SALMONELLOSE Hl^AlNx ET TORTUES
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SALMONELLOSE Hl^AlNx ET TORTUES
SALMONELLOSE Hl^AlNx ET TORTUES - RESUME DE LA PROBLEMATIQUE - RE.ll7 A K P I UN MÊDIi. . . V - J NSEIL i m ^ M f c DE SURVEILLANCE AVAIL DE!: 198g: AMES INFECTIEUSES DSC VA:30NElfVE-P'JjEMONT i I wc 2b9 D56ô ! 988 INSPQ - Montréal 3 5567 00 L 6 0837 INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC C O T R E DE DOCUMENTATION MONTRÉAL SALMONELLOSE HUMAINE ET TORTUES - RESUME DE LA PROBLEMATIQUE - \ ' i\ \ REJEAN DION « MEDECIN-CONSEIL PROGRAMME DE SURVEILLANCE AVRIL 1988 DES MALADIES INFECTIEUSES DSC MAISONNEUVE-ROSEMONT NOTE: Ce travail a été préparé dans le cadre du cours MSO 6063, Epidémiologie des infections du Dr Slobodan Ducic (27 avril 1988). i INTRODUCTION Les risques de transmission de salmonellose à l'humain - surtout chez l'enfant par les tortues domestiques ont été reconnus pour la première fois il y a près de 25 ans. Plusieurs études épidémiologiques documentant très bien ce risque ont incité la Food and Drug Administration des Etats-Unis à promulguer en 1975 une loi interdisant la vente des tortues (d'une longueur de moins de quatre pouces ou dix centimètres) à des particuliers; toutefois, cette loi n'en interdisait pas l'ex portation. De fait, on estime que 3 à 4 millions de tortues sont exportées chaque année des Etats-Unis dans divers pays d'Amérique Latine, d'Europe et d'Asie. 1 L'ASPECT LEGAL AU CANADA ET AU QUEBEC En février 1975, le gouvernement canadien émettait un règlement interdisant l'importation des tortues vivantes (de moins de dix centimètres de long) au Canada. A cette époque, trois provinces avaient déjà règlement ou une loi interdisant la vente de tortues: Terre-Neuve (1964), Alberta (1971) et NouvelleEcosse (1972).2 Au Québec, l'article 81 des règlements d'application' de la Loi sur la protection de la Santé Publique (P-35, r.l) mentionne que "Nul ne peut vendre ou distribuer des tortues ou des oeufs de tortues lorsqu'il y a des raisons de croire qu'ils peuvent constituer un risque de contamination". Suite a la déclaration de cas de salmonellose reliés a des tortues domestiques, la ville de Vancouver a adopté en 1985 un règlement interdisant la vente de tortues et des oeufs de tortues viables, sauf aux établissements d'enseignement, 3 scientifiques ou médicaux. 2 Malgré le règlement national émis en 1975, les tortues vivantes sont encore disponibles sur le marché canadien, par le biais d'importation d'oeufs. De toute évidence, les ventes de petites tortues domestiques - principalement de terrapins à oreilles rouges ( pseudemys ou trachemys scripta elegans ) - ont augmenté au Québec au cours des dernières années, les propriétaires d'animaleries en faisant ouvertement la promotion. LE SYSTEME DE CONTROLE ACTUEL L'état de Louisiane - d'où provient la majorité des tortues destinées à l'exportation - a établi un programme de contrôle pour les élevages de tortues. Les oeufs sont lavés dans une solution d'hypochlorites et traités avec de la gentamicine en utilisant un gradient de pression et/ou de température pour faire pénétrer l'antibiotique à l'intérieur de l'oeuf (méthode de Siebling). Chaque lot est ensuite testé, par un laboratoire accrédité pour dépister les salmonelles.