SALMONELLOSE Hl^AlNx ET TORTUES

Transcription

SALMONELLOSE Hl^AlNx ET TORTUES
SALMONELLOSE Hl^AlNx ET TORTUES
- RESUME DE LA PROBLEMATIQUE -
RE.ll7 A K P I UN
MÊDIi. . . V - J NSEIL
i m ^ M f c DE SURVEILLANCE
AVAIL
DE!:
198g:
AMES INFECTIEUSES
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! 988
INSPQ - Montréal
3 5567 00
L
6 0837
INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC
C O T R E DE DOCUMENTATION
MONTRÉAL
SALMONELLOSE HUMAINE ET TORTUES
- RESUME DE LA PROBLEMATIQUE -
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REJEAN DION
«
MEDECIN-CONSEIL
PROGRAMME DE SURVEILLANCE
AVRIL 1988
DES MALADIES INFECTIEUSES
DSC MAISONNEUVE-ROSEMONT
NOTE: Ce travail a été préparé dans le cadre du cours MSO 6063, Epidémiologie
des infections du Dr Slobodan Ducic (27 avril 1988).
i
INTRODUCTION
Les risques de transmission de salmonellose à l'humain - surtout chez l'enfant
par les tortues domestiques ont été reconnus pour la première fois il y a près
de 25 ans.
Plusieurs études épidémiologiques documentant très bien ce risque ont incité
la Food and Drug Administration des Etats-Unis à promulguer en 1975 une loi interdisant la vente des tortues (d'une longueur de moins de quatre pouces ou dix
centimètres) à des particuliers; toutefois, cette loi n'en interdisait pas l'ex
portation. De fait, on estime que 3 à 4 millions de tortues sont exportées chaque année des Etats-Unis dans divers pays d'Amérique Latine, d'Europe et d'Asie.
1
L'ASPECT LEGAL AU CANADA ET AU QUEBEC
En février 1975, le gouvernement canadien émettait un règlement interdisant
l'importation des tortues vivantes (de moins de dix centimètres de long) au
Canada. A cette époque, trois provinces avaient déjà règlement ou une loi interdisant la vente de tortues: Terre-Neuve (1964), Alberta (1971) et NouvelleEcosse (1972).2
Au Québec, l'article 81 des règlements d'application' de la Loi sur la protection de la Santé Publique (P-35, r.l) mentionne que "Nul ne peut vendre ou
distribuer des tortues ou des oeufs de tortues lorsqu'il y a des raisons de
croire qu'ils peuvent constituer un risque de contamination".
Suite a la déclaration de cas de salmonellose reliés a des tortues domestiques,
la ville de Vancouver a adopté en 1985 un règlement interdisant la vente de tortues et des oeufs de tortues viables, sauf aux établissements d'enseignement,
3
scientifiques ou médicaux.
2
Malgré le règlement national émis en 1975, les tortues vivantes sont encore disponibles sur le marché canadien, par le biais d'importation d'oeufs. De toute
évidence, les ventes de petites tortues domestiques - principalement de terrapins à oreilles rouges ( pseudemys ou trachemys scripta elegans ) - ont augmenté au Québec au cours des dernières années, les propriétaires d'animaleries
en faisant ouvertement la promotion.
LE SYSTEME DE CONTROLE ACTUEL
L'état de Louisiane - d'où provient la majorité des tortues destinées à l'exportation - a établi un programme de contrôle pour les élevages de tortues. Les
oeufs sont lavés dans une solution d'hypochlorites et traités avec de la gentamicine en utilisant un gradient de pression et/ou de température pour faire
pénétrer l'antibiotique à l'intérieur de l'oeuf (méthode de Siebling). Chaque
lot est ensuite testé, par un laboratoire accrédité pour dépister les salmonelles.*'5 Les lots ayant franchi avec succès cette dernière étape sont certifiés "salmonella-free" par les autorités sanitaires.
Des inspecteurs d'Agriculture Canada testent aussi les lots après leur arrivée
au Canada et auprès des gros fournisseurs (sur une base volontaire). Aucune
salmonelle (ou presque) n'aurait été isolée jusqu'à maintenant.
