purcell MD, Société canadienne de pédiatrie, section
de la médecine du sport et de l’exercice en pédiatrie
C
Carolyn Emery MD
AMERICAN ACADEMY OF
PEDIATRICS : CONSEIL DE LA MÉDECINE
SPORTIVE ET COMITÉ DIRECTEUR DE LA
FORME PHYSIQUE (2008-2009)
Membres : Teri M McCambridge MD (présidente); Holly J
Benjamin MD; Joel S Brenner MD; Charles T Cappetta MD;
Rebecca A Demorest MD; Andrew JM Gregory MD;Mark E
Halstead; Chris G Koutures MD; Cynthia R LaBella MD;
Stephanie S Martin MD; Stephen G Rice MD; Amanda
Weiss-Kelly MD
Représentants : Claire MA LeBlanc MD, Société canadienne
COMITÉ D’UNE VIE ACTIVE SAINE ET DE LA MÉDECINE SPORTIVE, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
9
de pédiatrie, comité d’une vie active saine et de la médecine
sportive; Lisa Klutchurosky, National Athletic Trainers
Association; James Raynor, National Athletic Trainers
Association; Kevin Walter MD, National Federation of State
High School Associations
C
Michael F. Bergeron, Ph. D.; Laura K Purcell MD
Personnel : Anjie Emanuel
Aut
princi pales : Laura K Purcell MD; Claire MA LeBlanc MD
Aussi disponible à www.cps.ca/fr
© Société canadienne de pédiatrie 2016
La Société canadienne de pédiatrie autorise l’impression d’exemplaires uniques de ce document à partir
de son
10 site| LA
Web.PARTICIPATION
Pour obtenir la DES
permission
ENFANTS
d’imprimer
ET DES
ouADOLESCENTS
de photocopier des
À LA
exemplaires
BOXE multiples,
consultez notre politique sur les droits d'auteurs.
Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne
constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif. Des
variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler
pertinentes. Les adresses Internet sont à jour au moment de la publication.

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