*'5 Les lots ayant franchi avec succès cette dernière étape sont certifiés "salmonella-free" par les autorités sanitaires. Des inspecteurs d'Agriculture Canada testent aussi les lots après leur arrivée au Canada et auprès des gros fournisseurs (sur une base volontaire). Aucune salmonelle (ou presque) n'aurait été isolée jusqu'à maintenant. Toutefois cette méthode n'élimine pas les salmonelles chez les tortues après l'éclosion des oeufs et ne peut prévenir la recontamination.5 En fait, les tortues sont un véritable réservoir de salmonelles et représentent encore un risque important pour la santé publique, malgré les dénégations des commerçants. LES ASPECTS BIOLOGIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX L'infection ou la contamination des tortues par les salmonelles peut survenir lors de la ponte, quand l'oeuf, dont la coquille est perméable, passe dans 3 l'oviducte et le cloaque, mais elle survient surtout lors de l'exposition à l'environnement à l'origine (ferme d'élevage) et après l'éclosion, lors du séjour chez les grossistes et les détaillants. Après la vente, la contamination pourrait aussi survenir à la maison. Les tortues sont souvent nourries avec de la viande crue de boeuf, de poulet ou de poisson,qui sont des sources potentielles de salmonelles. Une tortue infectée devient un porteur et un excréteur permanent de l'organisme, contaminant ainsi les autres tortues et reptiles partageant le même environnement. En effet, selon la méthode d'analyse utilisée, de 12 à 85% des tortues ont été trouvées porteuses de salmonelles. L'excrétion de l'organisme est souvent intermittente et peut donc être manquée par l'analyse. Des cultures par écouvillo-nnage du cloaque ou par échantillonnage de l'eau de l'aquarium peuvent être négatives initialement pour devenir positives après une période allant parfois jusqu'à 6 mois. 8 Les tortues peuvent aussi être porteuses d'autres organismes pathogenes comme le Campylobacter et l'aeromonas. En Ontario, en 1984 et en 1986, 74% et 53% des échantillons d'eau d'aquarium de tortues à oreilles rouges dans des animaleries étaient positifs pour salmonelles. On notait aussi que 60% des échantillons provenant de salamandres étaient aussi positifs, mais les autres reptiles sont rarement achetés par les parents pour leurs enfants. En 1963 et en 1967, 46% et 48% des échantillons provenant d'aquarium de tortues dans des animaleries de l'état de Washington aux Etats-Unis étaient positifs pour salmonella et/ou arizonae.6 A Porto Rico en 1984, sur les lots de tortues de 18 animaleries, tous les échantillons prélevés étaient positifs pour salmonella. Un traitement antibiotique d'une tortue infectée peut interrompre temporairement l'excrétion de l'organisme sans l'éliminer complètement; l'excrétion peut n'être redétectée que 8 semaines après le traitement. 8 De plus, un tel traitement lais*9 se craindre l'émergence de souches résistantes aux antibiotiques. On sait que les salmonelles peuvent garder très longtemps leur virulence dans certains milieux. Elles sont viables après 3 mois dans l'eau, 3 à A mois dans l'eau d'étang, de 4 à 9 mois dans la terre de pâturage ou de jardinage et de 28 à 30 mois dans les fèces d'oiseaux ou le fumier de bovins. LES MODES DE TRANSMISSION CHEZ L'HUMAIN La transmission de l'organisme, de la tortue à l'humain, se fait de façon directe, par voie fécale-orale et indirecte, en préparant des aliments après un contact avec l'animal infecté ou un objet ou une surface contaminés par celui-ci, ou par le biais d'ustensiles ou de vaisselle contaminés par l'eau de l'aquarium lors de sa vidange et son nettoyage dans l'évier de la cuisine. Notons de plus que le taux de transmission secondaire de la salmonellose est de l'ordre de 30 a 50%*^ et qu'une proportion non négligeable de cas dans le groupe d'âge de 0 à 1 an, dans le contexte d'une tortue, pourraient être dus à cette transmission secondaire. ETUDES EPIDEMIOLOGIQUES PUBLIEES Au début des années '70, des études épidémiologiques ont démontré que 14% des cas de salmonellose notifiés aux Etats-Unis pourraient être imputables a des tortues 9 11 12 domestiques. ' ' En effet, entre 1970 et 1971, on estimait qu'il y avait 2 millions de cas de salmonellose dont 280,000 - soit 14% -étaient reliés à des 8 13 tortues, le plus souvent à oreilles rouges. ' Le risque d'acquérir l'infection * Effectivement, lors d'une investigation dans l'est de Montréal en mai 1987, une souche de salmonella résistante à la gentamicine (de sérotype Thompson) a été isolée chez un nourrisson symptomatique de 2 mois, son pere de 35 ans, dans l'eau d'aquarium contenant trois tortues gardées au même domicile, ainsi qu'à l'animalerie d'où elles provenaient (données non publiées, DSC Maisonneuvè-Rosemont). 