Toutefois cette méthode n'élimine pas les salmonelles chez les tortues après
l'éclosion des oeufs et ne peut prévenir la recontamination.5 En fait, les tortues sont un véritable réservoir de salmonelles et représentent encore un risque
important pour la santé publique, malgré les dénégations des commerçants.
LES ASPECTS BIOLOGIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX
L'infection ou la contamination des tortues par les salmonelles peut survenir lors de la ponte, quand l'oeuf, dont la coquille est perméable, passe dans
3
l'oviducte et le cloaque, mais elle survient surtout lors de l'exposition à l'environnement à l'origine (ferme d'élevage) et après l'éclosion, lors du séjour
chez les grossistes et les détaillants.
Après la vente, la contamination pourrait aussi survenir à la maison. Les tortues
sont souvent nourries avec de la viande crue de boeuf, de poulet ou de poisson,qui
sont des sources potentielles de salmonelles.
Une tortue infectée devient un porteur et un excréteur permanent de l'organisme,
contaminant ainsi les autres tortues et reptiles partageant le même environnement.
En effet, selon la méthode d'analyse utilisée, de 12 à 85% des tortues ont été
trouvées porteuses de salmonelles. L'excrétion de l'organisme est souvent intermittente et peut donc être manquée par l'analyse. Des cultures par écouvillo-nnage du cloaque ou par échantillonnage de l'eau de l'aquarium peuvent être négatives initialement pour devenir positives après une période allant parfois jusqu'à
6 mois. 8 Les tortues peuvent aussi être porteuses d'autres organismes pathogenes
comme le Campylobacter et l'aeromonas.
En Ontario, en 1984 et en 1986, 74% et 53% des échantillons d'eau d'aquarium de
tortues à oreilles rouges dans des animaleries étaient positifs pour salmonelles.
On notait aussi que 60% des échantillons provenant de salamandres étaient aussi
positifs, mais les autres reptiles sont rarement achetés par les parents pour
leurs enfants.
En 1963 et en 1967, 46% et 48% des échantillons provenant d'aquarium de tortues
dans des animaleries de l'état de Washington aux Etats-Unis étaient positifs pour
salmonella et/ou arizonae.6 A Porto Rico en 1984, sur les lots de tortues de 18
animaleries, tous les échantillons prélevés étaient positifs pour salmonella.
Un traitement antibiotique d'une tortue infectée peut interrompre temporairement
l'excrétion de l'organisme sans l'éliminer complètement; l'excrétion peut n'être
redétectée que 8 semaines après le traitement.
8
De plus, un tel traitement lais*9
se craindre l'émergence de souches résistantes aux antibiotiques.
On sait que les salmonelles peuvent garder très longtemps leur virulence dans
certains milieux. Elles sont viables après 3 mois dans l'eau, 3 à A mois dans
l'eau d'étang, de 4 à 9 mois dans la terre de pâturage ou de jardinage et de 28
à 30 mois dans les fèces d'oiseaux ou le fumier de bovins.
LES MODES DE TRANSMISSION CHEZ L'HUMAIN
La transmission de l'organisme, de la tortue à l'humain, se fait de façon directe, par voie fécale-orale et indirecte, en préparant des aliments après un contact avec l'animal infecté ou un objet ou une surface contaminés par celui-ci,
ou par le biais d'ustensiles ou de vaisselle contaminés par l'eau de l'aquarium
lors de sa vidange et son nettoyage dans l'évier de la cuisine.
Notons de plus que le taux de transmission secondaire de la salmonellose est de
l'ordre de 30 a 50%*^ et qu'une proportion non négligeable de cas dans le groupe d'âge de 0 à 1 an, dans le contexte d'une tortue, pourraient être dus à cette
transmission secondaire.