5 % d'une tortue a été estimé à environ 2%. 13 » Le coût par cas était évalué à $300.00 (US).8 Ces estimés s'appuyaient sur des données de quatre études non contrôlées, ou l'on notait que la proportion des cas de salmonellose humaine reliés à des tortues était de l'ordre de 10 à 18%, et d'une étude cas-témoins au Connecticut, où l'on démontrait que de tous les cas de salmonellose (N=150)f 36 (24%) étaient reliés à des tortues versus 1 (2%) chez le groupe témoin (N=50), donc que 22% des cas * étaient imputables à des tortues. Notons que 26 (72%) des cas étaient âgés de moins de 5 ans, que chez plus de 50% des cas les symptômes avaient débuté en de• dans d'un mois après l'acquisition de 1 animal ** et que 8 (22%) ont dû être hos- pitalisés.^ Chez le groupe de 1 à 9 ans, la proportion des cas attribuables à des tortues était, dans quatre études, de l'ordre de 60 à 80% (62%, 70%, 73% et 81%). De plus, environ 9% des cas de salmonellose imputables à des tortues étaient âgés de 14 moins d un an. En 1983, à Porto Rico, une étude cas-témoins démontrait que 10 (17%) des 60 eni fants de moins d'un an avec salmonellose contre aucun des 81 témoins avaient eu une exposition à une tortue dans les deux semaines avant le début de leurs symptômes. Puisqu'on a estimé que seulement 1% des cas de salmonellose étaient notifiés et qu'un cas de salmonellose était notifié pour 1000 tortues importées (des Etats-Unis), on croit qu'un cas de salmonellose survenait dans cette région par 10 tortues importées.^ DONNEES DE SURVEILLANCE L'efficacité de l'interdiction, en 1975, de la distribution commerciale des tor- * Dans une étude similaire au New Jersey, au début des années était de 22,6% chez les cas contre 5,7% dans le groupe témoin. la proportion ** Dans une autre étude, la durée d'exposition (déterminée chez 17 cas) allait de 3 jours à 3 ans.^ 6 tues vivantes de moins de 10 centimètres de long a été constatée par une surveillance menée à l'échelle nationale aux Etats-Unis et au Canada.** En effet, aux Etats-Unis, de 1970 a 1976, on a constaté une diminution de 77% de la fréquence des sérotypes reliés a des tortues et une diminution de l'incidence de la salmonellose de 18% chez les enfants du groupe d'âge de 1 à 9 ans. L'extrapolation de ces données à l'échelle nationale (estimés) suggère qu'il y a eu 14 une diminution de 100,000 cas par an chez les enfants de ce groupe d'âge. Au Canada, les données de surveillance de janvier 1969 à juin 1977 indiquent une forte diminution du nombre des cas humains dé salmonellose de trois sérotypes spécifiques aux tortues (S. Java, S. Litchfield et S. Urbana*) en 1975-1976 com2 parativement aux années antérieures. Toutefois, en Colombie Britannique, entre ** 1964 et 1985, on n'a pas noté une telle diminution; quoique le nombre d isolats provenant de tortues ait diminué à la fin des années '70 et au début des années '80, on a noté une augmentation en 1984-1985. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS Les petites tortues domestiques, qui connaissent une vogue croissante comme animal de compagnie auprès des enfants, représentent un risque sérieux pour leur santé. Comme il a été constaté, a multiples reprises dans diverses régions, que plus de la moitié des échantillons d'eau d'aquarium de tortues a oreilles rouges provenant d'animaleries étaient positifs pour salmonella et qu'aucune mesure de contrôle ne pourrait, pour le moment, prévenir une telle contamination, une réglementation plus serrée, interdisant l'importation d'oeufs - en plus des tortues vivantes - au pays et interdisant la vente de tortues vivantes ou d'oeufs de * S. Newport et S. Arizonae sont aussi deux sérotypes fortement associés aux tortues. ** La surveillance comprenait 9 sérotypes associés aux tortues les plus fréquemment isolés. 7 tortues à des particuliers, au Québec comme partout au Canada, serait le seul moyen de juguler ce problème définitivement. £n attendant l'avènement d'une telle réglementation, la seule prévention réelle à recommander aux parents est de s'abstenir d'en acheter. Malheureusement, il semble bien qu'aucune information sur les risques d'infection ne soit donnée aux consommateurs. Il est difficile, voire impossible d'éduquer un jeune enfant a ne pas toucher l'eau d'un aquarium ou à ne pas manipuler une tortue, celle-ci étant perçue comme un jouet innofensif. Les cas notifiés de salmonellose chez les enfants de moins de 10 ans devraient faire l'objet d'une attention particulière lors de l'investigation. Les tortues sont à proscrire en milieu de garderie. La nécessité d'une étude cas-témoins sur une base régionale ou provinciale est a discuter. 8 REFERENCES Tau va 5 S ; i p v oi T„t-« IP-associated salmonellosis in Puerto Rico, hazards global turtletrj^g. JAMA, vol. 254, no. 2, 12-07-85, pp. 237-239. 2. D'Aoust, J.Y., Lior Pet turtle reflations and abatement of human salmonellosis, Can. J. Public Health, vol. 69, mars-avnll978, pp. 107-108. 3. R.H.M.C., vol. 11-28, 13-07-85, pp. 117-120. A. O.D.S.R., vol. 8, no, 10, 15-05-87, pp.187-189. 5. Gangarosa. E.J., Ediu-rials, JAMA, vol. 254, no. 2, 12-07-85, PP. 265-266. 6.Baker, E.F. et al, Eniiemolosical aspects of turtle-associated salmonellosis, Arch, environ.'Health, vol. 24, janvier 1972, pp. 1-9. 7 Bowering, D.J. et al, Human salmonellosis and pet turtles. Can. Fam. Physi' cian, vol. 33, mai 1987, pp. 1265-1268. 8. Chiodini, R.J., Sundberg, J . P . , Salmonellosis in reptiles: a review, Am. J. Epidemiology, vol. 113, no. 5, 1981, pp. 494-499. 9. M.M.W.R., vol. 35, no. 47, 28-11-86, pp.733-739. 10. Gorbach, S.L., Infecliousjianhea, Blackvell Sientific Publications, 1986, pp. 30 et 204. 11. Relevé épidémiologique hebdomadaire de l'O.M.S.. no. 40, 05-10-84, pp. 308309. 12. Relevé épidémiologique hebdomadaire de l'O.M.S., no. 17, 24-04-87, p. 123. •11 t omm " • ^ m Ç H «t T..rt1P-associated salmonellosis, 1 . An estimation of the in'the U n l t l f e i t e s ^ Q T O ^ i g i l , Am. J. Epidemiology, vol. 95, no. 6, 1972, pp. 511-517. i/. 1 4 m T «t- «1 Tnrfrle-associated salmonellosis in the United States, ef- - £ t of ^ b i u h & t ^ k ^ Z I l Z E t ^ , pp. 1247-1249. JAMA, vol. 243, no. 12, 28-0^-80, ANNEXE 1 Tableau 1. Salmonellose: nombre de nouveaux cas et taux d'incidence par 100,000 habitants - Province de Québec, Région 06 et territoire du DSC Maisonneuve-Rosemont - 1982 à 1986.* Nombre de cas (Taux / 100,000) Année Prov. Québec Rég. 06 DSC M-R 1982 2299 (35,5) 681 (33,6) 94 (23,3) 1983 1497 (22,9) 458 (22,6) 75 (18,6) 1984 1484 (22,7.) 470 (23,2) 81 (20,1) 1985 1482 (22,5) 448 (22,1) 63 (15,6) 1986 1720 (25,9) 485 (23,9) 70 (17,3) \ * Source: MAD0 et MI, Rapport annuel 1986, statistiques du M.S.S.S. (modifié et adapté). Tableau 2. Salmonellose: incidence annuelle moyenne selon l'âge - Provin; ce de Québec - 1983 à 1986.* d'âge (années) Incidence annuelle moyenne** (Taux / 100,000) G r o u p e -1 an 1.