ETUDES EPIDEMIOLOGIQUES PUBLIEES
Au début des années '70, des études épidémiologiques ont démontré que 14% des cas
de salmonellose notifiés aux Etats-Unis pourraient être imputables a des tortues
9 11 12
domestiques. '
'
En effet, entre 1970 et 1971, on estimait qu'il y avait 2
millions de cas de salmonellose dont 280,000 - soit 14% -étaient reliés à des
8 13
tortues, le plus souvent à oreilles rouges. '
Le risque d'acquérir l'infection
* Effectivement, lors d'une investigation dans l'est de Montréal en mai 1987, une
souche de salmonella résistante à la gentamicine (de sérotype Thompson) a été isolée chez un nourrisson symptomatique de 2 mois, son pere de 35 ans, dans l'eau
d'aquarium contenant trois tortues gardées au même domicile, ainsi qu'à l'animalerie d'où elles provenaient (données non publiées, DSC Maisonneuvè-Rosemont).
5
%
d'une tortue a été estimé à environ 2%.
13
»
Le coût par cas était évalué à $300.00
(US).8
Ces estimés s'appuyaient sur des données de quatre études non contrôlées, ou l'on
notait que la proportion des cas de salmonellose humaine reliés à des tortues
était de l'ordre de 10 à 18%, et d'une étude cas-témoins au Connecticut, où l'on
démontrait que de tous les cas de salmonellose (N=150)f 36 (24%) étaient reliés
à des tortues versus 1 (2%) chez le groupe témoin (N=50), donc que 22% des cas
*
étaient imputables à des tortues.
Notons que 26 (72%) des cas étaient âgés de
moins de 5 ans, que chez plus de 50% des cas les symptômes avaient débuté en de•
dans d'un mois après l'acquisition de 1 animal
**
et que 8 (22%) ont dû être hos-
pitalisés.^
Chez le groupe de 1 à 9 ans, la proportion des cas attribuables à des tortues
était, dans quatre études, de l'ordre de 60 à 80% (62%, 70%, 73% et 81%). De plus,
environ 9% des cas de salmonellose imputables à des tortues étaient âgés de
14
moins d un an.
En 1983, à Porto Rico, une étude cas-témoins démontrait que 10 (17%) des 60 eni
fants de moins d'un an avec salmonellose contre aucun des 81 témoins avaient eu
une exposition à une tortue dans les deux semaines avant le début de leurs symptômes. Puisqu'on a estimé que seulement 1% des cas de salmonellose étaient notifiés et qu'un cas de salmonellose était notifié pour 1000 tortues importées (des
Etats-Unis), on croit qu'un cas de salmonellose survenait dans cette région par
10 tortues importées.^
DONNEES DE SURVEILLANCE
L'efficacité de l'interdiction, en 1975, de la distribution commerciale des tor-
* Dans une étude similaire au New Jersey, au début des années
était de 22,6% chez les cas contre 5,7% dans le groupe témoin.
la proportion
** Dans une autre étude, la durée d'exposition (déterminée chez 17 cas) allait
de 3 jours à 3 ans.^
6
tues vivantes de moins de 10 centimètres de long a été constatée par une surveillance menée à l'échelle nationale aux Etats-Unis et au Canada.**
En effet, aux Etats-Unis, de 1970 a 1976, on a constaté une diminution de 77% de
la fréquence des sérotypes reliés a des tortues et une diminution de l'incidence de la salmonellose de 18% chez les enfants du groupe d'âge de 1 à 9 ans. L'extrapolation de ces données à l'échelle nationale (estimés) suggère qu'il y a eu
14
une diminution de 100,000 cas par an chez les enfants de ce groupe d'âge.
Au Canada, les données de surveillance de janvier 1969 à juin 1977 indiquent une
forte diminution du nombre des cas humains dé salmonellose de trois sérotypes
spécifiques aux tortues (S. Java, S. Litchfield et S. Urbana*) en 1975-1976 com2
parativement aux années antérieures. Toutefois, en Colombie Britannique, entre
**
1964 et 1985, on n'a pas noté une telle diminution;
quoique le nombre d isolats
provenant de tortues ait diminué à la fin des années '70 et au début des années
'80, on a noté une augmentation en 1984-1985.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Les petites tortues domestiques, qui connaissent une vogue croissante comme animal de compagnie auprès des enfants, représentent un risque sérieux pour leur
santé.