-4 199,1 ' 77,3 5 - 9 25,3 10-14 1 M 15 - 19 14.3 20-24 19,9 25 - 29 19,4 30 17,2 - 39 4 0 - 5 9 15,0 60+ I6»5 i i TOTAL: 23,3*** * Source: Statistiques du M.S.S.S., MAD0 et MI (modifié) ** 11983 à 1986 inclus. *** Sexe M: 23,5; sexe F; 22,5. Tableau 3. Salmonellose: nombre de nouveaux cas et taux spécifiques par groupe d'âge - Province de Québec et territoire du DSC Maisonneuve- Rosemont î- 1986. Nombre de cas (Taux / 100,000) Groupe d'âge (années) Prov. Québec -1 an 166 (191,9) DSC M-R 5 (101,9) 1 - 9 351 (42,2) 16 (41,8) 10+ 1120 (19,6) 44 (12,2) âge/sexe inc. 83 ( - ) 5 ( - ) TOTAL: 1720 (25,9)* 70 (17,3) * Sexe M: 834 (25,6); sexe F: 803 (23,8). Tableau 4. Salmonellose: nombre de nouveaux cas et taux spécifiques par groupe d'âge - Territoire du DSC Maisonneuve-Rosemont - 1986 et 1987. Nombre de cas (Taux / 100,000) Groupe d'âge (années) -1 an 1986 1987 5 (101,9) 16 (326,2) 1-9 16 (41,8) 20 (52,2) 10+ 44 (12,2) 43 (11,9) 5 ( - ) 3 ( - ) âge/sexe inc. TOTAL: 70 (17,3)* * Sexe M: 30 (15,5); sexe F: 35 (16,6). ** Sexe M: 43 (22,3); sexe F: 36 (17,1). 82 (20,3)** ANNEXE 2 PROTECTION D t LA S A K T l Pt'BLtQl'E P-J5. r.l • 7 . Toute personne chargée du soin de malades visés à l'article 64 doit utiliser constamment des techniques assurant la complète aseptie des opérations qu'elle conduit et de l'équipement qu'elle utilise. . c) le transport du cadavre ne peut être effectué qu'avec la permission du chef du département de santé communautaire ou du directeur des services professionnels du centre hospitalier le plus rapproché ; 6 8 . Tout médecin pratiquant un accouchement doit appliquer dans les yeux du nouveau-né. immédiatement après la naissance, un médicament efficace pour la prévention de l'ophtalmie purulente. d) l'inhumation ou la crémation doit être faite dans les 36 heures du décès ; et S E C T I O N II DISPOSITIONS RELATIVES A U X C A D A V R E S D E S P E R S O N N E S DÉCÉDÉES D E M A L A D I E S TRANSMISSIBLES S E C T I O N III DISPOSITIONS R E L A T I V E S A U X A N I M A U X A T T E I N T S D E M A L A D I E S TRANSMISSIBLES 6 9 * Lorsqu'une personne décède d'une maladie énumérte aux paragraphes a. b et r de l'article 28. l'étahlisscittnt où elle est décédée ou. si telle personne est déccdée ailleurs que dans un établissement, le dernier médecin l'ayant soignée doit informer de la cause du décès toute personne appelée à manipuler ou prendre charge du cadavre et lui indiquer les dispositions à prendre pour prévenir la contagion. Rp. Décret 975-83 du 18.05.83 (1983) 115 G.O. 2 no 25. 2441 Date: 08.06.83 7 0 * Toute personne manipulant ou prenant charge du cadavre d'une personne décédée des suites d'une maladie visée à l'article 28 doit prendre les mesures nécessaires pour empêcher la dissémination de l'infection lors de l'autopsie, de l'expertise, du transport, de l'embaumement, de la crémation ou de l'inhumation et doit assurer la désinfection des locaux, véhicules, objets et autres instruments de travail. 71* Aucune restriction sanitaire supplémentaire ne s'impose au sujet de l'exposition, du transport, des funérailles. de l'inhumation ou de la crémation du cadavre l'une personne décédée d'une maladie visée à l'article 28 .utre que la variole, la peste ou le choléra, pourvu que tel cadavre ait été embaumé. e) le cadavre ne doit pas être déposé dans un charnier public. 72. Un animal atteint ou vraisemblablement atteint d'une maladie transmissible à l'homme ne peut être donné ou vendu. 7 3 . Le propriétaire ou toute personne ayant la garde ou la charge d'un animal atteint d'une maladie transmissible à l'homme doit l'isoler dans un local ou un enclos particulier. 7 4 • Quiconque est entré en contact avec un animal atteint d'une maladie transmissible à l'homme doit changer de vêlements et de chaussures et se laver les mains avant de réintégrer un lieu d'habitation humain. Pendant la maladie de l'animal, ses restes de nourriture, la litière, les excréments et le sang doivent être brûlés. 7 5 . Après la guérison ou la m o n de l'animal, le local ou l'enclos qu'il occupait ainsi que les objets contaminés doivent être nettoyés ei désinfectés. 7 6 . Si un animal meurt de charbon bactérien, son cadavre doit être incinéré. Si le diagnostic de charbon bactérien a été posé après l'écorchement. la peau doit être retracée, identifiée par le propriétaire de l'animal et incinérée. Toutefois, si un tel cadavre n'a pas été embaumé : S'il est impossible de retracer la peau d'un animal m o n de charbon bactérien parmi les autres peaux d'un acheteur ou tanneur, celui-ci doit désinfecter toutes les peaux qu'il possède. a) les orifices naturels du cadavre doivent être obturés avec du coton absorbent imbibé de liquide désinfec"ant ; 7 7 . Il doit être disposé de tout animal m o n d'une maladie transmissible à l'homme de façon à prévenir la dissémination de l'infection. b) le cadavre doit être lavé avec un liquide désinfectant et enfermé immédiatement dans un cercueil scellé ; tel cercueil peut toutefois être pourvu d'une vitre ; I SEPTEMBRE 1983 (26) 7 8 . Tout animal familier atteint d'une maladie transmissible à l'homme doit être isolé par son propriétaire ou celui qui en a la garde. 15. A - I l P R O T E C T I O N D E LA S A N T É P U B L I Q l ' f p-M. *.i Lorsque le propriétaire fait défaut d'isoler l'animal, le chef du département de santé communautaire d'un centre hospitalier peut le faire saisir, isoler, traiter, détruire ou faire détruire. Le coût de ces opérations doit être défrayé par le propriétaire de l'animal. Les mesures ordonnées par le chef du département de santé communautaire prennent fin lorsque celui-ci l'ordonne. 7 9 . Tout importateur, vendeur ou éleveur d'oiseaux aptes à développer la psittacose aviaire ou à devenir porteurs de germe*, doit tenir un registre écrit mentionnant la provenance des oiseaux, le nom et l'adresse des acheteurs et la date des transactions. Avant de vendre un oiseau, il doit obtenir d'un médecin vétérinaire une certification écrite à l'effet que l'oiseau ne souffre pas de psittacose aviaire 80. Le propriétaire d'un oiseau atteint de psittacose aviaire doit confier tous ses oiseaux aux soins d'un médecin vétérinaire jusqu'à leur complète guérison ou les détruire 8 1 . Nul ne peut vendre ou distribuer des tortues ou des oeufs de tortues lorsqu'il y a des raisons de croire qu'ils peuvent constituer un risque de contamination. CHAPITRE V D É T E R M I N A T I O N D E C E R T A I N S LIEUX. C A M P S FORESTIERS OU INSTALLATIONS T E M P O R A I R E S SITUÉS HORS D'ACCÈS DES ÉTABLISSEMENTS OÙ D O I V E N T ÊTRE F O U R N I S D E S SERVICES D E S A N T E COURANTS 8 2 . Tout employeur qui se propose d'établir ou d ' o c r e r un camp forestier ou des installations temporaires doit "aviser le ministre au moins 3 semaines avant le début des opérations. 8 3 . Lorsqu'un camp forestier ou des installations temporaires groupent plus de 25 personnes et sont situés à plus de 80 kilomètres d'un centre hospitalier ou d'un centre local de services communautaires, la personne responsable de ce camp ou de ces opérations doit prendre les mesures nécessaires pour que des services de santé courants soient fournis. certificat de santé délivré depuis moins de 12 mois attestant : o) qu'il n'est pas atteint de la tuberculose ; et b) qu'il n'est pas porteur de germes de salmonellose, ni atteint d'une maladie à déclaration obligatoire pouvant se transmettre par les aliments. C H A P I T R E VI MODALITÉS DE DÉLIVRANCE DES A U T O R I S A T I O N S SPÉCIALES D E T R A N S P O R T DES D É F U N T S 8 5 . Aucune autorisation n'est nécessaire pour le transport d'un cadavre humain d'un lieu à un autre à l'intérieur des limites du Québec. 