Comme il a été constaté, a multiples reprises dans diverses régions, que plus de
la moitié des échantillons d'eau d'aquarium de tortues a oreilles rouges provenant d'animaleries étaient positifs pour salmonella et qu'aucune mesure de contrôle ne pourrait, pour le moment, prévenir une telle contamination, une réglementation plus serrée, interdisant l'importation d'oeufs - en plus des tortues
vivantes - au pays et interdisant la vente de tortues vivantes ou d'oeufs de
* S. Newport et S. Arizonae sont aussi deux sérotypes fortement associés aux
tortues.
** La surveillance comprenait 9 sérotypes associés aux tortues les plus fréquemment isolés.
7
tortues à des particuliers, au Québec comme partout au Canada, serait le seul
moyen de juguler ce problème définitivement.
£n attendant l'avènement d'une telle réglementation, la seule prévention réelle
à recommander aux parents est de s'abstenir d'en acheter. Malheureusement, il
semble bien qu'aucune information sur les risques d'infection ne soit donnée aux
consommateurs. Il est difficile, voire impossible d'éduquer un jeune enfant a
ne pas toucher l'eau d'un aquarium ou à ne pas manipuler une tortue, celle-ci
étant perçue comme un jouet innofensif.
Les cas notifiés de salmonellose chez les enfants de moins de 10 ans devraient
faire l'objet d'une attention particulière lors de l'investigation. Les tortues
sont à proscrire en milieu de garderie.
La nécessité d'une étude cas-témoins sur une base régionale ou provinciale est
a discuter.
8
REFERENCES
Tau va
5 S ;
i
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pp. 1247-1249.
JAMA, vol. 243, no. 12, 28-0^-80,
ANNEXE 1
Tableau 1. Salmonellose: nombre de nouveaux cas et taux d'incidence par
100,000 habitants - Province de Québec, Région 06 et territoire
du DSC Maisonneuve-Rosemont - 1982 à 1986.*
Nombre de cas (Taux / 100,000)
Année
Prov. Québec
Rég. 06
DSC M-R
1982
2299 (35,5)
681 (33,6)
94 (23,3)
1983
1497 (22,9)
458 (22,6)
75 (18,6)
1984
1484 (22,7.)
470 (23,2)
81 (20,1)
1985
1482 (22,5)
448 (22,1)
63 (15,6)
1986
1720 (25,9)
485 (23,9)
70 (17,3)
\
* Source: MAD0 et MI, Rapport annuel 1986, statistiques du M.S.S.S. (modifié
et adapté).
Tableau 2. Salmonellose: incidence annuelle moyenne selon l'âge - Provin;
ce de Québec - 1983 à 1986.*
d'âge
(années)
Incidence annuelle moyenne**
(Taux / 100,000)
G r o u p e
-1 an
1.-4
199,1
'
77,3
5 - 9
25,3
10-14
1 M
15 - 19
14.3
20-24
19,9
25 - 29
19,4
30
17,2
-
39
4 0 - 5 9
15,0
60+
I6»5
i
i
TOTAL:
23,3***
* Source: Statistiques du M.S.S.S., MAD0 et MI (modifié)
** 11983 à 1986 inclus.
*** Sexe M: 23,5; sexe F; 22,5.
Tableau 3. Salmonellose: nombre de nouveaux cas et taux spécifiques par
groupe d'âge - Province de Québec et territoire du DSC Maisonneuve- Rosemont î- 1986.
Nombre de cas (Taux / 100,000)
Groupe d'âge
(années)
Prov. Québec
-1 an
166 (191,9)
DSC M-R
5 (101,9)
1 - 9
351 (42,2)
16 (41,8)
10+
1120 (19,6)
44 (12,2)
âge/sexe inc.
83 ( - )
5 ( - )
TOTAL:
1720 (25,9)*
70 (17,3)
* Sexe M: 834 (25,6); sexe F: 803 (23,8).
Tableau 4. Salmonellose: nombre de nouveaux cas et taux spécifiques par
groupe d'âge - Territoire du DSC Maisonneuve-Rosemont - 1986
et 1987.
Nombre de cas (Taux / 100,000)
Groupe d'âge
(années)
-1 an
1986
1987
5 (101,9)
16 (326,2)
1-9
16 (41,8)
20 (52,2)
10+
44 (12,2)
43 (11,9)
5 ( - )
3 ( - )
âge/sexe inc.