8 6 . Copie de la déclaration : Lorsqu'un cadavre doit être transporté d'un lieu à un autre au Québec par transport public, une attestation de la déclaration de décès doit être en la possession de la personne ayant charge et surveillance du cadavre. En outre, une enveloppe contenant une autre attestation de la déclaration de décès et portant la mention déclaration de décès doit être solidement fixée à la caisse contenant le cercueil. 8 7 . Autorisation spéciale : Avant de délivrer une autorisation spéciale pour l'entrée d'un défunt au Québec ou le transport d'un défunt hors du Québec, le ministre ou la personne qu'il a autorisée en vertu de l'article 52 de la Loi peut faire procéder à une autopsie. L'autorisation spéciale ne peut être donnée qu'à un directeur de funérailles. Le directeur de funérailles ayant obtenu l'autorisation spéciale doit sceller le cercueil. 88. Conservation : Le directeur de funérailles ayant obtenu une autorisation spéciale doit la conserver, ains qu'une attestation de la déclaration de décès, pendant 5 ans. dans un endroit facilement accessible et doit l'exhiber sur demande à tout enquêteur nommé en vertu de la Loi 8 0 . Cadavre exhumé : Une autorisation spéciale pour le transport hors du Québec d'un cadavre exhumé ne peut être délivrée que sur la preuve que les prescriptions de l'ar ticle 16 de la Loi sur les inhumations et exhumations (L.R Q., c.. 1-11) ont été respectées. 8 4 . Un employeur doit exiger de toute personne à son service qui agit comme manipulateur d'aliments dans un camp forestier ou des installations visées à l'article 83. un 15.A-12 i- a o û t m: Dear Customer: The baby turtle that you have purchased has been tested and certified by the State of Louisiana Department of Health to be free of Salmonella-Arizona bacteria as prescribed by the United States Food and Drug Administration. He is clean, healthy, and a harmless pet that can provide much enjoyment to the fancier. To properly care for your turtle, the following simple procedures should be adhered to. 1. House him in a container that will allow him to go in and out of the water at will. Most plastic turtle bowls have a built in ramp going to a dry island in the middle. Baby . turtles may also be kept in a dry bowl and put in a vessel of water when fed. Bè certain to do this each day. because turtles must be in water to swallow their food. 2. Feed him only a good quality dry turtle food that has been processed into crumbs or pellets. These foods have been heated and are relatively bacteria free. A. Do not feed your turtle raw meat scraps from the kitchen such as chicken, ground beef, etc.. for these foods can possible cause bacteria in the turtle's water. B. Do not feed turtle food that is composed of dried bugs in their original state. 3. Change water daily, so that it will be clear and clean' looking: As a further precaution, the fancier should add chlorine, to the turtle bowl water which will immediately kill any bacteria present. For an easy source of chlorine add one half (%) teaspoon of Chlorox or Pure* to one gallon of water. Chlorine is not harmful to turtles in this dilution. 4. Wash hands after handling baby turtle. In that the Kller has no control over the environment in which the baby turtle is kept after purchase/the seller denies any responsibility for the condition of the baby turtle after the date of, purchase, or conditions that might develop after date of purchase. UOLk-UOOOON SB CAIMS, ^ OH SB £ALME ^ COmjNIQUE Hôpital Malsonneuve-Rosemont Centre hospitalier affilié è l'Université de Montréal MISE EN GARDE A PROPOS DES PETITES TORTUES DOMESTIQUES! Publication immédiate août W Les petites tortues domestiques qui connaissent une grande vogue comme animal de compagnie auprès des enfants présentent un risque pour leur santé. C'est la mise