TOTAL:
70 (17,3)*
* Sexe M: 30 (15,5); sexe F: 35 (16,6).
** Sexe M: 43 (22,3); sexe F: 36 (17,1).
82 (20,3)**
ANNEXE 2
PROTECTION D t LA S A K T l Pt'BLtQl'E
P-J5. r.l
• 7 . Toute personne chargée du soin de malades visés à
l'article 64 doit utiliser constamment des techniques assurant la complète aseptie des opérations qu'elle conduit et
de l'équipement qu'elle utilise.
. c)
le transport du cadavre ne peut être effectué
qu'avec la permission du chef du département de santé
communautaire ou du directeur des services professionnels du centre hospitalier le plus rapproché ;
6 8 . Tout médecin pratiquant un accouchement doit appliquer dans les yeux du nouveau-né. immédiatement
après la naissance, un médicament efficace pour la prévention de l'ophtalmie purulente.
d) l'inhumation ou la crémation doit être faite dans
les 36 heures du décès ; et
S E C T I O N II
DISPOSITIONS RELATIVES A U X C A D A V R E S
D E S P E R S O N N E S DÉCÉDÉES D E M A L A D I E S
TRANSMISSIBLES
S E C T I O N III
DISPOSITIONS R E L A T I V E S A U X A N I M A U X
A T T E I N T S D E M A L A D I E S TRANSMISSIBLES
6 9 * Lorsqu'une personne décède d'une maladie énumérte aux paragraphes a. b et r de l'article 28. l'étahlisscittnt où elle est décédée ou. si telle personne est déccdée
ailleurs que dans un établissement, le dernier médecin
l'ayant soignée doit informer de la cause du décès toute
personne appelée à manipuler ou prendre charge du cadavre et lui indiquer les dispositions à prendre pour prévenir
la contagion.
Rp. Décret 975-83 du 18.05.83
(1983) 115 G.O. 2 no 25. 2441
Date: 08.06.83
7 0 * Toute personne manipulant ou prenant charge du
cadavre d'une personne décédée des suites d'une maladie
visée à l'article 28 doit prendre les mesures nécessaires
pour empêcher la dissémination de l'infection lors de l'autopsie, de l'expertise, du transport, de l'embaumement, de
la crémation ou de l'inhumation et doit assurer la désinfection des locaux, véhicules, objets et autres instruments de
travail.
71*
Aucune restriction sanitaire supplémentaire ne
s'impose au sujet de l'exposition, du transport, des funérailles. de l'inhumation ou de la crémation du cadavre
l'une personne décédée d'une maladie visée à l'article 28
.utre que la variole, la peste ou le choléra, pourvu que tel
cadavre ait été embaumé.
e)
le cadavre ne doit pas être déposé dans un charnier
public.
72.
Un animal atteint ou vraisemblablement atteint
d'une maladie transmissible à l'homme ne peut être donné
ou vendu.
7 3 . Le propriétaire ou toute personne ayant la garde ou
la charge d'un animal atteint d'une maladie transmissible
à l'homme doit l'isoler dans un local ou un enclos particulier.
7 4 • Quiconque est entré en contact avec un animal atteint d'une maladie transmissible à l'homme doit changer
de vêlements et de chaussures et se laver les mains avant
de réintégrer un lieu d'habitation humain.
Pendant la maladie de l'animal, ses restes de nourriture,
la litière, les excréments et le sang doivent être brûlés.
7 5 . Après la guérison ou la m o n de l'animal, le local ou
l'enclos qu'il occupait ainsi que les objets contaminés doivent être nettoyés ei désinfectés.
7 6 . Si un animal meurt de charbon bactérien, son cadavre doit être incinéré. Si le diagnostic de charbon bactérien
a été posé après l'écorchement. la peau doit être retracée,
identifiée par le propriétaire de l'animal et incinérée.
Toutefois, si un tel cadavre n'a pas été embaumé :
S'il est impossible de retracer la peau d'un animal m o n
de charbon bactérien parmi les autres peaux d'un acheteur
ou tanneur, celui-ci doit désinfecter toutes les peaux qu'il
possède.
a)
les orifices naturels du cadavre doivent être obturés avec du coton absorbent imbibé de liquide désinfec"ant ;
7 7 . Il doit être disposé de tout animal m o n d'une maladie transmissible à l'homme de façon à prévenir la dissémination de l'infection.
b)
le cadavre doit être lavé avec un liquide désinfectant et enfermé immédiatement dans un cercueil scellé ; tel
cercueil peut toutefois être pourvu d'une vitre ;
I SEPTEMBRE 1983 (26)
7 8 . Tout animal familier atteint d'une maladie transmissible à l'homme doit être isolé par son propriétaire ou
celui qui en a la garde.
15. A - I l
P R O T E C T I O N D E LA S A N T É P U B L I Q l ' f
p-M. *.i
Lorsque le propriétaire fait défaut d'isoler l'animal, le
chef du département de santé communautaire d'un centre
hospitalier peut le faire saisir, isoler, traiter, détruire ou
faire détruire.
Le coût de ces opérations doit être défrayé par le propriétaire de l'animal.
Les mesures ordonnées par le chef du département de
santé communautaire prennent fin lorsque celui-ci l'ordonne.
7 9 . Tout importateur, vendeur ou éleveur d'oiseaux aptes à développer la psittacose aviaire ou à devenir porteurs
de germe*, doit tenir un registre écrit mentionnant la provenance des oiseaux, le nom et l'adresse des acheteurs et la
date des transactions.
Avant de vendre un oiseau, il doit obtenir d'un médecin
vétérinaire une certification écrite à l'effet que l'oiseau ne
souffre pas de psittacose aviaire
80.
Le propriétaire d'un oiseau atteint de psittacose
aviaire doit confier tous ses oiseaux aux soins d'un médecin vétérinaire jusqu'à leur complète guérison ou les détruire
8 1 . Nul ne peut vendre ou distribuer des tortues ou des
oeufs de tortues lorsqu'il y a des raisons de croire qu'ils
peuvent constituer un risque de contamination.
CHAPITRE V
D É T E R M I N A T I O N D E C E R T A I N S LIEUX.
C A M P S FORESTIERS OU INSTALLATIONS
T E M P O R A I R E S SITUÉS HORS D'ACCÈS DES
ÉTABLISSEMENTS OÙ D O I V E N T ÊTRE
F O U R N I S D E S SERVICES D E S A N T E
COURANTS
8 2 . Tout employeur qui se propose d'établir ou d ' o c r e r
un camp forestier ou des installations temporaires doit "aviser le ministre au moins 3 semaines avant le début des opérations.
8 3 . Lorsqu'un camp forestier ou des installations temporaires groupent plus de 25 personnes et sont situés à
plus de 80 kilomètres d'un centre hospitalier ou d'un centre local de services communautaires, la personne responsable de ce camp ou de ces opérations doit prendre les mesures nécessaires pour que des services de santé courants
soient fournis.
certificat de santé délivré depuis moins de 12 mois attestant :
o)
qu'il n'est pas atteint de la tuberculose ; et
b)
qu'il n'est pas porteur de germes de salmonellose,
ni atteint d'une maladie à déclaration obligatoire pouvant
se transmettre par les aliments.
C H A P I T R E VI
MODALITÉS DE DÉLIVRANCE DES
A U T O R I S A T I O N S SPÉCIALES D E T R A N S P O R T
DES D É F U N T S
8 5 . Aucune autorisation n'est nécessaire pour le transport d'un cadavre humain d'un lieu à un autre à l'intérieur
des limites du Québec.
8 6 . Copie de la déclaration : Lorsqu'un cadavre doit
être transporté d'un lieu à un autre au Québec par transport public, une attestation de la déclaration de décès doit
être en la possession de la personne ayant charge et surveillance du cadavre.
En outre, une enveloppe contenant une autre attestation
de la déclaration de décès et portant la mention déclaration de décès doit être solidement fixée à la caisse contenant le cercueil.
8 7 . Autorisation spéciale : Avant de délivrer une autorisation spéciale pour l'entrée d'un défunt au Québec ou le
transport d'un défunt hors du Québec, le ministre ou la
personne qu'il a autorisée en vertu de l'article 52 de la Loi
peut faire procéder à une autopsie.