en garde que tient l f a i r e le Département de santé communautaire Maisonneuve-Rosemont. En effet, la tortue, comme plusieurs autres espèces animales ( r e p t i l e s , amphibiens, v o l a i l l e s ) est naturellement et fréquemment porteuse de salmonelles qui sont des bactéries potentiellement dangereuses chez l ' ê t r e humain et p a r t i culièrement chez les enfants. L ' i n f e c t i o n avec des salmonelles ou salmonellose Chez l'humain, la salmonellose s'attrape quand une personne ingère des bactéries en quantité suffisante pour causer des symptômes. Des aliments contaminés ou c u i t s insuffisamment de même que le l a i t non pasteurisé peuvent en être la cause. Dans le cas des tortues, la personne se contamine les mains avec l ' e a u et/ou l'animal infecté et les porte à sa bouche. Ainsi en e s t - i l de l'enfant qui porte les doigts & sa bouche après avoir "joué"' avec une tortue. L ' i n f e c t i o n avec des salmonelles peut causer des malaises passagers mais souvent donne de la diarrhée accompagnée de fièvre et d'une atteinte de l ' é t a t général de santé durant plusieurs jours. Parfois, la maladie est plus sévère et néces- s i t e une h o s p i t a l i s a t i o n . /2 4M Département de santé communautaire 5565, Sherbrooke Est, Suite 470 Montréal, Qué. H1N 1A2 (514) 252-3970 21 1» seule prévention réelle: s'»b*ten1r * Posséder des tortues Comme 11 a été constaté que la moitié des tortues - qu'elles proviennent d'une animalerie (pet shop) ou non - sont porteuses de s.lmonelles sans présenter de signes de maladie et qu'il est très difficile de dépister cette Infection chez l'animal, la meilleure solution est de s'abstenir d'en acheter. D'autant plus qu'il est très difficile, voire Impossible, d'éduquer un jeune enfant * ne pas toucher l'eau d'un aquarium ou i ne pas manipuler une tortue, celle-ci étant souvent perçue comité un jouet. Ainsi, les tortues sont k proscrire absolument en milieu de garderie. Pour ceux et celles qui ont déjà des tortues l la maison et qui s'avouent incapables de convaincre les enfants de s'en départir, il reste tout de même 2 moyens de diminuer les risques: 10 Eviter tout contact avec l'eau de 1'aquarian ( o u d u b a c ) et ne pas manipuler les tortues sauf pour le nettoyage. 20 Après le nettoyage de l'aquarium (bac) se laver les mains k l'eau et au savon. - 30 - SOURCE: Yves laplante Responsable de l'information DSÇ'Maisonneuve-Rosemont Tél.: 252-3978 4 M Maisonntuve-Rosemont -, I I U n Hôpital Malionneuva-Roaemont » U n i r t h o t p i l t t w «flilrt * r u n h m i t t * M V AVISt Montré»» AVIS IMPORTANT TORTUES DOMESTIQUES - SALMONELLES ' LE DEPARTEMENT DE SANTE COMMUNAUTAIRE DE L'HOPITAL MAISONNEUVEROSEMONT CONSIDERE QUE LES TORTUES DOMESTIQUES (A OREILLES ROUGES ET AUTRES ESPECES) CONSTITUENT UN DANGER POUR LA SANTE DU PUBLIC, EN PARTICULIER POUR LES ENFANTS, CAR ELLES PEUVENT TRANSMETTRE UNE INFECTION ET PROVOQUER UNE DIARRHEE AVEC FIEVRE (GASTRO-ENTERITE) CAUSEE PAR DES SALMONELLES. LES TORTUES SONT PORTEMENT DECONSEILLEES EN MILIEU DE GARDERIE. POUR CEUX ET CELLES QUI DECIDERAIENT QUAND MEME D'ACHETER UNE (DES) TORTUE(S) OU QUI S'AVOUENT INCAPABLES DE CONVAINCRE LEURS ENFANTS DE S ' E N DEPARTIR, I L RESTE TOUT DE MEME 2 MOYENS DE DIMINUER LES RISQUES: 1) EVITER TOUT CONTACT AVEC L'EAU DE L'AQUARIUM (OU DU BAC) ET NE PAS MANIPULER LES TORTUES SAUF POUR LE NETTOYAGE. 2) IMMEDIATEMENT AP&ES LE NETTOYAGE DE L'AQUARIUM (BAC) SE LAVER LES MAINS SOIGNEUSEMENT A L'EAU I ET AU SAVON. 4M Déparlement de santé communautaire 5565. Sherbrooke Est. Suite 470 Montréal. Oué. H1N 1A2 (514) 252-3970 AUTEUR S a l m o n e l l o s e humaine e t t o r t u e s rpsnmé de l a p r o b l é m a t i q u e . TITRE DATE q^oL.-^L I 5257 NUMERO DO 1. E C TE u n DATE NUMERO gu lecteur