L'autorisation spéciale ne peut être donnée qu'à un directeur de funérailles.
Le directeur de funérailles ayant obtenu l'autorisation
spéciale doit sceller le cercueil.
88.
Conservation : Le directeur de funérailles ayant obtenu une autorisation spéciale doit la conserver, ains
qu'une attestation de la déclaration de décès, pendant 5
ans. dans un endroit facilement accessible et doit l'exhiber
sur demande à tout enquêteur nommé en vertu de la Loi
8 0 . Cadavre exhumé : Une autorisation spéciale pour le
transport hors du Québec d'un cadavre exhumé ne peut
être délivrée que sur la preuve que les prescriptions de l'ar
ticle 16 de la Loi sur les inhumations et exhumations
(L.R Q., c.. 1-11) ont été respectées.
8 4 . Un employeur doit exiger de toute personne à son
service qui agit comme manipulateur d'aliments dans un
camp forestier ou des installations visées à l'article 83. un
15.A-12
i- a o û t
m:
Dear Customer:
The baby turtle that you have purchased has been tested
and certified by the State of Louisiana Department of Health
to be free of Salmonella-Arizona bacteria as prescribed by the
United States Food and Drug Administration. He is clean,
healthy, and a harmless pet that can provide much enjoyment
to the fancier.
To properly care for your turtle, the following simple
procedures should be adhered to.
1. House him in a container that will allow him to go in and
out of the water at will. Most plastic turtle bowls have a
built in ramp going to a dry island in the middle. Baby .
turtles may also be kept in a dry bowl and put in a vessel of
water when fed. Bè certain to do this each day. because
turtles must be in water to swallow their food.
2. Feed him only a good quality dry turtle food that has been
processed into crumbs or pellets. These foods have been
heated and are relatively bacteria free.
A. Do not feed your turtle raw meat scraps from the
kitchen such as chicken, ground beef, etc.. for these
foods can possible cause bacteria in the turtle's water.
B. Do not feed turtle food that is composed of dried bugs
in their original state.
3. Change water daily, so that it will be clear and clean'
looking: As a further precaution, the fancier should add
chlorine, to the turtle bowl water which will immediately
kill any bacteria present. For an easy source of chlorine add
one half (%) teaspoon of Chlorox or Pure* to one gallon of
water. Chlorine is not harmful to turtles in this dilution.
4. Wash hands after handling baby turtle.
In that the Kller has no control over the environment in
which the baby turtle is kept after purchase/the seller denies
any responsibility for the condition of the baby turtle after
the date of, purchase, or conditions that might develop after
date of purchase.
UOLk-UOOOON SB CAIMS,
^
OH SB £ALME
^
COmjNIQUE
Hôpital Malsonneuve-Rosemont
Centre hospitalier affilié è l'Université de Montréal
MISE EN GARDE A PROPOS DES PETITES TORTUES DOMESTIQUES!
Publication immédiate
août
W
Les petites tortues domestiques qui connaissent une grande vogue comme animal
de compagnie auprès des enfants présentent un risque pour leur santé.
C'est
la mise en garde que tient l f a i r e le Département de santé communautaire
Maisonneuve-Rosemont.
En effet, la tortue, comme plusieurs autres espèces animales ( r e p t i l e s ,
amphibiens, v o l a i l l e s ) est naturellement et fréquemment porteuse de salmonelles
qui sont des bactéries potentiellement dangereuses chez l ' ê t r e humain et p a r t i culièrement chez les enfants.
L ' i n f e c t i o n avec des salmonelles ou salmonellose
Chez l'humain, la salmonellose s'attrape quand une personne ingère des bactéries
en quantité suffisante pour causer des symptômes.
Des aliments contaminés ou
c u i t s insuffisamment de même que le l a i t non pasteurisé peuvent en être la
cause.
Dans le cas des tortues, la personne se contamine les mains avec l ' e a u
et/ou l'animal infecté et les porte à sa bouche.
Ainsi en e s t - i l de l'enfant
qui porte les doigts & sa bouche après avoir "joué"' avec une tortue.
L ' i n f e c t i o n avec des salmonelles peut causer des malaises passagers mais souvent
donne de la diarrhée accompagnée de fièvre et d'une atteinte de l ' é t a t général
de santé durant plusieurs jours.
Parfois, la maladie est plus sévère et néces-
s i t e une h o s p i t a l i s a t i o n .
/2
4M
Département de santé communautaire
5565, Sherbrooke Est, Suite 470
Montréal, Qué. H1N 1A2 (514) 252-3970
21
1» seule
prévention
réelle: s'»b*ten1r * Posséder des tortues
Comme 11 a été constaté que la moitié des tortues - qu'elles proviennent d'une
animalerie (pet shop) ou non - sont porteuses de s.lmonelles sans présenter de
signes de maladie et qu'il est très difficile de dépister cette Infection chez
l'animal, la meilleure solution est de s'abstenir d'en acheter. D'autant plus
qu'il est très difficile, voire Impossible, d'éduquer un jeune enfant * ne pas
toucher l'eau d'un aquarium ou i ne pas manipuler une tortue, celle-ci étant
souvent perçue comité un jouet.
Ainsi, les tortues sont k proscrire absolument en milieu de garderie.
Pour ceux et celles qui ont déjà des tortues l la maison et qui s'avouent
incapables de convaincre les enfants de s'en départir, il reste tout de même
2 moyens de diminuer les risques:
10 Eviter tout contact avec l'eau de 1'aquarian ( o u d u b a c )
et ne pas manipuler les tortues sauf pour le nettoyage.
20 Après le nettoyage de l'aquarium (bac) se laver les mains
k l'eau et au savon.
- 30 -
SOURCE:
Yves laplante
Responsable de l'information
DSÇ'Maisonneuve-Rosemont
Tél.: 252-3978
4 M Maisonntuve-Rosemont
-, I I U n
Hôpital Malionneuva-Roaemont
»
U n i r t h o t p i l t t w «flilrt * r u n h m i t t *
M
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AVISt
Montré»»
AVIS
IMPORTANT
TORTUES DOMESTIQUES - SALMONELLES
' LE DEPARTEMENT DE SANTE COMMUNAUTAIRE DE L'HOPITAL MAISONNEUVEROSEMONT CONSIDERE QUE LES TORTUES DOMESTIQUES (A OREILLES
ROUGES ET AUTRES ESPECES) CONSTITUENT UN DANGER POUR LA SANTE
DU PUBLIC, EN PARTICULIER POUR LES ENFANTS, CAR ELLES PEUVENT
TRANSMETTRE UNE INFECTION ET PROVOQUER UNE DIARRHEE AVEC
FIEVRE (GASTRO-ENTERITE) CAUSEE PAR DES SALMONELLES.
LES TORTUES SONT PORTEMENT DECONSEILLEES EN MILIEU DE GARDERIE.
POUR CEUX ET CELLES QUI DECIDERAIENT QUAND MEME D'ACHETER UNE
(DES) TORTUE(S) OU QUI S'AVOUENT INCAPABLES DE CONVAINCRE LEURS
ENFANTS DE S ' E N DEPARTIR, I L RESTE TOUT DE MEME 2 MOYENS DE
DIMINUER LES RISQUES:
1)
EVITER TOUT CONTACT AVEC L'EAU DE L'AQUARIUM
(OU DU BAC) ET NE PAS MANIPULER LES TORTUES
SAUF POUR LE NETTOYAGE.
2)
IMMEDIATEMENT AP&ES LE NETTOYAGE DE L'AQUARIUM
(BAC) SE LAVER LES MAINS SOIGNEUSEMENT A L'EAU
I
ET AU SAVON.
4M
Déparlement de santé communautaire
5565. Sherbrooke Est. Suite 470
Montréal. Oué. H1N 1A2 (514) 252-3970
AUTEUR
S a l m o n e l l o s e humaine e t t o r t u e s
rpsnmé de l a p r o b l é m a t i q u e .
TITRE
DATE
q^oL.-^L
I
5257
NUMERO
DO 1. E C TE u n
DATE
NUMERO
gu lecteur